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Santé - Page 49

  • Un livre électronique pour continuer à dire «Oui à la vie»

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    De Vatican News :

    Un e-book pour continuer à dire «Oui à la vie»

    Un an après la conférence intitulée «Oui à la vie ! Prendre soin du précieux don de la vie en fragilité», organisée au Vatican, un livre électronique paraît ce vendredi 29 mai avec des récits, des témoignages, des contributions internationales de familles et d'experts sur le thème de la défense de la vie humaine naissante dans des conditions d'extrême fragilité.

    Donner la parole à la culture de l'espoir nourrie par les avancées médicales, avec une attention particulière au domaine des soins périnataux, c'est dans ce but que s'est tenue il y a un an à Rome la Conférence internationale sur la prise en charge de la vie naissante en situation de fragilité. L'Institut patristique Augustinianum avait alors rassemblé environ 400 personnes de 70 pays, avec la participation de médecins et d'experts en soins périnataux et en psychologie familiale.

    Un an plus tard, un livre électronique rassemblant les différents chapitres de ces journées de travail est disponible gratuitement en ligne sur le site du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie.

    Dans la préface du livre électronique, les lecteurs pourront relire les mots du Pape François lors de son audience avec les participants, un discours dans lequel François a souligné la valeur de la vie à chaque instant et a recommandé «des actions pastorales plus incisives» pour soutenir ceux qui reçoivent des enfants malades.  Aucun être humain, avait déclaré le Saint-Père «ne peut être incompatible avec la vie, ni à cause de son âge, ni de sa santé, ni de la qualité de son existence. Chaque enfant qui s'annonce dans le ventre d'une femme est un cadeau, qui change l'histoire d'une famille : d'un père et d'une mère, de grands-parents et de petits frères. Et cet enfant a besoin d'être accueilli, aimé et soigné. Toujours !»

  • Les chrétiens d’Europe, après leurs frères d’Orient, vont-ils devoir à leur tour se cacher ?

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    Une "contribution externe" de Doriane de Lestrange publiée en "opinion" sur le site de La Libre :

    Chrétiens d’Europe : allons-nous, nous aussi, devoir nous cacher ?

    Une opinion de Doriane de Lestrange, ancienne avocate, devenue rédactrice, analyste et journaliste spécialisée sur les questions de société, économiques et européennes.

    La décision est tombée comme un couperet. Le Conseil d’Etat, contrairement à son homologue d’outre Quiévrain, et à l’opposé des décisions prises par une majorité de pays d’Europe occidentale déconfinée, a décidé hier, jeudi 28 mai, de maintenir l’interdiction de réunion dans les lieux de cultes en Belgique.

    Faisant fi des grands traités et chartes internationales consacrant les droits de l’Homme et libertés désormais considérées comme les plus élémentaires, la juridiction administrative suprême s’engage effrontément sur la voie de l’obstination dont semble désormais faire preuve le gouvernement fédéral belge. Ne craint d’ailleurs-t-elle pas la sanction de la Cour européenne des droits de l’Homme qui consacre la liberté de culte dans l’article 9 de la convention éponyme ?

    Ainsi, l’an 2020 est-il celui qui voit un Etat membre de l’Union Européenne, ambassadrice universelle des idées de démocratie et de libertés fondamentales, permettre que la liberté de culte de tout un peuple continue d’être bafouée alors même que celui-ci est désormais libre de consommer, de se divertir en allant regarder les pandas dans les zoos, de rendre visite aux plus vulnérables (véritables victimes de cette crise), de se cultiver, de se faire couper les cheveux, de s’instruire, et même de descendre la Lesse en Kayak (il est à craindre que Madame Wilmès trainera derrière elle cette affaire de sport nautique pour quelques mois encore…).

    Est-ce donc à dire que la pratique des cultes religieux en Belgique, représente à ce jour un danger tel qu’il doive être la quasi seule et dernière pratique à rester interdite au niveau national ? Les religions, dont la Constitution belge consacre et protège pourtant juridiquement l’existence, tout en assurant une neutralité très spécifique à sa tradition politique, représenteraient-elles une menace imminente à l’ordre sanitaire désormais établi ?

    Le silence assourdissant de bon nombre d’évêques de Belgique surprend

    Et pourtant, nos voisins européens ne semblent pas estimer que se rendre à la messe ou à la synagogue puisse constituer un risque pour la nation. Pas davantage en tout cas que d’aller travailler, faire ses courses ou s’instruire. La liste des pays ayant rouvert leurs lieux de culte s’allonge de plus en plus : Allemagne, Italie, Croatie, Danemark, France, Espagne, etc.

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  • Communiqué de presse des évêques de Belgique : "nous traverserons ensemble la crise du coronavirus"

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    Communiqué de presse :

    Nous traverserons ensemble la crise du coronavirus

    Le 3 juin, le Conseil national de Sécurité décidera de la date où tous les cultes de notre pays pourront à nouveau se réunir pour tenir des services religieux. Entretemps, les mesures de sécurité qui devront être appliquées, ont été approuvées. Elles seront transmises dès aujourd’hui à tous les responsables pastoraux locaux. Ils pourront ainsi entreprendre les préparatifs nécessaires à la reprise des célébrations.

    Ce weekend, nous célébrons la grande fête de la Pentecôte. Nous ne pourrons pas encore la célébrer ensemble dans nos églises, mais cela ne nous empêchera pas de prier le Père d’envoyer son Esprit sur l’Église et sur le monde. Voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi, dons qui nous font grandir au service des autres.

