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Solidarité - Page 51

  • Le 3eme sexe

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    Pour la première fois, un Français né sous l’état civil masculin a été reconnu "de sexe neutre". Quelle est la portée biologique, philosophique et juridique de l’intersexualité ? "Libre" examen : une chronique de Drieu Godefridi (photo) dans « La Libre » de ce jour.

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    "De l’efflorescence des études de genre aux travaux de Bernard Saladin d’Anglure sur "le troisième sexe" chez les Inuits, en passant par les toilettes transgenres réclamées à Berlin, le prix Pulitzer pour l’essai "Middlesex" de J. Eugenides, ou le triomphe critique du film "XXY" sur un ado de 15 ans intersexué, l’époque est à la réflexion sur les cas limites du genre et de la sexualité.

    Faisant suite à la parution de mon essai "La loi du genre" (Belles lettres), une revue canadienne de sciences sociales me demande un article sur le cas de l’intersexualité. De quoi s’agit-il ? Les personnes intersexuées présentent une ambiguïté sexuelle, provenant d’une anomalie dans les gonades (ovaires et testicules) ou dans les organes génitaux. On estime le nombre de cas, en France, à 200 par an, soit 1 pour 5 000 naissances ("Le Monde", 19/8/2013). L’idée est d’interroger la portée biologique, philosophique et juridique de l’intersexualité.

    Ma thèse est nuancée. La récupération de l’intersexualité par une partie du mouvement LGBT (Lesbian, Gay, Bisexual, Transgender) pour dénoncer la binarité sexuelle me semble à la fois adroite, et totalement infondée. L’argument consiste à dire : voyez, tous ces individus qui ne naissent ni hommes ni femmes ! C’est la preuve que votre modèle sexuel binaire est tout culturel, idéologique, et pas du tout "naturel".

    La récupération est adroite, car elle ancre dans la réalité naturelle, le rejet de la binarité sexuelle. Elle n’en est pas moins infondée. Rien de ce qui est naturel ne possède la pureté des mathématiques. Je veux dire : il n’y a pas une seule distinction biologique, qui ne doive s’accommoder d’anomalies statistiques, à la marge. Or, c’est bien d’une telle anomalie que nous parlons dans le cas de l’intersexualité : 200 naissances par an en France, 1 cas sur 5 000, il n’y a là rien que de très "normal". Si elle devait accéder à la pureté mathématique pour être reçue en science, aucune distinction biologique ne recevrait jamais le label scientifique. Si 1 personne sur 5 000 naît avec un sexe indéterminé, 4 999 personnes sur 5 000 naissent soit homme, soit femme. Ces deux catégories, honnies par des auteurs tels que Judith Butler et Anne Fausto-Sterling comme des impostures "culturelles", "hétéronormées", n’en sont pas moins la vérité scientifique du sexe.

    La question juridique est plus intéressante. Elle est de savoir s’il faut imposer une détermination sexuelle H/F à la personne intersexuée à la naissance (lorsqu’il n’y a pas de réassignation médicale, voir point suivant), ou s’il est de droit "libéral" de créer une troisième catégorie : sexe indéterminé. C’est le chemin emprunté par l’Allemagne, sur une recommandation de son Conseil constitutionnel. Libre à la personne intéressée, à n’importe quel moment de son existence, d’opter ensuite pour le sexe masculin ou féminin. Cette option me paraît naître de réalités concrètes qui, pour être ultraminoritaires, ne doivent pas être niées, et répondre à d’authentiques préoccupations du respect de l’individu, de son autonomie. Car, par définition, si le sexe reste indéterminé à la naissance, il y a de l’arbitraire à classer en homme ou femme; pourquoi ne pas s’en remettre à la décision future de la personne intéressée ?

