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Religions - Page 59

  • Amazonie: Ratzinger et Rahner s’affrontent

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    Lu sur le site « Benoît et moi » cette traduction d’un article paru dans  La NBQ (Nuova Bussola Quotidiana) du 17 septembre :

    Le prochain synode de l’Amazonie veut une Église amazonienne alors qu’il ne parle pas d’une Amazonie chrétienne. Sur ce point, les perspectives théologiques de Joseph Ratzinger et de Karl Rahner s’opposent.

    Pour Ratzinger, il y a l’obligation d' »envoyer tous les peuples à l’école de Jésus, parce qu’il est la vérité en personne », pour Rahner au contraire, Dieu se communique lui-même et sa grâce est présente dans les autres religions.

    De la théologie de Rahner émergent les positions du pluralisme religieux et du relativisme religieux sur lesquelles l’Instruction Dominus Jesus (2000) a apporté ses mises au point. L’Instrumentum laboris du Synode ne parle jamais d’évangélisation mais seulement d’inculturation, il ne parle jamais d’enseigner mais seulement d’écouter, il ne parle jamais de poser des questions mais de se poser des questions, pas d’interroger mais de s’interroger. En d’autres termes, l’Église devrait devenir « amazonienne », dans le sens de se reformuler elle-même (« désapprendre, réapprendre, apprendre », dit le document). C’est exactement la position de Rahner, et pas celle de Ratzinger.

    Foi vérité tolérance 51QX8CA5FEL._SX310_BO1,204,203,200_.jpgDans le livre « Foi vérité tolérance. Le christianisme et les religions du monde » [en français: Foi, vérité, tolérance, Le christianisme et la rencontre des religions], Ratzinger dénonce l’impératif d’aujourd’hui: « ne violez pas les religions là où elles existent encore! » Mais il se demande si leur restauration est vraiment souhaitable, étant donné, par exemple, que les Aztèques « offraient aux dieux de la terre et de la végétation des hommes et des femmes à qui la peau était généralement arrachée ». Il ne faut pas voir dans toutes les religions – c’est sa thèse – des chemins de Dieu vers l’homme et de l’homme vers Dieu.

    Si l’on tient compte de cela, l’assurance excessive avec laquelle l’Instrumentum laboris exalte les cultures primitives s’avère problématique.

    Divers interprètes catholiques présentent naïvement la mentalité indigène comme porteuse absolue de ‘bonne vie’, passant sous silence les aspects de violence, de peur et de sujétion qui la caractérisent et que nous rappelle, quoique de façon extrême, l’exemple des Aztèques.

    La perspective de Rahner est très différente de celle de Ratzinger. Pour lui, « partout où se déroule une histoire individuelle et collective de l’humanité, se déroule non seulement une histoire du salut, mais aussi une histoire de la révélation au sens propre du terme ».
    Dans l’homme en situation, dans l’homme historique, Dieu se communique non pas avec des informations et des contenus de vérité mais avec l’ouverture de l’existence même à l’avenir et à l’espérance. Si l’on voit les choses selon ce point de vue, il n’est plus possible de croire que l’Église et les missionnaires ont des vérités à proposer aux peuples indigènes, comme si la réalité terrestre [qu’ils représentent] était privée de la révélation divine et l’attendait des missionnaires. Du reste, si la situation historique et culturelle des peuples autochtones est déjà une histoire de salut, est déjà une révélation, elle doit être laissée telle quelle et ne doit pas faire l’objet d’une annonce particulière et nouvelle. Elle doit être comprise et accompagnée, en se laissant problématiser par ses provocations qui libèrent l’Église de l’idéologie de la doctrine, c’est-à-dire de la prétention d’avoir un système bien construit de vérité à diffuser à tous.

    Il y a cependant un autre point du Synode de l’Amazonie où l’opposition Ratzinger-Rahner est évidente. Dans le livre « Foi Vérité Tolérance… » Ratzinger dit que la doctrine rahnérienne de « l’inclusivisme » [concept théologique de certaines églises chrétiennes, selon laquelle, à la suite du théologien Karl Rahner, tout homme est un chrétien anonyme que l’on peut considérer comme ayant une foi chrétienne implicite, wikipedia], c’est-à-dire l’inclusion de toutes les religions dans l’histoire du salut et dans la révélation de Dieu, constitue une « mystique » qui à son tour devient une autre religion. Une mystique unirait au fond toutes les religions, du bouddhisme à l’hindouisme en passant par le christianisme. La référence commune à la mystique de la Mère Terre est aujourd’hui un exemple de cette nouvelle perspective au-delà des religions. Mais – c’est là le point de différenciation – pour Ratzinger « le concept d’un christianisme sans religion est contradictoire et irréaliste ».

