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Société - Page 417

  • Des menaces contre la liberté de l'Eglise

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    De Sandro Magister en traduction sur le site diakonos.be :

    L’Église sous le feu des critiques. Le sacrement de confession déclaré hors-la-loi

    Le Pape François continue à jouir d’une grande popularité auprès de l’opinion publique mondiale. Mais envers l’Église catholique, le climat devient nettement plus hostile.  Les attaques menées par des gouvernements et des institutions publiques s’intensifient contre ce qui la distingue et la caractérise sur son propre terrain, notamment le sacrement de la confession.

    En Australie, dans le territoire de la capitale Canberra, le secret de la confession est considéré comme un délit depuis juin dans le cas où le prêtre viendrait à connaissance d’un abus sexuel sur mineur pendant qu’il administre le sacrement sans le dénoncer aux autorités publiques.

    La loi a été approuvée par tous les partis en application de l’une des 85 recommandations de la Royal Commission chargée par le gouvernement australien d’enquêter sur les abus sexuels sur mineurs.

    Les évêques d’Australie ont réagi en prenant la défense de l’intangibilité du sceau de la confession, dont la transformation en un délit mettrait à mal la liberté religieuse elle-même.

    Mais le premier ministre de Nouvelle-Galles du Sud, l’un des États membres de la fédération australienne, a déjà demandé que la loi soit débattue et approuvée au niveau fédéral pour qu’elle s’applique au pays tout entier.

    En Inde, fin juillet, la Commission nationale pour les femmes a recommandé au gouvernement de New Delhi de déclarer le sacrement de la confession hors la loi dans tout le pays afin d’éviter les « chantages » que les prêtres pourraient exercer à l’encontre des femmes.

    Cette commission est une agence du gouvernement central chargée de formuler des propositions et des plans d’action en faveur des femmes en Inde. Sa présidente, Rekha Sharma, a motivé sa demande en se référant à deux cas récents d’abus survenus au Pendjab et au Kerala.

    Le premier cas implique l’évêque de Jalandhar, Franco Mulakkai, accusé d’avoir violenté une sœur entre 2014 et 2016. Tandis que le second concerne cinq prêtres de l’Église syro-malankare orthodoxe suspendus pour avoir contraint une femme à entretenir des rapports sexuels avec eux en la menaçant de révéler à son mari une relation extra-conjugale qu’elle avait mentionné en confession.

    Le conseil des évêques catholiques du Kerala a qualifié d’ « inconstitutionnelle » la requête de la commission. Et le cardinal de Mumbai, Oswald Gracias, président de la Conférence épiscopale indienne et membre du « C9 », le conseil des neuf cardinaux qui assistent le Pape François dans le gouvernement de l’Église universelle, a accusé la commission d’ « ignorer totalement la nature, le sens, la sainteté et l’importance du sacrement de la confession pour notre peuple » et de n’avoir aucun respect pour la liberté religieuse « garantie par la constitution indienne ».

    En 2011 déjà, dans une Irlande secouée par l’explosion des abus sexuels perpétrés par des prêtres catholiques, le premier ministre de l’époque Enda Kenny soutenait que « les prêtres devraient avoir l’obligation légale de dénoncer les cas d’abus appris en confession ».

    Et en 2014, le Comité de l’ONU pour la Convention sur les droits de l’enfant – qui évalue comment les conventions ratifiées sont appliquées par les États membres, dont la Cité du Vatican – a publiquement critiqué la « loi du silence » qui empêche « sous peine d’excommunication » les membres du clergé catholique de dénoncer aux autorités les abus qu’ils viendraient à connaître au cours d’une confession.

    Le Comité a été jusqu’à intimer que l’Église mette en conformité son code de droit canonique, sans le distinguer des lois de l’État de la Cité du Vatican.

    À cette occasion, le Saint-Siège avait présent au Comité de l’ONU un rapport concernant la manière dont elle appliquait les normes pour la protection de l’enfance. La présentation d’un tel rapport n’est pas obligatoire et le Saint-Siège s’était jusqu’alors gardé de le faire, notamment pour ne pas fournir une occasion au Comité – dans son examen et commentaire du rapport – de réitérer ses pressions pour l’abolition du secret sacramentel.

    Et ce n’est pas tout. Au Chili, les magistrats qui enquêtent sur les abus sexuels perpétrés par des évêques et des prêtres et qui ont déjà appelé à témoigner, entre autres, l’archevêque de Santiago, le cardinal Ricardo Ezzati Andrello, sont en train de se demander s’il ne faudrait pas interroger également le Pape François en personne, sur base des délits – tels que la destruction d’archives compromettantes – qu’il dénonce dans la lettre aux évêques chiliens du mois de mai dernier.

    L’idée d’appeler le Pape à la barre n’est pas neuve. En 2010 déjà, deux organisations américaines s’occupant de victimes d’abus sexuels de la part des prêtres avaient introduit une instance auprès de la Cour pénale internationale de La Haie pour appeler le Pape, à l’époque Benoît XVI, à témoigner.

    Cette demande n’a pas été suivie, notamment à cause simple fait que le Pape est un chef d’État. Mais elle avait eu à l’époque un impact public important, comme cela pourrait à nouveau être le cas aujourd’hui au Chili.

    C’est l’une des nombreuses manières dont l’Église se trouve aujourd’hui attaquée par les pouvoirs du monde, sur base de critères qui lui sont étrangers ou hostiles.

