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Les contraintes sanitaires étant levées les unes après les autres, les pèlerins de Pentecôte vont pouvoir marcher cette année de nouveau entre Paris et Chartres.
De Paris à Chartres, le pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté cheminera sur le thème du Sacré-Coeur, Espoir et salut des nations. Il est déjà possible de rejoindre une équipe soutiens en écrivant à responsable.rh@nd-chretiente.com
Dans ce monde où, comme le dit le père Calmel, le diable s’acharne à rendre les hommes vieux… Nous marcherons derrière la petite sainte Thérèse, sainte Jeanne d’Arc et Godefroy de Bouillon dans l’enthousiasme de la jeunesse.
Une fois de plus, nous ferons nôtre l’injonction de Charette : “On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions ; faut rire ! Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créature humaine, la liberté de l’homme intérieur.”
Le Pape annonce le Jubilé de 2025, signe de renaissance après la pandémie
Après deux années marquées par la souffrance, la peur ou les restrictions de liberté dues au virus, un premier remède a été trouvé, et le Pape estime que «l’épidémie pourra être surmontée». Dans une lettre adressée au président du Conseil pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Évangélisation, il souligne que le prochain jubilé favorisera grandement la recomposition d’un climat d’espérance et de confiance.
Le Pape annonce la tenue du Jubilé de 2025. Dans une lettre adressée au Conseil Pontifical pour la Promotion de la Nouvelle évangélisation -l’organisateur de cette future Année Sainte- le Pape François appelle à mettre en œuvre une préparation qui permettra au peuple chrétien de vivre pleinement l’événement, dans toute sa force pastorale.
Après deux ans de pandémie, le Souverain Pontife espère que ce moment de grande importance spirituelle, ecclésiale et sociale, favorisera «la recomposition d’un climat d’espérance et de confiance».
Ces deux dernières années, il n’y a pas eu un seul pays qui n’ait été bouleversé par «l’épidémie soudaine qui, en plus d’avoir touché du doigt le drame de la mort dans la solitude, l’incertitude le caractère provisoire de l’existence, a modifié notre mode de vie».
Comme les écoles ou les usines, les églises ont été fermées. Comme leurs frères et sœurs, les chrétiens ont éprouvé la souffrance, la peur ou les restrictions de liberté.
Conjuger la dimension spirituelle du Jubilé avec la vie sociale
Mais aujourd’hui, un premier remède a été trouvé et «nous avons pleinement confiance», écrit François. «L’épidémie pourra être surmontée», et cela sera «plus facilement réalisable» si les populations les plus pauvres ne sont pas «négligées» et que les découvertes scientifiques sont partagées.
François souhaite que le Jubilé annoncé soit le signe d’une «renaissance renouvelée dont nous ressentons tous l’urgence», écrit-il. D’où le thème choisi pour l’année sainte: «Pèlerins d’espérance». L’espérance, une flamme donnée aux chrétiens et qu’ils doivent garder allumée «pour que chacun retrouve la force et la certitude de regarder l’avenir avec un esprit ouvert, un cœur confiant et une intelligence clairvoyante».
Mais, prévient François, tout cela ne sera possible que si nous sommes capables de retrouver le sens de la fraternité, notamment envers les migrants et les pauvres. Le Pape espère que leur voix sera entendue en ce temps de préparation du Jubilé.
Pour lui, «la dimension spirituelle du Jubilé, qui invite à la confession, doit être conjuguée avec les aspects fondamentaux de la vie sociale». François se félicite d’ailleurs que des jeunes voient dans la protection de la Création «une expression essentielle de la foi en Dieu et de l’obéissance à sa volonté».
«Une grande symphonie de prière»
Le Saint-Père espère que le dicastère organisateur de cette Année Sainte, qui se tiendra 725 ans après celle instituée par Boniface VIII en 1300, saura faire de ce «moment de grâce» une étape significative pour la pastorale des Églises particulières, latines et orientales, qui, au cours de ces années, sont «appelées à intensifier leur engagement synodal». Il souhaite que partout l’événement puisse être préparé et célébré avec «une foi intense, une vive espérance et une charité active.»
Enfin, avant la publication selon la coutume d’une Bulle d’indication qui contiendra les informations nécessaires à la célébration, le Pape rêve d’une «grande symphonie de prière» en 2024, pour remercier Dieu et lui ouvrir son cœur. Que le «Notre Père» soit pendant ce temps de préparation, «le programme de vie» de chacun des disciples du Christ.
Voici la lettre adressée par le Pape François au président du Conseil pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Évangélisation
À mon cher frère,
Monseigneur Rino Fisichella
Président du Conseil Pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Évangélisation
Le Jubilé a toujours représenté dans la vie de l’Église un événement d’une grande importance spirituelle, ecclésiale et sociale. Depuis que Boniface VIII, en 1300, institua la première Année Sainte – avec une récurrence séculière qui devint alors, sur le modèle biblique, cinquantenaire puis fixée à tous les vingt-cinq ans –, le saint peuple fidèle de Dieu a vécu cette célébration comme un don spécial de grâce, caractérisé par le pardon des péchés et, en particulier, par l’indulgence qui est la pleine expression de la miséricorde de Dieu. Les fidèles, souvent au terme d’un long pèlerinage, puisent au trésor spirituel de l’Église en franchissant la Porte Sainte et en vénérant les reliques des Apôtres Pierre et Paul conservées dans les Basiliques romaines. Des millions et des millions de pèlerins, au cours des siècles, ont rejoint ces lieux saints en donnant un témoignage vivant de la foi de toujours.
