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Santé - Page 51

  • Covid 19 en RDC : une pandémie inévitable ?

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    Lu sur le site « Afrikarabia » sous la signature de Christophe Rigaud :

    Congo 67747b83cbf494375b673b06a4ba5c42-1589200055-690x450.jpg«Contrairement à de nombreuses analyses pessimistes, le continent paraît mieux résister à la pandémie que les autres continents. L’Afrique regroupe 17% de la population de la planète, mais ne compte que 1,2 % des cas d’infection au virus. En comparaison, l’Europe, avec 10% de la population mondiale, totalise 44% des cas de contamination. Une situation qui semble se vérifier également en République démocratique du Congo (RDC), immense pays continent de plus de 80 millions d’habitants.

    Le scénario du pire

    Jeudi 7 mai, la RDC n’avait recensé que 897 cas pour 36 décès, avec pour épicentre du Covid-19, la capitale Kinshasa. Mais ces chiffres sont trompeurs, notamment à cause du faible nombre de tests réalisés par le seul laboratoire d’analyse biologique congolais. L’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) affirmait pouvoir réaliser seulement 250 tests par jour fin avril. Une donnée qui expliquerait les chiffres relativement bas de contamination.

    L’étude « le Covid-19 sur le continent africain » publiée dans la revue médicale The Lancet par le Groupe d’étude sur le Congo (GEC), des épidémiologistes de l’Université Yale et de l’Université de Kinshasa (Unikin), a effectué une projection de la pandémie en RDC. Et pour ces chercheurs, la situation sanitaire reste inquiétante. Selon l’étude, « En l’absence de toute mesure, l’épidémie pourrait infecter des millions de personnes et potentiellement en tuer des centaines de milliers d’autres, majoritairement des personnes âgées ». Des conclusions qui se placent « dans le cas où le pire des scénarios se réalisait » précisent tout de même les chercheurs.

    « L’épidémie n’épargnera pas la RDC »

    Des mesures drastiques et rapides ont tout de même été prises par les autorités congolaises : « confinement partiel de la capitale, suspension des voyages, fermeture des écoles et interdiction des rassemblements publics ». Mais ces restrictions sont difficilement tenables dans un pays à faible revenu et dont « plus de 80% des citations travaillent dans le secteur informel et la majorité de la population rurale vit de l’agriculture de subsistance ». Difficile de nourrir sa famille en restant confiné chez soi, et sans travailler. Sur les réseaux sociaux, des Congolais se demandaient s’ils n’allaient pas « mourir de faim plutôt que du Covid-19 ».

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  • La messe n’a même pas le privilège qu’ont le McDo ou le footing !

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    Entretien avec le Père Simon d’Artigue sur France Catholique :

    «  On ne peut pas vivre sans les sacrements »

    Propos recueillis par Constantin de Vergennes

    8 mai 2020

    Signataire de la tribune du Figaro réclamant au chef de l’État la liberté de célébrer la messe en présence de fidèles à partir du 11 mai, l’abbé Simon d’Artigue, curé de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse, dénonce un mépris du spirituel et s’inquiète du «  monde d’après ».

    Malgré votre tribune, il n’y aura pas de messes publiques avant juin. Quelle est votre réaction ?

    Abbé Simon d’Artigue : La première réaction à chaud fut de la colère et de la déception. Puis de l’incompréhension et un sentiment d’injustice fait au statut de l’Église catholique et des cultes en général – notre appel était d’abord pour la reprise des messes mais était plus largement pour la reprise des cultes. Et donc, une injustice à l’égard de la place de la vie spirituelle, de la transcendance dans la vie de notre pays.

    Cette interdiction s’est faite en une phrase, après des sujets triviaux… (voir p. 14-15)

    Pour ce qui est de la forme de l’annonce, on constate que les cultes ont été noyés au milieu d’activités périphériques. Pour le gouvernement, toutes ces activités pourraient être mises sur un même pied d’égalité : faire son footing, aller au McDo, aller à la messe… Or, la messe n’a même pas le privilège qu’ont le McDo ou le footing ! Ça m’a choqué. Cela dit deux choses. D’abord, cela montre ce que représentent les religions pour le gouvernement : quelque chose de périphérique. Qui vient après la logique marchande.

