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Patrimoine religieux - Page 131

  • Notre-Dame : l'arbre ne doit pas cacher la forêt des églises vandalisées

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    De Béatrice Le Grand sur le site d'Ouest France :

    Autel incendié, hosties jetées, vierge renversée… Cinq églises dégradées en une semaine

    Cinq églises ont été vandalisées en une semaine (illustration).

    Cinq églises ont été vandalisées en une semaine (illustration). | BÉATRICE LE GRAND / OUEST-FRANCE

    En une semaine, 5 églises ont été ciblées par des dégradations. Christ en croix et statue de la vierge renversés au sol, vase brisé, hosties jetées… La plupart des auteurs n’ont pas été identifiées. Mardi en fin de journée, le feu avait également été mis à un autel d’une chapelle latérale de la cathédrale Saint-Alain de Lavaur (Tarn).

    Des dégradations ont été commises dans cinq églises catholiques en France la semaine dernière, à Maisons-Laffitte et Houilles (Yvelines), Dijon, Nîmes et Lavaur (Tarn), a-t-on appris lundi de sources policières et diocésaines. Le tabernacle de l’église Saint-Nicolas de Maisons-Laffitte a été renversé dimanche, selon des sources policières. Une enquête a été ouverte et un homme, un SDF de 35 ans, placé en garde à vue, a reconnu les faits, selon la police.

    Selon un bilan du ministère de l’Intérieur, en 2017, ont été dénombrées 978 atteintes aux édifices religieux et aux sépultures, dont 878 contre des lieux chrétiens. La semaine dernière à Houilles, des actes de vandalisme ont été constatés dans l’Église Saint-Nicolas, selon la préfecture qui a condamné « avec la plus grande fermeté ces violences graves et inadmissibles contre ces lieux de culte ».

    Vase cassé, hosties jetées, vierge renversée

    Des dégradations, Christ en croix et statue de la vierge renversés au sol et brisés notamment, avaient déjà été constatées fin janvier dans cette même église, selon la police. Les auteurs n’ont pour l’heure pas été identifiés. Le commissariat de Houilles est saisi de l’affaire.

    Samedi, le diocèse de Dijon a également fait part de sa « tristesse » dans un tweet relayant des photos de dégradations dans l’Église Notre-Dame de Dijon : un vase cassé, des hosties jetées sur l’autel, une nappe roulée en boule.

    Tentative d’incendie

    Des actes de vandalisme ont par ailleurs été constatés mercredi dans une église de Nîmes située dans le quartier des Amoureux, selon des sources judiciaires et policières. Le tabernacle a été cassé, des hosties projetées sur les murs et à terre, divers objets religieux dégradés et des excréments jetés sur les murs intérieurs de l’édifice, selon ces sources. Le parquet de Nîmes a ouvert une enquête confiée aux policiers de la sûreté départementale de Nîmes.

    Mardi en fin de journée, le feu avait également été mis à un autel d’une chapelle latérale de la cathédrale Saint-Alain de Lavaur (Tarn), indique le diocèse sur son site internet.

    « Ces profanations doivent être punies »

    « Des églises incendiées, saccagées, profanées. Nous ne pourrons jamais nous habituer à ce que ces lieux de paix soient la proie de violences, à ce que nous avons de plus beau et de plus précieux, le corps du Christ, soit piétiné », a réagi sur Twitter Olivier Ribadeau Dumas, le porte-parole de la Conférence des évêques de France (CEF). 

    O.RIBADEAU DUMAS@ORDUMAS
  • Le regard du cardinal Sarah sur l'incendie de Notre-Dame

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    Du site du Figaro via Reseau Actu :

    Cardinal Sarah, le regard d’un mystique sur l’incendie de Notre-Dame

    Ce haut responsable au Vatican publie un livre sur la crise de l’Église. Très touché par la destruction de Notre-Dame, il y trouve pourtant une signification.

