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Spiritualité - Page 149

  • S'enraciner en Dieu

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    Un éditorial d'Aymeric Pourbaix sur le site de France Catholique :

    Enracinés en Dieu

    8 juin 2022

    Pour une partie de nos concitoyens, être catholique au XXIe siècle, c’est forcément être rétrograde, réduit à plus ou moins brève échéance à l’état de pièce de musée, si belle soit-elle. Bref, de l’histoire ancienne.

    Mais est-ce si sûr ? À vues humaines, et à ne regarder que les chiffres – des inscriptions au catéchisme, des vocations, etc. –, la cause semble entendue. Certes, pendant quelques années, le catholicisme restera la référence et le creuset historique d’une majorité de Français. Mais au-delà ? Faut-il donner raison à Houellebecq ou à Mélenchon (!) ? Le premier imaginait dans Soumission une France qui se convertirait à l’islam par facilité ; et le second est prêt à flatter le communautarisme musulman pour se maintenir en selle…

    Compter avec le Saint-Esprit

    Question plus angoissante encore pour les fidèles : que fait le Saint-Esprit ? A-t-il abandonné notre vieille terre de chrétienté, pour se tourner vers des continents plus prometteurs ? On pense au Vietnam, aux vocations sacerdotales florissantes. Ou à la Chine communiste : malgré les résistances du régime, les chrétiens y sont fervents et ont le vent en poupe, car ils incarnent un idéal de liberté (cf. p. 10-16).

    Sauf que… ce serait compter sans le Saint-Esprit, justement, cette puissance divine qui anime l’Église depuis les origines, et la renouvelle sans cesse ! On connaît le mot du cardinal Consalvi à Bonaparte menaçant de détruire l’Église, lors des discussions sur le Concordat de 1801  : «  Vous n’y parviendrez pas : voilà dix-neuf siècles que nous autres, hommes d’Église, n’y sommes pas parvenus !...  » La force du catholicisme réside non dans le génie et la vertu de ses fidèles, même s’ils existent – ce sont les saints… Mais on pourra toujours opposer les turpitudes et les défaillances des autres.

    Non, sa force réside d’abord en ce qu’elle n’est pas une institution purement humaine. Elle est sainte. Une, sainte, catholique et apostolique, comme il est dit chaque dimanche dans le Credo. Et on pourrait ajouter «  romaine  »… Car l’existence d’une papauté, par exemple, apparaît aujourd’hui clairement comme un gage d’unité face aux déchirements des orthodoxes au sujet de l’Ukraine.

    En ces temps qui sont difficiles – inutile de le nier – il faut donc s’accrocher de toutes ses forces à cette dimension surnaturelle. La seule qui ne soit pas susceptible de corruption. La seule aussi qui permette de rester fidèle, dans l’obéissance et la clairvoyance, ouvrant à une fécondité réelle, durable, en dépit ou grâce aux persécutions – internes et externes – qui n’ont pas manqué depuis l’origine. La seule enfin qui, au prix de la Croix, régénère l’Église et les âmes.

    Pour cela, il faut nous enraciner en Dieu, conseille le dernier numéro de la revue Carmel«  C’est en haut qu’il faut chercher ce qui sauve du naufrage  », affirme ainsi Rémi Brague dans Les ancres du Ciel. Ces racines célestes ont en effet l’avantage de nous projeter vers l’avenir – le retour du Christ en gloire –, même si nous vivons aujourd’hui dans l’obscurité de la foi.

    Cela n’empêche pas non plus d’être enracinés aussi dans une terre, comme le Christ à Nazareth au cours de sa vie cachée, remarque pour sa part le philosophe Martin Steffens. Qui ajoute : «  le terreau des martyrs  » est ce qui peut, mystérieusement, «  nous redonner des racines  ».

