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Témoignages - Page 200

  • 24e Pèlerinage de Tradition de Leffe à Notre-Dame de Foy

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    Cette année, le pèlerinage a lieu le dimanche 1er octobre. En cette année du centenaire des apparitions de Fatima, il aura pour thème : « Mon Cœur Immaculé triomphera ».

    Comme d’habitude, la veille, samedi 30 septembre, sera consacrée au pélé des jeunes : Namur-Leffe.

    Les informations utiles se trouvent sur www.pelefoy.be

    JPSC

  • Une douche glacée du Vatican sur les négociations avec Pékin

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    Lu sur le site « diakonos.be » :

    « François est le premier pape à avoir survolé la Chine. Quant à ce qu’il y mette les pieds un jour, ça reste à voir.  Au mois d’août dernier, la Librairie Editrice du Vatican a publié un dossier qui constitue une véritable douche glacée pour tous ceux qui continuent à croire qu’un accord entre le Saint-Siège et Pékin serait imminent.

    Ce dossier, rassemblé par Gianni Cardinale, un expert en géopolitique vaticane et prestigieux rédacteur dans les colonnes d’« Avvenire » et de « Limes », ne commente pas mais documente plutôt ce que, jusqu’auparavant, on ne savait qu’en partie.

    Pour le première fois, il donne le nom des évêques de chacun des diocèses chinois, officiels et clandestins, légitimes et illicites.

    Mais surtout, il aligne les biographies compilées par la Secrétairerie d’Etat des 75 évêques morts en Chine de 2004 à nos jours, tous décimés par des années voire des décennies de captivité, de travaux forcés, de camps de rééducation, de détention à domicile et flanqués en permanence de policiers.

    Si tel est le traitement que le régime communiste réserve aux évêques chinois sur le terrain, il est clair que tout cela doit cesser avant que le Vatican n’accepte de signer avec les autorités de Pékin un accord sur la nomination des futurs évêques.

    Le calvaire des évêques chinois ne remonte pas seulement à l’époque lointaine de Mao Tsé-Toung et à la Révolution Culturelle, quand l’objectif déclaré du régime était d’anéantir l’Eglise catholique et de créer un simulacre coupé de Rome qui lui soit entièrement soumis.

    Il s’est poursuivi même après la sortie de prison des évêques ou futurs évêques, contraints pour survivre à travailler dans une mine de sel ou dans une carrière de pierre, à faire paître les porcs, à cuire des briques ou pour les plus chanceux à ressemeler des chaussures ou à faire du commerce ambulant.

    En 2005 encore, on apprenait la mort de Jean Gao Kexian, évêque du diocèse de Yantai, dont on avait perdu la trace depuis qu’il avait été séquestré par la police en 1999.

    Le même sort fut réservé en 2007 à un autre évêque, Jean Han Dingxiang, du diocèse de Yongnian, emprisonné pendant vingt ans avant d’être relâché et qu’on a ensuite fait disparaître en 2006 avant d’informer ses proches de sa mort alors qu’il avait déjà été incinéré et enterré dans un lieu inconnu.

    En 2010, c’était au tour d’un autre évêque, Jean Yang Shudao du diocèse de Fuzhou, de mourir après avoir passé vingt-six ans en prison et toutes les années qui suivirent « contraint de rester quasi en permanence en détention à domicile et sous contrôle strict ».

    Sans parler des tribulations des derniers évêques de Shanghai, le jésuite Joseph Fan Zhingliang, mort en 2014 après « avoir exercé le ministère dans la clandestinité » et son successeur Thaddée Ma Daqin, aux arrêts depuis 2012 pour s’être dissocié de l’Association Patriotique des Catholiques Chinois – en parfaite obéissance à Rome qui juge qu’appartenir à cette association est « incompatible » avec la foi catholique – et depuis lors plus jamais libéré malgré qu’il se soit rétracté de sa dissociation il y a un an.

    Cette année aura connu la séquestration et la détention dans un lieu inconnu de l’évêque Pierre Shao Zhumin du diocèse de Wenzhou, dont en premier lieu l’ambassade d’Allemagne en Chine et ensuite le Saint-Siège lui-même ont demandé publiquement la remise en liberté le 26 juin dernier, une demande ignorée par les autorités.

    Face à tout cela, l’optimisme dont le Pape François fait preuve chaque fois qu’il est question de la Chine ne peut s’expliquer que comme étant un exercice de Realpolitik poussée à l’extrême.

