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Sexualité - Page 83

  • Cachez ces différences…

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    La « Libre » ex Belgique, postchrétienne et pluraliste, nous a habitués à la juxtaposition des thèses contradictoires et le temps n’est plus où le monde catholique donnait une image cohérente des principes moraux défendus par le magistère de l’Eglise. A ce propos,  M. Mutien-Omer Houziaux, ancien maître de conférence à l’Université de Liège, nous livre ici la réflexion qu’il a fait parvenir à la rédaction de « La Libre » :   

    « V’là qu’ils s’arrêtent entre eux maintenant, ça doit pas marcher ben fort ! On aura reconnu une des boutades qui foisonnent dans le scénario de La grande vadrouille. Rappelons, si besoin est en cette période où l’on célèbre le talent de Louis de Funès, les circonstances dans lesquelles ces paroles sont prononcées. Les fugitifs Stanislas et Augustin déguisés en militaires allemands, se font coffrer par des soldats du Führer. Un pêcheur observe l’arrestation, d’où son constat goguenard : V’là qu’ils… Au vu de certaines passes d’armes qu’accueille un même quotidien à propos du « mariage » homosexuel, on devine le profil politico-philosophique de ceux qui, dans nos démocraties avancées, joueraient le rôle du pêcheur. Que le sénateur Mahoux aille porter au Parlement français la bonne nouvelle des vertus de l’homoparentalité, qui s’en étonnera ? Il est dans la ligne du parti et du laïcisme militant. Mais on peut se demander si l’Université catholique de Louvain ne serait pas atteinte de schizophrénie quand œuvrent  en son sein deux philosophes défendant, sur un sujet sociétal majeur, des thèses diamétralement opposées (M. Ghins, « Quel bilan pour le mariage homosexuel en Belgique ? », LLB, 13-01-2013 et J. Leclercq, « Cachez cet homosexuel… et son T-shirt », LLB 07-02-2013).

    N’en déplaise à M. Jean Leclercq, qu’on croirait préposé à la distribution de T-shirts d’un certain modèle, les arguments avancés par son docte confrère, philosophe et physicien, sont tout autre chose que des « pétitions de principes » ou des « arguments d’autorité » (comme il l’a écrit dans plus d’un article de LLB). Sans vouloir me livrer ici à une exégèse des thèses avancées par les uns et les autres, je voudrais, en deux mots, souligner une incohérence dans l’argumentaire des (p)artisans d’un changement radical de paradigme sociologique : la conception même de la famille. On sait que, selon l’air de ce temps, il est bon d’affirmer que « la vérité est plurielle ». Il est cependant  des domaines éthiques où l’on ne devrait pas transiger. Ainsi en va-t-il du droit naturel de l’enfant, qui ne peut, dans une société civilisée, être mis en balance avec un droit « légalisé » à l’enfant, ce qui, à la limite, réifie celui-ci, le faisant passer du statut de sujet à celui d’objet. On transgresse gravement la Convention relative aux droits de l’enfant (ONU, 1989) quand on donne aux mots famille et parent des acceptions manifestement étrangères au cadre sémantique général et donc à l’esprit de ladite Convention. Il est d’ailleurs patent que des falsifications lexicales actuellement à l’œuvre conduisent à transgresser l’article 7.1  du texte onusien. Cet article dispose que  dès la naissance, l’enfant a « dans la mesure du possible, le droit de connaître ses parents et d'être élevé par eux ». Et l’article suivant indique clairement que les relations familiales définissent l’identité de l’enfant.