  • Le grand retour de la Fête-Dieu à Liège du 12 au 19 juin 2022

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    "La Fête-Dieu, fête du Corps et du Sang du Christ, est liée à la ville de Liège depuis plus de 770 ans. C’est en effet en 1246 qu’elle fut célébrée pour la première fois à Liège, après que l’évêque Robert de Thourotte ait reconnu les visions de Julienne de Cornillon dans lesquelles elle voyait une lune échancrée, rayonnante mais incomplète, qui représentait l’hostie. Cette fête solennelle en l’honneur du Saint-Sacrement fut instituée dans l’Eglise universelle en 1264." (voir ici le communiqué du diocèse)

    "Du 12 au 19 juin prochains, après deux ans de limitations à cause de l’épidémie du coronavirus, les célébrations à l’occasion de la Fête-Dieu auront bien lieu cette année; et ce, avec un programme complet et varié qui est disponible en ligne sur: www.liegefetedieu.be"

    L'église du Saint-Sacrement au Boulevard d'Avroy 132 (face à la statue équestre de Charlemagne) est l'un des lieux où cette fête du "Corpus Christi" est mise particulièrement en lumière: 

    Liège

    EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège

    affiche fête dieu 2022.jpg

     

    affiche fête dieu 20222.jpg

    Nota bene:

    le concert d'ouverture du 12 juin aura lieu à 17h00 (au lieu de 16h00)

    et le vernissage subséquent de l'exposition "Fête-Dieu, mémoire de Liège: souvenirs et traditions", à 18h00.

    Autres renseignements : Tel. 04 344 10 89 ou  Email : sursumcorda@skynet.be

  • Le plus vieil homme du monde a 113 ans et prie le chapelet deux fois par jour

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    De Francesca Pollio Fenton sur Catholic News Agency :

    Le plus vieil homme du monde a 113 ans et prie le chapelet deux fois par jour

    Vicente Pérez, 112 ans, agriculteur vénézuélien, fait un geste chez lui à San Jose de Bolivar, dans l'État de Tachira, au Venezuela, le 24 janvier 2022. Le Guinness World Records a officiellement reconnu Pérez comme l'homme vivant le plus âgé suite au décès d'un Espagnol qui était le précédent détenteur du titre.

    8 juin 2022

    Il s'appelle Juan Vicente Pérez Mora, il est vénézuélien, passionné par sa foi, il prie le chapelet deux fois par jour et il figure dans le Guinness World Records comme l'homme le plus âgé du monde. 

    Mora est né le 27 mai 1909 et cette année il a eu 113 ans. 

    Dans un article publié le 17 mai sur le site web du Guinness World Records, Mora a déclaré que son secret pour vivre longtemps est de "travailler dur, se reposer pendant les vacances, se coucher tôt, boire un verre d'aguardiente (une liqueur forte à base de canne à sucre) tous les jours, aimer Dieu et le porter toujours dans son cœur". 

    Il affirme que sa famille et ses amis sont ses plus grands compagnons de vie et que la plus grande chose qu'il a apprise dans la vie est "l'amour de Dieu, l'amour de la famille, et qu'il faut se lever tôt pour travailler."

    Mora était le neuvième des dix enfants nés de Eutiquio del Rosario Pérez Mora et Edelmira Mora. En 1914, ils ont déménagé à Los Pajuiles, un village de San José de Bolivar. À l'âge de 5 ans, Mora a commencé à travailler avec son père et ses frères et sœurs dans l'agriculture, plus précisément dans la récolte du café et de la canne à sucre.

    À 10 ans, il a commencé à aller à l'école mais n'a pu y aller que pendant cinq mois car son professeur est tombé très malade. Cependant, Mora a pu apprendre à lire et à écrire grâce à un livre que son professeur lui avait donné avant que sa santé ne décline. 

    Mora a également été shérif à Caricuena de 1948 à 1958. Il a été marié à Ediofina del Rosario García pendant 60 ans. Elle est décédée en 1997. Le couple a eu six fils et cinq filles. La famille s'est agrandie et compte aujourd'hui 41 petits-enfants, 18 arrière-petits-enfants et 12 arrière-arrière-petits-enfants. 

    Au sein de sa famille, M. Mora est connu pour sa foi. Il s'efforce de construire une relation solide avec Dieu, ses proches, et il prie le chapelet deux fois par jour. "Mon oncle Vicente transmet beaucoup de paix, de tranquillité et rayonne de beaucoup de joie", a déclaré son neveu Freddy Abreu à l'agence sœur hispanophone de CNA, ACI Prensa. "C'est une personne qui a beaucoup à donner. Il apprécie les choses simples de la vie et est très reconnaissant envers Dieu."

    La personne la plus âgée du monde, et la femme la plus âgée du monde, est la religieuse française Sœur André Randon, née le 11 février 1904. Elle est âgée de 118 ans. Elle est devenue la personne la plus âgée du monde cette année lorsque Kane Tanaka, née le 2 janvier 1903, est décédée le 19 avril 2022.

