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Solidarité - Page 54

  • Ecologie : au-delà des concepts bateaux

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    Extraits de la rencontre entre Mgr Rey, évêque de Toulon-Fréjus et Tugdual Derville. délégué général de l'association Alliance VITA, porte-parole de La Manif pour tous, co-initiateur du Courant pour une Écologie Humaine.

    Ref. Extraits de la rencontre entre Mgr Rey et Tugdual Derville.

    JPSC

  • Irak : Le cardinal Barbarin inaugure l'école Saint-Irénée à Erbil

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    64615_inauguration-ecole-saint-irenee-erbil_440x260.jpgMieux que des discours : des actes. Ce dimanche 28 juin, jour de la fête de la saint Irénée, le cardinal Philippe Barbarin s'est rendu en Irak pour inaugurer l’école Saint-Irénée à Erbil, au Kurdistan irakien. Une nouvelle preuve des liens forts qui unissent le diocèse de Lyon aux chrétiens d'Irak. D’Anne Latron sur le site de « La Vie » :

    « Après juillet et décembre 2014, l'archevêque de Lyon effectue son troisième voyage en Irak en moins d'un an. Mgr Philippe Barbarin était à Erbil dimanche 28 et lundi 29 juin pour inaugurer l'école Saint-Irénée, qui doit accueillir 900 élèves de primaire et de secondaire dès la prochaine rentrée, dans 18 classes différentes.

    Manque d'école pour les enfants réfugiés

    Depuis leur départ de Mossoul et de la plaine de Ninive en juin 2014, les minorités réfugiées – principalement chrétienne et yézidie – ont trouvé refuge dans des camps ou des immeubles d’Erbil, mais tous les enfants n'ont pas encore retrouvé le chemin de l'école. Or, insiste Mgr Barbarin,« quand des enfants dans une ville, ne vont pas à l'école, ça va mal... ».

    « C’est pour remédier à ce manque, identifié lors du voyage des 6 et 7 décembre 2014 que le projet de l’école s’est imposé comme une nécessité, ainsi qu’un pari pour l’avenir de ces populations », indique un communiqué du diocèse de Lyon, engagé dans un jumelage avec le diocèse de Mossoul depuis le mois d'octobre dernier.

    Les locaux ont été bénis par le cardinal Philippe Barbarin, Mgr Petros Mouché, archevêque syriaque-catholique de Mossoul (en résidence à Erbil) et Mgr Louis-Raphaël Ier Sako, patriarche de Babylone des Chaldéens.

    Jumelage et solidarité

    Cette initiative s'inscrit dans la continuité du jumelage entre les diocèses de Lyon et de Mossoul-Qaraqosh annoncé en juillet dernier par le cardinal Barbarin à Erbil lors d'une messe concélébrée avec Mgr Sako, et des opérations de la Fondation Saint-Irénée. La construction de cette école a été rendue possible grâce à la mobilisation et à la générosité des Français, sollicités notamment lors d'une grande dictée à la fin du mois de mai. C'est aussi le second projet mené en partenariat par trois fondations (Saint-Irénée, Mérieux et raoul Follereau) : cet hiver, elles avaient financé le relogement de familles déplacées à Erbil dans un immeuble appelé Al Amal (l’espoir).

    Au lendemain de cette inauguration, le cardinal Barbarin allait à la rencontre des réfugiés dans un camp proche d’Erbil. Sur son compte Twitter, on pouvait le voir aux côtés de la doyenne du camp, revêtu d'une soutane chaldéenne, appelée djouba, cadeau de Mgr Sako.

     

     

    Ref. Le cardinal Barbarin inaugure l'école Saint-Irénée à Erbil

    JPSC

  • L'historien belge Christian Cannuyer, administrateur de "Solidarité Orient", a rencontré le pape

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    De Radio Vatican :

    Entretien – La ROACO, la Réunion des agences d'aide aux Églises orientales, était réunie au Vatican la semaine dernière pour sa 88e assemblée plénière.

    Les participants ont rencontré le Pape François lundi (le 15). Dans son discours, il a souligné qu’il observait une progressive prise de conscience sur la situation subie par les chrétiens d’Orient : « les yeux se sont ouverts sur le danger qui menace la présence millénaire des chrétiens au Proche-Orient ».

