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Société - Page 521

  • La lutte nécessaire contre tous ceux qui menacent les fondements de la liberté et de la dignité humaines

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    De Robert Royal (The Catholic Thing) traduit sur le site de France Catholique :

    Un passé sans avenir

    Quelques journaux européens ont dernièrement mentionné (très discrètement) que, selon la police du land de Rhénanie du Nord-Westphalie, il y avait eu entre 2011 et 2016 3500 cas de vandalisme et profanation d’églises chrétiennes. Environ deux par jour (et chaque jour) dans un seul land allemand.

    Vous n’en avez probablement jamais entendu parler. Tout comme la plupart des Européens pourquoi… eh bien, parce que. Il est difficile d’obtenir même ces données approximatives. La police (dans plusieurs pays) ne veut pas affoler la population en avouant qu’elle est incapable d’assurer sa sécurité. (Souvenez-vous des femmes molestées la nuit de la Saint-Sylvestre ?) Et le politiquement correct entre aussi en jeu, bien sûr.

    Les autorités allemandes disent que les profanations des églises du land de Rhénanie du Nord-Westphalie ont surtout été commises par des djihadistes salafistes qui pillent les troncs pour financer leurs activités. Les salafistes interdisent tous le recours à la raison (kalam) dans les affaires religieuses, mais sont divisés en ce qui concerne la violence. Il y a environ 7500 salafistes en Allemagne, 17000 en France, de plus petits groupes en Suède et jusqu’en Chine, mais ils se comptent par milliers en Egypte et en Inde. Ils doivent être assez nombreux en Amérique, mais les statistiques manquent.

    Si vous voulez savoir de quoi l’année 2017 sera faite, eh bien, tout dépendra de la manière dont l’Occident relèvera ou non (sans parler des attentats comme le massacre perpétré par Daech sur le marché de Noël de Berlin) les défis que présentent le salafisme et d’autres mouvement du même type. La Chine et la Russie vont réclamer des politiques étrangères et économiques créatives et sévères. La politique intérieure y sera appliquée comme dans une zone de guerre. Mais l’islamisme impose des remises en cause fondamentales de la pensée et des croyances.

    En fait, plus qu’une menace extérieure, il suscite une crise au sein de l’Occident lui-même. La chancelière Angela Merkel a déclaré que le problème en Europe n’était pas le nombre trop important de musulmans, mais l’affaiblissement du christianisme : une rationalisation qui vient un peu tard après qu’elle a autorisé l’afflux en Allemagne – et, en vertu des accords de Schengen, dans l’ensemble de l’Europe, voire au-delà - de plus d’un million de musulmans, sans aucun contrôle.

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  • La sécularisation est porteuse d'insécurité

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    De Radio Vatican :

    Cardinal Erdö : «la sécularisation est porteuse d'insécurité»

    (RV) «La négation de Dieu ne permettra pas d’éviter les tensions, bien au contraire, la sécularisation affaiblit la vie sociale et est porteuse d’insécurité». Cette affirmation est celle du cardinal Peter Erdö, archevêque de Budapest, à l’ouverture du 5e Forum européen entre orthodoxes et catholiques, à Paris, ce lundi 9 janvier.

    Le forum s’est choisi pour thème «L’Europe dans la crainte de la menace du terrorisme fondamentaliste et la valeur de la personne et de la liberté religieuse», et pour le cardinal Erdö, c’est un des sujets parmi les plus présents dans le quotidien des citoyens européens. «La peur du terrorisme fondamentaliste mine la dignité de l’être humain et met en péril une saine liberté religieuse sans laquelle il n’existe pas de paix sociale», selon le prélat hongrois.

    Le cardinal Peter Erdö note que chez les jeunes particulièrement, croît le désir d’une vie non banale et de radicalisation. «Un désir qui ne doit pas conduire au fondamentalisme et encore moins à la haine de l’autre et au terrorisme, mais comme l’enseigne le Christ, ce désir doit conduire vers l’amour de Dieu et de son prochain comme soi-même.»

