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Sexualité - Page 87

  • Pédophilie au sein de l’Eglise de Belgique : les désordres de la justice

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    Une confirmation donnée dans la « Libre » de ce jour par Christian Laporte :

    « Les pièces saisies lors des perquisitions effectuées le 24 juin 2010 au palais archiépiscopal de Malines et chez le cardinal Danneels doivent être retirées du dossier Calice, ouvert par le juge d’instruction Wim De Troy, enquêtant sur d’éventuelles tentatives d’étouffement au sein de l’Eglise de faits de pédophilie commis par des prêtres. Ainsi en a décidé hier la chambre des mises en accusation de Bruxelles, appelée à se prononcer - pour la quatrième fois - sur cette question.

    On le sait de longue date : les perquisitions menées le même 24 juin 2010 à la commission Adriaenssens sont définitivement illégales. Les pièces saisies ont dû être retirées du dossier d’instruction. Par contre, si la Cour de cassation avait jugé le 3 avril dernier que les perquisitions à Malines étaient définitivement illégales, elle demandait à la chambre des mises en accusation de Bruxelles de se prononcer sur l’opportunité de les écarter du dossier.

    Elle a répondu par la positive hier, comme le demandait la défense de la Conférence épiscopale et du cardinal Danneels, représentée par Me Fernand Keuleneer. Ces documents parfois hétéroclites, qui, mis bout à bout, représentent 145 mètres de rayons, ne peuvent être pris en considération dans le dossier. Ce n’est pas pour autant la fin du carrousel : les parties civiles peuvent aller en Cassation. Mais l’arrêt est cinglant : il dit que le droit à un procès équitable a été violé sans possibilité de réparation et que la force publique a été utilisée de manière arbitraire. La seule réparation est d’écarter ces pièces.

    Ce n’est pas pour autant la fin de l’instruction, reprise par la juge Colette Callewaert, qui a succédé au juge Wim De Troy. Tous les devoirs d’enquête qui ont été réalisés depuis le 24 juin 2010 - comme l’interrogatoire du cardinal Danneels - restent dans le dossier. La Cour de cassation l’avait dit dans le même arrêt prononcé le 3 avril dernier. "Je l’ai toujours dit : il n’y avait rien à cacher dans ces documents. C’était une question de principe : le juge d’instruction a agi de manière illégale. Je suis satisfait que son action ait été sanctionnée", dit Me Keuleneer.

    Les questions relatives à la légalité de l’enquête ne sont pas épuisées. Le 5 février, la chambre des mises en accusation examinera les conséquences à tirer de la disparition de 445 PV du dossier lors du transfert entre M. De Troy et Mme Callewaert. Ils pourraient avoir été emportés par une femme de ménage lors du déménagement du dossier.

    Des copies conformes de ces PV existent. Elles ont été ajoutées au dossier. Mais la Conférence épiscopale s’interroge : "Pourquoi dit-on 445 PV ? Car on a retrouvé 445 copies. Y en a-t-il d’autres ? On ne peut l’exclure", dit Me Keuleneer. "Et, si le dossier n’est plus complet, il n’est plus fiable", poursuit l’avocat, qui a déposé plainte - pour vol - au sujet de cette disparition. Il demandera à la chambre des mises en accusation de prononcer la nullité de tout le dossier Calice. Les débats ne sont donc pas clos. »

    Ici: Cure d’amaigrissement pour le dossier Calice

     

    Mais voilà : c’est la faute à la femme de ménage….

  • Le modèle belge veut s’exporter

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    Le « salon beige » relaie ce communiqué de Civitas :

    "En Belgique, le sénateur socialiste Philippe Mahoux vient de déposer une série de propositions de loi visant notamment à permettre l'euthanasie des mineurs d'âge. C'est ce même sénateur socialiste qui, la semaine dernière, était venu à Paris expliquer à l'Assemblée Nationale tous les "bienfaits" du "mariage" homosexuel et de la procréation médicalement assistée déjà autorisés l'un et l'autre en Belgique. C'est quasi une constante de retrouver parmi les défenseurs du lobby homosexuel les artisans des lois mortifères. Au parlement belge d'autres réclament déjà un cadre légal permettant d'euthanasier des bébés atteints d'une affection irréversible.

