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BELGICATHO - Page 2378

  • Le problème belge vu d'Italie

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    Un avenir incertain attend la Belgique ces prochains mois. Habitué depuis toujours à lutter – il suffit de penser aux deux occupations endurées du fait de l’Allemagne au cours di siècle précédent – le peuple belge, depuis plus de 250 jours, n’a plus de gouvernement: jamais jusqu’ici un peuple n’aura vécu une telle expérience.

    Les affaires courantes sont confiées au premier ministre sortant, le chrétien démocrate Yves Leterme, sui avait démissionné en avril 2010. Après l’organisation d’élections anticipées, le pays attendait la sortie de la crise grâce à un vainqueur en mesure de forer un nouveau gouvernement, traditionnellement composé d’une coalition entre plusieurs partis. Les résultats, d’où émerge, au niveau national, le parti socialiste, n’ont pas permis de dégager une majorité stable. Des tentatifes en ve sens ont été effectuées par l’Italo-Belge Elio Di Rupo, président du Parti Socialiste wallon (Ps), et par Bart De Wever, leader des sécessionnistes flamands  modérés de la N.V.A. 

    Récemment, le Roi Albert II, a chargé Didier Reynders, ministre en charge de l’économie, de proposer au parlement la discussion de mesures budgétaires, dont l’approbation est nécessaire pour le déroulement normal de la vie de l’Etat.      

    L’impasse institutionnelle reflète la structure fédérale du pays.  Depuis 1993, le pays est divisé en trois régions: la Flandre (13.522 km² et environ 6,2 millions d’habitants), néerlandophones; la Wallonie (16.884 km² et environ 3,5 millions d’habitants), francophones, et la Region de Bruxelles-Capitale (1,1 milion d’habitants francophones pour la plupart). La Flandre produit 58% du P.I.B.l du pays, la Wallonie 23,3 %. Depuis longtemps les Flamands manifestent une certaine intolérance dans les conflits avec les régions francophones accusées de se laisser assister et de n’avoir qu’une production médiocre.

    A la lumière des divisions existantes, les catholiques, dont la présence a été longtemps primordiale dans l’histoire du pays, peuvent retrouver un rôle de premier plan dans les initiatives pour maintenir l’unité nationale. Depuis son indépendance, survenue en 1830 dans le sillage de la révolution libérale qui avait éclaté dans la France voisine,  la nation belge a put compter sur le soutien des catholiques. Après la séparation d’avec le Royaume des Pays-Bas, ‘Eglise belge fut réorganisée par le cardinal Engelbert Sterckx (1792-1867), archevêque de Malines de 1830 al 1867. A la moitié du XIXe siècle, le catholicisme belge fut en mesure de se poser en modèle pour les catholiques des autres pays, grâce à une collabration fructueuse entre le clergé et les laïcs; ces derniers, comme le rappelait l’historien Roger Aubert, «surent comprendre qu’un loyalisme inconditionnel à l’égard de la foi chrétienne, de l’Eglise et du pape était parfaitement compatible avec une largesse d’esprit, ouverte aux aspirations de son temps et surtout à l’égard de ce qu’il y avait de sain et de fondamentalement chrétien dans les intuitions du libéralisme moderne».

    Malgré sa vitalité, l’Eglise belge aut fort à faire, que ce soit avec le groupe libéral au pouvoir, ou avec la classe ouvrière du pays. Des dispositions anticléricales furent imposées par la majorité libérale tout particulièrement dans le domaine scolaire. La réaction de l’Eglise fut définie lors des congrès de Malines (1863, 1867 e 1909) qui permirent aux catholiques de réagir aux attaques grâce à l’élaboration d’un modèle social alternatif  et à la mise sur pied d’un parti catholique en mesure de participer à la direction du pays avec les autres forces politiques.

    Durant les années qui ont suivi, grâce à la Ligue démocratique et à l’apport de l’Université Catholique de Louvain - la seule université catholique du  monde à organiser toutes les facultés -les catholiques belges participèrent au développement du pays et au développement du catholicisme en général. Le prestige international dont jouit la Belgique dans l’Union Européenne et dans les plus importantes institutions internationales est du en partie à la contribution du catholicisme belge.     