    La première phase délicate de sortie du confinement pour nos églises pourra maintenant espérons-le, débuter bientôt. Pour cette première phase, le gouvernement a fixé un nombre maximum de 100 fidèles par célébration. Une distance entre les fidèles d’1,5 mètre dans tous les sens devra également être respectée, ce qui réduira peut-être leur nombre dans les petites églises. Ce ne sera pas facile mais il y va de la sécurité et la santé de tous.

    Toutes ces mesures rendront sans aucun doute nos célébrations un peu moins cordiales dans un premier temps. Nous n’en serons pas moins nourris de la Parole de Dieu et de son Pain de vie, dans le souffle de l’Esprit. Et pour ceux dont la santé est fragile ou qui hésitent à participer à l’Eucharistie dans ces conditions restrictives, il va de soi que les célébrations à la radio et à la télévision se poursuivront.

    Les lignes directrices pour célébrer ensemble sont rassemblées dans un « protocole », élaboré sous la direction d’experts et approuvé par les autorités. Les responsables pastoraux locaux recevront ce protocole dès aujourd’hui. Il est par ailleurs consultable sur Cathobel et sur Kerknet. Pour une information plus concrète sur les lieux et heures de célébration de l’eucharistie locale, il est souhaitable de contacter le responsable local.

    Ce nouveau ‘vivre ensemble’ qui marque la sortie progressive de la crise du coronavirus, exige créativité et engagement. Il suppose une attention soutenue pour ceux qui subissent de plein fouet la crise dans ses dimensions sanitaires, économiques et sociales.

    Une fois de plus, nous remercions tous ceux qui s’engagent pour leurs semblables, qu’ils soient proches ou plus éloignés. Nous en avons eu de bons exemples en de nombreux endroits, ces dernières semaines.

    La crise du coronavirus est et sera plus légère si nous continuons à la traverser ensemble.

    Sainte fête de Pentecôte

    Les Évêques de Belgique,

    SIPI – Bruxelles, vendredi 29 mai 2020

    Le texte du « protocole » (en PDF)

  • L’interdiction belge des activités religieuses dans le cadre de la crise sanitaire du Covid-19

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    pretrecrisecoronavirus.jpgLes mesures prises par les autorités publiques respectent-elles les droits et libertés fondamentales relatives aux cultes et à l’égalité devant la loi ?

    Une note des professeurs Louis-Léon Christians (Université catholique de Louvain) et Adriaan Overbeeke (Université d’Anvers et Université libre d’Amsterdam) publiée par l’observatoire juridique du fait religieux en Belgique (U.C.L.) : 

    • Introduction – les Etats européens et les religions face à la pandémie du Covid-19

    -1- Comme face à toute crise, lutter contre la contagion au Covid-19 et limiter le nombre de victimes appellent des mesures exceptionnelles dans tous les domaines de la vie sociale. Si l’urgence sanitaire est certaine, les mesures à prendre demeurent frappées d’une double incertitude en cascade : d’une part, une incertitude scientifique concernant leur efficacité et leur pertinence réelle, et d’autre part une incertitude quant à la proportionnalité qu’il s’agit de maintenir entre ces mesures et la protection des droits et libertés fondamentales[i]. Il en va de la sorte à l’égard des différents droits de l’homme, dont la liberté de religion et de conviction. Dans certains pays, aux Etats-Unis par exemple, des mouvements religieux, rejetant la légitimité des résultats de la recherche scientifique virologique, en appellent à des pratiques ne respectant aucune règle de confinement ni de prudence[ii]. Mais en général, on voit des acteurs religieux appeler au respect des consignes sanitaires, et engager leur vie pour assurer l’accompagnement spirituel des malades, des soignants et des familles[iii]. La liberté de culte, comme les autres, ouvre au pire comme au meilleur. Conformément au droit international, elle ne peut être limitée que selon ce qui est, entre autres, nécessaire (et pas simplement utile) et ce dans le cadre d’une démocratie.

    -2- Au-delà de la tragédie des morts et de la dureté de la crise pour les malades et leurs familles, les soignants, et l’ensemble de la population, la crise du Covid-19 apparaît comme révélateur de bien des implicites paradoxaux de nos pratiques sociales. Ainsi, parmi d’autres, et sans vouloir faire de raccourcis trop faciles, les polémiques qui faisaient rage il y a quelques temps encore à propos du port du foulard islamique, ou du fait de se couvrir le visage ou encore à propos du refus de serrer une main par respect des convictions, prennent rétrospectivement des allures presque pathétiques [°]. Plus largement, au moment de soutenir les personnels soignants, on ne peut oublier non plus, surtout dans les régions fortement sécularisées, la question de l’accompagnement spirituel des désarrois et des souffrances.

    -3- Les Etats, dont on a souligné le rôle essentiel et la responsabilité spécifique face aux incertitudes collectives, ont en main les mesures de politique sanitaire et leur proportionnalité. La variété des mesures nationales en Europe reste forte, à tout point de vue, y compris au regard des limitations relatives à la pratique religieuse. Une étude récente[iv] montre en tout cas qu’on ne décèle pas de lien entre le taux de sécularisation des pays et l’intensité des restrictions imposées aux cultes. L’aléa et la diversité des mesures permettront autant de bilans a posteriori. Enfin, l’Europe[v] est lente à trouver sa place de coordination. Face à ce cadre encore très incertain et très mouvant, on livre ici de premières réflexions sur les limitations des pratiques religieuses en droit belge anti-pandémique.

