Spiritualité - Page 146
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Liège, 24 septembre : "Canti e sospiri" par l'ensemble vocal Marignan
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L'homélie du pape François pour la béatification de Jean-Paul Ier
SAINTE MESSE ET BÉATIFICATION DU SERVITEUR DE DIEU LE SOUVERAIN PONTIFE JEAN PAUL Ier
HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS
Place Saint-Pierre
XXIIIe dimanche du temps ordinaire, 4 septembre 2022Jésus est en chemin vers Jérusalem et l’Évangile d’aujourd’hui dit que « de grandes foules faisaient route avec lui » (Lc 14, 25). Faire route avec Lui signifie le suivre, c’est-à-dire devenir des disciples. Pourtant, le Seigneur fait à ces personnes un discours peu attrayant et très exigeant : celui qui ne l’aime pas plus que ses proches, celui qui ne porte pas sa croix, celui qui ne se détache pas des biens terrestres ne peut pas être son disciple (cf. vv. 26-27.33). Pourquoi Jésus adresse-t-il ces paroles à la foule ? Quelle est la signification de ses avertissements ? Essayons de répondre à ces questions.Tout d’abord, nous voyons une foule nombreuse, beaucoup de gens qui suivent Jésus. Nous pouvons imaginer que beaucoup ont été fascinés par ses paroles et émerveillés par les gestes qu’il a accomplis ; et donc, ils auront vu en Lui une espérance pour leur avenir. Qu’aurait fait tout maître de l’époque, ou – peut-on se demander – qu’aurait fait un leader rusé en voyant que ses paroles et son charisme attirent les foules et augmentent sa popularité ? Cela arrive encore aujourd’hui : en particulier dans les moments de crise, personnelle et sociale, lorsque nous sommes davantage portés à des sentiments de colère ou que nous avons peur d’une chose qui menace notre avenir, nous devenons plus vulnérables. Et alors, dans l’émotion du moment, nous faisons confiance à ceux qui savent manœuvrer avec dextérité et ruse, en profitant des peurs de la société et en nous promettant d’être notre “sauveur” qui résoudra les problèmes, alors qu’en réalité, ils veulent accroître leur popularité et leur pouvoir, leur image, leur capacité d’avoir les choses en main.
L’Évangile nous dit que Jésus ne fait pas ainsi. Le style de Dieu est différent. Il est important de comprendre le style de Dieu, comment Dieu agit. Dieu agit avec un style et le style de Dieu est différent de celui de ces gens parce qu’Il n’instrumentalise pas nos besoins, il n’utilise jamais nos faiblesses pour grandir. Il ne veut pas nous séduire par la tromperie ni distribuer des joies à bon marché. Il n’est pas intéressé par la marée humaine. Il n’a pas le culte des chiffres, il ne cherche pas l’approbation, il n’est pas idolâtre du succès personnel. Au contraire, il semble s’inquiéter quand les gens le suivent avec euphorie et s’enthousiasment trop facilement. C’est pourquoi, au lieu de se laisser attirer par le charme de la popularité – parce que popularité séduit - , il demande à chacun de discerner avec attention les motivations pour lesquelles il le suit et les conséquences que cela comporte. En effet, beaucoup parmi cette foule suivaient peut-être Jésus parce qu’ils espéraient qu’il serait un chef qui les délivrerait des ennemis, quelqu’un qui prendrait le pouvoir et qui le partagerait avec eux ; ou bien quelqu’un qui, faisant des miracles, résoudrait les problèmes de la faim et des maladies. On peut suivre le Seigneur, en effet, pour diverses raisons et certaines, nous devons le reconnaître, sont mondaines : derrière une apparence religieuse impeccable peut se cacher la simple satisfaction de ses besoins, la recherche du prestige personnel, le désir d’avoir un rôle, de contrôler les choses, le désir de prendre la place et d’obtenir des privilèges, l’aspiration à recevoir de la reconnaissance et ainsi de suite. Cela arrive aujourd’hui entre chrétiens. Mais ce n’est pas le style de Jésus. Et cela ne peut pas être le style du disciple ni de l’Église. Si quelqu’un suit Jésus avec ses intérêts personnels, il fait fausse route.
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Le bienheureux pape Luciani et le scandale d'un salut à la portée de tous
Une dépêche de l'Agence Fides :
VATICAN - Le bienheureux pape Luciani et le scandale d'un salut à la portée de tous
3 septembre 2022
Albino Luciani devient bienheureux. Le dimanche 4 septembre, le Pape François célébrera la liturgie de béatification de son prédécesseur, qui n'est monté sur le trône de Pierre que pendant 34 jours, entre août et septembre 1978.
Le "Pape de septembre" (comme l'a appelé une récente publication en langue anglaise) n'est pas proclamé bienheureux pour le bref moment où il a été le vicaire du Christ sur terre. Stefania Falasca, vice-postulatrice de la Cause de canonisation et aujourd'hui vice-présidente de la Fondation vaticane Jean-Paul Ier, a souligné avec force que l'on ne "béatifie" pas un pontificat. Il est plutôt proclamé devant le peuple de Dieu et devant le monde que le chrétien, le prêtre, Mgr Albino Luciani - qui, à la fin de sa vie, est devenu évêque de Rome et successeur de Pierre - a vécu une union intime avec Dieu, réalisée par la grâce du Christ, et qui s'est manifestée en lui par les vertus de la Fides Romana, exercées "à un degré héroïque" : les vertus théologales de foi, d'espérance et de charité, ainsi que les vertus cardinales de prudence, de justice, de force et de tempérance. Celles que le Pape Jean XXIII, dans le Journal de l'âme, a appelé "les sept lampes de la sanctification".
