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Société - Page 353

  • Des entreprises américaines de vente d’enfants s’invitent pour la cinquième fois à Bruxelles

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    De l'Institut Européen de Bioéthique :

    Des entreprises américaines de vente d’enfants s’invitent pour la cinquième fois à Bruxelles

    A Bruxelles, les 21 et 22 septembre prochains, des entreprises américaines et canadiennes proposeront sur catalogue un éventail de femmes qui acceptent de porter un enfant contre rémunération pour le remettre ensuite aux commanditaires à la naissance. Des adultes belges et étrangers verront ainsi s'offrir la possibilité de commander la gestation et la délivrance d'un enfant pour un prix situé entre 80.000 et 150.000 euros. C'est la cinquième année de suite que ces organisations promeuvent en Belgique la gestation rémunérée d'enfants portés à l'étranger.

    La gestation pour autrui (GPA) n'est pas formellement interdite en Belgique, malgré quelques tentatives de la pénaliser, mais les contrats de gestation pour autrui n'y ont aucune valeur légale.  Pratiquement, l'opération est suivie d'une procédure d'adoption plénière par le couple commanditaire.

    En accueillant des entreprises commerciales qui proposent la gestation pour autrui, la Belgique, carrefour de l'Europe, semble oublier la position du Parlement européen, qui dans son rapport de 2015 sur les droits de l'Homme et la démocratiea explicitement condamné « la pratique des mères porteuses, qui porte atteinte à la dignité humaine de la femme dans son corps et ses fonctions de reproduction utilisés comme une marchandise ».

    Une mobilisation citoyenne aura lieu le samedi 21 septembre à 14h30 devant l'hôtel qui accueille ce salon, The Hotel (Porte de Namur), pour demander l'interdiction de la promotion commerciale de la GPA en Belgique.

    Pour une analyse juridique et éthique plus approfondie sur la GPA : voir le Dossier de l'IEB « Faut-il légaliser la gestation pour autrui ».

  • Faut-il à tout prix "être de son temps" ?

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    De Gaël Nofri sur le site du Figaro Vox :

    Devons-nous à tout prix «être de notre temps»?

    FIGAROVOX/TRIBUNE - À la suite de G.K. Chesterton, l’historien Gaël Nofri dénonce l’injonction moderne à «être de son temps» notamment dans les débats politiques qui gagneraient, selon lui, à se garder des effets de mode.


    Gaël Nofri est historien et conseiller municipal de la Ville de Nice. Il a notamment écrit Une histoire des révolutions en France (éd. du Cerf, juin 2018).


    C’est à G.K. Chesterton que l’on doit l’expression: la «dégradante obligation d’être de son temps». Beaucoup d’hommes politiques, d’acteurs du débat public, ou prétendus tels, devraient méditer cette citation.

    En effet, dans notre société, rien n’est plus présent face à celui qui s’interroge, qui réfléchit, qui tente de comprendre que cette injonction à «être de son temps». Face aux débats éthiques, aux enjeux législatifs, face à la question de la place de l’Homme dans la société et dans l’Histoire, chacun est désormais invité à «être de son temps». Comme si la formule, répétée à l’envi comme une évidence, permettait de tout résoudre sans jamais rien interroger. Totalitarisme que cet argument irréfragable de l’effet de mode.

    L’Homme de raison est remplacé par l’Homme de mode.

    Or, rien n’est plus dégradant, au sens littéral du terme, que cette démarche d’esprit. Voici l’Homme de raison remplacé par l’Homme de mode. L’air du temps, c’est ce qui place le discours de comptoir, le dernier «buzz» médiatique ou la passion émotionnelle du moment au-dessus de la réflexion pérenne, des données établies, de la quête d’une réponse vraie et durable.

    La mode c’est ce qui se démode. On peut fonder dessus des habitudes de consommation, des passions passagères, sûrement pas des réformes législatives, des modèles de société, et un projet de civilisation. Au contraire, tout cela c’est ce qui résiste à la mode et au temps qui passe, c’est ce qui s’adapte sans jamais se dénaturer, qui se réforme en cherchant à retrouver les formes inchangées d’une Humanité elle-même inchangée. C’est une conception pérenne et durable de l’Homme et de la vie. Antoine de Saint-Exupéry aimait à dire «Il faut autour de soi, pour exister, des réalités qui durent».

    Charles Péguy ne prétendait pas autre chose lorsqu’il constatait «Homère est nouveau ce matin et rien n’est peut-être aussi vieux que le journal d’aujourd’hui». Le monde des héros et des hommes engendré par L’Iliade et L’Odyssée n’est pas un monde moderne ; il est une idée de l’Homme intemporel. Si cette idée engendra des civilisations, c’est justement parce que ce qu’elle résiste au temps. «Le mythe n’est pas une préhistoire, il est une réalité intemporelle qui se répète dans l’Histoire», rappelait Ernst Jünger dans le Traité du Rebelle.