    Ici : Dénaturation du mariage et euthanasie : mêmes partisans

    La Belgique a toujours été une terre missionnaire. Mais ici la nouvelle évangélisation n’est pas celle à laquelle vous auriez pu penser : il s’agit de la bonne parole de la religion laïque (le plus militant des sept cultes reconnus par la loi belge).

  • Grande-Bretagne: les anglicans exemptés de mariage gay

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    Au Danemark, où le luthéranisme est la religion de l’Etat, les pasteur(e)s ne peuvent refuser de marier les couples gays, avec les conséquences légales que cet acte comporte. Le Royaume-Uni, dont l’anglicanisme (et le presbytérianisme en Ecosse) est aussi la Religion de l’Etat,  le gouvernement a choisi au contraire d’interdire à son Eglise de célébrer de tels mariages. C'est ce que nous lisons sur les "matinales" du site web de "La Vie":

    "La loi sera soumise début 2013 au Parlement, le gouvernement s'étant déclaré favorable mardi à l'extension du mariage pour les couples de même sexe. Cette loi maintiendra donc le caractère illégal des unions homosexuelles célébrées par des prêtres anglicans, ce que l'Eglise anglicane avait demandé de façon pressante, puisqu'en Angleterre et au Pays de Galles les unions civiles peuvent être célébrées par des religieux et que l'Eglise anglicane n'est pas séparée de l'Etat. Comme les catholiques, les anglicans de Grande-Bretagne sont opposés au mariage entre personnes de même sexe."

    GRANDE-BRETAGNE : LES ANGLICANS EXEMPTES DE MARIAGE GAY

    Ce “donc” qui n’en est pas un signifie que l’anglicanisme étant la religion de l’Etat britannique, les mariages religieux célébrés par les ministres de ce culte officiel ont aussi des effets civils. Dès lors, pour respecter la loi divine, l’Etat interdira aux ministres de sa religion de célébrer des mariages gays. Vous suivez ?

  • Projet de loi sur le mariage gay en France: des auditions parlementaires contestables

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    Les associations opposées au projet de loi sur le « mariage pour tous » contestent la méthode partiale du rapporteur du projet, Erwann Binet, décrite ici par Natalia Trouiller sur le site de “La Vie” :

    Jeudi dernier “ à l'Assemblée nationale, se déroulaient en commission des lois les premières auditions des différentes associations autour du projet de loi sur le « mariage pour tous ». Le programme de la journée, disponible ici, scindait la journée en deux : une matinée consacrée à une table ronde de juristes, ouverte à la presse, et l'après-midi consacrée aux auditions de la Commission des lois, avec l'intervention de dix représentants d'associations ou de fédérations d'associations.

    Première surprise : la table ronde du matin, intitulée « L'approche juridique » est composée exclusivement de juristes favorables au projet de loi : Daniel Borillo, juriste et militant de longue date, qui souhaite faire disparaître la mention du sexe de tous les documents d'identité car, dit-il, « l’assignation obligatoire à l’un de deux sexes est, pour moi, plus grave que le mot «race» ». Laurence Brunet, juriste pour qui l'ouverture de l'insémination avec donneur pour les couples de femmes doit être légalisée. Robert Wintemute, avocat anglais qui avait attaqué la Grande-Bretagne devant la Cour européenne des droits de l'homme pour faire tomber la séparation entre union civile homosexuelle et mariage. Serge Portelli, vice-président du Tribunal de Grande Instance de Paris, qui a écrit un livre pour promouvoir le mariage pour tous. Et Caroline Mecary, militante à Europe Ecologie-Les Verts, avocate de la cause LGBT (Lesbiennes-Gays-Bi-Trans). Interrogé sur ce choix, Erwann Binet, le rapporteur PS du projet de loi, assume : « Ce n'était pas prévu, mais finalement c'est mieux de séparer les pour et les contre. J'ai demandé à Caroline Mecary de me donner des noms de juristes contre ce projet de loi, elle m'en a donné deux, qui n'étaient pas libres ». N'est-ce pas curieux de demander à une militante de choisir ses contradicteurs ? « Pas du tout. Moi je n'en connais pas, des juristes contre. Je n'allais pas prendre l'annuaire et appeler trente-six juristes, leur demander leur opinion, etc. D'autant que les pour, ils ont pu s'exprimer, ils ont eu leur table ronde eux aussi. »

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  • Nous n’avons encore rien vu : le meilleur des mondes est à venir

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    Lu sur le blog du "Monde" précisément...

