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Le cardinal Sarah aux étudiants en théologie : Plus nous connaissons le Seigneur, plus nous pouvons l'aimer".
1er juin 2023
Le cardinal Robert Sarah a exhorté les étudiants de l'Université pontificale Saint-Thomas d'Aquin à demander dans la prière "une union intime et profonde avec le Seigneur et les uns avec les autres".
S'exprimant lors d'une messe marquant la fin de l'année académique à l'université de Rome connue sous le nom d'Angelicum, le cardinal guinéen a parlé du danger de la division dans l'Église et de l'importance de la prière.
"Jésus demande à chaque personne de vivre dans l'amour et dans une véritable unité, une communion profonde, à l'image de la communion trinitaire. Une union qui plonge pleinement notre vie en Jésus, tout comme la vie de Jésus est plongée dans le Père", a déclaré Sarah dans son homélie. Il a ajouté : "Une telle union s'exprime indubitablement dans une vie chrétienne de prière profonde et intense adressée au Seigneur, qui se manifeste dans la vie quotidienne par un regard de charité envers les frères et les sœurs que nous rencontrons.
Le préfet émérite du dicastère du Vatican pour le culte divin et la discipline des sacrements s'est penché sur la prière sacerdotale de Jésus lors de la dernière Cène, dans laquelle le Seigneur a prié : "Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu'eux aussi soient en nous, afin que le monde croie que tu m'as envoyé" (Jean 17:21).
Sarah a déclaré : "Jésus sait bien que l'esprit de division, de haine ou de mépris mutuel détruirait son Église et sa mission. Peu importe la manière dont le diable est habillé. Tout ce qui divise est toujours inspiré par lui". "Le danger de division, de luttes intestines, de confusion dans l'enseignement doctrinal et moral est si grave que Jésus se lance dans une prière ambitieuse, élevée, presque impossible : Il demande au Père que ses disciples aient la même unité que celle qui existe entre eux deux".
Le cardinal, âgé de 77 ans, a rappelé aux étudiants que "si l'étude théologique ne nous fait pas grandir dans l'amour de Dieu et du prochain, si nous travaillons dur uniquement pour réussir les examens, alors nous nous tuons pour rien". "À notre époque, il est urgent de relancer l'engagement missionnaire pour porter courageusement l'Évangile du Christ partout, mais la prédication doit commencer par la prière et le témoignage concret de cet amour évangélique qui s'est exprimé par la mort de Jésus sur la croix et qui nous pousse à regarder les autres avant eux-mêmes, à consacrer sa vie à l'Évangile et non à son propre intérêt ou à ses propres avantages", a-t-il déclaré.
Le cardinal Robert Sarah est l'auteur d'un certain nombre de livres sur la vie spirituelle, dont "The Power of Silence : Contre la dictature du bruit". Il a déclaré : "Jésus nous dit que nous devrions toujours faire preuve d'un grand sens de l'humour : "Jésus nous dit que nous devrions toujours être capables de commencer notre prière avec cette attitude de lever les yeux vers le ciel, de détacher notre attention, même physiquement, de nos soucis, de nos préoccupations terrestres et de nous tourner vers le haut, vers le ciel, vers le Père qui l'habite." "Un regard incliné et fermé sur nous-mêmes ne nous ouvre pas à Dieu, il ne nous permet pas d'entrer dans une relation profonde et intime avec lui. Avant de commencer à prier, nous devons, comme Jésus, lever les yeux, les éloigner de nos pensées, même de la pensée de l'étude et des examens, afin de nous immerger réellement et pleinement en Lui, dans sa dimension divine."
Le cardinal Sarah a déclaré aux étudiants que "plus nous connaissons le Seigneur, plus nous pouvons l'aimer". "Nous sommes appelés, comme saint Paul, à avoir du courage et à donner notre vie pour le Seigneur dans tout ce qu'il nous est donné de vivre, sans craindre la croix, mais comme Jésus, en l'embrassant tendrement, puisque cette croix est le chemin vers l'éternité, vers la plénitude de la gloire de Dieu", a déclaré Sarah. "Demandons au Seigneur, par l'intercession de la Vierge Marie, de tendre à travers nos vies à une union intime et profonde avec le Seigneur et entre nous, pour devenir des témoins crédibles du Ressuscité".
