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BELGICATHO - Page 1076

  • La cause de béatification de Madame Elisabeth, soeur de Louis XVI

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    Elisabeth de France par Élisabeth Vigée Le Brun @ wikimedia

    La cause de béatification de « Madame Elisabeth », par l’abbé Xavier Snoëk

    Ou l’offrande d’une vie

    L’abbé Xavier Snoëk, est prêtre du diocèse de Paris, chapelain de l’ordre de Malte, curé de l’église sainte Élisabeth du Temple à Paris depuis 2006. En 2017, il a été nommé postulateur de la cause d’Elisabeth de France, après s’être intéressé aux Bienheureuses carmélites de Compiègne et à la cause de l’Impératrice Zita dont il accueille les manifestations dans son église.

    ZENIT – Madame Elisabeth sœur de Louis XVI est morte sur l’échafaud en « odeur de sainteté » le 10 mai 1794. Dans quelles circonstances?

    L’abbé Xavier Snoëk – D’après les mémoires de Madame de Genlis, une odeur de rose s’est répandue sur la place de la Révolution, au moment de l’exécution d’Elisabeth de France, qui a eu lieu après un procès expéditif d’une demi-journée.  En effet, elle a été sortie de la Tour du Temple, le  soir du 9 mai 1794, y laissant seule, sa nièce, Madame Royale, qu’elle avait eu le temps de former.  Sa bonté est connue depuis 1781 date à laquelle la gazette royale l’évoque, puis sa tante, la reine de Naples, en parle dans une de ses lettres. Dès qu’elle occupe le domaine de Montreuil que le roi lui a offert, elle est appelée« la bonne dame de Montreuil ». Pendant sa résidence forcée aux Tuileries, elle est surnommée « la sainte Geneviève des Tuileries ».

    Comment cette mort évangélique a-t-elle été préparée par sa vie de « laïque » au cœur du monde?

    Très tôt, elle a su qu’elle n’était appelée  ni à la vie religieuse ni au mariage. Aussi soulage-t-elle les misères cachées des courtisans, avant de secourir les pauvres du quartier de Montreuil, soignant les malades et distribuant œufs, lait et légumes de son domaine. Cette vie de charité est soutenue par une vie de prière très fervente et une foi inébranlable en la vie éternelle et en la miséricorde divine. Délibérément, en connaissance de cause, elle décide de rester auprès du roi et de sa famille, dans la tourmente, afin de les soutenir.

    En quoi est-elle imitable, aujourd’hui?

    Nos paroisses sont remplies de célibataires qui cherchent à donner un sens à leur vie. Intellectuelle, sportive, Madame Elisabeth présente un modèle très actuel de laïque engagée dans la prière et le service des pauvres.

    Face à l’éclatement des familles, aujourd’hui, elle présente un beau dévouement pour ses proches, qui se révèle héroïque en raison des circonstances exceptionnelles de la Révolution.

    A l’heure où on vit à la recherche d’un bonheur terrestre, par sa foi en la vie éternelle et sa confiance en Dieu, Elisabeth de France nous entraine à regarder vers le Ciel.

    Où en est sa cause de béatification? Et quelles sont les étapes à venir?

    La Conférence épiscopale de France a donné en 2017, un avis favorable à la réouverture de sa cause, et la congrégation pour la cause des saints, son Nihil obstat. L’archevêque de Paris (celui du lieu de sa mort)  a donc pu rouvrir fin 2017, officiellement, la cause et nommer les différentes commissions du « tribunal » début 2018. Maintenant, la phase diocésaine du procès est en cours. Parallèlement, si un miracle lui est attribué, il sera étudié par l’évêque du lieu où il s’est produit. Si les conclusions des commissions sont positives, la positio (synthèse de leurs travaux) sera rédigée et transmise à Rome. La congrégation pour la cause des saints statuera et si un miracle est reconnu, le pape pourra alors la proclamer bienheureuse.

    Le motu proprio “Maiorem hac dilectionem” promulgué par le pape François en Juillet 2017 sur la troisième voie de béatification, celle de l’Offrande de la vie, peut-il influer sur cette cause ?

    Tout à fait ! Elisabeth de France semble bien faire partie de cette catégorie, qui concerne les personnes mortes de mort violente suite à leur engagement pour les autres, et qui ne sont pas mortes en haine de la Foi, ce qui est le cas des martyrs. Elisabeth n’a pas été exécutée par haine de la Foi mais elle est restée auprès de sa famille, alors qu’elle savait qu’elle risquait sa vie et qu’à plusieurs reprises, son frère lui avait demandé de partir. Elle a refusé de s’en aller avec son frère Charles d’Artois dès 1789, puis successivement, avec ses tantes, son directeur spirituel, et son autre frère le comte de Provence, alors qu’elle était encore à Versailles aux Tuileries. Elle n’a quitté la famille royale ni lors du voyage à Varennes, ni lors du retour aux Tuileries après l’arrestation, ni le 10 août 1792, alors qu’à tout moment elle pouvait prendre un autre chemin.  Au Temple même, où le chevalier de Jarjayes avait organisé son évasion ainsi que celle de la reine et des enfants, elle ne quitte pas Marie-Antoinette qui refuse de partir et reste avec elle dans la prison.