    Ref. Amazonie: Ratzinger et Rahner s’affrontent

    "Le Christianisme n’est pas comparable aux autres religions:c’est une réalité complètement différente. Il appartient à une histoire qui commence avec Abraham, dans laquelle Dieu montre son visage. Dieu se révèle comme une personne qui sait parler  et répondre, entre dans l’histoire. Et ce visage de Dieu, un Dieu qui est une personne et agit dans l’histoire, trouve son accomplissement dans cet instant où Dieu lui-même, se faisant homme Lui-même, entre dans le temps. Donc, même historiquement, on ne peut pas assimiler Jésus-Christ aux différentes figures religieuses ou aux visions mythologiques, orientales ou autres ".(Joseph Ratzinger, en réponse aux questions du journaliste Antonio Socci, en 2003) . 

    JPSC

  • Synode amazonien : ce à quoi il faut s'attendre (selon le cardinal Hummes)

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    Du site du Vatican consacré au Synode sur l'Amazonie :

    Vers le Synode sur l'Amazonie. Entretien avec le cardinal Cláudio Hummes

    Cardeal Hummes relator geral do Sínodo

    Vers le Synode sur l'Amazonie. Entretien avec le cardinal Cláudio Hummes. Antonio Spadaro, sj

    Le 15 octobre 2017, le pape François a convoqué un Synode spécial à Rome pour la région pan-amazonienne, indiquant comme objectif principal « de trouver de nouvelles voies pour l’évangélisation de cette portion du Peuple de Dieu, en particulier les indigènes, souvent oubliés et privés de la perspective d’un avenir serein, notamment à cause de la crise touchant la forêt amazonienne, poumon d’une importance capitale pour notre planète ». Le8 juin 2018 le document préparatoire a été publié[1].

    Le Synode sur l’Amazonie est un grand projet ecclésial quivise à dépasser les limites et redéfinir les lignes pastorales, en les adaptant aux temps présents. La région de la Panamazonie est composée de 9 pays : Brésil, Bolivie, Colombie, Équateur, Pérou, Venezuela, Surinam, Guyana et Guyane française. Cette région, où se concentrent plus d’un tiers des ressources forestières primaires du monde, est une source importante d’oxygène pour toute la terre. C’est une des plus grandes réserves de biodiversité de la planète.

    Des évêques choisis de différentes régions, y compris tous les évêques de la région amazonienne, interviendront au synode. Le Saint-Père a nommé le cardinal brésilien Cláudio Hummes, franciscain, archevêque émérite de Saint-Paul, rapporteur général du Synode. Le cardinal jésuite péruvien Pedro Barreto, archevêque de Huancayo, est une autre figure de grande importance. Ils sont respectivement président et vice-président du « Réseau ecclésial pan-amazonien » (REPAM).

    Ce réseau transnational entend créer une collaboration harmonieuse entre les différentes composantes de l’Église : circonscriptions ecclésiastiques, congrégations religieuses, Caritas, diverses associations ou fondations de bienfaisance, et des groupes laïcs catholiques. L’un de ses principaux objectifs est la défense de la vie des communautés amazoniennes menacées par la pollution, le changement radical et rapide de l’écosystème dont ils dépendent, et l’incapacité à protéger ces droits fondamentaux.

    Le 31 Octobre 2006, le Card. Hummes fut nommé Préfet de la Congrégation pour le Clergé par le pape Benoît XVI. En mai 2007, il participa à la 5eConférence épiscopale latino-américaine à Aparecida en tant que membre nommé par le pape. Aujourd’hui, il est président de la Commission pour l’Amazonie de la Conférence des évêques du Brésil.

    Compte tenu de son expérience et de son travail, nous avons décidé d’avoir avec lui un entretien qui puisse servir d’introduction aux travaux du Synode et montrer son importance[2].

    Antonio Spadaro sj

    Éminence, nous nous approchons du Synode sur l’Amazonie, un grand événement ecclésial qui met au centre de la réflexion une région spécifique et particulière du monde, d’une immense et incroyable richesse et complexité. Pour cette raison, certains craignent que le prochain Synode puisse avoir des répercussions sur l’unité dans l’Église. Qu’en pensez-vous ?

    Aujourd’hui, on parle beaucoup de l’unité de l’Église. Elle est essentielle, très importante. Cependant, il faut la comprendre dans le sens d’une unité qui accueille la diversité, selon le modèle de la Trinité. C’est-à-dire, il est tout aussi nécessaire de souligner que l’unité ne peut jamais détruire la diversité. Le Synode met concrètement l’accent sur la diversité au sein de cette grande unité. La diversité est la richesse de l’unité, elle l’empêche de se transformer en uniformité, de fournir des justifications au contrôle.