Le grand Jubilé de l’An 2000 a introduit l’Église dans le troisième millénaire de son histoire. Saint Jean-Paul II l’avait longtemps attendu et désiré, dans l’espérance que tous les chrétiens, ayant surmonté les divisions historiques, puissent célébrer ensemble les deux mille ans de la naissance de Jésus-Christ le Sauveur de l’humanité. L’étape des vingt-cinq premières années du XXIe siècle est désormais proche, nous sommes appelés à mettre en œuvre une préparation qui permettra au peuple chrétien de vivre l’Année Sainte dans toute sa force pastorale. Une étape significative, en ce sens, a été celle du Jubilé Extraordinaire de la Miséricorde, qui nous a permis de redécouvrir toute la force et la tendresse de l’amour miséricordieux du Père, pour en être à notre tour témoins.
Au cours des deux dernières années, cependant, il n’y a pas eu un seul pays qui n’ait été bouleversé par l’épidémie soudaine qui, en plus d’avoir touché du doigt le drame de la mort dans la solitude, l’incertitude et le caractère provisoire de l’existence, a modifié notre mode de vie. En tant que chrétiens, nous avons éprouvé avec tous nos frères et sœurs les mêmes souffrances et les mêmes limites. Nos églises sont restées fermées, tout comme les écoles, les usines, les bureaux, les magasins et les lieux dédiés aux loisirs. Nous avons tous vu certaines libertés être limitées et la pandémie, outre la souffrance, a parfois suscité dans notre esprit le doute, la peur, le désarroi. Les hommes et les femmes de science, avec une grande rapidité, ont trouvé un premier remède qui progressivement permet de retourner à la vie quotidienne. Nous avons pleinement confiance que l’épidémie pourra être surmontée et que le monde redécouvrira ses rythmes de relations personnelles et de vie sociale. Cela sera plus facilement réalisable dans la mesure où l’on agira avec une solidarité effective, afin que les populations les plus pauvres ne soient pas négligées, mais que l’on puisse partager avec tout le monde les découvertes de la science et les médicaments nécessaires.
Nous devons garder allumée la flamme de l’espérance qui nous a été donnée, et tout faire pour que chacun retrouve la force et la certitude de regarder l’avenir avec un esprit ouvert, un cœur confiant et une intelligence clairvoyante. Le prochain Jubilé pourra favoriser grandement la recomposition d’un climat d’espérance et de confiance, comme signe d’une renaissance renouvelée dont nous ressentons tous l’urgence. C’est pourquoi j’ai choisi comme thème Pèlerins d’espérance. Tout cela, cependant, sera possible si nous sommes capables de retrouver le sens de la fraternité universelle, si nous ne fermons pas les yeux sur le drame de la pauvreté croissante qui empêche des millions d’hommes, de femmes, de jeunes et d’enfants de vivre d’une manière digne de l’homme. Je pense en particulier aux nombreux réfugiés contraints d’abandonner leurs terres. Que la voix des pauvres soit entendue en ce temps de préparation au Jubilé qui, selon le commandement biblique, rend à chacun 1’accès aux fruits de la terre : « Le sabbat même de la terre vous nourrira, toi, ton serviteur, ta servante, ton journalier, ton hôte, bref ceux qui résident chez toi. A ton bétail aussi et aux bêtes de ton pays tous ses produits serviront de nourriture. » (Lv 25, 6-7).
Par conséquent, la dimension spirituelle du Jubilé, qui invite à la conversion, doit être conjuguée avec ces aspects fondamentaux de la vie sociale, afin de constituer une unité cohérente. Nous sentant tous comme des pèlerins sur la terre où le Seigneur nous a placés pour que nous la cultivions et la gardions (cf. Gn 2, 15), ne manquons pas de contempler en chemin la beauté de la création tout en prenant soin de notre maison commune. J’espère que la prochaine Année jubilaire sera célébrée et vécue aussi avec cette intention. En fait, un nombre toujours croissant de personnes, parmi lesquelles beaucoup jeunes, et des plus jeunes encore, reconnaissent que le soin de la création est une expression essentielle de la foi en Dieu et de l’obéissance à sa volonté.
Je vous donne, cher Confrère, la responsabilité de trouver les formes appropriées pour que l’Année Sainte puisse être préparée et célébrée avec une foi intense, une vive espérance et une charité active. Le Dicastère qui promeut la nouvelle évangélisation saura faire de ce moment de grâce une étape significative pour la pastorale des Églises particulières, latines et orientales, qui, au cours de ces années, sont appelées à intensifier leur engagement synodal. Dans cette perspective, le pèlerinage vers le Jubilé pourra fortifier et exprimer le chemin commun que l’Église est appelée à faire afin d’être toujours plus et toujours mieux signe et instrument d’unité dans l’harmonie de la diversité. Il sera important d’aider à redécouvrir les exigences de l’appel universel à une participation responsable, dans la valorisation des charismes et des ministères que l’Esprit Saint ne cesse de donner sans réserve pour la construction de l’unique Église. Les quatre Constitutions du Concile œcuménique Vatican II, unies au magistère des dernières décennies, continueront à orienter et à guider le saint peuple de Dieu afin qu’il puisse progresser dans la mission de porter à tous la joyeuse annonce de l’Évangile.
Selon la coutume, la Bulle d’indiction, qui sera émise en temps voulu, contiendra les indications nécessaires pour célébrer le Jubilé de 2025. En ce temps de préparation, je me réjouis dès à présent de penser que l’année précédant l’événement jubilaire, 2024, pourra être consacrée à une grande “symphonie” de prière. Tout d’abord pour retrouver le désir d’être en présence du Seigneur, de l’écouter et de l’adorer. Une prière, aussi, pour remercier Dieu pour les nombreux dons de son amour pour nous et louer son œuvre dans la création, qui engage chacun au respect et à l’action concrète et responsable de sa préservation. La prière comme expression “d’un seul cœur et d’une seule âme” (cf. Ac 4, 32), qui se traduit par la solidarité et le partage du pain quotidien. La prière qui permet à chaque homme et à chaque femme de ce monde de se tourner vers le Dieu unique, pour lui dire ce qui est caché dans le secret du cœur. La prière comme voie royale vers la sainteté qui conduit à vivre la contemplation même au milieu de l’action. En bref, une année intense de prière, au cours de laquelle les cœurs s’ouvriront pour recevoir l’abondance de la grâce, faisant du “Notre Père”, la prière que Jésus nous a enseignée, le programme de vie pour chacun de ses disciples.