    Ensuite, cela illustre la place du religieux dans notre société : elle est négligée. La vie humaine est réduite à sa part marchande, servile, de transport en commun, de divertissement… C’est préoccupant.

    Pour nous catholiques, c’est dur à entendre, mais c’est réel : pour le gouvernement et pour une majorité de nos concitoyens, c’est ainsi que les choses sont perçues. C’est un défi à relever pour nous, une mission qui incombe d’abord aux catholiques et à nous, prêtres.

    Le fait religieux est vu sous le prisme de la réunion, du rassemblement, comme une pièce de théâtre. C’est révélateur ?

    C’est révélateur d’une confusion – ou, au pire, d’une négation – de la dimension religieuse. Si la messe n’est plus vue que comme une réunion, alors cela veut dire qu’il y a une part spécifique de l’activité humaine, l’activité intérieure, qui est confondue avec l’ensemble des activités humaines sous le vocable de la «  réunion  ». Un gouvernement – et surtout dans la pensée d’un «  monde d’après  » –, doit se demander quels seront les fondements de ce qui va advenir après cette crise.

    Or les priorités que l’on donne aujourd’hui peuvent être lues comme les fondements de ce monde d’après. Si ces fondements sont donc ceux du commerce, de l’entreprise et du divertissement, c’est très inquiétant. On ne peut pas fonder une société là-dessus. Ou, en tout cas, ce monde-là, je n’en veux pas.

    Regardez le combat des évêques qui a parfois été moqué, sur le mode : « Ils sont à côté de leurs pompes, pourquoi parlent-ils des messes, tout le monde s’en fiche... » En fait, ce n’est pas seulement un combat pour la messe. C’est un combat pour une vision de la société : ce «  monde d’après  ». Et nous, nous voulons être des artisans de la construction de cette société, comme citoyens et comme catholiques. On entend beaucoup que «  l’homme redécouvre sa fragilité  ». Donc, sur quoi fonder ce monde pour retrouver de la solidité ? Pas seulement sur la consommation, sur le travail servile, ou le divertissement. Nous avons à proposer autre chose. Et c’est inquiétant que le gouvernement ne l’entende pas.

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  • Consécration particulière des Philippines à Notre-Dame pour les protéger de la pandémie

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PHILIPPINES - Consécration particulière du pays à Notre-Dame pour se sauver de la pandémie

    9 mai 2020

    Manille (Agence Fides) – Notre-Dame est le refuge sûr permettant de protéger les Philippines et de guérir le pays de la catastrophique pandémie de Covid-19. C'est dans cette perspective que tous les Diocèses de l'archipel accompliront une Consécration spéciale aux soins de la Très Sainte Vierge Marie dans une nation qui lutte contre le virus et se trouve encore en isolement et ce jusqu'au 15 mai.

    Ainsi que l'a appris Fides, l'acte de consécration au Coeur Immaculé de Marie aura lieu dans les Cathédrales de tous les Diocèses le 13 mai, fête de Notre-Dame de Fatima. Le cœur de l'initiative sera constitué par le Sanctuaire national de Notre-Dame de Fatima sis dans la ville de Valenzuela, près de Manille.

    « Je pense qu'il s'agit d'une initiative merveilleuse – a déclaré S.Exc. Mgr Romulo Valles, Archevêque de Davao et Président de la Conférence épiscopale, dans la lettre qu'il a adressé aux Diocèses, rappelant qu'en 2013 également, au cours de l'Année de la Foi, la Conférence épiscopale des Philippines (CBCP) a consacré le pays au Coeur Immaculé de Marie.

    A Manille, S.Exc. Mgr Broderick Pabillo, Administrateur apostolique de l'Archidiocèse, conduira la prière de consécration le 13 mai en la Cathédrale en présence des Maires des cinq villes principales de l'Archidiocèse : Manille, Mandaluyong, Pasay, Makati et San Juan. A compter du 10 mai, l'Archidiocèse débutera un triduum de pénitence et de prière quotidienne du chapelet qui culminera au travers de l'acte de consécration.

