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Société - Page 523

  • Etats-Unis : le planning familial bel et bien impliqué dans le trafic d'organes de foetus

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    De genethique.org :

    ETATS-UNIS : LE SÉNAT AMÉRICAIN CONFIRME LE RÔLE CLÉ DU PLANNING FAMILIAL DANS LE TRAFIC D’ORGANES DE FŒTUS

    Le 14 juillet 2015, une vidéo filmée par des enquêteurs du Center for Medical Progress (CMP), une association de journalistes américains, a été publiée, faisant rapidement naître un scandale monstrueux (cf. Planning familial américain : une nouvelle vidéo-choc alimente le malaise). Car dans cette vidéo, filmée en caméra cachée lors d’un repas d’affaire, Deborah Nucatola, directrice des services médicaux du planning familial, détaille la « revente de ‘pièces’ d’embryons humains » à laquelle se livre le Planned Parenthood. Cette vidéo a ainsi levé le voile sur un trafic d’organes de fœtus issus d’avortements tardifs (cf. Planning familial américain : avortements par naissance partielle, levée de voile sur un trafic d’organes de fœtus).

    La loi américaine est pourtant très claire : il est illégal de tirer profit des parties du corps des fœtus ou des parties du corps de tout être humain. Pourtant, en janvier 2016, les deux enquêteurs du CMP à l’origine de la vidéo, David Daleiden et Sandra Merritt, ont été inculpés par un jury populaire du Texas « qui se prononçait sur une vente supposée de tissus de fœtus par un planning familial ». Le jury a accusé les deux journalistes « d’avoir falsifié un dossier du gouvernement », et a « conclu que le planning familial n’avait violé aucune loi » (cf. Texas : des journalistes condamnés suite à la diffusion des vidéos du planning familial américain).

    Plus d’un an après, le Comité de la magistrature du Sénat américain publie un rapport de 500 pages sur la vente de fœtus avortés. Le Comité précise que, bien qu'il ait été incité à agir à la suite du scandale de la vidéo, son enquête a été « indépendamment menée ». Le Comité dit s’être appuyé « exclusivement sur des documents obtenus sous citation à comparaître du Planning familial américain et des entreprises acheteuses » de tissus humains (cf. Le Planning Familial : Une entreprise au cœur de la vente d’organes d’enfants avortés).

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  • France : le Forum for Religious Freedom (FOREF) dénonce des mesures 'à l’avant-garde de la discrimination religieuse'

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    Pénalisation de l'information anti-avortement : Le FOREF dénonce des mesures 'à l’avant-garde de la discrimination religieuse'

    Selon le Forum for Religious Freedom (FOREF), la proposition de loi adoptée par le Sénat français pour pénaliser la publication d’informations anti-avortement qu’elle qualifie de "pressions morales et psychologiques" viole de façon flagrante la liberté de religion et la liberté d’expression protégées par la Convention européenne des droits de l’homme, ainsi que les divers traités des Nations Unies relatifs aux droits de l’homme liant la France. 

    logo foref Forum for Religious Freedom

    "La France agirait comme une théocratie laïque totalitaire en adoptant cette loi, et serait à l’avant-garde de la discrimination religieuse", déclare le Dr. Aaron Rhodes, président de FOREF.

    "La question ici n’est pas de savoir si l’avortement est bon ou mauvais, mais plutôt de savoir si l’Etat a le droit de restreindre la diffusion d’informations sur le sujet, et donc de contrôler les opinions des citoyens en matière de moralité", a-t’ il ajouté. "D’un point de vue des droits de l’homme, la réponse est non".

    La proposition de loi modifie l’actuel article L2223-2 du Code de la santé publique qui réprime le fait d’empêcher ou de tenter d’empêcher de pratiquer ou de s’informer sur un avortement en exerçant des "pressions morales et psychologiques", à savoir par des manifestations devant les hôpitaux.

    La nouvelle loi étendrait cette disposition à l’expression d’opinions anti-avortement "par tous moyens", y compris par le biais de sites Internet supposés dissuader les femmes d’avorter. Avec la nouvelle législation, la publication en ligne de "désinformation" sur l’avortement par des groupes anti-avortement ou des communautés religieuses, y compris l’Eglise catholique, pourrait être considérée comme une infraction punissable de deux ans d'emprisonnement et de 30000 euros d'amende. Ceci constitue une atteinte inadmissible à la liberté d’expression et à la liberté de pensée, de conscience et de religion.

    En effet, la simple communication de convictions et d’informations anti-avortement est un droit à la liberté d’expression protégé par la Convention européenne des droits de l’homme et le Pacte international pour les droits civils et politiques. Les citoyens français ont un droit garanti au niveau international d’exprimer leurs opinions, spécialement des opinions dissidentes, et un droit protégé d’exprimer leurs convictions religieuses, même si elles ne sont pas conformes à celles du pouvoir dirigeant. Qualifier l’expression des croyances de "pressions morales" équivaut non seulement à une totale dénégation du droit à la liberté de religion, mais cela constitue aussi une violation inadmissible du droit à la liberté d’expression.

    La France a de profondes racines catholiques. Selon le Catéchisme de l’Eglise catholique, "la vie humaine doit être respectée et protégée de manière absolue depuis le moment de la conception". Le point de vue traditionnel catholique soutient donc que l’embryon "devra être défendu dans son intégrité" car il est considéré comme ayant déjà toute la dignité d’un être humain (articles 2270-2274).

    D’autres confessions en France sont opposées à l’avortement pour des raisons théologiques. M. Camel Bechikh, président de Fils de France, indique ainsi que "la proposition de loi va certainement accentuer le fossé entre la parole publique et les communautés religieuses si celles-ci n’ont pas le droit d’exprimer leurs objections morales concernant des questions de société controversées". Fils de France est une association qui encourage le patriotisme français parmi les musulmans.

    La proposition de loi, qui a été soutenue par le président sortant François Hollande, a été adoptée par le Sénat le 7 décembre et sera maintenant soumise au vote d’une Commission paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs.

