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Sexualité - Page 36

  • Italie : le Saint-Siège dénonce un projet de loi sur l'homotransphobie qui menace la liberté de la communauté catholique

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    C'est en Italie (voir ICI). Il s'agit d'un projet de loi ("la loi Zan") dont le texte a été approuvé à la Chambre des députés le 4 novembre dernier et qui est actuellement sur la table de la commission Justice du Sénat italien. (source) "Il prévoit la réclusion jusqu’à dix-huit mois de prison et une amende de maximum six mille euros pour tout qui incite à la discrimination basée sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre ou une situation de handicap. De plus, il prévoit jusqu’à quatre ans de prison en cas de violence contre ces catégories de personnes. Mais le point qui fait réagir le Vatican, la Conférence épiscopale italienne et de nombreuses associations de défense des familles est celui qui punit gravement les "délits contre l’égalité". La nouvelle loi permettrait en effet de dénoncer toute organisation, association, mouvement ou groupe qui a pour objectif d’inciter à la discrimination pour motifs d’orientation sexuelle ou d’identité de genre ; certaines organisations catholiques de défense de la famille traditionnelle seraient en difficulté si la loi est approuvée. Autre question délicate, l’obligation d’organiser des activités d’éducation contre l’homophobie dans les écoles publiques et privées, lors de la journée nationale contre l’homophobie, la biphobie, et la transphobie. Le Vatican considère que cette obligation est contraire à la liberté de pensée de la communauté catholique en Italie." Le 17 juin dernier, Monseigneur Gallagher, le ministre des Affaires étrangères du pape François, a réagi dans une note transmise à l’ambassade italienne près du Saint-Siège, une note sans équivoque : le Vatican s’oppose à cette proposition de loi qui contredit les dispositions inscrites dans les dispositions concordataires qui régissent les rapports entre l'Eglise et l'Etat en Italie.

    De Nico Spuntoni sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    L'"halte-là !" du Vatican sur la loi Zan, le "parti de l'amendement" grandit

    23-06-2021

    La protestation officielle du Saint-Siège, qui dénonce la violation du Concordat dans le projet de loi de Zan sur l'homotransphobie, a réveillé de sa léthargie l'anticléricalisme italien qui, comme d'habitude, craint la menace pour la laïcité de l'État. Mais elle a surtout produit un changement dans le Parti démocrate, désormais disposé à réviser le texte pour résoudre les "nœuds juridiques".

    Monsignor Paul Gallagher, segretario vaticano per i Rapporti con gli Stati

    Monseigneur Paul Gallagher, Secrétaire du Vatican pour les relations avec les États

    Le scoop de la Corsera, signé par Giovanni Viafora, a monopolisé l'opinion publique et le débat politique hier. Comme l'a confirmé le Bureau de presse du Saint-Siège, la Secrétairerie d'État a officiellement protesté auprès du gouvernement italien au sujet du projet de loi contre l'homotransphobie. Il l'a fait dans une note remise par le secrétaire du Vatican pour les relations avec les États, Monseigneur Paul Richard Gallagher, à l'ambassadeur d'Italie auprès du Saint-Siège, Pietro Sebastiani.

    Selon ce qui a été rapporté dans l'article de Viafora, dans la lettre, le Vatican se plaint que "certains contenus actuels de la proposition législative en cours d'examen au Sénat réduisent la liberté garantie à l'Église catholique par l'article 2, paragraphes 1 et 3 de l'accord pour la révision du Concordat". Pour le département de la Curie romaine qui assiste le plus étroitement le pape dans le gouvernement de l'Église, le projet de loi Zan viole donc l'accord de 1984. La violation du Concordat, dont se plaignent habituellement les âmes les plus anticléricales de la politique et de la société italienne pour une prétendue ingérence ecclésiastique dans les affaires législatives, a été dans ce cas formellement dénoncée par le Saint-Siège. 

    Une protestation officielle qui rappelle les trois notes envoyées par le Palais apostolique à l'ambassade d'Italie auprès du Saint-Siège entre 1967 et 1970, dans lesquelles il était rappelé au gouvernement italien de l'époque que l'introduction du divorce dans le cadre des mariages concordataires devait faire l'objet de négociations entre l'État et l'Église avant d'être votée au Parlement.

