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Spiritualité - Page 171

  • Des noyaux d'où la chrétienté pourra renaître demain ?

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    Alors que les paroisses s'éteignent et que les églises se ferment ou sont réaffectées, de nouveaux lieux où la foi peut se vivre de façon communautaire apparaissent et constituent ces noyaux d'où la chrétienté pourra renaître demain, comme le firent les abbayes bénédictines dans l'Europe barbare des VIe-VIIémes siècles.

    De Youna Rivallain sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    Habitats partagés chrétiens : ces laïcs qui veulent vivre en communauté

    Le projet en Indre-et-Loire de l’entreprise Monasphère, qui réalise des ensembles immobiliers à proximité de sanctuaires chrétiens, fait beaucoup réagir. Ceci alors que de plus en plus de laïcs chrétiens aspirent à vivre une vie de communauté. Quitte à se couper du monde ?

    28/01/2022

    Image du futur clos Saint Gabriel, le projet de Monasphère à L'Ile Bouchard (Indre-et-Loire)

    Image du futur clos Saint Gabriel, le projet de Monasphère à L'Ile Bouchard (Indre-et-Loire) • MONASPHÈRE

    Tout jeunes mariés, Amanda et Martin Robilliard sont dans les préparatifs de leur projet de vie : quitter Lyon pour vivre l’écologie intégrale dans l’ancien monastère Notre-Dame de La Chaux, à Cuisery (Saône-et-Loire). L’architecte et la future maraîchère lanceront les travaux dans un an : en attendant, ils recherchent d’autres personnes pour vivre l’aventure au sein de cet « habitat partagé chrétien à vocation écologique ».

    Car Amanda et Martin tiennent à intégrer la dimension spirituelle au cœur de leur projet. « On a tous les deux eu des expériences marquantes dans une communauté religieuse, moi à Taizé et Amanda avec la communauté du Chemin neuf. Nous avions ce désir de vie de communauté, de mettre en place cette dimension de prière commune qui rythme la semaine et de nous inscrire dans une démarche d’Église », explique le jeune homme.

    Alors, même si le couple n’entend pas « demander leur certificat de baptême » aux personnes intéressées pour vivre à Cuisery, les jeunes mariés souhaitent tout de même partager leur foi, au même titre que leur quotidien, avec les autres membres du futur collectif. « Ma foi est un pilier de ma vie et de ma réflexion écologique, rappelle Martin. Je n’envisageais pas que cela ne fasse pas partie d’un projet dans lequel je me lancerais à cœur perdu. »

    Le projet Monasphère, « gated community » pour cathos ?

    Amanda et Martin ne sont pas les seuls à se lancer dans l’aventure de l’habitat partagé chrétien. De plus en plus répandu, ce mode de vie séduit autant les urbains que les ruraux : écohameaux, colocations solidaires, béguinage… chacun doté d’une dimension spirituelle plus ou moins évidente. Dernier exemple en date : le projet Monasphère conçu par les entrepreneurs catholiques Damien Thomas et Charles Wattebled.

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  • Pour dialoguer avec de jeunes musulmans

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    Jalons d'une espérance sans violence à la lumière de la Fâtiha

    Jalons d'une espérance sans violence à la lumière de la Fâtiha

    Françoise Breynaert

    Ce qui caractérise la jeunesse, c'est l'espérance d'un monde meilleur, et, pour le croyant, l'espérance du règne de Dieu.
    Les risques de manipulation sont cependant bien connus.
    La Fâtiha, la prière musulmane, peut inviter le lecteur à réfléchir comment vivre son espérance sans violence.

    En fait, il s’agit de la version « jeunes » du Canevas de méthode de déradicalisation, qui est une excellente manière de « dialoguer » en annonçant la vraie source qu’est la Révélation chrétienne. Cette version comporte peu de textes mais de nombreuses photos, pour un public dès 12 ans !       

    40 pages

    ISBN : 9782322412723

    Éditeur : Books on Demand

    Date de parution : 26/01/2022

  • "Cette parole, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit" (4e dimanche du T.O.)