    Parce que s’il est vrai que des pourparlers sont en cours entre les deux parties, avec des rencontres une fois par trimestre à Rome et une autre à Pékin, mis à part l’impressionnante absence de liberté que démontre le dossier du Vatican publié il y a quelques jours, deux obstacles demeurent avant un accord sur les procédures de nomination des futurs évêques.

    Le premier c’est que le Conférence épiscopale chinoise, qui est censée présenter les candidats, n’est composée à l’heure actuelle que d’évêques officiellement reconnus par Pékin et ne comporte aucun de la trentaine d’évêque « clandestins » qui ne sont reconnus que par Rome et qu’il n’y a pas moyen de convaincre les autorités chinoises de les intégrer eux aussi.

    Le second obstacle, ce sont ces sept évêques « officiels » que le régime prétend faire reconnaître également par le Saint-Siège alors que trois d’entre eux ont été publiquement excommuniés et que deux d’entre eux ont maîtresse et enfants.

    *

    Cet article a été publié dans le n°37 de « L’Espresso » de 2017, sorti en librairie le 10 septembre, dans la rubrique d’opinion intitulée « Settimo Cielo » confiée à Sandro Magister. »

    Ref. Une douche glacée du Vatican sur les négociations avec Pékin

    La « realpolitik » du pape François évoque celle de Paul VI au bon vieux temps de l’URSS dans les années 1970.

    JPSC

  • Le cardinal Caffarra encore plus grand mort que vivant

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    De Thibaud Collin sur le site de l'Homme Nouveau :

    Cardinal Caffarra, un témoin de l’espérance

    Cardinal Caffarra, un témoin de l’espérance

    « Il a servi l’Évangile avec joie et a aimé l’Église intensément » a dit de lui le pape François. Le cardinal Carlo Caffarra, archevêque émérite de Bologne, nous a quitté ce mercredi 6 septembre à l’âge de 79 ans. Les voies du Seigneur sont impénétrables. Alors que nombreux sont assaillis par des doutes, notamment dans le champ de la pastorale conjugale et familiale, ce docteur au jugement d’une grande acuité disparaît. Mais ses nombreux écrits restent. Ainsi que les souvenirs de ceux qui l’ont connu et pour lesquels il n’a jamais été avare ni de temps, ni de conseils avisés. Ainsi il demeure un exemple et un guide éclairant ceux qui restent et, soyons-en certains, intercédant pour eux. Thibaud Collin, qui a connu le cardinal Caffarra retrace ici l'itinéraire d'une vie au service de Dieu, l'Église et la famille.

    Ordonné prêtre en 1961, docteur en droit canon de l’université Grégorienne (Rome) avec une thèse sur la finalité du mariage, il se spécialise en théologie morale et enseigne dans différents séminaires et devient professeur de morale fondamentale à la faculté de théologie de Milan et d’éthique médicale à la faculté de médecine du Sacré-Cœur à Rome (Il a publié en 1981 un remarquable compendium de la morale chrétienne : Viventi in Christo, réédité en 2006, Edizioni Cantagalli, Siena). En 1974, le bienheureux Paul VI le nomme membre de la Commission théologique internationale. En 1980, il est expert au synode sur le mariage et la famille dont sortira l’exhortation apostolique Familiaris consortio. Saint Jean-Paul II le charge en janvier 1981 de fonder et de présider l’Institut pontifical d’études pour le mariage et la famille auquel le pape polonais donne son nom. En 1995, il est nommé évêque de Ferrare puis archevêque de Bologne fin 2003. Benoit XVI le crée cardinal en 2006. Depuis 2015, il était archevêque émérite et vivait très simplement dans un petit appartement jouxtant le séminaire de Bologne.   

    Un proche collaborateur de Jean-Paul II

    Avec le cardinal Caffarra s’éteint l’un des plus proches collaborateurs de saint Jean-Paul II ; un de ceux qui a le mieux compris sa philosophie de la personne et l’approfondissement théologique que le saint pape a apporté à la doctrine chrétienne sur la sexualité, le mariage et la famille (Voir son Etica generale della sessualità, Arès, Milano, 1992. Ce livre est lisible ainsi que la plupart de ses articles, conférences et homélies sur le site www.caffarra.it) Développement providentiel et prophétique au vu des bourrasques que notre monde affronte, celles-ci représentant autant de défis que l’Eglise doit relever : l’altération du sens du mariage, la fragmentation des familles, les procréations artificielles et, de là, le transhumanisme, la revendication homosexuelle etc. Proche de Don Giussani, le fondateur de Communion et libération, il partageait son souci d’aller au cœur des débats traversant la culture et la société civile de son temps. Il puisait dans sa grande connaissance de saint Thomas d’Aquin, les outils métaphysiques et moraux pour exercer son discernement sur des questions souvent concrètes et pastorales. Il a ainsi écrit des textes décisifs sur le lien entre conscience et vérité, sur la place du Magistère dans la formation de la conscience morale ou encore sur la juste acception du concept de gradualité dans l’accompagnement pastoral. Lecteur assidu du cardinal Newman mais aussi de Kierkegaard, il avait l’art dans ses écrits et ses conférence (1) de poser clairement le problème et de déployer son argumentation de manière à amener l’intelligence de son auditoire à goûter existentiellement la vérité, à la faire sienne afin qu’elle détermine les choix de vie.