  • Quand le pape dénonce le mythe de l’éternelle jeunesse

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    Du pape François lors de l'audience du 8 juin (source) :

    Notre époque et notre culture, qui révèlent une tendance inquiétante à considérer la naissance d’un enfant comme une simple question de production et de reproduction biologique de l’être humain, cultivent ensuite le mythe de l’éternelle jeunesse comme l’obsession – désespérée – d’une chair incorruptible. Pourquoi la vieillesse est-elle – à bien des égards – dépréciée ? Parce qu’elle porte la preuve irréfutable qui récuse ce mythe, qui voudrait nous faire retourner dans le ventre de la mère, pour être éternellement jeunes de corps.

    La technique se laisse allécher par ce mythe à tous égards : en attendant de vaincre la mort, nous pouvons maintenir le corps en vie grâce aux médicaments et aux cosmétiques, qui ralentissent, cachent, annulent la vieillesse. Bien sûr, une chose est le bien-être, une autre est l’alimentation des mythes. Il est cependant indéniable que la confusion entre les deux nous cause une certaine confusion mentale. Confondre le bien-être avec l’alimentation du mythe de l’éternelle jeunesse. On en fait tant pour retrouver cette jeunesse : tant de maquillages, tant de chirurgies pour paraître jeunes. Je me souviens des paroles d’une sage actrice italienne, Magnani, lorsqu’on lui a dit qu’il lui fallait enlever les rides et qu’elle répondit : « Non, ne les touchez pas ! Il a fallu tant d’années pour les obtenir : ne les touchez pas ! ». C’est ainsi : les rides sont un symbole d’expérience, un symbole de la vie, un symbole de la maturité, un symbole du chemin parcouru. Ne les touchez pas pour devenir jeunes, mais jeunes de visage : ce qui compte, c’est toute la personnalité, ce qui compte, c’est le cœur, et le cœur reste avec cette jeunesse du bon vin, qui plus il vieillit, plus se bonifie.

    La vie dans la chair mortelle est une très belle chose « inachevée » : comme certaines œuvres d’art qui, précisément dans leur incomplétude, ont un charme unique. Parce que la vie ici-bas est une « initiation », pas un accomplissement : nous venons au monde comme ça, en tant que personnes réelles, comme des personnes qui avancent en âge, mais restent toujours authentiques. Mais la vie dans la chair mortelle est un espace et un temps trop fugaces pour garder intacte et mener à son terme la partie la plus précieuse de notre existence dans le temps du monde.

    (Le texte en entier)

  • "Il n'y a légitimement qu'un seul pape et il s'appelle François"

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    De Kath.Net/News :

    "Il n'y a légitimement qu'un seul pape et il s'appelle François".

    8 juin 2022

    "La démission du pape Benoît a introduit dans le principe pétrinien de l'unité de la foi et de la communion de l'Église une tension qui n'a pas de parallèle dans l'histoire". Par Gerhard Card. Müller

    Vatican (kath.net) : Kath.net met en ligne les paroles du cardinal Gerhard Müller, préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi, à l'occasion de la présentation du livre "Benedetto XVI nove anni di papato-ombra" (Benoît XVI : neuf ans de papauté fantôme) de Massimo Franco (Milano 2022). Franco est un journaliste et auteur italien renommé, il écrit pour le Corriere della Sera et des médias internationaux tels que le Guardian britannique. Kath.net remercie S.E. le cardinal Müller de l'aimable autorisation de publier ses propos sur la présentation du livre.

    Personne ne pourra dévaloriser le nouveau livre de Massimo Franco comme un petit opuscule, comme cela est arrivé à Dario Viganò, alors préfet du dicastère du Vatican pour la communication, quand il a fait croire à l'approbation de Benoît XVI pour un panégyrique du "Nouveau Paradigme" de son successeur, auquel les médias ont donné l'aura du "grand réformateur" (p. 91).

    Nous avons plutôt affaire à un véritable livre de fond, qui ne fait pas la promotion d'une personne à des fins de propagande, mais qui se consacre au problème non résolu sur le plan théologique, sociologique et psychologique de la coexistence de deux papes dans l'Église catholique.