    Un antre angle d’attaque est la revendication de « l’égalité des droits » des femmes et donc que ces dernières soient elles aussi « ordonnées » et fassent partie de la hiérarchie de l’Église.

    Ou encore la revendication des autorités politiques de nommer les évêques. Une revendication contre laquelle l’Église a lutté pendant des siècles avant de s’en libérer.  Sauf qu’elle se trouve à nouveau sur le point de céder, précisément sur ce point crucial, face à cette nouvelle superpuissance mondiale qu’est la Chine.

  • Selon Jacques Testart, le transhumanisme est une idéologie infantile

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    D'Erwan Cario sur le site de Libération :

    Jacques Testart: «Le transhumanisme est une idéologie infantile»

    Avec ses promesses de toute-puissance, ce courant futuriste commence à séduire au-delà des technophiles enthousiastes. Pour le biologiste Jacques Testart, père scientifique du premier bébé-éprouvette, il s’agit d’une croyance dangereuse et il faut questionner d’urgence la notion même de progrès scientifique.

    En 2045, l’intelligence artificielle va brutalement dépasser l’intelligence humaine. Capables de s’auto-améliorer à l’infini, des programmes ultra-perfectionnés sauront résoudre tous les problèmes de l’humanité, à commencer par la mort. Alors, enfin, le post-humain, génétiquement amélioré et technologiquement augmenté, pourra se considérer accompli. C’est la promesse du transhumanisme, courant longtemps jugé comme gentiment illuminé mais dont le discours porte aujourd’hui de plus en plus. Dans son ouvrage Au péril de l’humain paru au Seuil, écrit avec la journaliste Agnès Rousseaux, le biologiste Jacques Testart, père scientifique du premier bébé-éprouvette, s’alarme des conséquences irréversibles sur le monde qu’une telle idéologie pourrait engendrer.

    Pourquoi le transhumanisme gagne-t-il en influence ?

    C’est une idéologie qui prospère sur les innovations extraordinaires de la technoscience, que ce soit autour de la génétique, du cerveau, de l’intelligence artificielle. Il y a des trucs assez fantastiques qui donnent une prise pour faire croire que tous les mythes anciens, qu’on traîne depuis le début des temps, l’immortalité, l’intelligence supérieure ou le héros imbattable, vont devenir réels. Ce ne sont rien d’autre que des rêves enfantins, une idéologie infantile.

    Parmi ces mythes, il y a celui de vaincre la mort. Ce n’est pas un peu compliqué, de se positionner contre ?

    On peut déjà se positionner rationnellement, en montrant que ce n’est pas possible. Et on peut aussi se positionner philosophiquement en montrant que ce n’est pas souhaitable. Qu’est-ce que ça veut dire, être immortel ? On doit s’emmerder tout le temps ! Je crois même qu’on doit rester au lit. C’est l’immobilité, c’est l’attente, c’est l’ennui, sûrement. Mais ça, d’autres l’ont dit mieux que moi. Pour ce qui est de la faisabilité, il y a plein d’éléments qui montrent que c’est impossible. On nous dit que c’est imminent, que les enfants qui vivront trois cents ans sont déjà nés. Ce qui voudrait dire que les technologies sont déjà là. Mais nos prédicateurs ont-ils déjà créé une souris immortelle ? Une mouche immortelle ?

    Et puis il faut bien se rendre compte que la durée de vie en bonne santé est en train de diminuer, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en France. Et c’est à ce moment-là qu’on nous propose l’immortalité. C’est dire si ça ne tourne pas rond ! On a plein de nouvelles maladies, les perturbateurs endocriniens, de nouveaux virus, et toutes les maladies chroniques qui se développent. C’est donc quand notre civilisation connaît une régression directement due aux excès du capitalisme qu’on nous dit que grâce aux nouvelles technologies produites par ce même capitalisme, on va tout surmonter.

    C’est un discours typique d’une religion…

    C’est la vieille stratégie scientiste. Claude Allègre en était un éminent représentant. Le climat se dérègle ? Pas grave, on va inventer des machines qui vont corriger ça. On fait croire que le système qui a provoqué les problèmes est capable de les réparer. Ce n’est pas crédible. Effectivement, c’est un peu comme une religion. En France, ce n’est pas encore vraiment implanté, même si ça gagne de plus en plus les esprits. Il y a cinq ans, tout le monde rigolait à l’évocation du transhumanisme. Aujourd’hui, beaucoup commencent à y adhérer. Et il faut croire, parce qu’il n’y a aucune preuve de rien.

    On vous connaît pour être à l’origine du premier bébé-éprouvette, n’est-ce pas contradictoire de s’opposer à ces «progrès» ?

    Vous pensez bien que je suis habitué à cette question. La fécondation in vitro, c’est une intervention pour les gens qui ne peuvent pas faire d’enfants. Il s’agissait, en 1982, de restituer un état de normalité qui est la possibilité de fonder une famille. Ça ne dépassait pas ce cadre, on ne faisait pas de bébé sur-mesure. Quand je me suis aperçu, quatre ans plus tard, que cette technique pouvait permettre à terme de faire des bébés de «meilleure qualité», j’ai écrit l’Œuf transparent. J’expliquais qu’on allait pouvoir trier parmi les embryons pour choisir celui qui convient le mieux. Ça a finalement été inventé par des Anglais et ça s’appelle le diagnostic génétique préimplantatoire. Je me suis battu contre et je continue à me battre. Alors oui, on peut me dire qu’il fallait que les gens restent stériles parce que c’est la nature. Mais à ce titre, on n’aurait pas inventé la médecine, on n’aurait pas de médicaments, de vaccins… Ce n’est pas ma façon de voir. Moi, je veux que les gens puissent vivre une bonne vie, en bonne santé, et que ça vaille le coup, qu’ils puissent être créatifs.