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  • Apostat, une fatwa ordonne de le tuer

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    De Jean-Baptiste Mendès sur Sputniknews.com :

    Joseph Fadelle, apostat: «Il y a une fatwa qui ordonne de me tuer»

    13.09.2019

    Réfugié en France depuis dix-huit ans, après seize mois de prison à Bagdad et s’être fait tirer dessus par sa famille, Joseph Fadelle coule enfin des jours heureux. Son crime? Avoir quitté l’islam pour se convertir au christianisme.

    «Oui bien sûr que je suis toujours menacé. Il y a une fatwa qui ordonne de me tuer. Je ne communique pas mon adresse et demeure très prudent dans mes déplacements. Même en France, j’ai été menacé de mort.»

    Rendez-vous avait été fixé dans une église à Paris, discrétion oblige face à ces perpétuelles menaces. Deux mois que cet entretien était arrêté. Et nous voilà enfin devant Joseph Fadelle, auteur de Le prix à payer, (Éd. L’œuvre). Préférant s’exprimant en arabe, il est ainsi accompagné de son interprète afin de nous raconter ses terribles épreuves.

    L’apostasie de l’islam

    Tout commence en Irak dans les années 80. Pendant son service militaire, durant la guerre contre l’Iran, Mohamed Moussaoui (désormais Joseph Fadelle), appartenant à un illustre clan chiite, fait la connaissance de Massoud, son camarade de chambrée, un chrétien. Sitôt passée la méfiance réciproque, chacun essaie de convertir l’autre à sa religion. Massoud enjoint ainsi Mohamed à relire le Coran et à chercher à le comprendre. Et là, il tombe des nues.

    «J’ai alors compris, en poussant mes recherches, que le Coran ne pouvait être la parole de Dieu, que Mahomet ne pouvait avoir aucun rapport avec Dieu et ne saurait être prophète. C’est alors que j’ai quitté l’islam.»

    Puis Massoud lui prête un exemplaire du Nouveau Testament, qu’il trouve bien plus convaincant. Il devient alors progressivement chrétien. Jusque-là, pas de problème pour nos esprits occidentaux, habitués à la liberté religieuse depuis belle lurette. Il ne s’agit pas de nier en Occident, l’Inquisition, la croisade contre les cathares, les Morisques en Espagne et les pogroms dans l’empire tsariste. Sauf qu’il s’agit de ce qui se passe actuellement en Irak, avec ses traditions claniques et qu’il s’agit surtout de quitter l’islam, ce qui est considéré comme un crime dans de nombreux pays musulmans, et en tout état de cause un parcours personnel complexe. Les cinéphiles se souviennent d’ailleurs de L’apôtre, de Cheyenne Carron, film remarquable traitant d’une difficile conversion en France d’un musulman au catholicisme.

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  • Erythrée : le gouvernement ferme les écoles catholiques

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    De Lucie Sarr sur le site du journal La Croix :

    09/09/2019

    En Érythrée, l’État ferme les écoles catholiques

    En Érythrée, après les hôpitaux et centres de santé de l’Église catholique dont une trentaine a été fermée en juin par le gouvernement, c’est au tour des écoles privées catholiques d’être empêchées de fonctionner.

    Huit ont vu leurs établissements bouclés par des soldats mardi 3 septembre.

    En Érythrée, la rentrée scolaire ne s’est pas déroulée comme prévu dans les écoles privées catholiques. Les huit plus importants établissements d’enseignement de l’Église catholique ont, en effet, été fermés, mardi 3 septembre, par des soldats.

    Selon un prêtre érythréen cité par RFI, il y a quelques semaines, il avait été « conseillé » aux responsables de la cinquantaine d’établissements d’enseignement catholique que compte le pays de ne pas accueillir de nouveaux élèves pour cette rentrée.

    « En Érythrée, la confiscation des hôpitaux catholiques est une mesure de représailles contre l’Église »

    Cette mesure répressive intervient trois mois après qu’une mesure analogue a frappé une trentaine de structures de santé gérées par l’Église catholique. Dans ce pays d’Afrique de l’Est dirigé par le régime totalitaire de Issayas Afeworki, l’Église assurait jusque-là, en grande partie, les services sociaux comme l’éducation et la santé dont l’État a démissionné.

    Une loi datant de 1995

    La répression subie par l’Église catholique érythréenne s’appuie sur une loi datant de 1995, jamais entrée en vigueur, et qui prévoit que toutes les structures sociales (écoles, centres médicaux) soient gérées par l’autorité publique. En réaction à ce texte, l’Église catholique avait, en son temps, remis au gouvernement par écrit, « une présentation claire et articulée de la nature, de l’esprit et des objectifs de son service spirituel et social ».