    Cette proposition de loi constitue non seulement une violation sérieuse du droit à la liberté de religion, mais également une attaque directe contre la liberté d’expression des citoyens français. FOREF appelle la communauté internationale concernée par les droits de l’homme à intervenir pour empêcher les politiciens français de commettre une telle violation des droits et libertés fondamentales que la France a historiquement défendus sur son territoire comme au niveau international.

    A propos du FOREF

    Fondée le 20 décembre 2005 par Christian Brunner, ancien Doyen de l'Université de Droit de Graz, membre du parlement autrichien de 1990 à 1994 et Peter Zoehrer, militant des droits de l'homme et journaliste, le Forum for Religious Freedom Europe (FOREF Europe) est une organisation indépendante dont le but est de défendre la liberté de culte en cohérence avec le droit international.

    Le FOREF Europe a constitué un comité international d'experts scientifiques ainsi qu'un comité interconfessionnel, qui oeuvrent pour l'aide aux victimes de l'intolérance religieuse au travers de la defense de leurs droits de la lutte contre l'injustice, la discrimination, ou la persécution.

    Le FOREF est aujourd'hui présidé par Aaron Rhodes ex-Directeur Executif de IHF (Fédération internationale des droit de l'homme d'Helsinki).

    Plus d’informations : www.foref-europe.org

  • Les verts propos d'un nouvel académicien

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     Andreï Makine dénonce les crimes de l'OTAN.

    Le discours d’Andreï Makine fait sensation sous la coupole du Quai Conti (source)

    L’écrivain d’origine russe et de nationalité française Andreï Makine a créé la sensation lors de son discours de réception à l’Académie française, le 15 décembre 2016, en s’en prenant aux « stratèges criminels de l’OTAN » et aux « ignorants au pouvoir », qualifiés d’« arrogants incultes », et en dénonçant « le martyre de tant de peuples, musulmans ou non, sacrifiés sur l’autel du nouvel ordre mondial globalitaire ».

    Tout en prononçant l’éloge traditionnel de son prédécesseur au fauteuil numéro 5 à l’Académie française, la femme de lettres algérienne Assia Djebar, Andreï Makine a décrit, dans des termes émouvants, l’amour qu’il porte depuis son enfance à la langue et à la culture françaises, qu’il condense dans un concept universel de « francité ».

    Un réquisitoire contre l’Otan et ses « supplétifs européens »

    Pour autant, il n’a pas hésité à porter un regard sévère sur les errements de la politique française actuelle, fondue dans la politique délétère des États-Unis d’Amérique et de l’OTAN. Il a fustigé sans ambigüité les crimes, l’ignorance et la bêtise des dirigeants français actuels, sans les nommer. On devine qu’il vise tout particulièrement Nicolas Sarkozy, François Fillon et Alain Juppé pour leur action contre la Lybie, François Hollande, Manuel Valls et Laurent Fabius pour celle contre la Syrie.

    Rejetant le « choc des civilisations », Andreï Makine dénonce l’utilisation frauduleuse des mots et des religions par les pompiers-pyromanes occidentaux qui, avec un cynisme sans limite, s’allient à des fanatiques et à des bandits de grand chemin tout en prétendant les combattre, pour satisfaire leur soif délirante de domination mondiale

    Et Andreï Makine d’exposer aux Académiciens :

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  • La montée en puissance des "catholiques identitaires" vue par un sociologue

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    De Marie Lemonnier sur L'OBS (18 décembre) :

    Comment les catholiques identitaires montent en puissance

    Le réveil catholique s'est amorcé au début des années 1980. Des nostalgiques de la nation chrétienne ont peu à peu rallié les rangs des pratiquants conservateurs. Entretien avec le sociologue des religions Philippe Portier. 

    Philippe Portier est directeur d’études à l’Ecole pratique des Hautes Etudes, où il occupe la chaire "Histoire et sociologie des laïcités" et dirige le groupe sociétés, religions, laïcités (GSRL). Il est également professeur de théorie politique à Sciences-Po. Il vient de publier "l’Etat et les religions en France. Une sociologie historique de la laïcité", aux Presses universitaires de Rennes.

    L’élection de François Fillon à la primaire de la droite a révélé un électorat catholique très mobilisé. Comment l’expliquer, alors que les pratiques et appartenances religieuses n’ont cessé de chuter ces trente dernières années

    L’idée de la sécularisation, selon laquelle nos sociétés du progrès faisaient disparaître, de manière linéaire et homogène, l’hypothèse religieuse de nos horizons collectifs et même de nos expériences individuelles, a longtemps dominé. Je crois qu’il faut maintenant récuser ce paradigme pour lui substituer celui de la "polarisation", mieux à même de rendre compte de la complexité du réel.

    La société française est en effet travaillée par un double mouvement. D’un côté, un processus de détachement à l’égard des institutions et normativités religieuses : le pôle des sans-religions représentent 40 % de la population contre 4 % en 1950, avec en son sein 25 % d’athées convaincus. Et de l’autre, comme en réaction, un mouvement puissant de réaffirmation des identités religieuses, et particulièrement du monde catholique qui rassemble encore 50 % de la population – pratiquants réguliers, irréguliers et simple déclarés confondus. Cette polarité religieuse vote plus à droite que la moyenne, tandis que la non-religieuse est bien davantage favorable au libéralisme moral.

    Ces deux polarités opposées ne sont cependant pas absolument homogènes. Parmi les catholiques pratiquants réguliers par exemple, je distingue entre les « catholiques d’identité », qui restent très attachés au libéralisme économique, à la propriété, et qui entendent fonder la loi sur une morale objective ou « le Bien » – ceux-là montent en importance et se sont retrouvés en « affinités électives » avec François Fillon –, et puis les « catholiques d’ouverture », qui considèrent que c’est à partir de la délibération des consciences autonomes ou « le Juste » qu’il faut construire l’ordre politique. Ces derniers sont en perte très nette d’influence, d’autant plus que les nouveaux prêtres viennent massivement de la mouvance de « l’identité ».