Autour de ces sept vertus, les sept lampes de la vie chrétienne, se tisse l'ensemble du bref et incomparable magistère pontifical de Jean-Paul Ier. Ils étaient l'incipit auquel il voulait imprimer toute sa prédication. Il s'agissait des sept vertus, le " programme " à réaliser dans sa première catéchèse, précédée de celle consacrée à l'humilité. Il n'a réussi à réaliser que celles consacrées aux trois vertus théologales.
Dans l'Aula Nervi, le Pape Luciani a fait briller la foi à l'aide de citations de Trilussa et de Saint Augustin, pour témoigner que la foi ne consiste pas à "croire que Dieu existe", mais à se confier à Lui ("C'est aussi croire en Dieu, ce qui est certainement plus que croire en Dieu"), et à reconnaître que celle du Christ "n'est pas notre doctrine", et que nous "devons seulement la garder, nous devons seulement la présenter". De l'espérance, "vertu enfantine", il a suggéré les contours avec des citations allant du Concile Vatican II à St François de Sales, d'Augustin à St Jean Bosco, de St Alphonse de Liguori à St Thomas, d'André Canergie à Friedrich Nietzsche. Il l'a définie comme la vertu qui tient la porte ouverte aux pécheurs. Et il a prononcé ses dernières paroles publiques dans la catéchèse consacrée à la charité.
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Le premier message radio "urbi et orbi" du pape Jean-Paul Ier, le dimanche 27 août 1978
PREMIER MESSAGE RADIO
« URBI ET ORBI »
DU PAPE JEAN-PAUL IerDimanche 27 août 1978
Vénérables Frères !
Chers Fils et Filles du monde catholique tout entier !
Appelé par la miséricordieuse et paternelle bonté de Dieu à la très grave responsabilité du Souverain Pontificat, Nous vous adressons à tous notre salutation et immédiatement Nous la présentons à tous les hommes du monde qui nous écoutent en ce moment, et en qui, selon les enseignements de l'Evangile, il Nous plaît de voir uniquement des amis, des frères. A vous tous, santé, paix, miséricorde, amour : "La grâce du Seigneur Jésus Christ, l'amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous" (2 Cor 13, 13).
Notre âme est encore accablée à la pensée du terrible ministère pour lequel nous avons été choisi : comme Pierre, il Nous semble d'avoir posé le pied sur l'eau périlleuse, et, secouée par un vent impétueux. Nous avons crié avec lui vers le Seigneur: "Seigneur, sauve-moi" (Mt 14, 30). Mais Nous avons également senti que s'adressait à Nous la voix du Christ, encourageante et aimablement exhortatrice : "Homme, de peu de foi, pourquoi as-tu douté ?" (Mt 14, 31). Si les forces humaines, à elles seules, ne sont pas adéquates à supporter un tel fardeau, l'aide de Dieu tout-puissant, qui guide son Eglise à travers les siècles au sein de tant de contradictions et de difficultés, ne Nous manquera certes pas moins, à Nous humble et dernier Serviteur des serviteurs de Dieu. Gardant Notre Main dans celle du Christ, Nous appuyant à Lui. Nous avons, Nous aussi accédé au timon de ce navire, qu'est l'Eglise. Elle est stable et sûre, même au milieu des tempêtes, parce que la présence réconfortante et dominatrice du Fils de Dieu l'accompagne. Selon la parole de St Augustin, qui reprend une image chère à l'ancienne Patristique, la barque de l'Eglise ne doit pas craindre, parce qu'elle est guidée par le Christ et par son Vicaire : "parce que même si la barque est secouée elle reste cependant une barque. Elle seule porte les disciples et reçoit le Christ. Elle est mise — péril dans la mer, mais sans elle tous périssent immédiatement" (Sermon 75, 3; PL 38, 475).
En Elle seule se trouve le salut : "sine illa peritur" !
C'est dans cette foi que Nous poursuivrons la route. L'aide de Dieu ne nous fera pas défaut, selon la promesse indéfectible : "Et moi je suis avec vous pour toujours jusqu'à la fin du monde" (Mt 28, 20). Votre réponse unanime et la collaboration pleine de bonne volonté de votre part à tous, Nous rendra plus léger le poids de notre devoir quotidien. Nous Nous préparons à cette terrible tâche avec la conscience que l'Eglise catholique est irremplaçable, cette Eglise dont l'immense force spirituelle est une garantie de paix et d'ordre, et comme telle, elle est présente dans le monde, comme telle, elle est reconnue dans le monde. L'écho que sa vie suscite chaque jour est le témoignage que, malgré tout, elle est vivante dans le cœur des hommes, également de ceux qui ne partagent pas sa vérité et n'acceptent pas son message. Comme l'a dit le Concile Vatican II, selon les enseignements duquel nous voulons orienter tout Notre ministère de prêtre, de maître et de pasteur, "l'Eglise, qui doit s'étendre à toute la terre, entre dans l'histoire des hommes, mais trascende également les temps et les confins des peuples. Parmi les tentations et les tribulations de son cheminement, l'Eglise est soutenue par la force de la grâce de Dieu, qui lui a été promise par le Seigneur, afin que, à cause de la faiblesse humaine, elle ne manque à la parfaite fidélité, mais qu'elle reste la digne épouse de son Seigneur et ne cesse pas de se rénover sous l'action de l'Esprit Saint, jusqu'à ce que, par la Croix, elle arrive à la lumière sans déclin" (Lumen Gentium, 9). Selon le plan de Dieu, qui "a rassemblé tous ceux qui regardent avec foi vers Jésus, auteur du salut et principe d'unité et de paix, l'Eglise a été voulue par Lui "afin qu'elle soit pour tous et pour chacun sacrement visible de cette unité salvifique" (ib.).