    C’est de la fragilité de l’actuelle civilisation européenne dont provient la peur. Une civilisation marquée par l’individualisme et le consumérisme. «Les chrétiens sont plus que nécessaires en Europe, ils se doivent d’être présents dans la promotion de la justice, dans le respect du bien commun et de la dignité de la personne», et bien sur, ajoute le Cardinal Erdo, «ils doivent défendre la liberté religieuse».

  • Au Chili : le respect de la vie et des églises sont devenus les cibles des opposants

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    Lu sur le site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France) :

    CHILI : attaques contre la vie et les églises

    Tensions sociétales et politiques, recrudescence d’attaques d’églises, revendications régionales… la stabilité du Chili se fragilise de jour en jour. Tour d’horizon.

    Un peu plus d’un quart de siècle après le retour à la démocratie, le Chili demeure un des pays les plus stables du continent latino-américain. Mais l’indifférentisme de la population vis-à-vis de la classe politique s’accroit. A peine plus d’un tiers des électeurs se sont déplacés le 23 octobre 2016 pour les élections municipales, où la victoire de l’opposition laisse augurer pour les présidentielles de fin 2017 une probable défaite du parti de gauche de Mme Bachelet qui entend poursuivre ses transformations sociétales. Les régions majoritairement indiennes, en particulier l’Araucanie, connaissent de leur côté un regain de tensions sociales avec des accès de fièvre de groupes d’indiens mapuches réclamant les terres de leurs ancêtres. La nomination d’un membre de l’Opus Dei, Mario Fernandez, comme ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique en juin 2016 semble toutefois montrer une volonté d’apaisement envers les catholiques de la part de la présidente Bachelet (issue de famille protestante, mais elle-même sans affiliation religieuse).

    Bataille sur l’avortement

    Bien que 90 % des Chiliens se déclarent chrétiens (dont 70 % catholiques), le gouvernement veut aligner sa législation sur le mouvement de sécularisation sociétale qui traverse actuellement l’Occident. L’Église catholique ne peut accepter cette distanciation par rapport aux valeurs qui ont fondé la société chilienne depuis des siècles.

    Les tensions les plus sérieuses concernent l’avortement, totalement interdit depuis 1989. En janvier 2015, le gouvernement a déposé un projet légalisant l’avortement dans certains cas.  L’Église catholique a aussitôt demandé que soit inscrite dans la législation une clause d’objection de conscience pour le personnel et les structures de santé. Sinon, les établissements catholiques pourraient être conduits à accepter des avortements dans les établissements sanitaires qu’ils gèrent – ainsi l’Université catholique pontificale de Santiago. La défense de la vie a été évoquée lors d’une rencontre entre la présidente Michèle Bachelet et le pape François, début juin de la même année, mais le gouvernement a poursuivi ses objectifs en ce domaine. En mars 2016, la loi permettant l’avortement dans certains cas a été votée en première lecture par la Chambre des députés. En septembre 2016, une commission du Sénat a ratifié ce vote, mais le projet ne sera sans doute définitivement approuvé qu’au printemps 2017. Ceux qui s’y opposent au nom de la défense de la vie, catholiques et évangéliques, continuent de se mobiliser.

    Attaques contre des églises, en Araucanie et ailleurs

    Le pays n’avait jamais connu ceci : en 2014, trois églises catholiques ont été attaquées, le sanctuaire de Notre-Dame de Lourdes à Santiago, celui de Santa Barbara dans la région d’Araucanie et l’église paroissiale de Notre-Dame de la Miséricorde à Los Castaños dans la banlieue de Santiago. En 2015, c’est à nouveau en Araucanie qu’un incident a été déploré dans une église, puis, depuis début 2016, le rythme des attaques contre les lieux de culte dans cette région du Chili a brusquement explosé. Ce sont huit églises et quatre chapelles catholiques, plus trois églises évangéliques qui ont été attaquées au cours des huit premiers mois de l’année. Le 4 août, l’église de Pidima a été entièrement détruite par le feu lors d’un attentat perpétré par un groupe non identifié, mais dont les inscriptions en faveur de la cause mapuche ne laissent aucun doute quant à leur identité. Les militants mapuches réclament le retour de leurs terres ancestrales, voire l’indépendance de l’Araucanie. Cette région n’a jamais été complètement intégrée depuis la colonisation, et a connu plusieurs soulèvements ou périodes de troubles contre les Espagnols puis le gouvernement central. Depuis 1990, une frange radicalisée de la population mapuche s’est lancée dans des actions d’occupation de terres, voire de véritable guérilla de basse intensité. Alors que la grande majorité des Mapuches sont catholiques, les attaques contre les églises semblent avoir pour but de briser ce lien ou du moins de l’affaiblir.

