Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Spiritualité - Page 31

  • Dix conseils pour célébrer Noël

    IMPRIMER

    Four Yellow Lighted Candles

    De l'abbé Stéphane Seminckx sur didoc.be :

    Dix conseils pour célébrer Noël

    22 novembre 2010

    A l’approche de Noël, voici quelques conseils pour donner à cette fête sa véritable dimension chrétienne. C’est le pape Benoît XVI qui nous y invite : « En nous préparant à célébrer avec joie la naissance du Sauveur dans nos familles et dans nos communautés ecclésiales, alors qu’une certaine culture moderne et consumériste tend à faire disparaître les symboles chrétiens de la célébration de Noël, que chacun s’engage à saisir la valeur des traditions de Noël, qui font partie du patrimoine de notre foi et de notre culture, pour les transmettre aux nouvelles générations » (audience, 21-12- 05).

    1. Convainquez-vous que Noël est une histoire vraie : à l’heure d’Halloween, du Père Noël et d’Harry Potter, plongés dans le monde d’Internet, du cinéma et des jeux vidéos, il est essentiel de se rappeler et d’enseigner aux enfants que l’histoire de Noël n’est pas un conte, une légende, un roman, une réalité virtuelle. La grande solennité que nous célébrerons le 24 décembre au soir est enracinée dans un fait historique. C’est la célébration de la naissance du Seigneur, qui est né à Bethléem de Judée, il y a 2000 ans (montrez aux enfants dans l’atlas où se trouve Bethléem). La grande audace du christianisme est de proclamer que Dieu a fait irruption dans l’histoire des hommes, qu’il s’est fait homme. Comme le dit saint Jean, « le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » (Jn 1, 14).

    2. Tâchez de bien vivre la liturgie des quatre Dimanches de l’Avent, en suivant bien les textes des différentes célébrations : ils sont splendides. Répétez souvent la prière : « Viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22, 20). Il est, aujourd’hui encore, Celui que toute l’humanité attend.

    3. Faites une bonne confession avant Noël : l’Evangile nous dit qu’« (…) il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie » (Lc 2, 7). L’Avent nous invite à nous préparer et à faire de la place dans notre cœur pour l’Enfant-Dieu, en y mettant de l’ordre et en le purifiant, à travers le sacrement de pénitence.

    4. Décorez la maison en vue de la fête : une belle tradition est la Couronne de l’Avent, avec ses quatre bougies, qu’on allume successivement à chaque Dimanche de l’Avent. Une autre est le sapin de Noël, qui est « une tradition elle aussi très ancienne, qui exalte la valeur de la vie car en hiver, le sapin toujours vert devient le signe de la vie qui ne meurt pas. D’ordinaire, sur l’arbre décoré et à ses pieds, sont déposés les dons de Noël. Le symbole devient ainsi éloquent également dans un sens typiquement chrétien:  il rappelle à l’esprit l’ »arbre de la vie » (cf. Gn 2, 9), figure du Christ, don suprême de Dieu à l’humanité. Le message de l’arbre de Noël est donc que la vie reste « toujours verte » si elle devient don:  non pas tant de choses matérielles, mais de soi-même, dans l’amitié et l’affection sincère, dans l’aide fraternelle et dans le pardon, dans le temps partagé et dans l’écoute réciproque. » (Jean-Paul II, Angélus, 19-12-04).

    5. Préparez la crèche en famille. Laissez les enfants s’investir dans cette tâche. Favorisez leur créativité en montant une crèche différente chaque année. Les enfants peuvent aussi s’identifier avec un personnage, un berger ou un roi mage, et progresser chaque jour un petit peu en direction de l’Enfant.

    6. A la maison, tâchez de vivre de façon particulière la joie et le service. Exercez-vous à apprendre et à chanter en famille les chants de Noël, qui sont de véritables prières.

    7. Envoyez des cartes de vœux à vos parents, amis et connaissances. Evitez de souhaiter de « bonnes fêtes de fin d’année », ce qui ne veut rien dire, et d’envoyer des cartes représentant des paysages enneigés, des bougies ou des Papa Noël dans leur traîneau. Ne vous limitez pas non plus à envoyer une photo de votre famille, car même si vous êtes très sympathiques, vous n’êtes pas la Sainte Famille… Envoyez des cartes qui représentent le mystère de Noël : il y a des milliers d’œuvres d’art splendides qui dépeignent la scène de Noël (vous pouvez aussi envoyer une photo de votre crèche et/ou y associer une photo de votre famille). Beaucoup de cartes de vœux contribuent aussi à appuyer une œuvre de charité ou un travail social.