Je demande à la Vierge Marie d’accompagner l’Église sur le chemin de la préparation à l’événement de grâce du Jubilé et, avec gratitude, je vous envoie de tout cœur ma Bénédiction, ainsi qu’à vos collaborateurs.
Rome, Saint Jean-de-Latran, 11 février 2022, mémoire de la Bienheureuse Vierge Marie de Lourdes.
En la fête de Notre-Dame de Lourdes, prions pour nos malades !
En ce vendredi 11 février, fête de Notre-Dame de Lourdes, l'Église invite à prier pour les malades et ceux qui les accompagnent, à leur apporter un soutien. KTO s'associe à cette fête par sa programmation spéciale :
21h40 : Diffusion du film documentaire « Mystères ! », une interprétation vidéo de Mystères (Première Partie), recueil de poèmes de Natalia Trouiller, illustrés par le peintre François-Xavier de Boissoudy. Une méditation, née de la souffrance d’une malade traversée par la Passion, qui met en lumière les mystères du rosaire. Une grâce qui pénètre nos douleurs.
Le 11 février est le jour anniversaire de la première apparition de Marie à Bernadette Soubirous, en 1858. À Lourdes, les malades et les souffrants sont accueillis avec beaucoup d’attention. « Même lorsqu’il n’est pas possible de guérir, il est toujours possible de soigner, il est toujours possible de consoler, il est toujours possible de faire sentir une proximité qui manifeste de l’intérêt davantage pour la personne que pour sa pathologie », écrit le pape François dans son message pour la XXXème Journée Mondiale du Malade.
Extraits d'une homélie prononcée par le Pape Jean-Paul II
(Le 11 février 1988, dans la Basilique Saint Pierre, pour célébrer la mémoire de la première apparition de la Vierge à Lourdes (source)
Aujourd'hui rappelons, chers Frères et Sœurs, une présence significative de cette nouvelle Femme dans notre histoire. Nous célébrons la mémoire liturgique de la première apparition de la Bienheureuse Vierge Marie à Bernadette Soubirous dans la grotte de Massabielle.
Rappelons ensuite que - comme je le disais dans mon encyclique Redemptoris Mater - “ Marie est présente dans la mission de l'Église, présente dans l'action de l'Église qui fait entrer dans le monde le Règne de son Fils ” (n. 28). Cette présence se manifeste aussi, entre autre, “ par la force d'attraction et de rayonnement des grands sanctuaires où non seulement les individus ou les groupes locaux, mais parfois des nations et des continents cherchent la rencontre avec la Mère du Seigneur ”.
Lourdes, comme tant d'autres lieux, est un signe particulier de cette action de Marie dans le cours de notre histoire. En effet -comme le dit Vatican II (Const. Dogm. Lumen Gentium, 62) - “ après son Assomption au ciel, son rôle dans le salut ne s'interrompt pas ; par son intercession répétée elle continue à nous obtenir les dons qui assurent notre salut éternel. Son amour maternel la rend attentive aux frères de son Fils dont le pèlerinage n'est pas achevé, ou qui se trouvent engagés dans les périls et les épreuves, jusqu'à ce qu'ils parviennent à la patrie bienheureuse ”.
A Lourdes Marie accomplit une mission de soulagement de la souffrance et de réconciliation des âmes avec Dieu et avec le prochain.
Les grâces que cette Mère de Miséricorde obtient aux foules immenses d'une humanité endolorie et égarée, ont toutes le but de les conduire au Christ et de leur obtenir le don de son Esprit.
A Lourdes, Marie, par l'intermédiaire de Sainte Bernadette, s'est révélée, de façon éminente, comme “ porte-parole de la volonté du Fils ” (cf. Enc. Redemptoris Mater, n. 21).
Tout ce que la Madone dit à la Voyante, tout ce qu'elle l'exhorta à faire, tout ce qui ensuite est né, est arrivé et arrive, reflète, en un certain sens, la “ volonté ” de la Madone : mais au nom de qui a-t-Elle obtenu tout ceci, à la grâce de qui, si ce n'est de son Fils divin ? Donc, Lourdes, nous pouvons le dire, appartient au Christ encore plus qu'à sa Très Sainte Mère. A Lourdes, nous apprenons à connaître le Christ à travers Marie. Les miracles de Lourdes sont les miracles du Christ, obtenus par l'intercession de Marie.
Pour cela, Lourdes est un lieu privilégié d'expérience chrétienne. A Lourdes, on apprend à souffrir comme le Christ a souffert. On accepte la souffrance comme Il l'a acceptée.
A Lourdes la souffrance s'allège parce qu'on la vit avec le Christ. Pourvu qu'on la vive avec le Christ. Soutenus par Marie.
A Lourdes, on apprend que la foi soulage la souffrance, mais pas tellement dans le sens de la diminuer physiquement. C'est le devoir de la médecine, ou cela peut arriver exceptionnellement de façon miraculeuse.
A Lourdes, on apprend que la foi soulage la souffrance en ce qu'elle la rend acceptable comme moyen d'expiation et comme expression d'amour. A Lourdes, on apprend à s'offrir non seulement à la justice divine, mais aussi - comme le disait Sainte Thérèse de Lisieux - à l'Amour miséricordieux de Celui qui, comme je l'ai dit dans ma lettre apostoliqueSalvifici Doloris (n. 18), a souffert “ volontairement et innocemment ”.
Journée mondiale du malade: « Tous égaux », donc des soins de santé « pour tous » (traduction complète)
FÉVRIER 10, 2022
« Si nous ne sommes pas convaincus que nous sommes tous égaux », il ne sera pas « possible d’avoir des soins efficaces et pour tous », affirme le pape François à la veille de la XXXe Journée mondiale du malade.