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  • Trouver des solutions et soigner les maux : les priorités de William Cavanaugh

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    Lu sur aleteia.org :

    William Cavanaugh : « Ce qui menace aujourd’hui les chrétiens d’Orient est largement dû au chaos provoqué par la guerre en Irak »

    À l'occasion de la publication en français de "Comme un hôpital de campagne", Aleteia s'est entretenu avec le théologien politique américain.

    Aleteia : Vous avez largement étudié les thèmes de la violence, de la société de consommation ou encore des idolâtries modernes. Pourtant Comme un hôpital de campagne (Desclée De Brouwer, 2016), votre dernier livre, semble se placer sur un autre plan. Quelle a été votre inspiration de départ ?

    William Cavanaugh : Ce livre explore les principaux thèmes que j’ai étudiés au long de ma carrière : la relation de la théologie chrétienne avec l’économie, la politique et la violence. Je pense que c’est le fait d’étudier avec Stanley Hauerwas qui m’a initialement inspiré : il voulait que ses étudiants se demandent en quoi « être chrétien peut influer sur la vie de chacun au quotidien ». J’ai également vécu et travaillé  pour l’Église du Chili sous le régime militaire, quand les questions à propos de la politique, de l’économie et de la violence étaient omniprésentes.

    Mon livre continue d’explorer ces thèmes, mais je pense que mon approche est moins critique : je tente plutôt de trouver des solutions et de soigner les maux, ce qui explique le titre.

    L’Église comme un hôpital de campagne, ce n’est pas une Église ouverte aux quatre vents, comme cela a pu être expérimenté ces dernières décennies. Votre vision est originale : celle d’une Église ferme sur ses fondamentaux mais présente partout. Dans le monde mais pas « à la façon du monde » finalement ?

    Je pense en effet qu’il est important que l’Église soit convaincue de ce qu’elle apporte au monde : l’Évangile du Christ. C’est ce dont le monde a besoin. L’Église se doit d’être audacieuse et de proclamer la Bonne Nouvelle dans le monde entier, particulièrement dans les lieux les plus isolés. La communauté chrétienne ne peut pas rester inactive, ni se considérer comme pure face à un monde de perdition. Une Église triomphante est une Église qui s’inquiète. Nous devons être impliqués dans le monde, et l’aimer dans la rédemption.

    Dans votre ouvrage vous vous appuyez autant sur l’enseignement de Benoit XVI que sur celui de François, quel regard portez-vous sur ces deux papes ? Que retenez-vous d’original chez chacun d’entre eux ?

    Je pense que les deux papes partagent plus de convictions que ce que l’on pourrait penser. En comparant l’ouvrage Caritas in Veritate de Benoît XVI avec celui du pape François, Laudato Si’, on réalise qu’ils insistent tous deux sur une Église qui veut établir d’humbles lieux de vie, n’appartenant ni à l’État ni au marché. Je pense qu’ils se différencient principalement par leur pratique pastorale et leur manière de gouverner l’Église. Benoit XVI mettait l’accent sur la transparence : il considérait le relativisme comme source de confusion. Le pape François privilégie la charité : il estime que les cœurs doivent être touchés par l’Amour du Christ avant de pouvoir comprendre Ses enseignements. Je pense que Benoît XVI a été très courageux de renoncer à sa charge lorsqu’il a découvert qu’il n’était pas capable de réformer le gouvernement de l’Église. La démarche du pape François est plus directe : il veut que ce soient des prêtres qui dirigent l’Église, et non des bureaucrates ou des idéologues.

    Lire la suite sur aleteia.org

  • Savoir dire non

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    « Que votre oui soit oui et votre non, non » (Mathieu, 5, 37). Parole  rigide, autoritaire ? Dans une société relativiste, ce précepte évangélique dérange et il se trouvera toujours un pasteur pour en faire une exégèse accommodante. Pourtant, tout bien pesé en conscience, lorsque les circonstances réclament de nous cet acte de courage, il faut pouvoir dire non, sans sortir ses balances de pharmacien. Savoir dire non : un moine nous en parle ce jour, sans rigidité ni complaisance,  sur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    Le Père abbé qui m’a accueilli au noviciat disait souvent que « gouverner, c’est savoir dire non ». En effet, se gouverner soi-même tout d’abord, c’est savoir dire non à ses envies et impulsions du moment pour vivre de façon ordonnée dans la durée, devant sa conscience et devant Dieu. Puis quand on a charge d’âme, chefs de classe dès l’enfance et scoutisme, parents, patrons, milieu de travail y compris associatif, à chaque fois et partout, celui qui préside doit savoir dire non à ceux que le Bon Dieu lui a confiés. Dire oui semble à première vue plus charitable, puisqu’on fait plaisir à l’autre, mais aimer est tellement autre chose que faire plaisir. Du jour où l’on se rend compte de cela, un grand pas est fait dans la vie. « Savoir dire non », la Règle donne un bel exemple. Si le cellérier (l’économe) n’a pas ce qu’on lui demande, saint Benoît lui conseille, plutôt que prendre un air bourru qui avive la frustration du quémandeur, de trouver une bonne parole qui est le meilleur des dons, au dire de l’Écriture (chap. 31. Cf. Ecc. 18,16 s).

    Une formule de la Règle bénédictine me semble aussi riche d’enseignement : l’abbé ne doit pas être « trop soupçonneux » à l’égard de ses moines (chap. 64). En effet, le soupçon devenu habituel, a priori, tue la relation, alors que celle-ci n’attend qu’un peu de confiance pour respirer et s’épanouir. Et plus la confiance augmente, plus la vie quotidienne est aisée ; une saine connivence devient un lieu d’émulation pour avancer dans le bien, dans l’ordre de la vérité, dans la ferveur de la charité ; la vie est alors un délice. La formule qui vaut pour l’abbé vaut tout autant en famille, en milieu associatif ou professionnel. D’ailleurs, qui n’a pas remarqué cela ? Bien s’entendre, c’est le contraire de chercher sans cesse des poux dans la tête de l’autre !