    Le fait que l'auteur m'ait justement demandé de participer à la présentation de son livre, remarquablement documenté, avec une connaissance détaillée des événements dramatiques des neuf dernières années, m'honore certes, mais m'expose aussi à un certain risque d'être mal compris de deux côtés. Après tout, c'est de ma position entre les foyers ecclésiaux de "Santa Marta" et du "Monasterium Mater ecclesiae" qu'il est le plus question dans ce livre de 250 pages. En effet, je rentre parfaitement dans le schéma narratif, dans la mesure où j'ai été nommé préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi par le pape Ratzinger et brusquement révoqué par papa François après le premier mandat de cinq ans qui s'est achevé. Depuis lors, selon la logique des jeux de pouvoir politiques, je suis soit considéré comme le chef de l'opposition à l'un, soit comme le dernier refuge de l'orthodoxie dans le sens de l'autre, ou encore on tente de m'instrumentaliser.

    Mais le lien effectif et affectif de chaque évêque avec le pape ne doit pas être confondu avec la servilité calculée des cours princières. La franchise apostolique avec laquelle Paul s'est jadis opposé au co-apôtre Pierre au sujet de la "vérité de l'Évangile" (Ga 2,14) n'a pas fait de Paul un négateur de la primauté pétrinienne ni empêché Pierre de corriger humblement son attitude peu claire. On sait que c'est ainsi que saint Augustin (ép. 82) a interprété, dans un échange avec saint Jérôme, le fameux passage de l'épître aux Galates. (Cf. Johann Adam Möhler, Hieronymus und Augustinus im Streit über Gal. 2, 14 : ders, Gesammelte Schriften und Aufsätze I, hg. v. Ign. Döllinger, Regensburg 1839, 1-18).

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  • Pèlerinage de Chrétienté à Chartres pour la Pentecôte : une belle vidéo de Boulevard Voltaire intitulée : Pour Dieu et pour la France, ils ont marché pendant 3 jours:

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    Pèlerinage de Chrétienté à Chartres pour la Pentecôte : une belle vidéo de Boulevard Voltaire intitulée : Pour Dieu et pour la France, ils ont marché pendant 3 jours. Pour Dieu, pour la France…et pour d’autres la Belgique que des Liégeois reconnaîtront sans peine, parmi tous ces témoignages à l’unisson glanés sur le site web « Riposte catholique » :

  • Cours de liturgie par Denis Crouan, docteur en théologie; 13ème leçon – L’histoire de la liturgie : la fin du Moyen âge et la dévotion expressive (XII° au XIV° s)

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    Liturgie 13 – L’histoire de la liturgie : la fin du Moyen âge et la dévotion expressive (XII° au XIV° s) (44 mn) 

    https://youtu.be/QS6MhU9of1I   

    Denis Crouan aborde dans cette leçon la liturgie à la fin du Moyen âge. Les fidèles développent progressivement un sens accru de la présence réelle du Christ. Cette adoration sacrée conduit à des dévotions plus marquées : 

    Encensement des offrandes (XIIe s)

    Tabernacle et réserve eucharistique

    Adoration du saint sacrement

    Exposition de l’hostie dans un ostensoir. 

    La vénération médiévale de l’Eucharistie atteint son apogée avec l’introduction de la fête du « Corpus Christi » (Sainte Julienne de Cornillon, 1193-1258). 

    À la fin du Moyen Âge, on aime ce qui est expressif tant dans l’architecture sacrée que dans la liturgie : Définition des couleurs liturgiques, chasuble romaine amples). C’est là une des origines de la « scénographie » du culte : la liturgie devient une occasion de parader et le goût baroque en est l’une des plus belles expressions. 

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

    LA LISTE TOTALE ET DANS L'ORDRE DES COURS DEJA EN LIGNE : 

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  • Malgré les intempéries, les "tradis" ont réussi une belle démonstration de force lors du pèlerinage de Chartres

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    De Gabrielle Cluzel sur Boulevard Voltaire :

    Pèlerinage de Chartres : malgré les intempéries, une démonstration de force réussie pour les « tradis »

    Il fallait voir les Parisiens, sur le bord du trottoir, regarder s’ébranler, médusés, l’immense colonne du « pélé de Chartres », parti de Saint-Sulpice, samedi, au petit matin. Les bonnes têtes de gamins mal réveillés, les rires, les chants, les bannières au vent sont un immense souffle d’air pur après une semaine d’actualité focalisée sur les agressions du Stade de France. Si la France est désormais un archipel, selon la formule de Jérôme Fourquet, convenons qu’il est des îles plus paradisiaques que d’autres.

