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BELGICATHO - Page 1679

  • Pape François : Scalfari en remet une couche

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    Dans un nouvel article publié le 5 janvier 2014 par le grand quotidien italien « La Reppublica » (dont il est le fondateur),  Eugenio Scalfari persiste et signe. Extrait de la traduction parue sur le site web « Benoît et moi » :

    « (...) Une polémique sur la question du péché a vu le jour explique Scalfari,  et, selon certains de mes détracteurs, j'aurais soutenu que le pape l'a effectivement aboli. Je n'ai pas dit cela: un Pape catholique ne peut pas abolir le péché, il peut étendre à toutes les âmes la miséricorde divine jusqu'à la dernière minute d'une vie de péchés graves et répétés; mais à ce moment ultime, le pécheur se repent et il sera pardonné. Donc, le péché existe et exige le repentir. Jusqu'à présent, nous sommes en pleine conformité avec la doctrine, le canon et aussi le Dieu mosaïque des commandements.

    « Mais, ajoute Scalfari, - c'est la nouveauté de François (ndt: bien entendu, ce n'est pas du tout une nouveauté de François, Benoît XVI n'a rien dit d'autre et, j'imagine, ses prédécesseurs, et c'est à travers ce mensonge flagrant que Scalfari doit être recadré par les décrypteurs du pape qui oeuvrent laborieusement à sa communication) - le Pape nous rappelle que l'homme a été créé libre. C'est lui qui décide de son comportement et c'est Dieu qui a l'a créé de cette façon. Quelle est la vérité révolutionnaire de cette reconnaissance? Non pas que l'homme choisit le mal parce que dans ce cas, il meurt damné, mais que l'homme choisit le bien tel qu'il se le représente (ndt: il n'y a donc plus de mal, mais l'interprétation de chaque individu!). Il y a donc un canon de l'éthique dans ce choix. L'éthique occupe la première place dans toutes les religions, dans toutes les cultures, à toutes les époques, mais l'éthique est l'exigence la plus changeante d'homme à homme, de société à société, de temps et de lieu. Si la conscience est libre, et si l'homme ne choisit pas le mal, mais choisit le bien comme il l'entend, alors le péché de fait disparaît, et avec lui la punition.

    Ce n'est pas une révolution? Comment voulez-vous l’appeler? (…) » 

    Tout le texte ici : Le Dieu qui afflige et celui qui console

    www.repubblica.it/politica/2014/01/05/news/il_dio_che_affanna_e_che_consola_di_eugenio_scalfari

    Scalfari croit avoir trouvé un bon filon dans une réponse fort elliptique que lui a faite le pape François. Il se trompe et je n’oserais pas ajouter « de bonne foi ( « Qui suis-je pour juger » ? )

    Il m’étonnerait tout de même que le fondateur de la « Reppublica » ignore la doctrine catholique relative à la liberté de conscience : pour être dans la vérité (et pas seulement dans la sincérité) et faire effectivement le bien, je dois éclairer ma conscience et l’éduquer afin que mon jugement personnel se rapproche autant que possible du jugement idéal de la raison droite et se soumette à la loi morale naturelle et, de la sorte, se conforme à la volonté de Dieu. À cette condition seulement, je puis dire que j’agis bien si je me décide à l’action selon ma conscience.

    JPSC

  • Bulletin de l'I.E.B. : rétrospective 2013

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    header_fr.jpgSommaire

  • Euthanasie : rétrospective 2013 (Bulletin de l'I.E.B.)

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    Sommaire

  • Grande-Bretagne: nouveau couvent catholique pour les religieuses venant de l’anglicanisme

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    20130102-080340.jpgIl s’agit du premier monastère autonome de l’Ordinariat de Notre-Dame de Walsingham, comme le souligne un communiqué de l’agence Apic :

    « Londres, 4 janvier 2014 (Apic) Le premier couvent catholique pour les religieuses transfuges de l’Eglise anglicane a été officiellement inauguré en ce début d’année 2014 à Oscott Hill, à Birmingham, dans les Midlands de l'Ouest, au centre de l'Angleterre.