    Quelles limites pour les droits des homosexuels français ? Le débat est vif. En quelques décennies, ils ont acquis reconnaissance et protection ; ils revendiquent aujourd'hui plusieurs aménagements législatifs au nom de l'égalité : mariage, droit à l'adoption, accès aux techniques de procréation médicalement assistée et recours aux mères porteuses. Le président, François Hollande, a promis le droit au mariage et à l'adoption pour ces couples. Accordera-t-on demain aux homosexuels le droit de se reproduire ?

    Pour l'instant, les gays français vont aux Etats-Unis ou en Asie, où un véritable marché de la fécondation in vitro et de la mère porteuse est organisé. Ils achètent sur Internet un ovule sur mesure et louent un utérus pour neuf mois. Les caractéristiques physiques des donneuses ainsi que leur quotient intellectuel sont particulièrement bien documentés sur ces sites. Les heureux parents reviennent avec un bébé et les autorités ferment les yeux. Tout juste ont-ils quelques tracasseries administratives pour la transcription de l'état civil de l'enfant en droit français. Toutefois, l'enfant n'est le fruit biologique que de l'un des deux parents, ce qui est source de frustration pour l'autre : les lesbiennes utilisent le sperme d'un tiers et l'ovule et l'utérus d'une des deux conjointes ; les gays se servent du sperme d'un des deux garçons et de l'ovule d'une femme qui peut être la mère porteuse, même si ce n'est pas obligatoire.

    Cellules souches iPS

    Ces évolutions sociétales sont contestées par certains psychologues au motif, notamment, que l'adoption par les homosexuels risque de provoquer des troubles psychologiques chez les enfants à qui on impose une filiation impossible. "Un couple homosexuel, ce ne sera jamais un engendrement crédible", a récemment affirmé le docteur Pierre Lévy-Soussan dans Le Point. Pourtant, ce qui semble aujourd'hui un propos de bon sens va devenir biologiquement faux. La technologie va permettre aux homosexuels d'avoir des enfants biologiques porteurs de gènes des deux parents, comme les couples hétérosexuels.

    La technique des cellules souche iPS - dont l'inventeur japonais Shinya Yamanaka est lauréat du prix Nobel de médecine 2012 - permet de fabriquer des spermatozoïdes et des ovules à partir de fibroblastes, des cellules que l'on trouve sous la peau. Il est déjà possible de fabriquer un souriceau à partir de deux pères. Le passage de ces techniques à l'espèce humaine est juste une question de temps, et les associations homosexuelles militeront pour que ce délai soit bref. En outre, grâce aux cellules souches IPS, un même individu pourra produire à la fois des ovules et des spermatozoïdes. La seule limite, pour l'instant, étant que l'enfant d'un couple d'homosexuelles ne pourrait être qu'une fille.

    Dans quelques décennies, les couples d'hommes pourront en outre bénéficier de l'utérus artificiel. Le biologiste et philosophe Henri Atlan - grand spécialiste du sujet - défend l'idée qu'il n'y a guère de différence fondamentale entre une couveuse pour prématurés et l'utérus artificiel.

    Bien lointain paraît le temps où Jeannette Vermeersch-Thorez, grande dirigeante du Parti communiste français, déclarait à propos de la pilule contraceptive : "Depuis quand les femmes travailleuses réclameraient-elles le droit d'accéder aux vices de la bourgeoisie ? Jamais !" L'expérience montre que la vitesse de glissement du "défendu" au "toléré" puis au "permis", voire à l'"obligatoire", dépend essentiellement du rythme des découvertes scientifiques, quelles que soient les questions éthiques soulevées.

    Chirurgien urologue, Président de DNAVision

    l.alexandre@dnavision.be

    Voir ici: Biologie et homoparentalité

  • La nature a bon dos

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    D’Adélaïde Pouchol sur le site du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    « Les animaux font ce que bon leur semble, ou plutôt ce que leur instinct leur présente comme tel. L'escargot, outre sa fâcheuse tendance à baver, est hermaphrodite et les femelles de certaines espèces d'oiseaux, les cygnes par exemple, « s'accouplent »  régulièrement pour élever leur nichée. Le Gender à l'état de nature… C'est pourquoi notre opposition au « mariage » homosexuel ne naît pas de l'observation du mode de vie des fourmis ou des albatros, contrairement à ce que nos objecteurs nous assènent.

