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Spiritualité - Page 225

  • La mort d'un grand Père Abbé

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    A Dieu à dom Antoine Forgeot,
    père abbé émérite de N-D de Fontgombault

    A Dieu à dom Antoine Forgeot, <br> père abbé émérite de N-D de Fontgombault

    Le Père Abbé émérite de l'abbaye Notre-Dame de Fontgombault (congrégation de Solesmes), dom Antoine Forgeot, a rendu son âme à Dieu ce 15 août 2020, en la fête de Notre-Dame de l'Assomption.

    Troisième abbé de cette abbaye au fort rayonnement, il avait succédé en 1977 à dom Jean Roy, lui-même successeur de dom Édouard Roux, ancien maître des novices de Solesmes et premier abbé de la communauté des bords de l’Indre. La devise abbatiale de dom Forgeot résume à elle seule toute sa vie monastique : Ad superna semper intenti (toujours tendus vers les choses d’en-Haut).

    Un fondateur

    Dans une période difficile, dom Forgeot avait permis à Notre-Dame de Fontgombault de passer le cap, accueillant de nombreuses vocations et fondant plusieurs abbayes-filles (Triors, Gaussan, Clear Creek). Dans une époque de grands déchirements, de doutes et d’inquiétudes, il avait maintenu sa communauté dans la fidélité au Saint-Siège et aux traditions monastiques héritées de Solesmes (notamment l’usage du bréviaire traditionnel) dont l’enseignement doctrinal et monastique de dom Guéranger, de dom Paul Delatte et de Mère Cécile Bruyère. Le jour de la bénédiction abbatiale, dom Antoine Forgeot se référait explicitement à ce triple héritage en évoquant « dom Guéranger qui a travaillé activement à la solennelle définition dogmatique du 8 décembre 1854 » ; « dom Paul Delatte, le Grand-Père Abbé » et « Mère Cécile Bruyère () elle à la protection de qui dom Édouard Roux avait confié la restauration de Fontgombault en 1948. »

    C’est sous le regard de la Sainte Vierge, le 8 décembre 1977, qu’eut lieu la bénédiction abbatiale de dom Antoine Forgeot, élu après la mort tragique de dom Jean Roy. Dans son homélie, Mgr Paul Vignancour, archevêque de Bourges, déclarait :

    « Aujourd’hui, le fils spirituel de dom Roy, dom Antoine Forgeot, après son élection canonique en présence de l’Abbé de Solesmes, reçoit la bénédiction abbatiale en cette fête de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie. Le choix de cette fête s’imposait. Les bénédictins, au cours des siècles se sont toujours placés en Berry comme ailleurs, sous la protection de Notre-Dame et l’ancien blason de l’abbaye de Fontgombault n’est-pas précisément “d’azur à une Vierge portant sceptre et couronne fleudelysée” ? De par ses attributs, elle est reine de ce monastère. »

    Dans la même journée du 8 décembre 1977, dom Forgeot réaffirmait lui aussi cette royauté maternelle de la Vierge Marie :

    « En cette fête de l’Immaculée Conception de la Sainte Vierge, ce m’est une joie enfin de réaffirmer à la suite de mes deux grands et saints prédécesseurs que “Notre Dame demeure et demeurera Abbesse de céans” ; elle continuera, comme Elle le fait depuis bientôt trente ans à nous garder sous son manteau et à faire de ce monastère “un paradis d’enfance spirituelle, une source intarissable d’eau vive, une fontaine d’amour jaillissant pour la vie éternelle” ».

    Prévoyant, dom Antoine Forgeot a résigné sa charge en 2011. Dom Jean Pateau lui a succédé comme quatrième abbé de Fontgombault.

    La Royauté du Christ

    Évoquant lors du IXe centenaire de l’abbaye de Fontgombault, la vie monastique, dom Forgeot rappelait alors la force de l’institution monastique

    « qui donne l’exemple d’une petite société chrétienne, dans laquelle tout est organisé pour que soit reconnue la Royauté de Notre-Seigneur Jésus-Christ : saint Benoît ne veut dans son monastère que des gens décidés à militer pour le Seigneur Christ, le vrai Roi, il le dit dès le début de sa Règle. »

    À notre place de laïcs, nous garderons ce mot d’ordre dans les temps difficiles que nous traversons.

    Toute l’équipe de L’Homme Nouveau assure au Père Abbé dom Jean Pateau ainsi qu’aux communautés de Fontgombault, Randol, Triors, Donezan et Clear Creek l’assurance de ses prières dans le souvenir de ce que nous avons reçu de dom Forgeot et dans l’espérance de la Résurrection.

    Requiescat in Pace.

  • La défense de la vie à naître au coeur de l'homélie de Mgr Aupetit lors de la messe de l'Assomption

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    Du site de l'Eglise catholique à Paris :

    Homélie de Mgr Michel Aupetit - Messe de l’Assomption de la Vierge Marie à la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre (18è)

    15 août 2020

    Nous avons la joie immense de fêter l’Assomption de Marie dans ce lieu si magnifique dédié au Sacré-Cœur de Jésus. Comme c’est particulièrement heureux dans cette année jubilaire. Ce cœur de Jésus a tant aimé le monde qu’il a été transpercé laissant couler l’eau et le sang par lesquels nous sommes sauvés en entrant dans l’alliance avec Dieu par le baptême et en nous nourrissant de sa vie.