    Adopter l’esprit du moment, c’est adopter un prêt à penser commode et confortable.

    Évidemment, la tentation est grande pour les législateurs et ceux qui, engagés dans le débat public, sont appelés à se positionner, d’adopter l’esprit du moment. C’est une façon confortable de fuir le débat, d’éviter le travail de réflexion et de remise en cause si souvent nécessaire... c’est adopter un prêt à penser commode et confortable.

    C’est aussi se donner l’illusion d’une démocratie: céder à l’onde frémissante, pour éviter l’océan populaire qui peut faire peur. Mais si dans «démocratie», le terme dêmos - peuple - est bien présent, le terme kratein - pouvoir - l’est tout autant. Or que serait un pouvoir qui ne résiste pas à l’air du temps? Quelle serait la réalité de celui-ci s’il devait être soumis à chaque mode? Qui parlerait encore de pouvoir, lorsqu’il s’agit en fait de se trouver sans autorité face au premier mouvement d’opinion venu?

    À la veille de débats essentiels, les défenseurs de la démocratie, et plus généralement tous ceux qui entendent redonner ses lettres de noblesse à la politique, devraient sans doute y penser aussi et reconquérir leur liberté face à l’esprit du temps!

  • Le monde démocrate-libéral moderne n’est pas si différent de celui rêvé par l’homme communiste

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    De Michèle Tribalat, en version de synthèse sur le site "causeur.fr" :

    Nos sociétés libérales et démocratiques engluées dans un totalitarisme soft?

    Des similarités entre l’homme “démocrate-libéral” et les communistes d’antan


    Le Polonais Ryszard Legutko soutient une thèse dérangeante mais qui a connu bien peu d’échos dans son essai The Demon in democracy: totalitarian temptations in free societies… Michèle Tribalat l’a lu.


    Ryszard Legutko est un professeur de philosophie polonais. Député européen, membre du PIS (Droit et justice), il est coprésident depuis 2017 du groupe des Conservateurs réformistes européens. En 2016, il a publié un livre très dérangeant qui explore les similarités entre le communisme et la démocratie libérale telle qu’elle a évolué au cours des dernières décennies. Ce livre nous éclaire sur les sources de la singularité des anciens pays communistes et des incompréhensions qu’elle génère à l’intérieur de l’UE.

    L’UE représente l’esprit de la démocratie-libérale dans sa version la plus dégénérée

    Ryszard Legutko, lors de ses séjours à l’Ouest dans les années 1970, avait été troublé par l’empathie des Occidentaux envers le communisme et leur hostilité aux anti-communistes. Les démocrates-libéraux d’alors partageaient-ils des principes et des idéaux avec les communistes ? Cette idée lui revint en tête dans la Pologne post-communiste.

    There is no alternative

    Si Ryszard Legutko voit bien les différences fondamentales entre les deux systèmes, il s’interroge sur les similarités difficiles à ignorer. Comme le système communiste, la démocratie libérale a un projet modernisateur qui amène à voir le monde comme l’objet d’un travail technique novateur. Mais, en démocratie libérale, les gardiens officiels de la doctrine n’existent pas et si elle perdure c’est par l’adhésion des gens eux-mêmes. La démocratie-libérale, comme le communisme, est censée être le stade ultime de l’histoire de la transformation politique et est perçue comme n’ayant pas d’alternatives. Par leur caractère ultime, les deux systèmes constituent des utopies.

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  • Nouveau cardinal, Matteo Zuppi est un "fervent défenseur des droits LGBT+"

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    Du site TETU, site LGBT :

    Matteo Zuppi, un nouveau cardinal pro-LGBT+ à Rome

    Matteo Zuppi, un archevêque italien pro-LGBT+, a été promu cardinal de l’Église catholique romaine. Une première au sein du Vatican.

    Il semblerait que l’Eglise se modernise un peu plus. Dimanche 1er septembre, le pape François a annoncé que 10 nouveaux cardinaux  allaient promus, le 5 octobre prochain. Ce rang religieux confère une grande influence dans l’Eglise et, pour les moins de 80 ans, le pouvoir de voter pour le prochain pape si l’actuel venait à se retirer ou mourir. Parmi les 10 membres du Haut Clergé, plusieurs sont portés sur les questions LGBT+ dont Mgr Matteo Zuppi.

    Un cardinal supporter de la communauté LGBT+

    En tant qu’archevêque de Bologne, Matteo Zuppi était connu pour ses nombreux plaidoyers en faveur de la question migratoire et s’est maintes fois confronté à la politique de Matteo Salvini. L’homme d’église s’est également toujours positionné comme un fervent défenseur des droits LGBT+. En 2017, il avait écrit l’avant-propos dans l’édition italienne du livre du Révérend américain, James Martin : “Building a Bridge: How the Catholic Church and the LGBT Community Can Enter Into a Relationship of Respect, Compassion, and Sensitivity” (Construire un Pont : Comment l’Eglise Catholique et la communauté LGBT peuvent entrer dans une relation de Respect, Compassion et Sensibilité).