    Il est africain de Guinée. Il a 73 ans. Il est amoureux du Christ. Il est amoureux de l’Église. Il aime la France. Depuis Rome, le cardinal Robert Sarah regarde Notre-Dame de Paris brûler. Et médite: «Cet incendie est un appel de Dieu pour retrouver son amour. Par ces brasiers apocalyptiques, Dieu a voulu attirer l’attention des hommes pour qu’ils puissent retrouver la foi de leurs ancêtres. Cet appel est directement et spécialement adressé à la France. La belle nation de Saint Louis et de Jeanne d’Arc, de Charles Péguy et de Paul Claudel a toujours eu un rôle particulier dans la diffusion de la foi. Il faut parfois le feu pour nous ouvrir au Ciel…»

    «L’enseignement de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris est simple et extraordinaire en même temps. Il appelle au réveil pressant de la foi française et à celle de l’Occident»

    Ses mots sont ardents. Comme son âme… Il parle lentement, sans hausser la voix, de l’intérieur. N’était sa ceinture rouge de cardinal passée sur une simple soutane, on vêtirait cet homme de Dieu d’une coule monastique. Après un silence, il ajoute: «L’enseignement de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris est simple et extraordinaire en même temps. Il appelle au réveil pressant de la foi française et à celle de l’Occident. Il nous dit que les questions matérielles ou économiques ne peuvent, seules, conduire nos vies terrestres. Un amour nous est proposé. Il faut absolument tourner notre regard vers Dieu.»

    Et ce pasteur, aujourd’hui en charge pour le monde entier de la liturgie catholique – il est préfet de la congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements -, exprime son émerveillement devant «les jeunes venus de toute part pour prier autour de l’édifice médiéval alors que les flammes ravageaient inexorablement le toit et la flèche». Cette jeunesse catholique, inattendue en France, il la perçoit comme «une première manifestation éclatante de ce nouveau chemin vers le Ciel».

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  • Semaine Sainte et Notre-Dame de Paris : Le service public de la transcendance

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    Iborra.jpgLe Jeudi Saint, l'abbé Eric Iborra a prononcé en l'église Saint-Eugène-Sainte Cécile de Paris un vibrant sermon reliant les événements à Notre-Dame de Paris à la Semaine Sainte.  « Nous ne pouvons en rester à notre tristesse, rappelle ainsi l'abbé Iborra, nous sommes stimulés par l’espérance théologale ».Lu sur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    "Nous voici rassemblés ce soir pour commémorer le dernier repas du Seigneur avec ses disciples. Ce repas, qui est aussi celui de sa Pâques, de son passage sacrificiel vers le Père. Ce repas où il manifeste déjà le plus grand amour dont il comble ceux dont il veut faire ses frères en s’abaissant à leur laver les pieds, lui le Maître et Seigneur. Ce repas, enfin, où il fait des onze les ministres qui devront réitérer le sacrifice du Vendredi Saint sous la forme du pain et du vin du Jeudi Saint. Onze, puisque Judas s’en est allé, lui, le symbole de tant de serviteurs indignes à venir tout au long de l’histoire de l’Église.

    En commémorant ce soir l’institution de l’Eucharistie, nous commémorons aussi, en effet, l’institution du sacerdoce. La tradition liturgique a voulu, en ce jour, qu’il soit mis en relief en réunissant tout le clergé autour de l’évêque à l’occasion de la bénédiction des huiles saintes dans l’église-mère du diocèse. C’est d’ailleurs S. Jean de Latran, la cathédrale de Rome, qui est l’église stationnale de la messein cena Domini. Chaque eucharistie célébrée ne peut l’être qu’en lien de charité avec l’évêque car, disait S. Cyprien de Carthage au 3e siècle, ubi episcopus, ibi ecclesia : là où est l’évêque, là est l’Église. Et pourtant c’est à S. Sulpice que le clergé parisien s’est retrouvé hier soir pour la messe chrismale, puisque l’église-mère du diocèse n’était plus que ruine fumante.

