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Spiritualité - Page 172

  • Dans la main de Dieu

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    De Jean-Pierre Snyers :

    Dans la main de Dieu

    Depuis que le monde est monde, il y a deux catégories d'individus: ceux qui croient au ciel et ceux qui n'y croient pas. Certains pensent qu'après la mort tout s'arrête, d'autres que la vie continue. Dans le livre de la Sagesse, la Bible confirme ce contraste. Voici quelques extraits significatifs...

    "Les incroyants se disent en raisonnant de travers: il est court le temps de notre vie et quand vient la fin d'un homme, il n'y a point de remède. On ne connaît personne qui délivre du séjour des morts. Le hasard nous a amenés à l'existence et près cette vie, nous serons comme si nous n'avions jamais été. Notre nom tombera dans l'oubli et personne ne se souviendra plus de nos oeuvres. Notre vie est le passage d'une ombre et sa fin est sans retour. De la mort, nul ne revient".

    "Nous venons du hasard, de la mort personne n'est revenu, notre nom tombera dans l'oubli"...On croirait entendre l'homme d'aujourd'hui. Rien de nouveau sous le soleil. Toujours les mêmes raisonnements. Mais le livre de la Sagesse poursuit en nous disant:

    "Telles sont leurs pensées mais ils se trompent. Ignorant les desseins de Dieu, ils n'espèrent pas de rémunération pour la sainteté. Mais Dieu a créé l'homme pour l'immortalité, et il l'a fait à l'image de sa propre nature. Les âmes des justes sont dans la main de Dieu et le tourment ne les atteindra pas. Aux yeux des insensés, il paraissent être morts et leur sortie de ce monde semble un malheur, mais ils sont dans la paix".

    Quoi de semblable entre ces deux conceptions de l'existence? D'un côté l'absurde et de l'autre le sens, la joie de se savoir aimé par Dieu pour l'éternité. Si nous sommes chrétiens, notre foi est fondée sur la parole du Seigneur et non sur celle des hommes. A vue humaine, tout semble perdu. Après la mort c'est le néant. Mais Dieu voit plus loin que nos limites. Maître ce la vie, il a créé tout être vivant pour l'immortalité, pour qu'il soit à jamais heureux auprès de Lui et non pour quelques années seulement. L'amour qu'il nous porte ne pourrait se satisfaire d'une séparation définitive, de l'anéantissement de ceux qui lui sont chers.

    Remarquables à plus d'un titre, les paroles du livre de la Sagesse sont aussi prophétiques. En elle est déjà contenue toute l'espérance de Pâques. C'est en Jésus corporellement réssuscité que s'ouvrent les portes du ciel; d'un ciel qui n'est pas uniquement "quelque chose" mais avant tout "Quelqu'un". L'histoire de l'homme est un passage de Dieu à Dieu. "Nous venons de Dieu  et nous allons vers Dieu", me disait Mgr Guillaume (évêque émérite de St Dié) Si telle est notre destinée, pourquoi trembler, pourquoi pleurer comme ceux qui n'ont pas d'espérance?...

    Jean-Pierre Snyers (jpsnyers.blogspot .com)

  • Beaucoup d'enfants pour fêter HolyWins à Liège

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    2021_11_02_08_48_44_Greenshot.png

    Lumière sur la 13ème HolyWins, fête familiale autour des saints

    Liège, 1 novembre 2021. "Holywins, c'est bien mieux et surtout plus lumineux que les histoires de sorcières. C'est comme la Toussaint, c'est la lumineuse fête de tous les saints et les saintes." "Nous préférons la bonne soupe au potiron de grand-mère que les horribles araignées de la sorcière." Grand succès pour cette 13ème HolyWins avec plus de 150 participants ce 31 octobre 2021 au Sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon à Liège. Plus de 100 enfants sont venus avec leurs parents ou leur groupe de catéchisme d’un peu partout en Wallonie : Liège, Verviers, Namur, Louvain-la-Neuve, Bruxelles, Mons.