    « Tout le peuple de Dieu guidé par ses responsables civils et religieux se placera sous la protection de la Très Sainte Vierge Marie – indique Mgr Pabillo. Nous désirons implorer la protection et la puissante intercession de notre Bienheureuse Mère en ce moment difficile, en particulier alors que nous nous préparons à un nouveau style de vie après la quarantaine » a-t-il ajouté. « Nous avons besoin de la force d'en haut et nous avons en Notre-Dame une aide puissante pour obtenir cette aide céleste » a-t-il affirmé, rappelant que l'Eglise aux Philippines a écouté l'invitation du Pape François qui a encouragé les fidèles à prier le chapelet pendant tout le mois de mai.

    A Manille se tiendra également un cycle de catéchèses sur la signification et les implications de cette consécration. Reprenant les paroles du Pape, Mgr Pabillo a déclaré que « dans la contemplation du visage du Christ, nous serons plus unis pour affronter la pandémie ». (SD-PA) (Agence Fides 09/05/2020)

  • Du confinement au déconfinement spirituel : tenir bon en quarantaine. Quelques conseils de l’Opus Dei

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    La propagation du COVID-19 a poussé de nombreux pays à prendre des mesures radicales pour endiguer la contagion et éviter la saturation des services sanitaires. En Belgique, le plan cherche à limiter le plus possible les déplacements et les réunions de personnes.  Même si un processus de déconfinement est prudemment amorcé, depuis quelques jours, les conseils que donne l’Opus Dei sur son site « didoc.be » restent utiles pour une bonne gestion spirituelle de ce temps d’épreuve qui n’est pas achevé. Extraits :

    « Hospitalisé, isolé chez soi, en quarantaine ou en prévention, en télétravail, en scolarité à distance, ou retenu à la maison pour prendre soin des enfants ou des petits-enfants, cette inactivité forcée, dans un contexte d’incertitude économique, fait courir le risque de sombrer dans le pessimisme ou la peur, ou encore de céder à une forme d’activisme numérique à la recherche de la dernière nouvelle.

    Or il s’agit de tirer parti de ces circonstances exceptionnelles en pratiquant le civisme de façon responsable, en tirant profit de son temps et en s’unissant à ceux qui sont moins bien lotis par la prière.

    L’Opus Dei veut aider chacun à trouver Dieu dans ses circonstances habituelles de travail et de vie familiale. Dans les circonstances présentes, qui ne sont ni habituelles ni ordinaires, saint Josémaria nous apprend aussi à tirer de toutes les situations, même les pires, quelque chose de positif, car Dieu nous y attend et nous y assiste. Dieu a sans doute une bonne raison de permettre tout cela ; tâchons d’y faire face avec sens surnaturel, dans la bonne humeur et l’espérance.

    L’expérience de saint Josémaria

    En avril 1937, saint Josémaria vécut un isolement semblable, dans des circonstances encore plus dramatiques. À Madrid, la guerre civile l’obligea à se réfugier dans la Légation du Honduras. Avec quatre jeunes gens de l’Opus Dei et Santiago, son frère cadet, il y demeura plus de quatre mois, partageant avec une centaine de personnes une seule salle de bains et couchant sur des tapis de sol étalés dans quelques mètres carrés.

    Eduardo Alastrué, l’un des quatre, raconte ce qu’ils ont vécu :

    « Certains passaient leur temps à ruminer, en silence, leur découragement et leur malheur. D’autres se défoulaient en récriminant contre leurs malheurs présents et passés, d’autres se plaignaient sans arrêt de leur sort, de leur carrière brisée, de leurs biens perdus, de leur avenir incertain et menacé. La peur, suscitée par leurs souffrances et les persécutions subies, les poussait à considérer le monde extérieur à notre asile comme un lieu inhospitalier. Très souvent, cette peur se doublait d’une horreur de l’adversaire, d’une haine impuissante sur-le-champ, mais qu’ils comptaient bien assouvir, un jour, dans la revanche. »

    Au contraire, le climat que saint Josémaria créa autour de lui ne fut que positif et plein d’espérance. Afin de bien occuper leurs journées, il fixa avec eux un horaire avec des temps pour la vie intérieure, pour l’étude, notamment l’apprentissage des langues vivantes, et pour la détente.