    Marie était là au pied de la croix. Elle a vu ce sang couler. Elle a vu cette eau se répandre. Elle aussi, son cœur a été transpercé d’un glaive de douleur. Imaginez simplement une maman qui voit mourir son fils dans d’abominables souffrances. Aucune mère ne peut vivre cela sans défaillir. Mais en outre, Marie, sait que ce fils est le Fils de Dieu. Quelle douleur de voir son Seigneur ainsi traité, récapitulant en lui tout le mépris des hommes envers Dieu depuis le commencement du monde jusqu’à aujourd’hui où les hommes se prennent pour Dieu en jouant avec la vie et la mort.

    Il est important de voir à cette occasion comment saint Luc, le médecin, décrit cette scène de la Visitation que nous venons d’entendre. C’est bien la seule présence de Jésus qui fait advenir l’Esprit Saint et qui permet à Jean-Baptiste, encore dans le ventre de sa mère, d’accomplir sa mission de prophète qui annonce le Messie. En parlant de l’enfant qui tressaille dans le ventre de sa mère, au lieu d’employer les mots grecs connus à l’époque pour désigner l’embryon ou le fœtus, il emploie le même mot prononcé dans la bouche de Jésus quand il dit : « Laissez venir à moi les petits-enfants ».

    En ces jours où les hommes se croient autorisés à détruire les embryons humains ou à les manipuler pour d’hasardeuses expériences, il est bon de se rappeler que notre vie, notre vocation, commencent dès le sein de notre maman et que cette vie n’appartient à personne, même pas à celle qui la porte.

    Le cœur de Marie est associé à celui de son Fils. Ces deux cœurs sont unis dans la douleur, unis dans l’amour. Car Marie a accueilli l’Esprit Saint en plénitude comme le dit l’ange Gabriel, elle est « pleine de grâce ». Ainsi, bien que parfaitement humaine et seulement humaine, elle réalise le grand commandement de Jésus : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Elle a aimé comme Jésus. Son cœur est totalement uni à son Fils par un même amour.

    Voilà pourquoi Jésus nous l’a confiée comme Mère : « Voici ta Mère ». « Maman Marie » veille sur nous. Nous savons par son Assomption qu’elle est montée au Ciel avec son corps et son âme et qu’elle est toute entière dans la communion divine.

    Elle nous apprend la volonté du Père, elle nous prépare à l’appel de Jésus : « Faites tout ce qu’il vous dira » et nous apprend à accueillir comme elle l’Esprit Saint en plénitude afin qu’il ne rencontre en nous aucun obstacle pour que nous puissions vraiment vivre en communion avec Dieu et dans l’intimité du Seigneur Jésus qui vient demeurer en nous afin que nous puissions dire un jour comme saint Paul : « Ce n’est plus moi qui vit, c’est le Christ qui vit en moi ».

  • La fête de l'Assomption 2020 connaît un fort engouement à Paris malgré l'épidémie

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    Plusieurs milliers de pèlerins se sont retrouvés ce samedi 15 août à la basilique du Sacré-Cœur à Montmartre, alors que la situation sanitaire en France se dégrade. Un reportage de Margaux d’Adhémar pour le « Figaro » :

    « Cette année, la fête de l'Assomption à Paris est marquée par l'arrivée du pèlerinage «M de Marie» qui a traversé la France pendant 3 mois. 

    Le 15 août 2020 ne pouvait pas être un 15 août comme les autres. Et pourtant. Alors que la France a enregistré hier 2 846 nouveaux cas en 24 heures et que plus de 12.947 cas ont été dépistés en une semaine, environ 2000 catholiques se sont retrouvés en haut de la butte Montmartre.

    À LIRE AUSSI : «M de Marie» : le grand pèlerinage en calèche qui traverse la France

    Le pèlerinage du «M de Marie» était déjà rodé. Pendant trois mois, les mesures de distanciation physique et le port du masque ont été respectés lors de cette procession d'ampleur inédite. Les organisateurs ont pris toutes les précautions nécessaires : «Les organisateurs de la procession et de la célébration de l'Assomption ce matin à Montmartre ont obtenu toutes les autorisations de la préfecture, et s'il était bien convenu que la Basilique ne puisse accueillir plus de 500 personnes, le nombre de personnes autorisées pour la procession n'était pas limité à ce chiffre», a indiqué au Figaro Karine Dalle, directrice de communication du diocèse de Paris. Mais une fois la calèche arrêtée et arrivée à Montmartre, des chrétiens qui ne faisaient pas partie du cortège sont apparus de toute part, constituant une foule de plus de 2000 personnes au pied du Sacré-Cœur.

    Plus de 2 000 personnes se sont rassemblées autour de la basilique du Sacré-Cœur pour fêter l'Assomption

    Absence des forces de l'ordre

    Cette semaine, les sphères médicales et gouvernementales n'ont cessé d'alerter pour prévenir l'arrivée d'une deuxième vague de contamination. «La situation se dégrade» en France, a ainsi mis en garde ce vendredi 14 août le directeur général de la Santé Jérôme Salomon. Le Haut Conseil français de la santé publique (HCSP) prône en ce sens le port «systématique» d'un masque, préconisant également de le porter «en cas de rassemblement avec une forte densité de personnes en extérieur afin de limiter l'émission de particules respiratoires».

    Lors de la présentation de la statue de la Vierge Marie rue du Bac dans le 7eme arrondissement de Paris le 13 août dernier, malgré un fort taux de passage, la distanciation sociale était respectée. À Lourdes, des dispositifs spéciaux de comptage et de marquage au sol ont été mis en place, alors même que seulement 450 pèlerins étaient inscrits au pèlerinage national, contre près de 10.000 habituellement. Rien de tout cela ce samedi 15 août à Paris - aucun marquage au sol et, hormis deux policiers, les forces de l'ordre n'étaient pas présentes pour réguler le flux de chrétiens et pour contrôler la foule.