    Plus délicate encore, la question biologique proprement dite, de la réassignation sexuelle. Faut-il intervenir d’emblée, par le moyen de la chirurgie et/ou de l’administration d’hormones, sur les personnes qui naissent intersexuées ? Cette question paraît si délicate qu’il est malaisé d’y répondre de façon générale et abstraite. Si le sexe d’un nouveau-né, dans ses différentes composantes, est majoritairement porté vers le masculin ou le féminin, pourquoi ne pas donner à la nature le petit coup de pouce qui, sans doute, évitera au sujet des problèmes d’identité ? (je suis conscient que cette phrase repose sur des présuppositions, je les assume). Mais quid de tous les autres cas, c’est-à-dire l’intersexualité au sens le plus fort du terme ? Une intervention chirurgicale lourde sur ce qui est une anomalie, à n’en pas douter, mais qui n’est pas une maladie, se justifie-t-elle ? Je n’en suis pas convaincu, et à cette dernière question je vous laisse répondre vous-même !"

    Ref. Le 3eme sexe 

    Essayiste, Docteur en philosophie (Paris IV-Sorbonne), masters en droit et philosophie (UCL) et d'un DEA en droit fiscal (ULB), Drieu Godefridi sera l’invité de l’Union des étudiants catholiques à l’Université de Liège, le mercredi 13 janvier prochain à 18h00  (salle des professeurs, bâtiment du Rectorat, 7 place du 20 août, 1er étage, parcours fléché), dans le cadre d’un lunch débat sur un tout autre sujet, l'écologie intégrale, pour répondre à cette question : un esprit libéral classique peut-il se retrouver dans les préconisations du pape François face à la crise écologique ? Rendez-vous à la salle des professeurs, bâtiment du Rectorat, 7 place du 20 août, 1er étage, parcours fléché.

    Renseignements et réservations: tel. O4.344.10.89

    ou email  uniondesetudiantscatholiqueliege@skynet.be

    JPSC

  • Les évêques belges appellent à l'ouverture des frontières et à une solide politique d'accueil

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    Les évêques belges appellent à l'ouverture des frontières et à une solide politique d'accueil

    Déclaration des évêques de Belgique

     

    Suite à l’afflux de milliers de réfugiés et de migrants à nos portes, les Evêques belges estiment  qu’un pays ne peut refuser d’accueillir des personnes vraiment dans le besoin. ‘Notre attitude doit toujours être faite d’accueil et de respect, indépendamment de nos différences.’ Sur ce point, les évêques ne veulent pas transiger. L’accueil ne peut être soumis à des conditions qui angoissent ces personnes. Les réfugiés et ceux qui ont été contraints de migrer n’ont pas le choix. Ils recherchent la sécurité. Ils ne peuvent se sentir obligés de mentir, d’inventer une histoire ou de changer de religion pour être mieux accueillis. Les plus vulnérables doivent être prioritaires, et non pas les personnes les plus rentables économiquement.

     

    Les évêques constatent quotidiennement que la population belge est prête à vivre avec les réfugiés et les migrants. Ils soutiennent avec force et souhaitent prolonger dans la durée ce climat généreux. Ils appellent les propriétaires, les paroisses et les associations à mettre à disposition les maisons, appartements vides ainsi que des ressources. Ils appellent à collaborer à la réception, au soutien, à l'éducation et à la formation professionnelle de ces personnes. Si ces réfugiés peuvent retourner plus tard chez eux, ils doivent pouvoir repartir avec de meilleures opportunités. Les évêques sont convaincus que les chrétiens et de nombreux citoyens répondent à un tel engagement avec confiance. Ils demandent à la population de ne pas céder à la peur ou à l'incompréhension. L'évangile est exigeant, mais ensemble, nous pouvons porter cet engagement dans la durée.

     

    Les évêques souhaitent que les gouvernements et les citoyens engagent davantage de ressources financières ainsi que toutes les formes de connaissances pour lutter contre les causes de ces migrations forcées dans les pays d’origine. Développement et paix exigent une collaboration et une concertation internationale. La Belgique doit être un leader dans ce domaine et doit aussi augmenter sensiblement sa contribution aux pays en développement: cette dernière n’est actuellement pas assez importante et ni proportionnelle à la prospérité et la capacité du pays.

