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Solidarité - Page 52

  • Réfugiés : communiqué des évêques de Belgique

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    Communiqué des évêques de Belgique

    Merci et poursuivons ensemble !

    Réunis en conférence épiscopale à Malines, ce 10 septembre 2015, les évêques de Belgique ont pris connaissance des premiers résultats de l’appel « aux propriétaires solidaires » qu’ils ont lancé avec Caritas Internationalis, le 21 août dernier. « Ce fantastique élan de solidarité citoyenne nous permet non seulement de tenter de répondre au mieux à la crise de l’accueil qui nous occupe, mais aussi de se constituer un large réseau de propriétaires solidaires » (Caritas Internationalis). Plus de 300 logements ont été proposés.

    Des milliers de bénévoles et des dizaines de paroisses et communautés se sont également mobilisés. Les Évêques de Belgique tiennent à exprimer leurs remerciements et encouragements à tous ceux et celles qui s’engagent dans l’aide au premier accueil des réfugiés.

    Ils se joignent aux Évêques d’Europe : « Nous devons tous être touchés par la détresse de ces femmes et de ces hommes. Nous sommes très émus par l’élan de solidarité et de serviabilité de tant d'Européens pour l'accueil des réfugiés au cours de ces dernières semaines. Nous remercions tous ceux qui s’engagent à faire en sorte que les réfugiés soient reçus avec humanité et convivialité dans un esprit de compassion et de charité chrétienne – indépendamment de la possible reconnaissance ultérieure d'un motif pour l'asile. Cependant, il est choquant que l’on assiste par ailleurs à du harcèlement et de l'hostilité envers les réfugiés. Nous devons nous y opposer fermement (COMECE, Commission des épiscopats de la Communauté européenne, 10 septembre 2015).

    Les Évêques de Belgique invitent les paroisses et communautés à poursuivre leur effort à ouvrir leurs portes pour favoriser des projets d’accueil en lien avec Fedasil et les Associations en place.

    Ils soutiennent aussi ce nouvel appel de Caritas Internationalis :

    « Les besoins les plus urgents ne se feront vraiment sentir que lorsqu’ils seront reconnus réfugiés. Ils devront trouver eux-mêmes un logement et un travail. Caritas les aide concrètement dans cette recherche. Or, la demande risque d’être importante. Dès lors, un soutien supplémentaire sera indispensable.

    Quelle aide pouvez-vous apporter ?

    Toute bonne volonté sera bienvenue – pour organiser les activités quotidiennes (conduire les enfants à l’école, encadrement…), pour aider les réfugiés reconnus dans leur recherche de travail ou l’apprentissage du français. Même les PME peuvent s’impliquer et prendre contact avec nous. Leur expérience du marché du travail nous est particulièrement précieuse. Et nous sommes toujours à la recherche de propriétaires prêts à louer leur logement à des réfugiés qui ont obtenu leur permis de séjour.

    Travailler comme volontaire, organisation ou entreprise auprès des réfugiés : voir le site web de Caritas (http://www.caritas-int.be/en/webform/travailler-comme-volontaire-aupres-des-refugies)

    Vous pouvez également proposer vos services via l’adresse mail : asile-asiel@caritasint.be

    Les Évêques de Belgique, Bruxelles, vendredi 11 septembre 2015

  • "Chaque famille peut aider une famille migrante"

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    Communiqué de presse
    Chaque famille peut aider
    une famille migrante

    Cette croix fut posée sur la Colline des Croix en Lituanie en 2009 par des représentants de la FAFCE et ses membres, pour toutes les familles chrétiennes en Europe.
    Bruxelles, le 10 septembre 2015

    De nombreuses portes se sont dèjà ouvertes dans les familles, les paroisses, les communautés en Europe pour accueillir des familles de réfugiés venant de Syrie et d'Irak; des familles contraintes à quitter leurs maisons et leurs pays parce qu'elles sont persécutées, nombre d'entre elles sont de familles de chrétiens persécutés.
     
    Il y a quelques jours le Saint Père François a adressé un appel pressant à toutes les paroisses d'Europe pour que chacune accueille au moins une famille de réfugiés, dans la longue tradition de solidarité et d'hospitalité de nos pays. La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE) se fait un honneur de relayer cet appel: toute famille chrétienne  peut aider une autre famille chrétienne - la solidarité entre familles est un sujet familial pour toutes les familles.
     
    Réflexion et action sont nécessaires à l'échelle européenne, mais ces nombreuses familles ne peuvent plus attendre que des accords politiques soient mis en place. L'action sur le terrain, fondé sur la subsidiarité doit être entreprise maintenant, y compris dans les pays d'origine qui ne sont plus capables d'assurer la sécurité de leurs ressortissants chrétiens.
     
    La FAFCE appelle sollennellement chaque Etat membre de l'UE à soutenir toutes les initiatives prises en ce sens pour permettre l'accueil d'autant de familles que leurs propres familles le souhaitent et le peuvent;
    La FAFCE presse les Etats membres de commencer résolument une coopération dans ce domaine: l'avenir de l'Europe commande un pas supplémentaire dans la droite ligne des objectifs initiaux de sa fondation. 
     
     
    Contact: Maria Hildingsson, Secrétaire Général
    Mob. +32 4 70 20 39 18
    info@fafce.org
    La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe, FAFCE, détient un statut participatif auprès du Conseil de l’Europe, est membre de la Plateforme des droits fondamentaux de l’UE et représente les associations familiales de 15 Etats européens. 