    En même temps, et à Santagio même, l’église de la Gratitude a été attaquée, pour de toutes autres raisons : lors d’une manifestation d’étudiants qui a dégénéré, avec destruction d’un grand crucifix ancien. La concomitance de ces événements montre que l’Église catholique est la victime des tensions qui divisent aujourd’hui la société chilienne.

    Antoine Rizzo (plus de détail sur notre magazine L’Église dans le Monde n° 181)

  • Bienvenue au "Passé Belge", un blog consacré à notre histoire

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    header-blog3.jpgNous saluons l'apparition d'un nouveau blog sur la toile; il est consacré à l'histoire de notre pays et s'intitule "Le Passé Belge; l'actualité de la recherche historique". Son initiateur, Paul Vaute, qui est aussi rédacteur en chef des pages liégeoises de la Libre ("La Gazette de Liège") le présente en ces termes :

    Faire connaître de multiples facettes, souvent ignorées, de notre passé, refléter la richesse des travaux les plus novateurs de nos historiens de niveau professionnel, rendre accessibles au plus grand nombre les résultats des recherches scientifiques: telles sont les ambitions de ce blog dont l'auteur, journaliste de profession, est aussi historien de formation.

    Toutes les études dont il est ici question enrichissent notre savoir relatif au passé belge. Passé belge ?... Il faut simplement entendre par là les faits humains de portée sociale, culturelle, politique, économique, technique... qui se sont déroulés, de la préhistoire à nos jours, sur le territoire actuel de la Belgique. Ainsi procède-t-on dans tous les pays, même si la plupart ont revêtu leur forme étatique actuelle bien plus récemment que le nôtre. Ce faisant, on n'ignore certes pas les espaces et les cadres politiques différents dans lesquels vécurent nos ancêtres: Gaule, empire romain, royaume franc, empire carolingien, morcellement féodal, Pays-Bas bourguignons puis habsbourgeois, principautés de Liège et de Stavelot-Malmedy, régimes français puis hollandais, royaume de Belgique...

    Si ce recueil se veut des plus diversifiés, attentif aux apports venus des deux côtés de la frontière linguistique - et aussi des pays et régions limitrophes qui ont, un temps, partagé nos destinées -, il n'est pas possible d'être exhaustif, tant la masse est considérable. Nous faisons donc des choix dans les revues, colloques, communications, thèses et TFE, ouvrages collectifs, éditions de sources, rapports de fouilles archéologiques... les plus récents, sans nous interdire de temps à autre une incursion dans des textes plus anciens mais qui ont conservé toute leur valeur. Nous espérons ainsi jouer notre rôle de passeur entre le monde des chercheurs et le grand public.

    A celles et ceux que l'une ou l'autre de nos présentations a mis en appétit, nous ne manquons pas de fournir les références des documents complets: articles, livres, sites, pdf...

    L'ensemble fait en outre l'objet d'un classement par thèmes et d'un classement par époques, les deux pouvant être croisés.

    Les sujets qui ont déjà été abordés sur ce blog sont d'un intérêt évident; jugez-en :

    De Godefroid Kurth (1847-1916), on connaît surtout l'œuvre historique et l'action politique, de l'importation des méthodes de travail allemandes dans nos universités à la promotion du catholicisme social dans notre vie politique. Mais bien peu savent que l'auteur de Clovis, le fondateur, de La cité de Liège au Moyen Age ou de La nationalité belge prit aussi à cœur la cause de Sitting Bull et des Amérindiens en général. ...

    Le 18 juin 1316, après des années d'affrontements, le prince-évêque de Liège Adolphe de la Marck et les représentants des corps constitués (chanoines, grands chevaliers, villes importantes appelées "bonnes villes") s'entendaient pour mettre fin aux hostilités dans le village de Fexhe-le-Voué, aujourd'hui Fexhe-le-Haut-Clocher. S'il faut mettre bien des nuances à une certaine vision romantique prompte à exagérer la portée de ce compromis établissant un équilibre entre les pouvoirs, il n'en a pas moins fourni une sorte de base "constitutionnelle" à...