Courtney Mares est correspondante à Rome pour l'Agence de presse catholique. Diplômée de l'Université de Harvard, elle a réalisé des reportages dans des bureaux de presse sur trois continents et a reçu la bourse Gardner pour son travail avec les réfugiés nord-coréens.
777èmes Festivités populaires de la Fête-Dieu à Liège autour du jeudi 8 juin 2023
A l'invitation de Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, le diocèse de Liège célébrera la 777ème Fête-Dieu, du 3 au 11 juin 2023. Pendant cete semaine, plus de 25 événements et célébrations seront proposés : expositions, concerts, eucharisties, balade contée aux flambeaux, théâtre de marionnetes, prières. En particulier la traditionnelle et 777ème célébration annuelle de la Fête-Dieu le jeudi 8 juin en la basilique Saint-Martin à 19h. L’eucharistie solennelle sera suivie de la procession des peuples du monde vers la Cathédrale au son des trompes de chasses : « Louez le Seigneur, tous les peuples : fêtez-le, tous les pays ! Ps 166 ». Elle marquera des pauses à la collégiale Sainte-Croix, Place Saint-Lambert, l’Opéra, la Vierge de Del’Cour en Vinâve d’ile. A l’arrivée à la Cathédrale Saint-Paul aura lieu une grande soirée NightFever avec 1.000 bougies pour la paix. Le week-end des samedi 10 juin et dimanche 11 juin: célébrations de la Fête-Dieu, aux messes dominicales, dans toutes les églises du diocèse, avec procession à différents endroits.
Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège dit : « Je me réjouis de célébrer la Fête-Dieu, ce trésor patrimonial immatériel et spirituel de notre cité, qui est maintenant célébrée partout dans le monde catholique. C’est la fête de l’Eucharistie, qui est en quelque sorte le big bang de l’Amour. Sous l’impulsion de femmes mystiques et engagées socialement, en particulier sainte Julienne du Mont-Cornillon et la bienheureuse Ève de Saint-Martin, la Fête-Dieu a été instaurée en 1246 à Liège par un de mes prédécesseurs, évêque de Liège. Il s’agit d’une des plus anciennes fêtes liégeoises. Etendue mondialement dès 1264, elle est fériée dans de très nombreux pays. Elle est célébrée dans tous les diocèses du monde sous le nom de Fête du Saint-Sacrement du corps et du sang du Christ ou Corpus Domini. Elle donne lieu à de magnifiques processions. Le pape François lui-même mène la procession à Rome. »
Roger Dumont, président de la confrérie du Saint-Sacrement dit : « La Confrérie du Saint-Sacrement est heureuse de cette mobilisation autour de la Fête-Dieu, et en particulier autour de l’Eucharistie solennelle et de la procession des peuples du monde du jeudi 8 juin. C’est également l’occasion de prendre le temps de s’arrêter pour prier pour la paix dont le monde a actuellement tant besoin. De nombreux lieux seront ouverts et des temps de prière, libres ou animés, sont proposés. Le jeudi 8 juin, après la procession de la Fête-Dieu, nous invitons les liégeoises et les liégeois à venir déposer une bougie pour la paix à la cathédrale entre 21h et minuit lors de la NighFever ».
Une semaine de festivités est organisée, sur les deux rives de la ville et dans la région dont Banneux et Tancrémont. Avant le confinement, en 2019, plus de 2.000 personnes ont participé, tous âges confondus. Cete année, il y a de multiples propositions culturelles, principalement à l’église du Saint-Sacrement, boulevard d’Avroy sur la rive gauche et au Sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon sur la rive droite. Un concert évoquera l’anniversaire du passage de l’enfant prodige Mozart à Liège. Des expositions sont organisées autour d’icônes byzantines et du mémorable 700ème anniversaire de la Fête-Dieu en 1946, juste après la guerre, avec entre autres une grande procession nautique. Il y aura aussi une balade contée aux flambeaux à Cornillon et dans le parc de la Chartreuse sur les traces du premier hôpital liégeois. Le frère Philippe de l’abbaye de Leffe dévoilera une nouvelle pièce de théâtre de marionnetes sur l’histoire de « Julienne et le pain de vie.