  • Crise migratoire : justice et charité sont indissociables

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    HNoyQ.jpgDans un communiqué en date du 10 septembre 2015, Monseigneur Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, aborde la question de la crise migratoire sous le prisme de la justice et de la charité, deux vertus indissociables. Une réflexion lue sur le site de son diocèse mais a une vocation emblématique  pour nous tous : 

    1. L’appel du Pape François :

    Après la prière de l’Angélus du dimanche 6 septembre, le Pape François a évoqué le drame « des dizaines de milliers de réfugiés fuyant la mort, à cause de la guerre et de la faim, et qui sont en marche vers une espérance de vie » ; et il a appelé les paroisses, les communautés religieuses, les monastères et les sanctuaires de toute l’Europe « à manifester l’aspect concret de l’Evangile et à accueillir une famille de réfugiés ». Il a demandé à ses frères évêques d’Europe, que dans leurs diocèses « ils soutiennent son appel, rappelant que la miséricorde est le deuxième nom de l’amour : ‘Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait’ » (Mt 25,40).

    Je sais la générosité des fidèles de mon diocèse et je veux remercier ici les familles, souvent dans le cadre de leurs paroisses, qui accueillent déjà des réfugiés en provenance d’Irak et de Syrie et manifestent ainsi une vraie solidarité concrète envers les chrétiens d’Orient persécutés pour leur foi.

    Grâce à l’annonce faite par le gouvernement français, il y a un peu plus d’un an, d’ouvrir toutes grandes les portes de notre pays à ces chrétiens et autres minorités religieuses, expulsés par l’Etat Islamique de leurs villes de Mossoul et de la plaine de Ninive, sous menace de conversion à l’Islam ou de mort, ils se sont conformés aux règles administratives en vigueur en déposant leurs demandes de visa auprès des consulats de France. Force est de constater que les visas sont délivrés par Paris au compte-gouttes et qu’il s’agit, pour les plus chanceux d’entre eux, d’un parcours du combattant des plus éprouvants. Comme j’ai pu le constater en visitant ces réfugiés à Erbil, en octobre dernier, les moyens en personnels mis à la disposition des Consulats pour traiter ces dossiers manquent souvent cruellement, malgré la très bonne volonté des consuls et de leurs collaborateurs. Beaucoup de ceux qui répondent aux critères retenus – déplacement de Mossoul et de la plaine de Ninive l’an dernier et attestation d’une famille d’accueil en France – se découragent et prennent le chemin de l’exil vers le Liban, la Jordanie ou la Turquie… Aussi, qu’en est-il aujourd’hui du généreux effet d’annonce qui avait suscité tant d’espoir ?

    Tout en partageant la compassion causée par ces files de migrants jetées sur les mers et les routes, on ne peut s’empêcher de comparer le traitement concret qui est réservé aux réfugiés de Mossoul et de la plaine de Ninive, avec la volonté d’accueil universel affichée aujourd’hui à l’endroit des migrants qui forcent, souvent malgré eux, le passage !

    Dans son appel du 6 septembre, le Pape François se situe dans le registre du précepte évangélique de la charité, en se référant explicitement à la parabole du Jugement dernier : « J’avais faim et vous m’avez donné à manger, j’avais soif et vous m’avez donné à boire … j’étais un étranger et vous m’avez accueilli » (Mt 25). On reconnaît ici ce que la tradition de l’Eglise appelle les œuvres corporelles de miséricorde. Jésus n’a pas l’intention ici de promouvoir un programme politique qui s’imposerait tel quel aux Etats, mais exhorte les fidèles à l’exercice de la charité dans une situation concrète. Comme l’écrivait le Pape Benoît XVI dans son encyclique Dieu est amour : « La charité chrétienne est avant tout simplement la réponse à ce qui, dans une situation déterminée, constitue la nécessité immédiate » (n. 31). C’est que l’appel du Pape François ne saurait se réduire à une incantation in abstracto : « l’Evangile nous appelle, affirme-t-il, nous demande d’être ‘proches’ des plus petits et des laissés-pour-compte. De leur donner une espérance concrète. Leur dire « courage, patience !... » ne suffit pas » (Angelus du 6 septembre).

    On notera en effet qu’ici, le Pape ne s’adresse pas aux Etats et se garde bien de préconiser des solutions politiques au problème des migrants, comme il l’avait fait par contre en interpellant avec vivacité la Communauté internationale pour venir au secours des chrétiens et autres minorités religieuses d’Orient persécutés. Il évite de poser un jugement sur des gouvernements pris de cours par l’ampleur soudaine du problème.

    Le Pape demande aux paroisses catholiques d’Europe d’accueillir une famille de réfugiés « fuyant la mort, à cause de la guerre ou de la faim ». Dans un discours circonstancié, il ne parle pas des « migrants » en général mais des « réfugiés ». Certes il ne précise pas comment discerner s’il s’agit effectivement de réfugiés, même si son propos le suggère. Il ne dit rien non plus sur le caractère temporaire qui s’impose à un accueil concret qui nécessitera, en lien avec des organismes ad hoc, une inscription dans la durée : papiers administratifs, logement, apprentissage de la langue, travail, ce qui s’avère un nouveau parcours du combattant des plus difficiles.

    De même, l’accueil des étrangers, en particulier ceux qui ne sont pas chrétiens, ne nous dispense pas, sans prosélytisme et dans le respect de la liberté, de leur partager le trésor de la foi (cf. Règle de Saint Benoît à propos de l’hospitalité ; Instruction du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, Erga migrantes Caritas Christi, du 3 mai 2004, nn. 59-68).