Dans cette lumière, Nous Nous mettons entièrement, de toutes Nos forces physiques et spirituelles, au service de la mission universelle de l'Eglise, ce qui signifie pareillement : au service du monde, c'est-à-dire au service de la vérité, de la justice, de la paix, de la concorde, de la collaboration à l'intérieur des nations ainsi que dans les rapports entre les peuples.
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Souffrance et renoncement (23e dimanche du temps ordinaire)
Evangile de ce dimanche : Lc 14, 25-33
De grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple.
« Quel est celui d’entre vous qui veut bâtir une tour, et qui ne commence pas par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ? Car, s’il pose les fondations et ne peut pas achever, tous ceux qui le verront se moqueront de lui : ‘Voilà un homme qui commence à bâtir et qui ne peut pas achever !’.
« Et quel est le roi qui part en guerre contre un autre roi, et qui ne commence pas par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui vient l’attaquer avec vingt mille ? S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander la paix.
« De même, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. »Homélie de l'abbé Christophe Cossement (archive - source) :
Le réalisme chrétien, pour un bonheur divin (23°dimanche de l’année C)
Aujourd’hui le Seigneur nous propose deux thèmes particulièrement alléchants : la souffrance et le renoncement ! « Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple. » (Lc 14,27) « Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. » (v.33)
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Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple
Homélie du Père Simon Noël osb sur son blog (archive 2019):
23e dimanche année C
Notre-Dame du Perpétuel Secours Un chrétien est un disciple du Christ. Et un disciple du Christ est celui qui marche derrière Jésus et suit le même chemin que lui. Or quel a été le chemin du Christ ? Un chemin en ce monde qui nous conduit à la vie éternelle. Le chemin de Jésus est celui de la Croix et de la résurrection. Sur cette terre, Jésus a connu la souffrance, la contradiction, la persécution et enfin une mort affreuse sur la Croix. Il s'est humilié et s'est fait obéissant jusqu'à la mort sur la Croix. C'est pourquoi le Père l'a exalté par la résurrection et Jésus jouit maintenant dans le ciel d'une gloire sans fin.Jésus a souffert parce qu'il était amour. Déjà, lorsqu'il était enfant, Jésus souffrait à cause du péché des hommes et de leur ingratitude envers Dieu. Il ne souffrait pas dans sa chair, comme ce fut le cas dans sa passion, mais il souffrait déjà dans son cœur. Dans la crypte du monastère de Chevetogne, au-dessus de la porte d'entrée, il y a une fresque qui représente le sujet suivant : Jésus, adolescent, se repose couché, et face à lui, un ange lui présente les instruments de la passion. Il savait donc dès le début de sa vie ce que serait sa destinée douloureuse parmi nous. De même l'icône de Notre-Dame du perpétuel secours nous montre Jésus-enfant dans les bras de Marie, regardant les instruments de la Passion, qui lui sont présentés par deux anges, à droite et à gauche du visage de la Vierge, et se blotissant, effrayé, dans les bras de sa mère.