    Permettez-moi ce soir de vous partager quelques réflexions nées de la rencontre de cet événement avec notre Semaine Sainte. Cet événement qui a causé une émotion sans pareille et cela bien au-delà du double cercle des catholiques et des Parisiens. Émotion causée bien sûr par la brutalité du sinistre et le caractère apocalyptique de l’incendie qui a ravagé la charpente, abattu la flèche et fait croire un moment à l’effondrement prochain de tout l’édifice. En contemplant la carcasse de la cathédrale le lendemain, du pont des Tournelles, je me suis rappelé que j’y avais été ordonné prêtre il y a bientôt trente ans...

    L'homme reste finalement petit

    La première réflexion que je voudrais partager est celle-ci : au XXIe siècle, l’homme soit-disant augmenté, riche en technologie de toute sorte, reste finalement très petit face aux éléments en furie. Il a fallu, vous le savez, une quinzaine d’heures à un demi-millier de pompiers pour circonscrire cet incendie de fin du monde. Nous avons vu se déchaîner un combat terrifiant entre les quatre éléments cosmiques : le feu, attisé par l’air, opposé à la pierre des voûtes et à l’eau que les hommes tiraient du fleuve. Tableau digne de l’antique où les Anciens auraient vu l’expression de la colère des dieux.

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  • Pâques : le sacrifice de Melchisédek

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    D’Aymeric Pourbaix sur le site de « France Catholique » :

    meeting_of_abraham_and_melchizadek-4ef87.jpgL’événement de Pâques dépasse notre entendement. De la même manière qu’au printemps, la sève remonte, faisant surgir des bourgeons sur des branches qui semblaient mortes, avec une puissance inouïe, ainsi la force de la Résurrection fait-elle passer un homme – fût-il Dieu – de la mort à la vie. Et c’est sur cette force surnaturelle qu’est basée la foi, et rien d’autres. « Mort, où est ta victoire ? », affirment les chrétiens au matin de Pâques, en un cri étonné qui est leur titre de gloire.

    C’est pourquoi le sacrifice de la messe, qui perpétue ce mystère de la Passion et de la Résurrection du Christ, constitue l’acte le plus important de la vie chrétienne. « La messe solitaire du moine est le premier acte d’évangélisation », disait en substance Paul VI. La messe, et donc le prêtre qui a reçu pouvoir de faire advenir Dieu dans ses mains – auguste privilège qui l’honore et le dépasse. Par son ordination, il est mis à part – sens du mot « sacré ». Il peut en être indigne, il peut déchoir, comme nous tous, il n’en reste pas moins capable de faire descendre Notre Seigneur sur terre.

    Tout repartira du pied de la Croix

    Toute l’Église est née là, au pied de la Croix, avec Marie. Et au cours des siècles, tout repartira de là, après les longs chemins de croix de son histoire, jusqu’à aujourd’hui encore… Il n’y a donc pas lieu de s’égarer dans des solutions qui n’en sont pas, où prêtres et laïcs viendraient à se confondre, où l’on passerait par pertes et profits le célibat ecclésiastique, « trésor de l’Église ».

    Ce qui ne veut pas dire non plus que les laïcs n’auraient pas de rôle à jouer : un rôle éminent, celui de rendre meilleur et plus chrétien le vaste monde et les réalités temporelles, chacun à sa mesure et à la place qui est la sienne. Et dans ce domaine, ils sont eux aussi prêtres – et prophètes, et rois. C’est-à-dire chargés d’offrir un sacrifice, comme le fit ce mystérieux personnage biblique, le roi Melchisédek, cité au canon romain, reprenant l’antique croyance en la valeur du sacrifice, présente de manière diffuse dans les religions préchrétiennes.

    La terre, « marchepied » du Ciel

    Concrètement, cela passe par le désir de faire des réalités de la Création – familiales, du travail et des activités diverses – le « marchepied » du Ciel, dit une belle formule. C’est-à-dire d’en faire une action de grâce, plutôt que de les accaparer. C’est ce que saint François de Sales avait déjà entrevu au XVIe siècle, lorsqu’il appelait chacun à la sainteté, dans son Introduction à la vie dévote : ce serait une erreur, disait-il, de vouloir bannir la vie spirituelle « de la compagnie des soldats, de la boutique des artisans, de la cour des princes, du ménage des gens mariés ». 