    Initiée en 2008 en Belgique, la fête de HolyWins pour les enfants redonne tout son sens à la fête de la Toussaint qui prend un peu d’ombre avec la fête d’Halloween venue des Etats-Unis et qui envahit nos magasins. Dans une société qui élude souvent la question de la mort, la fête d’Halloween a le mérite de nous interroger sur ce thème, mais sans autres références que celles empruntées à des rituels morbides et macabres. C’est pourquoi HolyWins met en valeur la fête de tous les saints. Elle rappelle que la mort est habitée par l’Espérance. A la Toussaint, l’Eglise célèbre tous les saints – connus ou anonymes – qui sont vivants auprès de Dieu. Selon la foi chrétienne, la mort constitue en effet un passage vers la vie éternelle à la suite du Christ. Soutenus par cette espérance, les croyants se rappellent le lendemain 2 novembre les défunts de leur famille.

    Jean, co-organisateur, dit : « Cette 13ème édition de Holywins a regroupé enfants, parents et grands-parents sous un beau soleil. Nous avons heureusement échappé à la pluie. Les participants étaient invités, s’ils le souhaitaient, à venir déguisés en saints ou saintes, voire en anges avec leurs grandes ailes blanches. C’était très coloré. L’accueil s’est fait près du vieux puits de Cornillon, signe que le site fut une léproserie au Moyen-Âge et devint ainsi le premier hôpital de Liège. Après un grand jeu par équipe à la découverte de belles figures de saintes et de saints, les enfants ont résolu une énigme qui les a menés devant la grande statue de saint Joseph dans l’église du sanctuaire. Ils étaient ainsi en phase avec l’année spéciale dédiée à saint Joseph décidée par le pape François. »

    Laurence, co-organisatrice, poursuit : « Les participants ont ensuite été invités à vivre un petit temps de prière adapté aux enfants, avec des chants, des prières, des histoires et des bougies. Enfin, la belle après-midi festive s’est clôturée par un délicieux goûter avec gaufres, crêpes et chocolat chaud préparé par des volontaires et les sœurs clarisses. Toute la compagnie s’est régalée ! Merci à toutes celles et tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette belle après-midi. » 

    Aline, maman participante, dit : « en tant que chrétienne catholique, je trouve que c’est important d’honorer nos saints, on n’a pas besoin de squelettes ni de sorcières. Nous avons besoin de lumière pour que cette lumière puisse briller dans nos vies. »

    Cette fête familiale de #HolyWins, liée à la Toussaint, se développe un peu partout dans le monde, notamment au Brésil, en Espagne, en Chine, en Colombie, au Panama, aux Philippines, en France, en Italie et en Belgique.

    HolyWins pour les enfants est une initiative de membres et d’amis de la Communauté de l’Emmanuel et du Sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon.

    Pour en savoir plus : https://blog.egliseinfo.be/holywins-fetons-les-saints/

  • Le jour des défunts

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    cimetiere-1er-novembre-Krakow2.JPGSur Missel.free.fr, cette réflexion :

    Réflexion sur le jour des défunts

    Aussitôt après nous avoir invités à célébrer tous ceux qui ont atteint le bonheur de la possession de Dieu, l’Eglise nous remet devant les yeux ceux qui se trouvent dans l’au-delà et qui ne jouissent pas encore de ce bonheur. La fête de la Toussaint est inséparable de la commémoration des défunts. La première célébration est toute de joie; la seconde comporte un aspect de compassion envers ceux qui, étant passés par la mort, souffrent avant d’entrer dans la félicité céleste.

    Ce qu’il y a de plus admirable, c’est que cette compassion peut être efficace. Nous avons le pouvoir d’aider, par notre prière, ceux qui ont un intense désir d’entrer pleinement dans l’intimité divine et éprouvent la peine de ne pas pouvoir satisfaire immédiatement ce désir. Il y a là une application extrême du principe de la communion des saints, c’est-à-dire de la solidarité qui fait bénéficier chaque homme de la sainteté de tous ses frères. En vertu de cette communion, nous pouvons contribuer à rendre les autres meilleurs, par le développement de la vie de la grâce en nous, par nos efforts de progrès moral et spirituel. La « communion » de sainteté s’étend jusque dans l’au-delà; la solidarité qui nous unit aux défunts franchit la séparation de la mort.