  • L’avortement ne peut pas constituer une mesure de "santé reproductive"

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    De Lisa Zengarini sur Vatican News :

    Le Saint-Siège rappelle que l’avortement ne peut pas être une mesure de "santé reproductive"

    Mgr Ivan Jurkovic, Observateur du Saint-Siège auprès de l’Onu, est intervenu ce matin à Genève pour rappeler que les services sanitaires ne peuvent pas être destinés à œuvrer contre la vie des enfants à naître.

    «Le Saint-Siège s’oppose fermement à tout effort des Nations Unies ou de ses agences spécialisées en vue de promouvoir des législations nationales qui permettent de tuer la vie de l’enfant à naître», a martelé Mgr Jurkovic, observateur permanent du Saint-Siège auprès des institutions de l’Onu à Genève, à l’occasion de la 71e assemblée de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dédié à l’examen de la nouvelle stratégie globale pour la santé des femmes, des enfants et des adolescents lancée en 2015.

    Préoccupation face à l’inclusion du soi-disant “avortement sûr” dans les nouvelles lignes stratégiques globale

    Tout en partageant de nombreux objectifs fondamentaux de l’OMS, comme la promotion d’un service de santé universel, la lutte contre la violence faite aux femmes et aux enfants, la mise à jour des programmes en faveur de l’enfance pour l’étendre jusqu’au 18e anniversaire, Mgr Jurkovic s’est dit préoccupé de l’inclusion du soi-disant “avortement sûr” dans les nouvelles lignes stratégiques globales pour la santé, sur la période 2016-2030. «Le Saint-Siège, a-t-il affirmé, ne considère pas l’avortement et les services abortifs comme des mesures pour la santé reproductive», a précisé le diplomate pontifical.

    Le Saint-Siège est opposé à toute légalisation de l’avortemen

    Mgr Jurkovic a donc exprimé sa préoccupation face à la participation de l’OMS et d’autres organisations onusiennes à une banque de données contenant des informations complètes sur les lois et politiques en matière d’avortement, sous prétexte de protéger les droits des femmes. Pour le Saint-Siège, il est contradictoire et inacceptable de présenter «l’avortement sûr comme un moyen pour protéger les droits humains de femmes et d’enfants, quand de fait, il nie à l’enfant à naître le droit le plus fondamental : celui à la vie». Comme l’a souligné le Pape François, a conclu Mgr Jurkovic, le droit à la vie est «sacré et inviolable», et «il n’est subordonné à aucune condition».

  • Une pièce blasphématoire fait scandale en Tchéquie

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    De Magdalena Hrozinkova sur le site de Radio Praha :

    UNE PIÈCE JUGÉE BLASPHÉMATOIRE FAIT SCANDALE EN TCHÉQUIE

    Rarement une œuvre théâtrale aura suscité une telle controverse en République tchèque. Samedi dernier, à Brno, la représentation de la pièce intitulée « Notre violence, votre violence », mise en scène par le Croate Oliver Frljić, a été interrompue pendant une heure par une trentaine de militants. La programmation de la pièce dans le cadre de Divadelní svět, un des plus importants festivals tchèques de théâtre tchèques qui se déroule jusqu’au 30 mai dans la deuxième ville du pays, avait provoqué préalablement de multiples critiques, notamment de la part de l’Eglise catholique et de certains politiques.

    Remarqué à l’international pour ses créations volontairement provocatrices, Oliver Frljić n’hésite pas à aborder au théâtre des sujets sensibles, tels que la guerre en ex-Yougoslavie, l’implication des Polonais dans l’Holocauste, le rôle de l’Eglise dans la société contemporaine ou encore la crise migratoire. A Brno, le metteur en scène et dramaturge croate a débarqué avec sa pièce intitulée « Notre violence, votre violence », une œuvre déstabilisante sur les extrémismes religieux, la peur, la haine et l’hypocrisie des Européens face à l’afflux de migrants.

    Dans une République tchèque majoritairement athée et qui refuse tout aussi majoritairement l'accueil des migrants notamment de confession musulmane, la pièce a été dénoncée dans les cercles catholiques et conservateurs plusieurs semaines avant même sa première représentation devant le public de Brno. Les protestataires ont été plusieurs milliers à signer une pétition dans laquelle ils demandaient le retrait de la pièce du programme du festival ; une pièce qui se termine sur une scène où le personnage de Jésus, nu et couronné d’épines, viole une femme musulmane. Iva Syptáková fait partie des activistes chrétiens qui ont exprimé leur indignation devant le Théâtre Husa na provázku à Brno et même pendant le spectacle, lorsque les comédiens croates et slovènes interprétaient la scène incriminée :

    « C’était terrible, mais cela nous apprend à nous battre pour notre foi, pour Dieu. Quand Dieu est insulté de cette façon, quand on le présente comme un agresseur qui viole quelqu’un, c’est un des pires blasphèmes. »

    En République tchèque, les protestations contre la pièce « Notre violence, votre violence » ont non seulement une dimension religieuse, mais aussi politique. Tandis que Miroslav Sládek, ancien leader d’un parti d’extrême-droite, a essayé d’empêcher les spectateurs d'entrer dans la salle, d’autres militants membres d’un mouvement appelé - aussi paradoxal que cela puisse paraître - « Des gens bien » (Slušní lidé) sont montés directement sur la scène. Des hommes musclés tous habillés d'un tee-shirt bleu ont formé une chaîne humaine pour empêcher les comédiens de poursuivre le spectacle. Ils ont quitté les lieux après l’intervention de la police.

