JPSC
Patrimoine religieux - Page 176
-
Quand Michel Onfray déplore la désacralisation dans l’Eglise postconciliaire…
Lien permanent Catégories : Actualité, Débats, Eglise, Foi, liturgie, Patrimoine religieux, Spiritualité 1 commentaire -
Laïcité: quand la neutralité cache le mépris religieux
Du P. Charles Delhez dans « La Libre » du 15 juin 2015 :
« En 1950 déjà, Emmanuel Mounier déclarait défunte la chrétienté, cette société de part en part religieuse. Mais peut-être, aujourd’hui, devons-nous dire adieu à une autre figure sociétale, celle qui se considère comme intrinsèquement séculière, rejetant toute religion comme un supplément inutile, voire nuisible. " En Europe, explique Eric-Emmanuel Schmitt, dans sa "Nuit de feu", sans pour autant être d’accord , les intellectuels tolèrent la foi mais la méprisent. La religion passe pour une résurgence du passé. Croire, c’est rester archaïque; nier, c’est devenir moderne ." Régulièrement, en effet, des voix s’élèvent pour exclure les religions de la sphère publique et les confiner dans le privé, voire dans l’intime - sous entendu : faute de pouvoir les éradiquer. Cette conception méprisante s’abrite volontiers derrière la neutralité. Mais comment définir cette dernière ? Par une absence de convictions ? Mais, dans les faits, n’en est-ce pas déjà une, ainsi qu’a pu l’illustrer l’affaire des cours de morale ?
Le philosophe Habermas, lui, estime que l’heure est à la société "postséculière" : les religions y gardent leur pertinence. La dimension religieuse est en effet constitutive de notre humanité, et les croyants sont des citoyens comme les autres. Ils ont non seulement le droit, mais le devoir de participer au débat de société en vue de bâtir l’avenir. Il n’y a pas de citoyenneté sans convictions. Si l’Etat doit être neutre, la société - faut-il le rappeler ? - ne l’est pas et s’appauvrirait en le devenant. Le rôle de l’Etat est de permettre à la diversité de s’exprimer et de dialoguer, tout en préservant la paix sociale.
Cependant, s’il ne faut pas éradiquer les religions, il faut éduquer les croyants. Dans sa "Lettre ouverte au monde musulman" (2015), Abdennour Bidar est tout aussi sévère pour son " cher islam " qui a fait de la religion " l’empire de la soumission " que pour l’Occident qui a oublié la puissance de la religion - en bien comme en mal, précise-t-il. Il y a donc tout un travail de rééducation à faire, qui passe par une approche critique de la religion. Il ne faudrait pas, en effet, que son retour soit la victoire du fondamentalisme et du radicalisme.
L’école peut donc aider les religions à ne pas tomber dans le prosélytisme outrancier, l’obscurantisme aveugle, le dogmatisme intolérant, et même la violence. Mais si elles ont besoin du regard critique de la modernité (qui se cherche encore), celle-ci a besoin de l’instance critique que sont les religions tout comme, dans la Bible, le roi devait entendre le prophète. La notion de citoyenneté ne peut cacher un absolutisme d’Etat.
Pour un enfant qui arrive à l’école avec un enracinement catholique plus ou moins explicite, un cours de religion clairement référencé (dans le réseau libre comme dans l’officiel) peut l’accompagner dans son questionnement, dans sa recherche de sens, de valeur, de spiritualité. L’enfant, en effet, n’arrive pas vierge de toute religion à l’école. Dans le milieu familial, il a été formé, voire formaté. Notre société n’est elle-même pas sans passé. La tradition judéo-chrétienne fait partie du patrimoine culturel et peut servir de ressource pour poser la question du sens. C’est ce que les cours de religion catholique peuvent offrir, et cela même à celui qui n’a pas la foi, mais qui a choisi le réseau catholique. Et pour le réseau officiel, ce raisonnement peut être aussi tenu, mais en l’appliquant également à d’autres traditions religieuses. A ces conditions, un réel dialogue citoyen sera possible.
Notre société est en pleine mutation. Il faut y préparer le jeune, avec les ressources souvent ignorées de sa propre tradition religieuse, en dialogue avec celle des autres. Tel est un des rôles - délicat, mais incontournable - de l’école. Ce n’est pas en niant la dimension religieuse ni en parlant de neutralité, antidote de la rencontre vraie, que l’on servira l’avenir.