    Nous sommes des animaux raisonnables, certes, mais suffisamment différents des autres pour manifester pour ou contre un projet de loi, pour discuter du sexe des anges, croire ou refuser de croire en Dieu,  pour disserter  - justement- sur l'exception humaine. Lorsque je verrai des bonobos tenir une séance au Parlement, ou des poules faire une procession pour la Fête-Dieu, peut-être faudra-t-il revenir sur cette idée

    En attendant, certains pensent que le terme « contre-nature », employé par certains opposants au mariage homosexuel, signifierait que cette forme de sexualité n’existe pas dans le règne animal. Mais il n’y a pas, jusqu’à preuve du contraire, de lien de causalité entre l’opposition au « mariage » homosexuel et le statut de cancre en biologie. L’homosexualité, ce n’est pas nouveau, est répandue dans le règne animal. En fait d’homosexualité, parlons plutôt de gestes sexués entre individus de même sexe car le terme d’homosexualité recouvre, chez l’homme, bien plus que les seuls gestes et rapports sexuels qui peuvent être établis au sein du couple.

    La nature, dans l’expression « contre-nature », ne doit pas se comprendre comme l’ensemble du monde sensible, pas plus d’ailleurs qu’en opposition à la culture. Elle signifie ce pour quoi l’homme est fait, ce à quoi son humanité le destine et ce qu’elle lui offre comme potentialité.

    Les autres animaux n’ont rien à faire dans ce débat. Est-ce parce que l’homosexualité est répandue dans le règne animal que nous devons en faire de même ? Est-ce parce que certains lézards peuvent se reproduire entre femelles qu’il faut légaliser l’aide médicale à la procréation pour les couples homosexuels ? Drôle d’éthique.

    La mante religieuse dévore son mari après l’acte sexuel… Mesdames, à vos fourchettes, le comportement est étonnant, certes, mais il existe dans la nature… »

    Référence : La nature a bon dos

    La nature est ambigüe : il s’agit de la nature d’après la chute originelle. C’est toute la création qui a été affectée par le péché des origines.

  • La France contre le mariage gay : prendre du souffle

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    Lu dans « Famille chrétienne » :

    « Deux jours après La Manif pour tous qui a fait descendre dans la rue nombre d’opposants au « mariage pour tous », Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, en dresse le bilan. Et appelle à la mobilisation pour la prochaine manifestation du dimanche 13 janvier 2013.

    Quel est votre bilan des manifestations qui se sont déroulées dans plusieurs villes de France contre le projet gouvernemental de « mariage pour tous » ?

    Pour nous, c’est une réussite stupéfiante ! Déjà, nous avions été heureusement surpris le 23 octobre dernier du nombre de personnes qui s’étaient rendues dans l’un des soixante-quinze rassemblements organisés en province par Alliance VITA. Depuis l’élection de François Hollande, nous avons eu énormément d’appels de personnes très inquiètes de la mesure 31. Ce n’était pas qu’un bouillonnement. La manifestation du 17 novembre le prouve : c’est quand même la plus grande manifestation qui a eu lieu à Paris cette année!

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  • Mariage gay : en France, les opposants veulent accentuer la pression

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    Mais il y faudrait beaucoup de constance, plus d’unité dans la mobilisation et une vraie dimension politique : la « fronde des maires », si elle prenait une ampleur significative, pourrait être un pas en ce sens pour amener le gouvernement à « dialoguer ». On en n’est pas (encore ?)  là…   Reportage du « Figaro » sur les manifestations du week-end :

    Après le succès de leur mobilisation, les adversaires du projet cherchent à recueillir le soutien des maires. «Le succès appelle le succès» gagent les organisateurs de la «Manif pour tous» qui a réuni entre 100.000 et 200.000 personnes samedi dans une dizaine de villes, dont plus de 70.000 à Paris, contre le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux homosexuels.

    Après ce galop d'essai jugé concluant, l'heure est désormais au «débat pour tous» pour les opposants. Pour faire vivre cette mobilisation plus importante que prévu, les divers mouvements et associations impliqués dans cet événement misent sur un travail de terrain intensif.

