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Religions - Page 57

  • A propos de la Pachamama et de la prosternation devant elle

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    D'Arnaud Dumouch :

    A propos de la Pachamama et de la prosternation devant elle (synode de l’Amazonie) (17 mn)

    https://youtu.be/gqTuye5YiAI

    26 octobre 2019 : 

    Un cafouillage de communication s’est produit : a-t-on adoré ou non une statue de la Pachamama (déesse précolombienne de la fécondité) au Vatican ? Le Vatican nie. Des photos confirment.

    Pour éviter ce genre de communication désastreuse, deux choses doivent-être faites :

    1° Rappeler les repères de la foi, qui justifient ce respect de l’Eglise envers les religions : « Les religions autres que le christianisme ne donnent pas le salut (il est donné par l’union (Agape) au Christ, vrai Dieu fait homme -Concile de Trente, session VI-). Mais les religions possèdent des "semences mises par l'Esprit Saint" qui disposent, préparent par certains aspects les âmes des non-chrétiens au salut (Saint Concile Vatican II, Lumen Gentium 16). »

    2° Reprendre le bon sens pastoral de saint Paul face aux anciennes religions : Voir 1 Corinthiens 8, 4 « Donc, pour ce qui est des idoles, nous savons qu'une idole n'est rien et qu'il n'est de Dieu que le Dieu unique. Mais tous n'ont pas la science. Prenez garde que cette liberté dont vous usez ne devienne pour les faibles occasions de chute. Si en effet quelqu'un te voit, toi qui as la science, attablé dans un temple d'idoles, ta science va faire périr le faible, ce frère pour qui le Christ est mort ! En péchant ainsi contre vos frères, en blessant leur conscience qui est faible, c'est contre le Christ que vous péchez. »

  • Synode amazonien : un document conclusif sans surprise(s)

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    De Sandro Magister en traduction française sur diakonos.be :

    Les prêtres mariés passent difficilement.  Les femmes diacres recalées.  Les critiques d’un Père synodal

    Le Synode sur l’Amazonie a terminé ses travaux aujourd’hui 26 octobre avec le vote point par point du document conclusif.  Mais ce document n’a aucun effet normatif.  Il a été simplement remis au Pape François afin qu’il décide lui-même quoi faire et qu’il le mette par écrit dans une exhortation post-synodale.

    Les lecteurs trouveront ci-dessous une anthologie des points principaux du documents avec les votes respectifs pour et contre.

    Mais comme guide de lecture, il est conseillé de d’abord jeter un œil au bilan de ce synode publié hier en plusieurs langues – y compris en chinois – par « Asia News », l’Institut pontifical des missions étrangères.

    L’auteur est un missionnaire Uruguayen invité au synode par le Pape François, Martín Lasarte Topolanski, que les lecteurs de Settimo Cielo connaissent déjà et dont ils ont pu apprécier le précédent commentaire.

    Il dresse, pour ce synode, la liste des dix choses qui lui ont plu et des neuf choses qui lui ont déplu.

    On trouvera le texte intégral de ce double « vote » sur « Asia News ».  Nous reproduisons ci-dessous une synthèse abrégée de ses commentaires critiques :