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  • "Dieu n'a pas créé la mort" (homélie de Mgr Léonard pour le jour des défunts)

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    Mgr Léonard (cathédrale de Namur)

    2.11.1994

    "Dieu n'a pas créé la mort"

  • Requiem aeternam dona eis Domine

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    Provided to YouTube by NAXOS of America Requiem aeternam dona eis Domine · Vienna Hofburgkapelle Choir Gregorian Chants for All Seasons ℗ 1990 Vox Box Released on: 1990-01-01 Conductor: Josef Schabasser Choir: Vienna Hofburgkapelle Choir

    Requiem æternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis.Te decet hymnus Deus, in Sion, et tibi reddetur votum in Jerusalem.Exaudi orationem meam ; ad te omnis caro veniet.Requiem æternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis.

    "Donne-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière éternelle les illumine.
    Dieu, il convient de chanter tes louanges en Sion ; et de t'offrir des sacrifices à Jérusalem.
    Exauce ma prière, toute chair ira à toi.
    Donne-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière éternelle les illumine".

    - Sonnerie du glas "romain" : ici.
    - Chant du “Dies irae” : ici.
    - Chant d’entrée de la messe pour les défunts : ici.
    - Le chant du graduel (entre les lectures) : ici.
    - L’antienne “In paradisum” : ici.
    - La procession au cimetière des moines de l’abbaye de Solesmes : ici.
    - Variation sur le choral pour orgue “Mit Fried und Freud ich fahr dahin” (En paix et avec joie je quitte ce monde) de Dietrich Buxtehude : ici.

    (source)

  • Le purgatoire : un lieu d'espérance (Mgr Léonard)

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    Des propos recueillis par Véronique Jacquier sur le site de France Catholique :

    « Le purgatoire est un lieu d’espérance »

    Vitrail de la basilique Notre-Dame-du-Port de Clermont-Ferrand (Auvergne).
    © Julian Kumar / Godong

    Loin des idées reçues, Mgr  André-Joseph Léonard, archevêque émérite de Malines-Bruxelles (Belgique), rappelle que le purgatoire est certes un lieu de purification, mais aussi d’espérance. Entretien.

    Le Christ n’évoque pas le purgatoire dans les Évangiles. Cette doctrine n’a été définie comme une vérité de la foi qu’au concile de Florence en 1439…

    Mgr André-Joseph Léonard : Il y a beaucoup de réalités dont Jésus ne parle pas dans les Évangiles ! En tout cas, pas explicitement. Il n’a jamais employé le mot «  Trinité  », ni le terme «  évêques  ». Mais il est, implicitement, à l’origine de leur découverte. De même, il n’a jamais parlé du «  purgatoire  ».

    Cependant, le Christ a clairement laissé entendre que nous avons besoin de conversion et de «  purification  » pour entrer dans la pleine communion avec lui. Ses toutes premières paroles dans l’évangile de Marc sont une invitation à la conversion : «  Repentez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle  » (Mc 1, 15).
    Ainsi, ses exigences sont radicales : il faut l’aimer, lui, plus que tout ! «  Qui ne prend pas sa croix et ne vient pas à ma suite n’est pas digne de moi. Qui aura trouvé sa vie la perdra, et qui aura perdu sa vie à cause de moi la trouvera  » (Mt 10, 38-39). Implicitement, cela suggère que nous n’entrerons dans la béatitude de la vie éternelle que lorsque nous serons totalement dépouillés de nous-mêmes, de notre égoïsme natif. Fût-ce après notre mort, si les épreuves et les choix de notre vie présente n’ont pas suffi à nous faire «  perdre  » notre vie pour la «  trouver  » en lui.

    Quand cette notion de purgatoire est-elle fixée ?

    Bien avant que l’existence du purgatoire soit définie au concile de Florence en 1439, sa réalité était vécue existentiellement, même si le mot n’était pas encore utilisé. Les dissensions entre l’Orient et l’Occident, comme aussi entre catholiques et protestants, sur cette question, portent donc moins sur le fond de la doctrine que sur sa formulation, et les images que l’on s’en fait.