    Autour de la médiatique Frigide Barjot, parodiste catholique, et de ses acolytes Laurence Tcheng, militante socialiste, et Xavier Bongibault, fondateur de Plus gay sans mariage, les membres des associations familiales catholiques (AFC), d'Alliance Vita ou du Collectif pour l'enfant vont se déployer dans les villes et les villages, investir les paroisses et les mairies pour «réveiller l'opinion, faire prendre conscience aux Français que ce texte qui bouleverse la filiation père-mère-enfants les concerne tous».

    «Il faut aller chercher les gens autour des maires, inciter ces derniers à prendre position et les assurer de notre soutien», préconise Antoine Renard, président des AFC. Le collectif des Maires pour l'enfance, qui a lancé une vaste consultation auprès des élus locaux, aurait recueilli près de 17.000 avis défavorables au projet de loi d'édiles ou de leurs adjoints

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  • Mariage gay en France : les catholiques en ordre dispersé, leurs chefs aussi…

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    Très franco-français: les « tradis », dimanche 18 novembre, les « anti-tradis » samedi 17. Ni le cardinal Vingt-Trois ni aucun évêque d'Ile-de-France ne seront dans la rue, ce samedi, pour manifester leur opposition au mariage gay. Et dimanche, n’y pensez pas. Extraits d’un billet de Jean-Marie Guénois, dans le « Figaro » du 16 novembre :

    « À Lourdes, il y a une semaine, lors de leur assemblée d'automne, un des évêques s'est levé dans l'Hémicycle pour appeler à la mobilisation de tous ses confrères contre le mariage homosexuel. Il sollicitait un «mot d'ordre» qui aurait pu être lancé par leur président, le cardinal André Vingt-Trois.

    Placide et prudent, ce dernier n'a pas aussitôt réagi mais a ruminé l'idée. Elle a abouti, en fin d'assemblée, non à un ordre mais à un mot, une formule (…). Voici sa phrase exacte: «Que les catholiques de notre pays sachent que leurs évêques les encouragent à parler, à écrire, à agir, à se manifester…» (…)

     À Lyon, le cardinal Philippe Barbarin défilera lui, «à titre personnel». Il sera notamment accompagné par Kamel Kabtane, recteur de la Grande Mosquée de Lyon. En revanche, aucun rabbin ne défilera un jour de shabbat (…).Autre modalité, un «colloque international pour la vie» de très haute tenue, organisé par le diocèse de Bayonne les 30 novembre et 1er décembre, a été présenté cette semaine à Paris à la Conférence des évêques. Son organisateur, Mgr Marc Aillet, explique son état d'esprit: «Notre démarche est apaisée. Ce n'est pas sous le feu de l'intimidation que l'on obtiendra un vrai débat.» (…)

    Très pragmatique depuis le début, l'Église de France fixe d'ailleurs son vrai rendez-vous au mois de janvier, lors d'une seule et grande manifestation nationale. Et si le gouvernement persistait à «confisquer» le débat et à «imposer en force» sa réforme du mariage comme entendu dans les rangs épiscopaux, des évêques pourraient alors se présenter ouvertement dans la rue. Et ce, malgré l'exemple espagnol qui a démontré qu'une manifestation massive contre le mariage homosexuel n'avait pas réussi à faire plier le gouvernement. »

    Ici: Mariage gay: certains évêques seront dans la rue

    Ah bon, ce serait donc de la  stratégie ? On jugera sur pièces, dès ce week-end. En Belgique (2003), ce fut plus simple : ni tactique, ni stratégie, l’absence réelle.

  • Le désir homosexuel ne rencontre pas l'autre en vérité; le témoignage d'Audrey

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    Un  site voué à la théologie du corps propose ce témoignage :

    « le désir homo ne rencontre pas l'autre en vérité »

    Après une expérience homosexuelle longue de plusieurs années, Audrey est aujourd'hui mariée... avec un homme. A l'heure du débat sur l'ouverture du mariage aux personnes de même sexe, elle a accepté de nous faire part de son témoignage, pour nous aider à comprendre une réalité mal connue.

    Peux-tu nous raconter brièvement ton parcours ? Comment es-tu venue à avoir des relations homosexuelles ? Qu’est-ce qui t’a amenée à vouloir changer de vie ?