     

    Les évêques de Belgique – Bruxelles, 13 octobre 2015

     

    Ci-joint : texte intégral de la déclaration.

  • Magazine "Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle": n° 96, automne 2015

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    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) sort sa livraison d’automne. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation (les titres en bleu sont disponibles en ligne sur le blog de l’église du Saint-Sacrement: cliquez sur le titre).

    Au sommaire de ce numéro n° 96 (3e trimestre 2015) : 

    De Corydalle à Lérins

    Témoignage : Catherine Emmerich et Mgr Van Bommel

    Ecologie : ne pas tomber dans une vision irréelle de la création

    La prière comme école de l’espérance

    L’écologie intégrale du pape François

    Qu’est-ce que la théologie du peuple ?

    Crise migratoire : justice et charité sont indissociables

    Les confessions du prieur de Malèves-Sainte-Marie

    Gabriel Ringlet, prêtre, accompagne les patients jusqu’à l’euthanasie

    La merveilleuse homélie posthume d’un père jésuite pour ses funérailles    

     Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien à la revue sont reçus  avec gratitude

    au compte IBAN: BE58 0016 3718 3679  

    BIC: GEBABEBB

    de Vérité et Espérance 3000,

    B-4000 Liège

    JPSC

  • Le sort des chrétiens qui ont choisi de rester : le cri d'alarme du patriarche d'Antioche des Syriens

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    De ZENIT.org (Marina Droujinina)

    Cri d’alarme du patriarche d'Antioche des Syriens

    Le sort des chrétiens qui ont choisi de "rester"

    « Nous avons été visés en tant que chrétiens et nous continuons à souffrir pour cela », a déclaré Ignace Youssef III Younan.

    Le patriarche d'Antioche des Syriens a lancé un cri d’alarme, le 6 octobre, rapporte L’Osservatore Romano en italien du 7 octobre.

    Le patriarche d'Antioche des Syriens a dénoncé le fait que les chrétiens qui ont décidé de rester chez eux subissent des violences et des abus de toutes sortes. Le nombre des chrétiens a diminué au moins de moitié depuis le déclenchement du conflit syrien, a-t-il indiqué.

    C’est « le plus grand exode depuis la Seconde Guerre mondiale », a constaté le patriarche en précisant tout de même que sa plus grande préoccupation était le sort des gens qui restaient dans le pays ainsi que l’avenir de la Syrie.

    Le patriarche a déploré le « désintérêt » de la communauté internationale face à la situation des communautés chrétiennes de la région : « Il est très triste que les pays occidentaux visent d'autres problèmes plutôt que de penser au danger rencontré par les chrétiens au Moyen-Orient. »

    Le patriarche d'Antioche des Syriens a également critiqué la politique étrangère de certains pays qu'il considère comme mal adaptée à la situation du pays : « Il y a une lecture erronée de la situation. Vous ne pouvez pas exporter la démocratie occidentale dans les pays où il n'y a pas de séparation claire entre la religion et l'État, où il y a ce que nous appelons "l'hégémonie de la religion". »

    Ignace Youssef III Younan a regretté que le projet de l'Occident pour la Syrie soit « basé sur une analyse trop simpliste de l'histoire et de la démographie du pays » : « La situation en Syrie est très complexe, car il y a beaucoup de groupes minoritaires qui craignent le totalitarisme islamique. »

  • Banneux, 10 octobre : Veillée internationale de prière pour la Paix

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    Communiqué de Presse

     

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    Sanctuaire de la Vierge des Pauvres

    Banneux Notre-Dame

    et

    Apostolat de la Prière

     

    Veillée internationale de prière pour la Paix

    10 octobre 2015

     

     

    À la veille de la clôture de la saison des pèlerinages, rythmée par le thème d’année « Seigneur, apprends-nous à prier », le Sanctuaire de la Vierge des Pauvres a voulu s’associer avec l’Apostolat de la Prière (réseau officiel de prière du Pape dans le monde), afin de prier et d’agir pour la Paix, sous le regard de Marie.