    Dimension apocalyptique du combat actuel

    Il était aussi profondément marqué par son amitié avec Don Divo Barsotti, théologien et mystique (sur ce prêtre, voir ici). Il vivait avec gravité les débats actuels sur la juste interprétation du chapitre 8 d’Amoris laetitia, d’autant que son cœur paternel de pasteur ressentait intensément le caractère destructeur du péché dans la vie de la personne humaine. Il avait une vive conscience que le combat actuel sur le sens de la sexualité humaine et sur l’indissolubilité du mariage avait une dimension apocalyptique. Il déclarait le 16 février 2008 à l’occasion d’une visite dans le pays de Padre Pio, saint pour lequel il avait une grande vénération :

    « Quand j’ai commencé cette œuvre (la direction de l’Institut Jean-Paul II) que m’a confiée le Serviteur de Dieu Jean Paul II, j’ai écrit à Sœur Lucia de Fatima par l’intermédiaire de son évêque (on ne peut pas l’approcher de façon directe). Je ne m’attendais pas à obtenir une réponse de sa part puisque je ne lui demandais que des prières. Cependant, en l’espace de quelques jours, j’ai reçu une très longue lettre de sa main. Elle est maintenant dans les archives de l’Institut. On peut trouver écrit dedans : « La bataille finale entre le Seigneur et le royaume de Satan portera sur le mariage et la famille ». Elle ajoute également : « N’ayez pas peur : tous ceux qui travaillent à la sainteté du mariage et de la famille seront toujours combattus et l’on s’opposera à eux de toutes les façons possibles, parce que ce sont des points décisifs ». Enfin, elle conclut : « Toutefois, Notre Dame lui a déjà écrasé la tête » 

    Ces mots prennent un relief saisissant lorsqu’on se souvient que c’est un 13 mai, jour des apparitions de la Vierge à Fatima, que saint Jean-Paul II a failli être assassiné, jour où il venait de fonder l’Académie pontificale pour la vie. Pendant sa convalescence, le pape avait témoigné qu’il offrait ses souffrances pour la famille.   

    Fidèle au pape

    On peut dire qu’il a pleinement vécu cette gigantesque bataille, au côté et à la suite de saint Jean-Paul II, en ayant toujours le souci d’obéir au pape quel qu’il soit. Il déclarait quand on essayait de l’opposer au pape François qu’il préférait qu’on dise de lui qu’il avait un amant plutôt que de l’accuser d’une telle attitude ! Ce qui ne l’a pas empêché, inspiré par la charité du pasteur attentif à son troupeau, de demander instamment au Saint-Père des éclaircissements sur certains points controversés de l’exhortation apostolique sur le mariage et la famille. Contrairement à ce que certains ont affirmé, le cardinal Caffarra avait entrepris cette démarche avec courage et humilité, pour honorer sa mission de cardinal, collaborateur du pape, et non pas par esprit de division et rigorisme doctrinal.

    Jusqu’au bout il a témoigné de son espérance, même s’il souffrait beaucoup de certaines situations ecclésiales actuelles. A un prêtre qui était venu le rencontrer quelques jours avant sa mort, il répondit en larmes : «Le Seigneur n'abandonnera pas son Eglise. Les Apôtres étaient douze et le Seigneur recommencera avec quelques-uns. Imaginez la souffrance de Saint Athanase, qui a été laissé seul pour défendre la vérité par amour du Christ, de l'Eglise et des hommes. Nous devons avoir la foi, l'espoir et le courage».

    Oui, n’en doutons pas le cardinal Caffarra est encore plus grand mort que vivant.