    “L’intention de ce livre est d’aider les pasteurs à développer une attitude de compréhension, ainsi qu’une capacité d’accompagnement, envers leurs frères et soeurs homosexuels”, a t-il écrit en avant-propos. « Et aussi l’inverse, parce qu’il y a aussi la tentation miroir de se fermer ou d’adopter des positions idéologiques. … L’ouvrage du père Martin, l’une des premières tentatives à cet égard, est utile pour encourager le dialogue, ainsi que la connaissance et la compréhension réciproques, dans la perspective d’une nouvelle attitude pastorale que nous devons rechercher avec nos frères et sœurs L.G.B.T. » Le cardinal n’hésite pas à approuver le “gradualisme” lorsqu’il s’agit d’appréhender les questions LGBT+

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  • Erythrée : le gouvernement ferme les écoles catholiques

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    De Lucie Sarr sur le site du journal La Croix :

    09/09/2019

    En Érythrée, l’État ferme les écoles catholiques

    En Érythrée, après les hôpitaux et centres de santé de l’Église catholique dont une trentaine a été fermée en juin par le gouvernement, c’est au tour des écoles privées catholiques d’être empêchées de fonctionner.

    Huit ont vu leurs établissements bouclés par des soldats mardi 3 septembre.

    En Érythrée, la rentrée scolaire ne s’est pas déroulée comme prévu dans les écoles privées catholiques. Les huit plus importants établissements d’enseignement de l’Église catholique ont, en effet, été fermés, mardi 3 septembre, par des soldats.

    Selon un prêtre érythréen cité par RFI, il y a quelques semaines, il avait été « conseillé » aux responsables de la cinquantaine d’établissements d’enseignement catholique que compte le pays de ne pas accueillir de nouveaux élèves pour cette rentrée.

    « En Érythrée, la confiscation des hôpitaux catholiques est une mesure de représailles contre l’Église »

    Cette mesure répressive intervient trois mois après qu’une mesure analogue a frappé une trentaine de structures de santé gérées par l’Église catholique. Dans ce pays d’Afrique de l’Est dirigé par le régime totalitaire de Issayas Afeworki, l’Église assurait jusque-là, en grande partie, les services sociaux comme l’éducation et la santé dont l’État a démissionné.

    Une loi datant de 1995

    La répression subie par l’Église catholique érythréenne s’appuie sur une loi datant de 1995, jamais entrée en vigueur, et qui prévoit que toutes les structures sociales (écoles, centres médicaux) soient gérées par l’autorité publique. En réaction à ce texte, l’Église catholique avait, en son temps, remis au gouvernement par écrit, « une présentation claire et articulée de la nature, de l’esprit et des objectifs de son service spirituel et social ».

    L’application brusque de cette loi de 1995, 24 ans après son vote, est considérée par les observateurs comme une tentative de museler l’Église catholique. Dans ce pays d’Afrique de l’Est, majoritairement chrétien (62 %, dont une majorité d’orthodoxes), les catholiques sont quasiment les seuls, au sein de la société civile, à s’exprimer pour dénoncer les injustices ou encore appeler à la réconciliation.

    Le 24 juillet, à l’occasion du jubilé d’or du Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (Sceam), Mgr Menghesteab Tesfamariam, archevêque d’Asmara la capitale s’est confié à ses pairs sur les difficultés que vit l’Église de son pays, exprimant son désespoir et se confiant à leurs prières.

    L’Église catholique n’est pas la seule à subir des mesures répressives. Des établissements de l’Église orthodoxe ont été saisis il y a quelques années. Une école musulmane a également été fermée en 2017.

  • L'Eglise d'Allemagne au bord du schisme ?

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    "Le NCR (National Catholic Register) nous informe que les évêques allemands se pressent d'appliquer leur programme mis en évidence en mars de cette année. Ils ont décidé de créer une assemblée synodale qui pourra contraindre leur Eglise à appliquer les réformes qu'ils ont décidé de mettre en œuvre." (source)

     A savoir :

    - traiter le problème des abus sexuels avec la remise en cause du célibat
    - l'autorité et la séparation des pouvoirs
    - l'enseignement de l'Eglise sur la moralité sexuelle (LGBT)
    - le mode de vie sacerdotal
    - la réduction du pouvoir clérical conjointement au dévellopement du rôle des femmes au service des offices ecclésiastiques

    L'Eglise catholique se délite donc et si les mesures sont adoptées bientôt (durant cet automne) on ne pourra que constater de facto la rebellion de l'Eglise allemande devant l'Eglise instituée par le Christ. Il s'agit ni plus ni moins d'une prise de pouvoir puisque les évêques auront une voie minoritaire dans cette assemblée. C'est bien nier l'Institution divine. A découvrir ici:

    Les évêques allemands poussent de l’avant avec la constitution d'une «assemblée synodale» controversée

    Le nouvel organe devrait avoir un pouvoir «contraignant» pour traiter les «problèmes clés» découlant de la crise des abus sexuels, y compris le célibat religieux et l’enseignement de l’Eglise sur la moralité sexuelle.