    *

    Les neuf choses qui ne m’ont pas plu dans ce synode

    par Martín Lasarte

    1. Une énergie excessive gaspillée sur des problèmes intra-ecclésiaux, en particulier sur celui des « viri probati » et des « diaconesses ». Ce sujet, qui ne faisait pas totalement consensus, a consommé beaucoup de forces au détriment de la qualité des autres aspects qui eux faisaient consensus.
    2. Une auto-référentialité régionale. Synodalité avec ceux qui pensent comme moi.  Autonomie et pluralisme avec ceux qui pensent autrement, comme dans le cas des Églises sœurs en Asie, en Europe et en Afrique.  Je pense que le thème de la synodalité avec l’Église universelle aurait dû être davantage présent en ce qui concerne les ministères ordonnés.
    3. Il a manqué un plus sens plus profond d’autocritique ecclésial. Je fais référence à la faible incidence pastorale de ces cinquante dernières années dans les diverses réalités ecclésiales d’Amazonie.  Quelles sont les causes de cette pauvreté pastorale et de son infertilité ?  À mon avis, on n’a pas suffisamment abordé les thèmes de l’idéologisation sociale du ministère pastorale et du manque d’un témoignage crédible, cohérent et resplendissant de sainteté des ministres (phénomène de nombreux abandons de la vie religieuse et sacerdotale, ou de vue ambigüe).
    4. De nouvelles pièces sur un vieux vêtement. À mon avis, on n’a pas abordé les problèmes les plus profonds de l’évangélisation.  Quelles sont les nouveaux chemins proposés par le synode ?  Uniquement de nouvelles structures et les ordinations de « viri probati ».  Il me semble de ces nouveautés soient extrêmement pauvres.  De mon point de vue, les nouveaux vêtements que nous devrions endosser avec une nouvelle ferveur consistent en un problème de foi : revêtir le Christ.
    5. On parle d’un « rite amazonien » pour la liturgie. On risque de tomber dans une expérimentation théorique de laboratoire.  Il ne fait aucun doute que l’inculturation de l’Évangile dans la liturgie et dans la vie des communautés amazoniennes soit indispensable mais cela devrait être fait dans la vie concrète et petit à petit, avec une adaptation raisonnable et en prenant le temps de décanter ce qui est réellement authentique dans la culture et de ce qui est vraiment susceptible de transmettre le mystère chrétien avec des symboles et des expressions originales, en évitant une « folklorisation » superficielle et générique.
    6. La cléricalisation des laïcs. Il aurait été possible de résoudre le problème des éventuelles ordinations au sacerdoce des hommes mariés par les voies ordinaires déjà possibles et praticables dans l’Église.  Mais, malheureusement, « le » thème du synode a été l’ordination des hommes mariés, tandis que les autres thèmes sont restés dans l’ombre.
    7. Une vision sécularisée des ministères, en particulier de celui de femmes en tant que « diaconesses ordonnées. » Quand ce thème a été abordé, ce sont uniquement des motivations civiles qui sont mises en avant […] sous la forte pression de la culture dominante.  Il m’a semblé qu’’un certain sens parlementaire a été assez présent : « nous sommes les représentants des peuples d’Amazonie et nous devons porter leurs revendications ».
    8. Le danger d’une église transformée en ONG. On réduit le mystère, la vie et l’action de l’Église à des activités de « conseil » et de service social.  Cette réduction me semble être très présente dans la sensibilité de plusieurs participants au Synode.
    9. L’atmosphère du synode a été assez sereine, fraternelle et respectueuse, mais à la fin certains ont présenter les choses de façon assez clivante. D’une part un club de pharisiens qui serait attaché à la doctrine et effrayé par la nouveauté, et donc fermé à l’Esprit Saint et de l’autre ceux qui écoutent le « sensus fidei » du peuple, sans avoir peur, ouvert à la nouveauté et donc dociles à l’Esprit Saint.  Nous ne pouvons qu’admirer cet Esprit Saint venu si bien préparé et si bien organisé.

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  • Le Club des Hommes en Noir revient pour s'entretenir du Synode amazonien et des inquiétudes qu'il suscite

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    Le Club des Hommes en Noir, deuxième saison : Synode pour l'Amazonie, des inquiétudes !

    Rédigé par La rédaction le  dans Religion

    Le Club des Hommes en Noir, deuxième saison : <br>Synode pour l'Amazonie, des inquiétudes !

    Après l'interruption estivale, Le Club des Hommes en Noir revient pour une deuxième saison et un nouveau format. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc, sans langue de buis ! Vous pouviez les entendre, grâce au studio vidéo de L'Homme Nouveau vous pouvez maintenant les voir ! Désormais les nouveaux épisodes seront disponibles chaque vendredi.

    Cette semaine, c'est le synode pour l'Amazonie qui est au programme. 

     

    Pour commander le livre de Guilhem Golfin : Babylone et l'effacement de César, aux Éditions de L'Homme Nouveau, rendez-vous sur notre boutique en ligne.

  • Controverses vaticanes et excuses pontificales autour de la Pachamama

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    De Sandro Magister en traduction française sur diakonos.be :

    « Prosternations devant des objets non identifiés ».  Le Vatican les transmet à la TV avant de le nier.  Le Pape : vive « Pachamama » !

    À la dernière conférence de presse, bondée, du synode sur l’Amazonie de ce vendredi 25 septembre, s’était également joint un pasteur protestant, Nicolau Nascimento de Paiva, de l’Église évangélique luthérienne du Brésil, qui pâtit elle aussi du prosélytisme agressif des sectes pentecôtistes et évangéliques.