    Le 11 février 1970, à l'occasion de l'audience générale du mercredi des Cendres, saint Paul VI ne cacha pas son irritation face au projet de loi Fortuna-Baslini, déclarant qu'il souhaitait que "pour le bien de la paix, pour l'honneur de l'Italie elle-même et pour le plus grand bien de tout le peuple italien, on évite tout pas qui pourrait être fait par une décision unilatérale pour saper ce qui avait été solennellement établi d'un commun accord".

    Des mots qui reviennent au présent après la nouvelle de la plainte formelle présentée par la diplomatie du Vatican. L'article 7(3) du projet de loi signé par le député PD prévoit l'organisation dans les écoles de "cérémonies, réunions, initiatives" sur le thème de l'homotransphobie en vue de la prochaine Journée internationale contre l'homophobie, la biphobie et la transphobie. Dans la note envoyée à M. Sebastiani, la Secrétairerie d'État s'inquiète du fait que les écoles paroissiales catholiques n'en soient pas exemptées, estimant qu'il s'agit d'une menace pour la "liberté d'organisation" de l'Église reconnue par le Concordat.

    La position du Vatican a réveillé l'anticléricalisme italien de sa léthargie. (...) L'offensive diplomatique du Vatican semble toutefois avoir provoqué les premières fissures dans le mur érigé par le parti démocrate pour défendre le projet de loi Zan.

    Le secrétaire d'État Enrico Letta, en effet, qui avait déclaré il y a un mois que les conditions politiques n'étaient pas réunies pour un troisième passage parlementaire de la proposition, s'est dit hier prêt à "examiner les nœuds juridiques". Difficile de faire passer la loi telle qu'elle se présente au Palazzo Madama où les chiffres, comme on l'a vu à l'occasion du dernier vote de confiance au gouvernement Conte, sont incertains pour la coalition au pouvoir. (...)

  • Un nouvel acte « intrinsèquement désordonné » : le rejet de son propre sexe

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    D'Arnaud Dumouch sur youtube :

    Un nouvel acte « intrinsèquement désordonné » : le rejet de son propre sexe (12 mn) 

    Un nouvel acte « intrinsèquement désordonné » : le rejet de son propre sexe (12 mn) https://youtu.be/KsVXgtGG-yc Depuis 10 ans, on voit apparaître dans la jeunesse occidentale une épidémie de « transgenre ».

    Une cause : la théorie du genre (qui est la nouvelle tentative de nier la nature humaine) influence les jeunes en construction et conduit les plus fragiles à se poser des questions qui ne leur seraient jamais venues à l’esprit. De plus, un climat d’intimidation et de « moralement correct », habituel de l’idéologie, augmente le phénomène dans les écoles publiques comme catholiques.

    Son influence chez nos adolescents : Ses effets de plus en plus fréquents : multiplication des cas d’hésitation, portée par l’idéologisation des médias, des politiques et des écoles.

    Comment résister en famille ? Le retour des pères et des repères. Il faut aimer et favoriser chez ses enfants ce que l’idéologie du genre appelle les « stéréotypes de genre » : La grâce féminine, l’attention aux personnes, le sens de l’honneur masculin, les vertus comme la franchise, le dévouement, la pureté. Tout ceci se fait sans dureté, avec la souplesse de la complémentarité qui laisse place aux exceptions.

    Comment déstabiliser cette nouvelle idéologie ? On combat une idée par la vérité. C’est assez facile : le risque est uniquement la mort sociale ! L’usage de l’humour est une excellente arme : fréquenter par humour les toilettes de l’autre sexe ; s’inscrire par provocation aux compétitions de l’autre sexe. Inventer des sketchs manifestant l’absurdité de cette nouvelle mode.

  • Pionnière des traitements "transgenres", la Suède se met à douter

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    De Philippe Oswald sur la Sélection du Jour :

    LA SUÈDE, PIONNIÈRE DES TRAITEMENTS « TRANSGENRES » DE MINEURS, EST SAISIE PAR LE DOUTE

    La vogue des « transgenres » va-t-elle cesser d’être promue par des gouvernements progressistes comme celui de la France ? Le « modèle suédois » qui est leur référence « sociétale » depuis des décennies, présente l’avantage de l’ancienneté…et du retour sur expérience. Or, s’agissant des traitements pratiqués sur des mineurs pour qu’ils changent de sexe, l’hôpital suédois le plus en pointe vient de revoir son protocole. Et ses explications ont valeur de mise en garde.