    Zdeněk Pernica, ancien champion de République tchèque de kick-box, est le chef de ce mouvement fondé en 2016 et classé parmi les groupes d'extrême droite par le ministère de l’Intérieur. Au nom de tous les « gens bien », Zdeněk Pernica a pris la parole devant les caméras :

    « Ce que les comédiens ont joué, c’était tout simplement du porno. Même certains spectateurs qui ont pris leur défense se sont déshabillés et se sont promenés à poil sur la scène. Nous considérons que ce n’est plus de l’art. »

    Soutenus dans leur démarche par le primat de l’Eglise catholique tchèque, le cardinal Dominik Duka, les protestataires ont été vivement critiqués par le maire de Brno Petr Vokřál (ANO), selon lequel le mouvement « Des gens bien » mène une campagne avant les élections municipales prévues à l’automne prochain, ainsi que par de nombreux spectateurs. Voici une réaction du public :

    « Ces ‘gens bien’ ont fait une excellente publicité pour ce spectacle. Ils ont montré combien le sujet de la liberté, traité dans cette pièce, était d’actualité dans ce pays. »

    Directeur du Théâtre national de Brno et organisateur du festival, Martin Glaser espère que cet incident inquiétant permettra l'ouverture d'un débat public sur la liberté de l’art, ainsi que sur la frontière entre culture et politique :

    « Les spectacles de ce genre sont une nouveauté à laquelle la société tchèque n’est pas préparée. Je crois qu’en programmant cette pièce, nous avons rendu un service à la République tchèque, à sa liberté et à sa démocratie. »

  • Le nombre de prêtres en forte augmentation au Brésil

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    De Cyprien Viet sur Vatican News :

    Forte augmentation du nombre de prêtres au Brésil

    Malgré un double mouvement de sécularisation et de prosélytisme évangélique, l’Église catholique brésilienne enregistre une forte progression du nombre de vocations sacerdotales.

    Le Centre d’Investigations sociales et de Statistiques religieuses (CERIS), une structure administrée par la conférence des évêques du Brésil, vient de diffuser des données qui montrent que le Brésil n'est pas affecté par la crise des vocations. Entre 2014 et 2018, l’Église catholique brésilienne recense près de 3000 prêtres supplémentaires, passant de 24 600 prêtres à 27 300.

    Ces chiffres peuvent sembler paradoxaux car ils contrastent avec la baisse relative du nombre de fidèles de l’Église catholique. De 90% de la population en 1980, on estime aujourd’hui qu’ils ne représentent que 65% des Brésiliens. Le prosélytisme évangélique a drainé une partie de ceux qui fréquentaient l’Église catholique, perçue comme trop élitiste. Par ailleurs, on constate aussi dans certaines villes, l’émergence d’une certaine sécularisation, comme dans les grandes métropoles occidentales. La perte du sens religieux, qui s’observe dans certains pays d’Amérique latine comme le Chili ou l’Uruguay, n’épargne pas le Brésil. Mais dans le même temps, si la religion n’est plus une évidence collective, une certaine quête spirituelle plus personnalisée peut aussi être observée et déboucher sur le discernement d’une vocation.

    Un nouveau profil d'hommes appelés à la prêtrise.

    Cette enquête met aussi en lumière une transformation du profil des nouveaux prêtres. Les vocations sacerdotales semblent attirer désormais des hommes plus mûrs, au-delà de l’âge de 30 ans voire 40 ans. Ces hommes avec un passé professionnel, et probablement pour certains aussi un passé affectif, apportent de nouvelles forces vives dans les diocèses brésiliens. Ce phénomène des vocations tardives s’observe aussi en Europe, mais à une moindre échelle.

    Au total, l’Église catholique recense plus de 11 000 prêtres supplémentaires depuis 2005. Elle n’en comptait alors que 16 000. Le Brésil bénéficie notamment d’une très forte dynamique concernant les communautés nouvelles, qui, pour certaines, ont intégré les codes des Églises évangéliques, avec des liturgies très festives, tout en demeurant fidèles aux principaux axes du catholicisme comme la dévotion mariale et la fidélité à Rome. Même s’il est encore trop tôt pour en discerner la portée à long terme, il est probable que la visite du Pape François à Rio et Aparecida en 2013, dans le cadre des JMJ, ait joué un rôle positif en ce sens.

    Le manque de ministres ordonnés demeure criant pour certains diocèses

    Mais compte tenu de l’immensité du territoire brésilien et de sa démographie toujours dynamique, de nombreux diocèses souffrent encore d’une pénurie de prêtres. C’est notamment le cas en Amazonie. Cette difficulté à assurer une continuité dans le soin pastoral des communautés disséminées sera l’un des principaux enjeux du Synode sur l’Amazonie convoqué par le Pape à Rome en octobre 2019.