    Mettons cela en application dans la société actuelle, celle que le Bon Dieu nous donne à vivre, telle que l’ont bâtie les responsables de la cité, celle de l’esprit de ce temps. On se méfie de tous, surtout de l’innocent : l’enfant non désiré par sa mère, le vieillard qui réclame un regard et une présence dans sa solitude, etc. Les journaux nous repaissent des scandales de nos édiles : l’émulation est à rebours, on dirait qu’un grand nombre d’entre eux cherchent le record de malice à faire oublier pour revenir sur le devant de la scène. Les médias mal compris ont contribué à cette surenchère. « Panier de crabes », voilà l’image spontanée qui vient à l’esprit pour définir notre société. Plus on parle de social, moins on le vit. Et c’est le cercle vicieux, possédé par le diabolos, le diviseur : tant que la relation élémentaire de la mère et de l’enfant est rendue impossible, celle du prince face à la société est en péril ; et tant que le prince empêche la mère de sourire à son enfant, il s’emprisonne lui-même dans une tour d’ivoire contre ceux qu’il prétend aider.

    Responsabilité »-liberté

    La grande tentation actuelle de la société est de ne pas croire à elle-même, de se nier elle-même, de penser que le jeu social est impossible, qu’il faudrait tolérer ces scandales, comme s’ils étaient inéluctables : société à la Caïn, société qui tue l’innocent (de l’enfant conçu à l’électeur toujours grugé). En revanche, la foi sait que, depuis la Rédemption, les choses ont changé : Jésus rachète sans cesse la société et la rend viable. Le Christ-Roi (auquel vient de se consacrer la Pologne) permet au jeu social de retrouver sa simplicité aimable.

    Imaginons que du haut en bas, et de bas en haut de l’échelle sociale, partout on sache « dire non » à qui de droit et au bon moment. De la mère à l’enfant, de l’infirmière au malade, du patron à son ouvrier, de l’ouvrier à ceux qui le représentent au syndicat, du ministre à son entourage, du Premier Ministre aux membres du Gouvernement, enfin du Président au Premier Ministre, imaginons que l’on sache dire non, avec doigté et fermeté, avec douceur et diplomatie, avec énergie si nécessaire, imaginons que chacun vive en responsable, c’est-à-dire en homme libre et construit. Alors, le panier de crabes se transforme en aimable panier de crevettes. »

    Ref. Savoir dire non

    JPSC

  • Congo : le miracle escompté par Colette Braekman n’a pas eu lieu

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    L’analyse des vieux cultivateurs coloniaux l’emporte sur celle des politologues distingués : le miracle escompté par Colette Braekman dans le Soir  n’a pas eu lieu; c’est plutôt la prévision de « Belgicatho » qui se réalise : avec ou sans excommunication…

    Lu dans le « Soir » du 20 décembre :

    manifestations kinshasa.jpg« Le miracle n’a pas eu lieu : sans attendre le retour des membres de la Conférence épiscopale, qui avaient prévu de reprendre mercredi les négociations avec les derniers récalcitrants de l’opposition, Joseph Kabila, dans les dernières minutes de son mandat présidentiel, a nommé son nouveau gouvernement. Autrement dit, craignant peut-être le vide du pouvoir, il a pris de court les hommes de bonne volonté qui, suivant le conseil du pape François, essayaient encore de « construire des ponts ». Défiant l’opinion, il a ainsi adressé une sorte de pied de nez aux évêques qui, à sa demande d‘ailleurs, avaient entrepris une « négociation de la dernière chance ».

    Alors qu’il était jeune militaire dans les rangs de l’AFDL, (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo), un mouvement piloté par le Rwanda et qui finit par renverser Mobutu en 1997, Joseph Kabila, dans l’ombre de son père Laurent Désiré, apprit l’une des tactiques de base des rebelles auprès desquels il s’initiait au métier des armes : talk and fight. Parler, c’est à dire négocier, mais aussi combattre. Et ne jamais perdre de vue l’objectif final.

    Depuis les élections de 2011, contestées à cause de nombreuses fraudes et irrégularités, Joseph Kabila n’a jamais cessé de mettre en œuvre cette méthode éprouvée : faire mine de négocier mais aussi combattre afin de rester au pouvoir au-delà de délais prévus. C’est ainsi qu’il organisé en 2012 les « concertations nationales », vaste forum réunissant l’opposition et la majorité présidentielle, qui accouchèrent de résolutions qui ne furent jamais mises en œuvre. Le « dialogue politique » mené à la cité de l’Organisation africaine, avec l’appui du médiateur nommé par l’Union africaine, Edem Kodjo, eut la même finalité : réunir la majorité présidentielle et des membres de l’opposition dans une vaste palabre, distribuer généreusement indemnités financières et promesses de partage du pouvoir, convaincre tout ce beau monde de l’impossibilité matérielle d’organiser les élections à la date prévue. Evidemment : la Commission électorale se révélait sous financée, les listes n’étaient pas prêtes, les nouveaux électeurs n’avaient pas été recensés…La nécessité s’imposait donc d’ organiser une transition sur mesure, avec délai élastique. Autrement dit le «glissement », c’est-à-dire un maintien au pouvoir qui ne porte pas ce nom. Si le président demeure taiseux, ses proches s’expriment, promettent, tentent de rassurer, s’engagent à soutenir un gouvernement de transition associant une partie de l’opposition. Durant des semaines, le « talk » occupe le devant de la scène. Mais dans les coulisses, c’est le « fight » qui domine : les forces de sécurité reçoivent du matériel neuf, la garde républicaine est renforcée, les agents de renseignements redoublent d’activité et la répression se durcit.

    Cependant, on ne peut tromper tout le monde tout le temps : s’il devait se confirmer que, comme bien d’autres avant eux, les évêques eux aussi ont été roulés, il faut craindre le coup de crosse. Sinon pire. ».

    Ref. Talk and fight, négocier et combattre…

    JPSC

  • Le pape reçoit les évêques de la RD-Congo

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    Lu sur le site du journal « La Croix » :

    Congo.jpg« Le pape François reçoit lundi 19 décembre les évêques de République démocratique du Congo, alors que s’achève le mandat du président Joseph Kabila et que le pays est au bord de l’embrasement.

    À la veille de cette visite, le pape a une nouvelle fois appelé, à l’Angélus, au bon déroulement du dialogue politique pour éviter « tout type de violence ».

