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Société - Page 930

  • Sens ou non-sens de la "Fragilité humaine"dans la Société Européenne Contemporaine

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    A l'occasion des Années européennes 2011 pour le bénévolat et 2012 pour le vieillissement actif, une conférence est organisée au Parlement européen sur le thème : 

    Sens ou non-sens de la "Fragilité humaine"dans la Société Européenne Contemporaine

    Avec le soutien du PPE au Parlement européen et sous la présidence d'Anna Zaborska (MEP) 

    Il sera traité de la prise en charge des personnes âgées, handicapées, souffrantes, démunies... à travers des Conférences, Réflexions et Témoignages. Le Comité scientifique comprend le Dr. B. ARS, le Dr. F. BLIN,  le Dr. B. Galichon et le Pr. D. Lambert. 

    Le vendredi 21 octobre 2011 de 9h à 18h

    Parlement européen, Salle PHS 3 C 050, Bruxelles

    Les inscriptions (gratuites et obligatoires) devront se faire avant le 7 octobre sur le site http://www.meetings.be/colloquium/

    PROGRAMME : http://www.meetings.be/colloquium/français.pdf

  • Pierre a marché sur les eaux

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    pierre_jesus_marche_sur_eau_codex-egberti980treves.jpgTous prédisaient un voyage catastrophique du pape en Allemagne. Il allait se trouver face à une vague de contestation qui ne pouvait que le submerger. L'hostilité des uns (notamment les députés du Bundestag qui ont boycotté sa visite dans l'hémicycle), l'attitude critique des autres (gens d'Eglise prétendant dicter à l'Eglise les "incontournables adaptations" auxquelles elle devrait consentir), ou encore l'indifférence de la société allemande à l'égard de la foi catholique, auraient dû faire de cet évènement un échec retentissant, de quoi ravir les faiseurs d'opinion prêts à exploiter le moindre faux pas du successeur de Pierre.

    Mais voilà, rien ne s'est passé comme on nous l'annonçait et le pape a créé la surprise en regardant l'Eglise et la société allemandes bien en face, en leur adressant des propos directs qui ont remis en cause les postulats de leur fausse modernité, prétextes à tous les abandons. Pierre a vraiment marché sur les eaux, indiquant la seule voie possible pour un chrétien, qu'il soit d'Allemagne ou d'ailleurs, celle d'une foi authentique qui, au lieu de justifier sa tiédeur et ses faux fuyants au nom d'une critique des "structures", conduit à se remettre en cause soi-même et à choisir de faire confiance au Christ et à son Eglise.

    Nous sommes vraiment pleins d'admiration devant le courage de ce vieillard doux et tranquille qui s'entête à indiquer aux hommes d'aujourd'hui, empêtrés dans leurs attachements mondains, le seul chemin du salut qui en vaille la peine, celui qu'ont parcouru les saints et les martyrs.

  • JMJ de Madrid : un regard singulier

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    200909250713-1_pascal-smet-wil-dat-leerkrachten-loon-inleveren.jpgLe socialiste Pascal Smet, ministre flamand de l’éducation  a pris part aux JMJ de Madrid. A son retour, il a accordé une interview à l’hebdomadaire catholique néerlandophone Tertio.

    Extraits (traduction de Pierre Tomasset, membre du Forum laïc catholique romain)

    Comment se fait-il que, comme socialiste, vous vous soyez rendu à une manifestation catholique de masse ?

    “Le Service interdiocésain de la Jeunesse m'a invité à Madrid, et n'oubliez pas que je suis Ministre de la Jeunesse – aussi de la jeunesse croyante. Je souhaitais mieux la connaître. Pourquoi vont-ils à Madrid ? Comment se déroule une manifestation de masse de un million de jeunes dans une ville ? Comment ces jeunes se situent-ils par rapport à l'institution Église ? Les libres penseurs ont froncé les sourcils à cause de ma venue à Madrid, mais cela est contradictoire avec la tolérance que la libre pensée préconise.”

