Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Témoignages - Page 253

  • Le pape reconnaît le martyre d'un évêque massacré en 1915 dans l'Empire ottoman

    IMPRIMER

    De Radio Vatican :

    Le Pape reconnaît le martyre d'un évêque tué en Turquie en 1915

    Il a été tué en 1915, lors des massacres antichrétiens perpétrés par l’Empire ottoman, dans les soubresauts de la Première guerre mondiale : Flavien Michel Melki sera béatifié. Le Pape François a approuvé ce samedi matin un décret de la Congrégation pour la cause des saints reconnaissant son martyre.

    Membre de la Fraternité de saint Ephrem, Mgr Melki était, il y a un siècle, l’évêque syro-catholique de Djézireh. Cette petite ville abritait quelques milliers de chrétiens de confessions diverses, prospères dans le commerce et l’industrie, alors que les musulmans kurdes étaient quatre fois plus nombreux.

    Dans la tourmente de 1915, la plus grande partie de la population chrétienne de l’empire ottoman s’était retrouvée prise au piège entre deux fronts adverses. Dans ce contexte, les Kurdes de Djézireh reçurent l’ordre d’exterminer les chrétiens considérés sans exception confessionnelle comme des espions potentiels. Le massacre fut perpétré avec la participation de l’armée régulière.

    Au moment de sa mort, Mgr Melki était âgé de 57 ans. Il avait tout vendu, y compris ses vêtements liturgiques, pour aider les pauvres. Il s’était efforcé d’encourager les chrétiens à défendre leur foi malgré les persécutions. Comme la plupart de ses coreligionnaires, il aura refusé jusqu’au bout de se convertir à l’islam.

    Dans cette page d’histoire dramatique, oubliée ou méconnue, des communautés entières de chrétiens connurent le même sort que la plupart des Arméniens vivant dans ce qui allait devenir la Turquie moderne : détention, tortures, exécutions, déportation, disparition. Dans le contexte actuel, la béatification de ce martyr de la foi sera un signal fort pour les chrétiens d’Orient, dans cette région où les petites communautés chrétiennes sont une nouvelle fois persécutées, décimées ou contraintes à l’exil.

  • La Chine et le Vatican : jeu de dupes ?

    IMPRIMER

    Lu sur le blog « salon beige » et le site du  magazine « Le point » :

    3237368-701263-jpg_2996215.jpg« La première ordination d'un évêque catholique en Chine depuis trois ans a eu lieu mardi, consacrant un prêtre choisi par les autorités communistes mais également approuvé par le Vatican, lors d'une cérémonie sous étroite surveillance policière.

    L'ordination du père Joseph Zhang Yilin à Anyang, dans la province du Henan (centre), s'est déroulée en présence d'un important dispositif des forces de l'ordre. Un cordon de policiers fermait tous les accès à l'église du Sacré-Coeur de Jésus, laissant seulement passer les détenteurs d'un permis obtenu plusieurs semaines à l'avance.

    La dernière ordination ayant eu lieu en Chine, à Shanghai en 2012, s'était terminée par l'arrestation du nouvel évêque catholique.

    Dans la sacristie de l'église d'Anyang, une photo du pape François a été retirée avant la cérémonie de mardi. »

    Ref. Chine: ordination d'un évêque avec l'autorisation du Vatican et Chine: première ordination d'un évêque en trois ans, avec le feu vert du Vatican 

    Depuis l'arrivée au pouvoir de Xi Jinping, le contrôle de la société civile et des religions6a00d83451619c69e201bb085dbba8970d-350wi.jpg s'est nettement durci en Chine.

    Dans la province du Zhejiang (est), une vaste campagne de démolition des croix qui surmontent temples protestants et églises catholiques est ainsi en marche depuis un an et demi. Plusieurs temples ont été entièrement détruits.

    Le gouvernement de la province de Zheijang a en effet décrété en mai que "les croix surplombant les toits des églises devront être retirées et placées sur la façade des églises, avant septembre. Il est également prévu de restreindre leur taille, la surface de la croix ne devant pas dépasser un vingtième de celle du bâtiment. Les églises devront par ailleurs adopter un "style architectural chinois"."