    Récemment, comme l’évoquent les pères jésuites de La Civiltà Cattolica, le clergé belge a été confronté «à la révélation des actes pédophiles commis il y a 25 ans par l’évêque de Bruges. Cet aveu suivi de sa démission, a donné l’occasion aux évêques de Belgique, et en particulier au nouvel archevêque de Malines-Bruxelles, Monseigneur André-Joseph Léonard, successeur du cardinal Godfried Danneels, de manifester leur ferme détermination de donner la priorité au sort des jeunes victimes des abus sexuels, plutôt que de chercher à sauver à tout prix la réputation de l’institution ecclésiale». Malgré les scandales et les attaques subies, le catholicisme belge s’efforce de recouvrer un rôle de premier plan dans la société.

    En ce qui concerne la vie politique, il ne reste qu’à souhaiter l’adoption d’une solution équitable, capable de rencontrer les requêtes des diverses composantes nationales. La charge dévolue aux formations politiques, lesquelles ont manifesté récemment plus d’intérêt pour condamner les déclarations du pape à propos de l’usage du préservatif dans la lutte contre le SIDA en Afrique que pour résoudre les problèmes du pays.

    par Lorenzo Carlesso, La Bussola Quotidiana, 25/2/2011 (traduit par nos soins)

  • Esprit… du catholique, es-tu là ?

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    Nous reproduisons un article du mois d'octobre dernier, paru sur le site "le temps d'y penser", tant la pertinence et l'actualité du propos nous paraissent évidents.

    «Toute maison divisée contre elle-même périra » Barrès, La colline inspirée

    Cette parole, l’auteur l’a empruntée au Christ « tout royaume divisé contre lui-même court à la ruine » (Matt, XII, 25)

    En lisant l’introduction que consacre la revue Esprit dans son numéro « Adieu au catholicisme en France et en Europe ? », la nausée m’a pris. Une fois de plus. Voilà, comme tant d’autres, cette revue tombé dans les mêmes propos sur l’Eglise. Un peu à notre tour, puisqu’après tout nous sommes catholiques, de donner notre avis.

    D’abord je pense à Bernanos qui rappelait de manière cinglante que l’Eglise a besoin de saints, et non de réformateurs, ce que nous partageons avec les compères de LTDP. Ce même Bernanos dans La France contre les robots assénait qu’on ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l’on n’admet pas tout d’abord qu’elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure.

    L’Eglise serait en crise. Non, l’Eglise n’est pas en crise. Elle renvoie l’Europe à sa crise, elle bien réelle. Les Eglises se vident ? L’Eglise ne se réforme pas ? Elle n’adhère pas à la modernité post moderne (ce n’est même plus Habermas qu’il faut citer, mais un grand intellectuel du calibre de Minc à ce stade…) ? L’Eglise est traditionnelle ? Les laïcs désespèrent ? Il n’y a plus de prêtres ? Plus de paroisses ? Vatican II est mal interprété ?…

    Jugeons plutôt : les catholiques ne reconnaissent qu’une seule foi, symbolisée dans le Credo. Cette foi n’est pas une vérité parmi d’autres, c’est La Vérité. Elle fournit l’architecture de leur doxa. Les humanités y ont leur place. Pourquoi donc la foi catholique serait en crise ? Parce que les hommes qui la composent sont pécheurs. Tous les jours. Sans fin, et sans cesse. Ce pêché nourrit leur perfectibilité et leur conviction de tout faire pour aspirer à la sainteté, parce que les catholiques aspirent non pas à être des surhommes, mais à accéder à la promesse de Dieu. Les catholiques qui ne confessent plus leur foi n’ont plus grand-chose de catholique. Ils sont ouverts, humains, mais ont largué l’Eglise. D’eux même. L’Eglise n’est pas un régiment, elle rassemble des hommes de bonne volonté. Ce ne sont pas les hommes qui définissent l’Eglise, mais Dieu. En revanche Il leur a donné la liberté de la conduire à Lui. Ce qui en découle ne relève ni de la soumission, ni du libre arbitre, ni d’un seul Livre. S’il y a déjà quelque chose que l’Eglise n’est pas, ce sont ces poncifs que nous assènent les « experts » du catholicisme.