    Mgr Marcel Utembi Tapa, archevêque de Kisangani, président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), et Mgr Fridolin Ambongo Besungu, évêque de Bokungu Ikela, vice-président, doivent être reçus par le pape François lundi 19 décembre, jour de la fin du mandat de Joseph Kabila, date butoir d’un processus de négociation sous l’égide de l’épiscopat n’ayant pas abouti à un accord entre le président et l’opposition.

    À LIRE : Le message du pape aux catholiques de RD-Congo

    Alors que la situation est explosive en RD-Congo, la présidence de la Cenco compte sur un encouragement du pape pour parvenir à une solution politique à la crise.

    « Éviter tout type de violence »

    À la veille de cette échéance, depuis les fenêtres du Palais apostolique, le pape François a une nouvelle fois invité, lors de l’Angélus, les fidèles à prier pour que le dialogue en RD-Congo se déroule « avec sérénité pour éviter tout type de violence », « pour le bien de tout le pays ».

    L’Église catholique de RDC est très impliquée pour tenter de trouver une issue politique à la succession du président dont l’opposition craint qu’il cherche à se maintenir au pouvoir. La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) a ainsi présidé des négociations qu’elle a suspendues samedi soir, aucun progrès n’ayant été enregistré entre les différentes parties.

    > À LIRE : Flambée de colère et de violence en RD-Congo

    Ref. Le pape reçoit les évêques de RD-Congo

    En réalité la médiation de la CENCO (après celle de la CENI)  est embourbée et la bonne parole du pape ne suffira pas à la sortir du poto-poto : elle ajoute une pression à bien d’autres pour faire plier pacifiquement Joseph Kabila.  Au Congo, depuis l’indépendance immature octroyée dans des conditions irresponsables par la Belgique en 1960, la loi du plus fort a presque toujours prévalu sur celle de la déesse Demokarasi.

     Au Burundi voisin, protectorat belge jusqu’en 1962, c’est le président sortant Nkurunziza  qui est sorti vainqueur d’un affrontement similaire dont l’Eglise et l’ONU s’étaient mêlées sans succès. Reste que le Congo n’est pas le Burundi : c’est un immense territoire dont l’Etat peine à maîtriser les forces centrifuges lorsqu’il est déstabilisé pour de bonnes ou mauvaises raisons.    

    Comme l’a noté un jour un ancien d’Afrique, le professeur Jean-Claude Willame  (U.C.L.) : « eu égard aux désordres récurrents que suscitent les opérations électorales, en RDC comme dans bien d’autres États africains, on ne peut s’empêcher de s’interroger sur le bien-fondé non pas du principe de la représentation populaire mais de ses modalités. La représentation du « souverain primaire » ne passe pas forcément par le suffrage universel. Celui-ci n’est pas en soi une valeur démocratique comme en témoignent les « démocratures ». Il s’inscrit dans une histoire, celle des transformations économiques, sociales et culturelles relevant du temps long. En Europe le suffrage a longtemps été censitaire, ou indirect avant d’être universel et élargi – tardivement en France – aux femmes. En Afrique, le mimétisme constitutionnel post colonial, la « greffe de l’État » et de ses institutions calquées sur le modèle des anciennes métropoles n’ont tenu compte ni des spécificités des systèmes locaux de pouvoir, ni de la lenteur des maturations sociopolitiques. L’application des textes est trop souvent aveugle aux contextes. Au Congo, certains intellectuels préconisent des formules de représentation indirecte à différents échelons territoriaux du village jusqu’à l’Etat. Ils en attendent une plus grande proximité géographique et culturelle entre le corps social et ses représentants, et pour certains une reconnaissance des fondements ethniques de la société contrebalançant l’abstraction citoyenne. L’émancipation de l’Afrique passe par l’invention de modalités de gouvernement répondant mieux aux aspirations des peuples que la réplication formelle des modèles élaborés par les démocraties occidentales ».

    C’est vrai, mais plus simple à dire qu’à faire dans un pays qui, depuis 1960, s’est délité au fil des présidences ubuesques, de la corruption, de la mauvaise gouvernance et des guerres intestines en résonance avec les convoitises transfrontalières ou autres. Comme le note encore Jean-Claude Willame, les populations civiles, notamment de l'Est du pays qu’il a bien connu, ont payé la note au prix fort (trois millions de morts), sous les yeux des « faiseurs de paix » onusiens, belges ou autres, diversement motivés et généralement peu efficaces…

    JPSC

  • Qu'advient-il des principes non négociables ?

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    De Joël Hautebert en éditorial sur le site de l'Homme Nouveau (un message adressé aux catholiques français mais que l'on n'aura aucune peine à transposer dans notre pays):

    Où sont passés les principes non-négociables ?

    Lors des dernières élections présidentielles et législatives, les principes non-négociables étaient au cœur des débats internes à l’électorat catholique. À quelques rares exceptions près (abbé Grosjean, le site infocatho…) cette thématique brille aujourd’hui par son absence. Cette inquiétante éclipse mérite que l’on en recherche les causes, que nous allons tenter de discerner en explorant deux voies distinctes. Tout d’abord celle d’un nouveau contexte politique, puis celle d’une désorientation des catholiques résultant d’une pastorale dont l’assise doctrinale apparaît confuse.

    Au sujet du contexte politique, l’enjeu des prochaines élections porte principalement sur la volonté et la capacité des futurs gouvernants d’abroger certaines lois récemment votées, ainsi que de limiter la progression de la culture de mort et de la révolution anthropologique. Lors des précédentes élections, la crainte fondée d’un emballement de ce processus révolutionnaire animait les débats. Étant donné que le quinquennat de François Hollande a parfaitement répondu aux inquiétudes que son programme suscitait, il conviendrait, peut-être, de mettre à jour ces principes, évoqués par le cardinal Ratzinger dans une note doctrinale publiée le 24 novembre 2002 (Note doctrinale concernant certaines questions sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique.), puis rappelés dans un discours du même devenu pape Benoît XVI, prononcé le 30 mars 2006. Dans ce dernier discours le pape précisait que l’Église catholique « accorde donc volontairement une attention particulière à certains principes qui ne sont pas négociables. Parmi ceux-ci, les principes suivants apparaissent aujourd’hui de manière claire : la protection de la vie à toutes ses étapes, du premier moment de sa conception jusqu’à sa mort naturelle ; la reconnaissance et la promotion de la structure naturelle de la famille – comme union entre un homme et une femme fondée sur le mariage – et sa défense contre des tentatives de la rendre juridiquement équivalente à des formes d’union radicalement différentes qui, en réalité, lui portent préjudice et contribuent à sa déstabilisation, en obscurcissant son caractère spécifique et son rôle social irremplaçable ; la protection du droit des parents d’éduquer leurs enfants ».