  • Les Lumières portent en elles les germes de la Terreur et du totalitarisme

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    De Guillaume Desvignes sur aleteia.org :

    Bertrand Vergely : « Les Lumières nous rendent tranquillement sadiques » 

    Dans son dernier essai, le philosophe — professeur en classe préparatoire et à l’Institut Saint-Serge — entreprend de révéler les ressorts profonds des Lumières et d’en décortiquer l’héritage. Loin de libérer l’homme, pense-t-il, elles l’ont amputé d’une part essentielle de son identité et portent en elles les germes de la Terreur et du totalitarisme. Entretien avec un penseur orthodoxe… iconoclaste. 

    Aleteia : Le point de départ de votre réflexion porte sur la substitution par les « Lumières » du concept d’origine par celui de commencement. Quelle est la nuance ?

    Bertrand Vergely : L’origine n’est pas temporelle : elle est métaphysique. Certes, nous sommes ce que nous sommes parce que nous avons un commencement temporel : lorsque nos parents se sont unis, puis quand nos mères nous ont mis au monde. Mais nous venons d’ailleurs. Nous venons de la Vie, de la Création, de l’Absolu : telle est notre origine. Jusqu’à l’abolition de la monarchie en 1792, on considérait que la naissance du Christ permettait la datation de l’humanité, car elle rappelait qu’elle peut être sauvée. Mais avec la Révolution française, le salut n’est plus le Christ : c’est le droit. La politique va sauver l’humanité, et non plus la religion.

    Pourtant, dites-vous, 1792 marque l’avènement d’une nouvelle religion…

    On assiste en effet à une captation de l’origine. Les « Lumières » se proposent d’en finir avec la religion, mais c’est en fait la matrice d’une nouvelle religion qui va déboucher sur le positivisme au XIXe siècle et les mouvements révolutionnaires du XXe siècle, du communisme au nihilisme en passant par l’anarchisme. Pour imposer cette nouvelle religion, les révolutionnaires établissent un nouveau calendrier, font de 1792 l’an I de l’humanité et liquident tous les symboles qui renvoient au passé, en particulier les nobles et les prêtres. Plus tard, Staline, Mao ou Pol Pot procéderont de même en éradiquant toute trace du passé par le génocide.

    Lire la suite de cet entretien sur aleteia.org

  • "L’Église est pour la vie, et son souci est que rien ne soit contre la vie" rappelle le pape

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    De Nicolas Senèze sur le site de La Croix - Africa :

    Le pape François rappelle le droit à la vie

    Devant une délégation de médecins catholiques, le pape François s’exprimait pour la première fois sur le sujet depuis le résultat du référendum en Irlande, vendredi 25 mai, où deux tiers des citoyens ont dit « oui » à une libéralisation à venir de l’avortement.

    Recevant, lundi matin 28 mai au Vatican, une délégation de la Fédération internationale des associations de médecins catholiques (FIAMC), le pape François a fortement souligné l’engagement de l’Église en faveur du droit à la vie.

    « Vous êtes appelés à affirmer la centralité du patient en tant que personne, et sa dignité avec ses droits inaliénables, en tout premier lieu le droit à la vie », a insisté le pape devant une vingtaine de médecins venus le rencontrer avant le congrès de la FIAMC qui s’ouvre mercredi 30 mai à Zagreb (Croatie).

    « L’Église est pour la vie, et son souci est que rien ne soit contre la vie comme réalité d’une existence concrète, qu’elle soit faible ou sans défense, même non développée ou peu avancée », a expliqué François, trois jours après le référendum qui a ouvert la voie à la légalisation de l’avortement en Irlande.

    Dans son discours, le pape a notamment rappelé que la responsabilité des médecins catholiques est de « travailler dans leurs pays respectifs et au niveau international, en intervenant dans des environnements spécialisés mais aussi dans des discussions concernant la législation sur des questions éthiques sensibles, telles que l’interruption de grossesse, la fin de vie et la médecine génétique ».

    « Défense de la liberté de conscience »

    « N’oubliez pas de vous intéresser aussi à la défense de la liberté de conscience, des médecins et de tous les agents de santé, a-t-il ajouté. Il n’est pas acceptable que votre rôle soit réduit à celui d’un simple exécutant de la volonté du patient ou aux besoins du système de santé dans lequel vous travaillez. »

    Dans l’optique de l’« écologie humaine » qu’il défend notamment dans son encyclique Laudato si’, le pape leur a aussi demandé de combattre « la tendance à rabaisser le malade à une machine à réparer, sans respect des principes moraux, et à exploiter les plus faibles en écartant ce qui ne correspond pas à l’idéologie de l’efficacité et du profit ».

    La FIAMC tient du 30 mai au 2 juin son congrès annuel à Zagreb (Croatie) sur le thème « Sainteté de la vie et profession médicale, d’Humanae vitae à Laudato si’».

    Le discours du pape est intégralement repris ICI

  • Quand une journaliste de La Croix se réjouit du résultat du referendum irlandais sur l'avortement

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    La vie de l'enfant à naître selon Isabelle de Gaulmyn

    Article rédigé par Le Salon Beige, le 29 mai 2018 (via Liberté politique)

    Les Irlandais ont donc voté à 66,4 % pour le retrait de l’amendement numéro 8 de leur constitution qui affirme le droit égal à la vie de la mère et de l’enfant à naître.