    L’application brusque de cette loi de 1995, 24 ans après son vote, est considérée par les observateurs comme une tentative de museler l’Église catholique. Dans ce pays d’Afrique de l’Est, majoritairement chrétien (62 %, dont une majorité d’orthodoxes), les catholiques sont quasiment les seuls, au sein de la société civile, à s’exprimer pour dénoncer les injustices ou encore appeler à la réconciliation.

    Le 24 juillet, à l’occasion du jubilé d’or du Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (Sceam), Mgr Menghesteab Tesfamariam, archevêque d’Asmara la capitale s’est confié à ses pairs sur les difficultés que vit l’Église de son pays, exprimant son désespoir et se confiant à leurs prières.

    L’Église catholique n’est pas la seule à subir des mesures répressives. Des établissements de l’Église orthodoxe ont été saisis il y a quelques années. Une école musulmane a également été fermée en 2017.

  • Inde : deux prêtres et un catéchiste catholique arrêtés pour prosélytisme

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    Du site fides.org de l'Agenzia Fides :

    ASIE/INDE - Deux prêtres et un catéchiste catholique arrêtés pour prosélytisme

    9 septembre 2019  

    Bhagalpur (Agence Fides) - La police de l’Etat du Jharkhand, dans l’est de l’Inde, a placé en garde à vue deux prêtres et un catéchiste catholique sous l’accusation d’avoir induit à la conversion la population d’un village. Ainsi que cela a été indiqué à l’Agence Fides par le Père N. M. Thomas, Vicaire général du Diocèse de Bhagalpur, sur le territoire duquel se trouve le village intéressé, la police a arrêté le 6 septembre les Pères Arun Vincent et Benoy John, ainsi que le catéchiste Munna Hansda en la mission de Rajdaha, les accusant de s’être livrés à des « conversions forcées » au Christianisme dans le village de Deodar et à des « occupations illégales de terrains ».

    La police a par la suite relâché le Père Vincent alors que le Père Benoy John et le catéchiste pourraient être remis en liberté après le 11 septembre, affirme le Vicaire général. Selon le Père Thomas, ces arrestations ne sont autre que « des abus commis sur les prêtres et sur les chrétiens et des cas d’intimidation motivés politiquement, afin d’offusquer l’action des missionnaires en faveur des plus pauvres, des marginalisés et des souffrants ».

    Un catholique du cru, Augustine Hembrom, a déclaré à Fides : « Nous condamnons totalement cette action. Il est bien connu que nous, catholiques, croyons en la liberté de conscience et que nous ne contraignons jamais personne à changer de foi. Les autorités gouvernementales en sont conscientes. Par suite, les arrestations sont certainement instrumentales et entendent frapper les chrétiens ».

    En évoquant l’incident, John Dayal, militant catholique des droits fondamentaux et responsable laïc, a déclaré à Fides : « Ce qui se passe au Jharkhand en particulier et dans la bande tribale du centre de l’Inde est cause de forte préoccupation. Cet état de fait a été appuyé par le gouvernement fédéral qui agit contre les minorités religieuses, en frappant d’un côté les musulmans et de l’autre le clergé chrétien et les institutions éducatives ».

    « Le fait le plus préoccupant consiste dans la tentative de diviser les personnes selon leur appartenance religieuse. Nous sommes tous citoyens indiens. Cette politique de division doit être vaincue si l’on veut maintenir la paix et l’unité et renforcer la démocratie et le développement » a affirmé John Dayal. (SD) (Agence Fides 09/09/2019)

  • Quand les fillettes musulmanes se voilent : l'expression d'un libre choix ?!

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    De Nesrine Briki sur le site Causeur.fr :

    Islam: le « libre choix » des fillettes de se voiler

    Décryptage d'une inquiétante vidéo de propagande


    Une vidéo, partagée par le groupe féministe Les Algériennes, révèle parfaitement bien les mécanismes et les ressorts invisibles qui sous-tendent le voilement des femmes musulmanes, tout en exposant la problématique du « libre choix ».


    J’ignore qui est cette enfant, je ne connais ni son identité ni le contexte exact de la diffusion de cette vidéo. D’après les quelques informations que j’ai pu glaner, c’est le père qui a diffusé la vidéo.

    Confiance en soi troublante

    La petite fille doit avoir entre huit et onze ans. Elle parle de manière assurée et semble totalement à l’aise face à la caméra. Son visage respire la détermination, son regard déborde d’un mélange d’aplomb et d’effronterie infantile.Encore plus que la confiance en soi ou l’assurance, cette frêle et mignonne enfant s’exprime avec autorité: elle emploie le ton docte et supérieur de celui qui pense détenir la vérité. Elle sait poser sa voix, et jouer avec les inflexions, je la trouve bien plus éloquente que nombre d’adultes.