    8. Vivez la générosité et pensez à ceux qui ont la vie dure. C’est le moment de rendre visite à une personne âgée ou malade, de partager avec ceux qui n’ont rien, de montrer votre solidarité avec ceux qui souffrent par un don.

    9. Le soir de Noël, fêtez en famille. sans oublier les grands-parents. Une belle tradition est de lire l’Evangile de la Nativité (Mt 2, 1-12 ou Lc 2, 1-20), près de la crèche, tous ensemble. Si vous le pouvez, allez également ensemble à la Messe de minuit.

    10. Vivez une certaine sobriété dans les cadeaux : qu’ils n’occupent pas la première place dans les pensées et dans les cœurs. Le grand cadeau de Noël est l’Enfant Jésus, Lumière des Nations : « en voyant les rues et les places des villes décorées par des illuminations resplendissantes, rappelons-nous que ces lumières évoquent une autre lumière, invisible aux yeux, mais non au cœur. Alors que nous les admirons, alors que nous allumons les bougies dans les églises ou l’illumination de la crèche et de l’arbre de Noël dans les maisons, que notre âme s’ouvre à la véritable lumière spirituelle apportée à tous les hommes de bonne volonté. Le Dieu avec nous, né à Bethléem de la Vierge Marie, est l’Etoile de notre vie! » (Benoît XVI, audience, 21-12-05).

    Stéphane Seminckx est prêtre, docteur en médecine et en théologie.

  • Prenez courage – attendez le Seigneur

    IMPRIMER

    Du sur The Catholic Thing :

    Prenez courage – attendez le Seigneur

    J’étais sur le point de commencer mes études doctrinales au King’s College et il faisait déjà sombre quand je suis arrivé à notre couvent de capucins dans le quartier de Peckham, dans le sud-est de Londres. Lorsqu’on m’a montré ma chambre, j’ai immédiatement regardé par la fenêtre pour voir ce que je voyais au cours des trois années à venir. De l’autre côté de la rue, il y avait un pub. Au-dessus de sa porte, en grosses lettres de néon rouge, était inscrit le message suivant : « Prenez courage ».

    L'un des frères m'a informé que ce pub vendait une bière appelée « Courage », d'où la devise de la brasserie : « Prends courage ». J'ai pris cela comme un signe providentiel alors que j'étais sur le point d'étudier pour mon doctorat. J'ai également, au fil des ans, bu une ou deux pintes de Courage, même si j'ai constaté que cela ne me rendait pas plus courageux.

    L’expression « prenez courage » contient en elle l’avenir, mais pas seulement un avenir neutre, celui du « encore » à vivre. Elle évoque plutôt un avenir qui sera chargé de défis, de risques et même de dangers. Face à ces rencontres menaçantes à venir, il faut « prendre courage ». La brasserie Courage n’est pas la seule à exhorter à « prendre courage ». Dieu lui-même, tout au long de l’Ancien Testament, exhorte le peuple juif à « prendre courage ».

    Bien que Moïse ne soit pas entré dans la Terre promise, une terre occupée par d’autres peuples, Dieu lui a dit : « Fortifie-toi et prends courage ; ne les crains pas et ne les effraie pas, car l’Éternel, ton Dieu, marche avec toi. » (Deutéronome 31:6) Même si l’avenir allait être rempli de nombreux dangers, Moïse devait prendre courage, car l’Éternel serait présent à tout moment.

    Dieu promit également à Josué que, comme il était avec Moïse, il serait désormais avec lui : « Fortifie-toi et prends courage ; ne t'effraie pas et ne t'épouvante pas, car l'Éternel, ton Dieu, est avec toi dans tout ce que tu entreprendras. » (Josué 1:9)

    Lorsque Salomon hérita du trône royal de David, Dieu dit qu’il lui donnerait « de la discrétion et de l’intelligence » et qu’il devait donc « être fort et avoir bon courage » (1 Chroniques 22:12-13).

    Dans ces cas historiques, ces personnages importants ne devaient pas avoir peur de l’avenir, mais devaient prendre courage en toutes circonstances parce que Dieu serait avec eux à tout moment.