    Ref. Le sacrifice de Melchisédek

    JPSC

  • Mgr Aupetit : un archevêque à la hauteur de la situation

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    Du Figaro via ce site :

    Le Figaro Premium – Monseigneur Michel Aupetit: «Que veut nous dire le Seigneur à travers cette épreuve?»

    GRAND ENTRETIEN – L’archevêque de Paris voit dans l’incendie de Notre-Dame un appel à la «conversion» des cœurs.

    Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, avait reçu Le Figaro pour une longue interview juste avant le drame de Notre-Dame. Il l’a complétée ce mardi.

    LE FIGARO. – Notre-Dame de Paris, votre cathédrale, est en partie détruite: qu’avez-vous perdu lundi soir?

    Mgr Michel AUPETIT. – Le signe spirituel de l’incendie de notre église mère, en ce jour du lundi saint où tous les chrétiens entrent dans la grande semaine de la Passion et de la Résurrection du Christ, est une immense douleur. Qu’est-ce que le Seigneur veut nous dire à travers cette épreuve? Nous voici dans un scandale de mort, vers le mystère d’une résurrection. Notre espérance ne nous décevra jamais car elle est fondée non sur des édifices de pierre, toujours à reconstruire, mais sur le Ressuscité qui demeure à jamais. Nous avons perdu la beauté de l’écrin, mais nous n’avons pas perdu le bijou qu’elle contenait: le Christ présent dans sa Parole et dans son Corps livré pour nous.

    «La destruction de la cathédrale suscite un élan spontané de prière et de générosité dans le monde entier qui nous touche beaucoup. Mais le chemin sera long.»

    Êtes-vous optimiste pour la reconstruction, son financement?

    La destruction de la cathédrale suscite un élan spontané de prière et de générosité dans le monde entier qui nous touche beaucoup. Mais le chemin sera long.

    La France, croyante ou non, a vibré lundi: de quoi Notre-Dame de Paris est-elle le signe?

    Elle est l’âme de la France par son histoire. Elle est le signe de la foi de ce peuple qui, même s’il l’oublie, comme le disait Lacordaire à Notre Dame, demeure la «fille aînée de l’Église».

    L’Église traverse une crise sans précédent. Son vaisseau amiral qui brûle: est-ce un signe spirituel?

    Au-delà de la reconstruction des pierres, il s’agit de reconstruire l’Église tout entière par la conversion de notre cœur. «Va, dit le Seigneur à saint François d’Assise, et rebâtis mon Église qui tombe en ruines.»

    Le gouvernement clôt un grand débat, l’Église catholique doit-elle ouvrir le sien?

    L’Église a ouvert son débat au niveau de ses responsables dès qu’elle a pris conscience de la réalité et de la gravité des faits. Aujourd’hui, c’est aux fidèles de s’emparer de ce débat. Il y a un trouble profond chez les catholiques mais ce n’est pas un rejet des prêtres car tous se ressoudent, malgré une souffrance très forte, autour d’une commune espérance. Les fidèles veulent toutefois s’exprimer, c’est ce qu’ils font actuellement dans les paroisses. C’est tant mieux. Il faut qu’ils puissent dire ce que cette crise provoque en eux et nous devons les aider en ce sens.

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  • Crucifixus etiam pro nobis sub Pontio Pilato

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    Crucifixus d'Antonio Lotto à la Sainte Chapelle de Paris

    Crucifixus etiam pro nobis sub Pontio Pilato:
    Passus, et sepultus est

    Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, 
    il souffrit sa passion et fut mis au tombeau.

  • Le Père Jean-Marc Fournier, pompier, prêtre et héros de Notre-Dame

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    Du site du Courrier International :

    Vu de l’étranger.

    Jean-Marc Fournier, pompier, prêtre et héros de Notre-Dame

    La presse étrangère dresse un portrait héroïque de Jean-Marc Fournier, l’aumonier des sapeurs-pompiers de Paris. Lors de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, lundi 15 avril, le prêtre a participé au sauvetage de reliques religieuses.