    Ce n'est pas sans raison qu'une statue équestre de Charlemagne se dresse à Liège, au boulevard d'Avroy, comme à Paris, sur le parvis de Notre-Dame, pour ne citer que ces lieux emblématiques. A des titres divers, le roi franc devenu empereur s'est vu ou se voit encore octroyer un rôle de pionnier, voire de père, de la Belgique ou de la France mais aussi de l'Allemagne, de l'Europe, de l'Occident chrétien… "

    La maison L. Hoeberechts fils a duré presque un siècle, jusqu'en 1910. Pas de chauvinisme: c'est à des Allemands que nous devons l'implantation d'une industrie du piano, comme ce fut aussi le cas en France et en Angleterre. Et à en juger par l'étude que Pascale Vandervellen consacre à cette naissance, les anciens Pays-Bas méridionaux et la principauté de Liège ont démarré plutôt petitement. Alors que les concepteurs du mariage du clavier et des cordes...

    "Pardonnez-moi, Prince, si je / Suis foutrement moyenâgeux", chantait Brassens. Il aurait pu le dire aussi de ces écrits pour lesquels notre signature est fréquemment sollicitée et par lesquels une plainte ou une demande est adressée à telle ou telle autorité. Rien de plus ordinaire de nos jours que le recours à la pétition comme mode d'action politique. La Constitution belge (article 28) comme la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne (article 44) en font un droit qu'organisent notamment les...

  • Un tiers des élèves néerlandophones de la Région Bruxelloise suit les cours de religion islamique

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    D'après Het Nieuwsblad (10 janvier), près d'un tiers des élèves de langue néerlandaise de la Région Bruxelloise suit les cours de religion islamique. C'est presque le double des chiffres d'il y a une dizaine d'années quand ce pourcentage s'élevait à 16,6%. Cette année scolaire, 5420 élèves néerlandophones dans les écoles primaires et 4.331 dans l'enseignement secondaire suivent les cours de religion islamique. La majorité des élèves suivent encore les cours de religion catholique : dans l'enseignement primaire le pourcentage s'élève à 55% (plus de neuf mille étudiants), dans les écoles secondaires, il est de 57%, ce qui équivaut à environ huit mille étudiants.

  • Le projet transhumaniste : une utopie

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    « LE PROJET TRANSHUMANISTE N’EST QU’UNE UTOPIE »

    synthèse de presse bioéthique de genethique.org

    Pour Dominique Folscheid, philosophe, codirecteur du Département d’Ethique biomédicale du Collège des Bernardins, « le projet transhumaniste n’est qu’une utopie reprenant les thèmes les plus puissants de l’imaginaire humain ». Toutefois, le posthumanisme a de quoi nous inquiéter, car il « opère au niveau du discours et cherche à nous persuader que l’éthique humaniste est l’obstacle au progrès, l’ennemi à abattre ».

    Le mouvement transhumaniste est « multiforme », mais « il trouve son unité dans son projet, qui est d’améliorer voire de métamorphoser la condition humaine ». Il s’appuie pour cela sur « la combinaison d’avancées scientifiques et d’innovations techniques déjà acquises ou promises pour demain ». Si ces avancées sont employées par la médecine « pour le plus grand profit de ses patients, pour prendre soin des humains tels qu’ils sont, tels que la ‘nature’ les a faits », pour le projet transhumaniste, il s’agit de modifier cette « nature », « pour en finir avec la maladie, le vieillissement et la mort ». L’enjeu pour la médecine est donc de « médicaliser ces nouveaux moyens au lieu de se laisser instrumentaliser par eux ».

    En effet, le risque est là, car « forgés par la technoscience ils [ces nouveaux moyens] recèlent un potentiel opératoire outrepassant les fins médicales ». Et l’exemple de la PMA « nous montre déjà ce qu’on risque à se laisser happer dans un processus strictement technicien » : « du palliatifs à l’infécondité d’un couple, on en est déjà à la ‘production’ d’enfants pour des couples de même sexe ou pour des femmes ménopausées, avec recours à des ‘mères porteuses’ – en attendant l’utérus artificiel, voire le clonage ».