    Les croix sont décrochées les unes après les autres, comme celle de l'église catholique Ma Bu Gao Sha à Pingyang, le 31 juillet : les chrétiens résistent pacifiquement, en brandissant des croix rouges et en les accrochant au pare-brise de leur voiture, à leur fenêtre, ou sur leurs vêtements sous forme de broche.

    JPSC

  • Anniversaire de la mort de Soljénitsyne

    IMPRIMER

    topic (27).jpgIl y a sept ans, le 3 août 2008, s’éteignait à Moscou le plus grand écrivain russe du XXe siècle, témoin capital de l’empire des ténèbres communistes mais aussi de la décadence de l’Occident. Sur le site « aleteia », Philippe Oswald nous le rappelle opportunément :

    « Alexandre Soljenitsyne repose au monastère Donskoï de Moscou, au cœur de sa chère Russie où il était revenu d’exil pour achever sa vie et où il s’est éteint à 89 ans. Il avait vécu la chute du moloch rouge contre lequel il avait mené un combat acharné qui l’avait conduit au goulag, expérience terrifiante qui fit de lui non seulement un immense écrivain mais un témoin, dans la lignée des plus grands auteurs russes. 

    Le souffle d’une inspiration indignée

    La puissance de Soljenitsyne n’a rien à envier à celle de Tolstoï ou de Dostoïevski. Elle associe le goût parfois maniaque du détail au souffle d’une inspiration indignée qui emporte tout sur son passage. Qui pouvait résister à ce prophète ? Son horreur incandescente de l’empire luciférien du mensonge que fut l’URSS, "homicide dès le commencement" (Staline n’a fait que perfectionner le système mis au point par Lénine), l’avait rendu insensible au danger. Et infatigable. "C’est bien simple, je travaille tout le temps", disait-il sans exagération.

    Lire la suite

  • La prière comme école de l'espérance (*)

    IMPRIMER

    249450_114385705385135_25045056_n.jpgUne méditation du pape Benoît XVI extraite de « Spe salvi », la plus personnelle de ses trois encycliques consacrées aux vertus théologales : la charité (« Deus caritas est », 25 janvier 2006), l’espérance (« Spe salvi », 30 novembre 2007) et la foi (« Lumen fidei », en collaboration avec son successeur François auquel elle est officiellement attribuée, 5 juillet 2013). JPSC.

    Celui qui prie n’est jamais seul

    Un premier lieu essentiel d'apprentissage de l'espérance est la prière. Si personne ne m'écoute plus, Dieu m'écoute encore. Si je ne peux plus parler avec personne, si je ne peux plus invoquer personne, je peux toujours parler à Dieu. S'il n'y a plus personne qui peut m'aider, là où il s'agit d'une nécessité ou d'une attente qui dépasse la capacité humaine d'espérer, Lui peut m'aider. Si je suis relégué dans une extrême solitude...

    Celui qui prie n'est jamais totalement seul. De ses treize années de prison, dont neuf en isolement, l'inoubliable Cardinal Nguyên Van Thuan (**) nous a laissé un précieux petit livre: Prières d'espérance. Durant treize années de prison, dans une situation de désespoir apparemment total, l'écoute de Dieu, le fait de pouvoir lui parler, devint pour lui une force croissante d'espérance qui, après sa libération, lui a permis de devenir pour les hommes, dans le monde entier, un témoin de l'espérance – de la grande espérance qui ne passe pas, même dans les nuits de la solitude.

    Le cœur doit d’abord être élargi

    De façon très belle, saint Augustin a illustré la relation profonde entre prière et espérance dans une homélie sur la Première lettre de Jean. Il définit la prière comme un exercice du désir. L'homme a été créé pour une grande réalité – pour Dieu lui-même, pour être rempli de Lui. Mais son cœur est trop étroit pour la grande réalité qui lui est assignée. Il doit être élargi. « C'est ainsi que Dieu, en faisant attendre, élargit le désir; en faisant désirer, il élargit l'âme; en l'élargissant, il augmente sa capacité de recevoir ».