    « Qu’elle est monotone, ma vie, aujourd’hui ! disait-il dans une méditation prêchée à ceux qui l’entouraient. Comment arriver à faire fructifier les dons de Dieu dans ce repos forcé ? N’oublie pas que tu peux être comme un volcan sous la neige (…). En effet, à l’extérieur, le gel de la monotonie peut sans doute te glacer, mais à l’intérieur, le feu n’arrêtera pas de te consumer et tu n’auras de cesse que de compenser ce manque d’activité extérieure par une activité intérieure très intense (...) ».

    Un an plus tard, dans une lettre adressée aux membres de l’Opus Dei que la guerre avait dispersés, il écrivait que pour y arriver il fallait prendre soin de sa vie intérieure. C’est l’origine du point 294 de Chemin :

    « On ne voyait pas les plantes toutes couvertes de neige. Et le paysan, propriétaire du champ, dit tout joyeux : ‟Maintenant, elles poussent en dedans.” — J’ai pensé à toi, à ton inactivité forcée… — Dis-moi, pousses-tu, toi aussi, ‟en dedans” ? »

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    Ref. Tenir bon en quarantaine. Quelques conseils

    JPSC

  • Déconfinement : Ce prêtre a tout prévu pour accueillir ses paroissiens dans quelques jours

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    De Bérangère Dommaigné sur le site web « aleteia » :

    « L’Abbé Timothée Pattyn, curé de paroisse dans le Beaujolais (Rhône), est fin prêt pour accueillir à nouveau ses paroissiens. Et pour ceux qui doutent encore de la faisabilité des gestes barrière dans une église, il propose une démonstration en images ! Cinquante silhouettes en carton, chacun assise à deux mètres de distance, et voila une messe prête à être célébrée en toute sécurité, pour enfin retrouver l’Eucharistie. Reste un précieux souhait : que ces silhouettes cartonnées redeviennent humaines !

    « C’est long pour tout le monde », l’abbé Timothée Pattyn, le curé de Villiers-Morgon, petit village du Beaujolais, situé à 25 kms au nord de Villefranche-sur-Saône, déplore de ne plus pouvoir célébrer de messe publique et a décidé de le faire savoir. Mais pour répondre peut-être plus à l’ignorance et la prudence légitime de certains, « qui imaginent les messes comme des rassemblements « type JMJ » », il a décidé de montrer visuellement comment il est tout à fait possible de respecter les gestes barrières dans son église, qui pourrait accueillir jusqu’à 600 personnes en temps normal.

    Pour cela, région du Beaujolais oblige, des paroissiens viticulteurs lui ont déposé des morceaux de cartons, utiles pour stocker les palettes de vin. Le curé les a ensuite dispersé chez des paroissiens avec un patron, et tout le monde s’est mis à faire du découpage afin d’obtenir cinquante silhouettes. Il ne restait plus qu’à les installer sur les bancs, pour faire la démonstration, avec une vidéo, assistée du drone du curé.

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    Paroisse la Trinité en Beaujolais. La preuve en image: cinquante paroissiens peuvent suivre la messe en respectant parfaitement les gestes barrières.

    « Chacune des silhouettes est espacée de deux mètres, tout est ouvert, pas de poignées ou de porte à toucher » explique le curé qui ajoute « en plus grâce à la démarche liturgique, les fidèles entrent par l’allée centrale et ressortent par les allées latérales, notre liturgie est donc tout à fait adaptée à la circulation espacée ! »

    Un doodle par messe

    Le prêtre envisage par ailleurs de lancer tout simplement un « doodle » permettant aux paroissiens de s’inscrire à un office. Une fois le nombre de 50 obtenu, le « doodle » sera fermé, il restera à l’équipe d’accueil, masquée et équipée de gel hydroalcoolique, d’accueillir les inscrits et de leur montrer leur place. Et comme ils ne seront que 50 par messe, l’abbé Timothée se dit tout à fait prêt à célébrer plusieurs messes à la suite pour permettre à ses 350 paroissiens habituels de retrouver chacun à leur tour, la sainte Eucharistie.