Ref. Laïcité: quand la neutralité cache le mépris religieux
JPSC
-
Confirmation : la Russie torpille le « grand » concile panorthodoxe
Lu sur le site du journal « La Croix » aujourd’hui (extraits)
" C’est « niet ». Après s’être réuni lundi 13 juin, le saint synode (assemblée des évêques) de l’Église orthodoxe russe a fait savoir dans un long communiqué qu’il appuyait les Églises d’Antioche, de Bulgarie, de Serbie et de Géorgie dans leur demande de report du concile panorthodoxe convoqué en Crète ces jours prochains, faute de quoi elle n’y participerait pas.En préparation depuis plus d’un demi-siècle et confirmé lors d’une synaxe (assemblée des Églises) en janvier, le « saint et grand concile » panorthodoxe, convoqué par le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomeos Ier, doit réunir en Crète, du 19 au 26 juin, l’ensemble des 14 Églises orthodoxes. Une première historique depuis le schisme de 1054, que cette volte-face de dernière minute.
Dans son communiqué, l’Église russe déclare ainsi « approuver la proposition des Églises orthodoxes d’Antioche, de Géorgie, de Serbie et de Bulgarie sur le report de la tenue du Concile panorthodoxe à une date qu’il conviendra de fixer ultérieurement, suivant les résultats des discussions au niveau de l’ensemble des Églises, avec pour condition absolue l’accord des Primats de toutes les Églises orthodoxes autocéphales locales officiellement reconnues. »
« Au cas où cette proposition ne serait pas agréée de la Sainte Église de Constantinople, et où le Concile en Crète, malgré l’absence de l’accord de plusieurs Églises orthodoxes locales, serait malgré tout convoqué, (nous déclarons) reconnaître avec un profond regret l’impossibilité de la participation de la délégation de l’Église orthodoxe russe »
C’est l’Église bulgare qui avait dans un premier temps lancé les hostilités en réclamant un report du concile, le temps de régler des problèmes d’organisation et d’examiner les textes soumis au vote. L’Église d’Antioche a quant à elle fait savoir qu’en l’absence de solution au conflit qui l’oppose à celle de Jérusalem pour la juridiction sur les orthodoxes du Qatar, elle boycotterait elle aussi le concile.
-
Des paroissiens de Sainte-Catherine adressent une lettre ouverte à Monseigneur De Kesel
Lettre ouverte à Mgr Joseph De Kesel, Archevêque de Malines-Bruxelles (source)
Bruxelles, le 13 Juin 2016
Monseigneur,
« Concertation », voilà un terme que vous utilisiez dans votre lettre pastorale de 2005 sur l’avenir des églises de Bruxelles. Alors aujourd’hui, pour ne rien vous cacher, nous sommes extrêmement inquiets. Nous essayons vainement de vous rencontrer, pour comprendre l’origine et le bien-fondé des rumeurs de fermeture de notre église Sainte-Catherine et de dissolution de la Fraternité des Saints-Apôtres qui courent depuis le mois d’avril dernier.
Comprendre pourquoi une église, située en plein cœur touristique de Bruxelles, qui fait le plein tous les dimanches et où de nombreux fidèles trouvent un véritable lieu de ressourcement spirituel et humain, serait à nouveau menacée de fermeture. Comprendre pourquoi l’Archevêché souhaiterait le départ de prêtres et de séminaristes qui ont permis à Sainte-Catherine de redevenir une paroisse vivante et rayonnante depuis sa réouverture en Septembre 2014, un « noyau de vitalité évangélique » comme vous en souhaitez tant pour notre ville. Comprendre enfin pourquoi le dialogue et les échanges en toute confiance et transparence sont si difficiles avec nos pasteurs sur des sujets qui nous touchent d’aussi près.
Pas d’informations, aucune communication
Le 29 avril 2016, le Vicariat de Bruxelles a démenti par voie de communiqué ces différentes rumeurs. Mais ce communiqué ne nous a pas rassurés, car il indique bien l’existence de deux dossiers en réflexion : l’un concernant la fermeture de l’église Sainte-Catherine, l’autre, la dissolution de la Fraternité des Saints-Apôtres. Pour en connaître le contenu, et parce que nous ne pouvons pas imaginer une réflexion sans connaissance de la réalité et des personnes directement concernées, nous avons souhaité vous rencontrer. À de nombreuses reprises, nous vous avons écrit (entre autre courriers des 25 et 26/04/16). Vous nous avez alors invités à contacter Mgr Kockerols, l’évêque de Bruxelles (dans un courrier du 27/04/16), ce que nous avons fait. Après notre courrier et nos nombreux rappels (28 et 29/04, 2 et 3/05/2016), nous avons finalement obtenu un rendez-vous avec votre Auxiliaire pour le 08/06/2016.