    Lire la suite

  • Pape François : l’icône et l’homme

    IMPRIMER

    L’image d’une personne publique ne correspond pas toujours à ce qu’elle est réellement. Les papes n’échappent pas à la règle. Pie IX, que l’on se représente toujours majestueux et sévère, était dans son comportement ordinaire un homme chaleureux et spontané, tandis que le « bon pape » Jean XXIII était, dit-on, moins facile à vivre pour ses proches. Jean-Paul II était, par contre, toujours égal à lui-même et sans calcul. Qu’en est-il des comportements du pape actuel ? La célèbre revue "National Geographic" rapporte quelques indications données par le Père Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège, sur la personnalité de François, pas aussi simple ni limpide qu’il y paraît. Sandro Magister l’évoque sur son site « Chiesa ». Extrait :

    […] « Les opinions du père Lombardi sont exprimées dans un long article, consacré au pontificat de François, qui a été publié dans le numéro du mois d’août de la célèbre revue internationale "National Geographic" :

    > Will the Pope Change the Vatican? Or Will the Vatican Change the Pope?

    Le journaliste américain Robert Draper, auteur de l’article, rapporte quelques phrases d’une conversation que le père Lombardi a eue, à Rome, avec l’un de ses collègues, l’Argentin Federico Wals, qui a été l’attaché de presse de Jorge Mario Bergoglio lorsque celui-ci était à Buenos Aires.

    "Comment te sens-tu quand tu travailles avec mon ancien patron?", demande Wals. Et Lombardi de répondre : "Désorienté".

    Il n’existe pas d’équipe parallèle, petite mais compacte, qui travaillerait au service personnel et direct du pape. Lombardi explique que chacun des collaborateurs de François, y compris les plus proches, connaît seulement une partie des décisions et des actes du souverain pontife.

    À titre d’exemple, le père Lombardi cite une rencontre, à la Maison Sainte-Marthe, entre François et quarante personnalités juives, dont le bureau de presse et lui-même n’ont eu connaissance qu’une fois la rencontre terminée. "Personne n’est informé de la totalité de ce que le pape est en train de faire", explique Lombardi. "Pas même son secrétaire personnel. Je dois toujours passer une série de coups de téléphone : telle personne connaît une partie de son agenda, telle autre une autre partie".

    Il découle de tout cela que Bergoglio utilise l'un ou l’autre de ses confidents les plus intimes en fonction de ce qu’il souhaite et de leurs capacités respectives.

    Lire la suite

  • Cardinal Sarah : face à la crise de Dieu, les chrétiens doivent porter la bonne parole

    IMPRIMER

     

    Cardinal Robert Sarah : « face à la crise de Dieu les chrétiens doivent porter la bonne parole »

    Entendu sur RCF :

    Cardinal Robert Sarah : « face à la crise de Dieu les chrétiens doivent porter la bonne parole »

    Il était l'invité d'honneur de la seconde édition du salon du livre chrétien. Rencontre avec le Cardinal Robert Sarah.

    Une cinquantaine d'auteurs, de nombreuses tables-rondes, rencontres ou dédicaces...Le salon du livre chrétien s'est achevé hier à l'Abbaye Sainte-Anne de Kergonan. Cette seconde édition reste marquée par la venue de son invité d'honneur : le Cardinal Robert Sarah. Le préfet de la congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements a présenté son ouvrage « Dieu ou rien ». Nous l'avons rencontré.