    En fait, c’est surtout la pratique de la prière pour les défunts qui a, dès le début, poussé l’Église à faire place, d’une manière ou d’une autre, à l’idée d’une purification des défunts au-delà même de leur mort. Quel sens cela aurait-il de prier pour eux, de célébrer l’Eucharistie à leur intention, si aucun «  progrès  » n’était possible dans l’au-delà ? Comme souvent, lex orandi, lex credendi : «  La loi de la prière est aussi celle de la foi.  » Le deuxième concile de Lyon en 1274 et, surtout, celui de Florence en 1439, en raison des différences d’expression entre Grecs et Latins, proposèrent, concernant les défunts, la formule de conciliation suivante : «  Si, vraiment pénitents, ils meurent dans l’amour de Dieu, avant d’avoir satisfait, par des dignes fruits de pénitence, pour ce qu’ils ont commis ou omis, leurs âmes sont purifiées après la mort par des peines purgatoires.  »

    Pensons aussi au beau témoignage de Monique, la mère de saint Augustin. Elle refusa, au moment de mourir, à Ostie, la proposition de ramener son corps dans son Afrique natale : «  Laissez mon corps où vous voulez, mais souvenez-vous de moi auprès de l’autel du Seigneur, où que ce soit.  » Elle exprimait ainsi sa foi dans l’efficacité de la prière pour les défunts et se référait ainsi implicitement à l’existence du purgatoire.

    Retrouvez l’intégralité de l’entretien et du Grand Angle sur le purgatoire dans le magazine.

     
  • KTO dans la série la foi prise au mot : histoire des Jésuites

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    En 2021, les Jésuites ont lancé une « année ignacienne » pour fêter le 500e anniversaire de la conversion d'Ignace de Loyola, leur fondateur. Voilà une excellente occasion de revenir sur leur riche histoire. En effet, depuis leur fondation jusqu'à la nomination du pape François, ils ont offert de multiples visages, traînant parfois derrière eux une certaine réputation. Ce soir, Régis Burnet propose de partir à la découverte des multiples métamorphoses de cet ordre central dans le catholicisme en compagnie de l'historien Jean-Pascal Gay et du jésuite et théologien Patrick Goujon.

  • Pour obtenir une indulgence plénière pour les fidèles défunts

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    D'Aleteia.org :

    Comment obtenir une indulgence plénière pour les fidèles défunts

    28/10/21

    Pour des raisons sanitaires, le pape François a décidé de faciliter l’obtention d’une indulgence plénière pour les fidèles défunts pendant le mois de novembre. Mode d’emploi pour recevoir cette indulgence pour ses proches décédés.

    En novembre, l’Église catholique dispense une indulgence plénière aux défunts qui se trouvent dans le purgatoire. Afin de recevoir cette indulgence pour ses proches décédés, il faut tout d’abord être détaché de tout péché et avoir l’intention de se conformer le plus tôt possible aux trois conditions habituelles des indulgences : la confession sacramentelle, la communion eucharistique et la prière des intentions portées par le pape.

    Il faut ensuite se rendre au cimetière où repose le défunt entre le 1er et le 8 novembre et prier. Ce peut être aussi l’occasion de nettoyer sa tombe et de déposer des chrysanthèmes ou d’autres fleurs. Il est aussi possible d’obtenir l’indulgence plénière en se rendant dans une église ou un oratoire le 2 novembre.

    Se joindre spirituellement à tous les fidèles

    Cette année, comme en 2020, le pape François a décidé de faciliter l’obtention d’une indulgence plénière pour les fidèles défunts pendant tout le mois de novembre. L’indulgence plénière du 2 novembre, jour de la fête des morts, « peut être transférée non seulement au dimanche précédant ou suivant ou au jour de la solennité de la Toussaint, mais aussi à un autre jour du mois de novembre, au libre choix de chaque fidèle », indique le décret signé le 27 octobre 2021 par le cardinal Mauro Piacenza, pénitencier majeur de la Pénitencerie apostolique. 

    L’indulgence plénière « pour ceux qui visitent un cimetière et prient pour les morts », qui concerne normalement les journées du 1er au 8 novembre, peuvent être aussi transférées par l’évêque « à d’autres jours du même mois jusqu’à sa fin », précise encore le texte. Quant aux personnes âgées, malades et celles qui pour des raisons graves ne peuvent quitter leur domicile, elles pourront aussi obtenir l’indulgence plénière pour leurs défunts « à condition de se joindre spirituellement à tous les autres fidèles », selon le décret. 

  • "Etre en communion avec l'Eglise" : qu'est-ce à dire ?

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Que signifie "être en communion avec l'Eglise" ?
    L'analyse du Club des Hommes en Noir

    Que signifie ''être en communion avec l'Eglise'' ? <br>L'analyse du Club des Hommes en Noir

    Retrouvez Le Club des Hommes en Noir pour sa troisième saison. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc.