     

    Les différentes célébrations seront présidées par Mgr Giancito Berloco, nonce apostolique pour le Benelux.

     

    L’invitation a été lancée aux diocèses de Belgique et à l’Euregio : paroisses, groupes de prière, équipes de catéchèse, mais aussi mouvements de jeunesse, écoles ou personnes malades.

     

    Les mouvements Justice et Paix, Pax Christi, la communauté Sant’Egidio, Aide à l'Eglise en détresse, Pro Petri Sede, Caritas international ont déjà répondu à l’appel pour coordonner l’aspect de démarche citoyenne (l’exercice de la responsabilité dans la Paix).

     

    Programme

     

    Lieu : Grande église du Domaine de Banneux (église de la Vierge des Pauvres).

     

    16h00   Eucharistie (en français).

     

    17h30   Echanges, ateliers, animation, démarche citoyenne (en français).

     

    19h00   Veillée internationale de prière avec chapelet médité et adoration (en français, néerlandais, allemand, italien et anglais).    

  • Le message du pape pour la prochaine journée du migrant et du réfugié

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    Message pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié (source)

    Une Journée célébrée le 17 janvier 2016

    Sous le titre « Les migrants et les réfugiés nous interpellent. La réponse de l’Évangile de la miséricorde », le pape François inscrit la Journée mondiale du migrant et du réfugié, célébrée au niveau ecclésial le 17 janvier 2016, dans le cadre du Jubilé de la miséricorde.

    « L’indifférence et le silence ouvrent la voie à la complicité quand nous assistons en spectateurs aux morts par étouffement, par privations, par violences et par naufrages », déclare le pape François.

    « Chacun de nous est responsable de son voisin », insiste le pape.

    Il ajoute : « Il est important de considérer les migrants non seulement en fonction de la régularité ou de l’irrégularité de leur condition, mais surtout comme des personnes qui, une fois leur dignité assurée, peuvent contribuer au bien-être et au progrès de tous, en particulier lorsqu’ils assument la responsabilité de leurs devoirs envers ceux qui les accueillent, en respectant de façon reconnaissante le patrimoine matériel et spirituel du pays hôte, en obéissant à ses lois et en contribuant à ses charges. »

    Il appelle à une information exacte qui ne cache pas les dangers auxquels sont soumis les réfugiés dans leurs pays : « Il est indispensable que l’opinion publique soit informée de tout cela et correctement, notamment pour prévenir des peurs injustifiées et des spéculations sur la peau des migrants. »

    A.B.

    Message du pape François

    Les migrants et les réfugiés nous interpellent. La réponse de l’Évangile de la miséricorde

    Chers frères et sœurs !

    Dans la bulle d’indiction du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, j’ai rappelé qu’« il y a des moments où nous sommes appelés de façon encore plus pressante, à fixer notre regard sur la miséricorde, afin de devenir nous aussi signe efficace de l’agir du Père » (Misericordiae Vultus, n. 3). L’amour de Dieu, en effet, entend atteindre tous et chacun, en transformant ceux qui accueillent l’étreinte du Père en autant de bras qui s’ouvrent et qui étreignent afin que quiconque sache qu’il est aimé comme fils et se sente « chez lui » dans l’unique famille humaine. De la sorte, l’attention paternelle de Dieu est bienveillante envers tous, comme celle du pasteur avec ses brebis, mais elle est particulièrement sensible aux besoins de la brebis blessée, fatiguée ou malade. Jésus-Christ nous a parlé ainsi du Père, pour nous dire qu’il se penche sur l’homme blessé par la misère physique ou morale et, plus ses conditions s’aggravent, plus se révèle l’efficacité de la miséricorde divine.