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    Evangile du 4e dimanche du temps ordinaire : Luc, chapitre 4, 21-30

    Dans la synagogue de Nazareth, après la lecture du livre d'Isaïe, Jésus déclara : « Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »
    Tous lui rendaient témoignage ; et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient : « N'est-ce pas là le fils de Joseph ? »

    Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : 'Médecin, guéris-toi toi-même. Nous avons appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm : fais donc de même ici dans ton pays !' »

    Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays. En toute vérité, je vous le déclare : Au temps du prophète Élie, lorsque la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien à une veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon.

    Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien. »

    A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
    Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas.
    Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.

     

    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde (Archive 2010 - Homelies.fr)

    « Cette Parole de l’Ecriture que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit » : avec quelle joie Jésus ne devait-il pas prononcer ces paroles solennelles qui inaugurent son ministère ! Elles en constituent à la fois le programme et anticipent son accomplissement.

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  • Pourquoi le site "Pro Liturgia" jette-t-il l'éponge ? Une interview de Denis Crouan

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    D'Arnaud Dumouch :

    Pourquoi le site "Pro Liturgia" (défense de la liturgie de saint Paul VI) jette l'éponge ? (41 mn) 

    https://youtu.be/lcNbI16Qj3Q

    Interview de Monsieur Denis Crouan, fondateur et recteur du site « Pro Liturgia ». (par Arnaud Dumouch)

    Depuis des années, Denis Crouan, en communion par des contacts personnels avec le pape Benoît XVI, défendait sur le site « PRO LITURGIE » la liturgie du Concile Vatican II, telle que la souhaite le Concile, faite de dignité orientée vers l'amour intime entre l'âme et Jésus eucharistie. Il a décidé de tout arrêter.  

    CITATION DE SON DERNIER MESSAGE : "Demander au clergé actuel que soit respectée la liturgie de l’Église conduit à perdre son temps : avec une obstination souvent doublée d’une profonde inculture, ceux qui occupent les places d’où ils sont censés enseigner, précéder, et conduire les fidèles – à tous les niveaux dans l’Eglise, du pape au simple curé de paroisse – semblent vouloir systématiquement saboter le culte divin d’une façon qui demeure parfaitement incompréhensible". 

    Cette phase de découragement aboutira, je l'espère, à ce que Monsieur Denis Crouan nous donne, pour l'Institut Docteur Angélique, un cours de liturgie sur Internet en vidéos.

  • "Le parfum s’est dissipé, et le vase rompu demeure..." Billet d'humeur

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    Un ami, lecteur fidèle de belgicatho, nous adresse ce :

    Billet d’humeur

    Nous le savons déjà, le grand mérite du présent pontificat sera d’avoir favorisé le débat. Les disputes aussi, à fleuret moucheté ou le sabre au bout du bras, la charité chrétienne n’apparaissant que par intermittence sur le champ de bataille, encore qu’il puisse s’agir le plus souvent de ses oripeaux.

    Mais comme depuis Bernanos « Tout est grâce », accueillons ces débats comme s’ils étaient initiés par Dieu lui-même en vue de clarifier l’horizon forcément restreint des uns et des autres. Parmi les innombrables sujets d’affrontement – il faut parfois appeler les choses par leur nom – citons au hasard le rôle éminent de la Pachamama dans l’évangélisation, la disparition voulue et donc organisée de l’ancien rite liturgique, la présence au Vatican d’hommes du monde et bien peu d’Eglise, les propos nébuleux et parfois contradictoires du successeur de Pierre quand il prend l’avion et bien d’autres choses que certains lecteurs pourront identifier à loisir.

    Tandis que nous ne manquons pas de nous anathématiser à coups d’extraits du dernier « motu proprio » en date, d’articles du code de droit canonique, de citations du Docteur Angélique et des actes de divers Conciles, l’institution ecclésiale poursuit en Europe, et aussi ailleurs, sa vertigineuse plongée dans les abysses de l’histoire, n’intéressant plus personne - dans le meilleur des cas – ou suscitant une dernière coulée de haine chez ceux qui veulent encore tirer sur l’ambulance, laquelle ne deviendra pas l’hôpital de campagne tant vanté.