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  • Le pape commente sa récente mission en Allemagne

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    Lors de son habituelle audience du mercredi, hier 28 septembre, le pape a rappelé les points essentiels de sa récente mission en Allemagne :

    Extraits :

    Dans la capitale fédérale Berlin (…) j’ai pu proposer une brève réflexion sur le rapport réciproque entre religion et liberté, en rappelant une phrase du grand évêque et réformateur social Wilhelm von Ketteler : « De même que la religion a besoin de la liberté, de même la liberté a besoin de la religion ».(…)

    Pour la première fois un Pape a tenu un discours devant les membres du parlement allemand. A cette occasion, j’ai voulu exposer le fondement du droit et du libre Etat de droit, c’est-à-dire la mesure de tout droit, inscrit par le Créateur dans l’être même de sa création. Il est donc nécessaire d’élargir notre concept de nature, en la comprenant non seulement comme un ensemble de fonctions mais au-delà encore, comme le langage du Créateur pour nous aider à discerner le bien du mal.(…)

    La deuxième étape de ma visite a été en Thuringe. L’Allemagne, et la Thuringe de manière particulière, est la terre de la réforme protestante. Notre effort commun est nécessaire sur le chemin vers la pleine unité, mais nous sommes toujours bien conscients que nous ne pouvons pas « faire » la foi ni l’unité tant souhaitée. Une foi créée par nous-mêmes n’a aucune valeur, et la véritable unité est plutôt un don du Seigneur, qui a prié et prie toujours pour l’unité de ses disciples. Seul le Christ peut nous donner cette unité, et nous serons toujours davantage unis dans la mesure où nous revenons à Lui et nous nous laissons transformer par Lui (…)

    La dernière étape de mon voyage m’a conduit dans le sud-ouest de l’Allemagne, dans l’archidiocèse de Fribourg. Les habitants de cette belle ville, les fidèles de l’archidiocèse ainsi que les nombreux pèlerins venus de la proche France et Suisse et d’autres pays m’ont réservé un accueil particulièrement chaleureux (…). Enfin, avant mon retour, j’ai parlé à un millier de catholiques engagés dans l’Eglise et la société, en suggérant certaines réflexions sur l’action de l’Eglise dans une société sécularisée, sur l’invitation à se libérer des fardeaux matériels et politiques pour être plus transparente devant Dieu. (…). Mais mon message était adressé à tout le peuple allemand, pour inviter chacun à se tourner avec confiance vers l’avenir. C’est vrai, « là où est Dieu, là est l'avenir ».

     Tout le texte ici :Audience générale

  • De quelle communion s’agit-il ?

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    hom_100314-Le-Dieu-des-vagabonds-et-des-fetards_search.jpgSous le titre « tant que la communion est maintenue », Dimanche, l’hebdomadaire des paroisses belges francophones, qui a changé de look mais pas de ton, publie ce billet du P. Charles Delhez, s.j.  dans la foulée d’une visite de Benoît XVI, qui n’a pas fait du bruit qu’en Allemagne.

     « En marge du troisième voyage du pape dans son pays natal – voyage dont on peut louer les initiatives œcuméniques et interreligieuses et entendre certaines interpellations fortes (lire p.7) –, il faut pouvoir évoquer la douloureuse question de la “révolte des prêtres” et de leur “appel à la désobéissance”, née en Autriche (voir Dimanche n°31) et qui gagne notamment l’Église d’Allemagne. Qu’il faille parfois désobéir, c’est certain.

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  • Logique néerlandaise

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    On connaissait  la logique mathématique et l’arithmétique hollandaise.  Voici la logique néerlandaise :

    « C’est aux Pays-Bas, bien sûr. Une femme de 42 ans a été acquittée alors qu’elle était poursuivie pour trois infanticides. Le tribunal de Maastricht a décidé qu’il n’y avait pas de preuve que les bébés, dont les corps ont été retrouvés dans son jardin, fussent nés vivants. Sur les trois experts appelés à la barre, deux ont dit que les corps étaient trop décomposés pour qu’on puisse savoir s’ils étaient nés vivants. Le troisième expert a affirmé que le dernier bébé était né vivant et avait été étouffé ou étranglé. Mais comme il était minoritaire il n’a pas été entendu. Au contraire, les juges ont demandé à un autre expert s’il était possible qu’une femme qui a donné naissance à deux bébés morts puisse donner naissance à un troisième bébé mort. L’expert a répondu que ce n’était « pas impossible ». Donc la femme, qui a affirmé qu’elle n’avait jamais su qu’elle était enceinte, est innocente. (Le parquet envisage toutefois de faire appel de ce jugement.) »

    Source : Une dépénalisation originale de l’infanticide

  • L’évangélisation concerne tous les chrétiens

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    C’est ce qu’a rappelé le cardinal Stanislaw Rylko, président du Conseil pontifical pour les laïcs, en reprenant des lignes directrices indiquées sur ce thème en l’an 2000 par le cardinal Ratzinger.