    De plus, le psalmiste priait dans l’espoir de voir la bonté du Seigneur sur la terre des vivants. C’est pourquoi il s’affirmait en lui-même : « Espère en l’Éternel, fortifie-toi, et que ton cœur s’affermisse ; attends-toi en l’Éternel ! » (Psaume 27:13-14)

    Messe inaugurale de Jean-Paul II, le 22 octobre 1978. « N’ayez pas peur. Ouvrez toutes grandes les portes au Christ. » [Image : Vatican News]

    Le psalmiste a peut-être dû attendre l’avenir, mais il l’a fait avec courage, car il attendait avec la certitude de l’action salvatrice du Seigneur. De même, les saints devaient « aimer le Seigneur », car il préserve les fidèles. C’est pourquoi : « Fortifiez-vous et que votre cœur s’affermisse, vous tous qui espérez en l’Éternel ! » (Psaume 31:23-24)

    Paul, dans ses épîtres, exhorte continuellement ses lecteurs à être fidèles à l’Évangile. Cette fidélité exige du courage au milieu des épreuves et des persécutions. C’est pourquoi il exhorte les Corinthiens : « Soyez vigilants, demeurez fermes dans la foi, soyez courageux, soyez forts. » (1 Corinthiens 16:13)

    Le courage exige, entre autres, de rester vigilant, de peur de se décourager et d’abandonner la foi. Le courage est le fervent défenseur de la vie chrétienne.

    Le courage des chrétiens se fonde sur Jésus. Par sa passion, Jésus a vaincu le péché et vaincu la mort, ce qui effraie le plus l’homme. Par la foi en Jésus, les chrétiens ont été sauvés du péché et donc de la malédiction de la mort. Par sa résurrection, les chrétiens obtiennent la vie éternelle.

    Jésus peut donc vraiment proclamer à ses apôtres : « Dans le monde, vous aurez des tribulations ; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde. » (Jean 16, 33) Quelles que soient les tribulations qui peuvent survenir au cours de la vie chrétienne, on peut prendre courage dans la mesure où Jésus les a vaincues, et donc prendre courage.

    Aujourd’hui, les chrétiens vivent de plus en plus dans un monde qui est à l’opposé de ce qu’ils croient. C’est particulièrement vrai dans les pays occidentaux sécularisés où le christianisme est perçu comme hostile à l’esprit du temps . La France a récemment connu une vague de vandalisme contre des églises. Des incidents similaires se sont produits aux États-Unis et au Canada. Mais les chrétiens, et particulièrement les catholiques, doivent faire preuve de courage.

    L’avenir ne nous promet rien de bon. Nous sommes peut-être raillés, méprisés et ostracisés parce que nous défendons et promouvons les normes morales chrétiennes concernant l’avortement, la sexualité, l’identité sexuelle et l’euthanasie. Mais avec courage, nous vivons dans la bonne espérance qu’en fin de compte, Jésus et son Évangile de vie triompheront. Nous devons nous attendre au Seigneur.

    De même, au sein même de l’Église, les fidèles, clercs et laïcs, doivent faire preuve de courage. De nombreux théologiens, évêques, cardinaux, synodes et même des membres du Vatican au plus haut niveau mettent en avant un programme contraire à l’enseignement théologique et apostolique du magistère, comme l’approbation de la légitimité morale de l’adultère, de la fornication, des actes homosexuels, du transgenre et des femmes prêtres.

    Une fois de plus, les fidèles catholiques, clercs et laïcs, doivent faire preuve de courage. Nous savons, dans la foi, que de tels enseignements hétérodoxes ne prévaudront pas. Ils n’ont pas d’avenir. L’avenir appartient à ceux qui s’accrochent courageusement à la foi.

    Prendre courage, c'est espérer en l'avenir, et cet avenir est eschatologique. Lorsque Jésus reviendra dans la gloire à la fin des temps, le courage qu'il aura maintenu, le courage qu'il aura avancé, le courage qu'il aura défendu, le courage pour lequel il sera mort, remporteront la victoire. Ce faisant, ceux qui auront pris courage, boiront la récompense du courage : la vie éternelle.

    Le pub qui se trouvait devant ma fenêtre annonçait quelque chose de plus que ce que le propriétaire avait imaginé. Courage !