    Dans cette vidéo, elle s’adresse aux internautes, elle affirme vouloir comprendre les critiques dirigées contre la pudeur (Sotra), elle se demande pourquoi les vidéos qui propagent l’indécence (Tabarouj) ne font pas réagir, tandis que celles qui traitent de pudeur sont décriées. Je pense qu’elle doit faire référence au voilement des petites filles ou au Niqab.« Cela ne vous paraît pas honteux de voir une moutabarija (femme indécente) s’afficher, au contraire, cela vous attire ! » déplore-t-elle à 0,17 minute. J’ai maintes fois entendu prononcé le mot moutabarija, souvent par des islamistes, rarement par des enfants.L’opposition sémantique pudeur (sotra) et l’indécence (tabarouj) est un axe fondamental dans la dialectique des islamistes. Selon leur vision binaire, les femmes se divisent en deux catégories: les vertueuses (voilées) et les indécentes (toutes les autres). J’ai beau savoir que certaines idéologies n’hésitent pas à utiliser les enfants, il me paraît toujours choquant d’entendre proférer ce genre de notion par une bouche innocente.

    La première fois que j’avais entendu ce mot moutabarija, c’était en Algérie dans les années 90. Au départ, le terme désignait les femmes jugées habillées de manière provocante (jupe courte ou décolleté). Ensuite, la signification a évolué pour s’étendre à toutes les femmes qui ne se couvrent pas la tête, voire celles qui portent un voile estimé non conforme à la charia. Dans la vidéo, la petite fille s’adresse ensuite aux femmes non voilées : « Toi, la moutabarijaa, lorsque tu me vois, ne ressens-tu pas de la jalousie (dans le sens premier de vergogne, honte de soi) en me voyant, moi enfant, porter un voile? Ne te dis-tu pas, elle est mieux que moi, elle est plus jeune que moi et porte le jilbab (le voile réglementaire des extrémistes) ? »

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  • Retrouvez KTO sur le canal 36 de Telenet à Bruxelles et en Wallonie

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    30 août 2019

    COMMUNIQUÉ DE PRESSE

    Retrouvez KTO sur le canal 36 de Telenet
    à Bruxelles et en Wallonie

    Vous l’attendiez depuis longtemps, KTO est désormais accessible viaTelenet sur le canal 36. À partir du 2 septembre, les abonnés à la télévision de Telenet habitant à Bruxelles ou en Wallonie, auront donc la possibilité d’accéder gratuitement à tous les programmes de KTO sur le canal 36.

    KTO, la chaîne catholique francophone 

    Grâce à KTO, vivez en direct les temps forts de la vie catholique ainsi que les évènements exceptionnels comme le prochain voyage du Pape au Mozambique, à Madagascar et à l’île Maurice du 4 au 10 septembre.

    Découvrez également les différents visages de l’Église, avec des documentaires, des reportages aux quatre coins du monde, des interviews et des débats pour mieux comprendre l’actualité.

    Tous les programmes sont également disponibles sur : http://www.ktotv.com/guide#/

    À PROPOS DE KTO

    KTO est la chaîne catholique francophone, elle offre des éclairages sur des sujets de réflexion ou de débats et accompagne la vie de prière des téléspectateurs. KTO propose plus de 250 heures de documentaires religieux et plus de 900 heures de direct, notamment lors d’événements exceptionnels comme les voyages du pape. Plus de 25 000 vidéos sont en accès gratuit sur le site KTOTV.com. Elle est disponible gratuitement via les réseaux câbles/ADSL, sur le satellite et sur KTOTV.com.

  • "L'Amazonie brésilienne n'est plus catholique" : un prélat critique l'Instrumentum Laboris du prochain synode

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    Un lecteur - que nous remercions - nous fait part des informations suivantes :

    "L'AMAZONIE BRESILIENNE N'EST PLUS CATHOLIQUE : UN PRELAT CRITIQUE L’INSTRUMENTUM LABORIS DU SYNODE

    Source : https://www.acidigital.com/noticias/a-amazonia-brasileira-nao-e-mais-catolica-emerito-de-marajo-critica-instrumentum-laboris-do-sinodo-22138 

    L'archevêque José Luis Azcona, évêque émérite de la prélature de Marajó (N.T. : île côtière située au nord Brésil, état de Pará, entre le fleuve Amazone, le fleuve Tocantins et l'océan Atlantique) dans la région amazonienne, a publié des considérations sur l'Instrumentum Laboris du Synode pour l'Amazone, qui se dérouleront en octobre au Vatican.