Lien permanent Catégories : Actualité, Belgique, Débats, Eglise, Foi, Patrimoine religieux 54 commentaires -
Chant médiéval à Liège ce samedi 11 juin: un concert et une messe dédiés à la Vierge Marie.

PLAIN-CHANT SUR LIÈGE
SAMEDI 11 JUIN 2016
avec
l’Ensemble vocal parisien « Livre Vermeil » - dir. Alicia Santos,
les élèves de l’Académie de chant grégorien à Liège – dir. Maurice Besonhé
et Thomas Deserranno, orgue
L’âge d’or du chant appelé grégorien se situe entre le VIe et le IXe siècle , lequel se conclut avec l’apparition de la notation musicale. Mais, la créativité du plain-chant, au sens générique du terme, persistera jusqu’au XVIIIe siècle, en subissant l’influence d’autres formes musicales, issues d’ailleurs de lui. Sous l’intitulé « Eia ! Mater » le programme de cette journée de clôture des cours 2015-2016 de l’académie de chant grégorien à Liège illustrera cette diversité par un florilège de mélodies dédiées à la Mère de Dieu.

16h00 - EGLISE DES BENEDICTINES, BD B'AVROY, 54
Eia! Mater
Florilège dédié à la Mère de Dieu
18h00 - EGLISE DU SAINT-SACREMENT, BD D'AVROY, 132
Messe grégorienne de la Vierge Marie
LES INTERPRÈTESLe trio vocal « Livre Vermeil » est constitué de Hiromi Bando Alicia Santos et Ximena Gonzáles:
Alicia Santos est diplômée du conservatoire national de Colombie. Elle a fait partie de la Schola Grégorienne de Bogotá, un groupe unique en Colombie et spécialisé dans l'interprétation de ce répertoire. Alicia Santos réside actuellement à Paris et poursuit ses études sur le chant baroque au conservatoire de Levallois et au Conservatoire Régional de la ville de Tours. Elle a en outre étudié le chant grégorien à l’École Grégorienne de Paris et se produit notamment avec le Chœur Grégorien de Paris.
Ximena Gonzáles a suivi une formation à la sémiologie et au chant grégoriens auprès du chœur grégorien de Paris. En 2010, elle a fondé la Rheinische Frauen-Schola “Kaliomene”, dont les membres sont des étudiantes au profil très international (Colombie, Allemagne, Russie, Ukraine et Japon).
Née au Japon, Hiromi Bando est spécialisée dans le chant grégorien et la musique des XVlème et XVIIème siècles. Grâce à une bourse de « l’Association des Amis de l’Ecole de Chant Grégorien de Paris » ( 2008-2011) et du « Kobe College » ( 2010 ), elle s’est formée à l’Ecole de Chant Grégorien de Paris dont elle a été diplômée en 2011. L’Académie de Chant grégorien
Fondée à Bruxelles en 2000, l'académie de chant grégorien est présente à Liège depuis 2003. Elle y a accueilli plus de trois cents élèves dans les cycles de cours qu’elle organise chaque année dans les locaux de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy.
A Bruxelles et à Louvain-la-Neuve, l’académie offre aussi des cycles de cours ouverts tant aux débutants qu’au persévérants, ainsi que des week-ends consacrés à des formations thématiques de perfectionnement dont la direction est confiée aux meilleurs spécialistes belges et étrangers.