Le pape François a enregistré un message vidéo, publié ce jeudi 10 février 2022, à l’occasion de la XXXe Journée mondiale du malade, célébrée chaque année le 11 février, en la fête de Notre Dame de Lourdes, depuis sa création par Jean-Paul II en 1992. Le thème de cette Journée est cette année : « “Soyez miséricordieux, comme votre père est miséricordieux“ Se tenir à côté de celui qui souffre sur le chemin de la charité ».
Le pape a dénoncé l’individualisme et l’indifférence à l’autre, « « pathologies“ qui menacent l’humanité et le monde ». Contre ce « virus social », « l’antidote est la culture de la fraternité, fondée sur la conscience que nous sommes tous égaux en tant que personnes humaines, tous égaux, enfants d’un unique Père ».
« La maladie impose une quête de sens », souligne le pape François, une quête d’une « nouvelle signification et d’une nouvelle direction à donner à l’existence et qui, parfois, peut ne pas trouver immédiatement de réponse ». C’est, explique-t-il, en reprenant les paroles de Jean-Paul II, « en découvrant par la foi la souffrance rédemptrice du Christ » que l’homme peut donner un « nouveau contenu » et une « nouvelle signification » à ce qu’il vit.
Voici notre traduction du texte du message vidéo du pape François prononcé en italien.
HFG
Message du pape François
Je vous adresse mes salutations à vous tous qui participez à ce webinaire : « Journée mondiale du malade : signification, objectifs et défis », organisé par le dicastère pour le Service du développement humain intégral, à l’occasion de la XXXe Journée mondiale du malade. Et ma pensée se tourne avec reconnaissance vers toutes les personnes qui, dans l’Eglise et dans la société, se tiennent avec amour aux côtés de ceux qui souffrent.
L’expérience de la maladie fait que nous nous sentons fragiles, nous sentons que nous avons besoin des autres. Mais pas uniquement. « La maladie impose une quête de sens qui, dans la foi, s’adresse à Dieu : une quête d’une nouvelle signification et d’une nouvelle direction à donner à l’existence et qui, parfois, peut ne pas trouver immédiatement de réponse ». (1)
Saint Jean-Paul II a indiqué, à partir de son expérience personnelle, le sentier de cette recherche. Il ne s’agit pas de se replier sur soi mais, au contraire, de s’ouvrir à un amour plus grand : « Si un homme devient participant des souffrances du Christ, cela se produit parce que le Christ a ouvert sa souffrance à l’homme, parce qu’il est devenu lui-même, dans sa souffrance rédemptrice, en un certain sens, participant de toutes les souffrances humaines – toutes, de toutes les souffrances humaines –. En découvrant par la foi la souffrance rédemptrice du Christ, l’homme y découvre également ses propres souffrances, il les retrouve, par la foi, enrichies d’un nouveau contenu et d’une nouvelle signification (Lettre apostolique Salvifici doloris, 11 février 1984, 20).
Il ne faut « jamais oublier la singularité de chaque malade, avec sa dignité et ses fragilités ». (2) C’est la personne dans son intégralité qui a besoin de soins : son corps, son esprit, ses sentiments, sa liberté et sa volonté, sa vie spirituelle… Les soins ne peuvent pas être sectionnés ; parce qu’on ne peut pas sectionner l’être humain. Nous pourrions, paradoxalement, sauver le corps et perdre l’humanité. Les saints qui ont pris en charge les malades ont toujours suivi l’enseignement du Maître : soigner les blessures du corps et de l’âme ; prier et agir pour la guérison physique et spirituelle ensemble.
Ce temps de pandémie nous apprend à avoir un regard sur la maladie en tant que phénomène mondial et pas seulement individuel, et nous invite à réfléchir sur d’autres types de « pathologies » qui menacent l’humanité et le monde. Individualisme et indifférence à l’autre sont des formes d’égoïsme qui, malheureusement, sont très amplifiées dans la société du bien-être de la consommation et du libéralisme économique ; et les inégalités qui en découlent se rencontrent également dans le domaine sanitaire, où certains jouissent des fameuses « excellences » et beaucoup d’autres peinent à accéder aux soins de base. Pour guérir de ce « virus » social, l’antidote est la culture de la fraternité, fondée sur la conscience que nous sommes tous égaux en tant que personnes humaines, tous égaux, enfants d’un unique Père (cf. Fratelli tutti, 272). Sur cette base, il sera possible d’avoir des soins efficaces et pour tous. Mais si nous ne sommes pas convaincus que nous sommes tous égaux, cela ne se passera pas bien.
En gardant toujours à l’esprit la parabole du bon Samaritain (cf. ibid., chap. II), souvenons-nous que nous ne devons être complices ni des bandits qui volent un homme et l’abandonnent, blessé, sur la route, ni des deux fonctionnaires du culte qui le voient et passent outre (cf. Lc 10, 30-32). En suivant Jésus, bon Samaritain de l’humanité, l’Eglise s’est toujours dépensée envers ceux qui souffrent, dévouant en particulier aux malades de grandes ressources personnelles et économiques. Je pense aux dispensaires et aux structures de soins de santé dans les pays en voie de développement ; je pense à toutes nos sœurs et tous nos frères missionnaires qui ont consacré leur vie à soigner les malades les plus indigents, parfois malades eux-mêmes parmi les malades. Et je pense aux nombreux saints et saintes qui ont lancé des œuvres sanitaires dans le monde entier, impliquant des compagnons et des compagnes et donnant ainsi naissance à des congrégations religieuses. Cette vocation et cette mission pour les soins humains intégraux doivent également aujourd’hui renouveler leurs charismes dans le domaine de la santé, afin que la proximité avec les personnes souffrantes ne fasse pas défaut.