    Ce qu’on appelle aujourd’hui « dysphorie de genre » (le trouble psychique face à une inadéquation entre son sexe et ce que la personne perçoit de son identité) a toujours existé mais comme un phénomène exceptionnel et pathologique. Effet de mode poussé par des lobbies homosexuels, elle apparaît aujourd’hui dans les réseaux sociaux, les médias et la communication gouvernementale, comme une réalité certes minoritaire mais dont la reconnaissance, voire la promotion, s’impose à toute société « ouverte » et « plurielle » mais traquant les « transphobes » comme les « homophobes ». Plus question de traiter ce trouble comme une pathologie : au contraire, au nom de la satisfaction des désirs individuels et du droit à la « différence », la médecine, pharmacie et chirurgie, sont réquisitionnées pour aider des personnes, notamment des adolescents, à changer de sexe. Des médecins peu scrupuleux se frottent les mains et accueillent ces patients en les félicitant pour leur choix « courageux ». Résultat : une explosion des diagnostics de « dysphorie de genre » suivis de traitements hormonaux (+1500 % en Suède entre 2008 et 2018, majoritairement des filles voulant devenir des garçons -qu’en pensent les féministes ?). Les opérations chirurgicales connaissent la même escalade depuis dix ans en Suède (d’une douzaine à plus de deux mille par an).

    La Suède a été le premier pays au monde à inscrire, dès 1972, le changement de sexe à l’état-civil. Cette officialisation s’est accompagnée de propositions de soins, non pour mieux accepter son sexe de naissance, mais pour en changer. Dès 16 ans, un Suédois peut recevoir dans un établissement public un traitement « transgenre » (bloqueurs de puberté, injections de testostérone ou d’œstrogènes, opération de la poitrine, orthophonie pour rendre la voix plus aigüe ou plus grave, etc.). A partir de 18 ans, il ou elle peut subir des opérations des parties génitales, comme en France.

    En mars dernier, l’hôpital Karolinska de Stockholm, le plus en pointe dans les traitements « transgenres », a annoncé qu’il ne dispenserait plus de traitements hormonaux aux mineurs. De la part d’un établissement aussi prestigieux (il dépend de l’institut qui décerne le Nobel de médecine), l’annonce a fait l’effet d’une bombe. D’autant que les explications données par l’hôpital avaient de quoi en inquiéter plus d’un : invoquant le principe de précaution, son équipe médicale estime, études à l’appui, que l’efficacité de ces traitements hormonaux n’est pas prouvée alors qu’ils sont susceptibles de favoriser une kyrielle de pathologies : maladies cardiovasculaires, thromboses, cancers etc. Quant à la centaine de jeunes en traitement au moment de cette annonce, ils ont dû signer un document les avertissant de ces risques… Quant à la sécurité sociale suédoise, elle a mis en chantier un nouveau protocole de soins.

    Si le cas de la Suède est emblématique, il n’est pas isolé en Europe. La Finlande privilégie depuis un an la thérapie psychologique. Le Royaume Uni soumet l’autorisation de tels traitements à une décision de justice pour les 16-18 ans depuis qu’une jeune femme a gagné, à la fin de l’an dernier, le procès qu’elle avait intenté contre une clinique trop empressée d’accéder à son désir d’adolescente de devenir un homme.

    La leçon sera-t-elle méditée ? En tournant le dos au droit naturel, les sociétés libertaires lancées dans la course aux désirs individuels et à la chimère de « l’homme augmenté » préparent des désastres humains. Après avoir fait la fortune des cliniques, les victimes - « détransitionneurs », personnes qui regrettent leur changement de sexe, mais aussi enfants privés de père ou/et de mère par la PMA/GPA- rempliront les prétoires. Seule la menace judiciaire semble pouvoir mettre un frein à la folie, à l’hubris, qui s’est emparée de nos sociétés. 