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  • Femme, ta foi est grande ! (20e dimanche du T.O.)

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    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde fsJ (homelies.frArchive 2008)

    Jésus vient d’avoir une controverse musclée avec les pharisiens sur la notion de « pur et impur » telle qu’elle ressort de « la tradition des anciens ». Comme il a « scandalisé » ses interlocuteurs (15, 12), Notre-Seigneur se retire prudemment dans la région de Tyr et de Sidon, terre « impure » par excellence où ses détracteurs ne le suivront pas. Sans doute veut-il faire le point avec ses disciples - élevés à la synagogue, c'est-à-dire à l’école des pharisiens - sur son enseignement quelque peu anticonformiste, pour ne pas dire révolutionnaire. Tout porte à penser que la rencontre avec la femme syro-phénicienne prolonge la réflexion sur les conceptions légalistes concernant la pureté.

    En fait Jésus se rend à un rendez-vous : l’heure est venue d’accomplir la pédagogie divine concernant les rapports entre Israël et les païens. Et pour être sûr que les témoins puissent dégager le sens de l’événement, Notre-Seigneur va se situer explicitement dans la lignée prophétique, dont il va porter à terme les enseignements sur ce sujet. Reprenons le cours du récit.

    La Cananéenne appartient au peuple chassé de la Terre que Dieu avait donné à Israël. La prière qu’elle adresse à Jésus témoigne cependant d’une étonnante connaissance de la tradition juive ; le titre « Seigneur, fils de David » suggère même une ébauche de foi, comme le confirme sa demande, puisqu’elle attend de Jésus qu’il prenne autorité sur le démon qui tourmente sa fille, ce qui est un pouvoir proprement divin.

    En feignant ignorer la prière de cette femme, puis en repoussant sa demande sous prétexte qu’il n’est « envoyé qu’aux brebis perdues d’Israël », Notre-Seigneur adopte dans un premier temps le comportement des prophètes anciens. Ceux-ci s’adressaient en effet exclusivement au peuple élu, qu’ils étaient chargés de ramener en priorité le dans la fidélité à l’Alliance.

    Le silence de Jésus a sans aucun doute également une portée pédagogique ; Notre-Seigneur veut obliger ses disciples à s’interroger : cette femme païenne, habitant en terre étrangère, mais témoignant par sa foi naissante qu’elle est visitée par Dieu, est-elle « impure » en raison de son appartenance raciale, ou au contraire, faut-il juger de sa « pureté », c’est-à-dire de la qualité de sa relation à Dieu à partir de « ce qui est sorti de sa bouche et qui provient de son cœur » (15, 8) ?

    A vrai dire, les disciples ne semblent pas avoir perçu le problème : leur seul souci est que le Maître donne au plus vite « satisfaction » à cette femme, pour couper court à une situation franchement embarrassante. Pensez donc : un Rabbi juif poursuivi par les cris d’une païenne : quel scandale ! Si les chefs religieux apprenaient cela à Jérusalem, ils auraient beau jeu de le diffamer. Autrement dit, les disciples demeurent tout aussi enfermés dans leur a priori et leur formalisme religieux que les pharisiens qu’ils redoutent.

    La parole dure de Jésus refusant d’intervenir en faveur d’une brebis qui n’est pas du troupeau d’Israël, ne décourage cependant pas la femme cananéenne ; rassemblant son courage, « elle vint se prosterner devant lui » dans un geste d’humble adoration. Lui barrant la route, elle supplie celui en qui elle a mis toute son espérance : « Seigneur, viens à mon secours ! » Ce n’est pas pour elle mais pour ses disciples que Jésus se fait insistant, disant à haute voix ce que ceux-ci pensent tout bas dans le secret de leur cœur. Tout comme la Samaritaine, cette femme cananéenne a perçu intuitivement le mystère de la personne du Christ. Elle sait bien que le pain de sa Parole est destiné aux enfants d’Israël, puisque « le salut vient des Juifs ». Mais elle a deviné que ces enfants font preuve de bien peu d’appétit pour la nourriture que Jésus leur offre en abondance : le Rabbi ne viendrait pas en terre païenne s’il ne fuyait pas ses coreligionnaires. Aussi ajoute-t-elle avec assurance : « les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres » - le terme « petits chiens » ne désigne pas les chiens errants, objet de mépris, mais les animaux domestiques qui jouissaient de la faveur de leur maître.

    Jésus jubile : « Femme, ta foi est grande ». Par sa disponibilité à l’action de l’Esprit Saint, la femme syro-phénicienne accède au même héritage que les fils d’Abraham : « héritière de Dieu, héritière avec le Christ » (Rm 8, 17), elle dispose en son nom propre de la victoire du Seigneur sur le démon. Elle préfigure ainsi la multitude des païens convoqués eux aussi à la Table du Royaume, conformément à la promesse que Dieu prononça par la bouche du prophète Isaïe : « Les étrangers qui se sont attachés au service du Seigneur pour l’amour de son nom et sont devenus ses serviteurs, je ferai bon accueil à leurs holocaustes et à leurs sacrifices » (1ère lect.).
    Certes, « le salut vient des juifs », mais il ne leur est pas réservé : la « justice » de Dieu et son « salut » sont pour tous les hommes. Tous sont appelés au bonheur dans la maison de l’unique vrai Dieu, dont Jésus nous révèle le visage de Père. Désormais les portes du Royaume ne s’ouvrent plus par la circoncision, mais par la foi au « Seigneur, fils de David ». Le Seigneur fera même concourir l’obstination du peuple élu à la réalisation de son dessein de miséricorde - la parole est citée quatre fois par Saint Paul dans les quelques versets de la seconde lecture - qui trouvera son accomplissement dans l’obéissance d’Israël.