J’adresse une pensée pleine de gratitude à toutes les personnes qui sont tous les jours auprès des malades, dans leur vie et dans leur travail : aux familles et aux amis, qui assistent leurs proches avec affection en partageant leurs joies et leurs espoirs, leurs souffrances et leurs angoisses ; aux médecins, aux infirmières et aux infirmiers, aux pharmaciens et à tous les professionnels des soins de santé, ainsi qu’aux chapelains des hôpitaux, aux religieuses et aux religieux des Instituts dédiés aux soins des malades, et à tous les bénévoles, ils sont nombreux, les bénévoles ! J’assure toutes ces personnes de mon souvenir dans la prière, afin que le Seigneur leur donne la capacité d’écouter les malades, d’avoir de la patience envers eux, de prendre soin d’eux intégralement, corps, esprit et relations.
Et je prie particulièrement pour tous les malades, dans tous les coins du monde, spécialement pour ceux qui sont davantage seuls et qui n’ont pas accès aux services de santé. Chers frères et sœurs, je vous confie à la protection maternelle de Marie, Santé des malades. Et je vous envoie de tout cœur ma bénédiction, à vous et aux personnes qui prennent soin de vous.
Lettre du Pape émérite Benoît XVI concernant le rapport sur les abus dans l’Archidiocèse de Munich et Freising
Cité du Vatican, 6 février 2022
Chères sœurs et chers frères !
À la suite de la présentation du rapport sur les abus dans l’archidiocèse de Munich et Freising, le 20 janvier 2022, je tiens à adresser à chacun une parole personnelle. En effet, même si je n’ai été archevêque de Munich et de Freising qu’un peu moins de cinq ans, au plus profond de moi subsiste cependant une profonde appartenance à l’archidiocèse de Munich comme à ma patrie.
Je voudrais avant tout exprimer un mot de sincères remerciements. Durant ces jours d’examen de conscience et de réflexion, j’ai reçu plus d’encouragement, d’amitié et de signes de confiance que je n’aurais imaginé.Je voudrais remercier en particulier le petit groupe d’amis qui, avec abnégation, a rédigé pour moi mon mémoire de 82 pages, pour le cabinet d’avocats de Munich, que je n’aurais pas pu écrire seul. Aux réponses aux questions posées par le cabinet d’avocats, s’ajoutait la lecture et l’analyse de près de 8.000 pages d’actes en format numérique. Ces collaborateurs m’ont ensuite aidé à étudier et à analyser l’expertise de près de 2000 pages. Le résultat sera publié ultérieurement en annexe de ma lettre.
Durant le travail gigantesque de ces jours-ci – l’élaboration de la prise de position – s’est produit un oubli concernant ma participation à la réunion de l’Ordinariat du 15 janvier 1980. Cette erreur, qui s’est malheureusement vérifiée, n’a pas été intentionnellement voulue et j’espère qu’elle est excusable. J’ai fait en sorte que l’archevêque Gänswein la signale dans la déclaration à la presse du 24 janvier 2022. Cela n’enlève rien au soin et au dévouement qui ont été et qui sont, pour ces amis, un impératif absolu. J’ai été profondément affecté par le fait que cette erreur ait été utilisée pour douter de mon honnêteté, voire même pour me présenter comme un menteur. J’ai été d’autant plus ému par les multiples expressions de confiance, les témoignages cordiaux et les émouvantes lettres d’encouragement qui me sont parvenues de la part de nombreuses personnes. Je suis particulièrement reconnaissant pour la confiance, l’appui et la prière que le Pape François m’a exprimés personnellement. Je voudrais enfin remercier la petite famille du monastère “Mater Ecclesiæ”, dont la communion de vie aux heures heureuses et difficiles me donne cette solidité intérieure qui me soutient.
Il est nécessaire qu’à ces paroles de remerciement suive maintenant une confession. Je suis à chaque fois plus profondément touché que jour après jour, l’Église mette au début de la célébration de la Sainte Messe – au cours de laquelle le Seigneur nous donne sa Parole ainsi que Lui-même – la confession de notre faute et la demande de pardon. Nous prions publiquement le Dieu vivant de pardonner notre faute, notre grande et très grande faute. Il est clair que les mots “très grande” ne s’appliquent pas de la même manière à chaque jour, à chaque jour particulier. Mais chaque jour me demande si, aujourd’hui, je ne devrais pas parler d’une très grande faute. Et il me dit d’une manière consolante que, aussi grande que puisse être ma faute aujourd’hui, le Seigneur me pardonne si je me laisse scruter par lui en toute sincérité et si je suis réellement disposé à me changer moi-même.
Dans toutes mes rencontres avec les victimes d’abus sexuels de la part de prêtres, surtout pendant mes nombreux voyages apostoliques j’ai regardé dans les yeux les conséquences d’une très grande faute et j’ai appris à comprendre que nous sommes nous-mêmes entraînés dans cette grande faute quand nous la négligeons ou quand nous ne l’affrontons pas avec la décision et la responsabilité nécessaires, comme il est trop souvent arrivé et qu’il arrive encore. Comme lors de ces rencontres, je ne peux qu’exprimer, une fois encore, à l’égard de toutes les victimes d’abus sexuels ma profonde honte, ma grande douleur et ma demande sincère de pardon. J’ai eu de grandes responsabilités dans l’Église catholique. Ma douleur est d’autant plus grande pour les abus et les erreurs qui se sont produits au cours de mon mandat en différents lieux. Chaque cas d’abus sexuel est terrible et irréparable. Aux victimes d’abus sexuels, j’exprime ma profonde compassion et mon regret pour chaque cas.
Je comprends de plus en plus la répugnance et la peur que le Christ a ressenti sur le Mont des Oliviers quand il a vu tout ce qu’il allait devoir surmonter intérieurement. Que les disciples dorment à ce moment-là, représente malheureusement la situation qui, aujourd’hui encore, se reproduit, et par laquelle je me sens aussi interpellé. Ainsi, je ne peux que prier le Seigneur, les anges et tous les saints et vous aussi, chères sœurs et frères, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.