    Le Club des Hommes en Noir avec les abbés Celier, Viot et Guelfucci ainsi que Jean-Pierre Maugendre, animé par Philippe Maxence, s'interroge sur les critères qui permettent de s'affirmer en communion avec l'Eglise. Mais que veut dire cette formule ?

     

  •   « Ne nous laissons pas voler notre mort ! »

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    A l’approche de la Commémoration des défunts qui suit la Fête de tous les Saints, Emilie Pourbaix a recueilli ces propos publiés sur le site web de « France catholique » :

    pretre_et_malade-0db97.jpg« Pour l’abbé Philippe de Maistre, curé de Saint-André-de-l’Europe, à Paris, auteur de Mourir vivant (éd. du Laurier), l’enjeu est fondamentalement spirituel :

    De quel constat êtes-vous parti dans votre livre ?

    Abbé Philippe de Maistre : Dans l’accompagnement des personnes en fin de vie, nous faisons aujourd’hui une confusion, car nous sommes inspirés par le «  care  », très à la mode : nous offrons un accompagnement un peu maternant, par une très grande attention à la douleur physique – domaine dans lequel de grands progrès ont été faits – et la douleur psychologique. Mais nous oublions souvent la dimension spirituelle de la personne. Pourtant, une vision globale, fondée sur une anthropologie chrétienne, nous en rappelle les trois dimensions : corps, âme (psychologique) et esprit, ce dernier étant la dimension spirituelle de la personne, c’est-à-dire ses aspirations les plus profondes. Mais celles-ci sont bien souvent niées, par une absorption de toute la dimension spirituelle dans la dimension psychologique et affective. Ainsi, paradoxalement, le besoin qu’éprouve la personne d’exprimer ce qu’elle porte de plus profond, au moment le plus important de sa vie, va être considéré comme non essentiel.

    Pourquoi dites-vous que la mort est un «  engagement  » ?

    La pire chose dans la vie, c’est de ne pas s’engager. Cela implique d’accepter que notre vie soit faite de deuils. Aucun surcroît de vie sur terre ne se fait sans une forme de deuil : il faut toujours mourir à quelque chose pour vivre – quitter l’enfance pour entrer dans l’âge adulte, le célibat pour se marier, renoncer à la fécondité biologique pour donner toute sa vie à Dieu, etc. Cette difficulté à s’engager dans notre vie est très présente aujourd’hui.

    Et elle se retrouve dans la difficulté à affronter la fin de vie, à accepter qu’il y ait un passage à faire : quitter cette vie pour aller vers l’autre Vie. Or, refuser de regarder sa mort en face conduit à ne pas s’engager dans sa vie. Thérèse de Lisieux dit : «  Non, je ne meurs pas, j’entre dans la vie.  » Déjà avant le péché originel, nous étions faits pour passer dans une autre dimension, mais ce passage n’était pas douloureux, à la manière de la dormition de la Vierge Marie. Cependant, même dans la douleur, notre mort est un passage vers la Vie, il faut la vivre pleinement vivant et éveillés spirituellement.

    « Vous pensez qu’on « vole la mort » ?

    Aujourd’hui, on considère qu’avoir une «  belle mort  », c’est de ne pas se voir mourir. Voilà pourquoi on propose aux gens de les endormir dans une mort douce – la sédation profonde –, pour qu’ils ne se voient pas mourir. Certains veulent même anticiper : c’est le débat de l’euthanasie. Mais, avec cette volonté d’adoucir les choses, on prive la personne de cet acte métaphysique qu’est la confrontation avec la mort, et auquel personne ne peut échapper. Bernanos disait : «  Ne me volez pas ma mort !  » En effet, elle est le sommet de notre existence, ce qui engage le plus profondément tout notre être. Dans les litanies, autrefois, on disait que la chose la plus redoutable était une mort dans l’inconscience, c’est-à-dire de ne pas pouvoir se préparer à la mort et de mourir dans son sommeil. Aujourd’hui, c’est l’inverse : on se réjouit quand quelqu’un ne s’est pas vu mourir. Pourtant, la mort est le sommet vers lequel tend toute notre vie… »

    Ref.   « Ne nous laissons pas voler notre mort ! »

  • Les priorités du cardinal Scherer, archevêque de São Paulo, pour le Synode

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    De la Nuova Bussola Quotidiana (Nico Spuntoni) :

    Une interview du cardinal Scherer, archevêque de Sao Paulo :

    "Vie, famille, politique : mes notes pour le Synode".