Ainsi on peut dire que la vie du Christ sur terre fut une souffrance continuelle pour le salut des âmes qu'il était venu racheter. La Croix fut plantée dans sa vie dès le commencement. Et pourtant Jésus fut toujours joyeux. Il a connu plus que nous la souffrance, mais jamais il n'a été triste. C'est là le grand paradoxe qu'il nous faut saisir, si nous voulons comprendre le sens de la souffrance dans le christianisme. Il y a au monastère de Lérins, dans le sanctuaire au-dessus de l'autel, un Christ en Croix, d'une rare beauté, qui date du XVème siècle. Sur cette croix, le Christ sourit. Comme s'il était heureux de souffrir ainsi pour sauver notre pauvre humanité et lui donner la vie éternelle du paradis. Un jeune frère rédemptoriste vietnamien, Marcel Van, qui sera peut être béatifié un jour, a eu des colloques mystiques avec Jésus dans sa prière. Jésus lui dit un jour : Petit Marcel, ma vie a été une vie de souffrance ; mais jamais je n'ai été triste d'avoir à souffrir. Par conséquent, ma vie doit être appelée une vie douloureuse, mais non pas une vie malheureuse. Si je m'étais alors attristé en face de la souffrance, comment pourrais-je t'exhorter à être toi-même joyeux quand tu rencontres la souffrance ?Voici aussi ce qu'écrivait sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus : Notre-Seigneur au jardin des oliviers jouissait de toutes les délices de la Trinité, et pourtant son agonie n'en était pas moins cruelle. C'est un mystère, mais je vous assure que j'en comprendes quelque chose par ce que j'éprouve moi-même.Comme celle du Christ, la joie profonde que connaît le chrétien au cœur des souffrances n'est pas le simple résultat d'un effort de volonté. Elle est le fruit d'une certitude. La certitude de faire plaisir à Dieu et de sauver le monde. Une certitude vécue dans l'obscurité de la foi pour le chrétien.Souvenons-nous de ce que Marie disait à Bernadette à Lourdes : Je ne vous promets pas d'être heureux en ce monde mais dans l'autre.Si nous connaissons la souffrance et l'épreuve, il nous faut être toujours joyeux et sourire. Pour Marcel Van, dont je viens de parler, le secret de la sainteté, c'est de transformer la souffrance en joie. Même pendant la Semaine Sainte, le Christ nous demande d'être joyeux, car c'est par notre joie que nous le consolons vraiment, et Jésus n'aime pas du tout que nous lui offrions des sacrifices dans la tristesse.Alors, quand l'épreuve survient, au lieu de nous attrister, de murmurer ou de nous révolter, demandons à Jésus de nous aider à sourire et à garder la paix et la joie de l'âme. C'est bien ainsi que nous pratiquerons ce qu'il nous a dit dans l'évangile de ce jour : Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple.Lien permanent Catégories : Au rythme de l'année liturgique, Eglise, Foi, Spiritualité 0 commentaire -
Albino Luciani, le pape qui se prenait pour le facteur de Dieu
Patricia Gooding-Williams, sur la Nuova Bussola Quotidiana, interviewe le neveu du pape Jean-Paul Ier que l'on béatifie aujourd'hui :
INTERVIEW / GIOVANNI LUCIANI
"Mon oncle Albino, le pape qui se prenait pour le facteur de Dieu".
03-09-2022
À la veille de sa béatification à Saint-Pierre, La Bussola a recueilli le témoignage du fils du frère du pape Jean-Paul Ier : "C'était une personne qui vivait entre ciel et terre, désireuse d'évangéliser, de communiquer le Christ à tous. C'est pourquoi il mettait en avant l'enseignement du catéchisme, il croyait que c'était la base de la foi". "Sa vie nous enseigne qu'il est possible de vivre en tant que chrétiens même dans les circonstances les plus difficiles".
"C'était une personne qui vivait entre le ciel et la terre... Il avait des idées claires sur ce que signifie être pape, sur ce que signifie la papauté pour l'Église. Il a déclaré : "Le pape est le véritable représentant de Dieu sur terre, il doit connaître Dieu pour le faire connaître aux autres".
À la veille de la cérémonie de béatification du pape Jean-Paul Ier, le 4 septembre sur la place Saint-Pierre, La Bussola Quotidiana s'est entretenue avec Giovanni Luciani, deuxième fils du frère du pape, Edoardo.
"J'ai vécu dix mois avec le pape", dit-il fièrement. Il était étudiant à l'université de Padoue lorsque son oncle, alors patriarche de Venise, lui a demandé d'être son chauffeur et son assistant jusqu'à ce que son secrétaire personnel passe son permis de conduire. La conversation serpente joyeusement entre des réminiscences personnelles et des rires fréquents. Sa voix joyeuse mais vigoureuse est trompeuse ; il semble beaucoup plus jeune que ses 74 ans au téléphone. Il vit actuellement à Canale d'Agordo, dans la même modeste maison familiale où Albino Luciani est né et a grandi. Il décrit les événements passés comme s'ils étaient hier, donnant une image vivante de l'homme né pour être pape pendant seulement 33 jours.
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Mère Teresa : un nouveau film lui est consacré à l'occasion du 25e anniversaire de sa mort
Du site des Missions Etrangères de Paris :
Un nouveau film documentaire pour marquer le 25e anniversaire de la mort de Mère Teresa
Le 31 août, le nouveau film documentaire « Mère Teresa : Il n’y a pas de plus grand amour », qui marque 25 ans depuis la mort de sainte Teresa de Calcutta (le 5 septembre 1997), a été diffusé en avant-première au Vatican. « Ce documentaire sera une source d’inspiration, même pour ceux qui ne l’ont jamais rencontrée », confie sœur Myriam Thérèse, supérieure régionale des Missionnaires de la Charité. « Ce sera aussi une façon d’apporter au monde d’aujourd’hui la lumière et l’espérance. »Le film documentaire « Mère Teresa : Il n’y a pas de plus grand amour » marque le 25e anniversaire de la mort de la sainte de Calcutta.
Un nouveau documentaire sur sainte Teresa de Calcutta a été inauguré lors d’une avant-première organisée le mercredi 31 août au Vatican. Intitulé « Mère Teresa : Il n’y a pas de plus grand amour », le film marque le 25e anniversaire de la mort de la sainte (le 5 septembre 1997). Produit par la confrérie des Chevaliers de Colomb – un mouvement catholique de bienfaisance –, le documentaire présente la vie de la religieuse, avec des interviews et des reportages réalisés dans différentes communautés où les Missionnaires de la Charité, la congrégation fondée par Mère Teresa, continuent de servir.