     « L’invitation de Jésus : ‘Allez vous aussi à la vigne’ » (Mt, 20, 3-4) doit être entendue par un nombre toujours plus important de fidèles laïcs – hommes et femmes – comme un rappel clair à assumer sa propre part de responsabilité dans la vie et dans la mission de l’Eglise, c’est-à-dire dans la vie et dans la mission de toutes les communautés chrétiennes : diocèses et paroisses, associations et mouvements ecclésiaux ».

     Le cardinal déplore l’existence, parmi les chrétiens aussi, d’« une mentalité relativiste » qui s’enracine, se diffuse et « génère une grande confusion concernant la mission ». Il donne notamment en exemple « la propension à remplacer la mission par un dialogue dans lequel toutes les positions se valent ; la tendance à réduire l’évangélisation à une simple œuvre de promotion humaine ; un concept du respect de la liberté de l’autre qui fait renoncer à tout rappel à la nécessité de conversion ».

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  • Allemagne : les remèdes du bon « Doktor Ratzinger »

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    Frédéric Mounier (Journal « La Croix ») doute de l’efficacité des remèdes du bon docteur Ratzinger et suggère une prescription « plus radicale ». Mais laquelle ?

     

    « Au terme de l’éreintant marathon de Benoît XVI dans son pays natal, on peut se risquer à une analogie… médicale.

    Le diagnostic posé par le Dr Ratzinger sur l’évolution de notre monde, sur les questions posées par l’homme à l’homme, est assurément lucide et partagé par d’autres que lui.

    Mais face aux foules souffrantes, en Allemagne comme en Autriche, qui lui demandent des remèdes immédiats, qu’elles estiment efficaces, contre les douleurs multiples causées par cette évolution (statut des femmes, regard sur l’homosexualité, accueil des divorcés remariés, remise en cause du célibat sacerdotal…), le pape récuse des remèdes qu’il estime ponctuels et inappropriés.

    Sur le fond, en appelant à une écologie humaine, à une philosophie du droit orientée vers la vérité, Benoît XVI, en bon médecin de famille, ne veut prescrire qu’un traitement de fond, pour l’avenir. Ce traitement n’est pas anodin, il est exigeant et spirituel. Respect de la vie en économie comme dans les vies privées, éducation, prière, communautés vivantes et engagées pour le bien commun, stabilité des engagements, familles stables et cohérentes, sainteté des prêtres, forte sélection à l’entrée des séminaires… Le tout éclairé, naturellement,  à la lumière du Christ, hors duquel le pape ne voit pas d’avenir au monde.

    Mais cette ordonnance ne répond qu’en partie aux demandes, urgentes parce que souffrantes, de larges franges du peuple dont il a la charge. En Allemagne et ailleurs..

    Un peu comme si un médecin de famille, confronté à de nombreuses douleurs polymorphes, s’en tenait à appeler ses patients à mener une vie régulière, à pratiquer un exercice physique régulier, à se nourrir de fruits, légumes et laitages, sans fumer ni boire trop. Tout cela est bel et bon, assurément justifié. Mais la douleur est là, lancinante..

    Du coup, la fermeté de Benoît XVI, qui ne souhaite pas faire bouger les lignes, mais propose une « écologie de l’homme », une vision de plus haut, de plus loin, voire d’à côté, est accueillie comme une fermeture..  Non, il ne modifiera pas le « règlement intérieur », parce qu’il pense que la solution aux douleurs est dans un retour aux sources, un enracinement dans la foi, un dégagement des structures lourdes, etc…

    Est-il encore temps ? » conclut-il.  C’est ici : Allemagne : les remèdes du bon « Doktor Ratzinger »

     

    Mais que suggère donc alors Frédéric Mounier : une amputation ou un peu d’arsenic dans la potion, pour en finir ?

     

  • Benoît XVI, islamophobe ?