  • Hymne pour le temps de l'Avent (saint Ambroise)

    IMPRIMER

    HYMNE POUR LE TEMPS DE  L’AVENT (source)

    (Composée par saint Ambroise; elle est  au Bréviaire Ambrosien, au IV° Dimanche de l’Avent.)

    C’est un mystère de l'Eglise, c'est une Hymne  que nous chantons au Verbe du Père, devenu le fils d'une Vierge.

    Seule entre toutes les femmes, vous avez été choisie dans le monde, et jugée digne de porter le Seigneur en vos saintes entrailles.

    Ce mystère est grand ! A Marie seule le privilège de voir naître de son sein le Dieu qui a créé toutes choses.

    Vraiment vous êtes pleine de grâce, et votre gloire demeure à jamais ; car de vous est né le Christ par qui toutes choses furent faites.

    Peuples, implorons la Vierge Mère de Dieu, afin qu'elle nous obtienne à tous paix et indulgence.

    Gloire à vous, Seigneur , qui êtes né de la Vierge ; gloire au Père et au Saint-Esprit, dans les siècles sans fin.

    Amen.

  • Signification du Temps de l'Avent

    IMPRIMER

    Le samedi 26 novembre 2005, lors des premières vêpres du 1er dimanche de l'Avent, le Pape Benoît XVI avait prononcé cette homélie :

    Chers frères et soeurs!

    Avec la célébration des Premières Vêpres du Premier dimanche de l'Avent nous commençons une nouvelle Année liturgique. En chantant ensemble les Psaumes, nous avons élevé nos coeurs à Dieu, en prenant l'attitude spirituelle qui caractérise ce temps de grâce:  la "veillée dans la prière" et l'"exultation dans la louange" (cf. Missel Romain, Préface de l'Avent II/A). Imitant le modèle de la Très Sainte Vierge Marie, qui nous enseigne à vivre dans une écoute religieuse de la parole de Dieu, nous nous arrêtons sur la brève Lecture biblique qui vient d'être proclamée. Il s'agit de deux versets contenus dans la partie conclusive de la Première Lettre de saint Paul aux Thessaloniciens (1 Th 5, 23-24). Le premier exprime le voeu de l'Apôtre à la communauté; le deuxième offre, pour ainsi dire, la garantie de son accomplissement. Le souhait est que chacun soit sanctifié par Dieu et demeure irréprochable dans toute sa personne - "esprit, âme et corps" - pour la venue finale du Seigneur Jésus; la garantie que cela puisse se produire est offerte par la fidélité à Dieu lui-même, qui ne manquera pas de mener à bien l'oeuvre commencée chez les croyants.

    Cette Première Lettre aux Thessaloniciens est la première de toutes les Lettres de saint Paul, probablement écrite en l'an 51. Dans cette première Lettre on sent, encore davantage que dans les autres, le coeur de l'Apôtre qui bat, son amour paternel, nous pouvons même dire maternel, pour cette nouvelle communauté. Et l'on sent aussi sa préoccupation pleine d'inquiétude pour que ne s'éteigne pas la foi de cette nouvelle Eglise, encerclée par un contexte culturel qui, sous de nombreux points de vue, est contraire à la foi. Ainsi, Paul conclut sa Lettre par un souhait, nous pourrions même dire par une prière. Le contenu de la prière que nous avons entendue est qu'ils soient saints et irréprochables au moment de la venue du Seigneur. La parole centrale de cette prière est "venue". Nous devons nous demander:  que signifie venue du Seigneur? En grec c'est la"parousie", en latin l'"adventus":  "avent", "venue". Qu'est cette venue? Nous concerne-t-elle ou non?

    Pour comprendre la signification de cette parole et donc de la prière de l'Apôtre pour cette communauté et pour les communautés de tous les temps - également pour nous - nous devons nous tourner vers la personne grâce à laquelle s'est réalisée de manière unique, singulière, la venue du Seigneur:  la Vierge Marie. Marie appartenait à cette partie du peuple d'Israël qui, à l'époque de Jésus, attendait de tout son coeur la venue du Sauveur. Et à partir des paroles, des gestes rapportés par l'Evangile nous pouvons voir comment Elle vivait réellement plongée dans les paroles des Prophètes, elle était tout entière en attente de la venue du Seigneur. Toutefois, Elle ne pouvait pas imaginer comment cette venue se serait réalisée. Peut-être attendait-elle une venue dans la gloire. C'est pourquoi fut d'autant plus surprenant pour elle le moment où l'Archange Gabriel entra dans sa maison et lui dit que le Seigneur, le Sauveur, voulait prendre chair en Elle, d'elle, voulait réaliser sa venue à travers Elle. Nous pouvons imaginer l'émotion de la Vierge. Marie, avec un grand acte de foi, d'obéissance, dit oui:  "Me voici, je suis la servante du Seigneur". Ainsi, Elle est devenue "demeure" du Seigneur, véritable "temple" dans le monde et "porte" à travers laquelle le Seigneur est entré sur la terre.