    Autant le dire tout de suite, ces principes non-négociables demeurent d’une brûlante actualité, si l’on songe à l’euthanasie et au délit d’entrave numérique à l’avortement (point 1), à la dénaturation du mariage et à la filiation (point 2) et enfin à l’enseignement du Genre à l’école (point 3). S’ils ne peuvent (et ne doivent pas) constituer à eux seuls une doctrine ou un programme politique, ils fixent une priorité dans l’engagement politique et les choix électoraux. Sont en effet en jeu, selon la note de 2002, des « principes moraux qui n’admettent ni dérogation, ni exception, ni aucun compromis ». Puisque ces critères se caractérisent par leur objectivité morale et leur intemporalité, on ne voit donc pas comment le contexte politique français pourrait altérer leur opportunité. Inutile d’aller plus avant dans cette direction.

    Un profond désarroi

    La seconde explication envisagée concerne le profond désarroi régnant aujourd’hui au sein du monde catholique, inhibé dans l’affirmation des repères doctrinaux traditionnels, parmi lesquels se rangent les principes non-négociables. On en veut pour preuve, le dernier texte publié par la Conférence des évêques de France sur la politique (Cf. L’HN n° 1626 du 19 novembre 2016 page 6) qui ne les mentionne aucunement et incite au contraire au compromis.

    Un évènement récent survenu au Mexique démontre que les catholiques français ne sont pas les seuls concernés. Alors qu’une partie de l’épiscopat mexicain s’est courageusement engagé contre la dénaturation du mariage, le nouveau nonce, Mgr Franco Coppola, à peine arrivé, a invité les catholiques à dialoguer plutôt qu’à manifester. Interrogé sur sa position au sujet de ces unions homosexuelles, il répondit ceci : « Je peux répondre avec la doctrine de l’Église, mais ce n’est pas la réponse qu’en tant que pasteur je dois donner ». Ainsi, au nom de « l’accompagnement » et de « cheminement » des homosexuels vers la foi, mieux vaut baisser le ton et déserter le champ politique alors que l’institution familiale elle-même est en jeu. C’est oublier bien vite que la loi est un levier majeur en vue du bien commun, et par conséquent du bien moral et spirituel des citoyens. Lorsqu’une institution majeure du droit naturel est visée ou lorsqu’il s’agit de légaliser un acte intrinsèquement mauvais, la « loi » démultiplie les risques d’enracinement dans le péché. À cela s’ajoutent les graves conséquences morales de la collaboration à ces actes, à laquelle sont soumis de nombreux citoyens, de par leur fonction ou leur métier. Les propos du nonce, revendiquant un langage pastoral explicitement dissocié de la doctrine, subvertissent radicalement le sens de la charité politique.

    Ce type de positionnement « pastoral » amplifie la confusion régnant au sujet de la Lettre apostolique Amoris Lætitia. L’enjeu dépasse le cas précis des divorcés-remariés, étant donné que la notion d’actes intrinsèquement mauvais est directement en cause. S’il n’y a plus de normes morales absolues (cf. les dubia de quatre cardinaux) puisque la conscience serait habilitée « à légitimer des exceptions » (dou­te 5), la notion de « principes non-négociables » perd immédiatement toute raison d’être puisque, ­rappelons-le, ils sont une traduction politique de « principes moraux qui ne permettent pas de dérogation, d’exception, ni aucun compromis » (Benoît XVI). Et pourquoi revendiquer l’objection de la conscience si cette dernière peut s’adapter aux circonstances ?

    À l’évidence, les confusions autour d’Amoris Lætitia sont lourdes de conséquences politiques. En attendant les indispensables éclaircissements, il appartient aux catholiques français de s’extirper du doute et de sortir de l’ombre les principes non-négociables.

  • Sauver l'enfant sans prix

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    DANS LE SILLAGE DE LA MANIF POUR TOUS

    Pour sauver l’enfant sans prix

    par le père Daniel-Ange (source)

    Dans la première partie d’un de ces manifestes dont le père Daniel-Ange a le secret, un parallèle était fait entre l’idéologie du gender et celle du djihadisme, l’une préparant en fait la voie à la seconde. Ici, dans son homélie chez les Soœurs de Bethléem, le matin du 16 octobre, il nous prépare à fêter l’Enfant de Bethléem, réfugié politique en Afrique.

    La «  guerre mondiale contre le mariage et la famille  » (François), cela veut dire contre le bonheur, car contre l’amour. Mais plus précisément, qui est visé en premier  ? L’enfant devenu l’ennemi n° 1. L’adoption qui frustre l’orphelin d’un papa ou d’une maman  : quelle victime  ? L’enfant déstabilisé !

    Les soupçons et doutes sur l’identité sexuelle  : quelle victime  ? L’enfant déstabilisé  !

    La fabrication d’orphelins programmés qui ne connaîtront jamais leurs parents  : quelle victime  ? L’enfant déraciné [1].

    Le commerce d’enfants adoptés revendus d’occasion  : quelle victime  ? L’enfant gadgetisé  !

    L’embryon inséminé en gestation sans amour  : quelle victime  ? L’enfant frigorifié  ! Le zygote produit pour la recherche  ? Quelle victime  ? L’enfant congelé  ! Le fœtus en éprouvette puis en utérus artificiel  : quelle victime  ? L’enfant chosifié  !

    Le divorce réduit à une banale déclaration unilatérale  : quelle victime  ? L’enfant crucifié car écartelé [2] !