    Longtemps, et à juste raison, les homosexuels ont revendiqué le « droit à la différence ». L’exercice de ce droit n’entraînerait-il pas des conséquences naturelles ? Ne se trouve-t-on pas ici dans une confusion (volontaire) entre identité et égalité ?  L’homme et la femme sont égaux en droit et en dignité, mais toutes les contorsions sémantiques ne parviendront jamais à les déclarer identiques en matière de parentalité, quoi que fassent les idéologues du « gender ». Le slogan « le mariage pour tous !» est littéralement incompréhensible… sauf si l’on donne au mot mariage un sens qu’il n’a jamais eu et qui supposerait une indifférenciation des sexes. Bientôt, on réclamera « un utérus pour tous » et, partant, « des gynécologues pour tous«, ou encore « des attributs masculins pour tous » et, partant, « des andrologues pour tous ». Et pourquoi pas « l’hermaphrodisme pour tous » ? En l’espèce, cette dernière utopie annulerait la distinction entre identité et égalité.

    Dans son Exégèse des lieux communs, Léon Bloy observe : « Plus on est semblable à tout le monde, plus on est comme il faut. C’est le sacre de la multitude. » Il est des sacres qu’il faut avoir le courage de refuser : la pensée libre est à ce prix. »

    Mutien-Omer Houziaux, Auteur de À contretemps, Regards politiquement incorrects. Essai. Mols-DDB, 2010.

    Références :

    Quel bilan pour le mariage homosexuel en Belgique ?

    Cachez cet homosexuel...

  • Parlement britannique: variations protestantes sur le thème du mariage gay

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    De Jean Mercier sur le site de “La Vie” (extraits):

    Sur les bords dela Tamise, les députés anglais ont entériné le projet de loi sur le mariage gay à une écrasante majorité. Les débats passionnés ont réservé une part significative aux références chrétiennes et bibliques, en particulier chez les députés conservateurs, très divisés sur le sujet (…).

    Au sein des 303 députés Tories, 127 ont voté la loi, 136 l’ont rejetée et 40 se sont abstenus. Certes, le succès de la loi est réel, en raison de l'apport des alliés de Cameron, les Libéraux démocrates de Nick Clegg, et des voix du Labour. Mais cette victoire écrasante apparaît comme une fragilisation interne pour le chef des Conservateurs.

    En introduisant cette loi, il y a plusieurs mois déjà, David Cameron avait été clair :  “Je crois au mariage gay non pas en dépit que je suis conservateur, mais parce que je suis un conservateur”. Un credo en cohérence avec son souci de moderniser son parti, qu'il veut conservateur sur le social mais libertaire sur le sociétal. Il s’est donc heurté à une réelle bronca interne depuis deux mois. Nombre de députés conservateurs, emmenés par David Burrowes, avaient rappelé publiquement que le projet de mariage gay ne figurait pas dans le manifeste électoral de David Cameron en 2010. Et donc que le premier ministre britannique ne disposait pas d’un vrai mandat. Ils ne se sont pas privés de le souligner lors des débats aux Commons, rappelant que l’électorat de droite ne souhaitait pas du tout une telle mutation. Et que cela mettait en cause la reconduction des Tories lors des prochaines élections de 2015. Si le vote des députés Tories reflète la base, Cameron s’est fâché avec une bonne moitié de ses sympathisants.

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  • Mariage gay: les députés britanniques disent "oui"

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    Lu dans « La Libre » de ce jour :

    Le débat divise le parti conservateur, mais suscite peu de remous dans l'opinion publique.

    Les députés britanniques se sont prononcés mardi soir en faveur du projet de loi autorisant le mariage entre personnes du même sexe, un vote crucial en attendant l'adoption définitive de cette réforme qui divise le parti conservateur, mais suscite peu de remous dans l'opinion publique.

    A l'issue d'une journée de discussions animées à la Chambre des Communes, le projet de loi a été voté par 400 députés, tandis que 175 se sont prononcés contre.

    Selon de premières estimations, près de la moitié des députés conservateurs a décidé de ne pas voter comme le Premier ministre David Cameron, partisan de cette réforme. Aucune consigne officielle de vote n'avait été donnée. Promesse de campagne des libéraux-démocrates, qui participent au gouvernement de coalition, le texte a en revanche recueilli le soutien de l'opposition travailliste.