    En somme, toutes ces mesures semblent d’une simplicité évangélique à mettre en place ! Reste juste l’autorisation des autorités, et là le curé (comme les paroissiens), commence à gronder un peu. « On en a marre, on se sent privé de l’essentiel alors qu’il n’y a eu que très peu de cas de coronavirus chez nous, que tout le monde se connait et qu’on pourrait très facilement se retrouver en toute sécurité ». Comme le conclut le prêtre dans sa vidéo, s’il prie pour les gouvernants, il prie aussi pour que ces silhouettes en carton redeviennent enfin réelles, remplacées par des fidèles. »

     

    Ref. Ce prêtre a tout prévu pour accueillir ses paroissiens dans quelques jours

    JPSC

  • Beauraing : traverser l’épreuve de la pandémie guidé par la Vierge au Cœur d’or

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    D'Adélaïde Patrignani sur Vatican News :

    Prière à Notre Dame de Beauraing - images saintes

    À Beauraing, traverser l’épreuve de la pandémie guidé par la Vierge au Cœur d’or

    En Belgique, dans le diocèse de Namur, les sanctuaires de Beauraing restent ouverts, avec des propositions adaptées aux mesures liées au confinement. Le message délivré par la Vierge Marie au siècle dernier revêt aujourd’hui une signification particulière, comme l’explique l’abbé Joël Rochette, vicaire général du diocèse de Namur et recteur des sanctuaires de Beauraing.

    Dans le village belge de Beauraing, en région wallonne, la Sainte Vierge apparaît une trentaine de fois à cinq enfants, entre novembre 1932 et janvier 1933. Elle leur délivre un message centré sur la prière, l'amour de son Fils, la conversion des pécheurs, et demande qu’on vienne là en pèlerinage. Son Cœur d’or lui vaut le nom qu’on lui donne désormais. 

    Le sanctuaire, érigé au lendemain de la Seconde guerre mondiale, a reçu la visite de saint Jean-Paul II le 18 mai 1985. Chaque année, de nombreux pèlerins de Belgique, de la France voisine et d’ailleurs se rendent dans ce haut-lieu de prière. Aujourd’hui, pandémie oblige, la mission du sanctuaire a dû être repensée dans ses modalités pratiques, mais ses portes restent ouvertes aux personnes venant de manière individuelle. Beauraing constitue un repère spirituel important dans un pays éprouvé par le coronavirus, qui a déjà fait près de 8500 victimes, pour 11 millions et demi d’habitants. 

    L’abbé Joël Rochette, vicaire général du diocèse de Namur et recteur des sanctuaires de Beauraing, nous explique d’abord quelles propositions sont faites depuis le début de la pandémie.

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  • Le croyant : un consommateur comme un autre ?

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    D'Olivier Roy (*) sur le site du Nouvel Obs :

    Le croyant est-il un consommateur comme un autre ?

    TRIBUNE. Après le temps de l’œcuménisme contre le virus, l’Eglise a fait de la réouverture des lieux de culte un casus belli avec l’Etat. Sauf qu’au lieu d’arguments théologiques, elle emploie une logique d’association de défense. Analyse du grand politiste.

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  • Frères de la Charité : l'éclairage du frère Stockman

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    Après 3 ans de discussions, le Vatican a annoncé qu'à partir du 30 mars 2020, "les hôpitaux psychiatriques gérés par l’Association 'Provincialat des Frères de la Charité asbl' en Belgique ne peuvent plus être considérés comme des entités catholiques". Depuis 2017, cette Association autorise en effet l’euthanasie psychiatrique dans ses établissements, contre l’avis même de la Congrégation des Frères de la Charité. Le frère René Stockman, supérieur des Frères de la Charité décrypte pour KTO cette rupture.

  • Retour au réel ?

