UN DÉCLIN CONTINU DE LA NATALITÉ FRANÇAISE EN 2018
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Le dernier bilan démographique de l’Institut national de la statistique (Insee), publié le 15 janvier dernier, montre que si la population française continue d’augmenter[1], le rythme des naissances a, quant à lui, baissé en 2018. « 758 000 bébés sont nés, soit 12 000 de moins qu’en 2017 et 60 000 de moins qu’en 2014 ». Une baisse des naissances qui « s’installe dans la durée mais sans s’intensifier ».
Les principales causes avancées par les spécialistes, sont :
- une baisse du nombre de femmes en âge de procréer : « 8,4 millions de Françaises âgées de 20 à 40 ans, contre 8,8 en 2008 et 9,1 en 1998 » ;
- une baisse de la fécondité, établie désormais à 1,87 enfant par femme. Pour le géographe Laurent Chalard, elle s’explique notamment par « un changement de mentalité chez les jeunes générations » ;
- un allongement de l’âge moyen des femmes qui ont un enfant : 30,6 ans en 2018. Gilles Pison, professeur de démographie au Museum national d’histoire naturelle, l’associe à « l’allongement de la durée des études, à la progression de l’emploi féminin et au souhait croissant des femmes et des hommes de n’avoir des enfants qu’une fois installés dans la vie, avec des diplômes, un emploi stable, un logement et une vie de couple ».
En parallèle, le nombre de décès a légèrement augmenté en 2018, en raison de « l’arrivée à un âge de forte mortalité des générations issues du baby-boom ».
Ainsi, la baisse des naissances associée à une hausse de la mortalité se conjuguent pour provoquer un solde naturel (la différence entre naissances et décès) historiquement bas en 2018.
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[1] 66 993 000 habitants, au 1er janvier 2019, en hausse de 0,3 % par rapport à 2017.
Sources: Le Monde, Solène Cordier (16/01/19)
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UN DÉCLIN DE LA NATALITÉ : "LA NORVÈGE A BESOIN DE PLUS D'ENFANTS !"
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« La Norvège a besoin de plus d'enfants ! Je ne crois pas avoir besoin de vous faire un dessin », a déclaré la Première ministre norvégienne, le 17 janvier 2019. En 2017, le taux de fécondité a atteint un seuil historique avec « entre 1,49 et 1,71 enfant par femme », alors que ce taux « frôlait le niveau requis (2,1) pour le renouvellement des générations », quelques années plus tôt.
Trude Lappegård, sociologue à l'université d'Oslo a observé que, « dans tous les pays nordiques, [le taux de natalité] a commencé à baisser dans les années ayant suivi la crise financière de 2008 ». Le constat est le même dans l’ensemble de ces pays : « les familles nombreuses sont moins... nombreuses, et les femmes attendent plus longtemps avant la première grossesse ». « Le nombre d'adultes sans enfant augmente rapidement et celui de femmes en ayant trois, quatre ou plus baisse. Un tel recul est sans précédent à l'époque moderne en Finlande », a alerté Anna Rotkirch, sociologue dans une organisation œuvrant auprès des familles.
Les solutions proposées diffèrent selon les économistes et politiciens. Certaines municipalités finlandaises ont choisi de récompenser les naissances. C’est le cas de la ville de Miehikkälä, qui offre « 10 000 euros pour chaque bébé né et élevé dans la commune ». Au Danemark, Copenhague a prévu d’organiser une « campagne de sensibilisation » sur le déclin de la fertilité masculine.
Enfin, ces Etats ont entrepris depuis plusieurs générations une politique en faveur de l’immigration afin de pallier le manque de main d’œuvre. La Suède, qui occupe la deuxième place de l'Union Européenne en matière de fécondité, derrière la France avec 1,85 enfant par femme en 2016, le « doit en grande partie aux immigrés, qui font généralement plus d'enfants que la moyenne ». Ola Gustafsson, responsable municipal, prend l’exemple de la ville d’Aneby qui « a reçu environ 225 Érythréens au tournant des années 1990 et, aussitôt après, des réfugiés des Balkans. 1994 a été un record démographique pour la commune ». Le recours à l'immigration « nourrit aussi les craintes ».
Voir aussi : USA : la chute du taux de natalité se poursuit
Il n’est pas trop tard pour 2019: les vœux imprécatoires de Mgr
La Conférence épiscopale congolaise (CENCO) a expliqué au Conseil de sécurité des Nations unies comment elle avait organisé son observation des élections présidentielle et législatives du 30 décembre, observation menée dans le cadre de « l’engagement socio-politique de l’Eglise ».
« Deux semaines après le passage par les urnes, cinq jours après l’annonce du verdict provisoire de la présidentielle et deux jours après celle du résultat des législatives, le processus congolais mis sur pied par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ne convainc plus grand monde

Les résultats provisoires de l'élection proclamant Félix Tshisekedi vainqueur de la présidentielle "ne correspondent pas" aux données collectées par les observateurs de l'Église catholique en République démocratique du Congo, a déclaré jeudi la conférence épiscopale. "Nous constatons que les résultats de l'élection présidentielle tels que publiés par la Céni (la commission électorale indépendante) ne correspondent pas aux données collectées par notre mission d'observation à partir des bureaux de vote et de dépouillement", a déclaré l'abbé Donatien Nshole, porte-parole de l'épiscopat congolais lors d'une conférence de presse.