  • J-7 avant le Pèlerinage Summorum Pontificum à Rome

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    J-7  avant les célébrations à Rome du Xe anniversaire du motu proprio de Benoît XVI réhabilitant l’usus antiquior du rite  romain pour célébrer l’Eucharistie et les autres sacrements dans l’Eglise latine: ce grand pèlerinage donnera l’occasion de prier pour le repos de l’âme du cardinal Carlo Caffara, archevêque émérite de Bologne, théologien et qui aurait dû célébrer la messe à Saint-Pierre de Rome (le cardinal était l’un des signataires des “Dubia” à propos d’Amoris Laetitia) et qui a été rappelé à Dieu le mercredi 6 septembre.

    cliquer ici:   Pèlerinage Summorum Pontificum

    Ref. J-7 avant le Pèlerinage Summorum Pontificum à Rome

    JPSC

  • La lumière du Matin de Pâques baigne désormais l'église Saint-Martin d'Arlon

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    Arlon : le vitrail du « Matin de Pâques » inauguré

     
     
  • Un jeune Pakistanais chrétien refuse d’apostasier : ses camarades l’assassinent

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    Lu sur le site aleteia.org :

    Pakistan : un adolescent chrétien refuse d’apostasier, ses camarades l’assassinent

    Sharon Masih, 15 ans, a succombé sous les coups portés par les élèves de sa classe. Depuis longtemps, il se sentait menacé en raison de sa foi chrétienne.

    Les faits remontent au 30 août dernier. Sharon Mesih assiste aux cours au lycée public de Burewala, une localité située à une cinquantaine à l’ouest de la frontière indo-pakistanaise. Une journée comme une autre, même si l’adolescent, de confession chrétienne, n’est plus aussi serein qu’avant. Depuis quelque temps en effet, ses camarades musulmans multiplient les allusions vexatoires, les moqueries voire les menaces. À telle enseigne qu’il songe à quitter l’établissement afin d’échapper à ce climat pesant.

    Mais Sharon Mesih ne mettra pas son projet à exécution. Ce jour-là, il se retrouve acculé dans un recoin du lycée par un groupe d’élèves virulents. Des insultes sont proférées, les premiers coups commencent à tomber. Le malheureux tente de résister. Les coups redoublent : c’est le lynchage. Les lycéens finissent par quitter le terrain, laissant au sol leur victime qui gît inconsciente, sanglante et tuméfiée. Les secours finissent par arriver, mais trop tard. Le décès sera constaté à l’hôpital de Burewala où il a été transporté.

    Citoyens de seconde zone

    Une enquête a été ouverte. Selon les premières informations — relayées par Fides, l’agence de presse des Œuvres Pontificales Missionnaires — les agresseurs lui avaient intimé l’ordre d’apostasier et d’embrasser l’islam, ce que le jeune homme avait refusé. C’est un avocat chrétien, Maître Mushtaq Gill, qui suit ce dossier : il espère obtenir justice pour la famille auprès des tribunaux, ce qui n’est jamais chose aisée pour la minorité chrétienne au Pakistan.

    Anjum James Paul, un enseignant chrétien, président de la Pakistan Minorities Teachers’ Association (PMTA), interrogé par Fides, rappelle que les chrétiens sont toujours considérés comme des citoyens de seconde zone : « Beaucoup reste à faire pour que le Pakistan devienne un État modéré où règne le respect des droits fondamentaux, de la dignité humaine, de la diversité, de la coexistence pacifique avec les minorités religieuses. L’État devrait agir afin de rendre les écoles publiques des lieux où est construite la coexistence pacifique aux niveaux social et religieux. Au Pakistan, les minorités religieuses, telles que les chrétiens, sont encore victimes de l’extrémisme et de la violation des droits fondamentaux ».

    Lire aussi : Père Parvez : « Au Pakistan, l’islam est hors de contrôle »

  • Quand des catholiques chinois défendent leur église face à une pelleteuse

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    Du site de Famille Chrétienne :

    Vidéo - En Chine, des catholiques défendent leur église face à une pelleteuse

    Le 29 août, des milliers de fidèles catholiques se sont réunis pour défendre leur église face à une pelleteuse venue la détruire, à Wangcun (près de Changzhi). Devant une telle mobilisation, les autorités ont dû suspendre leur projet, indiquent les agences Asianews et Aica. L’église a été bâtie il y a un siècle mais les autorités entendent la remplacer par une place « pour enrichir la vie du peuple ». Pour empêcher les manifestants de communiquer entre eux, Wechat (le Whatsapp chinois) a été bloqué, tout comme le site du diocèse. Mais les fidèles se relaient sur les lieux. 