    “Alors que la cathédrale était dévorée par les flammes, les pompiers ont bataillé pour laisser le passage à une mission spéciale, visant à sauver le Saint-Sacrement et d’autres reliques”, raconte le média religieux irlandais The Irish Catholic au lendemain de l’incendie de Notre-Dame. En effet, note leGuardian, “Notre-Dame, vieille de 850 ans, [abritait] de nombreux et irremplaçables œuvres d’art, instruments de musique, statues, boiseries et reliques religieuses”. Pour limiter les pertes, un petit groupe de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) a été chargé d’entrer à l’intérieur du brasier pour sauver plusieurs “objets religieux d’une valeur inestimable”.

    Dans la presse étrangère, tous les honneurs reviennent à Jean-Marc Fournier, “pompier, prêtre et héros”, titre le média argentin Infobae. “On craignait que ces reliques ne soient perdues si les flammes se propageaient à l’ensemble de l’édifice, mais grâce au père Fournier elles ont pu être acheminées en lieu sûr”, relate le site d’information.

    La Opiniónquotidien hispanophone de Los Angelesprécise : “Fournier fait partie des gens qui ont formé une chaîne humaine pour sortir certains des objets les plus précieux” : la Couronne d’épine – posée, selon la croyance chrétienne, sur la tête du Christ lors de sa crucifixion –, la tunique de Saint Louis – seul roi de France canonisé après les croisades – et le Saint-Sacrement – les hosties déjà consacrées – ont ainsi pu être mis à l’abri des flammes.

    Une “conduite exemplaire” déjà au Bataclan

    Cet ecclésiastique est déjà considéré par beaucoup comme un héros”, poursuit Infobae. De manière plus globale, les titres étrangers saluent la carrière pour le moins atypique du père Fournier, âgé de 50 ans : prêtre catholique en Allemagne puis dans la Sarthe en France, il a rejoint le diocèse des forces armées en 2004 pour sept années de missions dans le monde entier. “En Afghanistan, il a été impliqué dans une embuscade lors de laquelle 10 soldats ont été tués”, précise le média argentin.

    La une de Stentor.

    Et “ce n’est pas la première fois que le prêtre se porte au secours des habitants de la capitale durant une tragédie nationale”, surenchérit The Irish Catholic. “En 2015, le prêtre a eu, une fois de plus, une conduite exemplaire. Après l’attentat terroriste du Bataclan, qui a fait 90 morts, Fournier a été l’un des premiers à réconforter les survivants et leurs proches, et à prier pour eux”, rapporte La Opinión.

    Suite à l’incendie de Notre-Dame, de nombreux messages ont salué les actes de Jean-Marc Fournier sur les réseaux sociaux et particulièrement dans le milieu catholique. Le quotidien régional des Pays-Bas De Stentor a même choisi de mettre le prêtre à la une du journal et de faire de lui “le héros de Paris.”

  • Ce que signifie la piété collective au pied de Notre-Dame en feu

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    De Michel Maffesoli sur le site du Figaro Vox :

    «Que signifie la piété collective au pied de Notre-Dame en feu?»

    Maffesoli: «Que signifie la piété collective au pied de Notre-Dame en feu?»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Pour le sociologue Michel Maffesoli, Notre-Dame de Paris était un lieu de transcendance, exerçant une force qui n’était pas seulement visible, comme en témoigne la communion des Parisiens devant la cathédrale enflammée.


    Michel Maffesoli est un sociologue français, professeur émérite à la Sorbonne et membre de l’Institut universitaire de France. Il a récemment publié La force de l’imaginaire, contre les bien-pensants (Liber, 2019).


    En cette nuit funeste Notre-Dame de Paris brûlait! Et tout autour, peu à peu, une immense foule se rassemblait. Impuissante, mais comme en communion de destin avec cet esprit de pierre tout en incandescence. Peuple silencieux. Puis, soudainement, chantant ou priant le «Je vous salue Marie». Place Saint Michel, Quai d’Orléans, Pont Saint Louis, l’émotion se sublimait en un chant n’ayant rien d’offensif, mais où l’on entendait comme un écho d’une âme collective, qui, depuis le Moyen-Âge, entoure cette figure protectrice de la cité.