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  • Abus sexuels dans l’Eglise : quand Philippe Arino remet les pendules à l’heure

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    Lu sur le site web « Salon Beige » :

    Deux jours après la publication d’un rapport sur les abus sexuels sur mineurs dans six diocèses de Pennsylvanie, le Saint-Siège a condamné ces actes antérieurs à 1990. Plus de 300 prêtres, 1000 enfants victimes, des prélats coupables... c'est un phénomène d'ampleur qui est décrit par le rapport publié mardi 14 août par le procureur de Pennsylvanie. Épais de 884 pages, ce rapport est le fruit de deux ans d'enquête et porte sur une période de 70 ans. Il se fonde notamment sur des archives conservées par les diocèses.

    Dans un communiqué, le Saint-Siège indique que le Pape François se tient résolument et fermement du côté des victimes. Le Saint-Siège a tenu à saluer les efforts de réformes entrepris par l'Église catholique américaine depuis les années 2000:

    «Les conclusions du Grand Jury sont cohérentes avec les précédentes études, montrant que les réformes faites par l'Église catholique aux États-Unis ont réduit drastiquement l'incidence des abus commis par le clergé».

    Le Saint-Père encourage à «de constantes réformes et à une vigilance à tous les niveaux de l'Église catholique».

    Une semaine après l’affaire McCarrick, archevêque émérite de Washington accusé d’abus sexuels, l’Église catholique américaine est donc une nouvelle fois dans la tourmente.

    Sur son blog, Philippe Arino rappelle qu'il ne s'agit pas seulement d'abus sexuels sur mineurs, mais aussi de l'homosexualité pratiquée au sein de l'Eglise :

    "L’actuel scandale des 300 prêtres dits « pédophiles » aux États-Unis est présenté de manière particulièrement malhonnête et hypocrite par les mass médias qui jettent toute la faute non seulement aux prêtres directement concernés (et pour la plupart décédés) mais aussi à la hiérarchie ecclésiale qui les aurait couverts et aurait volontairement fermé les yeux. Car qui a justifié les actes pédophiles en les appelant « homosexuels », si ce n’est la société civile et les libertaires anti-pédophilie mais pro-gays ? Tant pis si je vous choque en disant cela, mais je me base sur les faits : bien souvent la pédophilie n’est que le faux nez de l’homosexualité. Pédérastie et homosexualité se télescopent régulièrement et de manière non causale, non systématique, mais réelle et récurrente : le cas tout récent de Mgr McCarrick, où on nous parle de pédophilie sacerdotale alors qu’il s’agit plutôt d’homosexualité sacerdotale – les prêtres et séminaristes qui sont allés dans son lit étaient majoritairement adultes et « consentants », et l’abus sur l’adolescent est une exception dans le parcours sexuel et amoureux de ce cardinal ! – le prouve. Notre monde condamne par devant (la pédophilie, l’inceste, le viol) ce qu’il promeut par derrière (homosexualité, jeunisme, « l’amour qui n’a pas d’âge ni de sexe »). 

    Donc NON, ce ne sont pas certains membres de l’Église d’en haut uniquement qui protègent les prêtres pédophiles : c’est surtout le monde profane, anticlérical et païen qui condamne les conséquences (la pédophilie) dont il chérit les causes (la croyance en « l’Amour sans Foi ni lois » reposant principalement sur la croyance en « l’identité » et en « l’amour » homosexuels). Et quand on nous annonce en ce moment énormément de démissions remises au Pape François par des évêques ou des cardinaux pour avoir « couvert des actes pédophiles », en réalité, détrompez-vous, ce ne sont pas souvent des actes pédophiles qui sont couverts mais bien des actes homosexuels (malgré l’annonce publique)."

    Le lobby gay est bien actif au plus hauts niveaux de l'Eglise, comme le montre l'ouvrage d'Henry Sire, récemment traduit en français. Janet Smith, professeur de théologie morale au séminaire de Détroit explique :

    « Trop de clercs et de laïcs croient qu’il suffit que quelques têtes tombent et que quelques mécanismes soient institués pour dénoncer les évêques corrompus et qu’on puisse passer à autre chose. Mais c’est faux ! » « Le problème de fond réside dans l’existence de réseaux homosexuels dans l’Eglise, probablement dans à peu près tous les diocèses et certainement à la Curie ».

    Le cardinal hondurien Oscar Rodriguez Maradiaga, confident influent du pape François, est soupçonné de défaillances dans la gestion de la crise impliquant une homosexualité généralisée dans le principal séminaire de son diocèse. Le journaliste Edward Pention, du National Catholic Register, a révélé qu’au Honduras « tous les séminaristes homosexuels ont été renvoyés, sauf ceux de l’archidiocèse de Tegucigalpa qui plaisantent en disant qu’ils ont un puissant et très influent saint patron : ‘’Maradiaga’’».