    Sandro Magister lui a posé la question suivante, que nous retranscrivons ici textuellement de la vidéo de la conférence de presse à partir de la minute 31’57’’.

    « J’ai reçu ces derniers jours des témoignages, du Brésil et aussi des Philippines qui me disent que parmi les sectes protestantes de type pentecôtiste et évangéliques, la vidéo de la cérémonie qui s’est déroulée le 4 octobre au Vatican en présence du Pape est devenue virale.  Tout ça parce que cette vidéo est utilisée comme une arme pour accuser les catholiques d’être des idolâtres.  En tant que pasteur luthérien, je vous demande : quel est votre jugement sur ces rites qui se sont effectivement déroulés avec des prosternations devant des objets non-identifiés ? »

    Mais avant que le pasteur luthérien ne réponse, Parolo Ruffini, le Préfet du Dicastère pour la communication, est intervenu avec en disant littéralement ceci :

    « Je me permet un instant d’ajouter à la demande de M. Magister [qui dit que ces rites] « se sont effectivement déroulés » qu’il a été dit en ce lieu et qu’il a été répété qu’il n’y avait pas eu de prosternations ni de rites.  Quoi qu’il en soit, je laisse la parole au pasteur.  Je crois que nous devons tous être précis quand nous racontons des choses qui se sont quand même passées devant des caméras. »

    Ces paroles de Ruffini ont été accueillies par les applaudissements de certains des nombreux journalistes présents auxquels s’est même associée – en s’adressant à Ruffini et en s’exclamant ‘Bien !’ – la responsable de la conférence de presse, Cristiane Murray, la vice-directrice de la salle de presse du Saint-Siège.

    On peut écouter la réponse du pasteur luthérien, en portugais, à partir de la minute 33’23’’ de la vidéo.

    Mais quel est l’arrière-plan de cette joute verbale entre Magister et le numéro un de l’information vaticane ?

    Ruffini a raison.  La cérémonie du 4 octobre dans les jardins du Vatican, en présence du Pape François, s’est « déroulée en présence des caméras ».  Elle a été transmise en direct par Vatican News et l’enregistrement vidéo, d’une durée d’une heure et 13 minutes, peut encore être visionné en ligne.

    Et ce direct TV montre justement ce que Ruffini s’obstine inexplicablement à nier, c’est-à-dire des « prosternations devant des objets non-identifiés » (voir photo), avec toutes les conséquences négatives qui en ont découlé.

    Parmi ces effets négatifs en question se trouvent précisément ceux qui nous arrivent du Brésil et des Philippines et que décrit bien cette lettre publiée sur Settimo Cielo en italien et en portugais:

    > Credere di guadagnare l’Amazzonia per perdere il resto del mondo. Una lettera da Mindanao
    > Acreditar que é assim que se ganha a Amazónia para perder o resto do mundo. Uma carta de Mindanao

    En pratique, les sectes pentecôtistes et évangéliques se sont emparées de la vidéo de ces prosternations – qui est devenue virale – et s’en servent comme preuve de cette idolâtrie dont ils accusent l’Église catholique et le Pape.

    Ce qui est surprenant c’est que, malgré leurs demandes répétées, les responsables de l’information du Saint-Siège n’aient jamais éclairci officiellement le sens de ces cérémonies ni de ces objets, dont celui le plus en évidence était la statuette en bois d’une femme nue et enceinte.

    Le bulletin de la salle de presse du 4 octobre s’est limité à un communiqué laconique sur la « plantation d’un arbre arrivé d’Assise comme symbole d’une écologie intégrale, pour consacrer le Synode Amazonien à Saint François » mais n’a pas dit un mot de la cérémonie ni des objets devant lesquels ces prosternations ont eu lieu.

    Pendant la cérémonie dans les jardins du Vatican, le Pape François est resté silencieux, annulant même le bref discours qui avait été prévu.

    Un silence qu’il a conservé jusqu’à l’après-midi de ce 25 octobre, quand la salle de presse a diffusé cette étonnante déclaration improvisée du Pape François prononcée dans la salle du Synode :

    « Bon après-midi, je voudrais vous dire un mot sur les statues de Pachamama qui ont été prises dans l’église de Traspontina, qui s’y trouvaient sans intention idolâtre et qui ont été jetées dans la Tibre.