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    La pandémie fulgurante d’un virus jusqu’ici inconnu, le « covid19 », même si elle s’explique aisément par l’interconnexion de plus en plus rapide et sophistiquée de la planète entière, pétrifie aujourd’hui l’imagination, comme jadis le regard de la Gorgone.

    Dans le monde hellénistique, esclave du fatum antique, le christianisme apporta un regard libérateur que nous avons peine à imaginer aujourd’hui. Quelle place, en effet, la gestion matérielle de la calamité en cours réserve-t-elle à sa dimension morale et spirituelle ? A la Pentecôte, les disciples confinés sont sortis sans peur du Cénacle. Et nous ?  

     JPSC

    Sur le site web de « France catholique », Aymeric Pourbaix nous invite à un retour au réel :

    « La légitime réaction des catholiques, évêques, prêtres et laïcs, réunis dans leur indignation face au déni par l’État de la dimension spirituelle du déconfinement – le retour du culte ouvert aux fidèles – ne doit pas masquer un enjeu tout aussi vital. Dans les semaines à venir, il consistera pour les croyants eux-mêmes à passer du virtuel au réel, lorsque les messes auront retrouvé leur caractère public – sans lequel il n’est pas d’Église, mais une foi reléguée au domaine privé.

    Le risque du virtuel

    Fort heureusement, la période qui suit Pâques est un moment privilégié pour découvrir cet aspect incarné de la foi catholique. Surtout dans cette période où nous courons le risque, après huit semaines de confinement, de virtualiser notre rapport à la foi.

    L’Évangile le montre bien : si Jésus ressuscité n’est pas monté au Ciel immédiatement, c’est qu’il doit y avoir une raison, s’interrogeait Romano Guardini, prêtre et théologien allemand qui inspira Benoît XVI et le pape François. Et il répondait : il s’agissait pour le Dieu fait homme de montrer que la vie terrestre, dans ce qu’elle a de plus trivial, de banalement humain – partager un repas –, comportait une dimension d’éternité.

    Car durant ces quarante jours qui mènent à l’Ascension, celui qui apparaît à ses disciples est bien «  Jésus de Nazareth, en chair et en os, tel qu’il a vécu avec les siens, et non pas un fantôme  », souligne Guardini. Avec ses blessures. Sans coup d’éclat ni faire de miracles.

    C’était dire l’importance de la chair, de l’incarnation d’une foi qui n’est pas une simple théorie, ou une abstraction que l’intelligence humaine, parfois dévoyée, peut tordre dans tous les sens au point d’en déformer la vérité.

    De fait, depuis l’âge moderne, l’une de ces déformations a consisté à soutenir comme un «  dogme  » que le christianisme est l’ennemi du corps. Un corps pris au sens de l’antiquité païenne, ou de la Renaissance, c’est-à-dire détaché de Dieu, idolâtré pour lui-même. Nous y sommes toujours.

    « En réalité, remarque encore Guardini, le christianisme seul a osé placer le corps dans les profondeurs les plus cachées de Dieu.  » Ce qui revient, en définitive, à lui donner une dignité inaliénable, quand l’exaltation moderne du corps en cache bien souvent la haine.

    Ainsi, retrouver le goût de la vérité et du réel, le sens de l’incarnation de la foi, à travers les rites, les sacrements, sera peut-être un changement moins éclatant que ceux qui veulent changer de monde, mais certainement plus efficace.

    Cela vaut en particulier pour la liturgie, où nous avions sans doute oublié, bien avant le coronavirus, combien est importante la place des sens, de la sensibilité, pour faire entrer dans le mystère de ce qui est invisible.

    Pour convaincre les indécis et ceux qui seront devenus adeptes de la messe virtuelle, il faudra donc que les pasteurs déploient tous les charmes sensitifs de la messe : cloches, musique, encens, habits, lumières… Ce souci du beau sera le meilleur argument pour faire de nouveau entrer les fidèles dans cette antichambre du Ciel qu’est la messe. »

    Ref. Retour au réel ?