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    Selon une information malveillante mise en ligne (puis retirée) le 26 septembre par la  Libre Belgique » et d’autres (voir ici :Le Pape Benoit XVI a déploré 'le lent suicide de l'Europe du fait de l'immigration musulmane' ) « quand il n'était encore que le cardinal Joseph Ratzinger, l'actuel Pape Benoît XVI ne tournait pas autour du pot pour évoquer le sujet de la présence de musulmans en Europe. Selon une biographie à paraître de la main du magnat anglo-canadien des media Conrad Black, le Pape a explicitement déploré "le lent suicide de l'Europe" lors d'un dîner à Toronto, au Canada, en 1990 : "Sa population vieillit et se réduit. Elle est remplacée par des immigrés que l'on ne peut assimiler." Il estimait alors que "l'Europe se réveillerait de sa léthargie" mais prévoyait toutefois "des jours difficiles". Ce livre fera sans doute l'effet d'une bombe alors que le Pape avait déjà défrayé la chronique en 2006 en assimilant l'Islam à la violence... ».

    Peut-on inviter le quotidien ex-catholique de la capitale à rendre compte, de préférence aux ragots, des paroles  prononcée, réellement celles-là, par le pape lors de son récent voyage en Allemagne. C’est ici, sur Belgicatho : Benoît XVI en Allemagne : quelles convergences avec les musulmans et les juifs

  • En Allemagne, Benoît XVI a mis les points sur les i

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    Sur le blog de “La Vie” (ex catholique) Jean Mercier parle, avec les excès propres au genre journalistique, de “claque” (aux protestants) et de "fessée" (aux catholiques), sur un ton plutôt approbateur:

    “Tous ceux qui l'ont approché soulignent sa bonté et sa douceur, son humilité et son calme... Sans renier sa légende - sa voix flûtée, son élocution de miel - Benoît XVI s'est quand même bien défoulé hier à Fribourg. Un peu comme un père de famille, une fois par an, balance une droite à l'un de ses pré-ados un peu pénibles. Le Saint Père administré une correction sévère aux deux groupes qui, outre-Rhin, agrippent le bord de sa soutane pour faire valoir leurs revendications... Il a collé une bonne claque et flanqué une belle fessée….

     La suite ici: Une claque et une fessée



  • En Flandre, l’euthanasie est prévue dans les services de soins palliatifs

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    Le surréalisme belge a encore frappé :

    "La Fédération de soins palliatifs de Flandres, en Belgique, vient de publier un document de « consensus » pour expliquer que l'euthanasie n'est pas réservée à certains services, et encore moins rejetée systématiquement par les équipes de soins palliatifs.

    C'est pour mettre fin à une fausse idée répandue parmi le public – qu'il ne faut pas solliciter l'aide d'une équipe de soins palliatifs si l'on envisage éventuellement l'euthanasie – que la « Federatie Palliative Zorg Vlaanderen » se mobilise avec l'ensemble de ses membres qui ont des convictions personnelles fort diverses, précise-t-elle. L'euthanasie est l'une des formes de la mort médicalement accompagnée ; il est donc possible de faire entendre sa demande d'euthanasie auprès d'une équipe ou d'un réseau de soins palliatifs (...).

     La suite ici : sur le blog de Jeanne Smits : En Belgique, l'euthanasie c'est où on veut : même en soins palliatifs ou dans un hôpital catholique

     

  • Benoit XVI en Allemagne : un voyage en demi-teintes ?

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    Le spécialiste « religieux » de la Libre Belgique, Christian Laporte, n’est pas très content : la tournure qu’a donnée le pape à son voyage en Allemagne ne lui a pas plu et le corps de l’article qu’il signe aujourd’hui dans ce journal autrefois catholique est encore plus maussade que son titre :

     « Les rapprochements n’ont pas eu lieu et les catholiques ont été grondés.

    L’Allemagne catholique d’après la visite de Benoît XVI ne ressemblera certes pas à celle qui a accueilli son leader spirituel, jeudi dernier - car une visite papale donne toujours un coup de fouet à l’Eglise locale - mais sur la balance du bilan, le fléau penche du côté de la déception car les attentes ne furent guère rencontrées.