    Le 28 août 1946 paraissait dans la presse un billet de François Mauriac qui contenait ce texte : « Ce parfum d’un vase brisé, dont Renan disait que nous vivons, ce parfum s’est dissipé, et le vase rompu demeure, - ce vase qui est l’Eglise et dont les débris sont les églises ». Le « Vase rompu demeure ». Prions et agissons pour qu’il en soit ainsi !

    P. L.

  • Liturgie : nouvelles attaques du Pape François contre les « rigidités » qui selon lui menacent l’Eglise

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    pape (1).jpgLe dialogue avec le pape actuel n’est pas pour demain : dans son homélie de la messe de la Parole de Dieu du 23 janvier, François a blâmé une nouvelle fois les « tentations perverses de rigidité » présentes selon lui dans l’Église. Lu sur le site web de l’hebdomadaire « Famille Chrétienne » :

    « Durant la messe, le pape François a, dans son homélie, dénoncé vigoureusement les rigidités qui menacent aujourd’hui l’Église. Mettant d’abord en garde contre la « tentation de nous enfermer dans une religiosité sacrale qui se réduit à un culte extérieur », il a insisté sur le fait que Jésus n’était pas venu « remettre une liste de normes ni présider une cérémonie religieuse ». Au contraire, il est « descendu dans les rues du monde pour rencontrer l’humanité blessée ».

    Il a alors fustigé les « tentations de rigidité », une véritable « perversion » selon lui. Puis il a considéré que les personnes pensant trouver Dieu en étant inflexibles suivaient en réalité une idole. « Et une idole, ce n’est pas Dieu », a-t-il insisté, invitant à écouter la Parole de Dieu qui « transforme ».

    En improvisant largement, il a également dénoncé une autre tentation présente dans l’Église, celle de la « spiritualité angélique », ces mouvements spirituels « gnostiques » qui proposent une « Parole de Dieu qui vous met “en orbite” et ne vous laissent pas toucher la réalité ». Or l’Évangile « nous place dans la vie, dans les situations quotidiennes, dans l’écoute des souffrances de nos frères et sœurs ». Le pape avait quelques instants auparavant déploré avec douleur le fait de voir « nos frères et sœurs mourir en mer parce qu’ils ne sont pas autorisés à débarquer ».

    En conclusion, le chef de l’Église catholique a appelé les chrétiens à remettre la Parole de Dieu « au centre » de la vie de l’Église. « Ainsi, nous serons libérés de tout pélagianisme rigide, de toute rigidité, et nous serons libérés de l’illusion des spiritualités qui vous mettent ‘en orbite’ sans se soucier de nos frères et sœurs ».

    Ref. Le pape fustige les « tentations de rigidité » qui menacent l'Église

  • "Pro liturgia" jette l'éponge

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    De Denis Crouan sur son site "Pro liturgia" (25 janvier 2022) :

    Dernier message

    Demander au clergé actuel que soit respectée la liturgie de l’Église conduit à perdre son temps : avec une obstination souvent doublée d’une profonde inculture, ceux qui occupent les places d’où ils sont censés enseigner, précéder, et conduire les fidèles – à tous les niveaux dans l’Eglise, du pape au simple curé de paroisse – semblent vouloir systématiquement saboter le culte divin d’une façon qui demeure parfaitement incompréhensible.

    Il faut se séparer de ce clergé qui depuis des années s’emploie à imaginer avec une inexplicable persévérance des célébrations liturgiques qui ne rassemblent plus que des naïfs, des « suivistes » qui placent leur besoin de convivialité et de sentimentalisme avant toute préoccupation de vérités de foi et de sens liturgique au point de les oublier, voire de les nier et d’en priver ceux qui en éprouvent le besoin.