    La liturgie de ce jour nous interpelle non seulement sur nos divergences religieuses, mais également sur nos innombrables exclusions au nom de nos différences, que nous ne parvenons pas à intégrer. Depuis que le péché est entré dans le monde, ces différences sont perçues comme des menaces, qu’il faut à tout prix éliminer. Le geste de violence meurtrière de Caïn n’a cessé de se reproduire tout au long de l’histoire : que de sang versé par jalousie envers la bénédiction divine reposant sur le prochain, dans l’oubli de celle qui repose sur nous. Certes Israël avait reçu de Dieu une mission particulière en tant que fils aîné parmi les peuples ; mais cette élection - comme toute élection - implique aussi la responsabilité de partager le don confié. Le Seigneur distribue ses grâces entre tous, afin que tous puissent participer au service du bien commun en partageant ce qu’ils ont reçu. Tout don se pervertit lorsqu’il est approprié d’une manière individualiste pour nourrir la vaine gloire ou le pouvoir de celui qui l’a reçu. Le don pascal par excellence, celui que l’Eglise du Christ a pour mission de partager avec tous, est le pain de la miséricorde, grâce auquel nous pouvons réintégrer notre condition filiale. C’est par cette miséricorde que le « salut de Dieu sera connu parmi toutes les nations » ; c’est par elle que « le Seigneur nous bénit et que la terre entière pourra enfin l’adorer » en esprit et vérité.

    « Père très saint, réveille en nous la conscience de tes dons et de la responsabilité qui en découle pour nous qui en sommes bénéficiaires. “Baptisés dans le Christ, nous avons revêtus le Christ” (Ga 3, 27) : ne permet pas que nos peurs ou nos jalousies fassent obstacle à son ministère de réconciliation universelle. Ouvre nos yeux sur nos complicités avec l’indifférence et l’égoïsme de ce monde, et donne-nous de dénoncer avec courage les attitudes d’exclusion préconisées autour de nous. »

    Père Joseph-Marie

  • Ma plus belle invention, dit Dieu, c'est ma Mère

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    Ma plus belle invention, dit Dieu, c’est ma Mère (source)

    Ma plus belle invention, c’est ma Mère. 
    Il me manquait une maman, et Je l’ai faite. 
    J’ai fait ma Mère avant qu’elle ne me fasse. C’était plus sûr. 
    Maintenant, je suis vraiment un homme comme tous les hommes. 
    Je n’ai plus rien à leur envier, car j’ai une maman. 
    Une vraie. 
    Ça me manquait. 
    Ma Mère, elle s’appelle Marie, dit Dieu. 
    Son âme est absolument pure et pleine de grâce. 
    Son corps est vierge et habité d’une telle lumière que sur terre Je ne me suis jamais lassé de la regarder, de l’écouter, de l’admirer. 
    Elle est belle, ma Mère, tellement belle que, laissant les splendeurs du ciel, Je ne me suis pas trouvé dépaysé près d’elle. 
    Pourtant, Je sais ce que c’est, dit Dieu, que d’être porté par les anges ; 
    Ca ne vaut pas les bras d’une Maman, croyez-moi. 
    Ma Mère Marie est morte, dit Dieu. 
    Depuis que j’étais remonté vers le ciel, elle me manquait, Je lui manquais. 
    Elle m’a rejoint, avec son âme, avec son corps, directement. 
    Je ne pouvais pas faire autrement. Ça se devait. 
    C’était plus convenable. 
    Les doigts qui ont touché Dieu ne pouvaient pas s’immobiliser. 
    Les yeux qui ont contemplé Dieu ne pouvaient rester clos. 
    Les lèvres qui ont embrassé Dieu ne pouvaient se figer. 
    Ce corps très pur qui avait donné un corps à Dieu ne pouvait pourrir, mêlé à la terre ... 
    Je n’ai pas pu, ce n’était pas possible, ça m’aurait trop coûté. 
    J’ai beau être Dieu, Je suis son Fils, et c’est moi qui commande. 
    Et puis, dit Dieu, c’est encore pour mes frères les hommes que j’ai fait cela. 
    Pour qu’ils aient une maman au ciel. 
    Une vraie, une de chez eux, corps et âme. 
    La mienne. 
    Maintenant, qu’ils la prient davantage ! dit Dieu. 
    Au ciel, ils ont une maman qui les suit des yeux, avec ses yeux de chair. 
    Au ciel, ils ont une maman qui les aime à plein cœur, avec son cœur de chair. 
    Et cette maman, c’est la mienne, qui me regarde avec les mêmes yeux, qui m’aime avec le même cœur. 
    Si les hommes étaient plus malins, ils en profiteraient, 
    ils devraient bien se douter que Je ne peux rien lui refuser ... 
    Que voulez-vous, c’est ma maman. Je l’ai voulue. Je ne m’en plains pas. 
    L’un en face de l’autre, corps et âme, Mère et Fils, Eternellement Mère et Fils...

    Michel Quoist

  • Homélie pour la fête de l'Assomption

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    L'assomption, homélie du Père Simon Noël

    Dans l'orient antique, circulaient de pieuses légendes, des récits apocryphes sur le départ de cette terre vers le ciel de la Mère de Dieu, et elles sont reprises dans la deuxième homélie sur la dormition de saint Jean Damascène. Ces traditions inspirent les textes de l'office byzantin de ce jour ainsi que la grande fresque de cette fête, que j'ai sous les yeux dans la nef de cette église. Vous aurez tout loisir d'admirer cette fresque après la liturgie.

