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Religions - Page 57

  • La déclaration commune des grandes religions monothéistes sur la fin de vie

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    De sur Smart Reading Press :

    MOURIR DANS LA DIGNITÉ : LA DÉCLARATION COMMUNE DES GRANDES RELIGIONS MONOTHÉISTES

    8 Nov 2019

    Mourir dans la dignité : la signature
    Le 28 octobre dernier, à l’initiative d’un rabbin israélien, membre de l’Académie pontificale pour la vie, une déclaration commune sur la fin de vie a été signée par des représentants des grandes religions monothéistes catholiques, orthodoxes, juifs et musulmans. L’aboutissement de ce travail sous la forme d’un document signé et publié est un événement en soi, car il constitue une première dans un paysage médiatique international qui souligne plutôt les oppositions et les divisions entre les religions.

    L’accord historique sur la fin de vie signé le 28 octobre par des représentants des grandes religions monothéistes – dont vous trouverez une traduction à télécharger – veut contribuer à une prise de conscience sociétale de ce qui définit véritablement une mort dans la dignité. Car dans les débats politiques actuels, c’est au nom du droit de mourir dans la dignité qu’on légalise l’euthanasie et/ou le suicide assisté dans une approche qui nie non seulement la dignité de la vie humaine, mais aussi sa condition, qui comprend la souffrance et la mort.

    Ce travail permet ainsi de conclure de façon claire à des éléments indispensables pour permettre une fin de vie digne qui respecte toutes les dimensions de la personne humaine, physique, psychologique et spirituelle, rappelant à chacun ses responsabilités et ses devoirs, qu’il s’agisse du politique, du personnel soignant ou des communautés de croyants.

    UN ÉVÉNEMENT INTERNATIONAL ET HISTORIQUE

    Rassembler les grandes religions monothéistes dans une position éthique commune et formelle constitue une première historique. Dans une société occidentale de plus en plus sécularisée, qui renvoie le fait religieux à la sphère strictement privée, elle permet de donner le poids de la représentativité de plus de 2,6 milliards de croyants et pratiquants de ces religions et une prise de conscience que le fait religieux est un fait humain qui concerne tous les hommes.

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  • Une conversation philosophique avec Rémi Brague (KTO)

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    De KTO :

    Rémi Brague

    07/11/2019

    Rémi Brague est un philosophe spécialisé dans la philosophie grecque, mais aussi la philosophie médiévale juive et arabe. Cette multiple compétence lui a permis de développer une oeuvre ou il essaye de comprendre la spécificité de la civilisation européenne et celle du christianisme au sein du monde des religions. « Modérément moderne », comme il aime à se définir, il porte sur le monde actuel un regard aiguisé non dénué d’ironie. Il est membre de l’Institut de France et lauréat du prix Ratzinger. Il nous livre ses observations souvent paradoxales et toujours stimulantes.

  • Pourquoi ce prêtre a brûlé les effigies de la Pachamama...

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    Du blog de Jeanne Smits :

    08 novembre, 2019

    Le prêtre qui a brûlé les Pachamama parle : elles « parodient » Notre Dame de Guadalupe

    Les « Pachamama » vénérées de manière idolâtre au Vatican et dans la ville de Rome au moment du synode sur l’Amazonie étaient une « parodie » de la Vierge de Guadalupe, selon un exorciste mexicain cité par le prêtre qui a brûlé des effigies de la statuette il y a quelques jours au cours d’un rite de réparation que l'on peut voir ici sur le blog d'Yves Daoudal.
     
    Ce prêtre catholique de l'archidiocèse de Mexico, le P. Hugo Valdemar Romero, a expliqué dans un entretien avec LifeSiteNews pourquoi il a décidé de brûler des statues païennes de la « Pachamama ». Son geste, visant à expier le péché public d'idolâtrie au synode sur l’Amazonie, se justifiait par la « loi de Dieu », a-t-il déclaré.

    La vidéo de la cérémonie qui a eu lieu en fin de semaine dernière est vite devenue virale sur les réseaux sociaux.

    Le P. Hugo Valdemar Romero, ancien porte-parole de l'Archidiocèse de Mexico, actuellement grand pénitencier, a déclaré à LifeSiteNews qu’il avait invité les fidèles à participer à cette cérémonie en raison du « scandale et de la douleur causés par les graves actes d'idolâtrie, réalisés au Vatican avec les idoles amazoniennes pendant le synode sur l’Amazonie ».