    Le 1er janvier 2014, en la solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu, dix religieuses anglicanes de la communauté «St Mary the Virgin» ont été officiellement accueillies dans l’Eglise catholique sous le nom de Sœurs de la Bienheureuse Vierge Marie, rapporte le site internet «CatholicHerald.co.uk». Leur communauté était auparavant installée (depuis 1848) à Wantage, à une vingtaine de km au sud d’Oxford,

    A cette occasion, ce nouveau couvent a été formellement établi comme le premier monastère autonome de l’Ordinariat personnel pour l’Angleterre et le Pays de Galles de Notre-Dame de Walsingham, dont le saint patron est le bienheureux John Henry Newman. Cet ordinariat a été mis en place par Benoît XVI pour accueillir les anglicans désireux de rejoindre l'Eglise catholique.

    Un ordinariat mis en place par Benoît XVI

    Le nouveau couvent d’Oscott Hill était rempli de prêtres et de laïcs membres de l'Ordinariat d’Our Lady Of Walsingham, de paroissiens et amis, pour la messe de consécration célébrée par Mgr Keith Newton, responsable de l’Ordinariat. Il a souligné que le 1er janvier était le jour idéal pour marquer un nouveau départ, «surtout pour une communauté placée sous la protection maternelle de la Mère de Dieu, qui nous enseigne de façon unique, mais simple et efficace, comment marcher dans les pas de son Fils».

    C’est Mère Winsome qui a été nommée par Mgr Newton première Supérieure pour une période de trois ans. »

    Encadré

     « La constitution apostolique «Anglicanorum Coetibus»

    Selon les dispositions de la constitution apostolique «Anglicanorum Coetibus» du 4 novembre 2009, la Congrégation romaine pour la doctrine de la foi a érigé un Ordinariat personnel pour les anglicans désirant entrer dans la communion catholique. Il a pris le nom d'Ordinariat personnel Notre-Dame de Walsingham. Son territoire correspond à celui de la Conférence épiscopale d'Angleterre et du Pays de Galles. Son saint patron est le bienheureux John Henry Newman.

    Cet ordinariat est une structure canonique qui permet aux ex-Anglicans d'être en pleine communion avec l'Eglise catholique tout en conservant leur caractère anglican. Avec cet ordinariat spécifique la Constitution apostolique «Anglicanorum Coetibus» tend à la conservation au sein de l'Eglise catholique des traditions liturgiques, spirituelles et pastorales anglicanes, tout en garantissant aux nouveaux groupes de fidèles et à leurs prêtres d'être pleinement intégrés.

    L'initiative ayant conduit à la Constitution «Anglicanorum Coetibus» et à la création de l'Ordinariat personnel est le fait de groupes d'anglicans ayant déclaré partager la foi catholique exprimée dans le Catéchisme de l'Eglise catholique, et reconnaître le ministère du pape comme voulu par le Christ pour l'Eglise.

    Ils reprochent les tendances libérales qui se sont développées dans l’Eglise anglicane en Occident, comme l’acceptation croissante de l’homosexualité et l’accès des femmes à l’ordination épiscopale. (apic/CatholicHerald/com/be) »

     Ici Grande-Bretagne: Nouveau couvent catholique pour les religieuses venant de l’anglicanisme

    JPSC

  • Le pape sera en Terre Sainte du 24 au 26 mai 2014

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    (zenit.org) Le pape François sera en Terre Sainte du 24 au 26 mai 2014. Les étapes du pèlerinage seront Amman, Bethléem et Jérusalem.

    "Dans le climat de joie, particulier à ce temps de Noël, je désire annoncer que du 24 au 26 mai prochain, s'il plaît à Dieu, je serai en pèlerinage en Terre Sainte", a annoncé solennellement le pape, lors de l'angélus de ce 5 janvier 2014, place Saint-Pierre.