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  • Mons : une collecte de vêtements pour les chrétiens de Syrie ce week-end dans les églises

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    Une collecte de vêtements pour les chrétiens de Syrie ce week-end dans les églises de Mons

    L’ASBL Confrérie de Saint-Symphorien et l’ASBL Chrétiens de Syrie pour la Paix organisent une collecte humanitaire destinée aux chrétiens d’Orient ces samedi 3 et dimanche 4 octobre.

     

    COM.

    « En mai dernier, explique Yves André, membre de la confrérie, nous avions pris contact avec l’Evêché de Tournai afin de mettre une opération sur pied visant à aider les chrétiens de Syrie, victimes de persécutions par l’Etat islamique. Depuis, nous avons eu un contact avec l’association française ‘chrétiens de Syrie pour la paix’ qui va s’occuper de la logistique et du transport des vêtements vers Damas. »

    Si vous souhaitez participer à cette action de solidarité, vous pouvez déposer des vêtements (de toutes tailles) et des jeux pour enfants dans les églises du grand Mons aux heures des offices durant ce week-end.

    Infos : 0474/05.26.93

  • Migrants, pédophilie, mariage, succès personnel : les réponses du Pape à l’issue de sa tournée américaine

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    Dans l'avion du retour, le pape François a répondu aux nombreuses questions des journalistes sur tous les sujets d'actualité, y compris son nouveau statut de star aux Etats-Unis. Un « papier de Jean-Marie Guénois dans le « Figaro » de ce jour :

    « Le pape François a pris l'habitude de répondre aux questions des journalistes à ses retours de voyage. Malgré la lourde fatigue du marathon qui l'a conduit, pendant dix jours, de Cuba aux Etats-Unis, il n'a pas failli à ce rendez-vous. Voici ses principales déclarations.

    Bombardements français en Syrie

    «Lorsque j'entends le mot bombardement, mort, sang, je répète ce que j'ai dit au Congrès Américain et aux Nations unies: il faut éviter ces choses! Mais je ne juge pas la situation politique parce que je ne la connais pas». Ainsi le pape François a-t-il répondu aux journalistes lors de son retour des Etats-Unis, dans la nuit de dimanche à lundi, qui l'interrogeaient sur les «bombardements français sur les bases de Daesh en Syrie». .»

    Les barrières de protection contre les réfugiés

    «Vous savez comment finissent les murs: tous s'écroulent… Aujourd'hui, demain, dans cent ans, ils s'écroulent mais ce n'est pas une solution. Que maintenant l'Europe soit en difficulté, c'est vrai. Nous devons être intelligents quand vient cette vague migratoire et il n'est pas facile, c'est vrai, de trouver des solutions. Mais avec le dialogue entre les peuples, on peut les trouver. Les murs ne sont jamais des solutions, mais les ponts, si.»

    Crise des migrants

    «C'est devenu un état de crise après un long processus, engagé depuis des années. Les guerres, la faim qui durent, font fuir les gens depuis des années. Quand je pense à l'Afrique - cela est un peu simpliste mais je le dis comme je le sens -, c'est le continent exploité. Les esclaves, on allait les prendre là-bas. Ensuite, les grandes ressources... et maintenant les guerres tribales ou non… Il y a, derrière, des intérêts économiques. Je pense que, plutôt qu'exploiter un continent, un pays, une terre, il faut faire des investissements pour que ces pauvres gens aient du travail pour éviter cette crise des réfugiés. Comme je l'ai dit au Congrès, c'est la plus grande depuis la Seconde Guerre mondiale.»