    Mais le projet transhumaniste ne peut aboutir : « on aura beau multiplier les implants qui feront de l’homme ordinaire un bioman, il aura toujours affaire à sa propre humanité ». Le transhumanisme oublie de prendre en compte la « différence radicale entre ce qui est techniquement modifiable en l’homme et ce qui fait de lui un homme, un être humain ».

    Sources: La Croix, Dominique Folscheid (07/01/2017)

  • L’avortement tabou emblématique de la nouvelle religion sans Dieu

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    Jozef De Kesel, le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles désigné voici un an par le pape François pour remplacer Mgr Léonard, déclarait récemment à l’agence Zenit « ne pas vouloir tenir de discours anti-moderne » et promouvoir « une Eglise qui accepte la culture dans laquelle elle vit  tout en restant fidèle à l’Evangile ». Mais encore ? La question reste en effet entière de savoir comment ce haut prélat compte concilier un certain nombre de contraires manifestes, car l’Ecriture nous dit justement qu’on ne peut pas servir deux maîtres à la fois.  

    Le problème de l’avortement illustre le genre de question qui surgit tôt ou tard si l’on approfondit un peu le souci exprimé d’ouverture à « une culture pluraliste dans une société sécularisée » :

    Deviens ce que tu es

    A ce propos, dans un récent livre d’entretiens (« Un évêque dans le siècle », Drieu Godefridi, éd. du CEP), le prédécesseur de l’archevêque De Kesel,  Monseigneur Léonard, rappelle par exemple que l’homme n’est pas que liberté individuelle. S’il pense que tout est suspendu simplement au choix de la liberté individuelle, il renie une part de son être au monde.  Qu’il s’agisse de l’avortement, de l’euthanasie, de l’homosexualité, de la théorie du genre ou de l’omnipotence de la technique,  « il y a toujours, observe-t-il,  cette conception d’une liberté qui est absolutisée alors que, dans son fonctionnement concret, elle est  toujours relative à mille autres aspects de notre existence ou de la réalité ». Si la liberté singulière de l’individu se prend elle-même comme but, elle déshumanise l’homme, elle devient une pure forme indifférente au contenu. Qu’est-ce qui vaut vraiment pour moi ? Paraphrasant Aristote et Thomas d’Aquin, l’archevêque émérite répond : « le contenu, la liberté ne peut le trouver qu’en dehors d’elle-même, dans les appels qu’elle accueille et qui viennent finalement des données de notre humanité. La grandeur de l’homme, c’est de devenir librement ce qu’il est ».

    La vie morale n’est pas qu’une affaire de sincérité

    Au sujet des débats sur l’avortement, Mgr Léonard témoigne : « J’entendais souvent, dans les années 1970, des raisonnements qui étaient de l’ordre de l’existentialisme sartrien : pourquoi pénaliser l’avortement, il faut que chacun agisse suivant sa conscience, selon ce qu’il juge sincèrement être le bien pour lui. Je ne pense pas que les journalistes qui s’exprimaient de la sorte connaissaient la philosophie existentialiste, mais ils raisonnaient dans ces termes-là. Or, la sincérité ne suffit pas, l’authenticité ne suffit pas. Une grave erreur peut être sincère, une erreur d’orientation peut être authentique. La vie morale n’est pas qu’une affaire de sincérité. La sincérité est une condition nécessaire mais pas suffisante de la moralité. Sinon, on se prend pour Dieu, comme si on était soi-même le Bien. De ce point de vue-là, la formule révélatrice de Sartre est : ce n’est parce qu’une chose est bonne qu’elle s’impose à moi, mais elle est bonne parce que je choisis librement de la faire ». C’est un simplisme que professait déjà Spinoza, au siècle les « Lumières »…

    Vouloir contenter tout le monde et son père n’a jamais été une solution, comme le constatait déjà le fabuliste. A fortiori s’il s’agit de notre Père des Cieux.

    JPSC 

  • François Fillon, le vilain « identitaire » ?