  • Cardinal Dziwsz : “Medjugorje ? De toute façon un lieu de prière"

    IMPRIMER

    On se souviendra que le 6 juin dernier, le pape François a révélé que l'Eglise était sur le point «de prendre une décision» sur la nature des « apparitions » mariales de Medjugorje. Est-ce pour les déclarer inauthentiques, comme on prétend le déduire des allusions critiques qu’il a déjà formulées publiquement ? Dans ce dossier, Jean-Paul II et même Benoît XVI s’étaient montrés prudents, nuancés. A propos de l’attitude de saint Jean-Paul II, le site « aleteia » publie sous la signature de Gian-Franco Svidercoschi une récente interview du cardinal de Cracovie, Mgr Dziwsz, ancien secrétaire du pape Polonais :

    dziwisz_5501.jpg« Pour le cardinal Stanisław Dziwisz, ancien secrétaire particulier du pape Jean Paul II et aujourd'hui archevêque de Cracovie, il est scandaleux que, au procès de béatification du Pape polonais, des témoins, même en toute bonne foi, aient fini  par exprimer leur propre pensée, plutôt que celle de Jean Paul II. Mais il est encore plus scandaleux qu'à partir d'une phrase dite confidentiellement par Karol Wojtyła à un ami polonais, et ensuite évoquée lors de son procès de béatification, on ait conclu à une prétendu approbation par le Pape slave du phénomène Medjugorje.

    La réaction du cardinal Dziwisz

    Je me souviens encore de la réaction du cardinal Stanisław Dziwisz, quand je lui ai communiqué la nouvelle par téléphone. "Non, ce n'est pas vrai ! Les choses ne se sont pas passées ainsi !" Deux ans plus tard, dans le livre J'ai vécu avec un saint, le cardinal est revenu sur le sujet. Étant donné, a-t-il expliqué, que "l’exercice du pouvoir pétrinien requérait un continuel discernement spirituel, notamment en ce qui concerne les questions difficiles", le Pape avait confié la totalité du problème à la Congrégation pour la doctrine de la foi.

    Puis le cardinal est entré dans le vif du sujet. "Je dois dire que le Saint-Père était impressionné par l'esprit de prière, de pénitence et de conversion qui caractérisait le pèlerinage des fidèles à la Mère de Dieu. Toutefois, il a toujours conservé une distance prudente. Et c'est pour cette raison qu'il n'a pas reçu en audience les 'voyants'."

    Lire la suite

  • Les moines, jardiniers de l’Europe

    IMPRIMER

    media-27587-6.jpg« Loué sois-tu » : dans une encyclique très médiatisée, le pape François présente un catalogue de réflexions sur ce que devrait être une « écologie intégrale » : un nouveau concept, peut-être, mais une réalité dont les abbayes nous offrent une illustration multiséculaire. C’est ce que remarque Aymeric Pourbaix dans  un éditorial de « Famille chrétienne » publié à l’occasion de la fête estivale de saint Benoît :  

    « Une des plus belles fleurs de notre civilisation réside dans l’esprit d’enfance. Bel acte de reconnaissance de l’Unesco, qui vient d’inscrire les terres viticoles de Champagne et de Bourgogne au patrimoine de l’humanité ! Cet hommage aux « coteaux, maisons et caves de Champagne », et aux «climats de Bourgogne », est d’autant plus réjouissant qu’il honore – sans le savoir ? – les racines chrétiennes de l’Europe ! En effet, cette tradition séculaire n’existerait pas sans le travail des moines, qui ont défriché la terre tout autant que les âmes de ces régions fertiles : combien d’illustres domaines ont été créés par de grandes abbayes ? C’est l’une des marques de la civilisation chrétienne que cette incarnation dans le temporel, jusque dans les moindres détails de son terroir, de ses maisons, et dans l’art d’y vivre et d’y manger le mieux possible. « Ce n’est pas d’abord à la façon dont quelqu’un me parle de Dieu que je vois s’il a connu le feu de l’amour, disait Simone Weilc’est à la manière dont il me parle des réalités humaines. » Il y a de la sagesse dans cette affirmation, celle de porter attention à ce que rien de la vie terrestre n’échappe à la douce tutelle divine.