    BERLIN - Les évêques allemands avancent avec un programme synodal controversé, créant une nouvelle Assemblée synodale en partenariat avec un groupe influent de laïcs allemands. La décision de procéder intervient malgré un avertissement du pape François aux évêques allemands leur demandant de rester en phase avec toute l’Église.

    En mars de cette année, le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich et Freising et président de la conférence des évêques allemands, a annoncé que l'Église en Allemagne se lancerait dans un «processus synodal contraignant» pour s'attaquer à ce qu'il a appelé les «problèmes clés» soulevés. de la crise des abus cléricaux: le célibat clérical, l'enseignement de l'Église sur la moralité sexuelle et une réduction du pouvoir clérical.

    Conformément au projet de document en cours d’élaboration par la conférence des évêques allemands, qui a été présenté lors d’une réunion du conseil permanent de la conférence en août, l’Église allemande procèdera à la formation d’une nouvelle «Assemblée synodale» chargée de traiter ces questions. Alors que le préambule des statuts est toujours en cours de rédaction et qu'un vote devra être pris sur l'ensemble du texte final, l'exécutif de la conférence avance dans le processus synodal avec «une certitude absolue», ont dit à CNA des sources proches des dirigeants allemands.

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  • L'héroïsme des chrétiens d'Irak

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    Du site : "La sélection du jour" (7 septembre) :

    L’HÉROÏQUE RÉSILIENCE DES CHRÉTIENS D’IRAK

    En Irak, c’est toujours l’année zéro ! La défaite militaire de Daesh, achevée au début de cette année au terme de près de cinq ans de combats, a certes écarté le plus grand péril sur l’ensemble du territoire. Mais le pays est loin d’être sûr, notamment pour les chrétiens qui restent des citoyens de rang inférieur selon la Constitution irakienne, comme en tout pays musulman régi par la Charia. Avant la guerre lancée par les Etats-Unis contre l’Irak, les chrétiens étaient près d’un million et demi, soit environ 6% de la population irakienne. Aujourd’hui, il en reste moins de 250 000.

    Ceux qui sont revenus dans les régions où ils ont leurs racines depuis l’aube du christianisme, non seulement ont tout à reconstruire, mais ne savent pas de quoi demain sera fait. Ainsi parmi les quelque 125 000 chrétiens qui avaient fui la plaine de Ninive, au nord de Mossoul, investie par Daesh en août 2014, beaucoup avaient trouvé refuge autour de la ville kurde d’Erbil. Après la libération de ces territoires, fin 2016, par les forces irakiennes et leurs alliés, des dizaines de milliers de chrétiens -presque la moitié selon certaines estimations- sont revenus dans leurs villes ou villages ruinés. Les autres sont restés à Erbil ou ont émigré.

    Ces chrétiens ont retrouvé des voisins à majorité sunnite qui ont collaboré ou, en tout cas, peu résisté à Daesh. Ils restent à la merci des groupes de djihadistes qui resurgissent et frappent à l’improviste. Une autre menace pour les minorités religieuses vient des milices Shabak, de confession chiite et patronnée par l’Iran, qui ont lutté contre Daesh, puis assuré la sécurité des régions frontalières entre l’Irak et le Kurdistan irakien. Elles refusent à présent de quitter la zone comme l’ordonne le gouvernement de Bagdad qui semble d’autant plus impuissant à se faire obéir qu’il est lui-même sous l’influence de Téhéran. Après avoir figuré en bonne place dans les « dégâts collatéraux » causés par l’invasion américaine de l’Irak, les chrétiens irakiens n’ont rien de bon à attendre du regain de tensions entre les Etats-Unis et l’Iran.

    Néanmoins, les presque 10 000 familles chaldéennes revenues dans la plaine de Ninive font preuve d’une résilience qui étonne les organisations humanitaires qui les assistent. Déjouant tous les pronostics, des jeunes reviennent d’exil pour aider à la reconstruction avec l’intention de rester au pays. Plutôt que de leur résilience, on pourrait parler de l’esprit de résistance qui les anime, car beaucoup ont pris conscience de l’enjeu civilisationnel, culturel et spirituel, attaché à leur survie : « Nous, chrétiens d’Irak, qui avons fait face à 1400 ans de persécution, de violence et de génocide, sommes prêts à élever la voix et à témoigner face à nos oppresseurs et au monde, quelles que soient les conséquences » témoigne dans un entretien à l’association Aide à l’Eglise en détresse (AED) l’archevêque catholique chaldéen d’Erbil, Mgr Bashar Matti Warda.