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  • Onu, OMS : face aux urgences COVID, si l'on sauvait des vies plutôt que promouvoir l'avortement

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    ONU, OMS : FACE AUX URGENCES COVID, SAUVER DES VIES PLUTÔT QUE PROMOUVOIR L'AVORTEMENT ?

    28 mai 2020

    La semaine dernière, l'administrateur par intérim de l'Agence américaine pour le développement international a écrit au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres (cf. Antonio Guterres, prochain secrétaire général de l’ONU : ses engagements), pour lui demander instamment que les Nations unies continuent à concentrer leur effort sur les vies à sauver plutôt que sur la promotion de l'avortement.

    En effet, le Plan mondial d'intervention humanitaire des Nations unies prévoit actuellement la fourniture de « services de santé sexuelle et génésique » qui incluent l'avortement, considéré comme un service essentiel au même titre que des nécessités telles que la sécurité alimentaire et l'assainissement.

    Il ne s'agit pas d'un cas isolé de promotion de l'avortement par les Nations unies et l'Organisation mondiale de la santé a, de même, une histoire bien documentée de promotion de l'avortement, même dans les pays où il est illégal ou limité. Il est étonnant de constater que l'organisation insiste sur le fait que « l'avortement légal et sûr » soit une condition préalable à la réalisation des objectifs de la Conférence internationale sur la population et le développement de 1994, qui a explicitement rejeté l'avortement comme un droit humain.

    Actuellement, les orientations de l'OMS à l'intention des pays sur les « soins de santé de proximité, y compris les campagnes de sensibilisation, dans le contexte de la pandémie COVID-19 » comportent un lien spécifique avec celles concernant la santé et les droits sexuels et reproductifs, qui envisagent « l'avortement médicamenteux autogéré dans les pays où l'avortement est illégal ou restreint ».

    L'administration Trump devrait aller au-delà de cette lettre pour continuer à faire avancer son programme pro-vie et pro-femme qui a pris forme dans le cadre de l'initiative « Protéger la vie dans la politique de santé mondiale » et plus largement dans sa politique étrangère et d'aide humanitaire. Elle devrait également envisager la création d'un bureau au sein du département d'État américain pour un ambassadeur itinérant chargé de protéger la vie des enfants à naître qui pourrait renforcer la priorité que cette administration a accordée au partenariat avec d'autres pays pour défendre la vie et la famille dans la promotion du développement durable et de l'amélioration de la santé.

    La réévaluation du soutien américain à l'OMS devrait être l’occasion pour les États-Unis d'insister pour que l'Organisation reprenne son rôle apolitique de prévention des maladies et d'arrêt de la propagation des épidémies pour lequel elle a été créée, et cesse de promouvoir des questions controversées qui ne bénéficient pas du soutien de nombreux États membres des Nations unies. A ce jour, comme l’intervention américaine l’a récemment rappelé à l’ONU : « Il n'existe pas de droit international à l'avortement, ni de devoir de la part des États de financer ou de faciliter l'avortement ».

    Sources: Daily Signal, Grace Melton (26/05/2020)

  • Interdiction des célébrations religieuses : le Conseil d'Etat rejette la demande de catholiques

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    On apprend sur le site de la Libre que, contrairement à ce que l'on espérait et à ce qui s'est produit en Allemagne et en France :

    Le Conseil d'État rejette la demande de catholiques de suspendre la décision d'interdiction des célébrations religieuses

    Le Conseil d'Etat a rendu un arrêt jeudi, par lequel il rejette une demande de suspension de l'arrêté ministériel interdisant les "activités des cérémonies religieuses" dans le cadre de la crise du coronavirus. Ce recours avait été introduit par des catholiques.

    Le Conseil d'Etat indique jeudi avoir estimé que "la condition de suspension requérant l'existence d'une extrême urgence n'a pas été remplie".

    Par ailleurs, le Conseil d'Etat pointe que les autorités ont expressément assuré que la reprise future des cérémonies religieuses sera examinée et envisagée au cours du prochain Conseil national de sécurité, le 3 juin.

    Les requérants nous apportent les précisions suivantes :

    Le Conseil s'est contenté de rejeter notre "requête en extrême urgence" sans commenter plus avant les arguments présentés sur le fond. C'est étonnant, car il n'est pas rare que le Conseil aborde la discussion sur le fond, en particulier pour des affaires concernant la constitution et les droits de l'homme comme celle-ci. Ainsi, dans un arrêt récent au sujet des magasins de jardinage, le conseil d'Etat avait longuement commenté le fonds de la requête, avant de statuer sur l'extrême urgence du recours. De plus, l'auditeur avait la veille longuement disserté du fonds de la requête.
    En bref résumé de l'arrêt,le conseil d'Etat estime que nous avons contesté trop tard la prolongation de l'interdiction des cultes. D'après l'arrêt, si le recours nous causait réellement un préjudice grave et urgent, nous aurions dû contester le plan de déconfinement du gouvernement dès le 24 avril. Cela prouve à ses yeux que l'extrême urgence n'est pas justifiée. Ensuite, le Conseil estime qu'il n'est pas possible d'organiser la reprise du culte pour la Pentecôte comme nous le demandions, en garantissant simultanément la sécurité des fidèles en concertation avec les responsables des cultes. En ce qui concerne le baptême des enfants de 2 des requérants, il estime que l'impossibilité temporaire de faire baptiser ses enfants ne constitue pas un motif urgent. Il s’appuie notamment sur le communiqué néerlandophone des évêques de Belgique du 14 mai, qui exprime le souhait que les baptêmes reprennent "à la fin du lock-down généralisé" (note : le communiqué francophone dit "en même temps que les eucharisties", ce qui était plus en ligne avec notre requête).
     