    Marie, dans les dernières années de sa vie, était revenue à Jérusalem et elle passait son temps dans la prière et la contemplation en visitant les lieux où son divin Fils avait opéré notre salut : le cénacle, le chemin de la croix, le calvaire et le saint sépulcre. Elle aspirait de plus en plus à rejoindre son fils dans le ciel et elle sentit sa fin approcher.

    Les apôtres, dispersés au quatre coins du monde, désiraient revoir une dernière fois la douce mère de leur Seigneur et ils revinrent tous à Jérusalem. Dans le haut de la fresque nous voyons quatre nuages, chacun portant trois apôtres. Cela représente les apôtres revenant près de la Mère de Dieu des quatre coins du monde. Dans le bas de la fresque, nous voyons la Sainte Vierge couchée sur un lit et autour de celui-ci, les douze apôtres en pleurs. Marie fait ses dernières recommandations aux choisis de son Fils, c'est le dernier entretien de Notre-Dame avec les disciples de Jésus. Elle leur demanda de déposer son corps dans un tombeau à Gethsémani. Ce tombeau existe toujours et est un grand lieu de pèlerinage pour les orthodoxes. Puis avant d'expirer, la Vierge pria ainsi : « Et toi, mon Fils, reçois mon esprit ». A ce moment, les apôtres eurent une vision magnifique, celle de Jésus dans toute sa gloire, qui tenait dans ses bras sa propre mère, sous la forme d'une toute petite fille. Cette apparition est représentée au centre de la fresque juste au-dessus du lit de la Vierge. Jésus descendait du ciel, pour venir chercher sa mère et la prendre avec lui dans sa gloire de ressuscité.

    Et tout en haut de la fresque, plus haut que les quatre nuages dont je viens de parler, on voit deux anges ouvrir toutes grandes les portes du ciel, prêt à accueillir la Mère de Dieu. Les anciens récits se poursuivent ainsi. On enterra Marie à Gethsémani, mais l'apôtre Thomas, encore lui comme à Pâques, n'était pas là, car il était arrivé trop tard. Trois jours plus tard il rejoint les autres et demanda la faveur de faire ouvrir le sépulcre de la Vierge, afin de pouvoir lui aussi revoir le visage bien-aimé une dernière fois. On ouvrit donc le tombeau et miracle, il était vide ! Le corps immaculé était lui aussi monté au ciel. Il n'était pas possible que le corps de celle qui était la Mère de Dieu, toute sainte et sans aucun péché, connût la corruption du tombeau. Marie est déjà ressuscitée et est au ciel avec son âme et son corps. Comme nous le chantons dans le tropaire, elle est passée de la vie à la vie et ainsi la Vierge de l'assomption est le gage de la gloire future de toute l'humanité.

    Il y a dans cette fresque, un symbolisme particulièrement fort. Si nous regardons l'icône de la Mère de Dieu, comme celle qui est sur l'iconostase, que voyons-nous ? Une femme qui porte un petit garçon. Ici, il y a un renversement : c'est un homme qui porte une petite fille. Le symbolisme de ce renversement est simple à comprendre. En ce monde, Marie est celle qui a donné la vie au Fils de Dieu fait homme. Mais dans l'éternité, c'est le Fils, ressuscité et glorifié, le Fils de Dieu dans toute sa gloire, qui donne la vie éternelle à sa propre mère.

    Cette fête de l'assomption est pour nous une invitation à accueillir dans notre vie de tous les jours la Sainte Vierge, Mère de Dieu et notre Mère, notre avocate toute-puissante sur le cœur de son Fils et la médiatrice de toutes les grâces. La prière à Marie est indispensable pour un chrétien. Prions-là beaucoup, de toute notre âme et avec la confiance d'un enfant. Prenons en main le chapelet et saluons-là inlassablement et avec beaucoup d'amour. En la mettant ainsi au cœur de notre vie de prière, nous verrons très vite que nous ne serons pas déçus dans cette dévotion, car elle nous apportera grâce sur grâce. Et surtout au moment de la mort, Marie sera là pour nous assister et faire en sorte que Jésus, comme il le fit pour elle, vienne nous chercher pour nous emmener dans son saint paradis.

  • Monseigneur Léonard, de Jambes à Savines-le-Lac

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    Un article de Christian Laporte paru sur le site de la Libre le 17 juillet dernier :

    Mgr Léonard, à contre-courant jusqu’à la fin des temps

    Une biographie illustrée est publiée à l’occasion de ses 80 ans.

    Virus ou pas, André Léonard - André comme prof’ à l’UCL, puis André-Mutien, évêque de Namur et, enfin, André-Joseph comme archevêque de Malines-Bruxelles n’entendait pas "buzzer" pour souffler ses 80 bougies le 6 mai dernier. Depuis sa retraite à Savines-le Lac près de Gap, il voulut se rappeler modestement à notre (bon) souvenir.

    Sa retraite - www.joeldevillet.be

    C’est réussi ! Dans la foulée de son "Journal d’un évêque de campagne" paru l’an dernier chez Luc Pire qui permit de saisir ses raisons de croire et d’agir, le prélat pensionné réconverti en heureux chapelain auxiliaire au sanctuaire de Notre-Dame du Laus et vicaire dominical a rejoué le jeu. Mieux : il a porté sur les fonts baptismaux, une nouvelle collection, la bien nommée « Traces » initiée par Jacques Toussaint, le fondateur de l’Art Institute, un cabinet d’expertises indépendant en matière d’art et de patrimoine européens – du Moyen Âge à l’époque contemporaine – installé dans la capitale wallonne ! Ce dernier avait comme beaucoup, un regard préconçu sur le prélat présenté comme très rigoriste mais aussi prêt à rejoindre les Indignés face aux trop nombreuses inégalités contemporaines. Il a donc voulu aller plus loin avec l’archevêque retraité.