    Le pape se rendra à Amman, Bethléem et Jérusalem.

    Le dessein de ce voyage est de "commémorer la rencontre historique entre le pape Paul VI et le patriarche Athénagoras, qui a eu lieu le 5 janvier, il y a 50 ans", a-t-il précisé.

    Le pape et le patriarche de Constantinople Bartholomaios, célébreront une rencontre oecuménique avec tous les représentants des Eglises chrétiennes de Jérusalem, au Saint-Sépulcre.

    "Je vous demande de prier pour ce pèlerinage, qui sera un pèlerinage de prière", a conclu le pape, sous les applaudissements de la foule.

    Voir : http://www.zenit.org/fr/articles/le-pape-francois-et-bartholomaios-en-terre-sainte-ensemble

  • Une chaîne de prières pour les otages en Syrie

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    Un ami nous écrit :

    A la demande d'une proche (que nous connaissons bien) d'une des personnes enlevées en Syrie (militants de MSF), une chaîne de prières s'est constituée.
    Si vous voulez vous associer ou répercuter la demande...
    Merci pour elles
  • Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu paraître une grande lumière

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    etoile-epiphanie.jpgPape François, Encyclique « Lumen fidei / La Lumière de la foi », §35 (trad. © Libreria Editrice Vaticana) (via EAQ)

    « Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu paraître une grande lumière »

          La lumière de la foi en Jésus éclaire aussi le chemin de tous ceux qui cherchent Dieu, et offre la contribution spécifique du christianisme dans le dialogue avec les adeptes des diverses religions… L’image de cette recherche se trouve dans les mages, guidés par l’étoile jusqu’à Bethléem (Mt 2,1s). Pour eux, la lumière de Dieu s’est montrée comme chemin, comme étoile qui guide le long d’une route de découvertes. L’étoile évoque ainsi la patience de Dieu envers nos yeux, qui doivent s’habituer à sa splendeur.

          L’homme religieux est en chemin et doit être prêt à se laisser guider, à sortir de soi pour trouver le Dieu qui surprend toujours. Ce respect de Dieu pour les yeux de l’homme nous montre que, quand l’homme s’approche de lui, la lumière humaine ne se dissout pas dans l’immensité lumineuse de Dieu, comme si elle était une étoile engloutie par l’aube, mais elle devient plus brillante d’autant plus qu’elle est plus proche du feu des origines, comme le miroir qui reflète la splendeur

          La confession chrétienne de Jésus, unique sauveur, affirme que toute la lumière de Dieu s’est concentrée en lui, dans sa « vie lumineuse », où se révèlent l’origine et la consommation de l’histoire (Décl. Dominus Jesus). Il n’y a aucune expérience humaine, aucun itinéraire de l’homme vers Dieu, qui ne puisse être accueilli, éclairé et purifié par cette lumière. Plus le chrétien s’immerge dans le cercle ouvert par la lumière du Christ, plus il est capable de comprendre et d’accompagner la route de tout homme vers Dieu.

  • Grave profanation d'une église à Paris

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    Lu sur le site de France 3 :

    Samedi 4 décembre 2014, en milieu de journée, "un homme a cassé des chandeliers, une statue, ouvert le baptistère et endommagé l'autel" de l'église Sainte-Odile, située dans le 17e arrondissement, dans le nord-ouest de la capitale, a déclaré à l'AFP le diocèse de Paris. Cet homme avait d'abord assisté à une messe et s'était fait remarquer en "s'esclaffant en pleine célébration", a précisé l'adjoint au maire de l'arrondissement chargé de la sécurité, Geoffroy Boulard, qui s'est rendu sur place.