    Les députés français débattent, sur fond de vives polémiques, d'un projet similaire, ouvrant aussi la voie à l'adoption.

    Ce vote à la Chambre des Communes (chambre basse du Parlement) est une étape décisive, même si le texte doit encore faire la navette avec la chambre des Lords avant que le Royaume-Uni ne rejoigne la dizaine de pays ayant légalisé le mariage homosexuel.

    La réforme prévoit de permettre à des couples de même sexe de se marier civilement. Elle laisse aux diverses confessions la possibilité de célébrer ou non des unions homosexuelles religieuses, à l'exception de l'Eglise anglicane majoritaire dans le pays, au sein de laquelle le mariage homosexuel restera illégal.

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  • Patrimonial ou Matrimonial : la consonne qui fait la différence

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    « Désinformation sur les propos de Mgr Paglia »C’est le titre d’un « post » de Michel Janva sur le « Salon beige » qui commente :  «  Suite à des propos de Mgr Vincenzo Paglia, président du conseil pontifical pour la famille, Le Point fait ses choux gras : "Le Vatican reconnaît le droit des couples gay".

    La parole de Mgr Paglia a été interprétée hâtivement, dans le sens d’une ouverture aux droits matrimoniaux pour des personnes qui se déclarent ouvertement homosexuelles. Le journal la Reppubblica est en partie à l’origine de cet événement médiatique, qui n’en n’est pas un en réalité s’agissant des questions de fond.

    J’ai pu m’assurer moi-même à la source qu’il y a un malentendu. Il y a une interprétation partielle des paroles que Mgr Paglia a données lorsqu’il a abordé les points suivants :

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  • Ce combat est-il perdu?

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    Sur le site web de « France Catholique », Gérard Leclerc répond aux questions de Grégoire Coustenoble sur l’opposition au projet de loi relatif au « mariage pour tous ». Extraits.

    Gérard Leclerc : L’extraordinaire réussite de la manifestation du 13 janvier, prolongée par celles du 2 février, est à la mesure du travail d’éveil de l’opinion qui avait commencé dès l’été dernier.

    Les foules qui ont convergé vers Paris le 13 ont montré à quel point elles étaient conscientes des enjeux. Cela ne correspondait pas au sentiment très partagé dans les médias que tout était « plié » d’avance et que le refus du mariage homosexuel n’était le fait que d’une frange marginale. Il faut noter par ailleurs l’unanimité de ces foules à respecter les consignes des organisateurs. Aucun dérapage n’a pu être constaté, aucun cri hostile aux homosexuels n’a été entendu alors que certains tablaient sur des débordements qui auraient discrédité le mouvement. La question clairement posée n’était pas celle de l’homosexualité mais du mariage et de la filiation.(…)

     À ce propos, on s’étonne d’une certaine exception française. En Belgique et aux Pays-Bas, également au Canada, les évolutions se sont faites presque sans débats. Je trouve que c’est plutôt à l’avantage de la France que l’opinion ait été saisie des enjeux d’une réforme qui touche si profondément les ressorts de la vie commune, où on prend au sérieux le débat démocratique à l’aune d’un Jürgen Habermas, plutôt que d’estimer que les choses doivent évoluer au gré du temps, sans qu’on s’interroge sur leur signification et sur les conséquences à long terme des modifications de nos institutions les plus structurantes.

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  • Le commissaire russe aux droits de l’homme rend hommage à la vivacité du christianisme en France

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    L’existence en France d’adversaires au projet gouvernemental de légaliser les « mariages » de personnes de même sexe témoigne du fait que les valeurs chrétiennes sont vivantes en Occident, selon Constantin Dolgov, commissaire pour les droits de l'homme auprès du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie. « Il y a en France une opposition à la légalisation des mariages homosexuels. Les valeurs chrétiennes sont vivantes même dans les conditions du néo-libéralisme occidental ! » a-t-il déclaré sur son blog, partageant ainsi ses impressions sur la manifestation à Paris qui avait rassemblé des centaines de milliers de personnes. En Russie, la Douma, a adopté en première lecture (388 voix pour, une contre et une abstention, ndlr), la semaine dernière, un projet de loi interdisant la propagande de l’homosexualité parmi des mineurs, ce qui a appelé les critiques des États-Unis et d’un grand nombre de pays d’Europe occidentale.