    Il faut quitter un clergé et des pratiquants qui se trouvent confortés et rejoints dans leurs attitudes par des évêques qui s’égarent dans des lectures biaisées des textes magistériels (comme le prouvent leurs façons de lire et d’appliquer aussi bien le concile Vatican II que le Motu proprio « Traditionis custodes » du pape François).

    Que ceux qui veulent continuer à faire des scoubidous ou des coloriages et à chanter des niaiseries au cours de messes tantôt kitch tantôt fadasses le fassent en toute liberté : ils ne transmettront rien aux générations futures.

    Que ceux qui veulent s’attacher à la raideur des chasubles ou aux dentelles des aubes qui sont la marque de fabrique de célébrations faussement « traditionnelles » le fassent s’ils y trouvent leur bonheur : par les temps qui courent, chaque façon de célébrer la liturgie doit être considérée comme acceptable.

    Que nos évêques qui veulent se faire les hérauts d’une pastorale hors sol qui n’a jamais rien produit le fassent si ça leur donne le sentiment d’être à la hauteur de leur mission : les extravagances dont ils sont capables et qui n’étonnent plus ne sont pas encore épuisées.

    Que le pape Bergoglio veuille davantage s’intéresser à Luther et à Pachamama qu’à la doctrine et la morale de l’Église, c’est son choix : un choix que chacun est en droit d’estimer regrettable et plus que risqué.

    Quoi qu’il en soit, tout cela, cette façon dont se présente l’Eglise et sa liturgie n’a plus aucun intérêt pour le simple fidèle qui souhaite échapper aux trahisons d’un clergé qui se complet dans la gestion de paroisses vides et où ne vibrionnent plus que des « laïcs engagés » qui prétendent « animer » des liturgies qui sont, au mieux, des soupes tièdes qu’on avale par esprit de sacrifice, au pire des poisons pour la paix intérieure et l’équilibre psychologique.

    Certes, il reste des havres de paix que sont les monastères qui ont résisté au vent du modernisme et qui ont reçu et appliqué Vatican II avec foi et intelligence. Mais un monastère, s’il peut être un lieu occasionnel de ressourcement, n’est pas le sanctuaire paroissial qu’un fidèle laïc doit normalement fréquenter en étant assuré d’y vivre et d’y alimenter sa foi dans le silence et la contemplation.

    Pour se détacher de cette situation ecclésiale devenue délirante et toxique au point de nuire à la paix intérieure et à la foi catholique, il a été décidé de mettre un terme à l’ « aventure » de Pro Liturgia. La situation actuelle et sans avenir, entretenue par un clergé en partie erratique et des laïcs qui ont accepté d’être déboussolés au point de ne plus s’interroger sur ce qu’on leur fait faire au cours des messes, l’exige.

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    Le mot d’ordre de nos évêques est qu’il ne faut confier de messes
    ni aux “traditionalistes” ni aux fidèles qui respectent les décisions
    de Vatican II en matière de liturgie mais uniquement à ceux qui malmènent le culte divin.
    Par conséquent, essayer de discuter avec ces pasteurs mitrés dont la logique est impénétrable
    fait perdre du temps (et parfois même la foi).

  • Ce mercredi 26 janvier : une journée de prière pour l'Ukraine à l'invitation du pape

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    De Vatican News :

    Journée de prière pour l'Ukraine

    Face aux tensions actuelles, le Souverain pontife a lancé une nouvelle fois un appel «aux personnes de bonne volonté» afin de faire revenir le dialogue à l'Est de l'Europe. Une journée de prière pour la paix dans le pays a lieu ce mercredi 26 janvier.

    À l'issue de la prière de l'Angélus dominical du 23 janvier, le Pape François a de nouveau fait part de ses préoccupations devant la dégradation des conditions sécuritaires à la frontière russo-ukrainienne. «Je suis avec inquiétude la montée des tensions qui risquent de porter un nouveau coup à la paix en Ukraine et de remettre en cause la sécurité du continent européen, avec des répercussions encore plus larges» a expliqué François.