    Avant tout, ça s’est passé à Rome et en tant qu’évêque du diocèse je demande pardon aux personnes qui ont été offensées par ce geste.

    Ensuite je vous informe que ces statues, qui ont tant fait parler d’elles dans les médias, ont été retrouvées dans le Tibre.  Elles ne sont pas abîmées.

    Le commandant des Carabiniers souhaite vous prévenir de cette trouvaille avant que l’information ne devienne publique.  Pour le moment, cette information est réservée et les statues sont conservées dans le bureau du Commandant des Carabiniers italiens.

    Le Commandement des Carabiniers sera très heureux de donner suite à toute indication qui leur sera fournie concernant la modalité de publication de cette information et en ce qui concerne toutes les autres initiatives que l’on voudrait prendre à cet égard, par exemple, nous rapporte le commandant, « l’exposition des statues durant la Sainte Messe de clôture du Synode », on verra.  Je délègue le Secrétaire d’État qui répondra à cela.

    C’est une bonne nouvelle, merci. »

    Quant aux carabiniers, ils ont diffusé un communiqué de presse, relayé par Vatican News, dans lequel ils informent que les statuettes de Pachamama « étaient utilisées pour la prière de l’équipe itinérante, un groupe catholique basé en Amérique du Sud qui prend part au Synode sur l’Amazonie ».

    Lire également :

  • A propos de l’inculturation de la foi

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    Amazonie.pngLes excès divers qui ont émaillé, au cours du présent mois d’octobre 2019, le déroulement à Rome d’un synode « amazonien » sur ce thème de l'inculturation de la foi nous incitent à revenir ici sur l’ émission que lui a consacrée en 2015 la série « la foi prise au mot » diffusée par KTO:

    « Le besoin d’évangéliser les cultures pour inculturer l’Évangile est impérieux." Ce sont les termes qu’emploie directement le pape François dans son Exhortation apostolique "Evangelii Gaudium". Pourquoi, inlassablement, depuis le début du pontificat, François use-t-il de ce terme d’ "inculturation" ? Défini comme l’"insertion du message chrétien dans une culture donnée", autrefois suspect, ce terme est devenu à la mode et on sent bien que le Pape entend lui donner un nouveau sens. L’inculturation n’est-elle pas un risque pour l’Évangile ? Doit-on lui poser ou non des limites ? Les craintes que l’on a parfois à son encontre ne sont-elles pas fondées sur une peur des Européens de perdre le monopole culturel qu’ils ont longtemps eu dans l’Église ? Pour cette question passionnante deux invités viennent parler de leur expérience et de leurs savoirs : Pierre Diarra, père de famille, originaire du Mali et rédacteur en chef de la revue des OPM-CM (OEuvres Pontificales Missionnaires - Coopération Missionnaire), et Olaf Derenthal, ancien coopérant en Afrique et actuellement en formation chez les Spiritains ».

    On sera particulièrement attentif aux réponses formulées par l’Africain Pierre Diarra qui remet les choses à leur juste place lorsque ses interlocuteurs attribuent au concile Vatican II la paternité du souci missionnaire  de l’inculturation de la foi. Il serait en effet caricatural d’assimiler purement et simplement l’évangélisation précédant ce concile à une œuvre de colonisation religieuse. Sur ce point, comme sur d’autres, la clarté d’expression et l’absence de préventions idéologiques du rédacteur en chef de la revue des œuvres pontificales missionnaires enrichit le dialogue.

    JPSC

  • Le déclin du christianisme aux USA

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    Du Salon Beige (Michel Janva) :

    Déclin du christianisme aux États-Unis

    Déclin du christianisme aux États-Unis

    Selon une nouvelle étude du centre de recherche américain PEW, commentée par Gregory Roose :