Quatre journées de prière et d’adoration sont organisées dans quelques hauts-lieux spirituels de Liège : avec les sœurs de Notre-Dame des Anges à Glain le mercredi, à la basilique Saint-Martin le jeudi, à la cathédrale Saint-Paul le samedi, au Sanctuaire de sainte Julienne le dimanche avec les sœurs clarisses ou encore régulièrement à l’église du Saint-Sacrement.
16h30 : Vernissage de l’exposition « Echos du 7e centenaire de l’institution de la Fête-Dieu à Liège en 1946 »à l’Eglise du Saint Sacrement, Bvd d’Avroy 132, Liège L’exposition, ouverte en libre accès tous les jours de la semaine de 10h à 12h et de 14h à 16h sauf jeudi; et dimanche 11 juin de 14h à 16h, propose: •Projection du film officiel du 7e centenaire (juin 1946), sonorisé. •Découverte de la pièce de théâtre wallon de 1946 («Li fièsse dè Saint-Sacramint å catwåzinme siéke»)
Lundi 5 juin
19h Fête de la bienheureuse Eve de Saint-Martin : Eucharistie suivie d’une conférence à 20h sur « Qui est le bienheureuse Eve de Saint-Martin ? » par Mgr J-P. Delville à la basilique Saint-Martin.
Mardi 6 juin
17h00-19h00 Vêpres chantéesselon l’office romain de la Fête-Dieu compose par Saint-Thomas d’Aquin (+1274). L’office est suivi par l’adoration, le chapelet et la bénédiction eucharistique à l’église du Saint-Sacrement.
14h : Théâtre de marionnettes apostoliques « Sainte-Julienne et le pain de vie » suivi d’un goûter, d’une fête des familles avec château gonflable et un petit temps d’adoration au sanctuaire de Cornillon.
Jeudi 8 juin
9h30 Laudesanimées par les bénédictines à la basilique Saint-Martin.
10h00-18h00 Journée d’adorationà Saint-Martin, de 10h à 12h puis de 14h à 17h à l’église du Saint-Sacrement et de 9h30 à 17h00 à la cathédrale pour les vocations et le diocèse car c’est le 2e jeudi.
20h15 Procession solennelle des peuples du monde« Louez le Seigneur, tous les peuples : fêtez-le, tous les pays ! Ps 116 » de Saint-Martin à la cathédrale Saint-Paul, arrêts à Sainte-Croix, Place Saint-Lambert, Opéra, Vinâve d’ile, Cathédrale.
11h-13h : Service au restaurant « Kamiano » d’un repas complet pour les sans-abri. Les personnes intéressées à venir servir le repas peuvent s’annoncer par mail: liege@santegidio.be – Maison Kamiano, rue Jonruelle 8 à Liège
15h : Théâtre de marionnettes apostoliques « Sainte Julienne et le pain de vie » suivi d’un goûter, d’une fête des familles avec château gonflable et un petit temps d’adoration au sanctuaire de Cornillon.
15h00 Sainte Messe en latin à Tancrémont suivie de la Procession de la Fête-Dieu au sanctuaire de Tancrémont. Route de Tancrémont 718, 4860 Theux (messe traditionnelle en latin – forme extraordinaire)
16h30 – 17h15 : « Audition concertante » : florilège de chants médiévaux interprétés par la Schola Gregoriana de l’Université Cardinal Wyszynski de Varsovie, dirigé par Michal Slawecki. Entrée libre au Saint-Sacrement.
18h : Messe grégorienne solennelle de la Fête-Dieu célébrée par Mgr Delville, évêque de Liège au Saint-Sacrement, avec le concours de la Schola Gregoriana de l’Université Cardinal Wyszynski (Michal Slawecki) et l’Ensemble polyphonique « Praeludium » (orgue et direction : Patrick Wilwerth).