    La fraternité plutôt que les intérêts

    Le Pape a par conséquent souhaité lancer «un appel sincère à toutes les personnes de bonne volonté pour qu'elles prient le Dieu tout-puissant afin que toutes les actions et initiatives politiques servent la fraternité humaine plutôt que les intérêts partisans». «Ceux qui poursuivent leurs propres objectifs au détriment des autres méprisent leur propre vocation d'être humain, car nous avons tous été créés frères» a t-il poursuivi.

    «Pour cette raison et avec inquiétude, compte tenu des tensions actuelles, je propose que le mercredi 26 janvier prochain soit une journée de prière pour la paix» a ainsi annoncé le Pape. La situation dans l'Est de l'Ukraine est depuis plusieurs semaines l'objet d'un bras de fer entre la Russie et les pays occidentaux. Moscou a massé des troupes à la frontière avec l'Ukraine et est accusé de voulouir envahir son voisin, ce que dément catégoriquement Moscou. Les récents pourparlers diplomatiques entre les États-Unis et la Russie sur la question ukrainienne se sont tous soldés par un échec. 

  • Motu proprio sur la liturgie : « Pourquoi chercher à éradiquer une mouvance qui est une source précieuse de conversions ? »

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    16-novembre-2013-messe-action-grace-latin-selon-missel-romain-1962les-25-Fraternite-Sacerdotale-Saint-Pierre-presidee-Abbe-Vincent-Ribeton-leglise-Saint-Sulpice-Paris_0.jpgA propos d’un motu proprio qui ne passe décidément pas la rampe :  tribune du journaliste et écrivain Laurent Dandrieu dans le journal « La Croix » du 25 janvier 2021 :

    « TRIBUNE. Le débat continue autour du motu proprio Traditionis Custodes du pape François dans les colonnes de La Croix. Pour le journaliste et écrivain Laurent Dandrieu, le rite ancien ne sent pas le renfermé mais est au contraire « éminemment missionnaire » et à la source de « nombre de vocations » dont l’Église a tant besoin.

    Dans une tribune publiée le 27 décembre dans La Croix, Mgr François Blondel s’en prend aux catholiques traditionalistes. Sa thèse est résumée dès le titre : la « violence réactionnaire » de leurs réactions au motu proprio Traditionis Custodes du pape François montre tout le bien-fondé de celui-ci. Notons que Mgr Blondel ne donne aucun exemple de cette « violence réactionnaire » : pour notre part, nous avons entendu des réactions blessées, un fort sentiment d’injustice, beaucoup d’incompréhension, de la colère même, mais rien qui puisse justifier cette expression.

    Une sorte de réserve d’Indiens ecclésiale

    Blessure, sentiment d’injustice, incompréhension, colère : ces réactions des traditionalistes devant le motu proprio Traditionis Custodes (partagées par beaucoup de fidèles qui ne fréquentent aucunement la liturgie traditionnelle) sont-elles illégitimes ? Mgr Blondel les accuse de ne pas supporter qu’on leur « fasse des remarques » : l’expression paraît faible pour qualifier les mesures extrêmement dures prises à leur encontre par le pape François.

    → ANALYSE. Dans les milieux traditionalistes, « l’incompréhension » domine après le motu proprio du pape François

    En demandant aux évêques de ne pas autoriser de nouvelles célébrations traditionnelles, en exigeant que celles existantes soient chassées des églises paroissiales, en soumettant leur autorisation à un contrôle de la « conformité ecclésiale » de ces communautés (ce qui introduit à leur égard un soupçon de non-communion), en soumettant les nouveaux prêtres désireux de célébrer selon ce rite à une autorisation préalable de Rome (curieuse conception de la synodalité…), le pape dresse un véritable cordon sanitaire autour des traditionalistes, relégués dans une sorte de réserve d’Indiens ecclésiale. Jusqu’à extinction, puisque le pape précise dans une lettre aux évêques que le rite ancien ne sera autorisé que le temps dont ces fidèles auront besoin « pour revenir au rite romain ».