  • Quatre chrétiens assassinés et décapités par des islamistes au Kenya

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    Kenya : quatre chrétiens assassinés et décapités par al-Shabaab (source)

    Les islamistes d’al-Shabaab viennent, de nouveau (voir notamment iciici et ), d’assassiner des chrétiens au Kenya dans le comté de Lamu. Le 5 septembre des militants de ce groupe de terroristes musulmans, dont la base est en Somalie, ont enlevé et tué Hillary Njuguna, un charpentier qui travaillait à scier du bois avec des compagnons près du village de Malamanda. Le groupe islamiste, fort d’une trentaine de militants, a le jour suivant investi deux autres villages et a massacré puis décapité trois autres chrétiens : Joseph Kinuthia, enseignant à l’école primaire de Bobo, Jared Maiko et Gushi Peter. En trois mois, les djihadistes d’al-Shabaab ont tué plus de 49 chrétiens au Kenya.

  • Quand un prêtre révèle les dernières paroles du cardinal Caffarra

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    Une note d'Antonio Socci (www.antoniosocci.com) traduite sur le site "Benoît-et-moi" :

    UN PRÊTRE RÉVÈLE LES DRAMATIQUES DERNIÈRES PAROLES DU CARDINAL CAFFARRA

    De nombreux catholiques, ces dernières années, ont regardé le cardinal Carlo Caffarra comme l'une des rares lumières dans l'obscurité actuelle.

    Un prêtre me confie qu'il y a quelques jours, il est allé lui dire sa douleur pour le désastre quotidien que l'on vit dans l'Église, lui rapportant plusieurs faits.

    Le cardinal a fondu en larmes et lui a dit: «Le Seigneur n'abandonnera pas son Eglise. Les Apôtres étaient douze et le Seigneur recommencera avec quelques-uns. Imaginez la souffrance de Saint Athanase, qui a été laissé seul pour défendre la vérité par amour du Christ, de l'Eglise et des hommes. Nous devons avoir la foi, l'espoir et le courage».

    Ce prêtre me confie: «le cardinal était très peiné, mais il m'a transmis beaucoup de courage et beaucoup d'amour pour l'Eglise».

    La référence de Caffara à Saint Athanase [ndt: auquel Benoît XVI consacra sa catéchèse du 20 juin 2007, dans la série dédiée au Pères de l'Eglise, cf. beatriceweb.eu] renvoie au moment le plus sombre de l'histoire de l'Eglise. Quand les hérétiques ariens au quatrième siècle prirent le contrôle de l'Église .

    Presque seule s'éleva la voix de l'évêque Athanase en défense de la vérité catholique. Il fut excommunié par le pape et subit quatre fois l'exil.

    Mais peu de temps après, l'Eglise revint à la vraie foi et, à la suite, elle canonisa Athanase, le proclamant Père et Docteur de l'Eglise.

    Le prêtre qui a parlé avec le cardinal répète qu'il était très peiné. On peut penser qu'il est mort d'avoir le cœur brisé. Certainement, dans le secret de la prière, il avait offert à Dieu sa vie pour cette pauvre chrétienté perdue.

    Il était sûr que dans le monde et dans l'Eglise, à la fin, le Seigneur allait vaincre. Ainsi, au cours des dernières années, il s'est retrouvé protagoniste d'une défense puissante de la foi catholique et des sacrements face à l'Amoris laetitia du Pape Bergoglio .

    Ce qui le réconfortait, dans ce témoignage, c'étaient les paroles prophétiques qu'il avait reçues des années plus tôt de Sœur Lucie de Fatima, dans une lettre dans laquelle elle lui avait écrit que «la bataille finale entre Dieu et Satan sera sur la famille et le mariage».

    Cette histoire - en plus de révéler à tous sa sagesse, sa foi et son courage - a mis aussi en lumière sa profonde humanité .

    J'en ai un souvenir personnel. C'était le 15 Août 2010, fête de l'Assomption. Ma fille Catherine venait de se réveiller d'un coma et avait été admise à la «Maison des réveils», sur les collines de Bologne. Ce jour-là - à notre grande surprise - nous avons vu arriver, dans la chaleur, avec sa manière réservée et simple, le cardinal Carlo Caffara archevêque de Bologne. Il était venu voir Catherine, dont il avait suivi le drame (nous étions en contact indirect) et il est resté avec nous toute la journée . Il était habillé comme un simple prêtre. Il est aussi allé saluer et bénir tous les autres, les patients et leurs familles. Un véritable homme de Dieu. Je le connaissais jusque-là comme un théologien de grande épaisseur, ami et collaborateur de Jean-Paul II et Benoît XVI, qui le respectaient beaucoup. Mais ce jour-là - dans ce lieu de souffrance et d'espoir - je l'ai découvert comme un vrai père. Son humanité et sa sagesse paternelle m'ont frappé et je les ai entièrement retrouvées dans sa dernière mission pour l'Eglise.