    Enfin, point intéressant de l'arrêt, le Conseil d'Etat juge que l'engagement ferme du gouvernement à détailler les conditions de reprise du culte lors du CNS du 3 juin, atténue l'urgence de notre requête. Cela ouvre éventuellement la porte pour un recours ultérieur si le gouvernement ne tient pas parole au cours du CNS du 3 juin.
     
    Nous sommes bien-sûr déçus de cette décision, en particulier du fait que le Conseil d'Etat a contrairement à ses habitudes évité d'aborder le fond de la requête. Il y a en effet peu de doute que les arguments de fond nous sont favorables et que l'interdiction du culte est manifestement disproportionnée et donc anticonstitutionnelle. Nous n'excluons donc pas d'autres actions en Justice.
    Faut-il s'étonner de ce déni de justice qui va à l'encontre de la liberté des cultes et de l'égalité des droits entre citoyens de la part d'une juridiction qui cautionne par ailleurs des dérives inconcevables dans le domaine éthique ? Il y a longtemps que, dans notre pays, le droit est en profond décalage par rapport à la Loi naturelle. Cet épisode en est une nouvelle illustration.
     
    ... mais les choses ont l'air de se débloquer comme l'indique un communiqué de presse des évêques ce vendredi 29 mai : http://www.belgicatho.be/archive/2020/05/29/communique-de-presse-des-eveques-de-belgique-nous-traversero-6242137.html
  • Le triomphe du "précautionnisme", ou comment on nous intimide moralement

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    FIGAROVOX/ENTRETIEN – Figure originale du paysage intellectuel américain, le philosophe, auteur d’Éloge du carburateur (La Découverte), s’inquiète de la facilité avec laquelle nous avons autorisé les experts à remodeler nos vies à l’occasion de la crise du Covid-19.

    26 mai 2020
     

    Chercheur à l’université de Virginie, Matthew Crawford est aussi, à ses heures, mécanicien réparateur de motos. Dans Contact. Pourquoi nous avons perdu le monde, et comment le retrouver (La Découverte, 2016), le penseur étudie les vertus de l’attention, menacée par l’invasion du virtuel.


    LE FIGARO.- Dans un article récemment publié sur le site Unherd, vous mettez en garde contre le danger du «précautionnisme» (safetyism, en anglais, NDLR ). Qu’entendez-vous par là? En quoi est-un danger pour nos démocraties?

    Matthew CRAWFORD. – J’appelle «précautionnisme» une tendance qui monte en puissance depuis des dizaines d’années et connaît un moment de triomphe aujourd’hui à cause du virus. C’est une détermination à éliminer tout risque de la vie, et c’est une sensibilité nettement bourgeoise.

    On peut la voir à l’œuvre dans la manière d’éduquer les enfants, par exemple. Au niveau émotionnel, il semble qu’il existe une sorte de paradoxe qui fait que plus on est en sécurité, plus le risque qui demeure nous paraît intolérable.

    Pour la voracité des bureaucrates, ceci présente une opportunité. Nous nous concentrons étroitement sur n’importe quel risque désigné comme choisi par les experts pour être celui du moment. Il semble qu’il existe une symbiose entre la morale précautionniste et l’autorité de l’expertise. Et qu’aucune des deux n’admette de limite à l’extension de leur emprise.

    Le précautionnisme est devenu un moyen d’intimidation ­morale

    Je soupçonne que la facilité avec laquelle nous avons dernièrement accepté le pouvoir des experts de la santé de remodeler les contours de notre vie commune- peut-être de manière permanente- est due au fait que le précautionnisme a largement supplanté d’autres sensibilités morales qui pourraient lui offrir une certaine résistance. Aujourd’hui, remettre en question les mesures qui invoquent la sécurité comme justification, c’est afficher, dit-on, un mépris insensé de la vie: le précautionnisme est devenu un moyen d’intimidation morale.

    Êtes-vous inquiet que l’extension du contrôle social se prolonge après la pandémie, changeant ainsi notre niveau de liberté dans la durée?

    Les pouvoirs d’urgence sont rarement abandonnés une fois l’urgence passée. Et cette pandémie arrive à un moment où les «bien-pensants» de l’Occident étaient déjà dans un état de panique, et comptaient sur les géants de la tech pour établir de nouvelles mesures de contrôle social.

    Aux États-Unis, certains intellectuels provenant de l’establishment ont pointé la Chine comme un modèle vers lequel nous devrions nous diriger. Cela pourrait expliquer l’apologie répandue du régime chinois aux prémices de l’épidémie. Au début, il n’y avait pour ainsi dire aucune compréhension scientifique de la pandémie.

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  • Déconfinement du culte : combien de messes un prêtre peut-il célébrer chaque jour ?