    Voici la traduction intégrale de l’interview du P. Hugo Valdemar Romero avec Bree A. Dail de LifeSiteNews.

    à lire sur le blog de Jeanne Smits

  • "L’abomination des rites idolâtres est entrée dans le sanctuaire de Dieu"

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    Du blog de Jeanne Smits :

    Mgr Carlo Maria Viganò : « L’abomination des rites idolâtres est entrée dans le sanctuaire de Dieu. »

    7 Nov 2019

    Mgr Carlo Maria Viganò a accordé une importante interview à Diane Montagna de LifeSiteNews où il évoque les cérémonies idolâtres qui ont eu lieu au Vatican et à Rome à l’occasion du synode sur l’Amazonie, ainsi que les objectifs de cette assemblée « manipulée », selon lui, en vue d’objectifs fixés d’avance. Celui qui a sonné l’alerte à propos de la « couverture » d’un grand nombre d’abus sexuels cléricaux par le pape François lui-même, affirme que « l’abomination des rites idolâtres est entrée dans le sanctuaire de Dieu ». Mgr Carlo Maria Viganò évoque une « attaque frontale » contre l’Eglise du Christ et exhorte les fidèles à engager le combat « pour défendre l’Epouse du Christ. » 
    Voici ma traduction intégrale de cet entretien. – J.S.

    *

    Diane Montagna : Excellence, comment décririez-vous la trame du récit synodal ? Pourriez-vous suggérer une image qui la résume bien ?

    Mgr Viganò : La barque de l’Eglise est en proie à une tempête déchaînée. Pour calmer la tempête, les Successeurs des Apôtres qui ont tenté de laisser Jésus sur le rivage, et qui ne perçoivent plus Sa présence, ont commencé à invoquer la Pachamama !

    Jésus a prophétisé : « Quand donc vous verrez l’abomination de la désolation, il y aura alors une grande tribulation, telle qu’il n’y en a pas eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais. » (Mt 24,15 ; 21).

    L’abomination des rites idolâtres est entrée dans le sanctuaire de Dieu et a donné naissance à une nouvelle forme d’apostasie, dont les semences – qui sont actives depuis longtemps – croissent avec une vigueur et une efficacité renouvelées. Le processus de mutation interne de la foi qui a cours dans l’Eglise catholique depuis plusieurs décennies, a connu avec ce Synode une accélération dramatique en direction de la mise en place d’un nouveau credo, récapitulé dans un nouveau type de culte. Au nom de l’inculturation, des éléments païens sont en train d’infester le culte divin afin de le transformer en culte idolâtre.

    Quelle est, selon vous, la partie la plus préoccupante ou la plus problématique du document final du Synode de l’Amazonie ?

    La stratégie de toute l’opération synodale amazonienne est la tromperie, l’arme préférée du diable : dire des demi-vérités pour atteindre une fin perverse. Ils évoquent un manque de prêtres : ils en tirent la conclusion qu’il faut s’ouvrir aux prêtres mariés et au diaconat féminin pour détruire le célibat, d’abord en Amazonie, puis dans toute l’Eglise. Sur quel continent la première évangélisation menée par l’Eglise catholique a-t-elle jamais été réalisée par des prêtres mariés ? Les missions en Afrique, en Asie et en Amérique latine ont été réalisées principalement par l’Eglise latine, et seulement dans une très faible mesure par les Eglises orientales et leur clergé marié.

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  • Quelle réponse chrétienne face à un islam statistiquement grandissant?

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    D'Aleteia.org :

    Quelle réponse chrétienne à l’islam grandissant ?

    Mgr Dominique Rey | 05 novembre 2019

    Comment attester de sa foi auprès des musulmans, s’interroge Mgr Dominique Rey dans son dernier livre, « L’Islam, menace ou défi ? » (Artège). Faut-il annoncer Jésus-Christ, ou se contenter de vivre chrétiennement ? L’évêque de Fréjus-Toulon évoque l’exemple des premiers temps de l’Église. Le chrétien doit oser le dialogue pour faire connaître la vérité. Il doit surtout donner le témoignage du désir de vivre lui-même le message de l’Évangile du Christ.

    Quelle réponse chrétienne à la présence musulmane croissante dans notre pays ? Dans un contexte de nouvelle évangélisation, cette question a toute son importance et doit susciter l’intérêt de bon nombre de chrétiens. Seulement, l’idée d’une « réponse chrétienne » laisse songeur quand le christianisme lui-même a du mal à répondre à ses propres questionnements et à ses propres défis dans un contexte de sécularisation et de laïcisme.