Le film propose aussi des récits illustrant comment le charisme de la sainte continue d’œuvrer à travers le monde, des villages les plus reculés de l’Amazone au Bronx, des bidonvilles du Kenya à Cracolândia, un quartier du centre-ville de São Paulo, au Brésil, et littéralement surnommé le « pays du crack ». Réalisée par David Naglieri, la production de 115mn sera diffusée les 3 et 4 octobre dans plus de 900 cinémas aux États-Unis et au Canada. « L’objectif était avant tout de transmettre l’histoire de Mère Teresa à une génération qui est trop jeune pour l’avoir connue directement », explique Patrick Kelly, 14e Chevalier suprême des Chevaliers de Colomb.
« Mère Teresa a passé sa vie à montrer le visage miséricordieux de Dieu »
« Quelques jeunes religieuses ont enfin pu voir la Mère ‘en action’ durant l’avant-première », souligne le père Brian Kolodiejchuk, Missionnaire de la Charité et postulateur de la cause de canonisation de Mère Teresa. « À la fin du documentaire, Calcutta est partout ; tout le monde peut faire l’expérience de l’amour de Mère Teresa en faisant des choses extraordinaires dans toutes les petites choses du quotidien », ajoute-t-il. Le cardinal Sean O’Malley lui-même, archevêque de Boston, a confié ses propres souvenirs de Mère Teresa, qu’il a rencontrée alors qu’il était un jeune franciscain. « Mère Teresa a passé sa vie à montrer le visage miséricordieux de Dieu, à assurer aux gens qu’ils sont aimés, parce que ce n’est que quand les gens savent qu’ils sont aimés qu’ils peuvent croire en notre message », a-t-il rappelé.
« Ce documentaire », a ajouté sœur Myriam Thérèse, supérieure régionale des Missionnaires de la Charité, « sera une source d’inspiration même pour ceux qui ne l’ont jamais rencontrée ». « C’est formidable de pouvoir voir ce que Dieu a fait en elle et ce qu’il continue de faire à travers ceux qui ont suivi ses traces », a-t-elle poursuivi. « La Mère croyait en notre petitesse, dans le fait que sans Dieu nous ne pouvons rien faire. Tout est né de l’attachement à la personne de Jésus, de l’union avec Dieu dans la prière, dans l’Eucharistie et auprès des pauvres », a souligné la religieuse. C’est pourquoi « je pense que Mère Teresa nous appelle tous à continuer d’être ouverts à l’amour de Dieu et à le transmettre dans notre service aux pauvres ». « Ce sera aussi une façon d’apporter au monde d’aujourd’hui la lumière et l’espérance. »
« Pour une plus grande générosité d’esprit envers Dieu et envers les hommes »
« Ce documentaire est un merveilleux cadeau fait à ceux qui n’ont pas eu la chance de rencontrer la Mère personnellement », a également réagi sœur Joseph Michael, supérieure générale de la congrégation, le 31 juillet dernier. « Il présente au monde Mère Teresa de Calcutta, dont le cœur était passionnément amoureux de Dieu et qui a embrassé les frères et sœurs souffrants avec la compassion même de Dieu, sans distinction de race, de couleur ou de religion. Mère Teresa a véritablement vécu le message de l’Évangile : ‘Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait’ », a-t-elle souligné. « Ce film nous pousse à sortir de notre propre égocentrisme pour une plus grande générosité d’esprit, envers Dieu et envers les hommes. Que ce documentaire nous incite à ouvrir nos cœurs et nos mains aux souffrances de tous nos frères et sœurs. »
Le pape François s’est également adressé à la confrérie des Chevaliers de Colomb en remerciant les producteurs du fil pour « tous les efforts que vous avez fait pour illustrer la vie de cette sainte dont la vie et le témoignage ont porté tant de fruits ».
(Avec Asianews)
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Le pontificat de Jean-Paul Ier : une bouffée d’oxygène dans la vie de l’Église
Jean-Paul Ier sera béatifié ce dimanche 4 septembre.
De Laurène de Beaulaincourt sur le Messager de Saint-Antoine :
Jean-Paul Ier, 33 jours d’humilité
09 Janvier 2022« Je crois que son pontificat a été comme son pontificat a été comme une bouffée d’oxygène pour la vie de l’Église, comme l’aube d’une journée lumineuse ». Ces paroles du cardinal Aloisio Lorscheider, un franciscain ayant participé au Concile Vatican II, sont intenses et montrent l’importance du pontificat de Jean-Paul Ier. Sa simplicité, ses paroles de défense des plus petits et son sourire évangélique vont très vite marquer les esprits. Celui qui a pris le nom en hommage à ses deux prédécesseurs Jean XXIII et Paul VI, était un pasteur proche de son peuple. « Je vous dis en toute honnêteté », affirmait Jean-Paul Ier à son cardinal secrétaire d’État, « que je suis avant tout un prêtre, ensuite je suis aussi pape, mais je veux être un pasteur, pas un fonctionnaire de bureau… je suis d’abord évêque de Rome et ensuite le pape ». Au cours de la messe de sa prise de possession de la cathèdre, le 23 septembre 1978, le Pape avait eu la spontanéité de dire que c’était le Maître des cérémonies qui avait « choisi les trois lectures bibliques pour cette liturgie solennelle. Il a estimé qu’elles étaient bien adaptées et, moi, je cherche à vous les expliquer ». Non sans humour, il confia même que la deuxième lecture choisie par le Maître des cérémonies, « parlant d’obéissance, [le] met[tait] quelque peu dans l’embarras ». 2 homélies, 3 messages, 3 lettres apostoliques, 4 lettres dont une aux évêques d’Argentine (le pays d’où est originaire la petite fille guérie par l’intercession de Jean-Paul Ier), 4 audiences, 5 Angélus et 9 discours. Le compte est rapide et impressionne. Ce pontificat fut éclair mais lumineux.