    Un constat auquel souscrit Christian Cannuyer, administrateur délégué de « Solidarité Orient – Werk voor het Oosten », la « petite sœur » belge de L’Œuvre d’Orient. Il est interrogé par Jean-Baptiste Cocagne : à écouter ICI

  • Visite du pape François à Turin (21-22 juin 2015)

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    Retour aux sources pour le pape argentin dont la famille est d’origine piémontaise. De ses multiples déclarations, lors de sa visite au Saint-Suaire et ailleurs, retenons les plus éloignées de son image médiatique :

     Aux jeunes :  "Faites l'effort de vivre chastement"

    Le pape François a exhorté dimanche soir à Turin (nord de l'Italie) les jeunes à "faire l'effort de vivre chastement", même "si c'est une parole impopulaire". Lors d'une rencontre avec des dizaines de milliers de jeunes rassemblés sur la grande place Vittorio, le pape a expliqué qu'il "ne voulait pas faire le moraliste". Mais "le pape, a-t-il remarqué, doit risquer de dire la vérité, de dire une parole impopulaire qui ne plait pas".

     "Dans ce monde hédoniste où la publicité vante le plaisir, je vous dis: soyez chastes!", a-t-il encore lancé aux jeunes, en reconnaissant que l'engagement à la chasteté (avant le mariage) implique pour tous des "moments difficiles". "Pardonnez-moi si je vous dis quelque chose que nous n'attendiez pas. Faites l'effort de vivre l'amour chastement. Il ne faut pas utiliser l'autre pour le plaisir. Votre réaction doit être: je te respecte, je ne veux pas profiter de toi", a insisté François qui s'inscrit dans la ligne de ses prédécesseurs Jean Paul II et Benoît XVI

    "Si vous voulez quelque chose de bien, vivez, ne vivotez pas", a-t-il encore recommandé, se moquant de "ces jeunes qui vont à la retraite à 20 ans", qui "vivent comme des végétaux". Le pape a déclaré comprendre la défiance et le découragement des jeunes à l'égard du monde contemporain, où continue "une guerre mondiale par morceaux", où les puissants "ont l'hypocrisie de parler de paix et de vendre des armes".

    Ref."Faites l'effort de vivre chastement"

    Société du « Welfare » : François dénonce le «péché social» de la mise à l'écart des plus faibles

    (RV) Une étape qui ne pouvait pas manquer au programme de la visite du Pape François à Turin : le Cottolengo, la Petite Maison de la Divine Miséricorde, à la fois monastère, hôpital et asile, fondé au 19° siècle par le « Saint Vincent de Paul italien », Joseph-Benoît Cottolengo. Il s’agit une institution atypique destinée à accueillir tous les malades pauvres, quelle que soit leur pathologie, surtout certains handicapés qui à l’époque du Père Cottolengo étaient refusés par les hôpitaux, comme les épileptiques, les malades mentaux et les sourds-muets.

    Pour animer son institution qui a essaimé à travers le monde, Joseph Cottolengo a fondé une congrégation de religieuses et un institut de frères, prêtres et laïcs. Le Saint-Père s’est rendu, dimanche après-midi, dans ce lieu de charité pour y rencontrer des malades et des handicapés. L’occasion pour lui de relever que l’exclusion des pauvres existe encore aujourd’hui. « La médecine a fait des progrès mais la culture du déchet a provoqué une crise anthropologique : ce n’est plus l’homme qui est au centre des actions mais la consommation et les intérêts économiques » a-t-il répété, dans un ton proche de celui employé dans son encyclique Laudato Si' publiée jeudi dernier.

    Parmi les personnes délaissées, le Pape François a cité les personnes âgées.« Elles sont la mémoire et la sagesse des peuples ; et pourtant leur longévité n’est pas toujours perçue comme un don de Dieu, mais au contraire comme un poids difficile à supporter. » Le Souverain Pontife invite donc à « développer des anticorps » contre cette mentalité qui fait tant de mal à la société. « Il s’agit d’un péché, a-t-il martelé, d’un grave péché social ».

    Le Pape François a rendu un hommage appuyé au père Cottolengo, à son amour évangélique concret. « La raison d’être de cette institution, a-t-il dit, n’est pas une forme d’assistanat ou de philanthropie, c’est l’Évangile, l’amour préférentiel de Jésus pour les plus fragiles et les plus faibles. »  Le Saint-Père a par ailleurs invité les malades à devenir les témoins et les apôtres de la Divine Miséricorde qui sauve le monde. « En contemplant le Christ crucifié, et avec l’aide de ceux qui prennent soin de vous, leur a-t-il dit, vous trouverez la force et la consolation pour porter votre croix tous les jours. »

     Ref. le «péché social» de la mise à l'écart des plus faibles

     JPSC

  • La place de l'homme au coeur de l'écologie : le rappel du pape François

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    De genethique.org :

    ENCYCLIQUE LAUDATO SI :

    LE PAPE RAPPELLE LA PLACE DE L'HOMME AU COEUR DE L'ÉCOLOGIE

    Le pape François a publié sa 2e encyclique, ce 18 juin 2015, "sur la sauvegarde de la maison commune", brossant un tableau sans concession et appelant à une conversion des lois du marché, au service de la personne humaine. De toute personne. Gènéthique s'est intéressé aux points qui correspondent aux enjeux bioéthiques que l'écologie doit prendre en compte.