Plusieurs chemins peuvent conduire à la liturgie. L’un d’eux est tracé par la musique. C’est celui qu’a emprunté par Denis Crouan, auteur d’un bref récit dans lequel il montre comment, enfant, il a été touché par les sonorités de l’orgue, instrument au sujet duquel le concile Vatican II nous enseigne qu’il « peut ajouter un éclat admirable aux cérémonies de l’Église et élever puissamment les âmes vers Dieu et le ciel. » (Const. « Sacrosanctum Concilium », n. 120)
L’orgue va conduire l’Auteur à s’intéresser au chant puis, parallèlement, à la liturgie qui est la matrice du chant sacré ; liturgie qu’il vivra avant, pendant et après le Concile. Depuis son poste d’organiste « engagé », il observera son évolution et les déformations « à la limite du supportable » (Cf. Benoît XVI, Motu proprio « Summorum pontificum », juillet 2007) que des clercs lui feront subir, non sans violence dans bien des cas, jusqu’à lui faire perdre son sens. Il observera la chute de la pratique dominicale et des vocations sacerdotale ainsi que le remplacement de la foi catholique par une religion du sentimentalisme douceâtre faussement qualifiée de « catholique ». (Cf. Discours du pape Benoît XVI au cours de son voyage en Allemagne en 2011)
Le récit autobiographique que nous livre Denis Crouan est vivant, souvent amusant. Ce n’est que progressivement, à travers son histoire personnelle et ses expériences, que l’on découvre le rôle que doit jouer la liturgie pour un catholique ainsi que l’infini respect que doivent avoir les prêtres pour la célébration du Culte divin déterminé par l’Église. Ce respect fera singulièrement défaut durant les « années de plomb » qui suivront le Concile, provoquant chez de nombreux fidèles un désir légitime de ne plus participer à des messes paroissiales privées de dignité, de sacralité, de noble simplicité et de silence.
La procession aura lieu dans les jardins de l’Abbaye avec beaucoup de chants grâce aux chorales d’adultes et d’enfants. Après la procession, grand goûter convivial avec glaces et frites! Tout le monde est le bienvenu mais l’évènement vise particulièrement les familles et les enfants.
Si nous sommes ici ce matin, c’est parce qu’il y a eu cet événement raconté dans l’évangile d’aujourd’hui : après sa mise au tombeau, Jésus se montre vivant, avec les marques des plaies de sa passion, au milieu de ses disciples, et il leur donne l’Esprit Saint pour les envoyer en mission. S’il n’y avait pas eu ce don de l’Esprit Saint, s’il n’y avait pas eu cet envoi en mission, nous serions encore en train d’adorer les dieux celtes ou romains, ou la lune et le soleil, et nous ne connaîtrions rien de ce Dieu qui aime les êtres humains et qui veut les tirer des chaînes du mal.
Avec ce qui nous est raconté, nous sommes à un tournant de l’histoire des religions : le christianisme envoie des messagers en mission. Le peuple juif n’avait pas de messagers de la bonne nouvelle. Sa vocation était de vivre avec Dieu, d’être quelque part sur la Terre le peuple qui apprend à vivre l’amour de Dieu, qui fait voir que Dieu s’intéresse à l’humanité, nous appelle, nous guide, nous apprend les chemins du bien, de la justice, de l’amour. Le peuple juif vivait cela, tant bien que mal, comme nous tous vivons tant bien que mal notre foi.
Mais voilà que Dieu a voulu passer la vitesse supérieure, créer des liens plus intenses avec tous les hommes. Alors paraît Jésus. Il est l’envoyé du Père, et assez vite les apôtres comprendront qu’il est Dieu lui aussi, ce qu’on comprendra en disant qu’il est la deuxième personne de la Trinité.
Dieu a donc un envoyé. Qui vient tout changer dans notre conception de la vie. Nous découvrons que le sens de la vie c’est l’amour. L’amour des amis mais aussi des ennemis. Nous découvrons que Dieu nous aime personnellement, et qu’il peut guérir nos cœurs blessés par le mal. Nous découvrons que la mort n’est pas le point final, mais que Dieu nous appelle à une vie éternelle près de lui, dans le bonheur d’aimer et d’être aimé. Nous découvrons que nous pouvons prier, nous retirer dans le secret pour être avec notre Dieu, pour passer du temps à penser à lui en l’aimant, pour tisser ce lien avec notre Créateur.