    • 65% des adultes américains se déclarent chrétiens, une baisse de 12 points au cours de la dernière décennie.
    • la proportion de la population qui se définit comme athée, agnostique ou «non-croyante», s’élève à 26%, en hausse de 17%.
    • 43% des adultes américains s’identifient au protestantisme, en baisse de 51% par rapport à 2009
    • environ un adulte sur cinq se dit catholique, en baisse de 23% par rapport à 2009.
    • les non-croyants croissent plus vite chez les démocrates que chez les républicains.
    • il y a maintenant environ 167 millions d’adultes chrétiens aux États-Unis, avec une limite inférieure de 164 millions et une limite supérieure de 169 millions, compte tenu de la marge d’erreur de l’enquête.
    • Information surprenante, les catholiques ne constituent plus la majorité de la population hispanique américaine. 47% des Hispaniques se disent catholiques, contre 57% il y a dix ans.
  • Flandre : du compromis à la belge pour le cours de religion

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    De cathobel.be :

    Cours de religion en Flandre: un compromis à la Belge

     (N-VA) est le nouveau ministre flamand de l’.

    « Nous sommes prêts à élaborer ensemble le contenu du cours de dialogue inter-religieux dont le nouvel accord de gouvernement flamand prévoit la possibilité de l’oganiser dans le troisième degré des écoles publiques de la communauté flamande en remplacement d’une des deux heures de religion ou de morale non-confessionnelle », disent les sept responsables des dites « instances reconnues ».

    Une des polémiques surgies dans la dernière ligne droite des longues négociations pour la formation du nouveau gouvernement flamand, était celle des . Il y aurait eu sur la table diverses propositions. Soit les réduire, dans toutes les écoles, de deux à une heure par semaine. Soit les réduire uniquement dans le réseau publique et laisser le choix au réseau libre – c’est-à-dire aux écoles catholiques – pour cette seconde heure: maintenir le  ou le remplacer par une heure supplémentaire de néerlandais (l’option privilégié par la N-VA de Bart De Wever) ou par une heure de formation civile (peut-être le fameux cours de « Levensbeschouwing Ethiek & Filosofie » défendu par l’Open VLD de Gwendelyn Rutten.

    Troisième grade

    Une fois l’accord de 303 pages du Gouvernement flamand de Jan Jambon étant disponible, il s’est avéré qu’un compromis à la Belge avait été conclu: tout le monde peut se vanter de gagner à court terme et les vrais perdants ne seront connus qu’à long terme. L’accord prévoit la possibilité de remplacer une heure de religion par une heure de dialogue inter-religieux, cela uniquement dans le troisième degré des écoles de la communauté flamande. Il est évident que la plupart de ces écoles vont se servir de ce nouveau dispositif; il leur permet de réunir les élèves qui suivent des cours confessionnels (catholiques, orthodoxes, protestants, anglicans, juifs ou musulmans) ou de morale non-confessionnelle pour un seul cours inter-religieux et de ne plus avoir recours à plusieurs professeurs dans plusieurs locaux différents pendant cette heure.

    C’est par rapport à cette nouvelle possibilité que les responsables des sept « instances reconnues » qui organisent les cours de religion ou de morale non-confessionnelle dans les écoles du réseau de la communauté flamande – le GO! –, se disent prêts maintenant à se mettre à l’œuvre partant des bonnes pratiques des compétences inter-religieuses qui existent déjà dans ces écoles. Ces sept responsables sont : Monsieur Sylvain Peeters pour les cours de morale non-confessionnelle, Mgr. Johan Bonny pour les cours de religion catholique, le métropolite Athenagoras Peckstadt pour les cours de religion orthodoxe, le channoine Jack McDonald pour les cours de religion anglicane, le pasteur Eric Corthauts pour les cours de religion protestante et évangélique, Monsieur Wolf Ollech pour les cours de religion juive et Monsieur Mehmet Üstün pour les cours de religion musulmane.

    Groupes restreints

    Dans les autres degrés et les autres écoles, rien ne change… cette fois-ci. Mais la demande de réduire davantage les cours de religion sera évidemment de nouveau sur la table des prochaines négociations. Entretemps, le risque pour beaucoup d’écoles publiques de peiner à trouver les professeurs nécessaires pour les cours de religion juive ou orthodoxe ou protestante, pourrait s’immiscer dans le débat. Déjà maintenant, plusieurs de ces professeurs passent beaucoup de temps en voiture pour aller d’une école à l’autre, afin de donner leurs deux heures de cours à des groupes d’élèves souvent très restreint. Sachant que les directions privilégieront les professeurs les plus impliqués dans leur école – en l’occurrence les professeurs de morale non-confessionnelles – pour animer les cours inter-religieux, les professeurs de religions minoritaires auront la vie encore plus dure.