    Nous ne pouvons donc pas rester insensibles à l’appel du Saint-Père et nous continuerons à accueillir les réfugiés d’Irak et de Syrie, en lien avec l’association chaldéenne de Pau. L’Oeuvre d’Orient, se tient à la disposition des diocèses, des paroisses et des familles qui souhaitent répondre positivement à l’appel du Pape pour accueillir unefamille de réfugiés (contact@oeuvre-orient.fr)

    2. Pour aller plus loin

    Il n’est pas interdit pour autant d’aller plus avant dans la réflexion et de se poser la question politique, non plus seulement de la charité, mais de la justice, en évitant de se laisser submerger par une vague d’émotion, suscitée par des images savamment diffusées par les médias au nom d’un moralisme culpabilisateur et manquant passablement de recul. D’aucuns ont souligné la différence de traitement qui a été faite entre la photo, il est vrai insupportable, du petit Aylan, qui a défrayé bien légitimement la chronique, et celle des 21 coptes égyptiens décapités par l’Etat Islamique en haine de la foi ! On ne gouverne pas avec des émotions, qui conduisent tout droit au risque du despotisme, qu’il soit celui des idées – la « pensée unique », qui peut être source de culpabilisation – ou qu’il soit celui des décisions précipitées et irréfléchies.

    L’accueil exprimé par l’Allemagne, à grands renforts de campagnes médiatiques, pour généreux qu’il soit, pourrait cacher des intentions moins altruistes qu’il n’y paraît : l’Economie-locomotive de l’Europe n’a-t-elle pas un besoin urgent de main d’œuvre pour faire fonctionner ses usines et ses entreprises, en raison du cruel déficit démographique ? Cet accueil largement relayé, pour donner un espoir légitime à tant de migrants en situation de détresse, pourrait avoir pour effet pervers d’encourager de nouveaux migrants à prendre des risques disproportionnés, en se jetant corps et âmes entre les mains de passeurs sans scrupules, qui exploitent cette vague migratoire à des fins mercantiles et parfois même de conquête idéologique inavouable.

    En corollaire de l’appel à la charité concrète faite par le Pape François, il me semble que de graves questions d’ordre politique s’imposent, pour que la vague d’émotion et l’authentique générosité suscitées par ce drame ne manquent pas d’un éclairage nécessaire.

    1. Les Etats occidentaux ne devraient-ils pas reconnaître, dans un beau geste de repentance, leurs erreurs de ces dernières années, en intervenant dans plusieurs pays et en y provoquant plus ou moins directement le chaos qui règne aujourd’hui dans ces pays (Irak, Libye, Syrie…) ?

    N’est-il est pas permis de douter de l’entière générosité des motifs avancés alors pour justifier ces interventions désastreuses : faire avancer la cause de la démocratie et des droits de l’homme, certes en s’attaquant à des Régimes forts, mais pour défendre des intérêts économiques, stratégiques, géopolitiques occidentaux, dans une région où les richesses pétrolières sont convoitées…

    2. Quels moyens sont mis en place pour lutter efficacement contre les passeurs ?

    3. Quelles résolutions de la Communauté internationale, quelle voie diplomatique sont mises en œuvre pour permettre aux migrants de demeurer chez eux ?

    Dans son message du 12 octobre 2012 pour la journée mondiale des migrants de 2013, le pape émérite Benoît XVI soulignait en effet qu'"avant même le droit d'émigrer, il faut réaffirmer le droit de ne pas émigrer, c'est-à-dire d'être en condition de demeurer sur sa propre terre, répétant avec le Bienheureux Jean-Paul II que le droit primordial de l'homme est de vivre dans sa patrie". C'est donc à juste titre que la déclaration du Conseil Permanent de la Conférence des évêques de France du 7 septembre 2015 souligne "l'importance de se préoccuper des causes de ces migrations. La communauté internationale, l'Europe, les gouvernements, ne peuvent ignorer la situation politique et économique des pays d'origine ou encore le rôle des filières qui exploitent la misère humaine".

    4. Quelle solution concrète pour secourir les chrétiens d’Orient et autres minorités religieuses, et nourrir leur espérance de recouvrer leurs maisons et leurs terres, injustement confisquées ?

    Une bonne part de la réponse à ces questions passe par la volonté de stopper l’avancée de l’Etat Islamique et de détruire cette organisation. Ce qui supposerait une coalition associant les Pays occidentaux et les pays arabes, la Russie et l’Iran, et qui ne semble pas pouvoir faire l’économie d’une opération terrestre.

    5. Enfin quelle politique mettre en œuvre en Europe pour répondre à cette vague migratoire sans précédent et qui ne saurait être déconnectée de la résolution des questions ci-dessus ?

    La Doctrine Sociale de l’Eglise ne dénie pas aux Etats la légitimité à réguler les flux migratoires au nom du Bien commun d’une nation, tout en réaffirmant le principe absolu du respect dû à la dignité de toute personne humaine.

    C'est ainsi que le Catéchisme de l'Eglise catholique affirme que "les nations mieux pourvues sont tenues d'accueillir autant que faire se peut l'étranger en quête de la sécurité et des ressources vitales qu'il ne peut trouver dans son pays d'origine" mais rappelle que "les autorités politiques peuvent en vue du bien commun dont ils ont la charge subordonner l'exercice du droit d'immigration à diverses conditions juridiques, notamment au respect des devoirs des migrants à l'égard du pays d'adoption" tout en précisant qu'en tout état de cause, "l'immigré est tenu de respecter avec reconnaissance le patrimoine matériel et spirituel de son pays d'accueil, d'obéir à ses lois et de contribuer à ses charges" (CEC n° 2241).

    Régulation des flux migratoires et accueil des réfugiés, justice et charité, ne sont pas inconciliables. Ils sont même inséparables.

    Quelle grande voix portera ces questions cruciales sans lesquelles on ne parviendra pas à endiguer les drames humanitaires et civilisationnels qui se préparent ? 