    Humilité et réalisme

    Les catholiques, en particulier, ont-ils quelque chose de pertinent à proposer à notre société ? À voir les églises qui se vident, le clergé vieillissant ou le taux de catéchisation toujours en baisse, il pourrait être permis pour beaucoup d’en douter. La parole chrétienne est-elle encore crédible alors que l’assistance dominicale est réduite à peau de chagrin, que les séminaires ferment et que l’influence des croyants dans le débat public s’amoindrit ? Sans cynisme ni découragement, le chrétien doit donc se demander s’il a encore les moyens de porter le témoignage de la foi auprès des musulmans. Le Christ d’ailleurs nous invite à faire preuve d’humilité et de réalisme : « Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ? Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever, tous ceux qui le verront vont se moquer de lui : “Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n’a pas été capable d’achever !” » (Lc 14, 28-30)

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  • Synode « amazonien » à Rome : « Splashamama » dans le Tibre

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    statuetta.jpgLa séquence dédiée à  notre bon saint Lambert de Liège (636- circa 705) nous le chante encore lors de sa fête, chaque 17 septembre « Taxandriam  illustavit , idolorum quam purgavit  ab omni spurcitia » (il illustra la Campine qu’il a purifiée de toute souillure des idoles) . Quatorze siècles plus tard, un émule des temps présents a expliqué à « Kathnet » pourquoi il a renouvelé un tel geste à Rome  durant le synode « amazonien » organisé par le pape régnant. Lu sur le site web « Pro Liturgia » :

    « A Rome, au cours du synode sur l’Amazonie, un groupe de catholiques a protesté contre le faitPentin-NOV4a.jpg que, lors d’événements organisés en marge du synode, on a « accueilli » à l’église Santa Maria in Traspontina les soi-disant figures de Pacha Mama. Certains d’entre eux sont allés chercher les statues dans l’église et les ont jetées dans le Tibre. L’initiateur de cette action, l’Autrichien Alexandre Tschugguel, a accordé un entretien à Kathnet :

    Kathnet : Avec d’autres personnes, tu as sorti ces statuettes controversées de l’église de Santa Maria in Traspontina et tu les as jetées dans le Tibre. Comment t’es venue cette idée et quelles ont été tes motivations ?

    Alexander T. : Lorsque j’ai entendu parler pour la première fois de ce synode, j’ai commencé à m’y intéresser sérieusement. Et lorsque les débats ont débuté, j’ai pris l’avion et je suis allé à Rome pour participer à des conférences qui étaient proposées sur le sujet. C’est ainsi que j’ai eu l’occasion de me rendre à l’église Santa Maria in Traspontina. Dans cette église, il y avait des bénévoles qui ont tenu à nous informer sur les buts de l’organisation REPAM qu’on peut considérer comme un regroupement des représentants des peuples de la zone amazonienne. Ce que j’ai entendu ce jour-là m’a paru terrible. Par exemple qu’il n’existe aucune volonté d’amener les indigènes au baptême. D’ailleurs un évêque, Mgr Kräutler, s’est officiellement exprimé dans ce sens. On en est venu à parler de ces statues qui étaient exposées là, et on nous a expliqué que c’était des symboles de fécondité et des représentations de la « Mère-Terre ».

    C’est là que j’ai compris qu’il s’agissait de quelque chose qui s’opposait radicalement à la doctrine catholique. Lorsque, ce même jour, a eu lieu ce rituel dans les jardins du Vatican, l’idée a mûri en moi de retirer ces statues de l’église. Deux semaines plus tard, ma décision était prise : j’ai repris l’avion, et j’ai agi.

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  • Ce que croient les Français sur ce qui se passe après la mort : surprenant!

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    Sondage exclusif : les (surprenantes) croyances des Français sur ce qui se passe après la mort

    A l'occasion de la fête des morts, l'IFOP a réalisé un sondage exclusif pour Atlantico sur les croyances et les représentations de l'au-delà pour les Français. 49% des Français estiment que l'être humain disparaît totalement après la mort. 14% des sondés considèrent que l'âme humaine devient immortelle.