Simplicité
Pour Benoît XVI (1), interrogé de manière exceptionnelle sur l’un de ses prédécesseurs, « l’humilité peut être considérée comme son testament spirituel ». « C’est justement grâce à cette vertu que 33 jours suffiront pour que le pape Luciani entre dans le cœur des gens », a confié Benoît XVI. « Sa simplicité, poursuit-il, véhiculait un enseignement solide et riche. Grâce à une mémoire exceptionnelle et à une vaste culture, il improvisait avec de nombreuses citations d’écrivains ». Soucieux de simplicité, il a abandonné l’usage du « nous de majesté » pour s’exprimer à la première personne du singulier et il a refusé la tiare préférant une mitre d’évêque. Selon sa nièce, Pia Luciani, l’héritage qu’il laisse pour l’Église est qu’ « il est nécessaire de faire le plus grand effort possible et de laisser le reste au Seigneur ». Le curé de son village natal aimait à rappeler que « le sourire de Jean-Paul Ier, sa sérénité continuelle n’étaient pas un don naturel : ils étaient le fruit de sa patience, de sa prière et de son intimité avec Dieu ». Pour Christophe Henning, auteur de la seule biographie en français de Jean-Paul Ier, c’était « un pasteur d’une foi profonde et simple ». Lorsqu’il a été élu pape, Albino Luciani aurait dit aux cardinaux : « Que Dieu pardonne ce que vous avez fait ». Aux yeux de Christophe Henning, le pontificat de Jean-Paul Ier a sans doute « facilité l’élection d’un Polonais, pasteur lui aussi ». Le pape François (mi-argentin, mi-italien) est sensible au visage de Jean-Paul Ier, même s’ils ne se sont pas connus, mais le lien est intéressant entre « ces deux Italiens de terroir ».
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Le "coming out" d'un jeune prêtre sorti du placard
De Bas Kulture (Lettre du Pays Basque) :
J'ai fait mon coming-out : cette année, je suis sorti du placard !
Un message posté sur les réseaux sociaux par un jeune prêtre :
« Comme vous l'avez entendu, cette année j'ai décidé de faire mon coming-out. Après avoir vu tant de gens qui vantent leurs « diversités » et les applaudissent et leur disent « quel courage », etc. Je me suis posé la question et pourquoi pas moi ? Alors j'ai pris ma décision, cette année le Père Alvaro sortirait du placard !
Je me suis décidé et j'ai sorti ma soutane du placard : à partir de janvier j'ai commencé à l'utiliser tous les jours du matin jusqu'à avant de dormir. Juste comme ça à la brava, pas d'annonces solennelles, pas d'explications préalables. Sans chercher des louanges pour cela et sans craindre les moqueries et les insultes ou les regards d'étrangeté.
Quelle était ma surprise ? Beaucoup de choses.
- Premièrement, je n'aurais jamais pensé que porter une soutane quotidienne pourrait me rendre aussi heureux en tant que prêtre. Cela m'a facilité dans la rue de faire autant de bien que je ne l'aurais jamais imaginé. J'ai béni, conseillé, aidé, confessé tant de gens avec qui la confiance a été donnée en me voyant en soutane.
- Deuxièmement, à ma grande surprise, même en marchant dans des endroits très divers comme le centre commercial, le cinéma, les restaurants, les pachangas, les piñatas, les tianguis, la zone de tolérance du centre-ville, la foire du livre, etc. Et étant tombé sur toutes les tribus urbaines existantes et pour n’avoir, en cinq mois, reçu aucune insulte ou manque de respect de la part de qui que ce soit ; même des gens ouvertement anticatholiques.
Ce qui est triste dans tout ça, la seule moquerie sérieuse que j'ai reçue pour l'utiliser était de la part d'un prêtre.- Troisièmement, c'est malheureusement si inhabituel que le prêtre diocésain porte une soutane noire que j'ai généralement été confondu avec un religieux. Ces mois-ci, j'ai été confondu avec : un Franciscain, un Augustin, un moine, un missionnaire, un séminariste, et même un Karatéka... Cela me fait penser à quel degré nous avons été laïcisés pour que le prêtre diocésain ne soit plus associé à la soutane dans la vie quotidienne.
- Quatrièmement, pour une société « antireligieuse », le nombre de personnes qui me demandent ma bénédiction est remarquable, mais souvent, quand une personne me la demande, d’autres se trouvant dans l’environnement immédiat me la demandent aussi, spontanément.