    + Marc Aillet  Évêque de Bayonne, Lescar et Oloron
    10 septembre 2015

    Ref. Crise migratoire : justice et charité sont indissociables

    JPSC

  • Réfugiés : l'appel de l'évêque de Tournai

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    Accueil des réfugiés – Appel de l’Evêque de Tournai                   7 septembre 2015

    Depuis des mois et des mois, les médias nous informent sur la situation des migrants qui, en traversant la Méditerranée par des moyens de fortune proposés par des passeurs dont la plupart sont des truands, perdent une partie de leur famille et de leurs amis noyés dans la mer. Cette situation objective, manifestée par des images de morts, dont des enfants, sur les plages de Grèce, de Turquie et d’Italie, dans les gares et les camions d’Hongrie et d’Autriche, est relayée par les médias et les décisions des gouvernements de l’Union Européenne. Nous assistons à l’arrivée de nombreux migrants, disent les médias. Une fois de plus, on a trouvé un mot neutre pour évoquer une tragédie. Des migrants ! Comme si des familles qui sont obligées de quitter leur territoire, le lieu où elles sont nées, étaient des personnes qui cherchent du travail en Europe ! Quelle horreur de travestir ainsi le réel ! Il s’agit, dans la majorité des cas, de familles qui cherchent un refuge pour survivre. Pour ces familles c’est la mort ou la survie ailleurs. Imaginons un instant que des parents acceptent de voir leurs enfants être éliminés dans les semaines qui suivent par une bande de terroristes. Evoquons un seul instant les récits de nos parents, de nos grands-parents qui, en 1914 ou en 1940, devaient rapidement quitter leurs maisons pour fuir l’avancée des troupes de l’Allemagne. Était-ce réellement pour trouver un emploi en dehors de la Belgique !

    Oui, mais les Syriens, Irakiens, Afghans, etc., sont des terroristes radicalisés de l’islam qui viennent faire des attentats en Europe ! Franchement, avons-nous déjà rencontré des familles de terroristes dont les membres ont entre six mois et quarante ans ?

    Oui, mais, en Belgique, il y a beaucoup de personnes pauvres, des jeunes sans emploi, des personnes âgées sans ressources ! Et alors ! Ces personnes sont-elles toutes en danger de mort ? La plupart ne sont-elles pas des allocataires sociaux ?

    Oui, mais, il y a déjà tellement d’étrangers en Belgique. Bientôt, il n’y aura plus de vrais Belges ! Et alors ! Est-ce à nous de décider qui « peut » habiter sur le territoire de la Belgique ? Alors que personne parmi nous n’a eu l’occasion de choisir le lieu de sa naissance, de choisir sa famille, ses parents !

    Et qui va encore devoir payer l’accueil de ces personnes, de ces familles ? Toujours les mêmes, les citoyens de la Belgique. Et alors ! C’est quoi être humain ? C’est quoi respecter la dignité de tout être humain ? C’est quoi devenir solidaire de personnes, d’enfants, en danger de mort ? Depuis quand le lieu de la naissance est-il une justification de fermer les yeux sur la misère, la mort de personnes innocentes qui n’ont plus d’autres solutions que d’aller vivre ailleurs où on dit que c’est mieux que chez soi ?

    Une Europe de 500 millions de personnes est incapable d’accueillir quelques centaines de milliers de personnes réfugiées ! Mais qui sommes-nous pour avoir des idées pareilles ?

    Oui, mais l’Europe, c’est d’abord le respect de valeurs chrétiennes ! Depuis quand ? Est-ce vraiment cela que Dieu veut ? Une poche de bons chrétiens qui dressent des murs pour se protéger de personnes qui ont d’autres convictions ! Les relations séculaires avec les Juifs en Europe, on n’a encore rien compris ? L’avènement des droits de l’homme et de la démocratie au XVIIIème siècle, de la laïcité, on n’a encore rien compris ? L’intégration de musulmans au XXème siècle en Europe occidentale, on n’a encore rien compris ? Il est temps que nous nous situions face à la Parole de Dieu ! La dignité de l’homme, de tout être humain, ce n’est pas une affaire de conviction religieuse. On est un humain, point final ! Et on respecte ce fait !

    Les chrétiens qui essaient de vivre de l’Evangile n’ont pas à mettre des barrières entre les gens pour protéger un soi-disant confort. Les chrétiens lisent la Bible « en entier ». Ils sont attentifs à ce que Jésus a enseigné. Ils ont pour paradigme le témoignage des apôtres ! Tout le monde est le bienvenu pour vivre de l’Evangile, certes. Mais nous avons d’abord à exercer notre mission, le premier commandement, celui d’aimer Dieu ; le second, qui lui est semblable, d’aimer le prochain, quelles que soient ses convictions, tout simplement parce que chaque être humain est créé à l’image de Dieu !

    Merci à tous ceux qui « se donnent » pour accueillir les réfugiés avec amour dans notre pays. Merci à tous qui, dans cette manière de se situer devant le réel, travaillent en bonne intelligence avec les pouvoirs publics.

    Dans le Compendium de la Doctrine sociale de l’Eglise (2005), je lis au n° 505 : Le principe d’humanité, inscrit dans la conscience de chaque personne et de chaque peuple, comporte l’obligation de tenir la population civile à l’écart des effets de la guerre. Une catégorie particulière de victimes de la guerre est celle de réfugiés, contraints par les combats à fuir les lieux où ils vivent habituellement, jusqu’à trouver refuge dans des pays autres que ceux où ils sont nés. L’Eglise est proche d’eux, non seulement par sa présence pastorale et son secours matériel, mais aussi par son engagement à défendre leur dignité humaine.

    Pour exercer le discernement en conscience et prendre des décisions au plan social et politique, nous avons suffisamment d’éléments pour accueillir les réfugiés. N’attendons pas pour, avec les autorités publiques, venir à leur aide.