  • L'écologisme : une forme de religion nouvelle ? Greta Thunberg : un hybride entre Jeanne d'Arc et Bernadette Soubirous ?

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    Du Figaro via ce site :

    Jérôme Fourquet: «Une matrice écologique se substitue à l’ancienne matrice catholique de la France»

    Pour le directeur du département opinion de l’Ifop, et auteur de L’Archipel français (Seuil), l’écologisme fonctionne comme la matrice catholique sur les plans sociologique et culturel.

    LE FIGARO. - Après le succès des écologistes aux européennes, le gouvernement semble vouloir «verdir» sa politique. La préoccupation des Français pour le climat crée-t-elle une opportunité politique?

    Jérôme FOURQUET. - Oui, il y a une véritable opportunité pour les écologistes, reste à savoir s’ils sauront ensuite l’incarner. De son côté, le gouvernement a intégré que la sensibilité à l’urgence climatique se renforçait et ce, notamment dans une partie de son électorat «naturel» (urbains, diplômés, cadres…). L’Ifop le confirme dans une enquête que nous venons de publier: parmi les thèmes prioritaires pour les Français, la protection de l’environnement est citée par 51 % des sondés, contre 40 % en 2017. Ce thème a connu une progression linéaire depuis deux ans: il y a donc eu une prise de conscience rapide.

    Reste à savoir si le gouvernement joindra le geste à la parole. Néanmoins, après les mauvais signaux envoyés par les démissions de Nicolas Hulot et de François de Rugy au ministère de l’Environnement, le retrait de l’accord de libre-échange avec le Mercosur envisagé par Emmanuel Macron montre une volonté de mettre les bouchées doubles. Mais l’emprise de l’écologie sur la société va bien au-delà de la simple traduction électorale de ce phénomène. Ce nouveau récit, cette vision du monde peuvent structurer des représentations collectives, révolutionner nos modes de consommation, de déplacement et bénéficient de très puissants relais médiatiques.

    D’où l’omniprésence médiatique de l’activiste suédoise Greta Thunberg?

    Greta Thunberg est une figure prophétique, sorte d’hybride entre Jeanne d’Arc et Bernadette Soubirous. C’est une jeune femme comme elles: novice, issue du peuple, rien ne la destinait à cela, mais elle a reçu tout à coup une révélation qu’elle doit annoncer à présent aux puissants de ce monde et aux opinions publiques. La mouvance écologiste accorde une grande importance aux adolescents, sortes d’enfants de chœur de la religion du climat qui deviennent les propagateurs de la bonne parole au sein des foyers.

    Vous comparez l’écologisme à une forme de religion nouvelle?

    J’ai décrit dans L’Archipel français l’effondrement de la vieille matrice catholique qui avait structuré en profondeur notre société. Peut-être est-on en train d’assister à l’émergence d’une nouvelle matrice, séculière et non plus religieuse, autour de l’écologie. Bien évidemment, il existe des différences majeures: l’écologie ne s’appuie plus sur la foi mais sur des données scientifiques.

    Mais l’écologisme fonctionne au plan sociologique et culturel comme jadis la matrice catholique. Des similitudes frappantes existent d’ailleurs dans les termes et les références employés. On parle de «sanctuaires» de biodiversité et on dit également que les agriculteurs entament une «conversion» au bio.

    «L’écologie réactive la crainte millénariste de la fin du monde. Les ouvrages traitant de la collapsologie sont des succès de librairie»

    Il y a de manière récurrente dans l’écologisme des annonces apocalyptiques: c’est l’effet qu’ont eu les images terrifiantes des brasiers en Amazonie. C’est un peu plus vieux, mais les images des bûchers géants où l’on incinérait les bovins pour éviter la propagation de la maladie de la vache folle ont eu aussi un fort pouvoir évocateur: l’écologie réactive la crainte millénariste de la fin du monde. Les ouvrages traitant de la collapsologie sont des succès de librairie.

    La fin du monde, pour les écologistes comme pour les chrétiens, est provoquée par la culpabilité des hommes, qui doivent ensuite expier leurs fautes. D’où une vision binaire du monde, qui oppose le Bien et le Mal: d’un côté les multinationales et les gouvernements des pays riches, de l’autre les peuples des pays du Sud, ainsi que les ONG qui les défendent, et qui sont en quelque sorte les nouveaux missionnaires de notre temps.