    Benoit LANNOO

  • Missionnaire en Afrique : loin du rêve amazonien

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    Ref. Missionnaire dans le nord du Bénin

    JPSC

  • 200 intellectuels se mobilisent face au vide spirituel et moral en Europe

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    De Rémi Brague sur le site aleteia.org :

    Europe : face au vide spirituel et moral, des intellectuels se mobilisent

    18 octobre 2019

    Deux cents intellectuels s’interrogent sur le vide spirituel à l’origine de la crise sociale et politique qui sévit partout en Europe. Venus de toute l’Europe, ils se retrouveront ce 19 octobre à Saint-Jacques-de-Compostelle, dans le cadre de la plateforme culturelle One of Us pour lancer un Observatoire de la dignité de la personne humaine. Le philosophe Rémi Brague en expose pour Aleteia les motivations profondes : « Face à la culture de la marchandisation que l’on voudrait nous imposer, nous nous demanderons quelle culture nous voulons vraiment, et comment travailler à son avènement. »

    Du président Chirac, que la France vient d’enterrer, les médias ont retenu une phrase : « La maison brûle ! » C’est probablement vrai pour la planète dans son ensemble. C’est vrai, sans réserves, pour la « maison commune » européenne. Sur les différents aspects de la crise qu’elle traverse, point n’est besoin de répéter l’évidence. Si ce n’est, peut-être, parce que des symptômes spectaculaires peuvent dissimuler des réalités plus profondes.

    Tout le monde pointe du doigt, à gauche, le « populisme », à droite l’« invasion des migrants », voire l’« islamisation ». Moins nombreux sont ceux qui rappellent que c’est le divorce entre des élites sourdes et des « petites gens » abandonnées qui provoque en réaction l’exploitation du mécontentement du « bon populo » par des démagogues ; ou encore que c’est l’effondrement démographique du Vieux Continent qui attire en compensation la jeunesse maghrébine et africaine ; ou enfin que c’est le vide spirituel et moral engendré par l’oubli ou le refus du christianisme et de sa base biblique qui fait le jeu des prêcheurs islamistes.

    Lire la suite sur aleteia.org

  • Amazonie : une Eglise qui a perdu 50% de ses fidèles

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    De Sandro Magister en traduction française sur le site Diakonos.be :

    Amazonie « désévangélisée ». Les chiffres d’une Église catholique réduite de moitié

    Pendant la conférence de presse du lundi 14 octobre, quelqu’un a demandé à Paolo Ruffini, le Préfet du dicastère du Vatican pour la communication, pourquoi on n’avait pas communiqué de statistiques à jour sur l’appartenance religieuse des habitants de l’Amazonie, étant donné la croissance effrénée des Églises évangéliques et pentecôtistes aux dépens de l’Église catholique.

    M. Ruffini a répondu que toutes les informations en possession des services du Vatican avaient été mises à la disposition des journalistes accrédités et que de toute façon le synode avait des questions bien plus importantes à traiter que des statistiques sur l’appartenance religieuse.

    *

    Dans la seconde partie de sa réponse, Ruffini est contredit par les Pères synodaux eux-mêmes, ou à tout le moins par certains d’entre eux. En effet, pour se rendre compte à quel point l’érosion de la présence catholique dans la région est une question centrale pour le synode sur l’Amazonie et qu’il ne s’agit pas d’une simple question de statistiques mais bien d’une question de foi, nous nous bornerons à citer ce que déclarait l’un des invités du Pape François, le P. Martín Lasarte, responsable de l’animation missionnaire en Afrique et en Amérique latine de sa congrégation, les salésiens. Il connaît très bien l’Amazonie et voici ce qu’il déclarait en séance le samedi 12 octobre au matin :

    « J’ai visité un diocèse où au début des années 1980, 95% de la population était catholique ; aujourd’hui ils ne sont plus que 20%.  Je me rappelle le commentaire d’un des missionnaires européens qui ont systématiquement « désévangélisé » la région : « Nous ne privilégions pas la superstition mais la dignité humaine ».  Je pense que tout est dit. Dans certains endroits, l’Église s’est transformée en un grand gestionnaire de soins de santé, de services éducatifs, promotionnels, voire en consultant mais très peu en mère de la foi ».