    + Guy Harpigny,

    Evêque de Tournai

  • Encore une vedette chez le pape François

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    Mais ce n’est certes pas la même chanson. Après le père évêque Gaillot, c’est le père Gilbert qui est invité chez François. Lu sur « aleteia » : 

    gilbert-2.jpg« À l'occasion de ses 50 ans de sacerdoce, le père Guy Gilbert, 80 ans, est invité ce 11 septembre à concélébrer l'Eucharistie aux côtés du Souverain Pontife.  

    Le célèbre curé des loubards, au look de motard et au langage fleuri, célèbre cette année ses 80 ans (12 septembre) et ses 50 ans de sacerdoce. Le 11 septembre prochain, à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican, il sera aux côtés du pape François pour célébrer la messe du matin.

    Ces deux combattants de l’amour et de l’espérance se retrouveront ensemble autour de l’Eucharistie qui a transformé leurs vies en une belle aventure de foi. Chacun dans sa vie quotidienne s’attache en effet à souligner l’importance de ce sacrement et sa portée spirituelle.

    Le « curé des loubards » aux côtés du « Pape des périphéries »

    Depuis près de 40 ans, le père Guy Gilbert est le confident, l’ami et le porte-parole par excellence des jeunes en grande difficulté ou tombés dans la délinquance. Il est de ceux qui n’ont pas attendu que le pape François le leur demande pour « sortir d’eux-mêmes », afin de « se laisser imprégner de l’odeur de leurs brebis » et d’aller porter le Christ aux « périphéries de l’Église ».

    En France, tout le monde connaît le « curé des loubards ». Comme le rappelle Vatican Insider, le prêtre français était très estimé par Jean Paul II qu’il a rencontré à plusieurs reprises, ainsi que par Benoît XVI. Il faisait également partie de la suite de Nicolas Sarkozy au cours de sa première visite officielle au Vatican, en décembre 2007. C’est la première fois que le père Gilbert célèbrera une messe avec le pape François mais pas la première fois qu’il le rencontrera, après déjà de brèves salutations en marge d’une audience générale place Saint-Pierre.

    Deux mains tendues du Christ vers les plus pauvres

    Sa vocation, Guy Gilbert l’a reçue comme une « révélation fulgurante » : en accueillant un enfant de 12 ans qui s’était réfugié chez lui, incapable de parler pendant un an à la suite de maltraitance parentale. Pour lui, c’était une évidence : les gosses de la rue ont besoin de quelqu’un. C’est vers eux qu’il ira. Pour tous ces jeunes qui ont perdu l’espérance, il prie chaque jour et leur fait don de tout son temps, de toute son âme, de toute sa foi. En aidant l’homme à reprendre conscience de sa dignité dans un quotidien hostile, il a été la main tendue du Christ vers les plus pauvres tout au long de sa vie.

    « Priez pour moi si vous voulez bien »

    Souvenons-nous de sa participation à la Neuvaine de prière pour la France, clôturée en août dernier, de sa poignante méditation : « Merci de faire ce que le Christ nous a demandé, de prier sans relâche. Prions pour la France… Que les droits de l’homme, l’épanouissement de l’homme soient servis d’abord, avant les schémas politiques égoïstes… Prions pour Vincent Lambert… Prions pour que l’euthanasie ne soit pas une loi nouvelle en France… qu’on adoucisse la mort, qu’on adoucisse la souffrance, mais qu’on ne tue pas… Et priez pour moi si vous voulez bien… Merci… J’en ai besoin puisque toutes mes journées sont faites souvent de cris de haine, de cris de gens qui en ont marre de vivre, notamment de jeunes. Prions pour que le Seigneur leur donne l’espérance… ».

    À 80 ans, le curé des loubards vient de lancer un nouveau pari sur l’avenir de tous ces jeunes en détresse : même si le décrochage scolaire ou la déscolarisation sont aujourd’hui courants chez les jeunes les plus fragiles, il est impensable pour le père Gilbert que ce phénomène d’échec reste sans réponse. Pour lui, « personne n’est perdu, personne n’est irrécupérable ». Il est donc en train de monter une « école des loubards » à sa Bergerie de Faucon, fondée il y a plus de 30 ans.

    Ref. Guy Gilbert, le « curé des loubards », va célébrer une messe avec François

    JPSC

  • Crise des migrants : pourquoi les Syriens ne se réfugient pas dans les pays du Golfe

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    Lu sur le site « aleteia » cette interview publiée par « Atlantico » :

    Face à l'Eldorado européen accueillant, l'Arabie saoudite et ses voisins présentent un visage violent et hostile à tout migrant, susceptible d'introduire avec lui des idées subversives et indésirables pour la stabilité de ces régimes.  Entretien avec Roland Lombardi, consultant indépendant, analyste chez JFC-Conseil et spécialiste des relations internationales, particulièrement de la région du Maghreb et du Moyen-Orient, ainsi que des problématiques de géopolitique, de sécurité et de défense.

    Moyen-Orient-carte-du-Moyen-Orient-Israel-Liban-Syrie-Jordanie-Iran-Iraq-Koweit-Barhain-Quatar-Oman-Arabie-Saoudite-Emirat-Arabe-Oman-Yemen-2 (1).jpgAtlantico : La crise des migrants que traverse l’Europe concerne en grande partie des populations venues de Syrie et d’Afghanistan. Les Syriens notamment prennent la route des Balkans après être passés par la Turquie. Pourtant, les pays du Golfe sont géographiquement bien plus proches. Comment expliquer ce choix ?


    Roland Lombardi : Tout d’abord, je tiens à apporter quelques précisions : dans la grave crise actuelle qui frappe l’Europe, il est vrai que les migrants syriens sont les plus nombreux. Viennent ensuite les Érythréens, puis les Somaliens, suivis des Afghans et des migrants de l’Afrique subsaharienne.