    L’événement qui a permis la bascule après plusieurs référendums qui n’étaient pas favorables à la légalisation de l’avortement en Irlande est la tragique affaire de Savita Halappanavar, cette dentiste d’origine indienne qui est morte à la suite d’une septicémie mal soignée lors d’un début de fausse couche, et dont les médias ont prétendu qu’elle aurait pu être sauvée par l’avortementAffaire exploitée dans un sens univoque. Il est probable qu’on n’en saura jamais le dernier mot, à commencer par le fait de savoir si un avortement avait effectivement demandé par la jeune femme.

    Dans La Croix, Isabelle de Gaulmyn se réjouit de ce résultat, en apportant une réserve sur... le nombre d'avortements pratiqués ! Selon elle, l'avortement est une bonne chose en quantité limitée. On a envie de lui demander jusqu'à combien d'avortements elle considère qu'il n'y a pas de scandale abominable ?

    "[...] il faut respecter cette réponse. Son premier mérite est de mettre fin à une urgence de santé publique, provoquée par le drame de femmes, mortes ou mutilées à vie. La campagne qui a précédé a mis en lumière l’ampleur des souffrances vécues et cachées, et c’est bien d’abord à la détresse de ces femmes-là qu’il faut penser.

    De plus, on sait bien que la vie n’est pas qu’un phénomène physique, comme semblait le dire la Constitution irlandaise, qui mettait un signe strict d’égalité entre une vie déjà là, celle de la mère, et une vie en devenir. Sa richesse se mesure aussi aux relations nouées, le cas échéant avec les autres enfants, et à tout le poids d’une histoire personnelle déjà engagée.

    Pour autant, le débat ne s’arrête pas là. En Irlande, le gouvernement doit désormais proposer une loi pour encadrer les possibilités du recours à l’IVG. Il faut souhaiter que celle-ci évite que la définition de la « situation de détresse »ne se transforme en avortement « à la carte » pour reprendre l’expression des adversaires du « oui ». Surtout, la loi ne règle pas tout : l’exemple français, où l’on semble s’être résigné à ne pas remettre en cause le nombre élevé d’interruptions de grossesse chaque année – plus de 200 000 –, est là pour le montrer. Rendre possible l’IVG est une chose, faire en sorte qu’il y en ait le moins possible en est une autre. [...]"

    Nouvelle théorie du moindre mal : il y aurait ainsi un mal tolérable, le crime de l'enfant à naître, commis dans une quantité limitée. Et pourquoi ne pas instaurer des quotas Mme de Gaulmyn ?

    Rappelons à la suite de Benoît XVI que la protection de la vie à toutes ses étapes, du premier moment de sa conception jusqu'à sa mort naturelle constitue un principe non négociable. Il y a d'autres solutions que l'avortement pour les femmes en détresse. On ne règle pas un problème par le mal, surtout lorsqu'on se penche sur les témoignages accablants de femmes qui ont avorté.

  • L’ordination presbytérale est et reste réservée aux hommes

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    De Nicolas Senèze sur le site du journal La Croix :

    Le cardinal Ladaria rappelle le caractère « définitif » de la doctrine sur l’ordination des hommes

    Pour le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi « la différence de fonctions entre l’homme et la femme ne prône en soi aucune subordination ».

    Dans un long texte publié mercredi 30 mai par L’Osservatore romano, le cardinal Luis Ladaria Ferrer, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, rappelle « le caractère définitif de la doctrine de Ordinatio sacerdotalis », la lettre de Jean-Paul II de 1994 réaffirmant que l’ordination presbytérale est réservée aux hommes.

    S’il rappelle que l’Église « ne possède pas la faculté de conférer aux femmes l’ordination sacerdotale », il souligne aussi que cette « décision du Seigneur » n’entraîne « aucune subordination » de la femme à l’homme.

    Celui qui sera créé cardinal le 28 juin par le pape François fait part de sa « sérieuse préoccupation de voir encore surgir dans certains pays des voix qui mettent en doute le caractère définitif de cette doctrine ».

    « On crée une grave confusion parmi les fidèles »

    « On argumente qu’elle n’a pas été définie ex cathedra et que, par conséquent, une décision postérieure d’un futur pape ou concile pourrait la renverser, regrette-t-il. En semant ces doutes, on crée une grave confusion parmi les fidèles, non seulement sur le sacrement de l’ordre comme faisant partie de la constitution divine de l’Église, mais aussi sur le magistère ordinaire qui peut enseigner la doctrine catholique de manière infaillible. »

    « Il est important de redire que l’infaillibilité ne concerne pas seulement des déclarations solennelles d’un concile ou du souverain pontife lorsqu’il parle ex cathedra, mais aussi l’enseignement ordinaire et universel des évêques dispersés dans le monde, quand ils proposent, en communion entre eux et avec le pape, la doctrine catholique à considérer comme définitive », insiste-t-il.

    « Aucune subordination »

    Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi rappelle donc que « l’Église reconnaît que l’impossibilité d’ordonner des femmes appartient à la “substance du sacrement” de l’ordre » que « l’Église n’a pas la capacité de changer (…) parce que c’est précisément à partir des sacrements, institués par le Christ, qu’elle est générée comme Église ».