     

    « Quand on ne reconnaît pas, dans la réalité même, la valeur d'un pauvre, d'un embryon humain, d'une personne vivant une situation de handicap – pour prendre seulement quelques exemples - , on écoutera difficilement les cris de la nature elle-même. Tout est lié » (§ 117) prévient le pape François dans l'encyclique « laudato si ». Un texte fort, écrit au terme d'une vaste consultation, auprès de nombreux experts et aux quatre coins du monde.

     

    « Si l'être humain se déclare autonome par rapport à la réalité et qu'il se pose en dominateur absolu, la base même de son existence s'écroule, parce qu'au lieu de remplir son rôle de collaborateur de Dieu dans l’œuvre de la création, l'homme se substitue à Dieu et ainsi finit par provoquer la révolte de la nature' » poursuit le pape, avant de dénoncer « une schizophrénie permanente qui va de l'exaltation technocratique (…) à la réaction qui nie toute valeur particulière à l'être humain » (§ 118).

     

    Une situation grave qui requiert une juste anthropologie pour être efficace dans la lutte de la sauvegarde de la planète : « on ne peut pas exiger de l'être humain un engagement respectueux envers le monde si on ne reconnaît pas et ne valorise pas en même temps ses capacités particulières de connaissance, de volonté, de liberté et de responsabilité » (§ 118). Le Pape reprend en ce sens la pensée de la tradition chrétienne, à l'opposé de certains courants actuels qui dénient à l'homme sa spécificité spirituelle.

     

    « Si la crise écologique est l'éclosion ou une manifestation extérieure de la crise éthique, culturelle et spirituelle de la modernité, nous ne pouvons pas prétendre soigner notre relation à la nature et à l'environnement sans assainir toutes les relations fondamentales de l'être humain » (§ 119) pointe le pape qui, au passage,  s'oppose à l'avortement (§ 120) : « un chemin éducatif pour accueillir les personnes faibles de notre entourage, qui parfois dérangent et sont inopportunes, ne semble praticable si l'on ne protège pas l'embryon humain  ». Et de s'en prendre au libéralisme économique qui relativise la dignité de l'homme, de tout homme, aux lois du marché et de la finance : « N'est-ce pas la même logique relativiste qui justifie l'achat d'organes des pauvres dans le but de les vendre ou de les utiliser pour l'expérimentation, ou le rejet d'enfants parce qu'ils ne répondent pas au désir des parents ? » (§ 123).

            

    Sans refuser le progrès et ses bienfaits, le souverain pontife met en garde contre ses excès, rappellant les avertissements de ses prédécesseurs, en particulier saint Jean-Paul II, sur « une manipulation génétique menée sans discernement ». C'est pourquoi il invite à être clair sur les objectifs de telles recherches et à poser un cadre éthique à « cette activité humaine qui est une forme de pouvoir comportant de hauts risques » (§ 131). Et là encore, le pape souligne la dignité de l'embryon humain : « Il est préoccupant que certains mouvements écologistes, qui défendent l'intégrité de l'environnement et exigent avec raison certaines limites à la recherche scientifique, n'appliquent pas parfois ces mêmes principes à la vie humaine. En général, on justifie le dépassement de toutes les limites quand on fait des expérimentations sur les embryons humains vivants » déplore le pape en relevant la contradiction de nombreux mouvements écologiques qui restent dans une vision parcellaire des problèmes, alors que l'encyclique a l'ambition de proposer une « écologie intégrale »

     

    Fidèle à lui-même et à l'Evangile, jamais le pape ne perd de vue les plus pauvres, au cœur d'une société mercantile qu'il embrasse dans toutes ses composantes, offrant une synthèse qui semble créer une onde de choc et devrait s'inviter à la 21è conférence sur le climat qui s'ouvrira le 30 novembre prochain à Paris.

  • Laudato si : quand tout est lié...