En conclusion, je suis très heureux d'avoir pris cette décision ; j'avais d’abord pensé le faire pendant un an, mais maintenant je peux affirmer que c'est quelque chose que je pratiquerai de manière habituelle. Cela m'aide, me rend heureux, aide les gens à trouver plus facilement un prêtre et la grâce. Cela rappelle encore aux éloignés que Dieu continue de rôder dans le monde; il me rappelle constamment que là où je marche, je représente Jésus et son épouse l'Église.
Cela me rappelle que la méchanceté se déguise en « ange de lumière », c'est-à-dire que la haine ou le mépris, je l’ai surtout vu dans les yeux des Témoins de Jéhovah et de certains Chrétiens quand ils voient un prêtre.
Au contraire, beaucoup d'entre ceux (qui sont éloignés de l’Église, ndlr) j’ai pu mener des dialogues intéressants. Même les voyous du centre-ville sont venus avec respect pour me demander ma bénédiction. C'est drôle de voir d'où vient la haine. Celui qui a des oreilles comprend.De plus, ça me rappelle que je veux un jour devenir saint : imaginez-vous saint Jean Bosco, saint Ignace de Loyola, François-Xavier, saint Philippe de Neri, saint Thomas d'Aquin, saint François d'Assise, sans leur soutane ? Non ; je veux être un saint ? Oui, donc c'est bien de porter la soutane.
L'utiliser m'a confirmé une vérité oubliée, la soutane est un sacramental, c'est-à-dire qu’elle suscite la grâce et prépare les gens à la recevoir. Le clergyman ne l'est pas.
Enfin, je ne vais pas me donner des airs de grandeur en portant une soutane quotidienne. Cela ne me rend pas automatiquement ni plus grand ni plus saint que les autres prêtres. Mais ça m'aide énormément, j'invite les autres prêtres à être courageux, à sortir leur soutane du placard, à l'utiliser plus souvent et vous verrez le bien qu'ils se font à eux-mêmes et aux âmes. Vous ne le regretterez pas.
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'Soyez rationnel devenez catholique' : une recension de Mgr Léonard
De Mgr André Léonard, Évêque émérite de Malines-Bruxelles, sur le site de la Nef :
Soyez rationnel devenez catholique
Matthieu Lavagna fait preuve d’une logique précise et convaincante dans son remarquable ouvrage (1), solidement documenté et très pédagogique, consacré à toutes les questions touchant la vérité du théisme, du christianisme et du catholicisme. J’en recommande vivement la lecture. Avec bonheur, il tord le cou à tous les poncifs d’un athéisme primaire cherchant à décrédibiliser la foi.
Dans cette brève recension, j’évoque rapidement quelques pistes complémentaires. L’auteur (l’A.) reprend la démarche permettant d’affirmer l’existence d’un Dieu créateur à partir de certaines propriétés du cosmos, comme, par exemple, le très fin réglage de nombreuses constantes de l’univers, réglage qui suppose une création par une Pensée intelligente. Mais il omet de s’interroger sur le fait que cet Univers, en vertu de son entropie croissante, est voué finalement à la mort par extinction totale. Étrange Créateur, vouant sa création au silence d’un trépas définitif !
Trois états de la Création
L’auteur aurait gagné à se pencher sur le texte de saint Paul (Rm 8, 18-27), qui voit dans l’Univers présent une création déchue, livrée à la vanité, soumise à la servitude de la corruption, mais avec l’espérance d’avoir part à la gloire de la Résurrection. Ce texte nous invite clairement à penser trois états de la Création : d’abord celui que nous connaissons, où toute vie va vers la mort et où les vivants ne peuvent survivre, quelque temps, qu’en tuant d’autres vivants, animaux ou plantes ; ensuite les Cieux nouveaux et la Terre nouvelle, où il n’y aura plus « ni mort, ni pleur, ni cri, ni peine, car l’ancien monde s’en est allé » (Ap 21, 4) et qui sont le séjour de Jésus ressuscité et de Marie dans la gloire de son Assomption. Car je présume que l’A. ne situe pas ce monde nouveau quelque part dans une galaxie du cosmos présent. En tout cas, cette promesse de la recréation eschatologique du Cosmos nous aide à supporter et à endurer, présentement, les souffrances du monde d’aujourd’hui, à la fois splendide, à certains égards, mais monstrueusement tragique, à beaucoup d’autres, où la mort a toujours le dernier mot.
Mais si l’A. est disposé, comme il le semble, à reconnaître qu’aucun voyage intersidéral ne nous permettra de rejoindre les corps glorieux de Jésus et de Marie, pourquoi ne fait-il pas de même concernant la chute originelle ? Pense-t-il que des fouilles en Asie ou en Afrique nous permettront de retrouver trace du Jardin d’Éden ?
Plutôt que d’attribuer aux premiers « hominisés », venant tout juste de recevoir le souffle de l’âme, une chute entraînant – Dieu sait comment – la sauvagerie du monde présent, pourquoi ne pas situer plutôt ce péché d’orgueil dans une autre dimension de l’Univers créé ?