    JPSC

  • Les réflexions du cardinal Sarah "sur le culte catholique en ces temps d'épreuve"

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    Du Cardinal Sarah sur le site de l'Homme Nouveau :

    Exclu : Covid-19 et culte chrétien, une lettre du cardinal Sarah

    Exclu : Covid-19 et culte chrétien, <br> une lettre du cardinal Sarah

    Préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des Sacrements, le cardinal Robert Sarah a confié à l'Homme Nouveau la publication en langue française de sa lettre sur « sur le culte catholique en ces temps d’épreuves ».

    Dans de nombreux pays, l’exercice du culte chrétien est perturbé par la pandémie de covid-19. Les fidèles ne peuvent se réunir dans les églises, ils ne peuvent participer sacramentellement au sacrifice eucharistique. Cette situation est source d’une grande souffrance. Elle est aussi une occasion que Dieu nous donne pour mieux comprendre la nécessité et la valeur du culte liturgique. Comme Cardinal Préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, mais surtout en profonde communion dans l’humble service de Dieu et de son Eglise, je désire offrir cette méditation à mes frères dans l’épiscopat et le sacerdoce et au peuple de Dieu pour essayer de tirer quelques enseignements de cette situation.

    Un culte suspendu ?

    On a parfois dit que, à cause de l’épidémie et du confinement décrété par les autorités civiles, le culte public était suspendu. Ce n’est pas exact.

    Le culte public est le culte que rend à Dieu le Corps mystique tout entier, Tête et membres, comme le rappelle le concile Vatican II :

    « Effectivement, pour l’accomplissement de cette grande œuvre par laquelle Dieu est parfaitement glorifié et les hommes sanctifiés, le Christ s’associe toujours l’Église, son Epouse bien-aimée, qui l’invoque comme son Seigneur et qui passe par lui pour rendre son culte au Père éternel. C’est donc à juste titre que la liturgie est considérée comme l’exercice de la fonction sacerdotale de Jésus Christ, exercice dans lequel la sanctification de l’homme est signifiée par des signes sensibles, est réalisée d’une manière propre à chacun d’eux, et dans lequel le culte public intégral est exercé par le Corps mystique de Jésus Christ, c’est-à-dire par le Chef et par ses membres. Par conséquent, toute célébration liturgique, en tant qu’œuvre du Christ prêtre et de son Corps qui est l’Église, est l’action sacrée par excellence dont nulle autre action de l’Église ne peut atteindre l’efficacité au même titre et au même degré » (Sacrosanctum Concilium 7).

    Ce culte est rendu à Dieu chaque fois qu’il est offert au nom de l’Église par les personnes légitimement députées et selon les actes approuvés par l’autorité de l’Église (Code de Droit Canonique, c 834).

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  • Inutile, le confinement ?

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    De Marie-Laetitia Sibille sur 20minutes.fr :

    Coronavirus : Le confinement inutile ? Pas si simple

    FAKE OFF Une interview du professeur Jean-François Toussaint remettant en cause les bénéfices du confinement crée la polémique sur les réseaux sociaux. S’il est difficile d’évaluer la portée de cette mesure à ce stade, les épidémiologistes contactés par 20 Minutes sont en désaccord

     — 

    Stockholm, en Suède, le 12 mars 2020.

    Stockholm, en Suède, le 12 mars 2020. — REX/SIPA

    • Interrogé sur CNews, le professeur Jean-François Toussaint s’est appuyé sur des données relatives à la propagation du coronavirus en France et le bilan de l’épidémie en Suède et aux Pays-Bas, pour affirmer que le confinement n’avait pas été très utile.
    • Des épidémiologistes ne sont pas d’accord avec cette idée et estiment que le confinement est au contraire primordial dans la lutte contre le Covid-19.
    • Les modes de comptabilisation et les données étant encore temporaires, il est trop tôt pour trancher sur les effets directs de cette mesure.