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    En France, alors que les premières messes publiques ont pu être célébrées le week-end dernier, la question de l’augmentation du nombre d’offices devrait se poser prochainement afin de permettre au plus grand nombre de fidèles d’y assister tout en respectant les règles sanitaires. D’Agnès Pinard-Legry sur le site « Aleteia » :

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    « Si la reprise des messes publiques réjouit le cœur de nombreuses personnes, il est néanmoins nécessaire de respecter différentes mesures sanitaires dont le port du masque obligatoire, se désinfecter les mains… et le respect d’une distance entre chaque personne. Ainsi, dans les églises qui proposaient des messes ce dimanche 24 mai, seules deux personnes étaient installées par banc, chacune à une extrémité, et seul un banc sur deux était occupé. Si cela ne pose pas de problème dans les églises les moins fréquentées dans lesquelles tous les fidèles peuvent malgré ces mesures assister à la messe, la situation est plus délicate pour les lieux densément peuplés.

    Jusqu’à trois messes les dimanches

    Le nombre de personnes pouvant assister à un office étant désormais limité, est-il possible d’augmenter le nombre de messes afin de permettre au plus grand nombre de fidèles d’y assister ? « Il n’est pas permis à un prêtre de célébrer plus d’une fois par jour, sauf dans les cas où, selon le droit, il est permis de célébrer ou de concélébrer plus d’une fois l’Eucharistie le même jour », précise le code de Droit canonique (Can. 905). De la même manière, « s’il y a pénurie de prêtres, l’Ordinaire du lieu peut permettre, pour une juste cause, que les prêtres célèbrent deux fois par jour, et même, lorsque la nécessité pastorale l’exige, trois fois les dimanches et les jours de fêtes d’obligation ».

    Si la norme universelle est la célébration d’une messe par prêtre et par jour, en France les prêtres sont autorisés à célébrer deux messes par jour en semaine et trois messes le dimanche et les solennités. Ainsi, en fonction de la « densité » de l’assemblée paroissiale, un prêtre peut célébrer jusqu’à trois messes le dimanche. Ceci étant dit, le salut des âmes primant toujours, on pourrait imaginer qu’un évêque autorise exceptionnellement les prêtres, compte-tenu des circonstances, à célébrer un plus grand nombre de messes par jour. L’idée de l’article du code de Droit canonique a été pensé afin que le prêtre ne soit pas « une machine à messe » et permette de respecter le mystère qui y est célébré.

    Ref. combien de messes un prêtre peut-il célébrer chaque jour ?

    La même question - interne à l'Eglise - se posera en Belgique après le déconfinement du culte. Pour mémoire, celui-ci demeure par ailleurs actuellement bloqué par les pouvoirs publics, faute d’accord entre « experts », virologues ou autres, dont certains multiplieraient des propositions sanitaires dissuasives ou sans commune mesure (dix mètres de distance entre chaque fidèle prétendant assister à une messe) avec celles qui sont pratiquées ailleurs.

    Faut-il rappeler ici que, sur base d’une assignation en référé, le Conseil d’Etat français à mis fin à ce genre de pinaillage, en enjoignant au Premier ministre de la République de prendre, sous délai de huit jours suivant l’ordonnance de ce même Conseil d’Etat, des mesures "proportionnées aux risques réellement encourus".

    La requête d’une injonction du pouvoir judiciaire, même si le résultat de la procédure comporte des risques, ne vaut-elle pas mieux que des suppliques citoyennes publiées en forme de lettre ouverte dans la presse ?

    JPSC

  • Pandémie et mortalité : la Belgique en tête des pays les plus touchés ?

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    Notre pays annonce des chiffres de mortalité qui le placent en tête du peloton des pays les plus touchés par la pandémie. Doit-on vraiment s'y fier ou doit-on dénoncer la non fiabilité des chiffres avancés par les autres pays ? En tout cas, l'analyse publiée par l'Université Johns Hopkins ne manque pas d'interpeller :

    Analyses de la mortalité

    En quoi la mortalité diffère-t-elle d'un pays à l'autre ?
    La mortalité est l'une des principales façons de mesurer la charge de COVID-19. Les pays du monde entier ont signalé des taux de mortalité très différents - le nombre de décès divisé par le nombre de cas confirmés. Les différences dans les chiffres de mortalité peuvent être dues à :

    • Des différences dans le nombre de personnes testées : Plus le nombre de tests est élevé, plus le nombre de personnes dont les cas sont bénins est élevé. Cela permet de réduire le taux de létalité.
    • La démographie : Par exemple, la mortalité a tendance à être plus élevée dans les populations plus âgées.
    • Caractéristiques du système de santé : Par exemple, la mortalité peut augmenter lorsque les hôpitaux sont débordés et disposent de moins de ressources.
    • D'autres facteurs, dont beaucoup restent inconnus, sont également à prendre en compte.

    Mortalité dans les pays les plus touchés

    Pour les 10 pays les plus touchés par COVID-19 dans le monde, les barres du graphique ci-dessous indiquent le nombre de décès pour 100 000 habitants (cela représente la population générale d'un pays, avec à la fois des cas confirmés et des personnes en bonne santé). Les pays en haut de ce chiffre sont ceux qui enregistrent le plus grand nombre de décès proportionnellement à leurs cas COVID-19 ou à leur population, et pas nécessairement le plus grand nombre de décès dans l'ensemble.

    2020_05_28_10_06_52_Greenshot.pngLa mortalité : Taux de létalité observé - Mortalité dans le monde

  • Lettre ouverte à Sophie Wilmès pour la reprise des célébrations dans les églises

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    Du site du Soir :

    «Madame Wilmès, permettez la réouverture des portes de nos églises»

    Lettre ouverte à Sophie Wilmès, cosignée par de nombreux citoyens de confession catholique, qui demandent que soit permise la reprise des célébrations au sein des églises.