    Notons au passage que ces derniers, avec les Érythréens et les Somaliens, avaient il y a quelques années comme principales destinations la Libye, Israël et le Liban. Aujourd’hui, la Libye est dans le chaos, Israël a durci sa politique migratoire et le Liban est « saturé » et sous tension. C’est la raison pour laquelle ils se tournent à présent vers l’Europe.

    Ensuite, si ces derniers jours les médias occidentaux se focalisent sur ces arrivées massives de pauvres hères majoritairement syriens, irakiens et afghans dans les Balkans, il ne faut surtout pas oublier que le Sud de l’Italie et de l’Espagne connaissent, eux aussi, la même pression migratoire, tout aussi impressionnante et dramatique.

    Plus de 100 000 migrants sont arrivés clandestinement en Europe depuis le début de l’année 2015. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), basée à Genève, environ 1 770 hommes, femmes et enfants sont morts ou ont disparus en tentant la traversée de la Méditerranée depuis janvier. Soit 52% du nombre total de morts sur l’année 2014, et, d’après les données du HCR citées par Frontex, 3 400 migrants ont perdu la vie ou ont disparu en Méditerranée au cours de l’année 2014. Pour la seule période allant de juillet jusqu’à la fin de l’année, le chiffre s’élève à 2 800 personnes.

    Alors pourquoi, comme le suggère votre question, tous ces malheureux, en grande majorité de confession musulmane, choisissent l’Europe plutôt que les États du Golfe ? Car, paradoxalement, malgré la proximité des cultures et des frontières entre les lieux de crises (Syrie et Irak) et les émirats, il est plus « facile » et surtout plus attirant de rejoindre l’Europe que les pétromonarchies du Golfe.

    Même si dans la réalité tout est bien relatif, l’Europe est toujours considérée comme un Eldorado, un pays de Cocagne. Un havre de prospérité, de sécurité et de paix. Les politiques migratoires laxistes de l’Union européenne depuis des années, les différentes aides sociales et médicales accordées aux réfugiés (certes disparates d’un État de l’Union à l’autre) le manque d’accord, de cohésion et de coordination dans la gestion de cette crise sans précédent, et enfin les dernières hésitations et le désarroi des responsables européens, complètement dépassés par les événements, n’ont fait qu’aggraver la situation.

    Certaines déclarations officielles, parfois irresponsables et déconnectées des réalités, ignorant les craintes légitimes des autochtones, les tensions internes naissantes et surtout les graves problèmes futurs de cohésions nationales au sein de l’Union, ne font qu’augmenter « les effets d’appel » aux conséquences catastrophiques. L’Allemagne, au mépris de l’avis de ses partenaires, frileux comme la France ou carrément hostiles comme la Hongrie, s’est même déclarée prête à accueillir près de 800 000 réfugiés… Lire la suite sur Atlantico

     Ref. Crise des migrants : pourquoi les Syriens ne se réfugient pas dans les pays du Golfe 

    JPSC

  • Un commentaire sur la rencontre du pape François avec Monseigneur Gaillot

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    Le-pape-Francois-et-Mgr-Jacques-Gaillot-une-rencontre-entre-freres_article_popin (1).jpgLe père Cédric Burgun, maître de conférence en droit canonique à l'Institut catholique de Paris commente sur le site « aleteia » les propos attribués au pape François par Mgr Gaillot, à l'issue de sa rencontre de près d’une heure avec celui-ci.

    Extraits :

    Aleteia : Le pape François aurait partagé à Mgr Gaillot, l’évêque de Parténia (Algérie), sa peine pour les migrants « chair de l’Église », pourquoi ?

    Père Cédric Burgun : Les migrants sont une des nouvelles formes de pauvreté à laquelle le monde est confronté aujourd’hui et l’Église s’est toujours montrée attentive aux pauvres. Ce n’est bien sûr pas la seule forme de pauvreté mais une nouvelle que nous ne pouvons donc ni ignorer ni repousser […]

    Savons-nous porter sur les migrants un regard en « frères de sang », issus d’une même chair ?

    […] L’appel à la décroissance de nos pays riches lancé par le pape François dans son encyclique Laudato si’, assimilant l’enrichissement de nos pays occidentaux à une forme de vol des pays pauvres, devrait nous faire réfléchir. Rappelons que dans le projet européen initial, Robert Schuman voulait faire de l’Europe un lieu de solidarité effective envers les plus pauvres. Notre Europe actuelle perd son âme lorsque ses dirigeants tardent tant à ouvrir les yeux sur ces problèmes particulièrement graves.

    Le pape François n’entend pas se rendre en France pour le moment, préférant rendre visite à « des petits pays qui ont besoin d’aide ». La France est-elle encore un grand pays chrétien sans problème ?

    Grand pays chrétien non. Quand moins de 5% de la population française pratique encore, on ne peut même plus parler d’un pays chrétien. Mais je ne regrette pas pour autant les propos du Saint-Père. Je comprends que le Pape souhaite se rendre au chevet de pays qui n’ont encore jamais reçu la visite du Successeur de Pierre. Ils sont encore nombreux. La France a été assez privilégiée à ce point de vue au cours de son Histoire. Toutefois, le ministère de Pierre est aussi de conforter la foi des Églises locales en difficulté, et la France en aurait bien besoin pour garder l’espérance.

    À la question de la bénédiction des couples homosexuels ou divorcés remariés, le pape François aurait convenu que « la bénédiction de Dieu est pour tout le monde ». S’agit-il pour autant d’une reconnaissance de ces situations ?.