    Jérôme Fourquet : Aujourd’hui 49% des Français y adhèrent, ce qui représente une progression de 7 points par rapport au précédent sondage. Deuxièmement, si 14% des Français -le chiffre reste stable- estiment toujours que l’âme humaine est immortelle ; on note également une baisse de 4 points sur la question des corps et de l’âme (de 11% à 7%). Ainsi, les Français estimant que l’âme humaine est en attente de la résurrection des corps sont de moins en moins nombreux. Il en va de même au sujet de la réincarnation (baisse de 3 points, de 13% à 10%).

    Lorsque l’on rentre dans le détail, on s'aperçoit donc que la croyance héritée du catholicisme selon laquelle l’âme humaine devient immortelle ou est en attente de résurrection des corps reste minoritaire. Ce qui est d’autant plus intéressant puisque les scores demeurent assez faibles chez les individus qui se définissent comme étant catholiques et pratiquants. Seuls 47% des catholiques pratiquants disent croire à l’existence de l’âme (26% croient en l’immortalité de l’âme humaine, 21% estiment que l’âme humaine est en attente de résurrection des corps).

    Ces chiffres nous montrent donc que l’empreinte du catholicisme continue de régresser dans notre société (53% des non catholiques pensent que la mort est finale).

    Atlantico.fr : L'IFOP a réalisé un sondage pour Atlantico, à l'occasion de la fête des morts, sur les représentations de l'au-delà pour les Français. Ce sondage est particulièrement surprenant. En quoi montre-t-il notamment une déchristianisation massive et une disparition du dogme, qui touche aussi, paradoxalement, les catholiques pratiquants ?

    Jérôme Fourquet : Pour cette enquête réalisée à l’occasion de la Toussaint, nous avons repris les résultats et les libellés d’une enquête précédente réalisée il y a vingt ans. Cette comparaison nous a permis de nous rendre compte de l’évolution de la perception des Français sur l’au-delà et sur une éventuelle forme de vie après la mort.

    A partir de cette comparaison, nous avons fait plusieurs constats. Premièrement, l’idée -déjà majoritaire il y a vingt ans- selon laquelle l’homme disparaîtrait totalement après sa mort a nettement progressée. Aujourd’hui 49% des Français y adhèrent, ce qui représente une progression de 7 points par rapport au précédent sondage. Deuxièmement, si 14% des Français -le chiffre reste stable- estiment toujours que l’âme humaine est immortelle ; on note également une baisse de 4 points sur la question des corps et de l’âme (de 11% à 7%). Ainsi, les Français estimant que l’âme humaine est en attente de la résurrection des corps sont de moins en moins nombreux. Il en va de même au sujet de la réincarnation (baisse de 3 points, de 13% à 10%).

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  • "ô Pachamama, bonne mère, sois propice..." (prière proposée par la Conférence des évêques d'Italie)

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    De Jeanne Smits, sur son blog :

    La prière à Pachamama de la Fondation des missions des évêques italiens

    Une prière à Pachamama, la « Terre Mère » vénérée par des tribus indigènes telles que les Aymaras et les Quechua dans les Andes mais aussi dans les plaines du nord de l'Argentine et au Brésil, près de la Bolivie et du Pérou, se trouve en bonne place dans un livret officiel de la Fondazione Missio de la Conférence des évêques d'Italie.

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  • Fin de vie : une déclaration commune des religions monothéistes

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    De Vatican News :

    Au Vatican, les religions monothéistes signent une déclaration sur la fin de vie

    Des représentants juifs, musulmans et chrétiens ont signé ce lundi matin une déclaration commune rejetant l'euthanasie et le suicide assisté et invitant à développer les soins palliatifs.
     
    Olivier Bonnel - Cité du Vatican

    Proposé au Pape François par le rabbin Avraham Steinberg, coprésident du Conseil national israélien pour la bioéthique, ce texte a ensuite été validé par l'Académie pontificale pour la Vie qui a réunit un groupe de leaders juifs, chrétiens et musulmans. Ce texte intitulé «déclaration des religions monothésites abrahamiques sur les problématiques de la fin de vie» a été signé lundi 28 octobre à la Casina Pie IV, dans les jardins du Vatican, siège de l'Académie pontificale des Sciences. Parmi les signataires figurent Mgr Vincenzo Paglia, président de l'Académie pontificale pour la Vie, le rabbin Avraham Steinberg, Kyai Marsudi Syuhud, chef de la plus importrante organisation d'oulémas d'Indonésie, ou encore un représentant du patriarcat de Moscou. 