    Par Un collectif de signataires*

    Madame la Première ministre,

    Pas à pas, la Belgique sort de son confinement, l’horizon des Belges s’élargit, et nous vous remercions pour votre travail incessant qui a permis et permet encore de sauver des vies.

    Faisant suite à la plainte déposée devant le Conseil d’Etat, nous Catholiques, nous permettons de vous envoyer cet appel : rendez-nous la liberté de culte, la liberté de célébrer nos sacrements en public et dans toutes nos églises de Belgique ; rendez-nous la liberté de pouvoir célébrer la messe publiquement chaque jour, afin que tous les catholiques puissent se nourrir spirituellement et sacramentellement.

    Cela fait plus de deux mois que nous acceptons, par bon sens et par civisme, de ne pas assister à la messe avec nos communautés paroissiales ou en plus petit groupe. Vous le savez, Madame la Première ministre, c’est pourtant bien là « la source et le sommet » de la foi catholique.

    Si pendant ces longues semaines, nous avons pu redécouvrir l’importance de la prière quotidienne, seuls ou en famille, dans nos maisons et dans nos cœurs ; la méditation et l’approfondissement des Évangiles ; nous restons privés d’une liberté essentielle : celle de nous retrouver en tant qu’Eglise autour du sacrement de l’Eucharistie.

    Le soutien des paroisses en temps de crise

    Nous avons été admiratifs de ces si nombreuses paroisses qui, malgré le confinement, continuent de rivaliser d’ingéniosité pour continuer à se mettre au service des autres, des villages, des quartiers ; de ces communautés religieuses et communautés pastorales qui se dévouent sans compter pour fabriquer des masques, fabriquer des blouses, distribuer des paniers repas, afin de soutenir les soignants, mais aussi les plus isolés et les plus démunis, grands oubliés de cette crise sanitaire ; nous sommes néanmoins orphelins de notre nourriture spirituelle.

    Aujourd’hui encore, et comme toujours, les paroisses jouent un rôle aussi discret qu’important en Belgique. Elles tissent des réseaux d’entraide et d’amitié, elles déjouent la misère et l’isolement. Avec d’autres, elles aident la société à construire ensemble. Demain, les défis sociaux, économiques et humains seront immenses et inédits. Les paroisses et les catholiques seront, encore et toujours, sur le front, en première ligne, pour aider et soulager les victimes de la crise. Vous le savez, ils seront au rendez-vous, comme ils le sont toujours depuis des siècles.

    Un besoin vital de se retrouver

    C’est pourquoi, il est vital pour tous les Chrétiens du pays de pouvoir nous retrouver, de pouvoir prier ensemble, et de pouvoir partager l’Espérance qui nous habite et nous fait vivre. C’est en ce sens que la demande que nous vous adressons n’est pas corporatiste. Nous ne vous demandons pas de rouvrir des cercles, des salles de jeux ou d’autres lieux conviviaux : les paroisses qui s’articulent autour des célébrations liturgiques seront des hôpitaux de campagne, comme le souhaite le pape François, des abris ouverts à tous, des lieux de la gratuité, du pardon et de l’échange, des oasis d’Espérance.

    De la même façon qu’il est possible de retourner chez le coiffeur ou de faire ses courses dans les grands magasins, de même qu’il est possible de reprendre les transports publics ou d’aller acheter son terreau de jardin, il ne devrait pas y avoir d’obstacle à organiser des célébrations publiques qui respectent ces indispensables précautions sanitaires.

    Permettre le partage de la spiritualité

     

    Permettre à tous ceux qui le désirent de retrouver ces célébrations, c’est de surcroît reconnaître que les loisirs et la consommation ne comblent pas le cœur des femmes et des hommes. Que nous sommes finalement plus grands que nos désirs matériels, que nous sommes chercheurs de sens, de relation et de transcendance.

    Parce que nous avons besoin les uns des autres, parce que nous avons besoin de nous retrouver ensemble auprès de Dieu, parce que nous avons le grand désir de bâtir la société de demain et de chercher – avec vous – le bien commun, nous vous demandons de permettre les célébrations publiques et de rouvrir, largement, les portes de nos églises.