    Ce qui frappe est le climat de piété régnant autour de la cathédrale.

    Nombreux sont ceux ayant célébré, tel Victor Hugo «Notre-Dame de Paris» (1831). Ne soulignent-ils pas que ses cloches, son bourdon en particulier, émeuvent les esprits les plus rassis et certains jours, enflamment l’ensemble de la ville.

    Ce qui frappe est le climat de piété régnant autour de la cathédrale. Quelque chose d’une pensée méditante. Me vient à l’esprit la remarque de Heidegger, considérant «la pensée comme un exercice de piété». Piété caractéristique de ceux qui sont pieux. Le pieu c’est, également, cette pièce de bois droite permettant d’être assuré et solide.

    Notre-Dame comme un pieu fiché en terre, pour servir de fondation à tout être.

    On entend ça et là des personnes déplorer cet incendie, car il met en danger l’attraction qu’exerçait cette église, mondialement connue et attirant 14 millions de touristes par an. La mettant, ainsi, sur le même plan que Disneyland.

    Réduction utilitariste à bien courte vue, ne saisissant pas la force de l’imaginaire, cause et effet d’une telle construction. Les bâtisseurs des cathédrales étaient animés par un autre objectif: une incarnation du sacré. Et l’émotion collective éprouvée en voyant cette cathédrale brûler n’est pas autre chose que l’irréfragable perdurance de ce que Joseph de Maistre nommait «le résidu divin».

    Résidu comme solide substrat de toute société, voire de toute culture. Résidu qui comme le pieu de la piété est, certes, enraciné en un lieu donné, mais ne manque pas de rayonner d’une manière on ne peut plus large. Et il suffisait d’entendre , dans la foule compacte, les murmures prononcés en nos langues latines, pour comprendre «l’unidiversité» dont Notre-Dame de Paris est le symbole. Elle rassemble ce qui est épars. C’est le prototype de l’enracinement dynamique. Celui du «commerce», en son sens large, qui était pré-moderne, et qui sera, certainement, postmoderne.

    » LIRE AUSSI - Incendie de Notre-Dame: «Cette croix qui demeure...»

    «Commerce» que l’on retrouve dans le roman de Victor Hugo, où Quasimodo, Esmeralda, la Gitane et le beau Phoebus de Châteauperce se mêlent en une symphonie baroque où le parler en langues diverses n’en souligne pas moins l’unicité fondamentale autour d’un principe commun. En la matière, la nostalgie de l’ailleurs, celle de l’homme de désir, toujours taraudé par la transcendance.

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  • Notre-Dame : l'actualité

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    L'actualité sur le site aleteia.org :

    La rédaction d'Aleteia/Bérengère Dommaigné

    Les cloches de toutes les cathédrales résonneront ce mercredi à 18h50

  • L'incendie de Notre-Dame sur aleteia.org

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    Cliquer sur les images pour accéder aux contenus

    ACTUALITÉS
    Agnès Pinard Legry

    Notre-Dame de Paris défigurée mais debout

    ACTUALITÉS
    Caroline Becker

    Emmanuel Macron : « Cette cathédrale, nous la rebâtirons »

    ACTUALITÉS
    La rédaction d'Aleteia

    EN DIRECT : Notre-Dame de Paris ravagée par un incendie

    ACTUALITÉS
    Agnès Pinard Legry

    Témoignages : les flammes de Notre-Dame brûlent le cœur des Français

    CULTURE
    Caroline Becker

    Notre-Dame de Paris : une charpente qui avait résisté à tous les outrages

    ACTUALITÉS
    Marzena Devoud

    Notre-Dame de Paris : « Croyants ou pas, nous avons tous les larmes aux yeux »

    TRIBUNES
    Xavier Patier

    Notre-Dame brûle, la France sur la croix

     
    TRIBUNES
    François Huguenin

    Le feu dans notre Église

    SPIRITUALITÉ
    Christiane Rancé

    « Je prie pour que Notre-Dame rassemble les chrétiens et tous les hommes de bonne volonté »