    *

    Mais dans la première partie de sa réponse, en revanche, Ruffini avait raison. En effet, le 3 octobre, la salle de presse du Vatican a envoyé par courrier électronique aux journalistes accrédités un épais dossier en espagnol et en portugais sur la « realidad ecclesial y socioambiental » de la région, préparé en vue du synode par le REPAM, le Red Eclesial Panamazónica de 2014 présidé par le cardinal Cláudio Hummes :

    > Atlas Panamazónico

    Settimo Cielo n’avait pas remarqué que dans ce dossier, qui est presque exclusivement consacré à des questions sociales et environnementales, figure en page 35 un graphique avec les pourcentages de présence en Amazonie des différentes dénominations non catholiques.

    Les voici par ordre décroissant de grandeur :

    Avec 5% du total de la population :

    Testigos de Jehová

    Avec 4% chacune :

    Iglesia Adventista del Séptimo Día
    Iglesia Cristiana Evangélica

    Avec 3% :

    Asamblea de Dios

    Avec 2% chacune :

    Iglesia de los Santos de los Últimos Días
    Iglesia Cristiana Pentecostés del Movimiento Misionero Mundial
    Iglesia Universal del Reino de Dios
    Iglesia Cristiana de Restauración
    Iglesia Cuadrangular
    Otras Iglesias Evangélicas
    Bautistas

    Avec 1% chacune :

    Iglesia Pentecostal Unida de Colombia
    Iglesia de Dios Ministerial de Jesucristo Internacional
    Espírita

    Au total, ces 14 dénominations non catholiques représentent un tiers de la population de l’Amazonie, soit 33%.

    Dans une note en marge du graphique, on précise cependant qu’il faut également ajouter les « Otras Iglesias Cristianas » – parmi lesquelles près de la moitié sont des « iglesias únicas quel no tienen relación aparente entre sí » – qui totalisent ensemble 13% supplémentaires.

    Ce qui veut dire qu’au total, si l’on en croit cet « Atlas Panamazónico » de la REPAM, 46% des 34 millions d’habitants que compte la région ont abandonné l’Église catholique au cours des dernières décennies pour passer à d’autres dénominations religieuses.

    Le cas du Brésil est tout aussi impressionnant. Lors du recensement officiel qui a lieu tous les dix ans dans ce pays, en 1970 les catholiques formaient 91,8% de la population alors qu’au recensement de 2010, ils n’étaient plus que 64,6% et qu’il est prévu qu’ils passent sous la barre des 50% l’an prochain.

    En effet, aujourd’hui déjà, en supposant que 46% des Brésiliens soient passés – comme en Amazonie – à des dénominations non catholiques et qu’environ 10-12% soient composés d’animistes, d’agnostiques, etc., à peine plus de 40% de la population resterait fidèle à l’Église catholique.

    Et cette tendance n’est pas près de s’inverser. À moins que le synode sur l’Amazonie ne parvienne à identifier les raisons de ce désastre et à emprunter de « nouveaux chemins » d’évangélisation qui en soient vraiment.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

  • Les trois maladies qui rendent stérile l’évangélisation de l’Amazonie

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    De Sandro Magister en traduction française sur le site diakonos.be :

    Un missionnaire appelé par le Pape au synode sur l’Amazonie explique en quoi l’Église se trompe

    Le P. Martín Lasarte Topolanski, l’auteur du texte que nous vous proposons est un Uruguayen en mission en Angola et il est responsable de l’animation missionnaire en Afrique et en Amérique latine de la Congrégation salésienne à laquelle il appartient.

    Le Pape François l’a inclus parmi les 33 hommes d’Église qu’il a personnellement conviés à participer au synode sur l’Amazonie.

    Le texte qui suit a été rédigé et publié avant de synode. Mais c’est comme si le P. Lasarte l’avait prononcé en séance ces jours-ci, vu la clarté limpide avec laquelle il aborde les questions cruciales, à commencer par la demande répandue – qu’il rejette d’ailleurs – d’ordonner prêtre des hommes mariés.

    Le texte intégral de son intervention est sorti en langue italienne dans « Settimana News » le 12 août 2019. Et « Asia News », l’agence de l’Institut pontifical pour les missions étrangères en a publié un large extrait en deux épisodes le 10 octobre et le 11 octobre, notamment en langue chinoise.