Maurice Besonhé
Chantre d’église et titulaire des orgues de l’église Notre-Dame et Saint-Remacle à Spa, de 1994 à 2014, ce professeur de français a étudié la musique au conservatoire de Verviers. Il a aussi pratiqué le chant choral au sein de la Maîtrise de la Ville de Verviers et a découvert la sémiologie grégorienne avec des spécialistes tels que Hubert Schoonbroodt, Carlo Hommel et Marcel Pérès.Thomas Deserranno
Diplômé en facture d’orgue, Thomas Deserranno s’est vite spécialisé comme technicien harmoniste indépendant, son activité principale, qu’il envisage d’ailleurs comme indissociable et complémentaire avec celle d’interprète. Après des études musicales à Liège, Thomas Deserranno s’est perfectionné à Bruxelles avec Jean Ferrard. Depuis 2003 il est titulaire de l’orgue historique de Walhorn. Ses goûts musicaux s’orientent vers les répertoires des 17e, 19e et début 20e siècles en laissant une large place aux traditions de la transcription. Thomas Deserranno a pris part à diverses productions discographiques saluées par la critique.Entrée libre. Renseignements tel 04.344.10.89 (depuis l’étranger 00.32.4.344.10.89
JPSC
Lien permanent Catégories : Actualité, Art, Belgique, Culture, Eglise, Enseignement - Education, Foi, Jeunes, Patrimoine religieux, Spiritualité 0 commentaire -
Eglises bruxelloises : des paroissiens interpellent leurs évêques
Sur la Libre de ce vendredi 10 juin, cet appel d'un collectif de paroissiens bruxellois (*) :
Ne fermez pas nos églises !
La plupart des 108 églises paroissiales de Bruxelles sont menacées de fermeture à court ou moyen terme suivant un nouveau projet pastoral. Des chrétiens de diverses paroisses veulent exprimer leurs inquiétudes aux évêques de Belgique, et leur lancent un véritable appel.
À Bruxelles, on nous dit que nous avons trop d’églises. À l’heure où des milliers de chrétiens d’Orient meurent chaque jour pour que leurs églises survivent, c’est presque indécent… Sur le terrain, nous constatons effectivement que de plus en plus d’églises sont fermées au culte du dimanche, à l’insu et à la grande surprise de leurs paroissiens qui le découvrent parfois d’un jour à l’autre. La raison ? Un projet pastoral diocésain encore peu connu mais de grande ampleur, dont l’objectif est de fusionner les paroisses et concentrer les messes du dimanche dans des églises centrales afin d’accroître leur attractivité et leur dynamisme. Une église ou deux seraient gardées par unité pastorale, les églises périphériques étant menacées de fermeture pour la pastorale de quartier.
La fin annoncée de la vie des quartiers
Créer des entités paroissiales de plus en plus grandes et impersonnelles, une ou deux par commune, ne serait-ce pas la fin de la vie paroissiale, fermement ancrée dans les quartiers ? Une disparition pourtant programmée qui aura les conséquences inverses de celles espérées : éloigner les églises des gens, diminuer le nombre de fidèles, affaiblir le tissu ecclésial et pénaliser davantage les moins mobiles et les plus pauvres. Dans un contexte où la priorité de tous les responsables politiques et sociaux est de renforcer les services de proximité et la vie des quartiers, cette politique pastorale n’apparaît-elle pas en total décalage avec la volonté de témoigner d’une Église et d’un Dieu qui veulent se faire proche de l’homme et du plus pauvre, au cœur de sa vie quotidienne et ordinaire ?
Une pratique religieuse en hausse
Pourtant, des études récentes révèlent que la pratique religieuse des catholiques a augmenté durant ces dernières années, tout comme le nombre de séminaristes et de baptêmes d’adultes. La formidable mobilisation qui a permis de sauver la chaîne catholique KTO en Belgique n’est-elle pas un signe fort de la soif de spiritualité de notre pays dit sécularisé ? 250 prêtres actifs, 30 diacres, une centaine d’assistants pastoraux et des milliers de bénévoles. L’Église de Bruxelles est riche de ressources humaines pour faire vivre ses 108 églises. Des églises vivantes, qui accueillent non seulement environ 144 000 catholiques pratiquants (12% de la population bruxelloise d’après le sondage Orela-le Soir-Ipsos-RTL- février 2016), mais aussi les milliers de passants, heureux de pouvoir les visiter, y flâner, s’y arrêter ou prier.