Jésus, le Christ, est l’envoyé, et aujourd’hui il dit : « de même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. La paix soit avec vous ! » Et c’est comme ça que les apôtres sont partis annoncer l’Évangile de proche en proche, et qu’un jour au IIIe siècle (Piat) puis au Ve siècle (les disciples de saint Martin, Éleuthère, etc.) et encore au VIIe siècle (Amand, Ghislain, Aldegonde, Waudru et Vincent, etc.) l’Évangile s’est implanté chez nous.
Les apôtres ont été envoyés avec l’Esprit Saint. Et nous aussi, nous sommes envoyés avec l’Esprit Saint, pour faire connaître l’amour de Dieu. L’Esprit Saint c’est Dieu lui-même qui se communique à nous et vient habiter en nous. Il nous fait comprendre que l’Évangile ce n’est pas d’abord un message, même un beau message de paix, mais que c’est un amour à vivre, que c’est entrer dans une vie où on se donne soi-même, où on s’engage par amour.
Qui veut se consacrer aux autres et à Dieu ? Qui veut prendre du temps pour sortir de lui-même, de ses projets, pour ouvrir son cœur, aider, consoler, encourager, défendre ? Quand nous abandonnons notre smartphone ou notre console pour regarder autour de nous, nous voyons bien quel bonheur nous pouvons donner en nous consacrant aux autres : une visite à quelqu’un qui est malade, un service à rendre, un effort pour arrêter de râler, etc. Ce n’est pas facultatif, ce n’est pas pour ceux qui en ont spontanément envie tandis que les autres font comme ils veulent. Si nous ne le faisons pas, l’Esprit Saint en nous est vivement contrarié. Il faut qu’on sache qu’il y a un Dieu qui aime le monde. Et nous, nous nous occupons de ses affaires, comme il nous l’a demandé. Nous sommes envoyés, et nous disons : notre Père, que ton Nom soit sanctifié !
Pour qu’on le sache, il faudra le montrer, et aussi qu’on le dise, il faudra ajouter le décodeur à tout le bien qu’on peut faire au nom de Dieu. Trouver un moyen pour que les gens avec qui nous sommes bons comprennent : il y a un Dieu qui veille sur toi encore plus que moi ! Invitons les gens à goûter l’amour de Dieu, invitons-les aux célébrations, à aller prier dans une église, à lire l’évangile, à aller se confesser pour entrer dans le pardon de Dieu, etc. Même aux gens des autres religions, nous devons annoncer : Dieu se fait proche de nous, il nous aime tendrement, il nous libère du mal. Il ne s’agit pas de chercher à convertir, mais à simplement faire savoir. Nous ne le faisons pas pour faire du chiffre, pour qu’il y ait du monde dans les églises. Mais parce que l’amour du Christ nous presse, lui qui dit : je suis l’envoyé, et je t’envoie.
Sg 1 7 L’esprit du Seigneur remplit l’univers : alleluia ! Lui qui tient ensemble tous les êtres, il entend toutes les voix. Alleluia ! Ps 67 2 Dieu se lève et ses ennemis se dispersent, ses adversaires fuient devant sa face.
Le coup de froid jeté par le pape François depuis deux ans sur la liturgie traditionnelle n’a visiblement pas éteint la ferveur des catholiques attachés à la messe en latin, dite de saint Pie V. Cette année, pour la Pentecôte (fête célébrée 50 jours après Pâques marquant la révélation de l’Esprit Saint à la Vierge Marie et aux apôtres), pas moins de 16000 personnes venues de toute la France, dont près de 2000 de l’ouest (parmi eux, 500 Bretons), mais aussi d’Europe et d’autres pays du monde, sont déjà inscrites à la 41e édition du pèlerinage organisé entre Paris et Chartres parl’association Notre-Dame de Chrétienté.