    En voici une synthèse encore plus abrégée. Mais il faut absolument la lire, si on veut aller au cœur de ce dramatique synode sur l’Amazonie.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    *

    Les trois maladies qui rendent stérile l’évangélisation de l’Amazonie

    par Martín Lasarte

    On dit que dans les communautés éloignées, l’ordination sacerdotale de laïcs mariés est nécessaire parce que le prêtre peut difficilement les rejoindre.  De mon point de vue, formuler le problème en ces termes, c’est pécher par excès de cléricalisme.  […] On a créé une Église avec peu ou aucune participation ou sens d’appartenance des laïcs, une Église qui, sans prêtre, ne fonctionne pas.  Mais c’est là une aberration ecclésiologique et pastorale.  Notre foi, comme chrétiens, est enracinée dans le baptême et pas dans l’ordination sacerdotale.

    J’ai parfois l’impression qu’on voudrait cléricaliser le laïcat.  Nous avons surtout besoin d’une Église de baptisés actifs, de disciples et de missionnaires.  Dans différentes régions d’Amérique, on a l’impression d’avoir sacramentalisé et au lieu d’évangéliser. […] Il faut élargir notre horizon et regarder la vie et l’espérance de l’Église.

    Les exemples de la Corée, du Japon, de l’Angola et du Guatemala

    L’Église de Corée est le fruit de l’évangélisation des laïcs.  Le laïc Yi Seung-hun, baptisé en Chine, répand l’Église catholique dans le pays, en baptisant lui-même.  Durant un demi-siècle après sa fondation (1784-1835), l’Église coréenne est évangélisée par des laïcs, avec la présence seulement occasionnelle de l’un ou l’autre prêtre.  Cette communauté catholique a été florissante et s’est énormément diffusée, malgré de terribles persécutions, grâce à l’action des baptisés.

    L’Église du Japon, fondée par Saint François-Xavier en 1549 a connu une croissance exponentielle pendant trois siècles sous les persécutions : les missionnaires avaient été expulsés et le dernier prêtre y a été martyrisé en 1644.  Ce n’est que deux cent ans plus tard que les prêtres (des missionnaires français) sont revenus et qu’ils ont trouvé une Église vivante formée de « kakure kirishitan », les « chrétiens cachés ».  Dans ces communautés chrétiennes, il y avait plusieurs ministères : un responsable, des catéchistes, des baptiseurs, des prédicateurs.  Il est intéressant de noter le critère que les chrétiens avaient gardé jusqu’à l’arrivée des nouveaux prêtres au XIXe siècle : l’Église reviendra au Japon et vous le saurez grâce à ces trois signes : « les prêtres seront célibataires, il y aura une statue de Marie et ils obéiront au pape de Rome ».

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  • Le pape consterné par l'ampleur de la violence en Amazonie

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    pape amazonie 816bea4bdd198b8c80e6d927c75.jpegLe mythe rousseauiste du bon sauvage a-t-il fait long feu au synode sur l’Amazonie ? Lu sur le site de l’agence Kathnet (via une traduction):

     « Cité du Vatican (kath.net/KAP).

    Au Synode Amazonas du Vatican, le pape François a été particulièrement touché par les violences dans la région. Dans une déclaration clôturant la première série de séances plénières mercredi soir, le Chef de l'Eglise a résumé ses impressions sur les trois premiers jours du synode, comme l'a dit jeudi "Kathpress" aux observateurs de l’aula du Synode. Outre des informations faisant état de violences contre nature de peuples autochtones, le pape était particulièrement préoccupé par la violence à l'égard des femmes.

    En outre, François a mis en garde contre les idéalisations des peuples autochtones. Leurs traditions et leur sagesse utilisées et liées à l’Evangile sont respectables, une idéalisation, par contre, serait comme une nouvelle idéologie. Face à une plus grande implication des laïcs dans l'Eglise d'Amazonie, le Pape a également mis en garde contre leur cléricalisation.

    Beaucoup d’efforts sont nécessaires pour l’éducation et la formation des religieux et des laïcs.

    En conclusion, le pape a été impressionné par les informations sur le travail des religieux dans les pays de la région amazonienne »

    Ref. Le pape consterné par l'ampleur de la violence en Amazonie

    Un rétropédalage bienvenu dans cette curieuse assemblée, même s'il reste à confirmer.

    JPSC