Lien permanent Catégories : Actualité, Belgique, Débats, Eglise, Patrimoine religieux 3 commentaires -
Sarkozy et les racines de la France
Nous avons évoqué ici le point de vue du pape François sur cette question des racines identitaires :Le pape François au journal « La Croix » : les racines de l’Europe sont plurielles . L’ancien président de la République française Nicolas Sarkozy revient sur la question en des termes très différents :
JPSC
Lien permanent Catégories : Actualité, Débats, Doctrine Sociale, Eglise, Europe, Foi, Histoire, Patrimoine religieux, Société, Témoignages 1 commentaire -
Sainte-Sophie de Constantinople transformée en mosquée durant le ramadan
Lu sur orthodoxie.com :
Sainte-Sophie de Constantinople sera transformée en mosquée pendant 30 jours
Le Coran sera entendu à l’intérieur de Sainte-Sophie de Constantinople pendant la durée du ramadan. Il s’agit là d’une décision provocatrice de la chaîne TV de l’État turc TRT Diyanet. Selon l’information publiée par le journal turc Daily Sabah, la chaîne d’État turque retransmettra depuis Sainte-Sophie le programme « sahur », c’est-à-dire la prière matinale avant le jeûne. La transformation de Sainte-Sophie en mosquée durera trente jours, du 6 juin jusqu’au 7 juillet. Cette transformation, tout en étant provisoire, a provoqué le « délire » de la presse pro-gouvernementale turque qui s’est empressée d’applaudir cette décision. Ce n’est pas un hasard si, dès qu’a été connue la retransmission de la prière du matin depuis Sainte-Sophie, le député du pari AKP [le parti de M. Erdoğan] de Constantinople, Samil Tayyar, s’est hâté de déclarer que, puisque les États-Unis « ont embrassé » le PKK et Fethullah Gülen [opposant au régime réfugié aux États-Unis, ndt] et que l’Allemagne « est tombée dans le mensonge du génocide [arménien ndt] », l’amitié n’est plus à l’ordre du jour. Par conséquent, comme il l’a déclaré, la Turquie doit prendre des représailles et Sainte-Sophie doit s’ouvrir au « pèlerinage » c’est-à-dire quelle doit devenir à nouveau une mosquée, ce qui reviendrait à fermer les portes d’un monument de l’héritage culturel mondial et un lieu sacré du monde chrétien.
Lien permanent Catégories : Actualité, Culture, Islam, Patrimoine religieux, Politique, Religions 4 commentaires -
Pas-de-Calais: Dom Philippe Germain de Montauzan devient le sixième Abbé de l'abbaye bénédictine Saint-Paul de Wisques
Pour l’abbaye bénédictine Saint-Paul de Wisques (Pas-de-Calais), le choix était simple. Disparaître
(pas un seul novice depuis 25 ans) ou accueillir du sang neuf. Le jeudi 10 octobre 2013, le relais fut officiellement passé aux moines de Fontgombault.Ce fut une grâce insigne. Joie chez l’évêque d’Arras, Mgr Jean-Paul Jaeger : « Les communautés monastiques sont indispensables à la vie de notre diocèse. C’est un poumon spirituel vital. Il y a quelques mois, j’ai dû fermer le monastère de cisterciennes de Belval et je ne voulais pas recommencer avec Saint-Paul de Wisques. Je suis heureux que les moines plus âgés puissent être soutenus par de plus jeunes. C’est pourquoi je souhaite de tout cœur la bienvenue aux frères venus de Fontgombault. »
La liturgie grégorienne célébrée selon la forme extraordinaire du rite romain est donc désormais de règle à Wisques, comme elle l’est dans la grande abbaye de l’Indre ; ce qui n’exclut pas pour les moines la possibilité de dire la messe selon le nouvel ordo dans des cas déterminés.
Elu par ses pairs, Dom Philippe Germain de Montauzan, l’un des moines venus de Fontgombault, est aujourd’hui devenu le sixième abbé de l’abbaye de Wisques (fondée par Solesmes en 1889). Samedi dernier 4 juin 2016, sa bénédiction abbatiale a eu lieu dans la cathédrale d’Arras, bien remplie pour la circonstance. Au cours de la messe, l’évêque du diocèse, Mgr Jaeger, entouré des moines et des prêtres des doyennés voisins, a reçu la présentation du nouvel Abbé, suivie d’un bref interrogatoire. Après l’homélie, la bénédiction lui a été conférée avec les prières litaniques d’usage et la remise de la règle (pour conduire les frères), l’anneau (symbole de fidélité), la mitre et le bâton pastoral. Dom Philippe Germain de Montauzan a ensuite baisé l’anneau de l’évêque, puis évêques, abbés et moines présents se sont approchés pour recevoir à leur tour le baiser de paix du nouveau père- abbé.
Prêtre depuis trente-huit ans, le P. Philippe Germain de Montauzan est né le 30 mars 1949 à Châlons-sur-Marne. Il a a choisi la vie monastique après des études à Lyon. Entré à l’abbaye de Fontgombault en 1969, il a été ordonné prêtre en 1978.
