En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Il en aura fallu, du courage, à la jeune femme qui, la première, a osé mettre en cause une pilule contraceptive dite « de troisième génération » en portant plainte, le 14 décembre dernier, contre les laboratoires Bayer. Marion Larat, 25 ans, la rend responsable de l’AVC qui l’a laissée, il y a six ans handicapée à 65 %. On la lui avait prescrite malgré une contre-indication génétique décelable à l’examen du sang.
L’affaire a été évoquée par la presse, et en moins de deux semaines, trente autres jeunes femmes qui s’estiment victimes de pilules de troisième et quatrième générations se sont fait connaître et devraient à leur tour porter plainte d’ici à la fin du mois.
Dans l’hebdomadaire “Famille Chrétienne”, nous avons trouvé cette réflexion du philosophe Paul Thibaud. Celui-ci est un ancien directeur (1977-1989) de la célèbre revue Esprit . Fondée en 1932 par Emmanuel Mounier, l’un des chantres du nébuleux « personnalisme chrétien », cette revue est aujourd’hui devenue un carrefour intellectuel tirant tout de même à 10.000 exemplaires.
“Les partisans du « mariage pour tous » mettent en avant l'idée de l'égalité entre les citoyens, d'où ils déduisent le droit à une même reconnaissance pour les sentiments des personnes homosexuelles. Dans cette logique, si la capacité des homosexuel(le)s à aimer un conjoint et un enfant est admise, alors leur droit à adopter et à éduquer ce dernier devient évident.
Cet argument s'appuie sur des faits : notre société, bien souvent, ne considère plus le mariage que comme la décision, assez précaire, du reste, prise par deux personnes de faire route ensemble. Et c'est aussi un fait que certains couples homosexuels élèvent avec amour les enfants de l'un ou l'autre. Alors, les « pro » disent en substance : « officialisons ce qui est déjà une réalité, le couple homoparental, voire la famille ».
Les « anti » mettent en avant ce que les « pro » oublient : nous vivons en société. Or la société n'est pas qu'un tas d'individus, elle est tissée de relations, notamment la filiation, élément essentiel de l'humanité. Filiation qu'ils voient comme devant être organisée autour de la dualité sexuelle. Ainsi, ils tendent à donner de l'humanité une définition naturaliste : un homme, une femme, un enfant. Ils revendiquent le droit pour l'enfant d'avoir des parents de sexe différent au nom de la nature. Ce qui revient à dire, au fond, qu'il y a des limites, un schéma dont l'homme ne doit pas sortir.
« Que Dieu nous bénisse, qu’il fasse resplendir sur nous son visage ». C’est ainsi que nous avons acclamé, avec les paroles du Psaume 66, après avoir écouté dans la première lecture, l’antique bénédiction sacerdotale sur le peuple de l’alliance. Il est particulièrement significatif qu’au début de chaque nouvelle année, Dieu projette sur nous, son peuple, la lumière de son saint Nom, le Nom qui est prononcé trois fois dans la formule solennelle de la bénédiction biblique. Et il est non moins significatif qu’au Verbe de Dieu – qui « s’est fait chair et a habité parmi nous » comme la « vraie Lumière, qui éclaire tout homme » (Jn 1, 9.14) – soit donné huit jours après sa naissance le nom de Jésus, comme nous le raconte l’Évangile d’aujourd’hui (cf. Lc 2,21). (...)
Bien que le monde soit malheureusement encore marqué par des « foyers de tension et d’opposition causés par des inégalités croissantes entre riches et pauvres, par la prévalence d’une mentalité égoïste et individualiste qui s’exprime également au travers d’un capitalisme financier sans régulation », en plus des différentes formes de terrorisme et de criminalité, je suis persuadé que « les nombreuses œuvres de paix dont le monde est riche, témoignent de la vocation innée de l’humanité à la paix. En chaque personne, le désir de paix est une aspiration essentielle qui coïncide, d’une certaine façon, avec le désir d’une vie humaine pleine, heureuse et accomplie… L’homme est fait pour la paix qui est don de Dieu. Tout ce qui précède m’a conduit à m’inspirer, pour ce Message, des paroles de Jésus-Christ : « Heureux les artisans de paix, parce qu’ils seront appelés fils de Dieu » (Mt 5,9) (Message, n. 1). Cette béatitude « dit que la paix est à la fois don messianique et œuvre humaine… C’est la paix avec Dieu, en vivant selon sa volonté. C’est la paix intérieure avec soi-même et la paix extérieure avec le prochain et avec toute la création » (id. nn. 2 et 3). Oui, la paix est le bien par excellence à invoquer comme don de Dieu et, en même temps, à construire avec effort.
régoire doit sa naissance aux prières et aux larmes de sa mère. Elle se chargea elle-même de sa première éducation et lui apprit à lire, à comprendre et à aimer les Saintes Écritures. L'enfant devint digne de sa sainte mère, et demeura pur au milieu des séductions.