    Source : Pravoslavie, traduit du russe pour Orthodoxie.com. ici: Les protestations contre la légalisation des « mariages » de personnes de même sexe en France reflètent la vivacité du christianisme en Occident, selon un responsable du ministère des Affaires étrangères de la Fédérationde Russie

    Ce qui n’empêche pas la « La Libre » de claironner aujourd’hui " La France dit oui au mariage gay " : l’Assemblée nationale a en effet adopté par 249 voix contre 97 le principal article du projet de loi qui ouvre le mariage aux personnes de même sexe.

    Malgré ce vote, environ 90 manifestations contre l'ouverture du mariage et l'adoption aux couples homosexuels sont encore prévues...

  • La pilule contraceptive de plus en plus incriminée

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    (Institut Européen de Bioéthique) Les pilules contraceptives de 3e et 4e générations font de plus en plus de victimes.

    En France, plus de 350 témoignages ont déjà été enregistrés en quelques semaines. L’avocat qui a représenté Marion Labat pour sa plainte contre le laboratoire Bayer et contre le directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM),  constate que chaque jour 15 à 20 témoignages nouveaux arrivent.

    Le plus ancien date de 1984 et d’autres très récents en janvier 2013, mais la majorité des accidents s’est produite entre 2009 et 2012. Toujours d’après l’avocat interrogé par "Le Point", il s’agit essentiellement de pilules de la 3e et de la 4e génération ainsi que de la Diane 35 et quelques cas de pilules de 2e génération.   " La 4e génération, qui représente un tiers des cas, semble encore plus dangereuse au vu des dossiers que nous avons recueillis ", explique encore Me Coubris. De quoi souffrent exactement les victimes ? "Environ 70 % ont eu une embolie pulmonaire et 30 % un accident vasculaire cérébral. Et malheureusement, parmi les plaintes que nous avons reçues, on déplore onze décès, majoritairement des jeunes filles âgées de 16 à 20 ans. L’âge moyen de toutes les femmes est globalement très jeune au moment de l’accident et très peu d’entre elles fumaient."

    Et en Belgique ?
    Contrairement aux mesures décidées en France, les modalités de remboursement ne seront pas modifiées, a indiqué la ministre de la Santé, Laurette Onkelinx, estimant que "ces pilules ne sont pas à proscrire mais à utiliser avec précaution et il n’y a pas de raison de pénaliser les patientes qui les utilisent actuellement." Les pilules prescrites dans notre pays sont dans plus de 75 % des cas des pilules de 3e ou de 4e génération. Commentaire d’une lectrice : « Accepterions-nous d’avaler un aliment si nous savions que 3 ou 4 personnes sur 10 000 risquaient une embolie pulmonaire? »

  • Le malentendu

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    Comme l’observe le « Figaro » de ce jour le défilé dimanche à Paris en faveur du mariage pour tous a rassemblé un peu plus de 120.000 personnes. Ce n'était pas le raz-de-marée de la mobilisation des anti-mariage gay, évaluée entre 340.000 et 800.000 personnes le 13 janvier dernier à Paris. Mais il y avait tout de même du monde dimanche après-midi, pour défendre le projet de loi du gouvernement en faveur du mariage pour tous. Extraits :

    " Selon nos propres estimations, au moins 120.000 personnes ont battu le pavé parisien, dimanche, au départ de la place Denfert-Rochereau. La direction du Renseignement de la Préfecture de police en a compté 125.000, soit deux fois plus que lors du dernier mouvement des «pro», le 16 décembre dernier.