    […] Donner une bénédiction c’est dire du bien, c’est encourager l’homme ou la femme dans ce qu’il accomplit de bon. En revanche, la question de la bénédiction d’un couple homosexuel ou divorcé remarié en tant que tel est une autre question. Aujourd’hui, on ne peut bénir une situation qui irait à l’encontre de l’enseignement de l’Église. Et enfin, gardons-nous de réagir ou d’interpréter trop rapidement des propos rapportés et sortis de leur contexte. Au synode l’an passé, nous en avons eu des exemples…

    (Propos recueillis par Alexandre Meyer)

    Tout l’article ici : Migrants : « L’Europe est en train de perdre son âme »

     Un commentaire autorisé, prudent et nuancé. Le Père Cédric Burgun est l’auteur chez Artège de La Famille c’est sacré ! (2015, 169 p., 14,90 euros)

    JPSC

  • Migrants: l’Italie entre «casse-couilles» et «politicards»

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    Lu dans "Famille chrétienne":

    mgr-nunzio-galantino-mpi.jpg" En Italie la questions des migrants oppose l'Eglise et la classe politique. En 2014, plus de 165.000 migrants clandestins ont débarqué sur les côtes italiennes. Cet afflux crée des tensions de l'autre côté des Alpes. Mgr Galantino (photo), secrétaire général de la conférence épiscopale italienne dénonce l'inefficacité de la politique gouvernementale et l'indigence du débat politique sur la question migratoire.

    Benjamin Coste

    Certaines villes tenues par la Ligue du Nord refusent d’accueillir des migrants. Pour Matteo Salvini, chef du parti populiste, « un évêque doit s’en tenir à son rôle d’évêque et arrêter de casser les couilles (sic) à ceux qui administrent les villes. » À défaut d’élégance, le propos a le mérite d’être clair. Dans sa réponse, Mgr Galantino ne donne pas dans la langue de buis. S’en prenant aux élus de la Ligue du Nord qui jugent l’Église responsable de « l’africanisation de l’Italie », le secrétaire de la Conférence épiscopale italienne a, lui, dénoncé « les populistes qui prônent des mesures indignes » et qui « se comportent comme des politicards de quatre sous ». 

    Accéder au site : RFI 
    http://www.rfi.fr/europe/20150817-migrants-refugies-italie-eglise-vatican-ligue-nord-nunzio-galantino-colaninno

    Mgr Galantino estime que le gouvernement de Matteo Renzi « est totalement absent du débat sur l’immigration ». Ami du pape, l’évêque italien se trouve conforté par les appels à l’Europe de François à « ouvrir ses portes ». De plus, pour la journaliste Marcelle Padovani, l’Église est légitime sur cette problématique de l’immigration puisqu’« un migrant sur trois est reçu en Italie dans des structures liées au monde catholique » (Caritas, communauté de Sant’Egidio…).

    Accéder au site : L'Obs http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20150817.OBS4236/italie-face-aux-migrants-matteo-renzi-coince-entre-l-eglise-et-les-populistes.html

    Pour Andrea Riccardi, fondateur de la communauté Sant’Egidio et ancien ministre, « les factions politiques jouent une vilaine guerre électoraliste, réduisant un phénomène global, complexe et inarrêtable à la seule urgence des débarquements (...). Il faut à tout prix raisonner ». Du côté des politiques, on accuse le coup et on se défend : le premier ministre Matteo Renzi estime « injuste » et « démotivante » les critiques dont son gouvernement est l’objet. Son ministre de l’Intérieur juge, lui, que « nous sauvons des vies et rapatrions ceux qui ne fuient pas la guerre ou les persécutions. Nous faisons un métier différent de l'Église. »

    Accéder au site : Le Point 
    http://www.lepoint.fr/monde/immigration-le-torchon-brule-entre-l-eglise-et-les-politiques-en-italie-19-08-2015-1957795_24.php

    Le Service des Jésuites pour les réfugiés – Prix international de la paix 2014 pour son action en Syrie – appelle l’Europe à un consensus sur la question des migrants. Si la question est « certes complexe », le père Costa, responsable portugais de l’organisation, estime qu’« un effort s’impose au nom du respect des droits de l’homme et de la protection de la vie humaine. Il faut donc donner la priorité à l’accueil, à l’intégration sociale et culturelle et à l’insertion professionnelle des réfugiés et si possible au développement économique des pays de départ ».

    Accéder au site : Radio Vatican 
    http://fr.radiovaticana.va/news/2015/08/18/le_jrs_appelle_les_europ%C3%A9ens_%C3%A0_lhospitalit%C3%A9_pour_les_migrants/1165781

    Ref. En Italie, la question des migrants oppose l’Église et la classe politique

    Même si rien n’est « inéluctable », la comparaison avec l'histoire des invasions de peuples germaniques fascinés par l’empire romain est-elle irréaliste ? Sous une forme ou une autre, avec ou sans accord officiel, ils y ont immigré toujours plus massivement jusqu’à franchir le seuil critique : la romanité s’est « barbarisée », et non l’inverse. Est-ce le sort qui attend l’Europe décadente où la natalité des populations anciennes ne cesse de diminuer ? La nature a horreur du vide et finit toujours par l’emporter sur les « limes » policier, militaire ou autres qu’on prétendrait lui opposer. Mais cela ne s’est pas fait en vingt-quatre heures comme dans le "Camp des saints", roman prémonitoire (1973) de Jean Raspail. Sur le fond de la question, nous renvoyons à l'article de Pierre Mélon, publié dans un récent numéro de la revue "Vérité et Espérance-Pâque nouvelle". On peut le lire sur le site web de l'église du Saint-Sacrement à Liège, en cliquant ici: "l'immigré est-il mon prochain? charité personnelle et charité politique".