Bientôt, je serai face au juge ultime de ma vie. Bien que, regardant en arrière ma longue vie, je puisse avoir beaucoup de motifs de frayeur et de peur, mon cœur reste joyeux parce que je crois fermement que le Seigneur n’est pas seulement le juge juste mais, en même temps, l’ami et le frère qui a déjà souffert lui-même mes manquements et qui, en tant que juge, est en même temps mon avocat (Paraclet). À l’approche de l’heure du jugement, la grâce d’être chrétien me devient toujours plus claire. Être chrétien me donne la connaissance, bien plus, l’amitié avec le juge de ma vie et me permet de traverser avec confiance la porte obscure de la mort. À ce propos, me revient sans cesse à l’esprit ce que Jean rapporte au début de l’Apocalypse: il voit le Fils de l’homme dans toute sa grandeur et tombe à ses pieds comme mort. Mais Lui, posant sur lui sa main droite, lui dit: “Ne crains pas! C’est moi….” (cf. Ap 1, 12-17).
Chers amis, avec ces sentiments, je vous bénis tous.
Le documentaire nous plonge dans le quotidien des 35 chanoines réguliers de la communauté de la Mère de Dieu. Vivant dans l’abbaye millénaire Sainte-Marie de Lagrasse dans un des plus beaux villages de France à 30 km de Narbonne, ces hommes de prière et d’action sont soumis à la Règle de Saint Augustin. Leur exemple ? C’est la primitive Église des apôtres rassemblée autour du Christ. Située à la jonction du clergé régulier (soumis à une règle) et du clergé diocésain (obéissant à l’évêque) leur vocation est bien particulière. Pourquoi ont-ils choisi cette forme de vie ? Pour y répondre, le réalisateur Jean-Baptiste Farran s’attache à suivre en particulier quatre chanoines qui témoignent par leur parcours singulier des joies et des difficultés de leur engagement. UNE COPRODUCTION KTO/ZORN PRODUCTION 2021 - Réalisée par Jean-Baptiste Farran
La page facebook du diocèse de Versailles relaye des photos de la bénédiction abbatiale de Dom Louis Blanc, nouvel abbé de l’abbaye Notre-Dame de Triors (Drôme) ce 2 février, fête de la Présentation de Jésus au temple. La messe était concélébrée par différents évêques et pères abbés et présidée par Mgr Michel, évêque de Valence.
Agé de 35 ans, Dom Louis Blanc est originaire de Saint Germain du Chesnay (diocèse de Versailles) et a été scout du Chesnay. L’abbaye Notre-Dame de Triors a été fondé en 1984 par des moines de Fontgombault. Elle a été érigée en abbaye en 1994 avec Dom Hervé Coureau comme premier Père Abbé. Dom Hervé Coureau avait remis sa charge en novembre dernier. L’abbaye compte une quarantaine de moines.
Appartenant à la congrégation de Solesmes, l'abbaye a gardé les traditions liturgiques grégoriennes et dès 1984 a profité de l'indult envers le rite de Saint Pie V.
Le pape François chez Fabio Fazio : l'interview sur "Che tempo che fa", en direct
Le pape François s'est entretenu en liaison vidéo depuis la Casa Santa Marta avec Fabio Fazio
Dimanche soir, le pape François a été interviewé par Fabio Fazio sur Che tempo che fa (RaiTre). François s'est exprimé par liaison vidéo depuis la Casa Santa Marta, au Vatican, où il réside.
La guerre, "un non-sens de la création". Les migrants, les pauvres et le besoin de "toucher" la douleur des autres, "il ne suffit pas de voir, il faut sentir". La "mondanité spirituelle" qui est "le plus grand mal de l'Église" et "engendre une chose hideuse, le cléricalisme, une perversion de l'Église". Mais il y a aussi eu des observations plus personnelles, comme lorsque Fabio Fazio lui a demandé : "Vous sentez-vous parfois seul, avez-vous des amis ? Et François de répondre : "Oui, je suis un homme ordinaire, j'aime être avec mes amis, j'en ai besoin. J'ai peu d'amis mais de vrais amis".
Le Pape a été interviewé par "Che tempo che fa", sur Rai Tre, en relation avec Santa Marta, presque un résumé du magistère de François à l'intention des téléspectateurs.
Tout d'abord, la migration, les camps en Libye et le traitement "criminel" des migrants, l'UE qui doit "se mettre d'accord" sur la répartition et ne pas tout laisser à des pays comme "l'Italie ou l'Espagne", la Méditerranée qui est devenue un "cimetière", et des tragédies comme les 12 migrants retrouvés morts de froid à la frontière entre la Grèce et la Turquie : "C'est un signe de la culture de l'indifférence. Les catégories qui occupent la première place en ce moment sont les guerres. Les gens sont en deuxième position. Il y a des catégories qui comptent et d'autres qui sont en bas de l'échelle : les enfants, les migrants, les pauvres, ceux qui n'ont pas de quoi manger. En un an sans fabriquer d'armes, vous pourriez donner de la nourriture et une éducation au monde entier. Nous voyons comment les économies sont mobilisées et ce qui est le plus important aujourd'hui, la guerre : guerre idéologique, guerre de pouvoir, guerre commerciale et nombreuses usines d'armement".
Il y a des signes d'espoir, comme l'histoire de John, un jeune Ghanéen de 25 ans, qu'il a évoqué à l'Angélus : "Pour arriver ici, il a souffert tout ce que souffrent tant de migrants, et à la fin il s'est installé dans le Monferrato, il a commencé à travailler, à faire son avenir, dans une entreprise vinicole. Et puis il est tombé malade d'un terrible cancer, il est en train de mourir. Et quand ils lui ont dit la vérité, ce qu'il aurait aimé faire, il a répondu : "Rentrer à la maison pour embrasser mon père avant qu'il ne meure". En mourant, il a pensé à son père. Et dans ce village du Monferrato, on a immédiatement fait une collecte et, après l'avoir bourré de morphine, on l'a mis avec un compagnon dans un avion et on l'a envoyé pour qu'il meure dans les bras de son père. Il nous montre qu'aujourd'hui, au milieu de tant de mauvaises nouvelles, il y a de bonnes choses, des saints à côté".