    C’est ainsi que la religion catholique s’est rendue aimable, par ce lent travail de civilisation accompli notamment par les moines bénédictins au cours des siècles, à travers un savant équilibre entre vie de prière et travail. «Ces domaines monastiques, écrivait La Varende, avec leurs fermes, leurs écoles, leurs hôpitaux, créaient une immense poétique humaine, une candeur, une bonhomie, une paix, un bonheur contre lesquels rien ne pouvait prévaloir.» La « paix bénédictine » en somme…

    Même la famille, première com­munauté naturelle, a fait l’objet d’attentions de ces jardiniers de la Création, puisque les monastères eux-mêmes ont été bâtis sur le modèle de la famille romaine : le Père abbé remplaçant le pater familias qui organisait la vie communautaire avec, en son cœur, un autel domestique. Voilà qui éclaire cette affirmation paradoxale d’un historien de l’ordre bénédictin, pour qui «le moine est un enfant qui chante et qui joue ». Une des plus belles fleurs de la civilisation chrétienne réside dans cet esprit d’enfance, fait de confiance en la Providence divine.

    Mais ce bel édifice n’est pas arrivé là par hasard. Lorsque Paul VI, en 1964, fait de saint Benoît le patron de l’Europe, c’est, disait-il, pour promouvoir «l’unité spirituelle» du continent. Et le pape d’ajouter alors que la paix n’est pas seule­ment l’absence de guerre, encore moins l’inertie ou l’immobilisme. Elle suppose la vertu, fondée sur la foi. Aujourd’hui que l’Union européenne fondée sur l’économique semble remise en cause par la question grecque, et par les entorses au droit de la famille – reconnaissance implicite de la gestation pour autrui (GPA) – il serait temps de revenir à cet enracinement bénédictin, pour reconstruire l’Europe sur des réalités autrement plus solides. »

    Ref. 11 juillet, fête de saint Benoît – Les moines, jardiniers de l’Europe

    Photo: abbaye Sainte-Madeleine du Barroux (Vaucluse)

    JPSC

  • Des ouvriers pour la moisson : vers la onzième heure, il sortit encore…

    IMPRIMER

    LE MAÎTRE DE LA ONZIEME HEURE

    Vers la onzième heure, il sortit encore...

    (Mt 20, 6)

    Qui veut se nourrir du pain de l’Ecriture fait toujours bien de s’asseoir à la table de l’Eglise, qui, comme épouse du Christ, reçoit de lui les clartés les plus vives. Lecteurs et interprètes courent grand risque de se tromper, trompant aussi les autres, à vouloir suivre leurs supposées lumières, plutôt que de s’éclairer principalement des siennes, en pleine communion filiale et fraternelle.

    01StLambLivre.jpgPour prolonger avec fruit et approfondir le travail d’exégèse, qui est à sa juste place dans l’Eglise, il faut veiller à ne pas se départir de l’esprit d’écoute qui l’anime : elle est Magistra parce qu’elle est « disciple » par excellence.

    Le sentire cum Ecclesia  nous fait reposer sur la poitrine du Christ : que peut-on souhaiter de mieux ?

    Il ne s’agit donc aucunement ici de remettre en cause les commentaires que font les Pères, et autres voix autorisées, de la parabole rapportée par saint Matthieu au chapitre 20 de son évangile, versets 1 à 16.

    On pourrait, il est vrai, légitimement présumer qu’elle reste encore aujourd’hui ouverte à de fort larges approches, puisque, dans ce cas précis, « il suffit d’un coup d’œil, même distrait, sur les commentaires qui en ont été faits, pour se rendre compte qu’il n’y a pas à son sujet d’interprétation réellement traditionnelle, faute d’unanimité. » (A. Durand)

    Mais, « en un sujet dont la variété des systèmes a fait une sorte de maquis exégétique » (D. Buzy), laissons à de plus savants le soin de se débattre avec les « embarras » (idem) où les plonge cette parabole. Pour notre part, nous nous contenterons d’en faire, bien en marge de son enseignement central, une petite application au cas de l’évêque confronté au problème très actuel des vocations sacerdotales. Application purement accommodatice (quant au sens littéral, il faut se garder de confondre parabole et allégorie), bien entendu, mais non sans quelque intérêt pratique, peut-être...  

    02VitrailOrdination.jpg

    La parabole en question est communément appelée « des ouvriers à la vigne » ou « des ouvriers de la onzième heure ».