    Celui qui ne laissa personne indifférent

    Pas question de faire un remake du livre de l’an dernier mais plutôt de le compléter par une iconographie inédite souvent aux antipodes des clichés officiels. Le facétieux évêque s’est prêté au jeu puisqu’on le découvre tout au long de ses 80 printemps sous des angles bien surprenants. Pourquoi, bon Dieu, le voit-on à deux ans avec une clé en mains ? Était déjà celle de Saint-Pierre ? La suite vaut le détour car à chaque moment-phare de sa vie correspondent d’étonnantes photos.

    Mais aussi des commentaires toujours to the point sur sa vision de l’épiscopat marquée par une volonté récurrente d’aller vers ses ouailles. Au point de faire trois fois le tour de tous les doyennés de Namur-Luxembourg avant de s’attaquer à ceux de l’archidiocèse, en français et in ‘t Nederlands

    Sans se ménager, ajouterons-nous pour avoir croisé sa route notamment à Hal et à Céroux tout en ayant aussi l’occasion un jour de rejoindre sa "cène" quotidienne avec à la manœuvre la fameuse Sœur Monique, super-gouvernante jusqu’à unir un bon plat à un Bordeaux qui ne le fut pas moins…

    Au passage, André Léonard n’oublie pas ses proches, sa famille avec une maman dont les enfants ont tous embrassé le sacerdoce (!) tout comme son équipe d’assistance matérielle et spirituelle. Il veillat aussi à ne pas revenir sur certaines tensions qui firent la joie des médias, trop heureux d’accabler cet évêque trop classique...

    Avec quand même une petite piqûre de rappel : s’il fut successivement évêque de Namur et archevêque, Mgr Léonard rappelle que ce fut un double choix papal, de Jean-Paul II puis de Benoît XVI "car les originaux sont rarement plébiscités par l’Establishment comme le prétendent les crapuleux de ma strotje" - une référence à une réplique-culte ( !) de Mme Chapeau dans "Bossemans et Coppenolle"…

    Mgr Léonard nous invite également dans son nouvel environnement, loin de la Belgique, ce qui lui permet de ne pas – plus – devoir juger les faits et gestes de l’Eglise locale. Tout en rendant toujours d’éminents services à son institution.

    Enfin, André Léonard nous révèle sa facette d’amoureux du beau et parle de ses armoiries et de ses attributs épiscopaux réalisés par des artistes de chez nous. Sans négliger l’environnement ecclésial qui l’accompagna de sa formation louvaniste à son installation dans le Midi. Bref, par l’image et le texte, on découvre encore un peu mieux un évêque qui ne laisse pas indifférent ce dont témoignent les préfaces de Francis Delpérée et d’Hervé Hasquin et les postfaces du chanoine Eric de Beukelaer et d’Evelyne Barry, vierge consacrée namuroise…

    Monseigneur Léonard de Jambes à Savines-le-Lac. Art Institute. 29 € (+ 8 € de frais de port et d’emballage pour la Belgique). Commande à adresser à Art Research Institute : jacques.toussaint@artinstitute.be (Rens. : 0495/50 43 62).

  • Le pape fustige l’égoïsme, l’indifférence, l’individualisme

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    De zenit.org (Anne Kurian) :

    Le pape fustige l’égoïsme, l’indifférence, l’individualisme

    « Chercher à se hisser dans la vie, à être supérieur aux autres, détruit l’harmonie, a averti le pape François à l’audience générale de ce 12 août 2020. C’est la logique de la domination sur les autres. L’harmonie c’est autre chose : c’est le service. »

    Poursuivant ses catéchèses sur le thème « guérir le monde », entamées mercredi dernier, le pape a estimé que « si nous ne prenons pas soin les uns des autres, en commençant par les plus faibles, ceux qui sont le plus touchés, y compris la création, nous ne pouvons pas guérir le monde ».

    Depuis la bibliothèque du palais apostolique, il a aussi souligné : « Nous sommes des êtres sociaux, nous avons besoin de vivre dans cette harmonie sociale, mais lorsqu’il y a l’égoïsme, notre regard ne se dirige pas vers les autres, vers la communauté, mais tourne autour de nous et cela nous rend méchants, mauvais, égoïstes, en détruisant l’harmonie. »

    Voici notre traduction de sa catéchèse.

    Catéchèse du pape François 

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    La pandémie a mis en relief combien nous sommes tous vulnérables et interconnectés. Si nous ne prenons pas soin les uns des autres, en commençant par les plus faibles, ceux qui sont le plus touchés, y compris la création, nous ne pouvons pas guérir le monde.

    Il faut saluer l’engagement de nombreuses personnes qui ces mois-ci témoignent de l’amour humain et chrétien envers leur prochain, en se dédiant aux malades même au risque de leur santé. Ce sont des héros ! Cependant, le coronavirus n’est pas la seule maladie à combattre, mais la pandémie a mis en lumière des pathologies sociales plus larges. L’une d’entre elles est la vision déformée de la personne, un regard qui ignore sa dignité et son caractère relationnel. Parfois nous regardons les autres comme des objets à utiliser et à jeter. En réalité, ce genre de regard aveugle et fomente une culture du déchet individualiste et agressive, qui transforme l’être humain en un bien de consommation (cf. Exhort. ap. Evangelii gaudium, 53; Enc. Laudato si’ [LS], 22).