Qu’on ne nous demande pas de décrire la Création originelle dans son état d’intégrité ! Notre langage de créatures pensantes, mais déchues, en est incapable. Il ne peut qu’évoquer de manière imagée une réalité qui dépasse notre entendement. De même que nous ne pouvons décrire adéquatement ni la Résurrection de Jésus, ni l’assomption de Marie, ni la beauté du monde nouveau, semblablement nous ne sommes pas en mesure de dessiner les contours de la Création originelle. Nous savons seulement que c’est par un péché d’orgueil qu’elle a perdu son innocence primordiale. L’humanité originelle (Adam et Ève, si vous y tenez) a préféré un monde à mesure simplement humaine à un Univers reçu de Dieu. Quant à la manière dont s’est produite cette déchéance, elle est tout aussi indescriptible que le scénario inverse par lequel, à la fin des temps, le Créateur restaurera, en mieux, sa Création originelle en faisant passer l’Univers présent de sa déchéance actuelle à ces cieux nouveaux et cette terre nouvelle où habitera la justice ou la sainteté de Dieu (cf. 2 P 3, 8-13).
Dans la dédicace de l’exemplaire de son livre, envoyé en vue de la présente recension, l’A. a l’amabilité de rappeler que j’avais moi-même travaillé de nombreuses questions d’apologétique. Il évoque ainsi mon ouvrage Les raisons de croire (Sarment/Jubilé, 2010) dans les trois derniers chapitres duquel j’ai largement développé les questions qui concernent les trois états de la Création : son état originel, son état déchu et son état glorieux.
De toute manière, les perspectives eschatologiques de l’A. tout comme les miennes sont de nature à nous mettre en garde contre l’espèce de religion écologique qui est en train de se développer au sein de l’Église. Certes, nous devons traiter avec soin et respect la planète Terre, car nous n’en avons pas d’autre ici-bas, mais celle-ci n’est pas « la » Création, car elle fait seulement partie d’un état de la Création, son état déchu.
Mgr André Léonard
Évêque émérite de Malines-Bruxelles(1) Matthieu Lavagna, Soyez rationnel devenez catholique !, MDN Productions/Marie de Nazareth, 2022, 430 pages, 24 €.
Signalons sur ces thèmes le livre du Père François Euvé, La science l´épreuve de Dieu ? Réponses au livre « Dieu, la science, les preuves », Salvator, 2022, 186 pages, 18 €.
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Du porno au "Padre Pio" : rencontre avec le réalisateur qui s'est senti attiré par l'histoire du saint
De Joe Bukuras sur Catholic News Agency :
Du porno au "Padre Pio" : Rencontre avec le réalisateur qui s'est senti attiré par l'histoire du saint.
30 août 2022
Abel Ferrara a commencé sa carrière de cinéaste en réalisant des films pornographiques. Aujourd'hui, il réalise un film sur l'un des saints catholiques les plus populaires du 20e siècle : Saint Pio de Pietrelcina, plus connu sous le nom de Padre Pio.
L'implication du réalisateur dans l'industrie pornographique n'est pas un secret, puisqu'il a déclaré à insidehook.com en 2020 qu'une grande partie de ses connaissances en matière de réalisation de films a commencé par le tournage de films pornographiques.
Qu'est-ce qui l'a poussé à faire un film sur le célèbre mystique italien ? "Vu la liste des films que j'ai faits, vous vous posez la question", a déclaré Ferrara à l'Associated Press dans une interview publiée le 26 août.
Mais, selon l'AP, il a déclaré que des "responsables de l'Eglise" et des frères capucins qui étaient des conseillers sur le plateau pour "Padre Pio" ont apporté leur soutien au film.
Né dans le Bronx, élevé en Amérique, mais vivant maintenant en Italie, le réalisateur hollywoodien de 71 ans affirme que la différence frappante entre ses films plus anciens et plus osés - dont "Bad Lieutenant", "Ms .45" et ses films pornographiques - et le nouveau film "Padre Pio" témoigne des changements apportés par 10 ans de sobriété et sa nouvelle vie en Italie.
Ferrara est marié et élève une fille, selon l'interview de 2020 avec insidehook.com. Également père de deux filles plus âgées, il a déclaré qu'élever des enfants en étant sobre est "beaucoup, beaucoup mieux", ajoutant : "C'est un euphémisme".
Élevé dans la religion catholique, Ferrara s'identifie désormais comme bouddhiste, selon une interview accordée en 2021 à thefilmstage.com. Cependant, dans l'interview d'insidehook.com, il a déclaré que le bouddhisme "est une pratique pour moi, pas une religion".
Sa fascination pour Padre Pio n'est pas nouvelle, a rapporté l'AP. Son grand-père est né dans une ville proche de la ville natale du saint, Pietrelcina, en Italie, et a également joué un rôle dans l'introduction de la spiritualité de Padre Pio.
"Une fois que nous avons arrêté la drogue et l'alcool, nous avons commencé à voir une autre façon de vivre, de vivre dans une vie différente", a-t-il déclaré à l'AP. "Je pense que c'est plutôt le fait d'essayer de bien jouer notre jeu".
L'acteur Shia LaBeouf, qui joue le rôle de Padre Pio, a récemment annoncé dans une interview avec l'évêque Robert Barron du diocèse de Winona-Rochester et Word on Fire Ministries que sa participation au film l'a conduit à embrasser la foi catholique après avoir atteint un point bas dans sa vie.
La première du film est prévue au festival du film de Venise, en Italie, qui se déroule du 31 août au 10 septembre. On ne sait pas encore quand il sera diffusé dans les salles de cinéma ou en streaming.
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