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    *Signataires : Agnès du Parc, Alain Tiri, Albert-Henri de Merode, Alexis de Lespinay, Alexis Jacqmain, Alexis Kouzmine-Karavaïeff, Alika Aka, Aline Terlinden, Alix Desrousseaux, Alix Mortier-de Coster, Amandine Mauvais, Amaury de Causans, Amaury Le Mintier, Amélie Nachtergaele, Ana Maria Preda, Anne-Lise Delfanne, Annette Ruelle, Annonciade Leménager, Antoine Nuger, Armelle Flepp, Arnaud de Cazaux, Arnaud de Vienne, Arthur Fleury, Astrid Coeurderoy, Astrid Sergeant, Astrid Thomas, Aude Carpentier de Changy, Augustin de La Motte, Augustin Willemot, Baptiste Barbier, Béatrice Dembour, Béatrice le Hodey, Beatriz Sanchez Merino, Bengamin Givelet, Bernadette Swinnen, Bernadette Walckiers, Bernard Roquebert, Boris Tilquin, Camille de La Chesnaie, Camille Doussault, Camille Le Grelle, Carinne Van Aerschot, Carmen Montojo Baillo, Caroline Jeunechamps, Cécile Reydellet, Célin Marignane, Céline Gaillard, Chantal de Montjoye, Chantal Neve, Charles d’Alançon, Charles de Meyer, Charlotte Boel, Charlotte de Labarre, Charlotte Desumont, Charlotte Guillet, Chiara Faloci, Christian de Briey, Christiane Kramer, Christina Terezaki, Christophe Coelkerberg, Claire Dabin, Claire Dierckx, Claire Poirier, Claire Tilquin, Claire-Marie Aine, Clémence Montagne, Clément Lauras, Clothilde Soubrier, Clotilde de Peraranda, Constance Barbier, Cyprien de Dompsure, Daniel Desplanque, Daphne Ansiaux, Daphné Wibaux, Délia Pailler, Doriane de Lestrange, Edouard d’Autume, Elisabeth Desbazeille, Emanuele Festa, Emilie Guillemot, Emmanuel Dembour, Eric ter Hark, Etienne de Longvilliers, Evangelina Renedo, Evica Galovic, Fabienne Guirriec, Filippo Bramé, Fiona Degrave, Florence Givelet, France Scher, Francesco Carboni, François Reydellet, François Ziegler, Frédéric Pailler, Frédérick Hubin, Gabriel de Couessin, Geert Suenens, Geoffroy de Chabot, Geoffroy Le Hardy, Géraldine Jolly, Géraldine Nuger, Giampiero Bramé, Giovanna Capogrosso, Giovanni Frizzele, Giovanni Renzi, Grazia Profeta, Guenaëlle De Groote, Guillaume Dubrez, Guillaume Simian, Guillaume Zeller, Guy Dembour, Hélène de Chateauvieux, Hélène de Pierpont, Inès Verhaegen, Irénée Lequeux, Isabella Scippacercola, Isaure de La Brunetière, Jean du Chaffaut, Jean Stemler, Jean-Marie Huygues-Despointes, Jeanne Bisch, Jean-Pierre Gaillard, Jenny Lenaers, Jessica Nikiema Garel, Johan El Masri, Johanna Suo, Jos Collin, Joseph Montagne, Juliette Neve, Ladislas Verhaegen, Laetitia Croizé-Pourcelet, Laëtitia Zeller, Laura Wiatr, Laure d’Autume, Laurent Convent, Leslie Henry, Lionel de Wouters, Loïc Decaestecker, Lorenzo van der Vaeren, Louis Delzenne, Louis du Ché, Louis-Antoine Calvi, Louise Poldeur, Louis-Marie Bès de Berc, Maël Kerbaul, Mahaut Housieaux, Maite van der Varen, Manuel Aldana Noël, Marc de Fleurian, Marc Fischer, Marc Housieaux, Margaux Villebrun, Maria Coppens, Maria Moro, Marie Chassaigne, Marie Decaestecker, Marie Panteleev, Marie Willemot-Laurent, Marie-Adelaide Neve, Marie-Pascale Cosse, Marie-Thérèse Gennart, Marie-Véronique de Lespinay, Marina Bramé, Marina Droin, Marion Aldana Noël, Martin Flepp, Martin Schneider, Mathilde de Vienne, Mathilde Desfeuillet, Matthieu Bruynseels, Maximilien Dufour, Nicola Speranza, Nicolas Deniau, Nicole Hertoghs, Nicole Putman, Normand Sinam, Olivier Aine, Olivier Dembour, Pascale Muls, Pascale Schneider, Patricia Bolzinger, Patricia Simonis, Patrick de Cartier, Pauline Calvi, Peter Broz, Philippe Cartuvyels, Philippe Chevallier-Chantepie, Philippe d’Abadie, Philippe de Limburg Stirum, Philippe le Hodey, Philippine de Maigret, Pierre Pozza, Quentin de Bodman, Raphaëlle de Cartier, Raphaëlle Lauras, Roman Verhaegen, Romane Paradis, Romaric de Lavilléon, Sabine de Villenfagne, Sebastian Lukomski, Sébastien Hendrickx, Ségolène Fillion, Sibylle Rocher-Barrat, Simon d’Ursel, Sophie de Hemptinne, Sophie Gaillard, Sophie Gailly, Sophie Lentz, Sophie Milcent, Sophie Ollivier, Sophie Robert, Stefano Mattei, Stéphan Junker, Stéphanie Le Grelle, Sylvie Jacquemin, Thibault de Maigret, Thomas Descours, Valérie d’Ursel, Véronique Joos, Vianney de Labarre, Victoire Roquebert, Vincent Hendrickx, Vincent Neve, Wivine Pirnay, Wouter Suenens, Yolande de Briey, Yves de Lespinay, Yves Desbazeille, Yves Willemaers.

  • Déconfinement en Suisse: les offices religieux reprendront le 28 mai

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    Les offices religieux pourront reprendre en Suisse à partir du 28 mai 2020, à condition que les communautés religieuses élaborent d’ici là des plans de protection contre le Covid-19. C’est ce qu’a décidé le Conseil fédéral lors de sa séance du 20 mai 2020.Lu sur le site web « cath.ch » :

    «Les communautés religieuses pourront reprendre leur vie communautaire et rassembler leurs fidèles», indique le communiqué du Conseil fédéral. En effet, à partir du 28 mai 2020, les offices et célébrations de toutes les confessions seront à nouveau autorisés. Les communautés religieuses ont une semaine pour préparer des plans de protection et garantir le traçage des chaînes de transmission. À cet effet, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a élaboré un modèle de plan de protection, ajoute le communiqué.