  • La mort du cardinal Caffarra

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    6a00d83451619c69e201b7c91d68b2970b-800wi.jpgLe cardinal Carlo Caffarra, RIP (source : Le Salon Beige)

    L'archevêque émérite de Bologne, âgé de 79 ans, est décédé ce matin, des suites d'une longue maladie. Il avait dirigé l'archidiocèse de l'Émilie-Romagne pendant 12 ans, de 2003 à 2015.

    Ordonné prêtre en 1961, il obtient un doctorat en droit canonique à l’université pontificale Grégorienne et un diplôme de spécialisation en théologie morale auprès de l’Académie pontificale alphonsienne. Il part enseigner la théologie morale dans les séminaires de Parme et de Fidenza, puis à la faculté théologique de l'Italie septentrionale à Milan. En 1974, il est nommé par le Pape Paul VI membre de la Commission théologique internationale.

    Dans les années 1970, le cardinal Caffarra approfondit les thèmes du mariage, de la famille et de la procréation et enseigne l’éthique médicale à la Faculté de médecine et de chirurgie de l'université catholique du Sacré-Cœur à Rome. En 1980, le Pape Jean-Paul II le nomme expert au Synode des évêques sur le Mariage et la Famille puis le charge l’année suivante de fonder et de présider l’Institut pontifical Jean Paul II sur le mariage et la famille.

    Le cardinal Carlo Caffarra fait partie des quatre signataires des « Dubia » adressés au pape à propos de l'exhortation Amoris laetitia. Après le décès du cardinal Meisner il y a quelques mois, il ne reste plus que le cardinal Burke et le cardinal Brandmüller.

    Nommé cardinal par le pape Benoît XVI en 2006, le cardinal Caffarra était un très proche de Saint Jean-Paul II.

    Le cardinal Caffarra ne sera pas mort sans avoir eu le temps de confirmer, de vive voix, la teneur de la lettre que lui avait envoyée sœur Lucie de Fatima sur la dernière bataille de Satan qui serait livrée autour de la famille et du mariage.

    En juin 2015, le cardinal Carlo Caffarra déclarait au journal italien Il Tempo à la veille de la marche pour la famille à Rome :

    "L’Europe est en train de mourir. Et peut-être même n’a-t-elle aucune envie de vivre, car il n’y a pas de civilisation qui ait survécu à la glorification de l’homosexualité. Je ne dis pas : à l’exercice de l’homosexualité. Je parle de la glorification de l’homosexualité. Et je fais une incise : on pourrait observer qu’aucune civilisation n’est allée jusqu’à  proclamer le mariage entre personnes de même sexe. En revanche, il faut rappeler que la glorification est quelque chose de plus que le mariage. Dans divers peuples l’homosexualité était un acte sacré. De fait, l’adjectif utilisé dans le Lévitique pour juger la glorification de l’homosexualité à travers le rite sacré est celui d’« abominable ». Elle avait un caractère sacré dans les temples et dans les rites païens.

    C’est si vrai que les deux seules réalités civiles, appelons-les ainsi, les deux seuls peuples qui ont résisté pendant de nombreux millénaires – en ce moment je pense surtout au peuple juif – ont été ces deux peuples qui ont été les deux seuls à contester l’homosexualité : le peuple juif et le christianisme. Où sont les Assyriens ? Où sont les Babyloniens ? Et le peuple juif était une tribu, il paraissait n’être rien par rapport aux autres réalités politico-religieuses. Mais la réglementation de l’exercice de la sexualité que nous rencontrons, par exemple, dans le livre du Lévitique, est devenu un facteur de civilisation extrêmement important. Voilà ma première pensée : c’est la fin.

    Ma deuxième réflexion est purement de foi. Devant de tels faits je me demande toujours : mais comment est-il possible que dans l’esprit de l’homme puissent s’obscurcir des évidences aussi originelles, comment est-ce possible ? Et je suis arrivé à cette réponse : tout cela est une œuvre diabolique. Littéralement. C’est le dernier défi que le diable lance au Dieu créateur, en lui disant : « Je vais te montrer comment je construis une création alternative à la tienne et tu verras que les hommes diront : on est mieux ainsi. Toi, tu leur promets la liberté, je leur propose d’être arbitres. Toi, tu leur donnes l’amour, moi je leur offre des émotions. Tu veux la justice, et moi, l’égalité parfaite qui annule toute différence.