    Des paroissiens l'ont surpris pendant la profanation et l'ont pris en chasse mais l'homme, qui n'a rien dit de ses motivations, a réussi à s'enfuir, selon ces sources. Le curé a porté plainte dimanche matin et une enquête a été ouverte. "La police a interpellé un suspect et doit le confronter aux témoins", a d'abord affirmé M. Boulard. Mais, selon une source judiciaire, il n'y a en fait eu que des vérifications sur une personne qui a finalement été mise hors de cause. L'auteur des faits n'a pas été interpellé selon l'AFP.

    Cet acte de vandalisme a suscité de nombreuses réactions.

    Dès les faits connus, samedi 4 janvier, Brigitte Kuster, maire UMP du 17e arrondissement, manifestait son indignation sur son site internet : "L’église Sainte Odile a subi, aujourd’hui en début d’après-midi, d’importantes dégradations commises par un individu isolé. L’Autel et plusieurs statues ont été sérieusement endommagés. Il s’agit d’une atteinte extrêmement grave perpétrée contre un lieu sacré que je tiens à dénoncer avec la plus grande fermeté. Je veux apporter mon soutien au père Malcor et à la communauté de Sainte Odile. Avec mon adjoint à la Sécurité Geoffroy Boulard, nous suivons au plus près l’enquête menée par la police."

    Anne Hidalgo a publié quant à elle un communiqué ce dimanche 5 janvier. "Je condamne avec la plus grande fermeté les actes de profanation qui ont été commis samedi au sein de l’Eglise Sainte-Odile, dans le 17e arrondissement. Notre République repose sur le respect de la liberté de foi et de l’exercice du culte. Porter atteinte à cette liberté fondamentale est inacceptable. Je souhaite que la personne responsable de ces dégradations réponde au plus vite de ses actes. Je tiens à faire part de mon soutien au père Christian Malcor, ainsi qu'à toutes celles et tous ceux affectés par cet acte intolérable contraire aux valeurs de Paris" écrit la candidate PS à la Mairie de Paris. 

  • Homosexualité : l'art de faire dire au pape ce qu'il n'a pas dit

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    A propos d'un nouveau buzz : de zenit.org (italien), traduit par nos soins :

    Les paroles du Pape François lors de la conversation avec les supérieurs religieux du 29 novembre dernier, retranscrites ces derniers jours dans la revue des jésuites « Civiltà Cattolica » ont fait le tour du monde. Au point de susciter un large débat dans les médias nationaux et internationaux, portant, en particulier, sur les déclarations du Pontife à propos des unions gay: «au niveau éducatf, les unions gay posent aujourd'hui de nouveaux défis que nous avons parfois des difficultés à comprendre» a déclaré Bergoglio, en ajoutant qu'il ne faut pas administrer aux enfants « un vaccin contre la foi ».

    Le pape, durant une conversation d'environ trois heures avec les supérieurs des ordres religieux, s'était longuement étendu sur le thème de l'éducation, soulignant "qu'elle doit être à la hauteur des personnes éduquées et que l'on doit s'interroger sur la façon d'annoncer Jésus Christ à une génération qui change ". Il a ensuite évoqué certaines de ses expériences personnelles lorsqu'il était archevêque de Buenos Aires, relatives à la préparation requise pour accueillir dans des contextes éducatifs des petits enfants, des adolescents et des jeunes vivant des situations complexes, en particulier dans la famille. Par exemple, le cas d'une petite fille « très triste » parce que - comme elle en a fait la confidence à son institutrice - "la compagne de ma mère me n'aime pas".

    « Le pourcentage des enfants qui étudient dans les écoles et dont les parents sont séparés est très élevé, a observé le pape. Les situations que nous connaissons aujourd'hui posent de nouveaux défis que nous avons parfois du mal à comprendre ».

    Selon le directeur de la Salle de presse du Vatican, le père Federico Lombardi, les paroles du Saint-Père font toutefois l'objet d'une forte instrumentalisation et d'une interprétation abusive de la part des médias (VOIR ICI ndb). Dans une note publiée aujourd'hui, le porte-parole du Vatican a déclaré: « dans une conversation avec les supérieurs religieux, le pape a observé que la situation dans laquelle se fait aujourd'hui l'éducation des enfants et des jeunes est très différente de celle du passé, parce qu'ils vivent souvent dans des situations familiales difficiles, avec des parents séparés, de nouvelles unions hors norme - parfois même homosexuelles - et ainsi de suite ».