    «Les problématiques morales, religieuses, sociales et juridiques du traitement du patient en phase terminale sont parmi les sujets les plus complexes et les plus débattus dans le domaine de la médecine moderne», peut-on lire en préambule du document. Les thématiques liées à la fin de vie ne sont pas des problématiques simples à aborder en raison des nombreux progrès scientifiques et technologiques de ces dernières années, des changements dans les rapports entre le médecin et le patient, et plus globalement des changements culturels en particulier dans les sociétés occidentales, souligne encore le préambule. 

    Les objectifs de cette déclaration

    Ce texte a pour ambition de mieux présenter la vision des religions monothésites sur ces questions délicates de la fin de vie, mais aussi d'améliorer la capacité des agents de santé à mieux comprendre, respecter, guider, aider et réconforter le croyant et sa famille dans l'exercice de leurs fonctions. «Respecter les valeurs religieuses ou culturelles du patient n'est qu'un problème religieux, souligne encore ce document, mais c'est une exigence éthique pour les personnels soignant qui accueillent des patients de confessions religieuses différentes.»

    L'assistance à ceux qui sont sur le point de mourir, lorsqu'il n'y a plus de traitement possible, est, d'une part, une manière de prendre soin du don divin de la vie, et d'autre part, un signe de responsabilité humaine et éthique, à l'égard de la personne qui souffre, souligne cette déclaration. 

    Refus de l'euthanasie et du suicide-assisté

    Cette déclaration rappelle aussi clairement l'opposition des grandes religions monothésistes à l'euthanasie, et à toute forme d'aide au suicide. L'euthanasie «est un acte direct, délibéré et intentionnel de prendre la vie et l'assistance médicale au suicide,  qui est un suicide direct, délibéré et intentionnel sont des actes  totalement contraires à la valeur de la vie humaine», lit-on dans ce texte. Par conséquent, ces actes «répréhensibles tant du point de vue moral que religieux devraient être interdites sans exception.»

    Le texte évoque également l'importance de développer les soins palliatifs pour mieux accompagner les malades en fin de vie, et rappelle l'engagement des grandes religions monothéistes à sensibiliser le grand public à ces soins. Le document signé a ensuite été présenté au Pape François lors d'une audience privée. 

    Voici les grands points de cette déclaration:

    - L'euthanasie et le suicide assisté sont moralement et intrinsèquement mauvais et devrait être interdite sans exception. Toute pression et l'action sur les patients pour les persuader de mettre fin à leur vie est catégoriquement rejetée.

    - Aucun personnel de santé ne devrait être forcé ou contraint à le faire, d'être associé, directement ou indirectement, au décès délibéré, d'un patient par suicide assisté ou par toute forme de suicide assisté. Au fil des ans, il a été accueilli favorablement le fait que le l'objection de conscience à ces actes contraires à la loi devrait être respectée. Ceci reste valable même si de tels actes ont été déclarées légaux dans certains lieux. L'objection de conscience devrait être universellement respectée.

    - Nous encourageons et soutenons une présence qualifiée et professionnelle des soins palliatif partout et pour tous. Même quand la mort est un poids difficile à supporter, nous nous engageons moralement et religieusement à ne pas nous laisser abattre ainsi qu’à assurer réconfort, soulagement de la douleur, proximité, assistance spirituelle à la personne et sa famille.

    - Nous appuyons les lois et les politiques publiques qui protègent le droit et la dignité de la personne en phase terminale, pour éviter l'euthanasie et promouvoir les soins palliatifs.

    - D'un point de vue social, nous devons nous engager pour que le désir des patients de ne pas être un fardeau ne leur inspirent pas le sentiment d'être inutiles et que leur vie mérite d'être vécue dans la dignité, d’être soignée jusqu'à son terme naturel.

    - Tous les professionnels de la santé devraient être tenus de créer les conditions nécessaires pour qu’une assistance religieuse soit garantie à toute personne qui en fait la demande.

    - Nous nous engageons à utiliser les connaissances et la recherche pour définir des politiques qui favorisent les soins et le bien-être sociaux, émotionnels, physiques et spirituels, fournir un maximum d'informations et de soins aux personnes confrontées à des maladies graves et à la mort.

    - Nous nous engageons à impliquer nos communautés sur les questions bioéthiques, en lien avec la phase terminale afin d’offrir une compagnie compatissante à ceux qui souffrent et meurent.