    L’âge et la joie des pèlerins désarment les préventions (de la plupart) des passants. Mais pas celle de la hiérarchie catholique. Car le temps n’est pas au beau fixe pour ceux que l’on appelle « les tradis ». Et l’on ne parle pas ici du déluge qui s’est abattu sur eux, samedi soir, les forçant à trouver refuge en catastrophe ailleurs que sur le bivouac habituel, complètement inondé. De cela, ils se fichent bien, ce sera le souvenir de l’édition 2022. Non, la foudre tombe bien d’en haut, mais vient d’ailleurs.

    Il y a eu, au mois de juillet dernier, le motu proprio Traditionis custodes, qui entend de toute évidence signer un coup d’arrêt à l’expansion du rite que Benoît XVI avait appelé extraordinaire. Il y a aujourd’hui la suspension soudaine des ordinations dans le diocèse de Toulon, qui touche, au-delà, des tradis, toute la mouvance conservatrice. Les « cathos identitaires », comme aime à les appeler Libération. Comme si l’identité, qui ne fait que caractériser chacun, était devenue un gros mot. Il y a, à Toulouse, plus anecdotique, mais révélatrice, l’exhortation faite par Monseigneur de Kérimel à ses séminaristes de ne plus porter la soutane.

    S’il s’agissait, après deux ans d’interruption liée au Covid et pour son 40e anniversaire, de faire de ce pèlerinage de Chartres une démonstration de force, le pari est réussi. On a retrouvé les jeunes pèlerins (20 ans de moyenne d’âge) encore plus nombreux que d’habitude : 17.000 inscrits, selon les organisateurs. On a retrouvé du côté de l’autel les bannières, les oriflammes, les croix et les statues de saints portées en procession, le faste, l’apparat, l’encens et les rites anciens. On a retrouvé du côté du bitume et des chemins de terre des pèlerins épuisés, éclopés, échevelés, trempés avec un coup de soleil sur le nez, des godasses crottées, mais toujours un restant de souffle pour épuiser le sommaire de leur carnet de chants, puisque selon saint Augustin, c'est prier deux fois. On ne sait si c’est le pèlerin qui porte, posée sur ses épaules, la Vierge sur son brancard en bois, ou la Vierge qui porte le pèlerin.

    Que l’on ne s’y trompe pas, tout cela n’est pas affaire de bondieuserie, de curé, d’effluves de sacristie, bref, de grenouille de bénitier, comme pourraient le laisser croire à certains ces quelques lignes, mais de chrétienté. Comme le nom de l’association qui organise le pèlerinage : Notre-Dame de chrétienté. Comme le titre du dernier essai de Chantal Delsol, La fin de la chrétienté, la disparition à bas bruit de cet humus commun dans lequel puisent nos mœurs, notre organisation sociale, qui refluent avec lui.

    Ces jeunes pousses qui repartent à la base du vieux tronc devraient réjouir comme une divine surprise. Paradoxalement, elles en irritent plus d'un. Consciemment ou non, certains croyaient que la relative tolérance dont avaient fait montre Jean-Paul II, la bienveillance de Benoît XVI étaient une transition compréhensive en attendant que les vieillards nostalgiques passent (et trépassent). Or, là où on voulait voir un centre de soins palliatifs, on a vu fleurir une pouponnière. Aujourd’hui, il est cruel pour un certain clergé français, qui avait cru en son temps être à la pointe du progrès, d'être perçu comme une assemblée de « boomers » dont les réformes liturgiques trop audacieuses ont figé dans un cadre seventies daté, et donc déjà démodé, une religion éternelle.

    Les lettres de fidèles apportées, à pied, par une délégation de mères de prêtres n’ont été considérées qu’avec une distraite attention. Bien sûr, la Fraternité Saint-Pierre a obtenu de haute lutte une dérogation, mais la situation reste précaire pour tous. Une supplique au pape François de catholiques varois concernant les ordinations en forme de pétition est en train de tourner. Que deviendront-ils demain, ô mon Dieu ? Ils l’ignorent, selon les mots d’abandon de Madame Élisabeth, attendant le couperet de la guillotine...

    Mais alors que la base des catholiques - cultuels comme culturels - se contracte, l’Église peut-elle s’offrir le luxe de laisser sur le bord du chemin ces familles, ces jeunes, ce clergé ? « Le mépris affiché pour les ultimes pratiquants est suicidaire », mettait en garde le sociologue Yann Raison du Cleuziou, le 20 novembre 2020, dans La Croix. Car la réalité démographique est là. Les « vétérans [du catholicisme de gauche] se trouvent sans postérité – ou presque – dans la jeunesse catholique résiduelle. » Les plus conservateurs, eux, ont transmis. Et ont eu beaucoup d’enfants.