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    «  Je suis chrétien » : l’aveu (qui n’en est pas un) de François Fillon, candidat des Républicains à la présidence de la France, sonne comme une provocation  aux chastes oreilles des Vestales de la laïcité. «  Comment peut-on être Persan ? »  demandait déjà Montesquieu au siècle des  « Lumières » qui fondent la mentalité du monde post-moderne.  De Samuel Pruvot dans l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :

    "Le crime de François Fillon tient en quelques mots prononcés sur le plateau du 20 heures de TF1. « Je suis gaulliste et de surcroît je suis chrétien. » On ne compte plus les commentaires savants pour nous expliquer que l'un et l'autre ne vont pas ensemble. Il faut renoncer à cette alliance contre nature (ou alors la vivre en cachette comme une relation adultérine). François Bayrou s'est interrogé : « Comment peut-on arriver à mélanger la politique et la religion de cette manière déplacée ? » Interrogé par Famille Chrétienne, Bruno Retailleau – coordinateur de la campagne de François Fillon – lui rétorque : « Je trouve piquant que la critique vienne de François Bayrou qui est issu du courant démocrate chrétien ! Je pense que la laïcité à la française ne demande pas de renier ses convictions religieuses ni de les taire. » 

    Le déplacement dont parle François Bayrou est en réalité de nature historique. Le général de Gaulle était gaulliste et catholique. Tout le monde le savait. Au début de la 5e République, le catholicisme était une réalité majoritaire. Cela allait de pair avec une spiritualité de l'enfouissement. Depuis l'eau a coulé sous les ponts. Si 60 % des Français se déclarent aujourd'hui catholiques, 5 % d'entre eux vont à la messe tous les dimanches. Être chrétien ne va plus de soi. Et c'est paradoxalement pourquoi le christianisme s'affiche. « Il ne faut pas compter sur François Fillon pour s'excuser de ce qu'il est ! » martèle Bruno Retailleau. Nous sommes passés d'une majorité passive à une minorité active comme dirait un certain Ratzinger.

    Il y a sans doute une part de clientélisme chez François Fillon même si Bruno Retailleau s'en défend : « Son idée parle à tous les Français y compris à ceux qui ne croient pas au ciel. Nous devons beaucoup à notre héritage chrétien notamment en matière de solidarité. » Comme chacun sait, l'électoralisme a ses limites. Tous ceux qui ont essayé de draguer le vote catholique se sont cassé les dents. Pensons à Nicolas Sarkozy que François Fillon connaît mieux que personne… Cela dit, personne n'enlèvera à François Fillon son histoire. Un itinéraire traversé par le scoutisme et les moines bénédictins de Solesmes. C'est un fait avant d'être une conviction. 

    Cette polémique a au moins une vertu. Elle confirme que les catholiques sont une valeur en hausse en 2017 et cela devrait nous réjouir. Nous avons vocation à peser dans le débat politique sans nous perdre dans les jeux de pouvoir. Impossible, me direz-vous ? Le plus simple serait en effet de simplifier les choses comme le font toujours les hérésies. Mais la grandeur de l'Église est de tenir ensemble la cité de Dieu et celle des hommes. Le Christ vrai homme et vrai Dieu sans confusion ni séparation. Cela devrait permettre à certains d'être gaulliste et chrétien non ?"

    Ref. Gaulliste ou chrétien : François Fillon doit-il choisir ?

    JPSC

  • La rétrospective 2016 de l'Institut Européen de Bioéthique

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    RETROSPECTIVE 2016 

  • Sur KTOTV : l'avortement, sans langue de buis avec Mgr Guy de Kérimel, évêque de Grenoble-Vienne

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    De KTO-TV :

    L'avortement, sans langue de buis

    Direct avec Mgr Guy de Kérimel, évêque de Grenoble-Vienne

    La campagne présidentielle, mais aussi le vote du délit d'entrave numérique à l'IVG, a replacé l'avortement au centre des débats en France. Près de 220 000 interruptions volontaires de grossesses sont pratiquées chaque années, soit un avortement pour trois naissances.