    - Nous nous engageons à sensibiliser le public aux soins palliatifs à travers  une formation appropriée en développant des ressources liées aux traitements pour la souffrance et la mort.

    - Nous nous engageons à apporter un soulagement à la famille et aux proches des patients qui sont sur le point de mourir.

    - Nous appelons les politiciens et les professionnels de la santé à se familiariser avec le vaste enseignement des religions abrahamiques pour fournir de meilleurs soins pour les patients mourants et leurs familles, en fonction de leurs traditions religieuses respectives.

    - Nous sommes déterminés à impliquer sur ces questions les autres religions et toutes les personnes de bonne volonté dans le monde.

  • A propos de la Pachamama et de la prosternation devant elle

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    D'Arnaud Dumouch :

    A propos de la Pachamama et de la prosternation devant elle (synode de l’Amazonie) (17 mn)

    https://youtu.be/gqTuye5YiAI

    26 octobre 2019 : 

    Un cafouillage de communication s’est produit : a-t-on adoré ou non une statue de la Pachamama (déesse précolombienne de la fécondité) au Vatican ? Le Vatican nie. Des photos confirment.

    Pour éviter ce genre de communication désastreuse, deux choses doivent-être faites :

    1° Rappeler les repères de la foi, qui justifient ce respect de l’Eglise envers les religions : « Les religions autres que le christianisme ne donnent pas le salut (il est donné par l’union (Agape) au Christ, vrai Dieu fait homme -Concile de Trente, session VI-). Mais les religions possèdent des "semences mises par l'Esprit Saint" qui disposent, préparent par certains aspects les âmes des non-chrétiens au salut (Saint Concile Vatican II, Lumen Gentium 16). »

    2° Reprendre le bon sens pastoral de saint Paul face aux anciennes religions : Voir 1 Corinthiens 8, 4 « Donc, pour ce qui est des idoles, nous savons qu'une idole n'est rien et qu'il n'est de Dieu que le Dieu unique. Mais tous n'ont pas la science. Prenez garde que cette liberté dont vous usez ne devienne pour les faibles occasions de chute. Si en effet quelqu'un te voit, toi qui as la science, attablé dans un temple d'idoles, ta science va faire périr le faible, ce frère pour qui le Christ est mort ! En péchant ainsi contre vos frères, en blessant leur conscience qui est faible, c'est contre le Christ que vous péchez. »

  • Synode amazonien : un document conclusif sans surprise(s)

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    De Sandro Magister en traduction française sur diakonos.be :

    Les prêtres mariés passent difficilement.  Les femmes diacres recalées.  Les critiques d’un Père synodal

    Le Synode sur l’Amazonie a terminé ses travaux aujourd’hui 26 octobre avec le vote point par point du document conclusif.  Mais ce document n’a aucun effet normatif.  Il a été simplement remis au Pape François afin qu’il décide lui-même quoi faire et qu’il le mette par écrit dans une exhortation post-synodale.

    Les lecteurs trouveront ci-dessous une anthologie des points principaux du documents avec les votes respectifs pour et contre.

    Mais comme guide de lecture, il est conseillé de d’abord jeter un œil au bilan de ce synode publié hier en plusieurs langues – y compris en chinois – par « Asia News », l’Institut pontifical des missions étrangères.

    L’auteur est un missionnaire Uruguayen invité au synode par le Pape François, Martín Lasarte Topolanski, que les lecteurs de Settimo Cielo connaissent déjà et dont ils ont pu apprécier le précédent commentaire.

    Il dresse, pour ce synode, la liste des dix choses qui lui ont plu et des neuf choses qui lui ont déplu.

    On trouvera le texte intégral de ce double « vote » sur « Asia News ».  Nous reproduisons ci-dessous une synthèse abrégée de ses commentaires critiques :