    «Il y a un besoin chez certaines personnes de pouvoir se recueillir, surtout dans la situation si spéciale que nous vivons. C’est pourquoi nous avons appréhendé les lieux de culte différemment des lieux touristiques ou des remontées mécaniques – qui rouvriront au plus tôt le 8 juin», a expliqué le conseiller fédéral Alain Berset. Initialement prévue le 8 juin, la reprise des offices religieux pour toutes les confessions, suspendues en raison de la pandémie depuis le 13 mars, a donc été avancée de dix jours.

    La Conférence des évêques suisses (CES) se réjouit de la nouvelle, mais cherche à connaître le détail des plans de protection et des conditions évoqués par le Conseil fédéral quant à la reprise des offices religieux, explique Encarnacion Berger-Lobato, la porte-parole de la CES.

    Une rencontre avec Alain Berset

    Le 19 mai, des représentants du Conseil suisse des religions (SCR) avaient rencontré Alain Berset. Dans leur entretien avec le ministre de la santé, ils avaient une fois de plus souligné l’importance des services religieux. Pour les communautés religieuses, il était temps de lever rapidement les mesures de fermeture des églises, des mosquées et des synagogues, ordonnées en raison de l’interdiction de rassemblement. Alain Berset avait déclaré aux représentants religieux qu’il était prêt à porter la demande de reprise des services religieux lors de la prochaine séance du Conseil fédéral, le mercredi 20 mai.

    Dans un courrier envoyé le 12 mai au Conseil fédéral, Mgr Felix Gmür, président de la CES, avait demandé au Conseil fédéral qu’à partir de la fête de l’Ascension, le 21 mai, mais au plus tard à la Pentecôte, le 31 mai, les services religieux publics soient à nouveau possibles. Cela était faisable puisque, argumentait l’évêque de Bâle, « les normes de protection correspondant sont adaptées aux grands événements et sont opérationnelles; ces normes de distanciation et d’hygiène seront appliquées.» (cath.ch/com/bh)

    Ref.Suisse: les offices religieux reprendront le 28 mai

    Et en Belgique, Sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? Rien, à  part la déclaration unilatérale du porte-parole des évêques, le jésuite Tommy Scholtès qui prophétise la restauration du culte pour le dimanche de la Pentecôte. Vrai ou faux prophète? Avec les jésuites on ne sait jamais…

    JPSC

  • Pandémie et culte : l'évêque de Tournai s'impatiente et ironise

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    En "contribution externe", sur le site de la Libre, cette "opinion" de Mgr Harpigny, évêque de Tournai :

    Faut-il faire venir quelques chameaux, lions, girafes et ours à la Cathédrale de Tournai pour pouvoir y redire la messe?

    Faut-il faire venir quelques chameaux, lions, girafes et ours à la Cathédrale de Tournai pour pouvoir y redire la messe?

    © Coralie Cardon

    Depuis le 4 mai 2020, le ministre de la Justice chargé des Cultes, Koen Geens, a demandé aux chefs des cultes reconnus par la Constitution de se mettre d’accord sur quelques principes et sur les lignes directrices d’un protocole technique efficace pour prévoir des célébrations au fur et à mesure du déconfinement.

    Ce travail a été réalisé par les chefs de culte le 8 mai 2020. Il a été envoyé au Ministère de la Justice pour être proposé aux membres du GEES le 11 mai 2020. Comme représentant du culte catholique, avec mon collègue Mgr Johan Bonny, évêque d’Anvers, j’ai bien écouté
    la conférence de presse de Mme Sophie Wilmès, Première Ministre, en fin du Conseil National de Sécurité d’après le 11 mai 2020.

    J’ai appris que les funérailles et les mariages pouvaient être célébrés dans les lieux de culte à partir du 18 mai 2020, en présence d’un maximum de 30 personnes. Pour la partie francophone du pays, c’était une avancée énorme. Dans des arrêtés des Gouverneurs de Province précédents, les funérailles dans les lieux de culte étaient interdites.

    Ce qui m’a étonné, c’est que rien n’était annoncé pour la reprise des célébrations habituelles dans les lieux de culte. Selon moi, si j’ai bien compris, les célébrations des messes le dimanche et en semaine étaient reportées après le 8 juin 2020.

    Or, en même temps, Pairi Daiza pouvait, sous certaines conditions, accueillir des visiteurs. J’étais abasourdi.

    Une autre question se pose. L’Etat belge a-t-il les mêmes prérogatives que l’empereur Joseph II, le fils héritier de l’impératrice Marie-Thérèse, de la dynastie des Habsbourg ? Joseph II a été appelé le « roi sacristain » car il s’est immiscé dans le déroulement de la liturgie catholique et dans bien d’autres domaines des cultes. Il n’en avait pas le droit, aux yeux de l’Eglise catholique, mais aussi aux yeux de bien des intellectuels théologiens, canonistes, juristes et philosophes du droit de son temps.

    Dois-je m’attendre que, lorsque le déconfinement sera autorisé pour la célébration publique dans les lieux de culte, un nouveau Joseph II se lève pour imposer sa loi aux cultes de Belgique ?

    Ceci est un billet d’humeur. Beaucoup de catholiques sont étonnés de l’inexistence des cultes dans les annonces du Conseil National de Sécurité. Il est temps que cet aspect de la vie sociale soit pris en compte.

    --> Titre de la rédaction. Titre original: Entre le chameau et Joseph II