    Aussi loin que je peux remonter, j'ai toujours été attirée par les femmes. Je dis les femmes et non les filles: quand j'étais petite, je n'avais pas trop de copines, je détestais les "jeux de filles", je les trouvais souvent cucul, et je préférais de loin les jeux de et avec les garçons.

    Les mères de mes ami(e)s, ou les maîtresses de l'école, par contre, je les adorais. Pas toutes, évidemment, mais certaines, je rêvais d'elles la nuit. Sans que cela soit le moins du monde sexuel au départ d'ailleurs, c'était plus sur le mode "c'est exactement comme ça que je veux être quand je serai grande". Avec le recul, aujourd'hui, je trouve frappant de remarquer que déjà, un certain nombre de constantes étaient là : des femmes très belles, très tristes, en général divorcées ou malheureuses dans leur couple.

    A l'adolescence, cette attirance pour les femmes a continué, en se transformant. Je me suis rendu compte que les images que j'avais en tête, qui n'étaient pas sexualisées pendant ma période de latence, me faisaient de l'effet. Je n'ai pas tout de suite pensé que j'étais homosexuelle. Pendant plusieurs années, je me suis dit que je devais être un homme dans un corps de femme. J'ai accepté, résignée, les transformations de mon corps sous l'effet de la puberté, tout en masquant mes formes et en adoptant un look résolument androgyne.

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  • Le chant du cygne

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    Le monde catholique français, évêques en tête, s’agite maintenant autour de la question du mariage homosexuel.  Il eût mieux valu y songer au moment où il a laissé filer le soutien à la mouvance de Nicolas Sarkozy, qui n’est certes pas un ange mais dont la culture sociétale n’est tout de même pas celle de la gauche laÏciste au pouvoir.  Alors? trop tard: cause toujours, tu m’intéresse…

    Analyse partagée par l’abbé Guillaume de Tanoüarn sur son métablog :

    « Le parallèle avec la situation de 1984 est tentant : enjeu de société, vie des familles, danger de rupture. A l’époque le gouvernement voulait nationaliser l’école privée, aujourd’hui il prévoit de marier des couples de même sexe. En 1984, la droite catholique s’était mobilisée, le gouvernement avait reculé. Et voici qu’en 2012 certains envisagent de rebattre le pavé, et des évêques se bougent. Battre le pavé? Interventions épiscopales? Allons bon! La mobilisation, si elle a lieu, ne sera pas au niveau de celle de 1984, et voici pourquoi :

    • C’est une question de sociologie: le monde catholique a sérieusement fondu. Il y a trente ans les églises s’étaient déjà vidées, mais la plus grande part de la société avait encore un lien personnel avec le catholicisme. En gros, le public pouvait suivre un «Don Camillo» à la télé. C’est fini: la société n’a plus ces repères.
    • L’évolution du mariage civil, si déplorable soit-elle, ne touche pas directement la vie des familles. En 1984, des parents pouvaient légitimement s’inquiéter de savoir dans quel établissement iraient leurs enfants à la rentrée suivante – voilà une question concrète, de celles qui préoccupent et mobilisent les gens, bien plus que des principes généraux.
    • Les relais politique manquent, à la différence de 1984. Le parti de droite (UMP) sert plusieurs clientèles, les conservateurs ne sont plus que l’une d’entre elles. L’UMP ne voudra pas se ringardiser aux yeux de ses nouvelles tendances. Plus à droite se trouve le FN dont il n’y a rien à attendre sur le sujet, pour des raisons tellement évidentes qu'il n'y a pas lieu de les citer ici.

    Les évêques, maintenant. Ils se bougent, plus que jamais, et plus qu’ils ne l’ont fait contre l’avortement. Pourquoi? Peut-être ont-ils cru à la laïcité apaisée, à un modus vivendi entre l’Eglise et l’Etat Laïc. Dans cette optique, et sur le mariage par exemple, l’Etat Civil s’occupait des papiers, et les clercs du sacré: chacun jouait son rôle dans des domaines séparés, autour d’une même réalité. Même réalité… jusqu’à ce que l’Etat Laïc change le contenu du mot ‘mariage’. Quelle déception! A Vatican II l’Eglise s’est ouverte au monde – et voici qu’il lui tourne le dos."

    Ici : Le chant du cygne