    Assez logique puisque le fil rouge des interventions du Pape fut le recentrage doctrinal, voire une frilosité réelle face à toute forme d’ouverture. Et ce, malgré le constat inquiétant qu’en 2010, il y a eu plus de départs de l’Eglise catholique que de nouveaux baptisés en Allemagne. Bien sûr, outre-Rhin aussi, le scandale de la pédophilie a incité nombre de citoyens à ne plus réserver une frange de leurs impôts à l’Eglise romaine. Benoît XVI a finalement rencontré des victimes mais la rencontre fut apparemment moins chaleureuse que lors de visites antérieures. A la base, les fidèles allemands observent évidemment l’évolution de la société et le fossé qui continue à se creuser avec l’Eglise.

    Sur l’œcuménisme, la déception est aussi très forte chez les protestants : Benoît XVI a impressionné leurs responsables, à Erfurt, par son évocation de Luther, mais il n’a pas fait la moindre ouverture pour un réel rapprochement entre les frères séparés. Rien sur la volonté, partagée à la base, que les croyants des deux confessions puissent partager la même communion. Il est vrai que Rome fronce les sourcils devant les ouvertures morales et éthiques des églises évangéliques qui accordent, de surcroît, une place égale aux femmes, en permettant même qu’elles accèdent à des fonctions épiscopales. Benoît XVI est un homme trop bien élevé pour s’en offusquer et les a donc saluées à Erfurt mais en même temps, il ne met pas toujours des gants pour constater les divergences. Dimanche, à Fribourg, il a mis en garde les catholiques allemands "contre une protestantisation de leur Eglise" et lors d’une rencontre avec les orthodoxes, il avait laissé entendre que le rapprochement avec ces autres "frères séparés" serait plus facile - sous-entendu : qu’avec d’autres chrétiens !

    Mais auparavant, il faudra refaire l’unité chez les catholiques. Or la hiérarchie redoute clairement que l’Allemagne soit à son tour touchée par la contestation autrichienne, avec plus de 300 prêtres, et non des moindres, qui ont réclamé d’urgence des réformes pour l’Eglise. Pour le Pape, il ne peut être question de se laisser entraîner par ces contestataires : l’Eglise ne sera crédible que "si les paroisses, les communautés et les mouvements se soutiennent et s’enrichissent mutuellement, si les baptisés et les confirmés, en union avec l’évêque, tiennent haut le flambeau d’une foi inaltérée et laissent illuminer par elle leurs riches connaissances et capacités".

    Pour Benoît XVI, il y a trop de débats dans l’Eglise : "Ce ne sont pas les paroles qui comptent, c’est l’agir". Evoquant les grands prêtres juifs qui s’opposaient à Jésus, il a critiqué "les experts en religion", dont "la religiosité devient routine" et que "Dieu n’inquiète plus vraiment". La veille, le Pape avait déjà secoué "son" Eglise en lui reprochant, devant les jeunes, d’être trop tiède sur le plan spirituel. Et pas suffisamment réactive aux maux du temps : " Notre époque est largement caractérisée par un relativisme subliminal qui pénètre tous les domaines de la vie. Parfois, ce relativisme devient batailleur, se dirigeant contre des personnes qui affirment savoir où se trouve la vérité ou le sens de la vie. Et nous remarquons combien il exerce de plus en plus d’influence sur les relations humaines et sur la société... Certains semblent incapables de renoncer à quelque chose ou à faire un sacrifice pour autrui. Même l’engagement altruiste pour le bien commun, dans les domaines sociaux et culturels, ou pour les personnes dans le besoin, diminue. D’autres ne sont plus en mesure de se lier de façon inconditionnelle à une autre personne". Benoît XVI : bilan en demi-teintes  Eclairage de Christian Laporte

    Faut-il dire que, tout au contraire de l’opinion de « La Libre Belgique », ce voyage nous a agréablement surpris? Comme d’habitude les médias grincheux nous avaient annoncé une flambée spectaculaire de contestations : en réalité, le vrai contestataire, à la fois humble et intelligent, simple et courageux sans concession, ce fut … Benoît XVI : l’establishment religieux, politique et médiatique en est demeuré bouche bée durant tout le voyage. La « Libre Belgique », pour ne citer qu’elle, a fort peu couvert l’événement. Elle se rattrape aujourd’hui dans la ligne qui est la sienne et qui n’est évidemment pas la nôtre.