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    Laudato si : « Tout est lié »

    Article rédigé par Stanislas de Larminatsur Liberté Politique le 18 juin 2015

     

    Laudato si : « Tout est lié »

    « Tout est lié », tel aurait pu être le titre de l’encyclique Laudato si du pape François, signée ce 18 juin 2015. Cette expression est citée une dizaine de fois [1] ! Les commentateurs retiennent un certain nombre de recommandations et d’appels dans l’air du temps à « changer de direction » (n. 163) en matière de relation avec l’environnement. Est-ce l’essentiel ? Le pape François appelle à la conversion intégrale, pas au changement de programme : l’Église, dit-il, n’a pas vocation à être « un substitut à la politique ». L’essentiel est à rechercher dans les clés doctrinales de ce document magistériel, au contenu plus théologique, spirituel et moral qu’économique ou politique. Oui, ce texte engage, mais pas à la marge, car « tout est lié ».

    1/ L’état de la maison
    2/ Mieux comprendre l’anthropocentrisme chrétien
    3/ Une anthropologie de la relation
    4/ IV- Mise en perspective : une lumière eschatologique

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  • Liège, 24 juin : concert pour commémorer le génocide des Syriaques en 1915

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  • Publication de l'encyclique "LAUDATO SI"

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    jpg_1351073.jpgLETTRE ENCYCLIQUE DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS 

    SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE

    1. « Laudato si’, mi’ Signore »- « Loué sois-tu, mon Seigneur », chantait saint François d’Assise. Dans ce beau cantique, il nous rappelait que notre maison commune est aussi comme une sœur, avec laquelle nous partageons l’existence, et comme une mère, belle, qui nous accueille à bras ouverts : « Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la terre, qui nous soutient et nous gouverne, et produit divers fruits avec les fleurs colorées et l’herbe ».[1]

    2. Cette sœur crie en raison des dégâts que nous lui causons par l’utilisation irresponsable et par l’abus des biens que Dieu a déposés en elle. Nous avons grandi en pensant que nous étions ses propriétaires et ses dominateurs, autorisés à l’exploiter. La violence qu’il y a dans le cœur humain blessé par le péché se manifeste aussi à travers les symptômes de maladie que nous observons dans le sol, dans l’eau, dans l’air et dans les êtres vivants. C’est pourquoi, parmi les pauvres les plus abandonnés et maltraités, se trouve notre terre opprimée et dévastée, qui « gémit en travail d’enfantement » (Rm 8, 22). Nous oublions que nous-mêmes, nous sommes poussière (cf. Gn2, 7). Notre propre corps est constitué d’éléments de la planète, son air nous donne le souffle et son eau nous vivifie comme elle nous restaure.

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  • Triduum de Hesbaye-Huy-Condroz à Banneux du 19 au 23 juin prochains : appel à l’aide médicale

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    A Banneux, du 19 au 23 juin prochain, se retrouvent à l’Hospitalité  des personnes fragilisées par l’âge, la maladie, l’isolement ou la solitude.

    Trois jours sous la protection de Notre Dame dans la convivialité, l’entraide et la joie.

    Les 150 personnes et parfois plus nécessitent un encadrement de nombreux bénévoles dont médecins et infirmières.

    Cette année, un appel est lancé pour trouver un médecin ou un étudiant en médecine et une infirmière pour renforcer l’encadrement médical.

    Ce séjour se situe à l’Hospitalité, rue de l’Esplanade, 57 à Banneux. triduum de Hesbaye -Huy-Condroz

    Contact : Docteur Evelyne Sullon  c/o jean.crismer@skynet.be .Tel. 04.263.59.44

  • Les intentions de prière du pape pour le mois de juin

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    L'intention de prière générale du Saint-Père pour juin est:

    "Pour que les migrants et les réfugiés trouvent bon accueil dans les pays où ils arrivent, et qu'ils y soient traités avec respect".

    Son intention missionnaire est:

    "Pour que la rencontre personnelle avec Jésus suscite chez nombre de jeunes le désir de lui offrir leur existence dans le sacerdoce ou la vie consacrée".

  • Une lettre de l'archevêque d'Alep : "Nous sommes en train de payer cher notre présence dans notre cher pays"

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    D'AED-France (28 mai): 

    SYRIE : « nous sommes en train de payer cher notre présence » témoigne l’archevêque d’Alep

    Dans une lettre adressée à l’AED cette semaine (datée du 25 mai), Mgr Jeanbart, archevêque d’Alep, deuxième ville de Syrie,  témoigne de sa mission particulière auprès de « ses prêtres et ses fidèles » dans un archevêché maintes fois bombardé par les rebelles.