    « L'éducation et l'annonce de la foi ne peuvent bien sûr ignorer cette réalité, a-t-il poursuivi, et doivent être attentives au bien des nouvelles générations en les accompagnant avec une affection particulière en partant de leur situation spécifique, pour ne pas provoquer chez elles des réactions négatives contraires à l'accueil de la foi elle-même. »

    Ce discours "évident dans un certain sens" sur les tâches éducatives de l'Eglise, exprimé "en termes très généraux" selon le père Lombardi, "a été mis en rapport, dans plusieurs médias italiens, avec la question, soulevée ces derniers jours, par la reconnaissance des unions civiles de couples homosexuels". Pour le directeur de la Salle de presse du Vatican, « l'interprétation abusive est tout à fait évidente, au point d'apparaître dans certains cas comme une instrumentalisation ». Parler d' "ouverture aux couples homosexuels" est "paradoxal", a-t-il affirmé, parce que le discours du pape a une portée tout à fait générale et parce que « même le petit exemple concret, évoqué par le pape (une petite fille triste parce que la compagne de sa maman ne l'aime pas) ne fait allusion qu'à la souffrance des enfants... ».

    Le pape, a conclu le père Lombardi "ne s'était absolument pas exprimé sur un débat qui s'est rouvert en Italie un mois plus tard, et ceux qui se souviennent des positions qu'il a exprimées précédemment en Argentine à l'occasion de débats analogues savent qu'elles étaient complètement différentes de celles que certains cherchent subrepticement à lui faire endosser".

    On se trouve dans une situation assez paradoxale. Sous le pontificat précédent, il fallait constamment défendre le pape taxé de conservatisme et de "déphasage" par rapport au monde actuel, et qui voyait ses propos systématiquement déformés, lui valant ainsi l'hostilité et la réprobation générale. Aujourd'hui, il faut à tout propos remettre les montres à l'heure et dénoncer une appropriation abusive des propos d'un pape devenu la coqueluche des médias, lesquels s'efforcent de le récupérer pour en donner une image totalement inadéquate à la réalité mais qui correspond bien aux orientations de l'idéologie dominante.

  • Eglise : une manoeuvre d'intox fait le buzz sur les médias électroniques

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    Nous y avons déjà consacré une page (ICI): reprises par différents blogs et sites, des informations dépourvues de tout fondement circulent sur le net propageant des inepties selon lesquelles un concile Vatican III se serait tenu durant ces derniers mois et colportant de fausses déclarations du pape. C'est particulièrement répandu sur des médias électroniques africains mais aussi ailleurs, comme ici sur un site haïtien dont voici un extrait significatif :

    L’Eglise du pape François entend sans trop faire souffler une tempête sur certains dogmes, renouveler l’espérance en s’adressant sans langue de bois aux souffrances des uns et des autres, en allant à la rencontre du « pêcheur », un peu comme le Christ l’avait souvent fait suivant l’historiographie officielle de l’Eglise.

    Lors du troisième Concile du Vatican au cours des derniers six mois, le pape a parlé de la tolérance, du respect qui doit exister entre toutes les religions, et de poursuivre, qu’elles sont toutes vraies pourvu que, celles et ceux qui y adhèrent soient sincères et aient vraiment la foi.

    Il a encore estimé dans une des déclarations dont il est devenu coutumier que Dieu n’est pas un père fouettard, c’est plutôt un père compatissant qui sait pardonner et qui vient parfois en ami nous rencontrer et se révéler à nous.