    En juillet, le magazine révélait que 50 séminaristes de Tegucigalpa avaient cosigné une lettre dénonçant « une lourde ambiance d’homosexualité ». Mgr Maradiaga aurait ignoré des preuves d’actes homosexuels de l’évêque Pineda, démissionnaire le 20 juillet. Cerise sur le gâteau, le Chilien Francisco Javier Errazuriz Ossa, membre du conseil rapproché de neuf cardinaux du pape François pourrait, comme Mgr McCarrick, devoir démissionner suite aux poursuites dont il est l’objet pour abus sexuels.

    Ref. Abus sexuels : le scandale de l'homosexualité dans l'Eglise

    JPSC

     

  • L'évêque de Liège agressé et dépouillé

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    Diocèse de Liège - Diözese Lüttich - Église catholique de Liège

    Communiqué de presse : agression à l’évêché de Liège

    Dans la nuit du 14 au 15 août, des voleurs se sont introduits à l’évêché de Liège par une fenêtre de la toilette du rez-de-chaussée. Ils ont agressé l’évêque, ainsi que son filleul présent dans la maison. Ils ont exigé, de manière menaçante d’avoir de l’argent liquide, croyant que l’argent des collectes dans les églises était concentré à l’évêché.

    L’évêque n’ayant pas d’argent liquide dans la maison a dû donner une somme déposée chez lui par son filleul en vue d’un voyage à l’étranger. Ils ont ensuite demandé de l’or : l’évêque n’a pu que donner les trois calices conservés dans l’oratoire et la chapelle de l’évêché. Ensuite ils ont demandé des peintures de valeur et exigeaient des Picasso. L’évêque leur a indiqué quatre albâtres du 17e s. qui décoraient la salle du conseil.

    Les voleurs étaient masqués et professionnels, ils ont expliqué chercher de l’argent pour guérir la petite fille de l’un d’entre eux, âgée de 5ans et malade. Ils parlaient allemand ainsi qu’une langue étrangère non identifiée et s’exprimaient mal en français.

    Après avoir frappé une des victimes et avoir menacé de la tuer, ils n’ont pas commis d’autre violence physique. Ils ont alors enfermé l’évêque et son filleul dans une salle de bain, où ceux-ci ont été retrouvés, sains et saufs le lendemain matin.

  • Scandales de la pédophilie en Pennsylvanie : la hiérarchie ecclésiastique au pied du mur

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    De Matthew E. Bunson sur le site du National Catholic Register (traduction rapide à l'aide de translate.google.be) :

    Le grand jury de Pennsylvanie ou le rappel de l'importance des défaillances

    ANALYSE DES NOUVELLES

    Le 14 août, le procureur général de l’État, Josh Shapiro, attendait le rapport du grand jury sur les soixante-dix années d’abus sexuels commis par des membres du clergé dans six diocèses de Pennsylvanie. Son impact s'étend bien au-delà de l'État de Pennsylvanie, d'autant plus que les catholiques doivent encore faire face au scandale de l'ancien cardinal Theodore McCarrick et aux terribles crises d'abus sexuel, de corruption et de corruption spirituelle et morale apparente au Chili, au Honduras et ailleurs.

    Le document déchirant de 1 356 pages est le résultat de l’enquête du bureau du procureur général de l’État sur des allégations d’abus sexuels commis par des prêtres dans les diocèses de Pittsburgh, Allentown, Érié, Greensburg, Harrisburg et Scranton. Deux autres diocèses du Pennsylvanie - Philadelphie et Altoona-Johnstown - n’ont été épargnés que parce qu’ils avaient fait l’objet d’une enquête préalable.

    Les chiffres parlent d'eux-mêmes: plus de 300 prêtres des six diocèses ont abusé sexuellement d'un grand nombre de mineurs en l'espace de sept décennies. Le nombre de victimes est estimé à 1 000 au moins, mais il pourrait même être beaucoup plus élevé. Le rapport affirme que les prêtres abuseurs étaient systématiquement protégés ou déplacés par les évêques et les responsables de l’Église.

    "Toutes les victimes ont été éconduites, dans toutes les régions de l’Etat, par des dirigeants d’Eglise qui ont préféré protéger les auteurs et leurs institutions", a écrit le grand jury après avoir examiné un million de documents. "Les prêtres violaient les petits garçons et les filles et les hommes de Dieu qui étaient responsables non seulement n’ont rien fait: ils ont tout caché."

    Pour leur part, les évêques de Pennsylvanie ont répondu par des déclarations d'excuses et des promesses de guérison et de vigilance. Mgr Lawrence Persico, évêque d’Érié, a déclaré: «Je présente humblement mes sincères excuses à chaque victime qui a été violée par une personne affiliée à l’Église catholique. J'espère que vous pouvez l'accepter. Je sais que s'excuser n'est qu'une étape dans un processus de guérison très long et complexe. "

    Abus historique

    Il a été ordonné que le rapport soit rendu public par un juge en juin. Cependant, plus de deux douzaines de membres du clergé nommés dans le rapport ont été en mesure de bloquer sa publication au motif qu’elle pourrait violer leurs droits à une procédure régulière et détruire leur réputation. Le 27 juillet, la Cour suprême de Pennsylvanie a ordonné la divulgation du rapport, mais sous une forme expurgée.

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  • Les évêques ivoiriens vent debout contre la loi sur la santé sexuelle et de la reproduction

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    Du Père Cédric Mouzou SJ sur Vatican News :

    En Côte d'Ivoire, les évêques disent non à la Loi sur la santé sexuelle et de la reproduction

    L’Église Catholique en Côte d’Ivoire s’est prononcée, vendredi 06 juillet 2018, sur le projet de loi, relative à la santé sexuelle et de la reproduction. Un projet qu’Elle trouve contradictoire à la foi chrétienne.