    *

    Les neuf choses qui ne m’ont pas plu dans ce synode

    par Martín Lasarte

    1. Une énergie excessive gaspillée sur des problèmes intra-ecclésiaux, en particulier sur celui des « viri probati » et des « diaconesses ». Ce sujet, qui ne faisait pas totalement consensus, a consommé beaucoup de forces au détriment de la qualité des autres aspects qui eux faisaient consensus.
    2. Une auto-référentialité régionale. Synodalité avec ceux qui pensent comme moi.  Autonomie et pluralisme avec ceux qui pensent autrement, comme dans le cas des Églises sœurs en Asie, en Europe et en Afrique.  Je pense que le thème de la synodalité avec l’Église universelle aurait dû être davantage présent en ce qui concerne les ministères ordonnés.
    3. Il a manqué un plus sens plus profond d’autocritique ecclésial. Je fais référence à la faible incidence pastorale de ces cinquante dernières années dans les diverses réalités ecclésiales d’Amazonie.  Quelles sont les causes de cette pauvreté pastorale et de son infertilité ?  À mon avis, on n’a pas suffisamment abordé les thèmes de l’idéologisation sociale du ministère pastorale et du manque d’un témoignage crédible, cohérent et resplendissant de sainteté des ministres (phénomène de nombreux abandons de la vie religieuse et sacerdotale, ou de vue ambigüe).
    4. De nouvelles pièces sur un vieux vêtement. À mon avis, on n’a pas abordé les problèmes les plus profonds de l’évangélisation.  Quelles sont les nouveaux chemins proposés par le synode ?  Uniquement de nouvelles structures et les ordinations de « viri probati ».  Il me semble de ces nouveautés soient extrêmement pauvres.  De mon point de vue, les nouveaux vêtements que nous devrions endosser avec une nouvelle ferveur consistent en un problème de foi : revêtir le Christ.
    5. On parle d’un « rite amazonien » pour la liturgie. On risque de tomber dans une expérimentation théorique de laboratoire.  Il ne fait aucun doute que l’inculturation de l’Évangile dans la liturgie et dans la vie des communautés amazoniennes soit indispensable mais cela devrait être fait dans la vie concrète et petit à petit, avec une adaptation raisonnable et en prenant le temps de décanter ce qui est réellement authentique dans la culture et de ce qui est vraiment susceptible de transmettre le mystère chrétien avec des symboles et des expressions originales, en évitant une « folklorisation » superficielle et générique.
    6. La cléricalisation des laïcs. Il aurait été possible de résoudre le problème des éventuelles ordinations au sacerdoce des hommes mariés par les voies ordinaires déjà possibles et praticables dans l’Église.  Mais, malheureusement, « le » thème du synode a été l’ordination des hommes mariés, tandis que les autres thèmes sont restés dans l’ombre.
    7. Une vision sécularisée des ministères, en particulier de celui de femmes en tant que « diaconesses ordonnées. » Quand ce thème a été abordé, ce sont uniquement des motivations civiles qui sont mises en avant […] sous la forte pression de la culture dominante.  Il m’a semblé qu’’un certain sens parlementaire a été assez présent : « nous sommes les représentants des peuples d’Amazonie et nous devons porter leurs revendications ».
    8. Le danger d’une église transformée en ONG. On réduit le mystère, la vie et l’action de l’Église à des activités de « conseil » et de service social.  Cette réduction me semble être très présente dans la sensibilité de plusieurs participants au Synode.
    9. L’atmosphère du synode a été assez sereine, fraternelle et respectueuse, mais à la fin certains ont présenter les choses de façon assez clivante. D’une part un club de pharisiens qui serait attaché à la doctrine et effrayé par la nouveauté, et donc fermé à l’Esprit Saint et de l’autre ceux qui écoutent le « sensus fidei » du peuple, sans avoir peur, ouvert à la nouveauté et donc dociles à l’Esprit Saint.  Nous ne pouvons qu’admirer cet Esprit Saint venu si bien préparé et si bien organisé.

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  • Le Club des Hommes en Noir revient pour s'entretenir du Synode amazonien et des inquiétudes qu'il suscite

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    Le Club des Hommes en Noir, deuxième saison : Synode pour l'Amazonie, des inquiétudes !

    Rédigé par La rédaction le  dans Religion

    Le Club des Hommes en Noir, deuxième saison : <br>Synode pour l'Amazonie, des inquiétudes !

    Après l'interruption estivale, Le Club des Hommes en Noir revient pour une deuxième saison et un nouveau format. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc, sans langue de buis ! Vous pouviez les entendre, grâce au studio vidéo de L'Homme Nouveau vous pouvez maintenant les voir ! Désormais les nouveaux épisodes seront disponibles chaque vendredi.

    Cette semaine, c'est le synode pour l'Amazonie qui est au programme. 

     

    Pour commander le livre de Guilhem Golfin : Babylone et l'effacement de César, aux Éditions de L'Homme Nouveau, rendez-vous sur notre boutique en ligne.