    Chers Amis,

    Je viens de rentrer à Alep, après une tournée aux États Unis où j’avais fait de mon mieux pour exposer notre situation aux Chrétiens américains dans plusieurs des grandes villes de l’Est du pays* (…). Malheureusement, arrivé à Alep, j’ai eu la grande tristesse de voir notre Archevêché détruit et notre Cathédrale gravement endommagée. Ces bâtiments construits par mes prédécesseurs depuis deux cents ans et pour lesquels nous avions entrepris beaucoup de travaux de restauration ces dernières années, se trouvent à présent très endommagés, dans un état lamentable et un délabrement désolant. Je ne peux vous dire toute ma peine et ma souffrance à la vue de cette catastrophe. Grâce à Dieu tous mes prêtres sont sortis indemnes, sains et saufs de cette énième atteinte à notre Archevêché perpétrée par les rebelles qui avaient fait pleuvoir une pluie d’obus sur cette zone chrétienne de la ville où se regroupent plusieurs Églises au lendemain de la commémoration du centenaire du Génocide Arménien!…

    Mes prêtres et mes fidèles sont consternés autant que moi-même et depuis deux jours j’essaye de reprendre mon souffle pour redonner courage à ceux qui sont autour de moi. Cela fait deux semaines que mes collaborateurs essayent de sortir tout ce qui est récupérable pour le mettre à l’abri. Moi-même j’ai pris soin de mettre en sécurité les archives, les icônes, les manuscrits et tout ce qui était précieux, irremplaçable et important. Vous comprenez que je puisse dans ces circonstances me trouver désemparé et incapable de fonctionner comme il se doit. Malgré tout j’essaye de faire de mon mieux pour rester présent à mes fidèles et à mon clergé, je sens qu’ils ont, aujourd’hui plus que jamais, besoin d’être entourés et rassurer. Par contre mon travail administratif et bureautique laisse à désirer pour le moment. Mes locaux sont délabrés et mon secrétariat hors d’usage. Il faut que je puisse trouver un bureau, récupérer l’ou l’autre de mes dossiers encore indemnes et m’organiser aussi vite que possible. Je me rends compte que nous vivons des moments d’émergence très difficiles qui requièrent de nous un éveil continue et une disponibilité sans faille.

    Dimanche (24 mai), le matin j’ai tenu à présider une Messe de requiem dite pour le repos de l’âme de l’un de mes collaborateurs qui s’est joint au cortège de nos martyrs, victimes de la violence des djihadistes. Dans l’après-midi j’ai assisté à un récital donné par l’une de nos écoles catholiques. Ma présence a marqué ces deux célébrations et confirmé à nos fidèles que l’Eglise est très proche de leurs souffrances et de leur joie. Malgré toute ma tristesse et ma désolation, le Seigneur m’a aidé à leur dire des mots qui consolent le cœur meurtri des uns et  qui raffermissent le courage des autres. Ce soir j’assiste à un récital de chants Byzantin dans l’une de nos églises. J’espère que nous ne serons pas épouvantés encore une fois par les tirs de mortiers et de hawns qui nous prennent pour cible depuis la fête de Pâque.

    Nous sommes en train de payer cher notre présence dans notre cher pays mais nous savons aussi que l’avenir de nos nouvelles générations sera bien meilleur une fois la paix établie et la liberté acquise. Entre-temps les obus continent à nous tomber dessus chaque jour. Nous ne savons pas au juste quand cette Paix tant souhaitée viendra, mais nous prions le Seigneur de nous l’accorder le plus tôt possible et nous croyons fermement qu’Il va nous la donner car sa bonté est grande et sa miséricorde ineffable. Priez avec nous je vous en supplie, vos prières nous seront d’un grand secours.

    Avec ma reconnaissance, ma gratitude et toute ma considération,

    Jean-Clément JEANBART

    Archevêque d’Alep

     *ndlr : ces journées étaient organisées par l’AED-Etats-Unis

  • Prier pour la vie, c'est...

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    "Prier pour la vie, s’est supplier Dieu qu’il change nos regards, qu’il change nos critères de jugement, qu’il fortifie notre désir de reconnaître la dignité de nos frères et de nos sœurs, à tel point qu’aucune créature en ce monde puisse soupçonner, ne fut-ce qu’un instant, que son existence n’importe à personne. Il meurt dans la dignité, non pas celui qui construit la dignité de sa mort, mais celui auprès de qui la présence respectueuse, aimante et compatissante reconnaît la dignité qu’il mérite. C’est dans nos yeux fermés, c’est dans nos bouches muettes, c’est dans notre indifférence que nos frères et nos sœurs commencent à percevoir qu’ils sont devenus un déchet encombrant. C’est pour le renouveau de notre regard, pour l’ébauche de notre sourire, pour le commencement de notre parole, pour la détermination de notre présence persévérante que nous devons prier."

    Extrait de l'homélie du Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, lors de la Grande Veillée pour la Vie à Notre-Dame, ce 19 mai 2015.