M. Fazio l'a également interrogé sur les tensions entre la Russie et l'Ukraine, et sur le risque de guerre. Un "non-sens" présent dès le début, dès l'histoire biblique de Caïn : "Il y a comme un contre-sens de la création, c'est pourquoi la guerre est toujours une destruction. Faire la guerre est une mécanique de destruction". Au sujet du "toucher la douleur", François cite en exemple "les médecins, les infirmières et les infirmiers qui ont donné leur vie dans cette pandémie : ils ont touché le mal et ont choisi de rester là avec les malades". François a parlé de ses goûts musicaux, "des classiques mais aussi du tango" qu'il a dansé dans sa jeunesse, comme il se doit à Buenos Aires : "Un porteño qui ne danse pas le tango n'est pas un porteño !".
Il se souvient qu'enfant, il rêvait d'être "boucher", car "quand j'allais avec ma grand-mère, je voyais qu'il mettait beaucoup d'argent de côté...".
Il a également parlé du pardon, "c'est un droit de l'homme". De la prière, "c'est ce que fait un enfant qui se sent impuissant et qui dit : papa, maman". Et encore le soin de la création, le besoin d'être proche des enfants. Douleur innocente : "Pourquoi les enfants souffrent-ils ? Il n'y a pas de réponse. Dieu est fort, oui, omnipotent dans l'amour. Au contraire, la haine, la destruction, sont entre les mains d'un autre qui a semé le Mal dans le monde par envie".
À la fin, il a demandé aux gens de prier pour lui et a cité le "Miracle à Milan" de De Sica : "Dans ce film, une diseuse de bonne aventure lit dans les mains et dit "merci cent lires", je vous dis : cent prières".
A Yagma, les chrétiens catholiques consacrent le Burkina au Cœur Immaculé de Marie
6 février 2022
Une adoration et une procession accompagnant le pain et le vin ont également été faites, une marche qui est le symbole de la ferme volonté des chrétiens à rechercher la paix et la santé. La prière s’est terminée sur une note d’espoir pour un Burkina rayonnant à l’avenir.
Jésus enseigne la foule depuis la barque de Pierre. Cette barque symbolise bien l’Église, avec le pape, successeur de saint Pierre, à sa tête. Cela nous rappelle que c'est maintenant par l’Église que Jésus nous enseigne ce que nous devons croire ou faire pour obtenir la vie éternelle. Le catéchisme de Belgique disait cela très bien : La doctrine chrétienne, dont le catéchisme est le résumé, est la doctrine que Jésus-Christ est venu annoncer au monde, que les apôtres ont prêchée et que l’Église continue à enseigner.
Après avoir donné son enseignement, Jésus va opérer le miracle de la pêche miraculeuse. Les miracles sont une autre façon d'enseigner de Jésus-Christ. Il donne ici une parole pour les futurs apôtres : Jetez vos filets. Et Jésus dit à Pierre : A partir de maintenant ce sont des hommes que tu prendras.
On commence à être apôtre, coopérateur du Christ, quand on fait plus que de rendre des services dans une institution ou une paroisse, quand on accepte d'être responsable des personnes : pêcheur d'hommes.
Le prêtre est donc un apôtre, un pêcheur d'hommes, parce qu'il doit être un père spirituel, quelqu'un qui cherche à donner la vraie vie de l'âme, la vie spirituelle, la vie surnaturelle, la vie de la grâce. Il n'y a pas d'autre but pour un prêtre, que ce soit en annonçant la Parole ou en donnant les sacrements.
Mais ce jour-là Pierre s'est écrié : Éloigne-toi de moi, car je suis un pécheur. Pierre croyait connaître Jésus mais il est pris d'une crainte soudaine. Il vient de sentir le passage de Dieu dans sa vie. Il a été pénétré au plus intime de lui-même. C'est un premier acte de foi en la divinité de Jésus-Christ. Mais le Christ a besoin de pécheurs pour sauver les pécheurs.
Cela nous renvoie à l'expérience d'Isaïe dans la première lecture. En présence du Dieu trois fois saint, Isaïe se sent pécheur, il est envahi par la crainte révérencielle, qui n'est pas de la peur, non pas à cause d'un péché particulier, mais à cause de sa propre nature. Il se sent comme un néant en face de ce Dieu qui l'enveloppe de sa présence.
Plus nous nous approchons de Dieu, plus nous ressentons la profondeur de notre misère. Dans la lumière de Dieu, nous voyons toujours mieux les taches de notre âme, que sont nos péchés. C'est donc une illusion de penser que nous arriverons un jour à une harmonie ou un équilibre intérieur qui nous permettront de faire enfin sans difficulté la volonté de Dieu. Nous connaîtrons plutôt la fatigue, la pesanteur et l'aridité. C'est alors que nous grandirons dans la foi qui nous sauve et qui plaît à Dieu. C'est alors que nous pourrons vraiment le laisser faire, Lui. Et ce sera souvent dans l'ignorance de son action en nous. Et si nous pressentons que nous allons rester longtemps dans l'aridité ou la désolation, peut-être toute notre vie, voyons cela comme une bénédiction et non un malheur, car le Seigneur veut ainsi nous rendre plus saint et nous préparer un ciel plus beau.
La tradition vivante et le malentendu sur Vincent de Lérins
25-01-2022
La fidélité à la Tradition est le principe de tout véritable progrès dans l'Église. La synodalité, en revanche, représente une rupture. François montre une incompréhension de la " tradition vivante " lorsqu'il fait une célèbre citation de saint Vincent de Lérins, dont la pensée se référait pourtant - dans son intégralité - au dogme.