    « Il ne s’agit pas seulement d’un élément disciplinaire, mais doctrinal, en ce qui concerne la structure des sacrements », insiste-t-il.

    Le cardinal-désigné tient néanmoins à souligner que « la différence de fonctions entre l’homme et la femme ne prône en soi aucune subordination, mais un enrichissement mutuel ».

    Déjà rappelé par François

    Et il invite à « approfondir et promouvoir toujours plus le rôle spécifique des femmes dans l’Église » pour « jeter ainsi une lumière sur notre culture, qui peine à comprendre la signification et la bonté de la différence entre l’homme et la femme, laquelle touche aussi leur mission complémentaire dans la société ».

    Dans son exhortation apostolique Evangelii gaudium, le pape François avait réaffirmé que « le sacerdoce réservé aux hommes, comme signe du Christ époux qui se livre dans l’eucharistie » ne souffrait pas de discussion.

    « Sur l’ordination des femmes dans l’Église catholique, la dernière parole claire a été donnée par saint Jean-Paul II, et cela demeure », avait-il ajouté lors de sa conférence de presse au retour de son voyage en Suède, le 1er novembre 2016.

  • L'euthanasie rejetée au parlement portugais

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    LE PARLEMENT DU PORTUGAL REJETTE L’EUTHANASIE

     de genethique.org 

    La proposition de loi visant à autoriser l’euthanasie au Portugal a été rejetée mardi soir à 110 voix ‘pour’, 115 voix ‘contre’, et seulement 4 abstentions. Le vote a eu lieu après un « débat houleux ».

    Le projet de loi, rédigé par les socialistes au pouvoir, envisageait « la légalisation de l'aide médicale à mourir sur la base d'une demande éclairée de patients souffrant d'une maladie grave et incurable, sans amélioration prévisible, en phase terminale, ou souffrant d'une lésion très invalidante ». Les partisans, bloc des Gauches, socio-démocrates, « ont déclaré que la lutte ne faisait que commencer », et ils se sont réjouis de ce que la question soit désormais « fermement inscrite au programme politique ».

    L’Association des Médecins Portugais s’est opposée au projet de loi, « affirmant que cela violait les principes clés de la profession médicale ». Dans la journée, des centaines de personnes de tous les âges ont manifesté devant le Parlement en scandant « Oui à la vie, non à l'euthanasie », avec des pancartes : « nous demandons des soins palliatifs pour TOUS »  et « l'euthanasie n’est qu’un moyen de maltraitance des personnes âgées ».

    Le Portugal a légalisé l’avortement en 2007 et le mariage homosexuel en 2010.

  • Quand un vicaire général de Paris publie un livre-plaidoyer en faveur des migrants

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    Suite à la parution du livre de Monseigneur de Sinety:​  Il faut que des voix s’élèvent, (Flammarion, 132 p., 12 €) sur l’immigration, Thibaud Collin a publié une tribune dans le dernier numéro de “L’Homme Nouveau” (source):

    La crise migratoire sans précédent qui traverse tout le continent européen a inspiré un livre-plaidoyer pour les migrants à Mgr Benoist de Sinety, vicaire général de Paris. Fallait-il que sa voix s’élève ? Livre empli de lieux communs, cet appel à l’ouverture démontre plus un déni de la réalité qu’une réelle charité apostolique.

    Quand Mgr de Sinety se fait l’avocat des migrants

    ”La fraternité est d’abord une rencontre. Grâce aux réfugiés, migrants, exilés, les Français ont une occasion exceptionnelle de redécouvrir la générosité et l’enthousiasme qui fait naître le service de  l’autre. ». Peut-on, après avoir refermé son petit livre (Mgr de Sinety, Il faut que des voix s’élèvent, Flammarion, 132 p., 12 €.), remercier Mgr Benoist de Sinety, vicaire général du diocèse de Paris, d’avoir été l’occasion de prises de conscience sur ce sujet complexe et sensible nommé trop simplement « les migrants»? Il n’y a guère de sujets qui engendrent plus de passions et de polémiques dans notre pays. Il n’y a guère de sujets qui concentrent plus d’enjeux moraux, politiques, religieux, économiques et civilisationnels. Malheureusement, tous ceux qui aimeraient, grâce à cette lecture, mieux appréhender ces enjeux resteront sur leur faim. En 130 pages, Mgr de Sinety fait part de son indignation quant à la manière dont les migrants sont traités dans notre pays. On n’a pas à juger une telle indignation qui comme tout affect est par essence indiscutable. On peut cependant juger ce qu’elle engendre ; en l’occurrence ici un texte d’une indigence intellectuelle inquiétante. En effet, il est manifeste que Mgr de Sinety éprouve une authentique compassion pour toutes ces personnes, certes irréductibles à toutes les catégories administratives et médiatiques. Comme toute personne, elles ont droit au respect de leur dignité. Mais est-ce à dire que la compassion doit devenir l’unique principe du jugement pratique ? Est-ce à dire que la dignité est un absolu relativisant toute différence de traitement ? Mgr de Sinety est prêtre ; on ne peut donc lui reprocher d’avoir une approche morale de la question. Mais le prêtre n’en est pas moins doué de raison pratique. Or lorsqu’un affect envahit la raison et finit par la saturer, on tombe dans le moralisme. Tel est le cas ici. L’exercice du jugement pratique est comme court-circuité. Toutes les médiations de l’ordre humain sont écrasées dans une approche incantatoire qui cherche principalement à culpabiliser le lecteur de ne pas être à la hauteur des défis migratoires actuels. On croit lire du Sartre accusant nombre de ses compatriotes d’être des « salauds ». Il n’est pas impossible qu’à travers cet exercice cathartique l’auteur cherche lui-même à se libérer de ses « lourds remords ». Comme s’il s’agissait de se faire pardonner (par qui ?) une existence trop heureuse.