« Un jour, raconte-t-il lui-même,j'aperçus près de moi deux vierges d'une majesté surhumaine. On aurait dit deux sœurs. La simplicité et la modestie de leurs vêtements, plus blancs que la neige, faisaient toute leur parure. À leur vue, je tressaillis d'un transport céleste."Nous sommes la Tempérance et la Chasteté, me dirent-elles ; nous siégeons auprès du Christ-Roi. Donne-toi tout à nous, cher fils, accepte notre joug, nous t'introduirons un jour dans les splendeurs de l'immortelle Trinité." »
La voie de Grégoire était tracée : il la suivit sans faiblir toute sa vie.
Chers amis, j'ai cherché la manière la moins nunuche de vous souhaiter une bonne année et je crois que je nous dis quelque chose à chacun lorsque je nous souhaite une bonne année de la foi. Benoît XVI a souhaité consacrer un an à la foi, entre octobre 2012 et octobre 2013. Pourquoi la foi ? Parce que c'est là où le bât blesse, j'ai essayé d'expliquer comment dans les deux derniers posts...
Notre foi devrait nous porter, nous transporter et transporter des montagnes. Dans la triste réalité, beaucoup de chrétiens donnent l'impression, au contraire, de porter leur foi comme une croix, quitte à reconnaître finalement : je suis chrétien mais je me soigne. Il faudrait dire à l'inverse : c'est parce que je prends soin de moi que je suis chrétien.
La foi n'est pas une cuirasse trop lourde que nous nous fabriquons. La foi n'est pas un alibi que nous produisons, pour pouvoir ne pas vivre notre vie. La foi n'est pas une assurance vie, qui nous aurait coûté très cher et dont nous n'attendons de bénéfices que post mortem.
La foi, parce qu'elle est vie avec Dieu, est l'oxygène que nous respirons, l'élan qui nous anime, la profondeur du réel dans notre vie, la beauté de nos engagements, la noblesse et la délicatesse de nos comportements au-delà de l'intérêt immédiat, la stabilité de notre assiette dans le curieux saut d'obstacles de notre existence. Elle est toujours déjà là, nous n'avons qu'à la saisir. "L'homme croit naturellement" disait Pascal. Et Dieu nous prévient surnaturellement, sa grâce nous est toujours déjà donnée. Il suffit de la vouloir !
Voilà pourquoi et comment cette année doit être pour nous une année de la foi. On la dit morose avant que n'ait brillé son deuxième matin. En tout état de cause, la morosité n'est pas le caractère de l'homme de foi. Ayons à coeur cette année, quelles que soient les difficultés qui s'annoncent, de parier à nouveau pour le bien ! Pariant, misant, nous recevrons instantanément une part de notre récompense.
L'intention de prière générale de Benoît XVI pour janvier 2013 est: "Pour qu’en cette “année de la foi”, les chrétiens puissent approfondir la connaissance du mystère du Christ et témoigner avec joie de leur foi”.
Son intention missionnaire est: “Pour que les communautés chrétiennes du Moyen-Orient reçoivent du Saint-Esprit la force de la fidélité et de la persévérance, particulièrement lorsqu’elles sont discriminées”.
"Dieu nous a faits pour la Béatitude – et nous cherchons pauvrement le bonheur.
Le bonheur, c’est ce que nous concevons et désirons spontanément. C’est chose indigne de nous, et que notre nature la plus profonde rejette.
La Béatitude, c’est Dieu.
Le chrétien ne demande pas le bonheur. Jésus lui apprend à demander que le nom du Père soit sanctifié, que son règne arrive, que sa volonté soit faite.
Le chrétien n’attend pas le bonheur. Il attend les nouveaux cieux et la nouvelle terre, « où la justice habite ».
Le chrétien ne désire pas le bonheur. Il a faim et soif de justice. Il est altéré de vie éternelle.
Le chrétien n’espère pas le bonheur. Il espère voir la gloire de Dieu. Satiabor cum apparuerit gloria tua : Au réveil, je me rassasierai de ton visage (Ps 16,15).