    Une dureté sans trace de « sollicitude paternelle »

    La raison de cette dureté ? Le rite traditionnel, écrit le pape, aurait été instrumentalisé pour rejeter le concile Vatican II et entretenir le « rejet de l’Église et de ses institutions » par des fidèles et des prêtres qui se considéreraient comme « la vraie Église ». Le ton est sec, disciplinaire, sans aucune trace de cette « sollicitude paternelle » affirmée par le Saint-Père au début de son motu proprio. Il justifie le sentiment de blessure et la colère, naturelle quand cette sollicitude à laquelle on vous reconnaît le droit vous est pratiquement déniée.

    → TRIBUNE. Motu proprio : « La nostalgie pour le passé ne peut plus servir de modèle pastoral »

    Quant à l’injustice, elle naît de cette description biaisée dans laquelle les traditionalistes ne reconnaissent rien de ce qu’ils vivent au jour le jour. L’expérience montre au contraire que, grâce à la libéralité du motu proprio Summorum pontificum promulgué en 2007 par Benoît XVI (et abrogé par celui de François), les catholiques « des deux rites » avaient cessé de se regarder en chiens de faïence, pour voir leurs ressemblances plutôt que ce qui les séparait. Contrairement à ce qui est dit, l’immense majorité des traditionalistes ne rechigne aucunement à fréquenter également le rite selon le missel de Paul VI. Dans les paroisses où les deux rites sont célébrés, on a appris à se connaître et à travailler ensemble.

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  • Eglise du Saint-Sacrement à Liège : messe de la fête de la Chandeleur chantée en grégorien le mercredi 2 février 2022 à 18h00

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    Eglise du Saint-Sacrement à Liège

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    Bd d’Avroy, 132 

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    Mercredi 2 février 2022 à 18h 

    Présentation de Jésus au Temple et Purification de Notre-Dame

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    Bénédiction et distribution des cierges

    Procession dans l’église à la lueur des cierges

    Messe grégorienne (Kyriale IX – Credo IV)

     

    → Les cierges sont allumés pour l’Evangile et du Sanctus au Pater

    Bénédiction de saint Blaise (pour protéger la gorge)

    → Avec cette fête, le cycle de Noël prend fin et la crèche est démontée

    Plus de renseignements sursumcorda@skynet.be ou 04 344 10 89

     

  • KTO : Traditionis Custodes, dialogue sans langue de buis

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    Le motu proprio Traditionis custodes du pape François et les responsa du Vatican publiées en décembre restreignent de manière importante l’usage du missel de 1962, d’avant le Concile Vatican II. Les réactions du monde tradi sont extrêmement vives : colère, incompréhension, douleur, incertitudes. Comment comprendre cette décision du pape ? Quel impact pour les catholiques attachés à ce qu’on appelait depuis 2007 la forme extraordinaire du rite romain ? Qu’implique la fidélité au successeur de Pierre ? Quel chemin possible ? Nous en parlerons sans langue de buis avec l’abbé Guillaume de Tanouärn, de l’Institut du Bon pasteur, Christophe Geffroy, directeur de La Nef, Mgr Dominique Lebrun, co-responsable de l’instance de dialogue établie par la Conférence des évêques de France et le Frère dominicain Henry Donneaud. Vous aussi, vous pouvez nourrir ce débat par vos questions. Par mail à sanslanguedebuis@ktotv.com Traditionis custodes sans langue de buis, c’est ce vendredi en direct à 20h40 sur KTO et ktotv.com :

     

  • Rod Dreher: «Le projet Monasphère permettra aux chrétiens de vivre leur foi et d'en témoigner»

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    En ces temps d’apostasie du monde occidental, sur quels « traditionis custodes » mise votre pari chrétien? Ne pas confondre une réserve d’indiens avec un monastère médiéval...