    Un propos abstrait

    Mais alors pourquoi ne pas avoir écrit un livre de témoignage, racontant la manière dont il a pris conscience de la nécessité de cette rencontre de «l’autre», puis les étapes de cet accueil, ses déconvenues et ses joies, etc. Mais non, Mgr de Sinety veut prendre de la hauteur et se placer, telle la conscience universelle, en position de surplomb sur toutes les contingences du monde humain. D’où l’extraordinaire abstraction de son propos. À aucun moment, il ne prend en compte pour les discuter les arguments exposés, par exemple, par Laurent Dandrieu (Laurent Dandrieu, Église et immigration :  le grand malaise, Presses de la Renaissance, 308 p., 17,90 €.) ou encore Jean-Yves Le Gallou (Jean-Yves Le Gallou, Immigration: la catastrophe. Que faire ?, Via Romana, 484 p., 23 €.) dans leurs livres sur le même sujet. Probablement, qu’on ne discute pas avec n’importe qui. Il y a des questions de principe avec lesquelles on ne transige pas. Cette attitude me fait penser à celle d’une militante de la cause gay, éminente chercheuse en sciences sociales et responsable d’une association de parents gays et lesbiens, qui en 2013 avait refusé de lire mon livre, de me serrer la main et de discuter avec moi lors d’une émission sur France Culture. En effet, quand on sait que l’on est dans le vrai, pourquoi perdre son temps à discuter avec des gens aveuglés par leurs préjugés ? Certes.

    Le livre de Mgr de Sinety manifeste inconsciemment et paradoxalement un mépris de classe. Il a une approche de la question des migrants qui s’enracine dans le traitement médiatique des récentes migrations depuis 2015, en faisant abstraction de sa profondeur historique et de son caractère civilisationnel et religieux. Ainsi l’islam n’est jamais nommé ni même évoqué en 130 pages. La situation de « la France périphérique », « l’insécurité culturelle », réalités courageusement analysées par des sociologues pourtant plutôt classés « à gauche », ne sont l’objet d’aucune discussion. On a l’impression que Mgr de Sinety voit les choses de Paris intra muros et se demande comment faire pour aider les migrants qu’il voit à la télévision mais qu’il croise aussi peut-être au coin de la rue. Ainsi raconte-t-il que des paroissiens de Saint-Germain-des-Prés ont décidé, au terme d’une réunion où il les a interpellés, de baisser le loyer de leur chambre de bonne. Bienheureuses personnes capables d’un tel geste. Il considère que nous sommes des nantis, des enfants gâtés, etc. Mais qui est ce « nous » ? Il nomme certes quelques-unes des difficultés (Lapsus révélateur, Mgr de Sinety parle du « chômage qui frappe quelques centaines de milliers (sic) de personnes » dans notre pays.) que connaît notre pays mais quand on les compare à la misère de l’Afrique, finalement de quoi se plaint-on ?

    Ce livre repose sur une confusion entre les préceptes moraux négatifs (« tu ne commettras pas d’adultère») et les préceptes moraux positifs (« honore ton père et ta mère »). Alors que les premiers doivent être toujours respectés quelles que soient les circonstances (aucune circonstance ne rend vertueux un adultère), les seconds sont à réaliser selon l’exercice de la vertu de prudence. Ainsi je ne peux déduire automatiquement du commandement les modalités de la prise en charge de mes parents âgés. Mgr de Sinety aborde la question des migrants comme étant l’objet d’un impératif absolu abstraction faite de toutes circonstances. Peut-être qu’il ne pense pas ainsi, mais comme à aucun moment il ne fait le travail de mise en contexte social, politique et religieux, son exhortation tombe à plat. Elle ne fera que conforter les belles âmes « droitdelhommistes » dans leur aveuglement et confirmera le jugement de tous ceux qui pensent que les clercs qui abordent aujourd’hui de tels sujets sont de doux rêveurs idéalistes. On attend encore le livre qui saura se situer à la hauteur des enjeux de ce problème pratique complexe. Mgr de Sinety en assumant sa position comme relevant de « l’éthique de la conviction » offre un boulevard à ceux qui assument « une éthique de responsabilité ». Dualité éthique mortifère, car ce dont on a besoin c’est bien de jugements prudentiels posés au service du bien commun, national et international.

  • La Fête-Dieu 2018 à Liège

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    sommet fête-Dieu.jpgPlusieurs centaines de personnes se sont réunies à la basilique Saint-Martin ce jeudi 31 mai pour la Fête-Dieu, en cette ville de Liège où le vœu de sainte Julienne a été exaucé pour la première fois : célébrer le don de l’eucharistie, sacrement qui nous rappelle les événements fondamentaux de la foi chrétienne, la mort et la résurrection du Christ. Mais cette année, l’ambiance était particulière à cause des événements survenus il y a quelques jours.