Lu dans « Il Sismografo » :
(Jean-Marie Guénois, Le Figaro) ENQUÊTE –
« En ce week-end de Pentecôte, 16.000 pèlerins quitteront le parvis de l’église Saint-Sulpice à Paris pour rejoindre à pied la Beauce et sa célèbre cathédrale. Une affluence record. Au cœur d’une plaine de France, la colonne des pèlerins se déploie vers la cathédrale de Chartres. Charles Péguy chanta ce paysage, «océan des blés», «mouvante écume». C’était en 1912. Lui marchait pour implorer la guérison de son fils Pierre. «La route nationale est notre porte étroite», confiait-il à la suite de l’Évangile. Plus d’un siècle plus tard, l’atmosphère semble immuable. À l’horizon, au-dessus des épis de blé, les deux flèches de l’édifice religieux pointent vers le ciel. Notre-Dame de Chartres demeure un cap recherché.
Ils seront 16.000 catholiques à cheminer ce week-end de Pentecôte de Paris à Chartres sous la conduite de l’association Notre-Dame de Chrétienté. Présidée par un laïc, Jean de Tauriers, animée par des laïcs, cette organisation unie à Rome se revendique de la «tradition» dans l’Église. Ce qui signifie qu’elle se reconnaît dans la messe, dite en latin, selon le rite du missel de 1962, avant le concile Vatican II.
Cette nouvelle édition du «pèlerinage de Chartres» a engrangé comme jamais les inscriptions, au point d’avoir refusé du monde. Avec un tiers de demandes supplémentaires en un an, les responsables assurent qu’ils ont dû prendre cette décision pour tenir compte des normes de sécurité. Une première en quatre décennies pour ce pèlerinage lancé en 1983 par des catholiques français, inspirés par l’expérience du pèlerinage de Czestochowa en Pologne. Depuis, la colonne de priants, tel un fleuve tranquille, ne cesse de grossir.
Le périple n’est pas une promenade de santé. Chapelet à la main, bannière au vent, les 16.000 participants, répartis par «chapitres» de plusieurs dizaines de personnes et accompagnés par 330 prêtres, avalent les 97 kilomètres en seulement trois jours. Soit 30 kilomètres quotidiens, ce qui est beaucoup, même pour des marcheurs confirmés. Ils dorment sommairement en deux bivouacs sur des terres agricoles louées pour l’occasion. Entre les premiers arrivants et les derniers pèlerins qui fouleront l’esplanade de la cathédrale de Beauce, lundi 29 mai en début d’après-midi, en ayant quitté l’église Saint-Sulpice de Paris samedi au petit jour, trois à quatre heures s’écouleront… La longue file des marcheurs s’étire sur près de 10 kilomètres! La route ouverte par Péguy apparaît désormais bien étrécie.
Le nombre record de pèlerins à Chartres est un "témoignage étonnant de la popularité du rite traditionnel parmi les jeunes catholiques".
25 mai 2023
Pèlerins marchant sur la dernière ligne droite vers Chartres (Edward Pentin)
Plus de pèlerins que jamais participeront au traditionnel pèlerinage de Chartres cette année - si nombreux que, malgré Traditionis Custodes et les restrictions du pape François sur la messe traditionnelle en latin, les organisateurs ont dû, pour la première fois, clôturer les inscriptions dix jours à l'avance.
Plus de 16 000 pèlerins marcheront de l'église Saint-Sulpice à Paris à la cathédrale Notre-Dame de Chartres pendant le week-end de la Pentecôte, du 27 au 29 mai, soit une distance d'environ 60 miles.
Ce pèlerinage traditionnel et profondément historique, qui remonte au XIIe siècle, a été relancé en 1983 par l'association Notre-Dame de Chrétienté et, ces dernières années, à l'exception de l'époque de Covid, sa popularité n'a cessé de croître.
"Ayant participé au pèlerinage de Chartres chaque année depuis 30 ans, je peux dire qu'il n'y a jamais eu d'attente que le pèlerinage soit complet, étant donné que le centre ville de Chartres est si grand", a déclaré Michael J. Matt, rédacteur en chef du Remnant Newspaper, qui dirige le chapitre américain, c'est-à-dire le groupe de pèlerins. "Le fait que le pèlerinage ait atteint sa capacité maximale cette année n'est rien de moins qu'un témoignage étonnant de la popularité de la messe en latin parmi les jeunes catholiques".