    Lire la suite

  • Liturgie : l’Avent, un temps de pénitence

    IMPRIMER

    ExtraConverti 33.pngits de l’homélie de Dom Jean Pateau, Père abbé de l’abbaye de Fontgombault (photo) pour l’ouverture du temps de l’Avent (archive 1er décembre 2013) :

    L'heure est venue de nous réveiller, notre salut est proche (cf. Rm 13, 11). Mettons-nous dès maintenant en chemin vers la crèche, ne différons pas. Le temps de l'Avent est un temps de préparation. Il s'achèvera quand au soir de Noël nous pousserons avec les bergers la porte de l'étable de Bethléem.6a00d83451619c69e20168ebeb95e0970c-320wi.jpg

    Deux éléments remarquables de la Messe de ce jour peuvent nous aider à discerner les dispositions que nous devons acquérir afin d'entrer dans la sainte étable : les ornements violets, signes d'un temps de pénitence, et le rite de bénédiction de l'eau et d'aspersion des lieux.

    L'Église use des ornements violets principalement durant les temps de pénitence que sont l'Avent et le Carême. Mais pourquoi faut-il faire pénitence sur le chemin de la crèche ? L'homme n'aurait-il pas le droit d'entrer triomphant dans l'étable et de s'unir tout simplement aux chœurs angéliques pour chanter l'Enfant-Dieu ? Quelques raisons lui refuseraient-elles de franchir le seuil du petit paradis où Marie et Joseph veillent l'Enfant Jésus ? (…)

    En entrouvrant la porte, l'homme ne peut qu'être inquiet. La crèche est un lieu d'intimité avec le Dieu qui se fait l'un des nôtres, Emmanuel, ''Dieu avec nous''. Ce désir de rencontrer Dieu, l'homme depuis toujours le possède en son cœur. Saint Augustin en résume la raison en quelques mots : « Vous nous avez faits pour vous, Seigneur, et notre cœur est sans repos jusqu'à ce qu'il se repose en vous. » (Confessions, I, 1)

    Lire la suite

  • Hymne de l’Avent : Rorate caeli desuper

    IMPRIMER

    L'hymne du « Rorate Cæli desuper » est par excellence le chant grégorien du Temps de l'Avent. Son refrain est tiré du Livre d'Isaïe (45, 8) : « Cieux, épanchez-vous là-haut, et que les nuages déversent la justice, que la terre s’ouvre et produise le salut ». Cette rosée qui tombe du ciel pour féconder la terre et faire descendre le Juste, c'est-à-dire Dieu Lui-même, c'est le Saint-Esprit, et la terre qui s'ouvre sous cette influence céleste et fait germer le Sauveur, c'est bien évidemment le sein très pur de la Vierge Marie.  

    1. Roráte caeli désuper, et nubes pluant iustum.
    2. Cieux, répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le Juste. 
    1. Ne irascáris, Dómine, ne ultra memíneris iniquitátis:
    2. Ne te mets pas en colère, Seigneur, ne garde plus souvenir de l’injustice.

    ecce cívitas Sancti tui facta est desérta:

    Voici, la cité sainte est devenue déserte,

    Sion desérta facta est : Ierúsalem desoláta est:

    Sion a été désertée, Jérusalem est en désolation,

    domus sanctificatiónis tuae et glóriae tuae, ubi laudáverunt te patres nostri

    la maison de ta sanctification et de ta gloire, où nos pères avaient dit tes louanges.  

    1. Peccávimus, et facti sumus tamquam immúndus omnes nos,
    2. Nous avons péché et sommes devenus impurs.

    et cecídimus quasi fólium univérsi

    Nous sommes tombés comme des feuilles mortes

    et iniquitátes nostrae quasi ventus abstúlerunt nos :

    et nos iniquités nous ont balayés comme le vent.

    abscondísti fáciem tuam a nobis, et allilísti nos in manu iniquitátis nostrae.