    Après la messe, la procession vers le centre-ville est partie avec quelque retard en raison d’un violent orage qui s’est abattu sur la Cité Ardente, symbole de cet orage de violence qui a secoué les habitants. La marche s’est terminée devant l’entrée de la cathédrale où la « Night Fever », le rendez-vous de prière régulier des jeunes, invitait à l’adoration, à la confession, au recueillement, à la solidarité avec les victimes de l’attentat.

    Dans un communiqué qui fait suite à cette célébration le service de presse de l’évêché écrit :

    « Quel contraste entre la joie de cette Fête du Corps et du Sang du Christ initiée à Liège, et cette chape de plomb qui s’est posée sur la ville le jour même des tueries. Et pourtant, les organisateurs de la fête « made in Liège » n’ont pas renoncé à maintenir les différentes manifestations. Au contraire, cette « actualité » a permis à Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, de faire le lien, lors de la messe à Saint-Martin, ce jeudi soir, entre le sang qui a coulé dans les rues de Liège et celui du Christ, versé sur la croix et symbolisé par le vin de l’eucharistie.

    Le jeudi saint, à la Dernière Cène, Jésus annonce à ses disciples, en présentant du pain et du vin, que son corps sera « livré », que son sang sera « versé pour la multitude », en signe de la « nouvelle Alliance ». Sa mort violente a été le plus grand don qu’on puisse imaginer : celui de Dieu qui donne sa vie par amour pour les hommes. Si la Croix avait été le dernier mot de cette histoire incroyable, le fait de se réunir chaque dimanche pour célébrer la messe n’aurait aucun sens, si ce n’est comme repas de commémoration d’un sacrifice inhumain.

    Ce n’est qu’à partir de la perspective de la Résurrection que les choses prennent leur vrai sens. Ce don ultime du Christ a trouvé une réponse auprès de Dieu. Il montre qu’on ne peut pas tuer l’amour, que la mort n’aura jamais le dernier mot pour celui qui croit en la Vie.

    C’était donc cela la grande intuition de sainte Julienne lorsque, au milieu du 13e siècle, elle a demandé l’instauration d’une fête d’action de grâce pour le don de l’eucharistie et de vraie « communion » avec Celui qui nous a montré le chemin de la Vie. Dans ce sens, les festivités de la Fête-Dieu représentent la réponse chrétienne au non-sens du terrorisme aveugle et sans merci, et cette réponse a déjà été souligné ce jeudi soir à Saint-Martin. »

    On ne peut mieux dire.

    Ce dimanche 3 juin à 10h00 c’est à l’église du Saint-Sacrement, au Boulevard d'Avroy,  que la Solennité du cette même fête du « Corpus Christi » sera célébrée par l’évêque de Liège dans le même esprit auquel chacun est invité à s’unir :

    Fête-Dieu 2018 - affiche2.jpg

    JPSC

  • Une approche des religions et de la société en Europe réalisée grâce à une enquête du PEW

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    Nous vous conseillons vivement de consulter cette étude de PEW dont un ami nous livre quelques données :

    http://assets.pewresearch.org/wp-content/uploads/sites/11/2018/05/24143010/Being-Christian-in-Western-Europe-FOR-WEB1.pdf

    C’est très sérieux et les marges d’erreur sont faibles (Pour la Belgique : 1500 répondants, +/- 3,1% de marge d’erreur). Elle permet en outre une comparaison entre 15 pays européens.

    La première partie parle du nationalisme, du sentiment anti-immigration et du ressenti par rapport aux minorités. 

    La seconde parle plus spécifiquement des chrétiens.

    Quelques chiffres : 

    - 55% des Belges s’identifient comme chrétiens, 38% ne s’identifient à aucune religion

    - 11% sont pratiquants (chaque semaine / une fois par mois) + 20% quelques fois par an

    - 11% prient quotidiennement, 15% occasionnellement ; 19% parfois ; 55% jamais

    - 42% de la population croient en Dieu (13% en sont certains, 20%  plutôt, 9% pas très certains) mais parmi le groupe qui s’identifie comme chrétien, c'est 63% ( 37% de chrétiens ne croient pas en Dieu ! "chrétiens sociologiques" ?) 

    - le sentiment d’engagement est faible pour 68%, modéré pour 22%, élevé pour 10% élevé (chez les chrétiens : 54, 32 et 14)

    - 23% des Belges pensent que les politiques gouvernementales devraient soutenir les valeurs et les croyances religieuses (un des taux les plus bas d’Europe), et seulement 45% des chrétiens très engagés

    - 10% sont nettement opposés au mariage homosexuel (extrêmes : 7 en Suède, 38 en Italie); parmi les chréteiens très engagés, 53% approuvent

    - 13% sont nettement opposés à l’avortement ; 68% parmi les chrétiens très engagés approuvent le "droit à l'avortement"

    Et une petite dernière pour la route :

    - 51% des Belges décèlent un certain soutien à l'extrémisme parmi les musulmans à l'intérieur de leurs communautés; 37% se sentent aliénés en raison du nombre de musulmans en Belgique