    Une interview qui fait réagir. Le professeur Jean-François Toussaint était invité de la chaîne CNews dimanche, après avoir publié une nouvelle note sur le coronavirus. En préambule à son intervention, cet ancien membre du Haut conseil de la santé publique et directeur d’un institut d’épidémiologie à l’Irmes (Institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport) indique que pour la première fois depuis le 17 mars, d’après des données issues selon lui de Santé publique France, le nombre de contaminations en métropole est inférieur à 1.000 par jour. « 95 % du parcours a été franchi. L’ensemble de cette vague, qui est strictement la même dans l’ensemble des pays européens, montre que nous sommes à la fin de ce chaos, de cette vague extrêmement délétère. L’effet principal maintenant est derrière nous », en conclut Jean-François Toussaint.

    Il poursuit : « Pour les pays qui n’ont pas confiné en Europe, comme la Suède et les Pays-Bas, ou qui font un confinement très ciblé comme l’Allemagne, on voit que l’ensemble de ces phases ascendantes puis descendantes sont les mêmes […]. Les pays qui ont confiné et ceux qui n’ont pas confiné ont le même taux de mortalité à la fin de cette vague […]. La mesure de confinement arrive bien après la phase de circulation virale, dont on sait qu’elle a commencé en novembre ou décembre dans le monde. »

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  • La mort de Madame Jérôme Lejeune

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    D'Adélaïde Pouchol sur le site de l'Homme Nouveau :

    Birthe Lejeune, une grande dame pour la vie

    Birthe Lejeune, une grande dame pour la vie

    C’est une très grande dame qui s’est éteinte ce mercredi 6 mai, grande comme son amour pour les plus petits d’entre nous. Birthe Lejeune a poursuivi avec espérance et détermination l’œuvre de son mari, le Professeur Lejeune, auprès des personnes atteintes de déficience intellectuelle et plus particulièrement celles atteintes de Trisomie 21. 

    Arrivée du Danemark en 1950, Birthe Lejeune a trouvé en France la foi catholique, un mari hors du commun et un pays qui avait besoin de leur ardeur à défendre la vie. Née Bringsted, Birthe épouse Jérôme Lejeune en 1952, avec lui elle aura cinq enfants.  Celui qui serait le découvreur de la Trisomie 21 et un opposant des premiers jours à la légalisation de l’avortement lui écrivait, alors qu’ils étaient jeunes fiancés : « Notre amour sera le seul bagage et notre religion sera la provision inépuisable qui nous permettra de vivre. » 

    Le travail biographique[1] d’Aude Dugast pour le procès en béatification de Jérôme Lejeune a montré à quel point l’immense savant qu’il était n’aurait pu aller si loin sans son épouse. Les témoignages et les lettres patiemment rassemblés par l’auteur laissent entrevoir un peu de l’amour profond qui unissait Birthe et Jérôme, lui qui, de colloques en conférences, ne laissait pas passer un seul jour hors de son foyer sans écrire à sa femme. Elle a gardé précieusement quelques 2000 lettres qui racontent quarante années de vie. Il travaillait, infatigable, partageant avec elle ses trouvailles, ses difficultés, ses doutes parfois. Elle écoutait, encourageait, apaisait et se préparait ainsi sans le savoir à prendre la relève.

    Quand, à 17 ou 18 ans, j’ai poussé la première fois les portes de la Fondation, le nom de Jérôme Lejeune sonnait à mes oreilles comme celui d’un héros. Je connaissais mal sa vie mais je savais tout ce qu’il avait fait pour les personnes porteuses de Trisomie 21, je savais aussi son combat contre l’avortement. J’aurais voulu qu’il y ait des rues, des places ou des écoles au nom de Jérôme Lejeune et, franchement, je comprenais mal que mes amis ne partagent pas tous mon enthousiasme à la seule évocation de son nom. Je me rappelle avec émotion combien j’étais impressionnée, tout juste bonne à bredouiller un « bonjour Madame » mal assuré quand j’ai pu saluer rapidement Birthe Lejeune, entre deux portes de la Fondation.  Bien sûr, ce n’est pas que Madame Lejeune fut particulièrement terrifiante, mais enfin ! elle était proche de Jean-Paul II, elle avait partagé sa vie avec un homme qui avait une foi profonde et une intelligence rare et je pressentais qu’on n’est pas une femme comme les autres quand on est celle de Jérôme Lejeune.

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