    Face à la vague des transgenres, la Suède commence à douter

    Le Figaro 14-06-2021
    Face à la vague des transgenres, la Suède commence à douter
    Lire l'article sur : Le Figaro
  • Hongrie : une loi contre la pédophilie inclut des limitations strictes sur l'homosexualité et le transgenrisme

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    Source : a.t.v.hu (http://www.atv.hu/belfold/20210615-pedofiltorveny-szavazas-2021-06-15)

    15 juin 2021

    L'opposition s'est retirée, mais le projet de loi anti-pédophile draconien est passé - avec les amendements concernant l'homosexualité

    Les délinquants pédophiles risquent jusqu'à 20 ans de prison et il sera interdit aux moins de 18 ans de montrer des contenus homosexuels et transgenres ou d'en faire la publicité. Les partis au pouvoir ont voté le projet de loi anti-pédophilie tant annoncé, avec le Jobbik ("Alliance des jeunes de droite - Mouvement pour une meilleure Hongrie"). L'opposition s'est retirée.

    Mardi, le projet de loi anti-pédophile a été adopté par le Parlement par 157 voix contre 1, sans abstention. Avant cela, la majorité gouvernementale avait rejeté tous les amendements de l'opposition.

    Les pédophiles pourront être recherchés nominativement dans le registre pénal, ils pourront à l'avenir être condamnés à 20 ans de prison, il n'y aura pas de sursis de plus de 8 ans, et pas de libération - le Parlement a voté en faveur du paquet de lois anti-pédophiles, signé par Máté Kocsis, qui est une réglementation extrêmement stricte (...).

    Ils se sont concentrés sur le renforcement de la protection pénale des enfants à la lumière des événements scandaleux et parce que, bien que le nombre de crimes soit en baisse, ceux commis contre les enfants ont augmenté. L'homme politique du Fidesz a également parlé de la "saleté de l'internet" et de ses "profondeurs les plus sombres" lors du débat général, indiquant qu'"il y a un pédophile pour chaque jour ouvrable en Hongrie". Les pédophiles doivent savoir qu'ils ne peuvent se cacher ni sur l'internet ni sur le dark web, "il n'y a pas de cachette", a déclaré Máté Kocsis.

    À l'avenir, les délinquants pédophiles ne seront plus autorisés à travailler près des enfants sur les plages, dans les parcs d'attractions, les zoos ou les clubs sportifs. En outre, ils ne seront pas autorisés à occuper des fonctions gouvernementales ou politiques en vertu de la loi.

    Le Jobbik a quand même voté en faveur de ce projet.

    Le dernier jour de la session avant la pause estivale, tous les partis d'opposition, à l'exception du Jobbik, se sont retirés de la session parlementaire - DK, Párbeszéd, MSZP et LMP ont boycotté le vote de blocage, tandis que les députés indépendants Ákos Hadházy, Bernadett Szél et Szabolcs Szabó ont refusé de participer au vote sur le projet de loi anti-pédophile.

    Le débrayage visait à protester contre les amendements au projet de loi anti-pédophile, qui ont été déposés et votés par le gouvernement en commission législative jeudi dernier, et qui interdiraient la promotion et la présentation de l'homosexualité ou du changement de sexe aux moins de 18 ans, y compris la publicité contenant de tels contenus. L'opposition et les militants des droits de l'homme parlent de stigmatisation, de se faire des ennemis, de confondre les homosexuels et les personnes qui changent de sexe avec les pédophiles et le "porno" (ce sont les mots de Gergely Arató, du DK) (...).

    Le Jobbik, cependant, a non seulement voté aujourd'hui, mais a également voté avec les partis gouvernementaux pour le projet de loi - malgré les amendements sur les homosexuels et les transgenres. Et ce malgré le fait qu'András Fekete-Győr ait demandé au Jobbik, avant le vote, de ne pas être un partenaire dans l'adoption de la loi. "Je vous demande de revenir à la raison, de mettre la main sur le cœur et de ne pas voter pour la loi qui va ruiner la vie d'innombrables de vos concitoyens", a écrit le président de Momentum dans son message aux membres de la droite.

    Balázs Ander, qui était l'orateur principal du Jobbik lors du débat général, a déclaré avant la présentation des amendements du parti gouvernemental que le Jobbik soutiendrait chaque proposition anti-pédophile et chaque renforcement de la loi "du premier au dernier mot". En fait, il a même proposé la castration chimique et le traitement médicamenteux des pédophiles. Avant le vote, le Jobbik a clairement indiqué que si l'opposition est au gouvernement en 22, il supprimera de la loi les articles concernant les homosexuels et les transsexuels.