    A la lumière de la foi nous savons, en revanche, que Dieu regarde l’homme et la femme d’une autre façon. Il nous a créés non pas comme des objets, mais comme des personnes aimées et capables d’aimer ; il nous a créés à son image et à sa ressemblance (cf. Gn 1,27). De cette façon il nous a donné une dignité unique, en nous invitant à vivre en communion avec Lui, en communion avec nos sœurs et avec nos frères, dans le respect de toute la création. En communion, en harmonie, pouvons-nous dire. La création est une harmonie dans laquelle nous sommes appelés à vivre. Et dans cette communion, dans cette harmonie qui est la communion, Dieu nous donne la capacité de procréer et de protéger la vie (cf. Gn 1,28-29), de travailler et de prendre soin de la terre (cf. Gn 2,15; LS, 67). On comprend que l’on ne peut pas procréer et protéger la vie sans harmonie ; elle sera détruite.

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  • Sainte Claire d'Assise (11 août)

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    santa_chiara_largeur.jpgLors de l'audience générale du mercredi 15 septembre 2010, Benoît XVI consacrait sa catéchèse à sainte Claire :

    L’une des saintes les plus aimées est sans aucun doute sainte Claire d’Assise, qui vécut au XIIIesiècle, et qui fut contemporaine de saint François. Son témoignage nous montre combien l’Eglise tout entière possède une dette envers des femmes courageuses et riches de foi comme elle, capables d’apporter une impulsion décisive au renouveau de l’Eglise.

    Qui était donc Claire d’Assise? Pour répondre à cette question, nous possédons des sources sûres: non seulement les anciennes biographies, comme celles de Thomas de Celano, mais également lesActes du procès de canonisation promu par le Pape quelques mois seulement après la mort de Claire et qui contiennent les témoignages de ceux qui vécurent à ses côtés pendant longtemps.

    Née en 1193, Claire appartenait à une riche famille aristocratique. Elle renonça à la noblesse et à la richesse pour vivre dans l’humilité et la pauvreté, adoptant la forme de vie que François d’Assise proposait. Même si ses parents, comme cela arrivait alors, projetaient pour elle un mariage avec un personnage important, à 18 ans, Claire, à travers un geste audacieux inspiré par le profond désir de suivre le Christ et par son admiration pour François, quitta la maison paternelle et, en compagnie de son amie, Bona de Guelfuccio, rejoignit en secret les frères mineurs dans la petite église de la Portioncule. C’était le soir du dimanche des Rameaux de l’an 1211. Dans l’émotion générale, fut accompli un geste hautement symbolique: tandis que ses compagnons tenaient entre les mains des flambeaux allumés, François lui coupa les cheveux et Claire se vêtit d’un habit de pénitence en toile rêche. A partir de ce moment, elle devint l’épouse vierge du Christ, humble et pauvre, et se consacra entièrement à Lui. Comme Claire et ses compagnes, d’innombrables femmes au cours de l’histoire ont été fascinées par l’amour pour le Christ qui, dans la beauté de sa Personne divine, remplit leur cœur. Et l’Eglise tout entière, au moyen de la mystique vocation nuptiale des vierges consacrées, apparaît ce qu’elle sera pour toujours: l’Epouse belle et pure du Christ.

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  • "Le « monde d’après » sera de toute évidence post-chrétien"

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    D'Antoine Pasquier sur le site de Famille Chrétienne :

    Comment réagir comme catholique après le vote de la loi bioéthique ?

    04/08/2020

    MAGAZINE – Un changement de civilisation, vraiment ? Le gouvernement a pris des airs de vierge effarouchée à l’évocation de cette sentence. Son projet de loi de bioéthique, voté au beau milieu du chassé-croisé entre juillettistes et aoûtiens, se bornerait à acter quelques « avancées majeures » dans « un texte d’équilibre », dixit Emmanuel Macron. Un joli cadeau en somme, dont nous devrions nous réjouir ! Pas de gros mots donc, nous prient LREM et consorts ; il ne faudrait pas effrayer le Français se prélassant sur la plage après un printemps cloîtré...

    Pourtant, sept ans après le « mariage pour tous », claquent encore dans nos oreilles endolories les mots de Christiane Taubira : « C’est une réforme de société et on peut même dire une réforme de civilisation. » Et cette nouvelle loi – qui doit encore repasser devant le Sénat, ne l’oublions pas ! – n’est que la énième articulation de cette rupture anthropologique engagée en 2012. Dans un lapsus monumental, dont on ne peut lui tenir rigueur tant le sol était glissant pour un débutant, Jean Castex a joliment qualifié la PMA post-mortem de « PMA post-moderne ». On ne pouvait mieux résumer en si peu de mots un basculement civilisationnel aussi vertigineux !

    Voilà donc « notre » nouvelle civilisation : individualiste, ultra-libérale, pulsionnelle, et, in fine, post-humaine. A-t-on le droit de la refuser ? De s’y soustraire ? De la contester ? Il est permis d’en douter. Ne pas appartenir au parti du Progrès est un crime de lèse-majesté, et le repli sur soi une offense au vivre-ensemble. Les Français vont devoir joindre le pas à cette marche forcée de peur d’être socialement déclassés. Quel couple aura le courage de refuser, demain, une fécondation in vitro en cas d’infertilité, un dépistage anténatal ou une interruption de grossesse en cas de malformation de leur bébé ? À l’ère de l’embryon chimérique, cela ne se fait pas...