    Tu as détourné de nous ta face, et nous as brisés sous le poids de nos fautes.

    1. Vide Dómine, afflictiónem pópuli tui
    2. Vois, Seigneur, l’affliction de ton peuple,

    et mitte quem missúrus es :

    et envoie celui que tu dois envoyer :

    emítte agnum dominatórem terrae, de petra desérti, ad montem fíliae Sion :

    envoie l’Agneau, le maître de la terre, de Pétra dans le désert jusqu’à la montagne de ta fille Sion,

    ut áuferat ipse jugum captivitátis nostrae

    afin qu’il ôte le joug de notre captivité.

    1. Consolámini, consolámini, pópule meus, cito véniet salus tua.
    2. Consolez-vous, consolez-vous, mon peuple : vite viendra ton salut,

    Quare mærore consúmeris, quia innovávit te dolor ?

    Pourquoi es-tu consumé dans l’affliction, pourquoi la douleur se renouvelle-t-elle en toi ?

    Salvábo te, noli timere; Ego enim sum Dóminus Deus tuus,

    Je te sauverai, n’aie pas peur, moi, je suis le Seigneur Dieu,

    Sanctus Israël Redémptor tuus.

    Le Saint d’Israël, ton Rédempteur.

    JPSC

  • Les cinq pièces grégoriennes du propre du premier dimanche de l'Avent (Hofburgkapelle – Vienne)

    IMPRIMER

    De sur le site d'Una Voce :

    Premier dimanche de l’Avent (Hofburgkapelle – Vienne)

    « Intr. Ad te levávi »Premier dimanche de l'Avent (Hofburgkapelle - Vienne)
    Lecteur audio
     
    Les moines de l’abbaye Saint-Martin de Ligugé chantaient les cinq pièces du Propre de cette messe. Le CD intitulé “Rorate Caeli”avait réédité en 2004 ce bel enregistrement  de 1956 (Studio SM). L’émission que vous pouvez écouter en cliquant ci-dessus va vous conduire à Vienne en Autriche. De plus amples informations vous seront fournies dans les textes suivants…

    PREMIER DIMANCHE DE L’AVENT

    Violet – 1re classe

    Ce dimanche, le premier de l’année ecclésiastique, est appelé, dans les chroniques et les chartes du Moyen Âge, le dimanche Ad te levavi, à cause des premiers mots de l’Introït, ou encore le dimanche Aspiciens a longe, à cause des premières paroles d’un des répons à l’office de matines que vous pourrez écouter grâce au fichier-son de notre émission (Cf. ci-dessous).

    La station est à Sainte-Marie-Majeure ; c’est sous les auspices de Marie, dans l’auguste basilique qui garde la Crèche de Bethléhem, et qui pour cela est appelée dans les anciens monuments Sainte-Marie ad Prœsepe, que l’Église Romaine recommence chaque année le Cycle sacré. Il était impossible de choisir un lieu plus convenable pour saluer l’approche du divin Enfantement qui doit enfin réjouir le ciel et la terre, et montrer le sublime prodige de la fécondité d’une Vierge. Transportons-nous par la pensée dans ce temple auguste, et unissons-nous aux prières qui s’y font entendre ; ce sont les mêmes que celles qui vont être exposées ici.

    Le temps de l’Avent représente dans l’année liturgique la longue période de l’histoire de l’humanité qui a précédé la venue du Sauveur sur cette terre, période d’attente mais aussi de confiance et d’espoir. De même chaque année nous attendons la venue du Sauveur à Noël avec les grâces qui sont propres à cette fête. Enfin, un troisième avènement se trouve dans la perspective de ce temps de l’Avent, c’est le retour du Seigneur à la fin des temps, non plus comme sauveur mais comme juge, pour la récompense définitive de ceux qui auront été fidèles.

    Lire la suite

  • Ad Te levavi animam meam (1er dimanche de l'Avent)

    IMPRIMER

     

    Vers toi j’élève mon âme.

    Mon Dieu, en toi je me confie, que je n’aie point honte,

    que mes ennemis ne se rient pas de moi !

    Pour qui espère en toi, point de honte.