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  • À propos du Responsum au sujet de la bénédiction des unions de personnes du même sexe : un éclairage qui fait autorité

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    Alors que des évêques (Bonny, Delville, De Kesel) ont critiqué le responsum romain rappelant l'impossibilité de bénir des unions entre personnes du même sexe, l'article paru dans la Nouvelle Revue Théologique et signé par trois auteurs prestigieux et compétents aidera à mieux saisir le sens de la position de l'Eglise sur cette question. Il était grand temps que des théologiens de renom interviennent dans ce débat alors qu'un professeur-formateur au Séminaire de Namur (Grand Séminaire Francophone de Belgique) n'hésite pas à publier des théories qui vont à l'encontre de l'enseignement de l'Eglise sur le sujet. C'est un signe de la détérioration de la situation dans les institutions "catholiques" de notre pays, en particulier dans les séminaires, situation à laquelle nos évêques ne semblent pas près de remédier.

    À propos d’un Responsum au sujet de la bénédiction des unions de personnes du même sexe

    François GONON Brice DE MALHERBE Marie-Laetitia CALMEYN o.v.

    NRT 143-3 (2021), p. 353-361

    Le texte de la Congrégation de la Doctrine de la Foi au sujet de la bénédiction des unions de personnes du même sexe, publié le 22 février 2021, a suscité de fortes réactions au sein de l’Église catholique. S’éloignant de prises de position idéologiques, trois théologiens creusent le sens anthropologique, moral et pastoral de cette détermination magistérielle à la lumière de la révélation chrétienne.

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  • Belgique : une Eglise arc-en-ciel ?

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    De Jeanne Smits sur LifeSiteNews :

    Un évêque catholique belge cosigne une charte de protection des LGBT

    Le jour même où l'évêque Johan Bonny a signé la charte au Parlement flamand, le site officiel de l'Église catholique de Belgique a marqué la "Journée internationale contre l'homophobie et la transphobie".

    25 mai 2021

    L'évêque Johan Bonny d'Anvers, en Belgique, s'est joint à une série de leaders religieux et politiques pour signer une charte par laquelle tous s'engagent à combattre la "discrimination" contre la communauté "LGBTQ+" et ses membres. L'événement a eu lieu au Parlement flamand lundi dernier, à l'occasion de la Journée internationale contre l'homophobie et la transphobie (IDAHOT). Bonny, qui avait déjà fait part de sa "colère" face au récent "responsum" de la Congrégation pour la doctrine de la foi rappelant que l'Église catholique ne peut pas bénir les "unions homosexuelles", était le représentant officiel de l'Église.

    L'événement a eu lieu le lundi 17 mai, en souvenir du jour où l'Organisation mondiale de la santé a officiellement retiré l'homosexualité de la liste des maladies mentales en 1990.

    La journée a été marquée par de nombreuses initiatives, dont le déploiement du drapeau arc-en-ciel sur les bâtiments officiels de toutes les municipalités flamandes "en solidarité avec la communauté LGBTQ+", tandis que les enseignants et les élèves de 190 écoles de la région ont porté du violet (voire des masques violets) en classe en signe de non-discrimination, de même que le personnel et les étudiants des universités. Des écoles évidemment catholiques - reconnaissables sur les reportages vidéo grâce au crucifix accroché au mur de la classe - se sont également jointes à la manifestation. Le grand média VRT a montré une adolescente dans une telle école disant : "Je suis moi-même amoureuse d'une fille. Je pense que c'est formidable qu'ils fassent cela".

    L'idée que les personnes "LGBTQ+" sont victimes de discrimination et de violence même en Belgique a donné de l'élan à ces initiatives. Le ministre belge de "l'égalité des chances", Bart Somers (Open-VLD, parti conservateur-libéral), a déclaré : "Neuf holebi [homosexuel, lesbienne, bi] sur dix ont déjà eu affaire à la violence physique ou verbale. Quatre-vingt pour cent des personnes trans ont déjà pensé au suicide. Une journée comme celle d'aujourd'hui offre un soutien et rend ces questions ouvertes à la discussion."