    Mais par-delà ces références communes, l’écologisme a aussi, comme le catholicisme jadis, une influence très concrète sur la vie des gens, bien davantage que les autres grands récits politiques. C’est là le propre du religieux, qui impose aux croyants une «orthopraxie», c’est-à-dire la conformité entre leur foi et leur comportement quotidien. On retrouve en quelque sorte la BA des scouts: tous les jours, il faut trier ses déchets, économiser l’énergie… Et contrairement à ce qu’on observait dans la culture communiste ou dans la matrice républicaine et laïque, l’écologisme (comme les grandes religions) édicte des préceptes alimentaires très précis: l’écolo fait carême tous les jours, en quelque sorte, puisqu’il doit éviter de nombreux aliments (fruits hors saison, viande, huile de palme…).

  • Inde : deux prêtres et un catéchiste catholique arrêtés pour prosélytisme

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    Du site fides.org de l'Agenzia Fides :

    ASIE/INDE - Deux prêtres et un catéchiste catholique arrêtés pour prosélytisme

    9 septembre 2019  

    Bhagalpur (Agence Fides) - La police de l’Etat du Jharkhand, dans l’est de l’Inde, a placé en garde à vue deux prêtres et un catéchiste catholique sous l’accusation d’avoir induit à la conversion la population d’un village. Ainsi que cela a été indiqué à l’Agence Fides par le Père N. M. Thomas, Vicaire général du Diocèse de Bhagalpur, sur le territoire duquel se trouve le village intéressé, la police a arrêté le 6 septembre les Pères Arun Vincent et Benoy John, ainsi que le catéchiste Munna Hansda en la mission de Rajdaha, les accusant de s’être livrés à des « conversions forcées » au Christianisme dans le village de Deodar et à des « occupations illégales de terrains ».

    La police a par la suite relâché le Père Vincent alors que le Père Benoy John et le catéchiste pourraient être remis en liberté après le 11 septembre, affirme le Vicaire général. Selon le Père Thomas, ces arrestations ne sont autre que « des abus commis sur les prêtres et sur les chrétiens et des cas d’intimidation motivés politiquement, afin d’offusquer l’action des missionnaires en faveur des plus pauvres, des marginalisés et des souffrants ».

    Un catholique du cru, Augustine Hembrom, a déclaré à Fides : « Nous condamnons totalement cette action. Il est bien connu que nous, catholiques, croyons en la liberté de conscience et que nous ne contraignons jamais personne à changer de foi. Les autorités gouvernementales en sont conscientes. Par suite, les arrestations sont certainement instrumentales et entendent frapper les chrétiens ».

    En évoquant l’incident, John Dayal, militant catholique des droits fondamentaux et responsable laïc, a déclaré à Fides : « Ce qui se passe au Jharkhand en particulier et dans la bande tribale du centre de l’Inde est cause de forte préoccupation. Cet état de fait a été appuyé par le gouvernement fédéral qui agit contre les minorités religieuses, en frappant d’un côté les musulmans et de l’autre le clergé chrétien et les institutions éducatives ».

    « Le fait le plus préoccupant consiste dans la tentative de diviser les personnes selon leur appartenance religieuse. Nous sommes tous citoyens indiens. Cette politique de division doit être vaincue si l’on veut maintenir la paix et l’unité et renforcer la démocratie et le développement » a affirmé John Dayal. (SD) (Agence Fides 09/09/2019)

  • Un document exceptionnel dénonce les graves insuffisances du document préparatoire au synode amazonien et les vrais objectifs de celui-ci

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    Du site "Pro Liturgia" (9 septembre 2019) :

    Les graves insuffisances de l'Instrumentum laboris et les véritables objectifs du synode sur l'Amazonie. Un document exceptionnel A LIRE ICI

    En voici l'avant-propos :

    De plus en plus de voix s’élèvent pour observer que le synode sur l’Amazonie, qui aura lieu en octobre à Rome (Rome ? Amazonie ?), n’aura que peu à voir avec l’Amazonie elle-même et beaucoup avec des positions idéologiques de nature politique et réformatrice dans l’Eglise. Il n’est désormais plus possible de voir les choses autrement. La situation est parfois décrite de façon ironique en déclarant que, décidément, l’Amazone se jette dans le Rhin pour aboutir finalement dans le Tibre. Certains évoquent à ce propos une sorte de néo-colonialisme à l’allemande.
    L’analyse qui suit est due à un ethno-anthropologue latino-américain qui a étudié le document préparatoire - largement décrié - au synode à venir. Il se présente lui-même comme un « Argonaute du pacifique occidental » en référence aux travaux de Bronislaw Malinowski. Il a choisi, pour des raisons personnelles, de rester anonyme. Il s’est longuement penché sur des thèmes comme l’identité culturelle et le développement des sociétés et ce, par des recherches sur le terrain, dans les communautés autochtones, que ce soient des communautés vivant dans la forêt tropicale (au Nord du Brésil) ou des communautés « repliées » autour des villes. L’auteur montre clairement comment il utilise l’un des principes de base de toute recherche anthropologique : « Le devoir principal d’un anthropologue est de présenter des faits, de développer des concepts, et de détruire les fictions et les discours creux pour ensuite faire apparaître les forces actives adaptées. » (Bronislaw Malinowski)