    Que dit l'Eglise catholique à propos de l'IVG ? Comment réagir quand les catholiques sont dénigrés ou ridiculisés pour leur défense des enfants à naître ? Pourquoi le Pape François a t-il souhaité faciliter le pardon pour l'avortement ? Quelles paroles pour les femmes en détresses ?

    Mgr Guy de Kérimel, évêque de Grenoble-Vienne, répond en direct aux questions de plusieurs chrétiens engagés, sans langue de buis.

  • Faire l'apologie du tatouage ?

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    Lu sur aleteia.org (Jan Stohl) :

    L’apologie du tatouage est-elle possible quand on est chrétien ?

    Une réponse à l'abbé Monnier sur ce phénomène contemporain.

    Aleteia a publié Le tatouage (1/3). Aux origines du phénomène, Le tatouage (2/3). Un rituel sans le sacré ?, et Le tatouage (3/3). L’Église face au tatouage de « l’abbé Monnier [qui] est un spécialiste des cultures underground : musique metal, heroic fantasy, tatouage… ».

    Il y a des décennies que, sous le diktaat du Zeitgeist, nous préférons une Église à la carte ; ne voir dans les Écritures que ce qui convient, ce qui ne dérange pas notre droit au confort lénifiant. Or, il semble assez compréhensible que les jeunes regardent du côté des cultures underground.

    Il y a aussi des décennies que ces mêmes cultures « underground » (marginales) sont devenues le mainstream extrêmement lucratif, contrôlé par des multinationales et largement subventionnées et soutenues de tout leur poids par les politiques des États. Une marginalité mondaine, en quelque sorte ! Cela n’empêche pas ce même mainstream médiatique de continuer à présenter ces protagonistes comme une espèce de dissidents courageux, héroïques même, qui risquent à tout moment une overdose, le VIH, ou éventuellement, de devenir, un jour, des multimillionnaires.

    C’est vrai que le père Monnier prétend qu’il ne fait pas une apologie du tatouage, « ce qui serait de la démagogie », écrit-il. Cependant, il affirme que : « Le tatouage peut être un bon moyen d’action de grâce… » ; une pensée se dégage de ses lignes, que l’on appelle l’effet de la prophétie autoréalisatrice.

    L’Église interdit-elle le tatouage ?

    Le père Monnier écrit : « Je pense qu’à l’heure actuelle, l’Église ne dit rien de particulier à ce propos. Beaucoup pensent pourtant que l’Église catholique l’a interdit, je n’ai trouvé aucun écrit d’autorité qui interdise explicitement le tatouage, ou même qui dise une parole à son sujet. En réalité, au Moyen Âge, le tatouage a été interdit par Charlemagne, mais c’était un interdit politique, afin de continuer le travail d’impérialisation de l’Europe » (les hommes ne portent plus sur leur peau le signe d’une appartenance tribale mais s’assimilent dans l’empire, Ndlr). Un interdit politique, impérialiste, c’est-à-dire, suspect ?

    Loin de là !  Il est écrit : « Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres du Christ ? », ou, « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous n’êtes plus à vous-mêmes ? » (1 Cor 6; 15, 19). Est-ce suffisamment explicite? Un chrétien, non dévoyé de son cheminement spirituel, irait-il tatouer ou autrement mutiler le corps du Christ ?

    Le père Monnier prétend aussi que : « Le tatouage n’est pas une mode, mais un phénomène de société, ou qu’il suffit simplement de montrer que l’Église d’aujourd’hui comprend le phénomène dans sa dynamique anthropologique contemporaine ». En réalité, le tatouage, le piercing, la coiffure à la mohawk sont les produits « par excellence » de la mode, de notre mimétisme auquel personne n’échappe et qui est un phénomène anthropologique « méconnu » (voir l’œuvre de René Girard sur le désir mimétique). Personne n’a un désir « authentique », c’est-à-dire non-mimétique, de se faire tatouer !

    C’est précisément pourquoi nous, les chrétiens, sommes appelés à imiter Jésus Christ (et pas des vedettes de la télé) : « Jésus leur parla de nouveau, disant : “Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.”« . (Jn 8, 12).

    Lire la suite sur aleteia.org

  • Marche pour la Vie à Paris (22 janvier) : un car organisé depuis Bruxelles

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