    La charte signée lundi par les cinq grands partis politiques et les représentants des "visions du monde reconnues" - dont le catholicisme et l'islam - au Parlement de Flandre a été déclenchée par un incident violent qui a conduit à la mort d'un homme homosexuel, David Polfliet, qui a été attiré dans un parc de la ville de Beveren en mars dernier par des messages sur un site de rencontres homosexuelles, puis tué. Plusieurs suspects, tous mineurs et connus de la police pour vol et agression, sont en détention.

    Évidemment, aucun catholique ne cautionnerait un tel crime pour des raisons soi-disant "morales" ou de désapprobation de l'activité homosexuelle. Le meurtre est un crime, et celui de Polfliet a été particulièrement brutal. Des questions ont été soulevées quant aux antécédents des suspects : s'agit-il de musulmans radicaux, fascinés par la répression violente de l'islam fondamentaliste - y compris la peine de mort - à l'encontre des homosexuels condamnés ?

    Mais l'événement a été utilisé pour condamner toute discrimination à l'encontre d'une "minorité" ou d'une catégorie de personnes - ce qui conduit à l'affirmation de l'égalité des droits et de l'interchangeabilité entre les cultures, les religions, les choix de vie, etc. - au lieu de parler de la discrimination injuste, en l'occurrence un crime particulièrement barbare qui serait condamné par toute norme raisonnable, et quels que soient les choix personnels de la victime.

    La charte parlementaire a été mise en place par Lorin Parys, un membre homosexuel autoproclamé du parlement flamand sous les couleurs de la N-VA, un parti "conservateur" de centre-droit et sécessionniste en Flandre. Le 15 mars, il a lancé sur Twitter un appel au dialogue au sein du Parlement entre les politiciens et les chefs religieux "sur l'homosexualité et le rôle de la religion."

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  • Ontario : l'idéologie LGBT s'installe dans l'enseignement catholique

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    L'idéologie LGBT a bel et bien contaminé les milieux catholiques et s'est introduite dans la sphère éducative comme on peut le voir ici, en Ontario (source : François Gloutnay sur Présence) :

    Ontario: le drapeau de la fierté gaie à la une de 'Catholic Teacher'

    20210525_pride.jpg

    25 mai 2021

    Le drapeau de la fierté gaie flotte sur la couverture du numéro de mai du Catholic Teacher, la revue de l'influente Association des enseignantes et des enseignants catholiques anglo-ontariens (OECTA), un syndicat qui représente 45 000 professeurs des écoles primaires et secondaires de l'Ontario.

    Sur la une de la revue, deux grands titres s'affichent au dessus du drapeau arc-en-ciel. Le mot-clic TIME TO #DoMore précède Pride in catholic education (La fierté dans l'éducation catholique), le titre d'un article rédigé par Shannon Hogan, une conseillère syndicale de l'OECTA.

    Son texte débute par un verset de la lettre de Paul aux Galates (3, 28): «Il n’y a plus ni juif ni grec, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a plus l’homme et la femme, car tous, vous ne faites plus qu’un dans le Christ Jésus.»

    L'auteure y déplore ensuite la «rhétorique vitriolique» qui a entouré la décision de faire flotter ou non le drapeau de la fierté, durant tout le mois de juin, sur les différentes écoles catholiques de l'Ontario.

    C'est que, durant le printemps, des conseils scolaires catholiques ainsi que des directions d’écoles ont voté sur leur participation au mois de la fierté, célébré au mois de juin. Le conseil scolaire catholique du district de Toronto s'y est montré favorable, tout comme celui du district de Waterloo. Le conseil scolaire catholique du district de Halton, qui regroupe les écoles catholiques des villes de Burlington, Georgetown, Halton Hills, Milton et Oakville, a voté contre la présence du drapeau tant sur ses écoles que devant son siège administratif. Chacune des neuf écoles secondaires que regroupe ce district scolaire ont rapidement tenu à déplorer cette décision sur Twitter.

    «Voir le drapeau de la fierté flotter sur nos bâtiments est un signe que l'on enseigne à tous les élèves sous notre responsabilité la valeur évangélique de l'amour inconditionnel», écrit Shannon Hogan dans le Catholic Teacher du mois de mai.

    Chacun de ces votes a été précédé par des nombreux débats sur les réseaux sociaux et dans les cercles catholiques. Le cardinal Thomas Collins, archevêque de Toronto, a même émis une déclaration sur l'inclusion, au début du mois de mai, après avoir reçu «de nombreuses demandes de renseignements de la part d'administrateurs, d'enseignants, d'élèves et des parents» à ce sujet.