    Dans son analyse, présentée au groupe ACI, l'archevêque Azcona a mis en cause des points essentiels du document de travail, tels qu'une "vision déformée" concernant le "visage amazonien", "l'interculturalité" et l'ordination d'hommes mariés. Synode: visage amazonien?

    Selon le prélat, "l'Amazonie, du moins la partie Brésilien, n'est plus catholique" et "ce point de départ est crucial pour la réalisation du Synode. Si l’Amazonie est majoritairement pentecôtiste, il faut traiter ce phénomène en profondeur. Toute référence à une Amazonie qui n’existe plus est fatale à sa pleine évangélisation. Dans certaines régions d'Amazonie, la majorité pentecôtiste atteint 80% ». D'autre part, il a souligné que «la pénétration du protestantisme pentecôtiste chez divers groupes ethniques autochtones, écrase les cultures, les identités ethniques au nom de l'Évangile. Ceci est un phénomène grave en Amazonie actuellement qui, avec ses connotations fondamentalistes et prosélytes, a un impact profond sur les peuples autochtones. Il n'y a pas un seul mot sur ce point dans l'I.L. (Instrumentum Laboris : instrument de travail). C'est le visage de l'Amazonie aujourd'hui. »

    Mgr Azcona a déclaré que «la longue expérience des années confirme que la foi dans de nombreux diocèses amazoniens n’est pas vécue ni en société ni dans l'histoire. L’abîme entre la confession de foi, sa célébration dans de belles liturgies et la réalité sociale, environnementale, culturelle et politique n’a pas encore été comblé ». En outre, il a noté que «malheureusement, l'I.L. ignore ou ne comprend pas ce qui transcende le présent et l'avenir de l'Amazonie : le visage angoissé, le visage de victime et défiguré des enfants par leurs propres parents et familles, soumis à l'esclavage. Ceci constitue une partie essentielle du visage abandonné et détruit de Jésus en Amazonie. " « Tout ce document n’est que de la paille. Il ignore et ne s'engage ni pour l'esprit ni pour la lettre de l'Évangile: ‘Quiconque reçoit en mon nom un de ces petits enfants me reçoit moi-même; et quiconque me reçoit, reçoit non pas moi, mais celui qui m’a envoyé.’ (Mc 9,37). » En ce sens, «pour ne parler que du Pará (N.T. : dont la superficie est plus grande que la France et l'Angleterre ensemble, et la population dépasse les 8.5 millions), en un an, 25.000 crimes de pédophilie ont été rapportés. Selon les experts dans ce domaine, pour chaque cas de pédophilie, il y en a quatre autres. Si pendant environ un an il y avait 100.000 enfants maltraités au Pará, ce visage des enfants détruits n'est-il pas un élément essentiel du visage de l'Amazonie? » « Qu'en est-il de la sensibilité pastorale des responsables pour l’I.L., si véhémentement affirmé par le Saint-Père, le pape François?» L’archevêque interpelle et ajoute : «Qu'en est-il de la défense de l'Amazonie, de ses enfants dans l'I.L. et, par conséquent, dans le Synode? Il est temps de quitter les faux projets pour l’Amazonie et de lui rendre possible, une fois pour toutes, des nouveaux chemins. »

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  • Pérou : des archéologues découvrent le plus grand site de sacrifices rituels d'enfants

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    Du site de la RTBF :

    Archéologie: découverte du plus grand site de sacrifice rituel d'enfants au Pérou

    Une équipe d'archéologues a mis au jour les restes de 227 enfants sacrifiés selon un rituel de la culture précolombienne Chimu, présente sur la côte nord du Pérou actuel jusqu'à la fin du XVe siècle, a indiqué mardi à l'AFP l'archéologue Feren Castillo, une découverte d'une ampleur sans équivalent dans le monde.

     

    "Il s'agit du plus grand site de sacrifice d'enfants," a expliqué l'archéologue depuis la ville de Trujillo (nord ouest), précisant que les fouilles commencées en 2018 se situaient sur le site de Pampa la Cruz, dans la station balnéaire de Huanchaco, à quelque 700 kilomètres au nord de Lima.

    Les enfants, âgés entre 4 et 14 ans, ont été tués selon un rituel offert aux dieux de la civilisation Chimu censé apaiser leur colère, supposée responsable des catastrophes naturelles liées au phénomène climatique El Niño.

    Les archéologues ont d'ailleurs trouvé des preuves d'un épisode de pluies abondantes au moment du sacrifice.

    "Partout où nous creusons nous en trouvons un autre (enfant)", inhumé le visage tourné vers l'océan, a poursuivi le responsable des fouilles. Certains ont encore de la peau, des cheveux, et portent aux oreilles des bijoux en argent.

