La lecture de l’article paru dans le Figaro sous la signature de Jean-Marie Guénois nous le montre : hier, devant le président et les notables du luthéranisme allemand Benoît XVI a dépassé, par le haut, tous les discours convenus qui polluent l’œcuménisme ordinaire.
Comme le note l’envoyé spécial du Figaro, « à Erfurt, seconde étape de sa visite en Allemagne, dans la cathédrale où Martin Luther, fondateur du protestantisme, fut ordonné prêtre catholique en 1507 Benoît XVI a d’abord évoqué a pensée de Luther, et sa spiritualité tout entière christocentrique, qui fut ‘sa passion profonde’, le ‘ressort de sa vie’. Qui se trouve ‘derrière chacune de ses recherches théologiques et chaque lutte intérieure’ : ‘Comment puis-je avoir un Dieu miséricordieux ?… »
A l’invitation du Président du Bundestag, le Pape s’est adressé au Parlement fédéral dans un discours magistral, d’une très grande intelligence, consacré aux sources du droit. Les développements consacrés par le Saint père au droit naturel méritent à n’en pas douter une lecture attentive, qui permet de cerner l’intimité intrinsèque, mise à mal par les positivistes, entre « l’être » et le « devoir être », avec les implications que cela comporte au niveau de la nature et de la raison, et de leur lien entre eux.
Jean-Marie Guénois, l’envoyé spécial du Figaro à Berlin écrit : « Après la marmite madrilène et ses 39°C de température du mois d'août, Benoît XVI arrive aujourd'hui dans un chaudron théologique agité, où la fougue des JMJ est remplacée par une contestation rugueuse à l'intérieur et à l'extérieur de l'Église catholique.
A partir de demain et jusqu’au 25 septembre, Benoît XVI effectuera son 3e voyage en Allemagne, le plus difficile dit-on. Sur son blog Chiesa, Sandro Magister lui consacre ce commentaire :
L’agence Zenit a interrogé le cardinal Mauro Piacenza, préfet de la Congrégation pour le clergé, sur les obsessions ecclésiales à la mode postconciliaire. Mgr Piacenza fut ordonné prêtre par feu le cardinal Siri. C’est un ancien professeur de droit canonique. Ce prélat est connu pour être un travailleur silencieux et assidu, ainsi qu'un observateur attentif de tous les phénomènes qui traversent la culture contemporaine. Très cordial, il ne laisse cependant aucun doute sur la fermeté de Rome dans les matières qui fâchent les esprits mondains. Questions et réponses ci-dessous.