    Le « monde d’après » qui se déploie sous nos yeux sera de toute évidence post-chrétien. Et les catholiques vont devoir changer de logiciel pour soutenir leurs contemporains déboussolés. Nos protestations verbales ne suffiront plus. Nos actes deviendront nos mots, nos mœurs notre morale. C’est le pari bénédictin, non de l’américain Rod Dreher, mais de l’allemand Ratzinger. Celui d’une église cellulaire : « Si la société dans sa totalité n’offre plus d’environnement chrétien, l’Église doit elle-même former des cellules où l’on pourra expérimenter et pratiquer en petit le grand espace de vie de l’Église » (1). « Nous avons besoin d’îles, continuait le futur Benoît XVI, où la foi en Dieu et la simplicité interne du christianisme vivent et rayonnent. » Autant « d’oasis, d’arches de Noé » dans lesquels l’homme, « perdu dans un monde d’indescriptible solitude », pourra « toujours venir se réfugier ». Et le chrétien se sanctifier pour enfin rayonner.

    Antoine Pasquier

    (1) Le Sel de la Terre, entretiens avec Peter Seewald.

     
  • Prier Notre-Dame du Liban

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    D'Aleteia.org :

    Prière à Notre-Dame du Liban

    OUR LADY OF LEBANON
    By zainabsoly | Shutterstock
     

    Alors que deux gigantesques explosions dans le port de Beyrouth ont dévasté partiellement la capitale libanaise, mardi 4 août, faisant au moins 100 morts et plus de 4.000 blessés, le pays se trouve aujourd’hui dans une situation critique. Voici deux prières adressées à Notre-Dame du Liban, patronne du pays du Cèdre, afin d’apporter soutien et réconfort au peuple libanais.

    C’est un nouveau drame qui vient endeuiller le Liban. Alors que le pays se trouve dans une situation économique et sanitaire dramatique, la double explosion qui a eu lieu ce mardi 4 août en fin de journée dans le quartier portuaire de Beyrouth a fait au moins une centaine de morts et plus de 4.000 blessés. Une situation douloureuse à laquelle chacun est invité à s’associer en priant Notre-Dame du Liban, patronne du pays, avec l’une des prières suivantes.

    Cardinal Etchegaray (15 août 2006)

    Notre-Dame du Liban, voici ton peuple.
    Ils sont tes enfants, ceux qui sont brisés par la haine
    et ceux qui apprennent à pardonner.
    Ils sont tes enfants, ceux qui sont emmurés dans la peur
    et ceux qui commencent à espérer.

    Notre-Dame du Liban, voici ton peuple.
    Si Dieu est le Père des commencements
    tu es la Mère des recommencements.
    Donne à ceux qui ont perdu le goût de vivre
    la force de vivre encore plus pour les autres.

    Notre-Dame du Liban, voici ton peuple.
    Tu aides l’homme vieilli par le péché
    à retrouver un coin fleuri de son enfance.
    Tu aides l’homme révolté par la violence
    à rendre à Dieu les armes de son destin.

    Notre-Dame du Liban, garde ton peuple,
    garde-le libre, libre, libre,
    dans l’intégrité de son corps et l’unité de son âme.
    Pour la gloire du Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob,
    Pour la gloire de ton divin Fils Jésus
    Pour le service des peuples de l’Orient et de l’Occident.

    Que le Liban vive du Liban
    Pour que le monde entier vive de la paix.
    Amen

    Saint Jean Paul II (1997)

    Demandons à la Vierge Marie, Notre-Dame du Liban, de veiller sur votre pays et sur ses habitants, et de Vous assister de sa Tendresse maternelle, pour être les dignes héritiers des saints de votre terre et pour faire refleurir le Liban, ce pays qui fait partie des Lieux saints que Dieu aime, parce qu’il est venu y faire sa Demeure et nous rappeler que nous avons à construire la cité terrestre, en ayant les yeux fixés sur les valeurs du Royaume. Amen.

  • Liège, samedi 15 août 2020 à 10h00 : messe de l’Assomption chantée en grégorien et en polyphonie ancienne à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132)

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    Invitation :  

    Partageons ce samedi 15 août 2020 à 10h00 une belle liturgie en grégorien et en polyphonie ancienne chantée en l’honneur de la Madone de l’Assomption !

    affiche_15 aout2020.jpg

    Compte tenu des mesures sanitaires édictées par le Conseil National de Sécurité (C.N.S.) pour juguler l’épidémie du Covid19,  le nombre de places disponible est limité à 100 et le port du masque est obligatoire.

    Pour tout renseignement ou précision, laissez-nous votre message par  téléphone 04 344 10 89  ou email  sursumcorda@skynet.be ou SMS : 04 70 94 70 05 

     

    °°°

    Faire un don pour le chantier de restauration de l'église

    20200330_155230 - Copie.jpg

    Vous pouvez aussi faire un don fiscalement déductible pour la restauration de l’église du Saint-Sacrement (joyau de l’art classique du XVIIIe siècle) en versant votre montant au compte de projet : IBAN BE10 0000 0000 0404 – BIC BPOTBEB1 de la Fondation Roi Baudouin avec, en communication, la mention structurée (indispensable) : 128/2980/00091.

    Tout don de minimum 40 € est fiscalement déductible des revenus imposables à concurrence de 45% du montant effectivement versé (art. 145/33 du code de l’impôt sur les revenus).

    Dernière nouvelle :

    Exceptionnellement pour les dons de l’année 2020, le gouvernement vient de décider de porter cette déductibilité fiscale à 60% du montant versé. 

    Saint Jean a Patmos.png

    la vidéo du projet en cours est accessible en cliquant ici :

    https://www.youtube.com/watch?v=viKf2ESmNCQ

    diffusez-la, avec un mot de recommandation, dans le cercle de vos amis et connaissances

    _________________

    Sursum Corda asbl, association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège. Siège social : Rue Vinâve d’île, 20 bte 64. Tel. +32 (0)4 344.10.89 

    E-mail : sursumcorda@skynet.be

    Web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

    JPSC