    Huanchaco a été le théâtre de plusieurs sacrifices massifs d'enfants sous l'empire Chimu. Un charnier de 56 enfants avait été exhumé en juin 2018 sur le même site de Pampa la Cruz et un autre de 140 enfants et 200 jeunes lamas avait été découvert en avril de la même année à proximité, sur le site de Huanchaquito.

    Le magazine National Geographic avait alors souligné le caractère exceptionnel de la découverte. "Huanchaco est définitivement le lieu choisi (par les chimus) pour perpétrer ces sacrifices," a conclu M. Castillo.

    L'empire Chimu a connu son apogée entre 900 et 1450 sur la côte nord du Pérou, jusqu'à l'actuel Equateur. Il prend fin en 1475, renversé par l'empire Inca, un cinquantaine d'années avant l'arrivée des premiers conquistadors dans la région.

  • KTO : le Sens de la vie, enseigner la religion en Belgique

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    L´enseignement de la religion occupe une place toute particulière dans les écoles belges, qu´elles soient publiques (réseau officiel) ou privées (réseau libre). Malgré les attaques dont il a été l´objet au fil de l´histoire, le cours de religion a gardé toute sa place dans le réseau libre et l´enseignement catholique n´a cessé de se développer partout sur le territoire belge. Il totalise à ce jour plus d´un millier d´écoles et une cinquantaine d´internats- Fait exceptionnel en Europe, L´enseignement catholique en Belgique représente environ 50% des écoles et scolarise la moitié des élèves belges appartenant à des profils sociaux, culturels et religieux différents. Comment l´enseignement de la religion catholique se vit-il au sein des écoles, en Belgique francophone ? Quels en sont les enjeux dans un monde en plein bouleversement, une société en quête de valeur et de sens ? Telle sont les questions auxquelles le documentaire se propose de répondre en allant, sur le terrain, à la rencontre d´enseignants et d´élèves de tous âges. UNE COPRODUCTION KTO/GRAND ANGLE PRODUCTION 2017 - Réalisé par Christine Stromboni

    JPSC

  • La dérive de l'enseignement libre vers un pluralisme de plus en plus affirmé se confirme

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    ... notamment avec l'éventualité d'une nouvelle évolution du cours de religion en 5e-6e pour y intégrer une introduction à la philosophie et aux religions dont on peut penser qu'elle finirait par éclipser définitivement l'enseignement de la religion catholique (pour ce qu'il en reste !) :

    sur la Libre de ce jour, p. 5 :

    Question de Monique Baus (journaliste de la Libre) : Puisqu’on parle de débat politique, vous nous aviez annoncé, avant les élections, l’organisation d’un groupe de travail avec des représentants de tous les partis sur la question du cours de philosophie et citoyenneté. Cette table ronde a-t-elle eu lieu, et sur quoi a-t-elle débouché ?

    Étienne Michel (Directeur général du SEGEC) : « Tous les partis politiques ont répondu présent, comme ils l’avaient annoncé, sauf le PS. Et ces échanges ont abouti à des propositions, au cas où la future majorité voudrait avancer dans ce dossier. Une de celles-ci serait de systématiser, au dernier degré de l’enseignement secondaire, une introduction disciplinaire à la philosophie et un enseignement des grands courants religieux et philosophiques ainsi qu’une pratique du dialogue inter-religieux. » … « Cela veut dire considérer la philosophie, non seulement comme une manière de réfléchir et une sorte de questionnement nécessaire (ça, c’est l’approche actuelle) mais comme une discipline scolaire dans le cursus scolaire. Certains estiment, et nous leur donnons raison, qu’il y a un intérêt à développer une approche disciplinaire de la philosophie. C’est l’idée d’une approche systématique de l’enseignement des grands courants religieux et des grands systèmes de pensée qui ne se retrouve pas du tout dans le débat actuel sur l’éducation à la philosophie et à la citoyenneté. Ne s’y retrouve pas non plus, d’ailleurs, le développement de la pratique du dialogue inter-convictionnel à l’intérieur des écoles. 

    L’éducation à la philosophie et à la citoyenneté existe dans le réseau officiel et libre non confessionnel mais, dans l’enseignement libre, elle est aujourd’hui dispersée à travers différents cours, y compris les cours de religion. Où prendrait place cette nouvelle introduction dans la grille horaire ?

    Dans notre réseau, une telle évolution serait à penser dans le cadre d’un enseignement intégré et critique des principales références religieuses, philosophiques et citoyennes. Actuellement d’ailleurs, le cours de religion dans l’enseignement secondaire vise déjà à cette éducation (comme le cours de religion catholique dans l’enseignement officiel d’ailleurs). Il est donc possible d’approfondir cette intuition-là pour mieux servir la nouvelle orientation. Faire évoluer encore le programme (NdlR : des deux heures de religion du dernier degré) est tout à fait envisageable.