    ... et plus loi, ce paragraphe incisif :

    Le document préparatoire élaboré au Vatican exerce, page après page, un incroyable harcèlement, aux accents surréalistes, en faveur d’une soi-disant « culture intégrale » des habitants séculaires de l’Amazonie et en opposition ouverte à une possibilité de « culture intégrale » des européens catholiques. Chaque passage du document tend à montrer combien il est bon et juste de renier ses croyances, et de s’adapter au délire écologique en vogue inventé par ceux qui voudraient réduire ces croyances à un dramatique non-lieu. Pour les Amazoniens, renoncer à leurs shamans et pour les européens, en contrepartie, renoncer à leur foi catholique.

    Le document en PDF est accessible ICI

  • RDC : le mensonge et la corruption toujours au pouvoir après les élections truquées de janvier 2019

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    Sous le titre « L’affaire des 15 millions de dollars qui embarrasse le pouvoir » , cette analyse de Christophe Rigaud sur le site web « Afrikarabia »  (9 sept. 2019)

    Kamerhe-Tshisekedi-2018.jpg« Depuis plusieurs semaines, les soupçons de détournement de 15 millions de dollars des caisses de l’Etat empoisonnent le climat politique congolais. Il faut dire que le sujet est d’autant plus sensible que le nouveau président Félix Tshisekedi a fait de la lutte contre la corruption son principal marqueur politique. L’affaire porte sur une somme de 100 millions de dollars versée par l’Etat aux entreprises pétrolières « pour compenser leur manque à gagner ». Sur ces 100 millions, 15% de « décote » devaient revenir au Trésor public congolais. Mais le 17 juillet dernier, un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) se penche sur la transaction et affirme que l’Etat n’a jamais vu la couleur des 15 millions de dollars, qui ont été versés sur un autre compte bancaire, contrevenant ainsi « aux dispositions légales et règlementaires régissant les finances publiques », affirme l’IGF.

    Kamerhe s’enmêle

    Suite à ce rapport, qui fuite sur les réseaux sociaux, comme l’essentiel des documents officiels depuis l’élection controversée de Félix Tshisekedi, les regards se tournent inévitablement sur l’omniprésent directeur de cabinet de la présidence, Vital Kamerhe. Car le 24 août, le très puissant directeur de cabinet, demande par une lettre, qui se retrouve aussi sur les réseaux sociaux (décidément !), l’arrêt de l’enquête menée par l’Inspection générale des finances sur la gestion de l’État depuis l’investiture de Félix Tshisekedi. Deux inspecteurs de l’IGF sont également auditionnés par le bureau du conseiller spécial en matière de sécurité de la présidence, François Beya. Visiblement, le contrôle de l’Inspection générale des finances dérange au plus niveau.

    « Où sont passés les 15 millions ?»

    Depuis le début de l’affaire, Vital Kamerhe, comme la présidence sont restés silencieux, alimentant la machine à rumeurs qui ne manque pas de s’emballer, notamment sur les réseaux sociaux, où tout le monde se demande « où sont passés les 15 millions ? » Il faudra attendre ce dimanche pour que le directeur de cabinet de la présidence décide de briser le silence et de se confier à Jeune Afrique. Pour Vital Kamerhe, l’affaire est simple : « il n’y a pas eu détournement (…), cet argent n’a pas disparu et le ministre de l’économie qui a autorité sur le comité de suivi des prix pétrolier pourra vous l’expliquer ». Le hic, c’est que le ministre des finances, tout juste nommé, n’a toujours rien dit et que Vital Kamerhe ne sait donc visiblement pas où se trouve cet argent. Seul aveu gênant du directeur de cabinet : il a bien demandé la suspension de l’audit et écrit en ce sens au ministère des finances, ce qui prouve que le courrier qui a fuité sur internet n’était pas un faux. Un aveu qui met en doute la sérénité de la présidence dans cette affaire.

    Comment en est-on arrivé-là ? « L’affaire des 15 millions » résume à elle seule les 8 premiers mois de mandat de la présidence Tshisekedi, dont 7 passés sans gouvernement. Pendant ce long temps de tractations à l’infini pour tenter de composer une liste gouvernementale qui convienne à la fois à l’UDPS, à l’UNC et aux dizaines de partis composant le FCC, la présidence a dû enclencher dans la précipitation ses premières mesures d’urgence, sans passer directement par les ministères concernés. Des décisions et des décaissements d’argent ont été prises de manière peu orthodoxes, bousculant les administrations. C’est en tout cas le message que souhaite faire passer la présidence. Mais pour croire cette petite musique que tente de faire passer la présidence, il faudrait mener une enquête sérieuse et indépendante pour faire la lumière sur les 15 millions. Pour cela, pourquoi ne pas avoir laisser travailler l’IGF, visiblement capable de tracer la somme, qui aurait ensuite été retirée en plusieurs fois par des cadres du ministère de l’économie ?