    Lire la suite

  • La mort du cardinal Biffi

    IMPRIMER

    De Radio Vatican :

    (RV) Le cardinal Giacomo Biffi est décédé vendredi soir, à l’âge de 87 ans. Il fut archevêque de Bologne durant 20 ans, de 1984 à 2003. Le collège cardinalice compte donc à présent 221 cardinaux, dont 120 électeurs et 101 non-électeurs.

    Originaire de Milan, où il naquit le 13 juin 1928, le cardinal Biffi étudia d’abord au séminaire de l’archidiocèse milanais. Il obtint son diplôme à la faculté théologique de Venegono avec une thèse sur « la faute et la liberté dans la condition humaine d’aujourd’hui ». Ordonné prêtre le 23 septembre 1950, il  enseigna la théologie dogmatique dans les séminaires de Milan et publia de nombreux et prestigieux ouvrages traitant de théologie, de catéchèse et de méditation.

    Il fut curé de paroisse à Legnano, où vivait une importante communauté d’ouvriers. Neuf ans plus tard, il fut placé pendant six ans à la tête de la paroisse St André, à Milan, années au cours desquelles il institua le premier conseil pastoral de la paroisse.

    Le 7 décembre 1975, il fut nommé auxiliaire du cardinal-archevêque de Milan, et reçut la consécration épiscopale le 11 janvier 1976. Il fonda et dirigea l’Institut lombard de Pastorale, puis le 19 avril 1984, il fut nommé à l’archevêché de Bologne, où il resta jusqu’au 16 décembre 2003. Il fut créé cardinal en 1985.

    Il fut invité par le Saint Pape Jean-Paul II à prêcher les exercices de Carême en 1989 à la Curie romaine ; il renouvela l’expérience en 2007, cette fois sur invitation de Benoît XVI.

    La Nuova Bussola Quotidiana a publié deux articles consacrés à cette grande figure de l'Eglise dont on trouvera la traduction ICI.

  • "Montre-moi ton visage"; le beau témoignage de Véronique Lévy

    IMPRIMER

    9782204103381-54eb0eaec4987.jpgÀ l'occasion de la sortie de son livre autobiographique "Montre moi ton visage", qui témoigne de sa conversion au christianisme et de ses expériences mystiques, Véronique Lévy a répondu aux questions d'Aleteia.org.

    Artiste, écrivain, Véronique Lévy vit à Paris. Elle nous parle ici de son livre Montre-moi ton visage, où elle fait alterner épisodes de vie, songes et dialogues de l’âme avec Dieu, versets de l’Écriture et paroles des saints. C’est dans l’intimité d’un récit sans précédent, où la force littéraire le dispute au jaillissement de la révélation, et qui va crescendo pour aboutir au chant d’amour, que nous entraîne Véronique Lévy.

    Aleteia : Quels ont été les changements dans votre vie au quotidien depuis votre baptême le 7 avril 2012 ?

    Véronique Lévy : Ma vision du monde a changé en profondeur : je ne suis plus seule. La petite fille Espérance dont parle Charles Péguy me tient par la main. Et aujourd’hui, je suis traversée par une paix et une joie nouvelles. Indéracinables. La certitude d’être aimée inconditionnellement. Je sens le regard du Christ posé sur moi dans les actes les plus quotidiens. Avant le baptême, j’étais très sensible à la souffrance des autres, aux injustices du monde ; j’étais vite désespérée, révoltée. Je me débattais entre la violence aveugle et le sentiment d’un Univers dérivant vers l’absurde. Mais aujourd’hui, je vois Jésus plus loin, plus haut, au-delà. Je L’aperçois transperçant les mirages, les injustices, les douleurs les plus opaques. Tout prend sens, s’ordonne autour de son Amour. Le monde s’illumine… en Lui et par Lui. Et puis, émergeant d’un regard violent ou triste, d’un cœur défiguré par la haine, enseveli sous la dureté de la pierre, j’aperçois la fragilité d’une blessure, une beauté balbutiante, comme un sourire sauvé : ce poinçon de Dieu, le visage de notre nativité, créé à son image et sa ressemblance.

    Lire la suite sur le site d'Aleteia.org