    Le cardinal reconnaît que ce débat entraîne des «sentiments passionnés» et dit souhaiter que «le dialogue puisse être mené de manière respectueuse et réfléchie».

    «Il est douloureux que le débat public sur la meilleure façon de promouvoir l'inclusivité ait, par lui-même, causé de telles divisions au sein de notre communauté», observe-t-il.

    Les parents qui choisissent d'inscrire leurs enfants dans une école catholique «s'attendent à ce que les conseillers scolaires, les directeurs d'école, les enseignants veillent à ce que l'enseignement catholique soit présenté, vécu et insufflé dans tout ce que nous faisons», estime  l'archevêque.

    «À cet égard, le symbole approprié qui représente notre foi, ainsi que l'inclusion et l'acceptation des autres, est la croix», bien visible à l'entrée de chaque école catholique.

    L'archevêque reconnaît toutefois que c'est la prérogative des conseils scolaires de «déterminer la voie à suivre» dans ce dossier.

  • Vague d'apostasies en Flandre

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    S'il faut en croire Jacques Hermans, dans la Libre de ce jeudi 20 mai, "des centaines de Flamands se feraient débaptiser pour protester contre l’Église". Ce phénomène résulterait de l'interdiction réitérée par la Congrégation pour la doctrine de la foi de bénir les unions de couples homosexuels. L'ampleur du phénomène : 700 personnes auraient quitté les paroisses du diocèse d'Anvers à la fin mars, selon Mgr Bonny. Il ne devrait plus en rester beaucoup quand on sait le peu d'ouailles qui fréquentent encore les églises flamandes ! On peut évidemment s'interroger sur le rôle de l'évêque d'Anvers. Au lieu de réserver un accueil prudent et nuancé à la note romaine et d'aider ses diocésains à l'accueillir à la lumière de l'enseignement constant de l'Eglise, il s'est cru obligé de se lancer dans une opération médiatique, s'érigeant en champion de la cause LGBTQI. Complètement en phase avec une société flamande libérale et permissive, il a livré l'Eglise en pâture à toutes les critiques et à l'hostilité des médias. Cela ne pouvait que provoquer un rejet dont cette "vague d'apostasies" est le résultat. Mgr Bonny n'a-t-il pas allumé et attisé l'incendie et n'est-il pas, pour une large part, responsable des dégats occasionnés ? Peut-il feindre de s'en étonner ou de s'en inquiéter ?

    Il faut évidemment relativiser les choses. Cette crise ne fait que mettre en lumière le phénomène de décomposition de l'Eglise dans des diocèses flamands où il ne subsiste pas grand chose de la forte chrétienté de jadis comme en témoigne la désertion massive des lieux de culte et l'absence de relève sacerdotale et religieuse. Les affaires scandaleuses de pédophilie, dont celle qui a impliqué l'ancien évêque de Bruges, Mgr Vangheluwe, n'y sont pas pour rien., mais le phénomène est bien plus profond : la Flandre riche et profondément matérialiste est aujourd'hui acquise aux valeurs hédonistes et libertaires; elle a massivement tourné le dos au catholicisme qui l'inspirait jadis avec tant d'éclat et non sans dérives dont celle d'un cléricalisme parfois étroit et autoritaire. Ce qui se passe aujourd'hui ne constitue dès lors que l'épiphénomène d'une évolution profonde qui semble irréversible.

  • Que dit l’Église à propos de l’homosexualité ?

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    Du P. Laurent Sentis sur Aleteia.org :

    Que dit l’Église à propos de l’homosexualité ?

    20/03/21

    Sa vision de la personne humaine conduit l’Église à distinguer la tendance et l’activité homosexuelles. Nul ne doit se culpabiliser de ses tendances, qui ne sont ni bonnes ni mauvaises en elles-mêmes, mais les personnes qui ont une tendance homosexuelle prononcée sont appelées à vivre dans la chasteté.

    L’Église remarque d’abord que, pour l’être humain, la sexualité n’est pas simplement un instrument qui serait à sa disposition pour en user à sa guise. De même, la sexualité humaine ne peut être réduite à une simple fonction biologique. Le corps manifeste la personne tout entière. Si mon corps est de sexe masculin, cela donne une orientation à la totalité de ma personne, corps, âme et esprit : il y a en moi une vocation à épouser une femme et à engendrer des enfants dont je serai le père. 