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  • Asia Bibi demande justice pour les victimes innocentes de la loi sur le blasphème

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    Du site AsiaNews.it (2 septembre):

    Asia Bibi, parlant pour la première fois, demande justice pour les victimes innocentes de la loi sur le blasphème

    La chrétienne, qui a été acquittée de l'accusation d'avoir insulté le prophète Mahomet, s'est réfugiée au Canada. Elle se rappelle la douleur d'avoir vu ses filles grandir sans elle, notant qu'elle pensait souvent qu'elle ne sortirait pas de prison vivante. Les prisons pakistanaises détiennent actuellement 77 personnes pour blasphème, principalement musulmanes.

    Islamabad (AsiaNews / Agencies) - Asia Bibi veut que justice soit rendue pour les victimes de la loi sur le blasphème emprisonné sans inculpation ni jugement, selon son premier entretien avec le Sunday Telegraph depuis son exil au Canada.

    Mme Bibi, une chrétienne pakistanaise, est devenue célèbre après avoir été faussement accusée d'avoir insulté le prophète Mahomet. Initialement reconnue coupable et condamnée à mort, elle a ensuite été acquittée par la Cour suprême du Pakistan.

    Malgré des délais légaux et des menaces de mort contre elle et sa famille, elle a passé neuf ans en prison. Désormais libre, mais obligée de fuir son pays, elle rappelle au monde «qu’il existe de nombreux autres cas dans lesquels les accusés restent en prison depuis des années et que la décision [en justice] les concernant reste en attente. Le monde devrait les écouter. "

    Selon le département d'État américain, 77 personnes accusées de blasphème, principalement des musulmans, se trouvent dans des prisons pakistanaises. Leurs avocats et les défenseurs des droits de l'homme affirment que les accusations qui leur sont reprochées sont fausses, souvent portées pour régler des conflits privés et faire taire leurs rivaux.

    Le blasphème est une infraction capitale et le simple soupçon suffit à déclencher des lynchages de la foule. Jusqu'ici, personne n'a été exécuté au Pakistan pour blasphème, mais les procès et les appels peuvent durer des années en raison des menaces qui pèsent sur les juges et les enquêteurs.

    L’affaire Asia Bibi est un exemple classique de justice retardée par des pressions extrémistes. Dénoncée par une collègue et par un imam en 2009, cette chrétienne de 54 ans a été jugée, condamnée et finalement acquittée le 31 octobre 2018.

    Après avoir été déclarée "non coupable" en novembre dernier, le parti extrémiste Tehreek-i-Labbaik Pakistan (TLP) a bloqué les principales villes du Pakistan, menaçant de tuer les juges de la Cour suprême et l'avocat de Bibi, Saiful Malook.

    Pour éviter de nouvelles violences, le gouvernement d’Imran Khan a été contraint de s’entendre avec les manifestants, accordant ainsi une révision du verdict de la Cour suprême. Finalement, Asia Bibi a été libérée mais n'a pas pu quitter le pays à cause de cet accord avec les manifestants. Pendant ce temps, ses filles ont voyagé au Canada.

    L'affaire a pris une tournure différente grâce aux juges de la Cour suprême Saqib Nisar et Asif Saeed Khan Khosa qui ont prouvé que toutes les charges et les preuves retenues contre elle étaient fausses.

    Le 8 mai 2019, après sept mois, elle a quitté le Pakistan pour le Canada. En pensant à ce moment, Bibi est toujours triste de ne pouvoir dire au revoir à son père ou à sa ville natale. «Mon cœur était brisé quand je suis parti de cette façon sans rencontrer ma famille. Le Pakistan est mon pays, j'aime mon pays, j'aime ma terre », a-t-elle expliqué.

    Parlant de son séjour en prison, elle déplore: «Parfois, j'étais tellement déçue et perdais courage que je me demandais si je sortirais de prison ou non, que se passerait-il ensuite, si je resterais ici toute ma vie».

    «Lorsque mes filles me rendaient visite en prison, je n'ai jamais pleuré devant elles, mais après leur départ, je pleurais seule, pleine de douleur et de chagrin. Je pensais à elles tout le temps, à leur mode de vie. ”

    Pour cette raison, personne ne devrait être traité comme elle l'était. «Je demande au monde entier d’être attentif à cette question. La façon dont une personne est accusée de blasphème sans aucune enquête appropriée, sans aucune preuve avérée, devrait être signalée.

    «Cette loi sur le blasphème devrait être réexaminée et des mécanismes d'enquête adéquats devraient être mis en place lors de l'application de cette loi. Nous ne devrions pas considérer quiconque pécheur pour cet acte sans aucune preuve. "