    Le cortège s'est ébranlé à 14 heures précises. En tête, on remarquait la présence de l'homme d'affaires de gauche Pierre Bergé ou de l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy Roselyne Bachelot. Plusieurs autres personnalités, dont le maire de Paris Bertrand Delanoë, sont venues apporter leur soutien aux manifestants. La ministre du Logement Cécile Duflot a souligné qu'elle représentait dans le cortège «tout le gouvernement».

    Jack Lang n'aurait raté ce «grand jour», selon lui, pour rien au monde. Et il s'est livré, devant les micros, à un exercice pédagogique en déclarant: «François Hollande a eu raison de dissocier procréation médicalement assistée et mariage pour tous.»

    Mais les participants à ce rassemblement bruyant et multicolore ne l'entendaient pas tout à fait de cette oreille. «François, ne recule pas, les homos sont derrière toi!», pouvait-on lire sur certaines pancartes brandies par des militants, bien décidés à rappeler au premier des Français, et sur tous les tons, ses engagements de campagne durant la présidentielle.(…)

    Ce dimanche, les «pro» étaient mobilisés. Mais trois fois moins nombreux que les «anti». Et pourtant, chaque camp défendra son succès."

    Ici :  Les pro-mariage gay mobilisent moins que les anti

    Transposant l’aphorisme du général de Gaulle (« la politique de la France ne se fait à pas à la corbeille » de la bourse), disons que, pour nous, la loi naturelle ne se définit pas au nombre de votes et encore moins de manifestants : la politique atteint là son niveau d’incompétence » Dans « Mémoire et identité », Jean-Paul II écrivait : « la loi établie par l’homme a des limites précises, que l’on ne peut franchir. Ce sont les limites fixées par la loi naturelle, par laquelle c’est Dieu lui-même qui protège les biens fondamentaux de l’homme ». « Quand (les parlements) outrepassent leurs compétences et qu’ils se mettent en conflit manifeste avec la loi de Dieu et la loi naturelle » ils  réécrivent une fois de plus cette vieille histoire d’Adam et Eve à l’écoute du Serpent, illustrative de la liberté ontologique de l’homme et de la responsabilité de ses choix, individuels ou collectifs.

    Le reste appartient au mystère de la justice de Dieu. Prenant l’exemple extrême d’un crime politique aujourd’hui indiscuté, le Saint-Père ajoute en effet ceci : « Les crimes hitlériens ont eu leur Nuremberg, où les responsables ont été jugés et punis par la justice humaine. Nombreux sont toutefois les cas où une telle issue fait défaut, bien que le jugement suprême du Législateur divin demeure toujours. Un profond mystère entoure la manière dont la Justice et la Miséricorde se rencontrent en Dieu dans le jugement des hommes et de l’histoire de l’humanité » et il ajoute : « c’est bien dans cette perpective, comme je l’ai déjà relevé, que l’on doit s’interroger (…) à propos de certains choix législatifs effectués dans les parlements des régimes démocratiques actuels ».

  • Le cardinal Sarah dénonce les modèles éthiques imposés aux pays pauvres

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    Le cardinal Robert Sarah, président du Conseil pontifical « Cor Unum », a condamné l’imposition par certains organismes internationaux de modèles éthiques « destructeurs » aux pays pauvres. Il s’exprimait à Rome, le 17 janvier, inaugurant les travaux de l’assemblée plénière de son dicastère.

     

    Le cardinal Sarah a dénoncé la vision négative et destructrice de l’homme et de la femme, véhiculée par certains organismes internationaux aux pays en voie de développement, a rapporté « L’Osservatore Romano ». A ses yeux, la mentalité contraceptive occidentale en constitue un cas typique, tout comme l’idéologie du ‘gender’. Certaines structures humanitaires imposent « des idéologies et un laïcisme agressifs, intolérants et destructeurs », a souligné le prélat guinéen. Elles contrastent avec le thème de l’assemblée, à savoir le lien entre l’évangélisation, la foi et la charité d’une part, et la comparaison entre anthropologie chrétienne et nouvelle éthique mondiale de l’autre.