    Un entretien d’Aziliz Le Corre avec le journaliste américain Rod Dreher, publié sur le site "Figarovox"  :

    " L'église Saint-Gilles de L'Île-Bouchard est devenue un sanctuaire à la suite de témoignages attestations d'une apparition de la Vierge Marie devant des enfants. Wikimedia Commons - CC

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - L'entreprise Monasphère a présenté un projet de lotissement destiné aux familles souhaitant retourner vivre à la campagne, à proximité de sanctuaires chrétiens. Le journaliste et essayiste américain se réjouit de voir émerger ce type de communautés dans un monde qui n'est plus chrétien.

    Rod Dreher est un journaliste et écrivain américain, éditorialiste à The American Conservative. Il a publié Comment être chrétien dans un monde qui ne l'est plus: le pari bénédictin (traduit en français aux éd. Artège, 2017) et dernièrement Résister au mensonge, vivre en chrétien dissident (trad. Artège, avril 2021).

    FIGAROVOX. – Un projet lotissement d'inspiration chrétienne, Monasphère, promet de « contribuer au développement et au déploiement des écosystèmes chrétiens au XXIe siècle ». Cela semble rejoindre votre « pari bénédictin »... Que vous inspire-t-il ?

    Rod DREHER. - Nous vivons actuellement un fait indéniable : l'effondrement de la civilisation chrétienne, un effondrement aussi profond que l'effondrement de l'Empire romain au Vsiècle. Jusqu'alors, la plupart des chrétiens ont été complaisants face à ce désastre. Peut-être ne comprenaient-ils pas ce qu'il se passait ?

    Dans mon livre Le pari bénédictin, je prends l'exemple des premiers moines bénédictins, qui ont conçu une stratégie pour vivre fidèlement et avec résilience au milieu du chaos de l'Europe post-romaine. Que nous conseillerait un saint Benoît du XXIe siècle ? Comment pouvons-nous, chrétiens laïcs - et pas seulement catholiques - créer un habitus dans lequel nous pouvons vivre en chrétiens fidèles, en approfondissant notre propre conversion, en transmettant la foi à nos enfants et en nous rendant assez forts pour témoigner du Christ dans un monde qui lui est hostile ? Il n'y a pas qu'une seule réponse, mais celle des chrétiens et de l'Église catholique depuis 60 ans n'est pas la bonne.

    Quels peuvent être les fruits d'un tel projet, selon vous ?

    L'équipe de Monasphère essaie de permettre aux familles catholiques de vivre concrètement l'option bénédictine. Personnellement, je suis doué pour comprendre les idées, y adhérer, mais moins pour les mettre en œuvre. Si le projet Monasphère fonctionne, alors les familles catholiques trouveront des moyens de vivre leur foi en communauté, tout en étant ancrées dans le monde. Le projet Monasphère n'entend pas faire de nous des moines. Il veut permettre à des familles de transmettre leur foi à leurs enfants, tout en étant une lumière dans ce monde sombre et froid.

    Certains ont accusé le projet de participer à la partition du territoire français. Comprenez-vous cette inquiétude ?

    Oui, je comprends cette inquiétude, qui est propre à la culture républicaine française. Mais cette façon appartient à une époque révolue. Dans notre monde post-chrétien, les croyants ont besoin de communautés fortes de fidèles, pour ne pas subir la culture matérialiste et laïque. Aux États-Unis, nous subissons le même processus de sécularisation que l'Europe a emprunté depuis plusieurs générations déjà. Les chrétiens eux-mêmes ne connaissent pas grand-chose à leur foi. Savez-vous qu'aux États-Unis, une majorité de catholiques ne croient pas en la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie ? C'est un scandale total. L'Église post-Vatican II - à la fois l'institution et les familles catholiques - a lamentablement échoué à transmettre la foi aux jeunes. En Amérique, nous acceptons que des citoyens fassent le choix de vivre au sein de communautés particulières fortes, tout en participant à la vie de la Cité. Je ne comprends pas pourquoi certains Français - en particulier les Français catholiques - ont si peur des chrétiens qui veulent simplement vivre ensemble en tant que chrétiens.

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