    J’ouvre une parenthèse. Pour quoi dis-je : « création alternative » ? Parce que si nous retournons, comme Jésus nous le demande, au Principe, au dessein originel, à la manière dont Dieu a pensé la création, nous voyons que ce grand édifice qu’est la création est érigée sur deux colonnes : la relation homme-femme (le couple) et le travail humain. Nous parlons maintenant de la première colonne, mais la deuxième aussi est en train de se détruire… Nous sommes, par conséquent, face à l’intention diabolique de construire une création alternative, qui défie Dieu dans l’intention de voir l’homme finir par penser qu’on se trouve mieux dans cette création alternative ? [...]" 

    L’archevêque de Bologne Matteo Zuppi présidera les obsèques du cardinal Caffarra le samedi 9 septembre en la cathédrale de Bologne, où il sera enterré dans la crypte.

    ...et, sur son blog, Sandro Magister publie cette note (traduite sur diakonos.be) :

    Carlo Caffarra, prophète ignoré. Sa dernière lettre au Pape François

    Ce 6 septembre au matin, le cardinal Carlo Caffarra, archevêque émérite de Bologne et théologien moral de premier plan, particulièrement sur les questions de famille et de vie, nous a quittés à l’improviste.

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  • Le récit d'un médecin qui communique avec ses patients en état végétatif

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    LE RÉCIT DU DOCTEUR OWEN, QUI COMMUNIQUE AVEC SES PATIENTS EN ÉTAT VÉGÉTATIF

     

    Le docteur Adrian Owen, « célèbre neuroscientifique anglais » qui mène ses recherches à l’université d’Ontario de l’Ouest, au Canada, a mis au point une méthode pour permettre aux patients en état végétatif[1] de communiquer en répondant à des questions par oui ou non, qu’il raconte dans son livre Into the grey zone [2] sur le point de sortir.

    Suite à une demande fermée du médecin, il est indiqué au patient, s'il souhaite répondre « oui », de « penser à un match de tennis pendant 30 secondes, et cela dix fois de suite, afin d’être sûr à 100% qu’il répond bien à la question ». Cette « pensée particulière » stimule des zones spécifiques du cerveau : le « pic d’activité est alors observé à l’IRM fonctionnelle », technique d’imagerie qui « permet de suivre l’évolution de l’activité cérébrale comme sur une vidéo, et en temps réel ».

    Cette procédure, qui est « en réalité l’aboutissement de 20 ans de recherches » (cf. Activité cérébrale en ''état végétatif''Considéré en état végétatif, il communique par la pensée), ne permet cependant pas de communiquer avec tous les patients en état végétatif : « une fois sur cinq » affirme le docteur Owen. « Dans les autres cas, le cerveau des patients est trop endommagé pour permettre un quelconque échange. »

    Dans son livre, qui sortira en anglais ce 7 septembre, le docteur Owen raconte cette exploration incroyable « entre la vie et la mort ». La première patiente avec laquelle il a travaillé en 1997, une fois sortie son coma, l’a encouragé à poursuivre ses recherches : « Je ne donnais aucune réponse et j'étais enfermée, sans espoir, mais le scanner a montré au monde que j’étais là. C’était magique, ce scanner m’a trouvée ».

    Pour aller plus loin : Une interface cerveau-ordinateur pour diagnostiquer les niveaux de conscience

    [1] Etat qualifié « désormais plutôt d’éveil non-répondant, ne présentant aucun signe extérieur de conscience ». Leur « activité cérébrale n’est pas nulle », mais jusqu'alors elle ne permettait pas de communiquer avec eux, à la différence des patients en état de conscience minimale, qui peuvent cligner des yeux.

    [2] « Dans la zone grise »

    Sources: Pourquoi Docteur, Jonathan Herchkovitch (30/08/17); The independent (29/08/17)

  • Le 5 septembre 1914, Charles Péguy mourait au champ d'honneur

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    D'Anne Bernet sur le site de l'Homme Nouveau :

    Un anniversaire : Charles Péguy

    Ce 5 septembre marque le cent-troisième anniversaire de la mort au champ d’honneur de Charles Péguy, tué dans la contre-attaque devant Villeroy qui préluda à la victoire de la Marne. Il est bon de revenir sur cette figure héroïque et inclassable.