    Ne pas se laisser séduire par l’éthique laïque

    Certains membres de l’Église qui travaillent dans le domaine de la charité se sont laissés séduire et formater par l’éthique purement laïque des agences d’aide au niveau mondial, a regretté le cardinal Sarah. Elles établissent des partenariats inconditionnels et adoptent les mêmes objectifs de déstructuration anthropologique, les mêmes langages et les mêmes slogans.
    La veille, dans un entretien accordé au quotidien du Vatican, le cardinal Sarah avait déjà critiqué les conditions des agences d’aide au développement, « souvent liées au contrôle des naissances ou à la promotion de ce que l’on appelle ’les nouveaux droits’ ». Il a pointé du doigt les conséquences terribles, en particulier sur les jeunes, qui sont divisés entre les modèles de vie hérités de leur contexte culturel et les modèles de vie consuméristes occidentaux.

    Autres informations ici : Liège, 30 janvier : institutions internationales et éthique nouvelle  et là : Cycle 2012 – 2013 Les droits de l’homme en péril

  • Liège, 18 janvier : une soirée sur l'amour avec Myriam Terlinden

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    Soirée sur l'amour ! "♥ ♥ ♥ ... Amour... pour toujours ?"
    Rêve, défi, possibilité ou ... oui bien sûr ?
    Oratrice: Myriam Terlinden, conseillère conjugale et familiale.
    Vendredi 18 janvier 20h15
    au Presbytère de St Jacques à Liège-Centre, place St Jacques,8.

    Organisation : Emmanuel Liège Jeunes et Adultes.

  • Mariage gay: vu par Eric Zemmour

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    Le mariage homosexuel vu par Eric Zemmour par rtl-fr

  • Chantal Delsol : " Une minuscule coterie mène en bateau tout un pays"

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    delsol1.jpgJean Sévillia, écrivain et journaliste à l'hebdomadaire " Figaro Magazine" a interviewé Chantal Delsol sur la question du « mariage pour tous ». Professeur de philosophie à l'université de Marne-la-Vallée, où elle dirige l'Institut Hannah Arendt, Chantal Delsol est membre de l'Institut. Dernier livre paru : L'Age du renoncement (Cerf).

    Mariage homosexuel, PMA, quelles conséquences anthropologiques et culturelles pour toute notre société ? Réponse de la philosophe

    Propos recueilllis par Jean Sévillia 

    Le Figaro Magazine - En premier lieu, pouvez-vous nous rappeler le sens et le but du mariage civil...

    Chantal Delsol - Le mariage est une institution faite pour garantir et protéger ces manifestations de l'existence humaine que sont la procréation, l'accueil de l'enfant et l'éducation/transmission. Le but essentiel du mariage est la protection du faible, c'est-à-dire de l'enfant. Celui-ci a besoin pour grandir d'un milieu stable, d'où l'institution. Le mariage est un contrat tissé par les deux futurs parents autour de ce projet.

    L'expression « mariage pour tous » a été abandonnée dans le projet de loi, mais elle a été initialement utilisée par les promoteurs du mariage gay.

    En quoi est-elle contradictoire avec l'idée du mariage ?

    C'est contradictoire en raison de la définition même du mariage. Celui-ci n'est pas fait pour tous, mais pour ceux qui souhaitent fonder une famille. L'expression « mariage pour tous » est une divagation. Au départ elle signifie que les couples hétérosexuels ne sont pas les seuls à pouvoir se marier. Elle détourne le mariage de son but : on ne se marie plus pour protéger les futurs enfants du couple, mais parce que l'on s'aime. Tous ceux qui s'aiment pourraient donc se marier. Dans ce cas, on pourrait assister à toutes sortes de mariages étranges, dont ne voudraient pas même les partisans du texte : entre un père et sa fille, entre deux enfants, voire entre un humain et son animal de compagnie. Ce n'est pas sérieux.

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