    Fais-moi connaître, Seigneur, tes voies,

    enseigne-moi tes sentiers. Vers toi j’élève…

    (Psaume 24, 1-4)

    Voir : http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1350645?fr=y

  • Premier dimanche de l'Avent : quand nous sommes invités à la vigilance

    IMPRIMER

    Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (21,25-28, 34-36)

    «Jésus parlait à ses disciples de sa venue : «Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête. Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors, on verra le Fils de l'homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche.

    «Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre coeur ne s'alourdisse dans la débauche, l'ivrognerie et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l'improviste. Comme un filet, il s'abattra sur tous les hommes de la terre. Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous serez jugés dignes d'échapper à tout ce qui doit arriver et de paraître debout devant le Fils de l"homme.»


    Commentaire par Jacques Sylvestre, o.p. - 1er Dimanche de l'Avent. Année C

    source : http://www.spiritualite2000.com/Archives/parole/Cycle_C/avent1-c.htm

    Dans les versets précédents, l'évangéliste Luc énumérait quelques épisodes dont il devait être       témoin. Ici, son regard quitte ces perspectives historiques pour se porter vers la Fin des temps annoncée en signes cosmiques. Ces signes sont, dans les apocalypses, le décor classique du jugement final. Ils proviennent des tableaux prophétiques de la victoire de Dieu sur les mauvais anges et les divinités d'Assur et de Babylone. Mais, en vrai, ni l'auteur ni même Jésus ne pensent à un réel combat contre les dieux païens ; ce sont de vieilles images de la tradition exprimant tout simplement une intervention définitive de Dieu sur un monde qu'il veut libérer de tout mal. «Je vis un ciel nouveau, une terre nouvelle. Et je vis la Cité sainte, la Jérusalem nouvelle, qui descendait du ciel de chez Dieu ; elle s'était faite belle, comme une jeune mariée parée pour son époux. J'entendis alors une voix clamer, du trône : « Voici le demeure de Dieu avec les hommes. Il aura sa demeure avec eux ; ils seront son peuple et lui, Dieu-avec-eux  sera leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux ; de mort, il n'y en aura plus ; de pleur, de cri et de peine, il n'y en aura plus, car l'ancien monde s'en est allé ».(Apocalypse 21:1-4)

    Lire la suite

  • Quand l'intérieur de Notre-Dame de Paris se révèle

    IMPRIMER

  • Le Dieu assassiné et les églises vides, ou les signes d'une foi qui s'évapore. Et pourtant l'espoir

    IMPRIMER

    De kath.net/news (Armin Schwibach) :

    Le Dieu assassiné et les églises vides, ou les signes d'une foi qui s'évapore. L'espoir

    Una, Sancta, Catholica et Apostolica Ecclesia. Le message du pape Benoît XVI est clair : il n'y a aucune raison de se résigner. L'évaporation de la foi n'est pas une réalité inéluctable, mais un appel au renouveau.

    29 novembre 2024

    Rome (kath.net/as) Eh bien... L'archevêque émérite de Bamberg, Ludwig Schick, a appelé à plus de créativité dans la « réaffectation des églises », a rapporté l'agence de presse catholique « KNA » mercredi 27 novembre 2024. « Je ne refuserais pas non plus un restaurant, par exemple, bien qu'il y ait des différences entre un bar et un restaurant », a déclaré M. Schick au portail Internet « domradio.de » de Cologne. Selon lui, beaucoup de choses sont compatibles avec la raison d'être des bâtiments religieux. « La médecine, les cabinets psychothérapeutiques, les soins communautaires, la musique, le théâtre », a poursuivi Schick. Ce qui crée une communauté correspond au sens des églises. La « créativité » est avant tout de mise, mais la créativité « avec des limites » : « Il ne peut pas y avoir de sex-shop dans une église », a déclaré l'archevêque. Cela serait incompatible avec le sens du bâtiment. Après tout.

    Mais la tragédie se dessine clairement. « Dieu est mort. Dieu reste mort. Et nous l'avons tué » - Avec cette phrase, Friedrich Nietzsche dressait déjà en 1882 dans sa “Science joyeuse” non seulement un diagnostic perspicace sur la modernité, mais révélait de manière prophétique une crise dont nous percevons aujourd'hui plus clairement que jamais la portée : L'aliénation de la société par rapport à Dieu et à la foi, une aliénation qui donne justement du fil à retordre au monde autrefois appelé occidental. Le fondement religieux, le fondement chrétien, qui portait autrefois la culture, la morale et la communauté de l'Europe, semble s'évaporer à vue d'œil - un processus lent, presque silencieux, qui se traduit par des églises vides, une diminution de la fréquentation des services religieux et un délabrement sacramentel.