    Le rejet, l’exclusion de la vie banalisés, sans délai de réflexion, — alternatives interdites —  : quelle victime  ? L’enfant torturé pour être éliminé  !

    Les soupçons et doutes sur son identité sexuelle  : l’enfant traumatisé  ! La fillette à qui l’on assène  : «  T’as un corps de femme, mais tu peux être garçon si t’as envie  »  : quelle victime  ? L’enfant schizophrèné [3] ! Notre patrimoine humain et spirituel non transmis  : l’enfant déshérité  !

    L’histoire nationale tronquée  : quelle victime  ? L’enfant trompé  !

    L’addiction du virtuel  : quelle victime  ? L’enfant débranché du réel. Le matraquage de la pornographie  : quelle victime  ? L’enfant perverti. Sans parler du pire  : le commerce sexuel international des enfants. Et là… il n’existe plus de mot pour qualifier sinon celui… d’enfer  ! Et là où l’enfant est agressé, la famille par répercussion immédiate, l’est aussi.

    L’élève à qui l’école donne du porno à lire ou à voir, quelle victime ? L’enfant perverti !

    Les parents frustrés de leur droit au libre choix de l’éducation  : quelle victime  ? Les enfants kidnappés par l’État pour les formater  [4]  !

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  • Quand le Père Daniel-Ange renvoie dos à dos l’islamisme et le libertarisme

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    Entre deux feux  !

    par le père Daniel-Ange (source)

    Tout récemment une prof des écoles à Genève me confie son désarroi  : la même semaine d’un côté elle doit de la part de ses autorités scolaires subir un lavage de cerveau sur le gender à enseigner obligatoirement dès le primaire. De l’autre côté, elle apprend qu’un de ses élèves vient de partir en Syrie, et que la plupart de ses élèves (majorité musulmane) l’approuvent et sont déjà radicalisés. Question  : y aurait-il donc un rapport entre les deux événements  ? Eh bien  ! Oui  ! Je me risque à l’affirmer  !

    Nous voilà de fait acculés à combattre sur deux lignes de front qui se font face. Deux totalitarismes, deux extrémismes, deux barbarismes, deux terrorismes et deux formes de persécution, se manifestant de manière très différente, mais toutes deux antichrétiennes, violemment d’un côté. Insidieusement, de l’autre, mais non moins redoutable.

    D’un côté, l’islamisme intégriste massacrant massivement les "mécréants" jusqu’à perpétrer un génocide. De l’autre, le libertarisme éliminant systématiquement l’innocent, jusqu’au génocide chromosomique.

    D’un côté un chaos national, de l’autre un gouffre immoral.

    D’un côté on égorge prêtres et nouveau-nés. De l’autre on bâillonne ceux qui se risquent à défendre les enfants non nés.

    D’un côté l’homme macho (fascinant nos petites ados) et la femme esclave.

    De l’autre, l’homme féminisé et la femme masculinisée, l’altérité étant interdite sous prétexte d’égalité.

    D’un côté des baptisés sommés d’adhérer à l’idéologie du Daech, sous peine de décapitation et de crucifixion. De l’autre, de souscrire à l’idéologie du gender, sous peine d’exclusion et de marginalisation.

    D’un côté, la destruction des œuvres d’art. De l’autre la «  déconstruction des stéréotypes familiaux et sexuels  » c’est-à-dire du chef-d’œuvre par excellence [1].

    D’un côté des kamikazes se précipitant vers la mort. De l’autre, l’euthanasie pour les enfants.

    D’un côté le trafic odieux des armes et des munitions. De l’autre le commerce juteux du sperme et des ovocytes.

    D’un côté des maisons centenaires ruinées. De l’autre une civilisation millénaire dynamitée.

    D’un côté des fatwas mortifères. De l’autre, des lois suicidaires.

    D’un côté, lynchage public pour soi-disant blasphème. De l’autre, dérision et caricature de ce qu’il y a de plus sacré au monde  : la religion. Et quand plus rien n’est sacré, la vie ne l’est pas non plus.

    D’un côté, des villages incendiés. De l’autre les visages de l’homme et de la femme indifférenciés.

    D’un côté, des églises rasées faute de défenseurs. De l’autre des églises fermées faute d’adorateurs.

    D’un côté des cités à feu et à sang. De l’autre toute une culture réduite à néant.

    D’un côté la manipulation de la terreur. De l’autre la dépréciation de l’honneur.

    D’un côté, bientôt des filles lynchées sur Trafalgar Square ou place de la Concorde – charia oblige. De l’autre bientôt, les matrices artificielles et les chimères humain-animal, high-tech oblige  !

    D’un côté, des mariages forcés d’enfants. De l’autre, le mariage dévalorisé sans enfant  !

    D’un côté, des masses d’orphelins aux parents zigouillés. De l’autre, par milliers des orphelins programmés tels, fabriqués industriellement, qui jamais ne connaîtront ni père ni mère  !

    D’un côté, les pétrodollars à gogo, de l’autre le baby business.

    D’un côté des femmes, bébés dans les bras, massacrées. De l’autre des femmes interdites d’aimer le bébé inséminé, qu’elles portent pour pouvoir manger  !

    D’un côté des écoles de filles brûlées et les fillettes kidnappées. De l’autre des écoles où l’on suggère aux filles de se déclarer, et de se faire garçons (Kid’s transgender clinics).

    D’un côté des enfants obligés de porter des armes. De l’autre, des enfants en larmes  : ils ne savent plus qui ils sont  !

    D’un côté, la «  3e Guerre Mondiale par morceaux  ». De l’autre la «  guerre mondiale pour détruire le mariage et la famille.  » Qui ose l’affirmer  ? Pape François  !

    D’un côté, la persécution déclarée en cagoule noire. De l’autre, celle aseptisée en gants blancs. Qui ose l’affirmer  ? François  !

    D’un côté la mort semée partout, de l’autre la même mort inoculée partout. La première rendant visible la seconde. Toutes les deux visent le monde à conquérir, l’une par la violence armée, l’autre par l’éducation falsifiée. L’une par ses connexions internationales (de la Guinée à l’Indonésie), l’autre par les réseaux de l’ONU. Dans les deux cas  : colonialisme idéologique (François) à dimension mondiale. Qui ose l’affirmer  ? François [2] !