JPSC
Lien permanent Catégories : Actualité, Eglise, Foi, liturgie, Patrimoine religieux, Spiritualité 0 commentaire -
Poutine célèbre la présence russe orthodoxe au Mont Athos
Vladimir Poutine ne s’embarrasse pas des présupposés laïcistes occidentaux. Achevant samedi 28 mai une visite de deux jours en Grèce, le président russe s’est rendu dans la presqu’île des monastères et a souligné « le rôle particulièrement important » du Mont Athos pour les orthodoxes russes. De Claire Lesegretain dans le journal « La Croix » : « […] Il a débarqué en bateau au petit port de Daphné, près du monastère russe de Saint-Panteleïmon, sur la côte ouest de la presqu’île de Chalcidique (dans la région grecque de Macédoine) où l’on compte 20 monastères, tous exclusivement masculins.
Accompagné par le patriarche Kirill de Moscou, le président Poutine a participé à une cérémonie en son honneur au Protaton, la plus ancienne église de Karyes, capitale administrative du Mont Athos. Le président grec Prokopis Pavlopoulos et le ministre des affaires étrangères Nikos Kotzias étaient également à ses côtés.
Embrasser une icône miraculeuse
« Un important travail sur les fondations morales et les valeurs morales est fait sur le Mont Athos », a noté Vladimir Poutine, qui a allumé une bougie et apposé ses lèvres sur une icône de la Vierge Marie considérée comme miraculeuse. Orthodoxe, comme une majorité de Russes, et ouvertement pratiquant, Vladimir Poutine s’emploie, depuis son arrivée au Kremlin en 1999, à redonner à l’Église orthodoxe russe son influence perdue sous le régime soviétique.
« Quiconque entre dans ce lieu de prière ressent quelque chose de spécial », a-t-il déclaré plus tard devant des membres du clergé, en soulignant que 11 000 fidèles russes se rendent chaque année au Mont Athos. Lui-même y était déjà venu en septembre 2005 : il s’agissait d’une visite historique puisque c’était la première d’un chef de l’État russe.
Actuellement, on compte près de 2 000 moines sur la Sainte Montagne. Beaucoup de jeunes y viennent de tous pays, souvent avec un fort bagage intellectuel, attirés par l’idéal ascétique et la réputation du lieu.
La veille, le président Poutine, dont c’est la première visite bilatérale dans un pays de l’Union européenne depuis un an, avait conclu des accords de coopération économique avec Athènes. Et ce, alors que l’UE doit décider, le mois prochain, de proroger ou non ses sanctions imposées à Moscou dans la foulée du conflit ukrainien.
De fait, la Grèce d’Alexis Tsipras a d’excellentes relations avec Moscou. Mais Athènes, qui continue à jouer une partie serrée avec ses créanciers européens, n’a pas l’intention de se dissocier du vote général sur la poursuite des sanctions. »
Ref. Poutine célèbre la présence russe orthodoxe au Mont Athos
JPSC
Lien permanent Catégories : Actualité, Eglise, Ethique, Foi, Histoire, Patrimoine religieux, Politique, Religions, Société, Témoignages 1 commentaire -
Mont Athos : un passage vers l'autre rive
Extrait du film "Περάσματα από τον παράδεισο" réalisé par Γιάννηs Λάμπρου:
JPSC
Lien permanent Catégories : Eglise, Films, Foi, liturgie, Patrimoine religieux, Spiritualité, Témoignages 0 commentaire -
Le Magnificat
Magnificat anima mea Dominum,
Et exsultavit spiritus meus in Deo salvatore meo.Mon âme exalte le Seigneur,
Exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !Quia respexit humilitatem ancillae suae.
Ecce enim ex hoc beatam me dicent omnes generationes.Il s'est penché sur son humble servante ;
Désormais, tous les âges me diront bienheureuse.Quia fecit mihi magna qui potens est.
Et sanctum nomen eius.Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !Et misericordia eius in progenies et progenies timentibus eum.
Fecit potentiam in brachio suo.Sa miséricorde s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras,Dispersit superbos mente cordis sui.
Deposuit potentes de sede, et exaltavit humiles.Il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.Esurientes implevit bonis, et divites dimisit inanes.
Suscepit Israël puerum suum, recordatus misericordiae.Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour,Sicut locutus est ad patres nostros, Abraham et semini eius in saecula. De la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa descendance, à jamais.