    25-10-2021

    Le non à l'avortement et le oui à la vie, le témoignage chrétien dans un pays comme le Brésil, où même les politiciens catholiques pensent que la foi n'a rien à voir avec la politique, les catholiques qui se retrouvent dans le réseau pentecôtiste et la famille en désintégration. Mgr Scherer, archevêque de São Paulo, parle du Synode à la NBQ. 

    Le Brésil est le premier pays au monde pour le nombre de catholiques. Cette suprématie ne doit cependant pas tromper le lecteur, car même sous ces latitudes, l'Église se trouve confrontée à des défis qui ne sont pas faciles, tels que le boom des sectes, le mythe du consumérisme effréné, l'ignorance religieuse des fidèles. Le cardinal Odilo Pedro Scherer, originaire du Rio Grande do Sul mais descendant d'immigrés allemands, qui dirige l'archidiocèse de São Paulo depuis 2007 et sera vice-président du Conseil des évêques d'Amérique latine en 2019, le sait bien. La Nuova Bussola Quotidiana l'a rencontré à Rome, où il se trouve ces jours-ci pour l'ouverture du processus synodal de l'Église universelle.

    Votre Éminence, qu'attendez-vous de ce processus synodal ?

    C'est la première fois que cette méthodologie de large consultation du peuple de Dieu est utilisée. C'est une nouveauté dans l'Église moderne, car cela se faisait déjà au début : dans les Actes des Apôtres, nous trouvons des traces de ce type de conformation de la communauté chrétienne où chacun était appelé à s'impliquer et à jouer son rôle. Le Pape François s'est bien inspiré de cet appel à l'Eglise pour une large participation au parcours synodal. Je m'attends à un moment de réveil, à une nouvelle espérance dans l'Église parce qu'il y a un mouvement qui vient de la base vers le sommet. Puis, bien sûr, suivra le moment des décisions synodales et les évêques et le Pape parleront, mais l'Église comprise dans sa variété culturelle, ethnique et sociale sera entendue. Je crois que de ce processus synodal émergera une vision de l'Église beaucoup plus réelle qu'elle ne l'est actuellement.

    Vous avez dit un jour que "l'esprit du monde a en quelque sorte pénétré dans l'Église, alors que c'est l'Église qui doit faire pénétrer l'esprit de l'Évangile dans le monde". Comment pouvez-vous le faire au cours de ce voyage synodal et lors de la célébration finale du Synode des évêques en 2023 ?

    Faire pénétrer l'esprit de l'Évangile dans le monde est la mission que Jésus nous a donnée, à nous, ses disciples. À chaque moment de l'histoire, telle doit être la mission de l'Église. Il se peut que, parfois, cette mission principale ait été oubliée ou négligée. C'est l'occasion de se rappeler que nous devons être dans le monde, mais être des témoins de l'Évangile dans le monde. C'est ce que le Pape, avec le parcours synodal, nous appelle tous à faire pour que l'esprit de l'Évangile soit toujours plus présent dans le monde à travers notre témoignage et notre action.

    Il y a quelques semaines, vous avez présidé la messe de clôture de la Marche pour la vie au Brésil. Dans votre homélie, vous avez rappelé que "donner une valeur à la vie dépend aussi des politiques publiques" et vous avez exhorté les dirigeants à ne pas oublier que la vie est le plus grand bien. Dans le monde entier, les lois et les projets de loi en faveur de l'avortement et de l'euthanasie ne cessent de se multiplier.

    La vie doit toujours être défendue. L'Église ne pourra jamais changer d'attitude à cet égard ! L'Église s'engagera toujours à protéger la vie et à favoriser ce qui profite à la vie non seulement de l'enfant à naître, mais aussi des enfants nés, des pauvres, des malades et des personnes âgées. On ne peut jamais donner une valeur économique à la vie en comptant ce qu'elle rapporte et ce qu'elle ne rapporte pas. La vie humaine est la même chose que la personne humaine, et par conséquent la promotion, la défense et la protection de la vie doivent toujours être discutées, même si ce n'est pas la conviction de tout le monde.

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