    Des deux côtés des cris et des larmes. D’un côté aujourd’hui, de l’autre demain.

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  • Les étranges priorités du Centre interfédéral pour l'égalité des chances réagissant au refus d'un échevin de célébrer des mariages

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    Affaire Courtois : Les étranges priorités d’Unia (OPINION)

    De Joseph Junker, en opinion, sur le site de LaLibre.be :

    Une opinion de Joseph Junker, ingénieur, qui a choisi de répondre à la réaction d'Unia (LES DETAILS). Le centre interfédéral de l’égalité des chances avait réagi à une information selon laquelle Alain Courtois avait refusé 8 mariages car la future épouse refusait de lui serrer la main (A LIRE ICI).

    Vous en avez certainement entendu parler, l’affaire fait grand bruit : l’élu bruxellois Alain Courtois déclarait il y a quelques jours avoir refusé de célébrer plusieurs mariages en raison du refus de la future épouse de lui serrer la main.

    Acte second, le centre interfédéral de l’égalité des chances UNIA, très en pointe sur ce genre de sujets, se fend d’une réaction au vitriol envers l’édile, l’accusant ni plus ni moins de « mettre à mal les fondements de l’état ».

    Le problème ? Et bien le problème c’est qu’outre plusieurs approximations dans sa réaction, le centre met en exergue un agenda et des priorités plus qu’étonnantes, et qui me laissent pantois.

    Le respect, cette bonne vieille « coutume »

    La première chose qui m’interpelle, c’est qu’Unia compare le fait de refuser la main de quelqu'un à une simple coutume, quelque usage variant d’une personne à l’autre. Argument très relativiste et contestable, car refuser la main de quelqu'un n'est en rien comparable à se faire la bise plutôt que de lever son chapeau. Il s'agit d'un geste que quiconque a subi pourra qualifier de violent, un geste de refus par rapport à l'autre. On ne peut assimiler cela à un choix trivial que vous affirmeriez simplement en disant "Salut" plutôt que "Bonjour", la force et la portée de ces gestes ne sont en rien comparables.

    Deuxièmement, et c’est plus grave, Unia considère que d'exiger des fiancés un « shake-hand » serait « ethno-centriste », et que l'employé d'état civil n'est donc pas légitime à exiger une salutation conforme à la culture du pays dans laquelle il se trouve. C’est donc à lui de s'adapter à tout geste qui lui serait étranger, y compris donc un geste qui a été jusqu’à présent assez universellement considéré à travers le monde et les époques comme très insultant. En poussant le raisonnement à l'absurde, on se demanderait presque si l'officier d'état civil serait forcé d'accepter un mariage d'une culture qui a coutume de cracher au visage pour se dire bonjour !

    Le droit des citoyens n'est pourtant en rien bafoué : L'officier d'état civil est légitime à exiger que la cérémonie se passe dans l'ordre et le respect de sa personne. Les citoyens sont quant à eux libres de repasser le lendemain et de se comporter civilement d'après la norme du lieu qui les accueille. Ou encore, pour le dire d'une manière volontairement provocatrice, ils sont libres demander un mariage civil dans un pays où la "coutume" considère normal qu'une jeune femme apprenne dès son plus jeune âge à ne toucher un autre homme qu'avec l'accord de son père ou de son mari

    Unia combat un droit reconnu par la CEDH

    On relèvera ensuite un point hallucinant quoique non essentiel à l’argumentation : Unia fait dans son argumentaire une comparaison avec un employé qui commettrait le geste honni entre tous de refuser de célébrer un mariage homosexuel. On répliquera aisément que cela n'a pas grand-chose avec la question de base, qui est une question de respect de principes fondamentaux et des personnes, et non de la conviction personnelle de l’employé de l’état civil. Mais là où cette comparaison est particulièrement aberrante, c’est que l'objection de conscience en la matière est précisément un droit reconnu par la Cour européenne des droits de l’homme ! La cour a en effet estimé en diverses occasions que de forcer un employé d’état civil à célébrer un mariage entre deux personnes du même sexe n’était pas conforme à la liberté de conscience, et que l’état était tenu d’organiser dans ce cas une solution raisonnable qui respecte les fiancés comme l’objecteur*. Je puis naturellement concevoir que cela ne fasse pas plaisir aux associations LGBT. Néanmoins, il s’agit ici précisément du genre de droits de l’homme peu populaires qu’Unia a pour vocation de défendre, plutôt que de les exhiber comme des épouvantails à abattre ! En l’occurrence, la suggestion d’UNIA pourrait sans doute même être dénoncée à ses propres services ! Avouez-le, ça la fout mal quand-même.

    Des chances plus égales que d’autres

    Cela étant dit, ce qui m’attriste le plus dans cette affaire, c’est d'entendre Unia reléguer au rang de simple "coutume" le fait qu'une femme ait été conditionnée à ne pas toucher d'autre homme que son mari ou son père n'ait approuvé. Ce geste est une affirmation grave d'une conception du monde qui va à l'encontre de principes fondamentaux comme le respect et l'égalité homme-femmes. Ce simple fait pourrait d’ailleurs même constituer à lui seul une ligne de défense juridiquement valable pour refuser de célébrer un mariage. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est expliqué par le professeur de droit Franck Fleerackers (KUL) dans le Standaard. Ne parlons même pas ici de l’affirmation communautariste forte envers un représentant de l’état !

    Le centre pour l'égalité des chances a décidément des priorités bien étonnantes : plutôt que de chercher par tous les moyens à appuyer les valeurs qu’il devrait chérir, le voilà à jouer le jeu des communautaristes… avec l’argent public et contre sa propre vocation ! J’avoue que cela me chagrine, mais en matière d’égalité des chances, il semblerait que certaines chances soient désormais plus égales que d'autres…

    *à noter d’ailleurs que l’état français a de très bonnes chances de se faire condamner prochainement par la CEDH pour cette raison.