    De la même manière, si mon corps est de sexe féminin il y a en moi une vocation à épouser un homme et à engendrer des enfants dont je serai la mère. Le corps exprime une vocation au don de soi dans le mariage et à devenir parent. La vocation de chaque personne est inscrite dans son corps sexué et c’est ce que le saint pape Jean-Paul II appelle le langage du corps.

    Lire la suite sur Aleteia.org

  • Santé, droits génésiques et sexuels : une proposition très contestable adoptée en commission au Parlement Européen

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    D'Alliance Vita :

    Europe : une proposition très contestable sur la “santé et les droits génésiques et sexuels”

    L’expression « santé et droits sexuels et génésiques » est foncièrement ambiguë. Sans claire définition, elle est notamment utilisée dans ce contexte pour banaliser, au nom de la santé, la question délicate de l’avortement, pratique qui ne relève pas de la compétence de l’Union européenne.

    De plus, le texte ne prend pas en compte les dimensions éthique, sociale et culturelle de l’avortement. Il s’attaque au droit à l’objection de conscience en prétendant que celui-ci permettrait « aux professionnels de santé de choisir de ne pas fournir les produits et services auxquels ils sont moralement opposés, y compris l’avortement ou la prescription, la vente et les conseils relatifs aux méthodes contraceptives ». Or, le droit à l’objection de conscience est garanti par l’article 10.2 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Il a également été clairement et explicitement affirmé concernant les actes d’avortement par la résolution 1763 (2010) de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.

    Si ce type de document n’a pas de valeur contraignante, il exprime un point de vue. En l’occurrence dans ce cas, il outrepasse la compétence européenne. Or en matière de maternité et de prévention, d’autres orientations méritent d’être privilégiées, notamment pour assurer un soutien adapté à la maternité, prévenir l’infertilité, et lutter contre toutes les formes de gestation pour autrui (GPA) qui constituent une grave atteinte aux droits des femmes en Europe et dans le monde.

    Pour aller plus loin : Note d’analyse sur la proposition de résolution

    Voir également : https://www.ieb-eib.org/fr/actualite/debut-de-vie/avortement/parlement-europeen-existe-t-il-un-droit-a-l-avortement-dans-l-ue-2003.html

  • 414 changements officiels de genre en Belgique durant l'année 2020

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    De la RTBF via une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Belgique : 414 changements officiels de genre en 2020

    4 mai 2021

    En 2020, 414 demandes de changement de genre ont été enregistrées en Belgique. Ces demandes émanent de façon équivalente d’hommes ou de femmes. En revanche, les hommes demandent un changement à l’âge de 27 ans en moyenne, quand c’est dix ans plus tard pour les femmes. 63% des demandes ont été recensées en Flandre, 26% en Wallonie et 7% à Bruxelles. La Flandre représente 58% de la population.

    Un chiffre en hausse

    En Belgique, depuis le 1er janvier 2018, la « loi transgenre » autorise un changement officiel de genre en dehors de toute procédure médicale. Après 742 demandes en 2018, le nombre de démarches oscille entre 400 et 500 en 2019 et 2020. En 2017, 110 changements de genre avaient été enregistrés.

    Vers une modification de la loi ?

    Sarah Schlitz, secrétaire d’État à l’égalité des genres, a annoncé avoir élaboré une proposition de loi avec le ministre de la Justice, afin « de garantir le plein respect des droits des personnes de genre fluide ». Cette modification de la loi qui devrait intervenir « avant l’été » pourrait rendre possible le fait de modifier l’enregistrement plusieurs fois.

    Source : RTBF, Belga (03/05/2021)

  • Unions homosexuelles : l'abbé Cossement s'exprime sur les médias catholiques suisses

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    De l'abbé Christophe Cossement sur son blog :

    Les médias catholiques suisses m’ont fait l’honneur de m’interviewer sur la question des unions homosexuelles. Cela a été l’occasion de dire un peu autrement mes convictions, que je mets à l’école de l’Église pour ne pas être le jouet des modes d’un moment ou des surdités de notre culture. Merci à Maurice Page pour le bel entretien. C’est par ici.