    Pédophilie de prêtres

    C'est un sujet particulièrement important pour les Etats-Unis, le pape François ayant rencontré des victimes dimanche matin à Philadelphie: «Je leur ai confié que je n'irais pas jusqu'à dire que cela a été une apostasie mais c'est presque un sacrilège. Les abus, nous savons qu'il y en a partout mais quand un prêtre commet un abus, c'est très grave, parce que la vocation d'un prêtre est de faire croître, l'enfant, la jeune fille, vers le haut, vers l'amour de Dieu, vers la maturité affective, vers le bien. Et au lieu de faire cela, le mal le chasse et c'est quasi un sacrilège! Le prêtre trahit sa vocation. (...) Ceux qui ont couvert ces choses aussi sont coupables, y compris certains évêques qui ont couvert cela.

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  • Liège (Saint-Barthélemy), 11 octobre : concert d'orgue au profit des oeuvres sociales du Monastère de la Transfiguration (Brésil)

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    Saint-Barthélemy - 11 octobre 2015. (2).jpg

    C'est un événement à but humanitaire qui aura lieu le dimanche 11 octobre à 17H30 à la Collégiale Saint-Barthélemy, place Saint-Barthélemy, à Liège. Il s’agit d’un récital d’orgue au cours duquel Jacques Libois et Christian Vaillant se produiront, récital organisé afin de soutenir un Monastère situé dans le sud du Brésil, et dont l’activité principale consiste à lutter contre la pauvreté. En voici le lien Internet :

    http://www.transfiguracao.com.br/

     

    Comme l’explique le Prieur, le Père Collart, qui est belge, liégeois d’adoption, - et qui sera présent pour la circonstance le 11 octobre -, on ne meurt pas de faim dans cette région agricole, mais on y trouve tous les autres aspects de la grande pauvreté et de ce qu’elle engendre, ce qui à mon sens est encore plus horrible. Les moines travaillent pour subvenir à leurs propres besoins et pour venir en aide aux populations de la région, mais les moyens sont évidemment insuffisants.

  • Est-il légitime de privilégier l'accueil des chrétiens d'Orient ?

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    Denis Sureau, sur son blog "Chrétiens dans la Cité", évoque la "préférence chrétienne" :

    Face à l’afflux d’une part des réfugiés venus de Syrie et d’Irak, et d’autre part des migrants dits économiques, un débat s’est engagé pour savoir s’il convenait d’opérer un tri. 

    Certains pays et, en France, certains maires, ont déclaré n’accepter que des réfugiés chrétiens. A supposer que cela soit concrètement possible, est-ce conforme à l'Evangile ? Pas pour Mgr Marc Stenger, évêque de Troyes et président de Pax Christi-France, qui refuse de privilégier l'accueil des chrétiens d'Orient (cf. La Croix, 12-13/9). On peut néanmoins s'interroger sur l'assimilation de la préférence à l'exclusion. Saint Paul écrivait aux Galates : « pratiquons le bien envers tous, mais surtout [maxime, en latin] à l’égard de nos compagnons de foi » (Ga 6,10). Cette brève formule n'est pas contraire à l'enseignement de Jésus car, comme l’a montré le grand exégète allemand Gerhard Lohfink, dans le Nouveau Testament, « l’amour entre les hommes désigne presque sans exception l’amour du compagnon dans la foi, donc l’amour des chrétiens entre eux » (L’Église que voulait Jésus, Cerf, 1985). L’amour fraternel (agapè) unit la communauté des baptisés. Cependant, cet amour n’est pas exclusif, puisque les chrétiens doivent aimer jusqu'à leurs ennemis, c’est-à-dire vouloir qu’ils connaissent eux aussi le bonheur éternel.