Et c’est tout cela, et ce ne peut être que cela, le bonheur.
La béatitude, c’est Dieu."
Cardinal Henri de Lubac, Nouveaux paradoxes (Seuil, page 161)
interprétée par Isabelle André, soprano et Patricia Moulan, alto
(conservatoire de Verviers)
Contribution unique (1875) du célèbre auteur de "Lakmé" à la musique sacrée, composée pour choeur et voix de femmes ou d'enfants, dans un style aérien et intérieur à la fois
MOTETS ANCIENS ET CLASSIQUES
« Nascere, nascere » de Giovanni-Battista Bassani, 1647-1716
par Patricia Moulan, alto
"O salutaris" de Gabriel Fauré, 1845-1924 et
"Panis angelicus"de César Franck, 1822-1890
par Isabelle André, soprano
À L’ORGUE
Patrick Wilwerth
(professeur au conservatoire de Verviers)
« STELLA SEMPER RUTILANS… »
Du Christ, une vieille séquence de noël chante qu’Il est « sol occasum nesciens », le soleil qui ne connaît pas de déclin, « stella semper rutilans », l’étoile toujours resplendissante : cette image fait le lien avec l’Epiphanie fêtée ce dimanche 6 janvier 2013.
A propos de cette grande fête qui, dans l’histoire de la liturgie, fut célébrée la première, avant même celle de Noël, Benoît XVI nous rappelle ceci : « L'Epiphanie, la « manifestation » de notre Seigneur Jésus Christ, est un mystère multiforme. La tradition latine l'identifie avec la visite des mages à l'Enfant Jésus à Bethléem, et l'interprète donc surtout comme une révélation du Messie d'Israël aux peuples païens. La tradition orientale en revanche privilégie le moment du baptême de Jésus dans le fleuve du Jourdain, lorsqu'il se manifesta comme Fils unique du Père céleste, consacré par l'Esprit Saint. Mais l'Evangile de Jean invite à considérer comme « épiphanie » également les noces de Cana, où Jésus, changeant l'eau en vin, « manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui » (Jn 2, 11) ». Et, nous-mêmes, sommes aujourd’hui encore les témoins de cette « épiphanie » du Seigneur dans la sainte Eucharistie, sacrement mystérieux dans lequel Jésus révèle et cache en même temps sa gloire…
En cette fête de l’Epiphanie, Benoît XVI nous invite à prêter une attention particulière au symbole de l'étoile, si important dans le récit évangélique des mages (cf. Mt 2, 1-12) et il explique :
« Les Pères de l'Eglise ont vu dans ce singulier épisode raconté par saint Matthieu une sorte de « révolution » cosmologique, causée par l'entrée du Fils de Dieu dans le monde. Cela signifie que les étoiles, les planètes, l'univers tout entier ne sont pas gouvernés par une force aveugle, ils n'obéissent pas aux dynamiques de la seulematière. Ce ne sont donc pas les éléments cosmiques qui doivent être divinisés, mais, bien au contraire, en toute chose et au-dessus de toute chose, il y a une volonté personnelle, l'Esprit de Dieu, qui dans le Christ s'est révélé comme Amour (cf. Enyclique Spe salvi, n. 5). La pensée chrétienne compare l'univers à un « livre » - c'est également ce que disait Galilée -, en le considérant comme l'œuvre d'un Auteur qui s'exprime à travers la « symphonie » de la création. A l'intérieur de cette symphonie, on trouve, à un certain moment, ce que l'on appellerait en langage musical un « solo », un thème confié à un seul instrument ou à une voix ; et il est tellement important que la signification de toute l'œuvre en dépend. Ce « soliste » c'est Jésus, à qui correspond, justement, un signe royal : l'apparition d'une nouvelle étoile au firmament. Jésus est comparé par les auteurs chrétiens antiques à un nouveau soleil. Selon les connaissances astrophysiques actuelles, nous devrions le comparer à une étoile encore plus centrale, non seulement pour le système solaire, mais pour tout l'univers connu. Dans ce dessein mystérieux, à la fois physique et métaphysique, qui a conduit à l'apparition de l'être humain comme couronnement des éléments de la création, Jésus est venu au monde : « né d'une femme » (Ga 4, 4), comme l'écrit saint Paul. Le Fils de l'homme résume en lui la terre et le ciel, la création et le Créateur, la chair et l'Esprit. Il est le centre de l'univers et de l'histoire, parce qu'en Lui s'unissent sans se confondrent l'Auteur et son œuvre. »