    Des lieux de culte aux temples de la consommation ?

    Ce n'est un secret pour personne : le nombre de fidèles catholiques sous nos latitudes diminue rapidement. Année après année, des églises ferment leurs portes. Parfois, elles sont détruites, mais plus souvent, elles sont réaffectées. Là où l'autel s'élevait autrefois et où l'homme s'agenouillait devant ses marches avant de pouvoir s'en approcher, des rayons de supermarché invitent aujourd'hui à la consommation. Les tabernacles déjà jetés dans des pièces annexes font désormais définitivement place à des pistes de danse, et les clochers peuvent devenir des signatures d'hôtels modernes ou autres. Les espaces sacrés, qui étaient autrefois des lieux de prière et de transcendance sublime, de louange véritablement humble à Dieu et à sa présence mystique, se transforment en lieux de mondanité. S'agenouiller devant le Saint-Sacrement devient s'agenouiller devant les biens matériels dans tous les sens du terme. Autrefois, on entendait le « Te Deum laudamus », le « Symbolon », le « Credo in unum Deum, in “Unam, Sanctam, Catholicam et Apostolicam Ecclesiam”. Aujourd'hui, on ne joue que trop volontiers un Credo sur l'ordinateur enregistreur d'une caisse enregistreuse avec ses « Biep » et on présente une nouvelle « ecclésiologie » de l'espace ecclésial miséreux.

    Ce changement est plus qu'une simple adaptation « économique » à la réalité d'un nombre de membres en baisse. Elle est le signe dramatique et tragique de la grande apostasie diagnostiquée par des papes tels que Pie X, Jean-Paul II et Benoît XVI, d'une apostasie et d'un déclin de la foi qui n'ont pas été soudains, mais insidieux. Les édifices religieux eux-mêmes deviennent les « monuments funéraires du Dieu mort », les témoins d'un désert spirituel qui s'étend parce que les piliers de la foi - l'Écriture, la Tradition, le magistère et donc Rome en tant qu'ancre universelle et « katéchon » - disparaissent de plus en plus de la conscience.

    Lire la suite

  • Saint André : une foi fondée sur la confiance

    IMPRIMER

    Homélie pour la fête de saint André, apôtre, du Père Joseph-Marie Verlinde (homelies.fr) :

    La liturgie de la fête de Saint André nous invite à faire une interruption dans notre lecture continue de Saint Luc, pour entendre l’appel des premiers disciples, dans l’Évangile de Matthieu.

    Saint Grégoire le Grand était frappé par le fait que ces hommes, Simon-Pierre et André son frère, puis Jacques et Jean, abandonnent leurs filets pour suivre Jésus dès le premier mot, sans avoir vu aucun miracle, ni entendu aucune promesse de récompense. Telle est la foi vigoureuse que Jésus attend de ses disciples : une foi qui ne se fonde pas sur des signes, mais sur la confiance absolue dans celui que nous reconnaissons, à la lumière de l’Esprit, comme notre Seigneur et Maître.

    La promptitude, la générosité, bref la liberté avec laquelle ces simples pêcheurs répondent à l’appel de Dieu devrait nous donner honte de notre tiédeur, remarque le prédicateur qui précise : « En suivant le Seigneur, ils ont abandonné tout ce qu’ils auraient pu désirer en ne le suivant pas. Il n’y a pas ici de prix fixé ; mais le Royaume de Dieu te coûte ni plus ni moins que ce que tu possèdes. Il coûta ainsi à Zachée la moitié de ses biens, puisqu’il se réserva l’autre moitié pour rembourser au quadruple ce qu’il avait pris injustement (cf. Lc 19,8). Il coûta à Pierre et à André l’abandon de leurs filets et de leur barque. Il coûta deux piécettes à la veuve (cf. Lc 21,2), et un verre d’eau fraîche à tel autre (cf. Mt 10,42). Oui, comme nous l’avons dit, le Royaume de Dieu te coûte ni plus ni moins que ce que tu possèdes ».

    Lire la suite