  • Inde : des pèlerins catholiques attaqués dans le Tamil Nadu durant un pèlerinage marial

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Des pèlerins catholiques attaqués dans le Tamil Nadu durant un pèlerinage marial

    22/08/2019

    Le 18 août, 40 pèlerins catholiques de l’État du Tamil Nadu ont été agressés par six personnes accusées d’être membres d’un groupe extrémiste hindou. Les pèlerins étaient en pèlerinage depuis l’État voisin du Karnataka vers le sanctuaire marial de Velankanni, dans le Tamil Nadu sur la côte du golfe du Bengale. Chaque année, les pèlerins viennent au sanctuaire pour participer à un festival de neuf jours qui se termine le 8 septembre, jour de la fête de la Nativité de la Vierge. Selon les autorités ecclésiales du Tamil Nadu, les chrétiens de la région ont subi des attaques répétées de la part des nationalistes hindous depuis l’arrivée au pouvoir du BJP (Bharatiya Janata Party) en 2014.

    La police indienne a arrêté six personnes suspectées de faire partie d’un groupe extrémiste hindou, après avoir attaqué quarante catholiques qui participaient à un pèlerinage de 450 kilomètres, vers un sanctuaire marial situé dans la ville de Velankanni, dans l’État du Tamil Nadu dans le sud de l’Inde. Les attaquants ont été accusés d’avoir arrêté les pèlerins sur une route publique le 18 août, de les avoir battus et agressé verbalement, explique Santhalingam, un inspecteur du commissariat de police du district de Vellore. Une statue de Marie que portaient les pèlerins, qui était transportée dans un chariot décoré, a été détruite dans l’attaque, ajoute l’inspecteur dans une interview accordée le 21 août. Les six suspects ont été placés en détention provisoire durant l’investigation policière. Ils sont poursuivis pour tentative d’homicide, émeute, violation des sentiments religieux et violation de la paix interreligieuse. Les autorités du forum des évêques du Tamil Nadu ont déclaré que le pèlerinage est organisé tous les ans depuis plus d’un siècle. Les pèlerins marchent chaque année vers le pèlerinage marial d’origine portugaise, situé sur la côte du golfe du Bengale, afin de prendre part à un festival de neuf jours qui prend fin le 8 septembre, jours de la fête de la Nativité de la Vierge. Les pèlerins attaqués, qui ont commencé leur périple dans l’État voisin du Karnataka, ont continué leur pèlerinage sous protection policière, ont signalé les autorités ecclésiales. « Cette attaque est une menace manifeste contre la liberté constitutionnelle d’expression et de mouvement dont bénéficient tous les citoyens du pays », a dénoncé le père Cyril Victor Joseph, directeur du centre de communication de l’archidiocèse de Bangalore. « De telles attaques posent une menace sérieuse à la paix et l’harmonie du pays, en particulier entre les membres de diverses communautés religieuses. Bien que l’attaque ne concerne qu’un petit groupe, cela touche tous les chrétiens. C’est une menace ouverte contre l’expression publique et la pratique de notre foi », a poursuivi le prêtre. Les autorités catholiques du Tamil Nadu se sont également plaintes du fait que leurs fidèles ont subi de plus en plus d’attaques de la part des groupes hindous extrémistes depuis l’arrivée au pouvoir du BJP (Bharatiya Janata Party) en 2014. Selon le forum des évêques du Tamil Nadu, le gouvernement fédéral approuve implicitement les violences religieuses destinées à favoriser la création d’une nation exclusivement hindoue. « Durant plus d’un siècle, des gens de toutes confessions ont pris part à la fête mariale de Velankanni. Autrefois, cela se déroulait paisiblement », insiste le père L. Sahayaraj, secrétaire adjoint du Conseil des évêques du Tamil Nadu. « De tels actes de violences ne peuvent que répandre la haine entre les gens. » Des groupes de catholiques, y compris des femmes et des enfants, ont marché durant plusieurs jours en chantant des hymnes et en priant le chapelet, commente Benedict Jaikumar, un catholique de la région. Ils ont également transporté des statues et des images de la Vierge Marie, transportés dans un chariot décoré. La nuit, ils se reposaient dans les paroisses rencontrées. Benedict Jaikumar, qui fait partie du groupe attaqué, assure que personne n’a été gravement blessé. Selon lui, les attaquants affirment être membres du groupe extrémiste Hindu Munnani.

    (Avec Ucanews, New Delhi)