    Toute chose qui doit avoir un écho particulier dans notre pays, quand on sait que certains groupes religieux voient la main vengeresse de Dieu à chaque catastrophe naturelle.
    Plus loin, le pape affirme lors de ce fameux Concile, troisième du nom depuis Vatican 2, que le Diable est une métaphore qui symbolise les méchancetés des hommes, le racisme et l’intolérance sont des manifestations démoniaques.

    Dans le même ordre d'idées, mais en plus subtil, il convient de signaler la manoeuvre d'une agence de presse de presse diffusant une dépêche intitulée "Le pape veut une nouvelle approche envers les enfants d'homosexuels". Cette dépêche, largement répercutée par différents sites de journaux et périodiques, laisse entendre que le discours du pape et de l'Eglise sur l'homosexualité pourrait "s'adapter" de façon plus compréhensive à cette réalité. Elle s'appuie sur des citations isolées de leur contexte et auxquelles on confère une signification et une portée qu'elles n'ont pas. Mais cela suffit pour que les journalistes se croient autorisés à affirmer (en des termes extrêmement approximatifs) :

    "Bien que l'Eglise ait souvent été en conflit avec les lesbiennes, les gays, les bisexuels et la communauté transgenre sur le mariage homosexuel et l'homosexualité, les tentatives d'ouverture du pape François ont été appréciées." 

    Tout cela est très significatif d'une attitude globale de la part de journalistes et autres faiseurs d'opinion qui attribuent au pape des positions qu'il ne défend pas ou des "ouvertures" qui ne sont pas les siennes mais qui sont en phase avec la culture idéologique qui domine aujourd'hui. Il faudra bien qu'à moment donné l'équivoque soit levée et qu'il apparaisse clairement que le pape ne professe - comme il l'a déjà dit - rien d'autre que ce qui figure dans le Catéchisme de l'Eglise Catholique et dans l'enseignement constant de ses prédécesseurs.

  • Un livre électronique en ligne pour présenter les enseignements du pape

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    Cliquer sur l'image pour accéder au "livre" que vous pourrez parcourir en cliquant sur les petites flèches blanches. Chaque page présente une photo du pape et renvoie à un de ses enseignements.

  • Nous autres, jésuites...

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    Homélie du pape François lors de la messe d’action de grâce pour la canonisation du premier prêtre jésuite, le français Pierre Favre, célébrée en l’église du Gesù à Rome, ce vendredi 3 janvier, en la fête du Saint Nom de Jésus (source) :

    Saint Paul nous dit – nous l’avons entendu : « Ayez entre vous les dispositions que l'on doit avoir dans le Christ Jésus : lui qui était dans la condition de Dieu, il n'a pas jugé bon de revendiquer son droit d'être traité à l'égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. » (Ph 2,5-7). Nous autres, jésuites, nous voulons être appelés du nom de Jésus, nous battre sous l’étendard de sa Croix, et cela signifie : avoir les mêmes sentiments que le Christ. Cela signifie penser comme lui, aimer comme lui, voir comme lui, marcher comme lui. Cela signifie faire ce qu’il a fait et avec les mêmes sentiments que lui, avec les sentiments de son cœur.

    Le cœur du Christ est le cœur d’un Dieu qui, par amour, s’est « anéanti ». Chacun de nous, jésuites qui suivons Jésus, devrait être disposé à s’anéantir. Nous sommes appelés à cet abaissement, à être des « anéantis ». Être des hommes qui ne doivent pas vivre centrés sur eux-mêmes, parce que le centre de la Compagnie est le Christ et son Église. Et Dieu est le « Deus semper maior », le Dieu qui nous surprend toujours. Et si le Dieu des surprises n’est pas au centre, la Compagnie s’égare. C’est pour cela qu’être jésuite signifie être une personne à la pensée incomplète, à la pensée ouverte : parce qu’on pense toujours en regardant l’horizon qui est la gloire de Dieu, toujours plus grande, qui nous surprend sans cesse. Et c’est cela l’inquiétude qui nous dévore. Cette sainte et belle inquiétude.

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