    Les Pères et Docteurs de l’Église ont développé ensuite une théologie de l’ordo caritatis : il y a un ordre de la charité. Selon saint Thomas d’Aquin, commentant le verset de saint Paul, « parce que nous ne sommes pas en mesure de faire du bien à tous », s’il faut exercer la miséricorde à l’égard de tous les hommes, unis par une même nature, ceux qui sont unis par la grâce et la foi doivent en être l’objet prioritaire. S'appuyant sur Aristote, il explique que « le principe de l’amour étant l’union et la ressemblance, nous devons aimer plus intensément et davantage ceux qui nous sont plus ressemblants et plus unis ». Dans sa Somme de théologie (II II, qu. 26), il justifie longuement l’inégalité de nos amours, qualifiant de « déraisonnable » la thèse selon laquelle tous les hommes doivent être aimés également. Le chrétien doit aimer davantage d’une part ceux qui sont les plus proches de Dieu, et d’autre part ceux qui lui sont concrètement les plus proches – et parmi ceux-ci, saint Thomas établit une hiérarchie subtile des dilections : par exemple, l’homme doit aimer son épouse plus que ses parents. La fraternité chrétienne ne se dissout donc pas dans une sorte d’humanitarisme égalitaire, abstrait, pour ne pas dire hypocrite. Que l’État séculier agisse comme il convient. Mais les chrétiens sont invités par l’Évangile à mettre en actes la préférence chrétienne.

  • Trois évêques belges en mission de solidarité dans le nord de l'Irak

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    Communiqué de presse de la Conférence épiscopale de Belgique :

     

    Mission de Solidarité des évêques belges dans le nord de l’Irak

     

    Trois évêques belges séjourneront du 17 septembre au 21 septembre dans le nord de l’Irak pour une mission de solidarité. Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai, Mgr Jozef De Kesel, évêque de Bruges et Mgr Leon Lemmens, évêque auxiliaire pour le Vicariat du Brabant flamand et Malines seront les hôtes de l’Église Catholique-Chaldéenne, entre autres responsable à Erbil et à Dohuk de l’accueil de milliers de réfugiés.

     

    “Nous ne pouvons pas abandonner les chrétiens du Proche-Orient à leur sort” disent les évêques. La présence de communautés chrétiennes y date du début de notre ère chrétienne. Durant plusieurs siècles, ces communautés ont pu professer leur religion en toute liberté mais ce modèle social semble actuellement sérieusement en péril. C’est la raison pour laquelle la Conférence épiscopale de Belgique a accepté l’invitation émanant du Patriarche des Chaldéens à Bagdad, Sa Sainteté Louis Raphaël I Sako, et de l’archevêque chaldéen d’Erbil, Mgr Bashar Matti Warda, à venir encourager sur place les chrétiens dans le nord de l’Irak ainsi que les nombreux réfugiés (chrétiens et autres), dont le sort les tracassent déjà depuis des mois.

     

    Les évêques belges informeront personnellement à Erbil, le Patriarche de l’Église Catholique-Chaldéenne de la solidarité matérielle concrète supplémentaire que l’Église belge veut proposer aux Églises sœurs au Moyen-Orient. Mais la solidarité chrétienne se matérialise aussi toujours par le biais de la rencontre et la prière conjointe.

     

    La communauté catholique est particulièrement active dans la région, entre autres par l’intermédiaire de la Fondation catholique de Droit Pontifical Kerk in Nood (Aide à l’Eglise en détresse) - qui a collaboré à l’organisation de ce voyage – et des organisations non-gouvernementales Caritas International et Jesuit Refugee Service. Les évêques visiteront entre autres des projets de ces trois organisations caritatives.

     

    La visite des évêques veut attirer l’attention des chrétiens et plus largement de toute l’opinion publique sur la pression importante exercée actuellement sur la diversité religieuse en Irak, en Syrie et dans d’autres pays de la région. “La perte de la diversité religieuse au Moyen-Orient ne serait pas seulement dramatique pour les chrétiens mais pour toute l’humanité” affirment d’ailleurs aussi les évêques locaux.

     

    Au retour de leur mission de solidarité, les évêques partageront leur expérience dans le nord de l’Irak avec les fidèles, et en particulier avec les différentes communautés de chrétiens d’Orient en Belgique.