L'année dernière, j'ai eu la chance de participer au pèlerinage pour la première fois (une foule record de 15 000 personnes y a également assisté cette année-là) et j'ai trouvé que c'était une célébration de la foi extrêmement édifiante, une occasion de rencontrer un groupe extrêmement diversifié de jeunes catholiques pour la plupart (l'âge moyen est de 20,5 ans cette année), et de marcher à travers les rues de Paris et la belle campagne française jusqu'à la pittoresque ville médiévale de Chartres.
Comme tous les pèlerinages, celui de Chartres est une métaphore de la vie : le temps est changeant, le soleil chaud de la fin du printemps se mêle aux nuages et aux averses occasionnelles, et le terrain est tantôt plat et facile, tantôt rocailleux et exigeant. L'année dernière, le ciel s'est déchaîné lors de la première journée complète du pèlerinage, transformant une grande partie du chemin en un marécage boueux, mais cela n'a pas entamé les esprits.
Tout au long du parcours, on est accompagné par un esprit de camaraderie vibrant et vivant, et l'aspect pénitentiel du pèlerinage est toujours présent. Bien qu'il ne s'agisse pas d'un long pèlerinage, le rythme est rapide et la distance à parcourir est relativement courte, ce qui en fait parfois une expérience exténuante, du moins pour les plus âgés d'entre nous.
Cette année, des pèlerins de 28 pays, mais surtout de France, prieront tout au long du chemin, récitant le Rosaire et chantant des chansons. L'année dernière, derrière notre chapitre, nous avions un groupe particulièrement exubérant de Saint-Tropez, en France, dont les chants chaleureux pouvaient presque être entendus sur la Côte d'Azur, tandis que devant nous, des pèlerins portugais se promenaient paisiblement le long du chemin, comme s'ils profitaient d'un dimanche après-midi dans l'Algarve. Ce que l'on sait peut-être moins, c'est que tous les pèlerins ne sont pas catholiques : un petit nombre d'entre eux sont d'autres confessions ou n'en ont aucune.
Environ 300 prêtres et religieux parcourront le chemin cette année et les prêtres seront toujours présents pour entendre les confessions. La messe traditionnelle en latin est, bien entendu, largement disponible. Cette année, le lundi de Pentecôte, l'ancien nonce apostolique en Ukraine et en Suisse, Mgr Thomas Gullickson, offrira la messe pontificale solennelle à Notre-Dame de Chartres en présence de l'évêque de Chartres.
"Nous espérons sincèrement que le Vatican verra dans cet événement une expression non polémique et joyeuse de la jeunesse, de la vitalité et du pouvoir unitif de la messe en latin", a déclaré Michael Matt.
Voir l'excellent documentaire récent de Michael qui explore l'histoire, le présent et l'avenir du pèlerinage :
Enquête SONDAGE EXCLUSIF du journal « La Croix » :
Entre sacralité, tradition et identité, une partie de la jeunesse catholique française semble sensible à la messe tridentine. L’édition 2023 du pèlerinage de Chartres prévoit d’ailleurs de battre des records de fréquentation, notamment grâce aux jeunes.
À l’occasion de la Pentecôte, La Croix a commandé un sondage exclusif pour étudier les orientations des jeunes catholiques qui se rendent aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), cet été à Lisbonne. Les résultats montrent une jeunesse confiante en l’Église, conservatrice et très pratiquante, à rebours de la société.
« Le Sacré Cœur de Jésus, plus que jamais, pour aujourd’hui »
Témoignage du p. Edouard Marot et de Mme Alicia Beauvisage (zenit.org, archive du 4 février 2021)
lls ont rencontré le pape François à l’occasion d’une audience générale, en novembre 2016: il leur a pris les mains et les a posées avec la sienne sur le petit reliquaire de sainte Marguerite-Marie qu’Alicia a trouvé dans une brocante le lendemain de la mort du pape Jean Paul II, le 3 avril 2005, et c’était le dimanche de la Miséricorde Divine .