    On peut aussi voir dans ces grandes manœuvres coercitives brutales au sommet, dans la « dureté glaciale » du motu proprio Traditionis custodes, pour reprendre les mots de Jean de Tauriers, président de Notre-Dame de chrétienté ce dimanche, la fébrilité d’une fin de règne : le clan progressiste veut verrouiller tant que le pape François est là, analysent certains. Éteindre la flamme de ces jeunes de Chartres s'annonce compliqué, même le violent orage, la grêle et les inondations de samedi soir n’y ont pas suffi. C’est dire.

  • Le grand retour de la Fête-Dieu à Liège

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    Lu sur le site web du diocèse de Liège :

    "Du 12 au 19 juin prochain, après deux ans de limitations à cause de l’épidémie du coronavirus, les célébrations à l’occasion de la Fête-Dieu auront bien lieu cette année; et ce, avec un programme complet et varié, ainsi que quelques nouveautés.

    La Fête-Dieu, fête du Corps et du Sang du Christ, est liée à la ville de Liège depuis plus de 770 ans. C’est en effet en 1246 qu’elle fut célébrée pour la première fois à Liège, après que l’évêque Robert de Thourotte ait reconnu les visions de Julienne de Cornillon dans lesquelles elle voyait une lune échancrée, rayonnante mais incomplète, qui représentait l’hostie. Cette fête solennelle en l’honneur du Saint-Sacrement fut instituée dans l’Eglise universelle en 1264.

    C’est le jeudi 16 juin que la Fête-Dieu sera célébrée cette année avec comme point d’orgue la traditionnelle eucharistie à la Basilique Saint-Martin, à 19h, concélébrée par Mgr Jean-Pierre Delville et le nonce apostolique Mgr Franco Coppola, arrivé en Belgique en novembre 2021.

    Prier pour la paix

    A la suite de l’eucharistie, la procession du Saint-Sacrement descendra vers la ville pour arriver à la Cathédrale Saint-Paul. La soirée s’y poursuivra avec la NightFever, à partir de 21h, une veillée de prière et d’adoration, avec animation musicale et la possibilité pour tous de venir allumer une bougie pour la paix, comme signe d’espérance face à l’obscurité de la guerre, particulièrement en Ukraine. 

    L’église du Saint Sacrement à Liège est un autre lieu où la fête du Corpus Christi est particulièrement célébrée. Le dimanche 12 juin, aura lieu le vernissage de l’exposition “La Fête-Dieu, mémoire de Liège: souvenirs et traditions populaires, accessible toute la semaine. Le samedi 18 juin, à 18h, la Solennité de la Fête-Dieu y sera célébrée selon le missel de 1962 par Mgr Delville

    Le Sanctuaire Sainte Julienne de Cornillon propose également un programme accessible à tous, le samedi 18 juin avec, entre autres, un colloque sur l’origine du Sanctuaire et une animation pour les familles et enfants. 

    Une nouveauté cette année: la renaissance de la confrérie du saint Sacrement (1575) qui sera présentée lors d’une conférence, le lundi 13 juin, à 20h, à la Basilique Saint-Martin.

    Et un peu partout dans le diocèse auront lieu des temps d’adoration. Des processions traverseront villes et villages, en particulier dans les paroisses germanophones, comme à La Calamine ou à Burg-Reuland.

    François DELOOZ"

    Le programme complet est en ligne sur: www.liegefetedieu.be.

  • Archie Battersbee : une conversion qui transforme aussi le combat pour la vie

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    Archie Battersbee, 12 ans, de Southend (Essex), n’a pas repris conscience après avoir subi des lésions cérébrales lors d’un accident à domicile il y a deux mois.

    De Patricia Gooding-Williams sur le Daily Compass :

    Archie Battersbee : une conversion qui transforme aussi le combat pour la vie

    4-6-2022

    Dans l'attente de la décision du juge de la Haute Cour de mettre fin ou non à la vie d'Archie, 12 ans, que les médecins considèrent en état de mort cérébrale, sa famille apporte un témoignage important : convertie au catholicisme après l'accident, elle demande des prières et non des protestations publiques. C'est une reconnaissance publique de qui est le véritable Seigneur de la vie.