Le cardinal John Henry Newman a exhorté : "Construisez sur des fondations anciennes et vous serez en sécurité : ne commencez rien de nouveau, n'expérimentez rien... de peur que dans votre vieillesse votre Mère (l'Église) ne soit déshonorée". Dans ce discours de 1849 sur la mission catholique, le saint énonce un principe : la fidélité à sa propre histoire est une garantie de stabilité pour l'avenir. C'est ainsi que cela devrait être pour chaque catholique : la fidélité à la Tradition pour innover ou construire l'Église de manière stable et " antisismique ". Mais aujourd'hui, avec le cheval de Troie de la synodalité, ils veulent faire passer le déséquilibre et la rupture.
Selon le pape François, la synodalité exprime la nature de l'Église, sa forme, son style, sa mission, et fournit certaines de ses déclinaisons : par opposition aux rigidités et aux verticalismes hiérarchiques, la synodalité devrait être considérée comme le mouvement même de la Tradition, qui conduirait à se tourner vers le sensus fidei et son infaillibilité "in credendo" ; du fait que synodalité signifie "marcher ensemble", c'est le peuple de Dieu et non quelqu'un d'autre, même s'il est berger de l'Église, qui indique la direction du voyage, car le peuple aurait le "nez". Par conséquent, selon certains, la synodalité corrige la primauté pétrinienne, et donc les baptisés qui participent au culte, à l'écoute et à l'enseignement de la parole peuvent aussi gouverner l'Église ; cela permettrait de surmonter le " paternalisme " de la hiérarchie : il est dommage que ceux qui soutiennent cela ne se soient pas rendu compte que c'est précisément le paternalisme qui a produit, par exemple, Traditionis custodes.
Tout cela semble découler de la notion de "tradition vivante" que le pape François a à l'esprit lorsqu'il recourt à la citation de saint Vincent de Lérins (Lerino) : "ut annis scilicet consolidetur, dilatetur tempore, sublimetur aetate" (progresser, se consolider avec les années, se développer avec le temps, s'approfondir avec l'âge). Il le mentionne dans l'encyclique Laudato si' (121) de 2015, pour indiquer l'autocompréhension croissante de l'Église en phase avec le dialogue avec le monde et en même temps dépendante de celui-ci ; dans son discours du 11 octobre 2017 - vingt-cinquième anniversaire de la constitution Fidei depositum de Jean-Paul II sur le Catéchisme de l'Église catholique - pour justifier la modification de l'article sur la peine de mort ; ou encore, dans le discours de clôture de l'assemblée synodale sur l'Amazonie, le 26 octobre 2019 ; enfin, dans le discours aux fidèles du diocèse de Rome, le 18 septembre 2021, pour lancer le processus synodal. On peut en déduire que cette citation constitue l'aune récurrente à laquelle il mesure la "rigidité" ou non des personnes et des choses.
La fonction de l’évêque doit-elle se réinventer, ou simplement s’assumer ? Entretien avec Mgr André Léonard, archevêque émérite de Malines-Bruxelles.
De plus en plus de nos compatriotes – en Belgique et en France – ne croient plus en Dieu, les effectifs des séminaires se réduisent : en quoi consiste la mission d’enseignement de l’évêque ?
Mgr André Léonard : Enseigner et évangéliser. Cela implique de mettre en œuvre ce qui était déjà recommandé par le concile de Trente, à savoir de pratiquer, tous les 5 ans, la visite pastorale intégrale de son diocèse, de préférence en résidant, une dizaine de jours, dans chaque doyenné pour y rencontrer le maximum de personnes – célébrations, conférences, visite des maisons de repos, des hôpitaux, des prisons, des écoles, partout où c’est possible, rencontres avec les autorités civiles, les acteurs de la pastorale et les médias locaux, etc.
Dans les temps exigeants que nous connaissons, deux priorités s’imposent : la proximité pastorale, comme je viens de le souligner, et la clarté doctrinale. Un évêque doit toujours répercuter fidèlement la vérité intégrale de la foi, mais avec douceur, spécialement quand il s’agit de questions névralgiques.
L’évêque doit aussi « sanctifier »… Par quels moyens ?
Tout d’abord en cultivant, dans sa vie personnelle, un grand amour pour le Seigneur, nourri par la prière. Ce n’est pas pour rien qu’avant de confier à Pierre la garde de tout le troupeau, Jésus lui a demandé : « Simon, m’aimes-tu ? » Il pose la même question à tout évêque !
Pour le reste, la sanctification du peuple chrétien passe par les sacrements. Lors de visites pastorales résidentielles, un évêque veillera, chaque fois que c’est possible, à baptiser, à confirmer, à célébrer l’eucharistie, éventuellement plusieurs fois par jour, si nécessaire, à prévoir une place pour le sacrement de la réconciliation, avec la présence d’autres prêtres, ainsi qu’à la célébration communautaire du sacrement des malades.
Certains diocèses ont fermé les églises pour lutter contre le coronavirus… Comment le comprendre ?
En tout temps, et pas seulement en temps d’épidémie, un évêque doit éviter de fermer, même momentanément, des églises et surtout pas de manière définitive. Une épidémie doit être un moment intense de prière. Nos ancêtres, lors d’épidémies plus redoutables que celle que nous connaissons, multipliaient les heures d’adoration du Saint-Sacrement et les processions. Par surcroît, si les églises sont ouvertes et si les paroissiens y entrent un moment bref ou prolongé chaque fois qu’ils passent à proximité, c’est la meilleure garantie qui soit contre toutes les formes de vandalisme ! Une église fermée est un désastre… On comprend pourquoi tous les régimes totalitaires athées commencent par fermer les églises. Il serait particulièrement mal venu de le faire nous-mêmes.