    Bérengère Dommaigné
    Incendie de Notre-Dame : des Français prient dans la rue et sur le web
     
    Caroline Becker
    Notre-Dame de Paris, témoin des grands évènements de l’Histoire
     
    Nicolas Boutin
    Incendie à Notre-Dame de Paris : la classe politique face à un évènement historique
     
    I-Media
    Incendie à Notre-Dame : le Vatican exprime son « incrédulité » et sa « tristesse »
     
    Caroline Becker
    Vidéo : les larmes de Stéphane Bern face à l’incendie de Notre-Dame de Paris
     
    Marzena Devoud
    Incendie de Notre-Dame de Paris : émoi dans le monde entier
  • Tous en deuil de Notre-Dame

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    De l'abbé Guillaume de Tanoüarn sur Metablog :

    Nous sommes tous en deuil...

    ...Non pas pour des raisons qui seraient proprement spirituelles, car les pierres vivantes de notre édifice spirituel restent et resteront immarcescibles, inaccessibles aux flammes. Ce qui est touché dans cet incendie dantesque, qui a pris au pieds de la flèche de Notre-Dame de Paris, et qui, à l'heure où j'écris, n'a pas cessé ses ravages, c'est cette connexion intime entre le spirituel et le charnel, c'est le symbole historique d'une sacralité française qui part en fumée. Une sacralité qui exprime aussi l'exception européenne et chrétienne.
     
    Regrets ? La cathédrale n'était manifestement pas équipée des dispositifs de sécurité qui aurait pu enrayer le premier foyer de flammes : économie de... bouts de chandelles!
     
    Par ailleurs, comment expliquer l'intensité si soudaine  des flammes, leur progrès si rapide : rien à voir avec l'incendie de la cathédrale de Nantes, voici quelques décennies... Vous pensez comme moi ? En tout cas, géopolitique ou simple négligence, l'événement laisse chacun incrédule.
     
    Serait-ce un signe pour l'avenir ? La couronne d'épines à été sauvée.

    Il me vient une idée folle à la veille de Pâques. Un rêve.  Cette théâtrale mort de Notre-Dame, cette nuit de sacrifice qui se prépare pourrait être le prélude tragique et nécessaire d'une résurrection de la France, s'unissant de nouveau au pied de ce symbole, pour le reconstruire à l'identique. Il n'y a pas loin du lundi saint à Pâques, de la Passion de notre cathédrale à sa résurrection attendue, comme une métaphore ardente d'une résurrection de la France et de l'Europe.

     

    L'émotion est grande. Notre-Dame en flammes, un spectacle inconcevable dont j'ai ressenti l'horreur au plus profond de mon être, comme un immense malheur survenu dans ma propre famille. Tant de souvenirs : j'ai conduit tant de fois, sur le parvis et dans le parcours des nefs, des groupes d'adolescents en voyage de découverte à Paris et tenté de leur partager la grande joie qui m'habitait sous ces ogives magnifiques. A chaque fois, le miracle se renouvelait, la magie du lieu opérait. Notre-Dame, c'est un immense geste de pierre et de beauté que seule la foi de ces âges de chrétienté a pu inspirer. On ne peut que se réjouir du sauvetage des tours, de la structure de l'édifice, des précieuses reliques du trésor et que tant d'éléments d'une valeur irremplaçable aient été épargnés mais il faudra de nombreuses années pour que la cathédrale soit restaurée et il est plus que vraisemblable qu'il ne sera plus donné à notre génération de pouvoir pénétrer dans cette église, si grande et si belle.

    YW

  • Notre-Dame de Paris en flammes

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    Du Salon Beige :

    Incendie à Notre-Dame de Paris

    Incendie à Notre-Dame de Paris

    Un important incendie est en cours à la cathédrale Notre-Dame de Paris actuellement en travaux. Un important panache de fumée et des flammes semblant s’élever de la partie en cours de rénovation de l’édifice religieux, la flèche, étaient visibles en début de soirée. Le feu a pris dans les combles de la cathédrale ont indiqué les pompiers.

    Vidéo intégrée

    La flèche s’est effondrée :