    Au moment où le Gouvernement ivoirien s'apprête à proposer au Parlement, l'adoption, d'un projet de loi relatif à la « santé sexuelle et de la reproduction», les évêques ivoiriens ont publié un message  le 6 juillet 2018, dans lequel ils se dressent contre ce projet de loi. Mgr Antoine Koné, évêque d'Odienne, et président de la Commission épiscopale pour la doctrine de la foi, a donné la position de l'Eglise catholique sur ce projet de loi, au cours d’une conférence de presse, vendredi 06 juillet 2018, au siège de la conférence des évêques catholique en Côte d’Ivoire à Abidjan Cocody. Le projet de loi a été présenté le 30 novembre 2017 par la ministre de la santé et de l’hygiène publique, Raymonde Michèle Goudou Coffie. L’objectif  de la loi, avait expliqué la ministre, est de lutter contre le phénomène des grossesses non désirées, en particulier chez les adolescentes, et de permettre aux ivoiriens de contrôler leur sexualité.

    Une disposition contraire à la loi naturelle et à la foi chrétienne

    En tant que pasteurs, les évêques ivoiriens sentent la responsabilité « de réaffirmer la position constante de l'Eglise catholique afin de prévenir toutes dispositions de lois qui pourraient s'apparenter à la culture de la mort contre celle de la vie, au regard de la loi naturelle et de la foi chrétienne». Ils trouvent leurs préoccupations justifiées car « le domaine de la génétique, de la médecine et des biotechnologies appliquées à l'homme, sont des secteurs de grande importance pour l'avenir de l'humanité, mais au sein desquels se vérifient aussi d'évidents abus inacceptables». Les évêques Ivoiriens dénoncent également « les tentatives de donateurs puissants et fortunés, qui obligent les pays en développement à accepter des pratiques sécularisées en matière de sexualité humaine, de vie, de famille et même d'anthropologie fondamentale, comme condition de la réception de l'aide au développement».

    Non à l'accès gratuit aux contraceptifs, à l'avortement et à la procréation médicalement assistée

    Toutefois, les évêques reconnaissent la contribution de la biologie et de la médecine au bien intégral de la vie humaine. « Mais nul biologiste ou médecin ne peut raisonnablement prétendre, décider de l'origine et du destin des hommes au nom de sa compétence scientifique». Ainsi, les évêques rappellent-ils la sacralité de la vie humaine qui doit être respectée.

    “ Personne, en aucune circonstance, ne peut revendiquer pour soi le droit de détruire directement un être humain innocent ”

    Concernant l'accès aux méthodes contraceptives à toute personne en âge de procréer et aux mineurs âgés de seize ans révolus, les évêques craignent, que la libéralisation des méthodes contraceptives, ne conduise à un libertinage sexuel et à la fuite des responsabilités procréatrices. Ils dénoncent « avec la dernière énergie » l'interruption volontaire de grossesse, qu’ils ne cessent de considérer comme un homicide volontaire. « C'est un meurtre délibéré et direct d'un être humain dans la phase initiale de son existence». Concernant la procréation médicale assistée, les évêques réitèrent la position de l’Eglise : « Ce qui est techniquement possible n'est pas pour autant moralement admissible».

    L’appel des évêques

    À la lumière de ces considérations, l’appel des évêques est clair : Le  gouvernement, les parlementaires, le personnel médical, les chefs religieux et les fidèles doivent prendre « leur responsabilité devant l'histoire pour que la vie soit sauvegardée face à ce qui apparaît comme une menace voilée, mais réelle». Les évêques invitent le gouvernement à plus de vigilance, « dans ce monde globalisé, où les intérêts égoïstes et pervers s'imposent sur notre continent africain avec une vitesse qui ne cesse de s'accélérer ». Pour eux, une loi, pour qu'elle soit loi, doit tenir compte des aspirations légitimes du peuple. « Or, le peuple de Côte d'Ivoire aspire à la vie». Ainsi, les parlementaires sont appelés à voter cette loi « avec une conscience droite qui reconnaît que l'avortement reste dans l'histoire des peuples, l'un des signes majeurs de la décadence d'une société et d'une civilisation».

  • Et si le vrai féminisme était de briser enfin l’interdit qui règne autour de l’avortement et de le descendre de son piédestal imposé ?

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    D'Anne-laure Debaecker sur le site de Valeurs Actuelles :

    Avortement : une liberté tronquée 

    Loi du silence. De nombreux témoignages, au fil des ans, dévoilent un manque d’information et de suivi pour celles qui ont eu recours à l’IVG. Un livre écrit par la fondatrice d’Ivg.net revient sur ce tabou sociétal.

    On est marqué au fer rouge. On souffre en cachette. Cela fait vingt ans que j’ai fait cet avortement. Mon corps et mon esprit sont mutilés. » Ce cri du coeur de Catherine, 45 ans, rejoint celui de milliers d’autres femmes, au sujet d’une douleur cachée car non reconnue. Plus que l’argent, le sexe ou même l’euthanasie, l’avortement est le sujet tabou en France. Le sujet que l’on ne peut évoquer sans risquer d’essuyer, d’emblée, une levée de boucliers scandalisés, une accusation d’entrave voire, désormais, des menaces de représailles judiciaires. Les séquelles physiques et psychologiques qui découlent malheureusement souvent de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) sont alors tout autant tues et négligées. Comment reconnaître qu’un acte médical que la société et la loi décrètent anodin pourrait avoir des conséquences aussi lourdes ?