     

    Personnes de contact :

    - En Belgique : Tommy Scholtes sJ., E-mail : tommy.scholtes@skynet.be, Gsm : 0475 670 427

    - En Irak : Benoit Lannoo, E-mail :benoit.lannoo@hotmail.com, Gsm : +32 476 76 19 43

     

    SIPI – Bruxelles, mercredi 16 septembre 2015

  • Face aux migrants, quelle doit être l’attitude des chrétiens ? Dialogue entre Mgr Rey et Rémi Brague

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    monseigneur-rey-eveque-de-frejus-toulon-et-remi-brague_article.jpgLa crise des migrants que connaît l’Europe renvoie les chrétiens aux racines bibliques de leur foi et à la construction même de l’Occident. Pour sortir du débat actuel par le haut, la foi et l’annonce leur seront d’une précieuse aide. Regards croisés de Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, et du philosophe Rémi Brague. Un article de Samuel Pruvot dans « Famille chrétienne » :

    Mgr Dominique Rey : Quand on voit ces barques fragiles ballottées par les vagues de la Méditerranée, comment ne pas penser aux origines du peuple de Dieu ? L’histoire du salut est façonnée par l’exil. Adam et Ève ont été chassés de l’Éden. Abraham quitta Ur pour se rendre à Canaan sur une route semée d’arrêts, d’embûches et d’épreuves. Le destin d’Israël est marqué par l’exil de tout un peuple à Babylone et en Égypte. Dans la douleur, les Juifs entretiennent le souvenir heureux de Jérusalem : « Au bord des fleuves de Babylone, nous étions assis et nous pleurions, en nous souvenant de Sion » (ps 137). C’est la Terre promise qui met en marche le peuple d’Israël.

    À nous chrétiens, il rappelle qu’à l’image de Jésus-Christ qui prêchait la Bonne Nouvelle de ville en ville, nous cheminons sur terre vers le Ciel. Notre vie nomade est un pèlerinage terrestre qui s’achèvera pour retrouver le Créateur. En marchant, nous nous déracinons pour mieux nous enraciner en Dieu. Nous marchons avec Dieu, vers Dieu. C’est à tout cela que font écho les cohortes de réfugiés qui quittent le Proche-Orient pour gagner l’Europe.

    Rémi Brague : La Bible rappelle effectivement au peuple installé sur sa terre qu’il fut lui aussi nomade. En conséquence, il devra comprendre ce qu’éprouve un étranger coupé de son sol et forcé à vivre dans un milieu nouveau. C’est pourquoi le souvenir de la captivité en Égypte est sans cesse ravivé.

    Ceci dit, la Bible éclaire notre expérience actuelle, mais c’est indirectement. Ne faisons pas comme les fondamentalistes musulmans ou protestants du « Bible Belt » américain. On ne peut pas appliquer tels quels aux Français les préceptes de la Bible. Nous ne sommes pas le peuple élu. Nous ne sommes rien de plus qu’une « nation du monde », dont certains membres sont baptisés, et de la sorte greffés sur Israël, qui est et reste le seul peuple élu. Parmi les baptisés, un certain nombre prend au sérieux les conséquences de son baptême. Cette nation s’est formée en une entité politique sous l’autorité d’un État qui prend en charge tous les citoyens, chrétiens ou non.

    La naissance de l’Occident chrétien n’est-elle pas le fruit de vagues successives de migrants qui ont trouvé une nouvelle identité via l’Église ?

    Rémi Brague : À partir du IIIe siècle, l’Empire romain a laissé entrer, d’abord avec l’accord des autorités, puis malgré elles, des populations venues de l’Est, de ce qu’on appelait alors la Germanie. C’est ce qu’on appelle, d’un terme péjoratif, les « invasions barbares ». Les historiens ont actuellement tendance à réviser à la baisse les estimations sur le nombre de ces nouveaux venus. Il n’y a jamais eu de submersion.

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