    JPSC

  • Les évêques de Belgique appellent les propriétaires à mettre des logements à la disposition des réfugiés

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    (source : rtl.be)

    Face à l’urgence de la situation des migrants, les évêques de Belgique et l’association Caritas lancent un appel à la solidarité. Ils demandent aux fidèles, propriétaires, de mettre leurs biens à disposition des réfugiés, moyennant un faible loyer qui sera réglé par Caritas.

    Hier encore, le pape François appelait les catholiques à se mobiliser pour l'accueil des migrants et des réfugiés. Un appel entendu en Belgique. "On est dans l'urgence, a dit Tommy Scholtès, porte-parole de la conférence épiscopale, au micro de notre journaliste Christophe Giltay. Il y a quelques moins j'avais entendu le pape à Strasbourg, parler de la mer méditerranée qui menaçait de devenir le cimetière de l'Europe. Je me suis dit: il faut bouger. Et les choses n'ont fait que s'empirer. Il fallait donc des mobilisations globales, de toute l'Eglise de Belgique et aussi de Caritas international pour organiser cet accueil".

    Caritas cherche plusieurs types d'appartements

    Caritas cherche de petits appartements pour une personne seule mais aussi des lieux un peu plus spacieux pour accueillir des familles. Ces logements doivent être habitables, disponibles au moins six mois et être pourvus de sanitaires et de cuisine.

    Mieux vaut passer par une structure

    C'est Caritas qui assure le paiement des loyers, et une éventuelle mise en état. Cette solution est préférable à l'accueil direct que certaines personnes souhaiteraient offrir aux migrants. "On s'est dit qu'on allait avoir une solution en trouvant des propriétaires responsables pour pouvoir accueillir les migrants et faire en sorte qu'ils puissent vraiment être hébergés et intégrés dans la société", a expliqué François Cornet, directeur de Caritas international.

    Il faut dire que les besoins sont énormes. Bien que l'initiative soit lancée par l'Eglise catholique, les appartements seront mis à disposition de tout migrant, peu importe sa nationalité ou ses convictions religieuses.

  • La statue pèlerine de Notre-Dame de Fatima en Syrie

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    1958932759.jpgLu ICI :

    La Statue Pèlerine de Notre Dame de Fatima visite la Syrie 

    La Statue Pèlerine de Notre Dame de Fatima visitera la ville de Damas, en Syrie, sur demande du Patriarche de l’Eglise Grecque-Melkite Catholique, Gregorios III, en septembre prochain. L’annonce a été faite par le recteur du Sanctuaire de Fatima, le Père Carlos Cabecinhas, en conférence de presse le 12 août, et dans l’éditorial du Bulletin « Fátima Luz e Paz », une publication officielle du Sanctuaire, éditée en sept langues et envoyée à 172 pays.

    En raison de la situation vécue actuellement en Syrie, le recteur du Sanctuaire de Fatima a dédié l’éditorial du mois d’août, intitulé « Prier pour la paix nous pouvons tous le faire », au rôle important de la prière dans la paix mondiale. En évoquant la récente offre de trois balles et un mouchoir, faite par un groupe de moniales de la Syrie à l’évêque de Leiria-Fatima – qui témoignent le martyre de trois chrétiens en 2013 dans ce pays-là –, le Père Carlos Cabecinhas a souligné la troisième partie du « Secret » de Fatima, comme annonce du martyre des chrétiens. Il a renforcé les mots du cardinal Joseph Ratzinger, devenu le Pape Benoît XVI, qui a affirmé que « aucune souffrance n’est vaine », et que la troisième partie du « secret, tellement angoissante à ses débuts, s’achève donc sur une image d’espérance ».

    Le recteur du Sanctuaire a déclaré que « le message de Fatima est un message de Paix », et a demandé aux fidèles de prier et d’accompagner le pèlerinage de la Statue Pèlerine « pour que le Seigneur accorde la paix à la Syrie et renforce les chrétiens qui y vivent ».

    João Francisco Gomes 

  • Assomption : les cloches des églises du diocèse de Liège sonneront pour les chrétiens d’Orient persécutés

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    Communiqué de Mgr Delville

    Face aux persécutions et massacres dont sont victimes les chrétiens d’Orient, le diocèse de Liège s’associe aux diocèses de France, à l’archidiocèse de Malines-Bruxelles et à d’autres diocèses du monde pour faire sonner les cloches des églises le 15 août à midi pendant une minute. Ces diocèses entendent ainsi exprimer leur solidarité avec ces chrétiens et prier pour eux.

     En ce jour de l’Assomption de Marie, nous sommes invités à prier la Vierge. Nous la prions comme le pape François, qui a découvert en Allemagne et introduit en Argentine la dévotion à Marie qui dénoue les nœuds. En effet, la Mère de l’Église dénoue les nœuds de la haine et de la violence qui étranglent souvent le cœur de l’homme. Elle fait tomber les murs de la violence qui séparent les peuples, les cultures et les religions. Le diocèse de Liège voue une reconnaissance particulière aux chrétiens d’Orient, puisque son premier évêque, saint Servais, était sans doute un chrétien syrien, appelé Sarbatios et venu comme missionnaire dans nos régions vers 340 ; il fut évêque de Tongres et a été enterré à Maastricht. C’est dans cet esprit de solidarité que j’invite les chrétiens du diocèse de Liège à s’associer à la prière pour les chrétiens d’Orient et à faire des gestes d’accueil à leur égard.

     

    + Jean-Pierre Delville, évêque de Liège

    Ref. Les cloches sonneront le 15 août à midi dans le diocèse de Liège pour les chrétiens d’Orient.

    Voir aussi:

    Belgique : les cloches sonneront le 15 août pour les chrétiens d’Orient