    « Au moment de l’IVG, c’est sûr que ce n’est pas un moment très agréable à passer », concède le site du gouvernement (Ivg.gouv.fr), qui compare la douleur découlant de l’arrêt d’un processus de vie à n’importe quelle douleur physique que certaines vivent plus ou moins bien. Et pourtant. Dépression, angoisse d’infertilité, syndrome de la date anniversaire, besoin de retomber rapidement enceinte, comportements d’évitement, troubles sexuels, colère, anxiété, refoulement, perturbations des relations humaines… Multiples sont les facettes du syndrome post-IVG qu’identifie Marie Philippe, fondatrice du site Ivg.net, après dix années passées à lire à et écouter personnellement plus de 8 500 appels et 1 500 témoignages écrits. Le site, qui reçoit plus de 3 000 appels par an pour 15 écoutantes, avait subi les foudres de Marisol Touraine, car sa popularité le faisait se trouver en tête des recherches Google. Il a, en effet, pour objectif de permettre aux femmes de faire le choix qui leur corresponde, en pleine conscience de l’acte qu’elles accompliront, quel qu’il soit, et de « libérer une parole ignorée ». Car, dénonce Marie Philippe dans un ouvrage édifiant qui expose le fruit de cette décennie d’écoute, l’IVG banalisée devient un véritable problème de santé publique.

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  • Le président du Chili est opposé à toute légalisation de l'avortement

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    De François Dupas sur infocatho.fr :

    Chili : le président opposé à toute légalisation de l’IVG

    « Si le projet de loi sur l’avortement dit libre passe, le président s’y opposera totalement et utilisera tous les moyens constitutionnels, comme il l’a déjà dit, pour empêcher que cela devienne une loi », a déclaré Andres Chadwick, ministre de l’Intérieur au Chili.

    En août 2017, après deux ans de négociations, les assemblées législatives du Chili avaient approuvé une loi dépénalisant partiellement l’avortement, le rendant possible en cas de viol, en cas de danger pour la mère ou en cas de fœtus non viable (cf. Le Chili dépénalise l’avortement dans certains cas ). Mais lorsque le conservateur Sebastian Piñera[1] est revenu à la présidence en mars 2018 après quatre années de gouvernement socialiste, il a immédiatement autorisé les cliniques privées à ne pas réaliser d’IVG en cas d’objection de conscience, limitant ainsi considérablement l’accès à l’IVG.

    La ministre de la Femme et de l’Egalité des genres, Isabel Pla, a déclaré : « Dans une démocratie, il n’est pas question de veto : le gouvernement du président Sebastian Piñera a un positionnement sur cette question qui n’a pas changé, dont les Chiliens ont eu connaissance, qu’ils continueront à connaître, et qui sera toujours le même : c’est la défense de la vie. »

    [1] Sebastian Piñera avait déjà été président du chili de 2010 à 2014, il est revenu au pouvoir en mars 2018.

    Source : genethique.org

  • Italie : le crucifix exposé dans les lieux publics

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    De François Dupas sur infocatho.fr :

    Italie : vers l’exposition de crucifix dans les lieux publics

    Un projet de loi a été présenté au Parlement italien. Il vise à faciliter l’exposition des crucifix dans les bâtiments publics.

    Le projet de loi intitulé « Dispositions relatives à l’exposition du crucifix dans les écoles et dans les bureaux de l’administration publique », prévoit d’installer des croix dans les écoles, les universités, les prisons, les bureaux publics, les consulats, les ambassades et les ports.

    Une amende est prévue en cas de non-respect de ces dispositions. Le projet de loi doit encore être discuté à la Chambre et au Sénat.

    Le parti de la Ligue du Nord est à l’origine de cette initiative. Il est dirigé par Matteo Salvini, le nouveau ministre de l’Intérieur et vice-président du Conseil, le gouvernement italien.

    Une décision semblable sur les crucifix a déjà été prise par le gouvernement du Land de Bavière. Le Premier ministre bavarois, Markus Söder, avait annoncé le 24 avril 2018 que les bâtiments publics devraient arborer une croix à compter du 1er juin suivant.

    Le cabinet de Markus Söder avait alors déclaré que son projet avait pour but d’ « exprimer le caractère historique et culturel de la Bavière ».

    Source : FSSPX news

  • Le Rwanda et la langue française

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    Lu sur le site de la Libre Afrique :

    Rwanda 526981365-612x612.jpg« Après s’être résolument tourné vers le monde anglophone en faisant il y a dix ans de l’anglais la langue d’enseignement, le Rwanda a effectué ces dernières années un rééquilibrage avec le retour en grâce du français et voit désormais dans ce bilinguisme un atout, à côté des langues locales, kinyarwanda et swahili.

    Langue de l’ancien colonisateur belge, le français a commencé à subir au lendemain du génocide de 1994 la concurrence de l’anglais, parlé par la plupart des réfugiés tutsi revenus d’Ouganda pour former la nouvelle élite politique et administrative.

    Le président Paul Kagame, lui-même éduqué en Ouganda, a introduit dans la Constitution de 2003 l’anglais comme troisième langue officielle avec le kinyarwanda et le français.

    Puis en 2008, le français a été remplacé par l’anglais comme langue d’enseignement obligatoire à l’école. Le français n’a plus été offert, comme langue enseignée, que dans le secteur privé, ou comme matière optionnelle au secondaire dans le public.