    L'histoire d'Archie Battersbee, l'enfant de 12 ans dont le destin sera décidé lors d'une audience finale les 6 et 7 juin, est semblable à tous les autres cas poignants de fin de vie qui ont fait la une des journaux et que le Daily Compass a relatés. Pourtant, l'histoire d'Archie présente une particularité qui la rend également unique. Cette particularité tient au fait que son accident tragique a entraîné la conversion de toute la famille à la foi chrétienne. C'est cette nouveauté qui a convaincu Hollie que le seul moyen de combattre la cause d'Archie et d'obtenir une victoire juridique était la prière et non les protestations publiques.

    Quiconque a fait l'expérience traumatisante d'avoir un enfant gravement malade ou dont la vie est en grave danger, peut témoigner de la complexité et de la difficulté angoissante de considérer cet enfant sous l'angle de la vie éternelle. Pourtant, c'est la décision que la famille d'Archie a prise le lundi de Pâques dernier. Un jour exactement après le baptême d'Archie, le dimanche de Pâques, chaque membre de la famille a été baptisé catholique. C'est la clé de la manière radicale dont Hollie Dance juge les durs événements de sa vie quotidienne. À de nombreuses reprises lors d'interviews télévisées, déchirée par l'émotion et en larmes, elle répète aux téléspectateurs : "Dieu est le seul qui devrait prendre la vie de mon fils".

    Depuis le rétablissement d'Archie à l'hôpital, Hollie et ses enfants utilisent les médias sociaux pour tenir leurs amis et leur famille informés des progrès d'Archie et pour inviter tous ceux qui lisent leurs posts à prier pour Archie. En moins de deux semaines, des groupes de prière de nombreux pays du monde entier ont répondu à la demande d'Hollie Dance. Ella, la belle-sœur d'Archie, a déclaré au Daily Compass : "Ils n'ont jamais imaginé qu'ils recevraient une telle réponse, il y a d'innombrables messages portant le symbole des mains en prière de personnes en Italie, en Espagne, en Amérique, en Angleterre, en Australie et en Ukraine". "Tous ces messages d'amour donnent de la force à Hollie et à la famille, c'est bouleversant".

    Comme le nombre de fidèles priant pour Archie augmentait, Hollie a décidé d'inviter tout le monde à prier ensemble une fois par semaine. Chaque dimanche soir à 19 heures au Royaume-Uni, un service de prière a lieu à côté du lit d'Archie sur la page Facebook d'Hollie. Tandis que la caméra reste fixée sur une petite table de peluches, sous un tableau d'affichage rempli de cartes et de lettres de rétablissement, on peut entendre la voix paisible de l'aumônier de l'hôpital qui offre des prières de guérison pour Archie. Et tandis qu'Archie repose dans son lit d'hôpital, il est lui aussi devenu un instrument d'évangélisation et d'espoir pour le monde. Alors qu'Hollie est devenue un point de référence pour des milliers de personnes.

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  • Belgique : TV-Il était une foi… Georges-Louis Bouchez

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    Dans une interview récente le président du MR déclarait: « Je crois en moi. Et je crois en Dieu ». Qui est Dieu pour Georges-Louis Bouchez ? La quête de sens peut-elle inspirer la politique ? Les religions peuvent-elles contribuer aux débats de société ? Découvrez les réponses de l’homme politique.

    Explicitation dans un entretien réalisé par le site web des diocèses francophones de Belgique : propos recueillis par Christophe HERINCKX

     

    Ref. TV-Il était une foi… Georges-Louis Bouchez

  • Un entretien exceptionnel avec Peter Seewald, le biographe de Benoît XVI

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    De KTO Télévision :

    Entretien exceptionnel avec Peter Seewald, le biographe de Benoît XVI

    01/06/2022

    KTO propose un entretien exceptionnel avec Peter Seewald à l’occasion de la publication du premier tome de sa biographie du pape émérite. Le journaliste allemand raconte le contenu de ce livre de 600 pages et revient sur sa rencontre en 1996 avec Joseph Ratzinger, ce théologien exceptionnel qui lui a permis de retrouver sa foi chrétienne. Il raconte Benoît XVI, les cabales, la démission inattendue, les récentes attaques en lien avec des affaires pédocriminelles et termine en évoquant discrètement la santé actuelle du pape émérite.