    Un anniversaire : Charles Péguy

    Péguy n’entre pas dans les catégories préétablies. Né le 7 janvier 1873 à Orléans, dans une famille très modeste, élevé par sa mère rempailleuse restée prématurément veuve, il poursuit ses études secondaires et supérieures en tant que boursier. Il s’en  croira toujours redevable à la IIIe République et cela explique son loyalisme envers un régime dont, en vieillissant et confronté à la réalité, il méprisera toujours davantage le personnel qu’il épingle sans pitié :

    « L’idéal, c’est de mourir pour ses idées ; la politique, c’est d’en vivre. »

    Ferveur républicaine

    Cette ferveur républicaine sincère devrait faire de lui un homme de gauche, Péguy se décrit d’ailleurs comme socialiste. Cependant, très vite, ces étiquettes ne correspondent plus à ses sentiments intimes, ni au combat hors norme qu’il mène. C’est que Péguy est un homme de la terre, un enraciné, et que tous les rêves internationalistes lui demeurent étrangers. Ce paysan de la Beauce et du Bourbonnais ne sera jamais un « citoyen du monde » et c’est ce qui le sauvera. Il aime la France par toutes les fibres de son être, incapable de s’acoquiner avec ceux qui la braderaient au premier venu. C’est pourquoi il applaudira, en juillet 14, l’assassinat de Jaurès qu’il croyait capable de toutes les lâchetés en cas de défaite française face à l’Allemagne. Et pourquoi, alors qu’âgé de 41 ans, il devrait être versé dans la territoriale, il insiste pour rester dans les cadres d’active, choix qui lui vaudra de tomber au champ d’honneur parmi les premières victimes du conflit.

    Jeanne d'Arc

    Parce qu’il aime la France, il aimera Jeanne d’Arc, sainte Geneviève, et la Vierge Marie qui ramèneront cet agnostique à la foi de son enfance, une foi combative, propre à heurter quelques bonnes consciences trop étroites pour saisir sa vision peu sulpicienne mais puissante du catholicisme. Saint Pie X s’opposera à sa mise à l’Index, mesurant ce que cette parole libre, forte, imprégnée de piété vraie apportera au siècle qui vient et le réconfort que tant d’âmes y puiseront.

    Autant dire que ce Péguy catholique, patriote, farouchement « anti-boche », n’a rien pour plaire à notre époque. Il s’en doutait, lui qui dénonçait les dérives de la modernité, « la stérilité moderne », « le monde de ceux qui ne croient à rien, pas même à l’athéisme, qui ne se dévouent, qui ne se sacrifient à rien », avec des accents qui, sortis de leur contexte daté, ont quelque chose de prophétique. Qu’on relise, parmi d’autres, ce texte posthume, Nous sommes des vaincus, qui s’applique, si terriblement, à ce que cette chrétienté qu’il aimait vit aujourd’hui :

    « Nous sommes des vaincus. […] Aujourd’hui, dans la décroissance, dans la déchéance des mœurs politiques et privées, nous sommes littéralement des assiégés. Nous sommes dans une place en état de siège. […] et toute la plaine est abandonnée, toute la plaine est aux mains de l’ennemi. […] Nul aujourd’hui, nul homme vivant ne nie, nul ne conteste, nul ne songe même se dissimuler qu’il y a un désordre; un désordre croissant et extrêmement inquiétant ; non point en effet un désordre apparent, un trouble de fécondité qui recouvre un ordre à venir, mais un réel désordre d’impuissance et de stérilité, nul ne nie plus ce désordre, le désarroi des esprits et des cœurs, la détresse qui vient, le désastre menaçant. Une débâcle. C’est peut-être cette situation de désarroi et de détresse qui nous crée, plus impérieusement que jamais le devoir de ne pas capituler. Il ne faut jamais capituler. »

    « En temps de guerre, celui qui ne se rend pas est mon homme, quel qu’il soit, d’où qu’il vienne et quel que soit son parti. Il ne se rend point, c’est tout ce qu’on lui demande. » disait-il aussi.

    Nous sommes en guerre

    Nous sommes en guerre, et comme jamais peut-être nous l’avons été. Il semble même, à certaines heures, que la guerre est perdue, la citadelle tombée et que nous luttons absurdement sur des bastions dérisoires tandis que toutes les portes de la place sont ouvertes et l’ennemi déjà en train de fêter sa victoire. Cette « situation de désarroi et de détresse » que Péguy pressentait, c’est la nôtre.

    Alors, suivons son conseil : ne capitulons pas.