    L’administration aussi s’est mise à l’anglais, même si les lois ont continué à être publiées dans les trois langues officielles, auxquelles s’est joint en 2017 le swahili.

    Devenu en 2007 membre de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), anglophone, puis en 2009 du Commonwealth, le Rwanda a donné l’impression de se détourner de l’espace francophone.

    Ce d’autant que les relations entre le Rwanda et la France, accusée par Kigali d’avoir joué un rôle dans le génocide (environ 800.000 morts), restaient extrêmement tendues, malgré la reprise des relations diplomatiques en 2009.

    « C’est une mauvaise interprétation. Il était nécessaire que le Rwanda essaie de faire partie de ce club des pays qui parlent anglais », conteste auprès de l’AFP la ministre des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, candidate pour prendre en octobre la tête de la Francophonie.

    – La vigueur retrouvée du français –

    « L’interprétation qui veut faire croire que le Rwanda s’est tourné vers l’anglais contre le français a peut-être été le résultat des relations entre la France et le Rwanda », ajoute-t-elle. « Je crois qu’il y a eu confusion entre les relations du Rwanda et de la France, et les relations du Rwanda avec la Francophonie ».

    La décision brutale de changer la langue d’enseignement n’a pas été sans conséquence. Elle a mis en lumière la pénurie d’enseignants anglophones et contraint les francophones à enseigner – mal le plus souvent – dans une langue qu’ils maîtrisaient peu.

    Mais si les Rwandais se sont d’abord tournés massivement vers l’anglais, ils n’ont pas complètement délaissé le français, qui a récemment retrouvé de la vigueur.

    Selon l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), 700.000 Rwandais, soit 6% de la population, étaient francophones en 2015. Le Français reste ainsi la langue étrangère la plus parlée au Rwanda devant l’anglais.

    Ce faible pourcentage s’explique par le fait que le kinyarwanda est parlé par presque tous les Rwandais, lesquels n’ont donc pas besoin de langue étrangère pour se comprendre, contrairement aux pays africains où plusieurs langues locales coexistent.

    Le français a été réintroduit en 2014-2015 comme langue enseignée au primaire dans le public. Rouverte en 2010, l’école française de Kigali reçoit de nouveau de nombreuses demandes d’inscription.

    Les chaînes de télévision publiques proposent des émissions en kinyarwanda, anglais et français. France 24 et TV5 sont les chaînes étrangères les plus regardées, et les bouquets Canal+ sont très appréciés.

    – « Au carrefour des deux mondes » –

    Dans les librairies de Kigali, trônent le Monde diplomatique ou Jeune Afrique, mais peu de magazines en anglais. Les écrivains rwandais les plus connus écrivent parfois en kinyarwanda mais le plus souvent en français.

    « Ca dépend du public. Si vous voulez parler aux Rwandais de choses simples, claires, compréhensibles, vous utilisez le kinyarwanda. Si vous voulez parler à une classe un peu plus cultivée, qui a des notions un peu plus internationales, vous écrivez en français », explique l’un d’eux, Antoine Mugesera.

    Cet historien souligne aussi que toute l’histoire orale du pays a été retranscrite en français. « C’est tout un patrimoine que nous devons conserver précieusement », dit-il.

    L’élite du pays a adopté le bilinguisme anglais/français. Mais le français garde l’image d’une langue plus noble. « C’est vrai que quand tu parles français, les gens te mettent tout de suite sur un certain niveau d’éducation », souligne le poète hip hop Eric Ngangare « 1key ».

    Les francophones rwandais pensent que l’élection de Mme Mushikiwabo comme secrétaire générale de l’OIF permettrait d’encore renforcer la place du français au Rwanda, sans renier pour autant l’anglais.

    Sa candidature est la preuve que la décision de 2008 n’était pas tant guidée par l’idéologie que par le même pragmatisme qui conduit aujourd’hui le Rwanda, aux ambitions régionales affirmées, à se tourner à nouveau vers l’Afrique francophone.

    « Nous sommes au carrefour des deux mondes », remarque M. Mugesera. « Une seule langue c’est une pauvreté, deux langues c’est une richesse. Je pense que tout le monde est conscient qu’il faut garder les deux langues. Ce serait pour nous un atout énorme ».​

    Ref. Le Rwanda regarde à nouveau aussi vers le monde francophone

    Pour mémoire, sous la colonisation belge, l’usage courant des grandes langues véhiculaires indigènes  -lingala, swahili, kikongo, tshiluba au Congo, kirundi, kinyarwanda (et swahili) au Ruanda-Urundi- l’emportait sans conteste possible sur l’emploi de la langue maternelle des coloniaux. Ceux-ci mêmes étaient tenus de pratiquer la langue des autochtones s’ils voulaient se faire comprendre. L’alphabétisation de masse réalisée par les missionnaires belges au niveau  primaire  l’utilisait aussi, l’usage du français importé par le colonisateur ne progressant qu’avec les niveaux moyen et supérieur (alors très minoritaires) de la scolarisation. Un bon demi-siècle plus tard, la familiarisation du peuple avec une ou plusieurs des grandes langues internationales léguées par le colonisateur  a certainement pris de l’ampleur mais pas au point d’effacer la pratique des parlers véhiculaires et dialectaux (le Congo compte quelque deux cents tribus et autant de dialectes) traditionnels.

    JPSC

  • "Humanae Vitae, voie de sainteté pour notre temps" : conférence du Cardinal Robert Sarah à l'abbaye Sainte-Anne de Kergonan, le 4 août 2018

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    "Humanae Vitae, voie de sainteté pour notre temps" Conférence du Cardinal Robert Sarah à l'abbaye Sainte-Anne de Kergonan, le 4 août 2018, au cours du week-end organisé par le Centre Billings France pour célébrer les 50 ans de l'encyclique "prophétique et providentielle" (Jean-Paul II) de Paul VI.

  • Une première mondiale : deux enfants de 9 et 11 ans ont été euthanasiés en Belgique

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    De Jeanne Smits sur RéinformationTV :

    Premières euthanasies d’enfants en Belgique

    La presse internationale s’est saisie d’une information qui circule déjà depuis plusieurs semaines en Belgique : deux enfants âgés de neuf et de 11 ans sont présentés comme les « bénéficiaires » les plus jeunes au monde de l’euthanasie. Cela s’est passé en Belgique, où l’euthanasie des mineurs a été légalisée en 2014, sans limite d’âge. La présentation de cette nouvelle ne tient pas compte d’une réalité hélas plus large, puisque le « laisser mourir » – l’euthanasie lente – des nouveau-nés et des bébés jugés en trop mauvais état pour pouvoir « vivre dignement » s’installe de plus en plus dans les mœurs dans de nombreux pays.

    Mais en Belgique, ce qui fait la différence, c’est la possibilité d’administrer une piqûre létale aux mineurs qui ne supportent plus les souffrances occasionnée par une maladie grave. Selon la commission de suivi des euthanasies en Belgique, la CFCEE, trois mineurs ont obtenu une telle mise à mort au cours des années 2016 et 2017 : un jeune de 17 ans souffrant de dystrophie musculaire, et donc cet enfant de neuf ans atteint d’une tumeur cérébrale et cet autre, 11 ans, victime de fibrose cystique.

    Deux euthanasies d’enfants Belgique en 2016 et 2017

    Aux Pays-Bas, l’euthanasie des mineurs n’est envisagée qu’à partir de 12 ans, avec une autorisation écrite des parents jusqu’à 16 ans. En Belgique, les parents doivent exprimer leur accord par écrit pour tout mineur demandant l’euthanasie.

    Pour les deux enfants belges concernés, les médecins ont établi des rapports très détaillés où l’on peut lire notamment qu’ils étaient en « phase terminale » de leur maladie et que leur dossier a été soumis à un grand nombre de médecins et de soignants, au-delà des exigences habituelles de la loi. La commission d’évaluation des euthanasies les a jugés conformes.

    Il faut dire que le président de la commission d’évaluation, Wim Distelmans, est lui-même un médecin spécialiste d’éthique et de la fin de vie très favorable à l’euthanasie, et a participé à de nombreux cas jugés limites ou transgressifs même à l’aune de la loi belge, extrêmement libérale. « Il n’y a pas d’âge pour souffrir », a-t-il déclaré, ajoutant que de toute manière, l’euthanasie d’enfants resterait toujours « très exceptionnelle ». « N’y aurait-il eu qu’une euthanasie de jeunes, la loi aurait fait la preuve de sa grande utilité » a-t-il jugé.

    Le vice-président de la commission, le Dr Luc Proot de Bruges, a été tout à fait ravi lui aussi de la modification législative. « Tant mieux qu’il n’y ait pas de limite d’âge chez nous », a-t-il déclaré. « Les pédopsychiatres ont pu établir pour les trois quarts que ces mineurs étaient fortement capables d’exprimer leur volonté et qu’ils savaient très bien où ils en étaient », assure-t-il. On n’en saura pas davantage, par respect de la vie privée des intéressés.

    Des enfants euthanasiés à 9 et 11 ans : une première mondiale

    La presse belge n’émet pas le moindre jugement négatif. C’est notamment dans la presse britannique que l’on rappelle les déclarations de 162 pédiatres belges déclarant au moment de l’adoption de la loi : « Aujourd’hui, nous sommes capables de contrôler parfaitement la douleur physique, l’étouffement ou l’anxiété à l’approche de la mort. » Le pédiatre oncologue Stefaan Van Gool ajoutait : « Il n’existe en réalité aucun outil objectif qui vous permette réellement de dire : “Cet enfant a entière compétence et capacité pour donner son consentement informé en pleine connaissance de cause.” »

    L’affaire des euthanasies d’enfants est de fait utilisée dans la presse belge pour promouvoir la cause de l’euthanasie qui devient de plus en plus banale et acceptée par la population. En 2016 et 2017, pas moins de 4.337 personnes ont officiellement obtenu une euthanasie (il s’agit des euthanasies déclarées), dont la plupart souffrant de cancer.

    Mais les victimes comprennent aussi 710 personnes, pour la plupart âgées, souffrant d’affections telles la cécité ou l’incontinence. 70 personnes ont « choisi » de mourir pour cause de souffrances psychiatriques « insupportables ». Et l’on compte 19 jeunes de 18 à 29 ans qui ont obtenu l’euthanasie au cours de cette période. Les règles sont appliquées de manière de plus en plus laxiste : l’an dernier, le neurologue Ludo Vanopdenbosch a démissionné de la CFCEE pour manifester son opposition à l’approbation de la commission d’une euthanasie sur une patiente démente qui n’avait pas donné son consentement. Et un nombre croissant de médecins s’insurge contre l’euthanasie des malades psychiatriques.