    Peu importe que vous ne compreniez pas notre Doxa, ou dit autrement, peu importe votre inconscience, car la Grâce de Dieu n’est pas une affaire d’Homme. Peu importe que vous la railliez, la refusiez. L’athéisme et l’indifférence religieuse n’ont-ils pas secrété assez de catastrophes inhumaines pour que vous osiez encore accuser l’Eglise de ne pas accepter la modernité ? Où sont les Vincent de Paul de la modernité ? Qu’opposent les régimes athées en guise de gouvernance politique à des souverains chrétiens ? Vous ne comprenez pas, ne voulez pas comprendre. Le crépuscule de la Vie vous rendra raisonnables et vous comprendrez le sens du message catholique.

    L’Eglise a une morale sexuelle périmée ? L’avortement n’est pas un crime contre les finances publiques, mais contre l’Amour, la seule chose où n’importe quel humain, non croyant, est confronté dans le bonheur le plus absolu à la grandeur du Dieu chrétien. Le Saint Père, comme Jean-Paul II avant lui, est inflexible. Tant de catholiques ne le sont plus… il est le vicaire du Christ, et admettre le contraire serait renier la foi en Christ vainqueur de la mort. Le Saint Père ne démissionne pas. Il ne tient pas son sacerdoce des hommes.

    Tuer le plus petit, le plus faible, en son sein, c’est un progrès ? Considèrent-ils la vie comme une chimie biologique bestiale mélangée à 90% d’eau ? Là encore, quelle est l’âme de ces apôtres dits des Lumières ? Aucune Lumière là dedans. Tant que j’y suis, je ne résisterai pas au plaisir de faire savoir à mes concitoyens que le tarif IVG est un des seuls à avoir augmenté en 2009 pour les hôpitaux : tout va bien ? Tarification à l’activité et morale, qui peut se taire sans dénoncer la mise à mort de ceux qui portent la vie ?

    Veut-on se représenter Dieu tel que le catholique le voit ? L’enfant qui sourit, à la naissance, à sa mère. Et l’on voudrait de l’Eglise qu’elle « évolue » ? Tuer l’enfant, sur choix arbitraire de sa mère ou sur pression de la famille ou de l’homme, ou par convention sociale, quel progrès, quelle liberté ! Jamais un catholique, jamais l’Eglise ne pourra quitter une attitude intransigeante.

    La modernité ne tolère pas la différence ontologique. Bernanos était cinglant.

    Le meilleur, Vatican II. Que ne fait-on pas dire de sottises à ces textes à commencer par le fait que ce concile aurait mis l’Homme au cœur de l’Eglise. Comment peut-on être convaincu par pareille ânerie ? Le Dieu que les catholiques vénèrent s’est fait homme, mort sur la croix pour les hommes. Le catholique ne vénère pas les hommes, il aspire à rapprocher l’humanité du Dieu dont la grandeur est de s’être fait si simple, si petit, si vulnérable. Croit-on qu’il ait fallu attendre Congar ou Varillon pour l’affirmer ? Ces noms sont de grands noms, mais leur enseignement a été perverti, déformé, travesti.  Jamais Vatican II n’a mis l’homme au cœur d’une tambouille mystico-païenne moderne. Vatican II et Vatican 666 ne le feront pas. La cause en est que le Christ l’a mis au cœur de la mission confiée à Pierre. Et cela est écrit…

    La terrible crise est double : les Modernes (et quel dommage de voir Esprit y céder) voudraient qu’une Eglise catholique prospère soit le miroir de la puissance temporelle qu’elle fut. Nous avons renié et rejeté l’Eglise triomphante (et ses dégâts politiques) du XIXème siècle. Terminés les évêques à l’Assemblée, dans le bureau du Préfet et dans l’œuvre sociale du patron qui se rachetait une conduite parfois hypocritement. L’Eglise est humaine et veut convertir les cœurs. La crise n’est pas le reflet des divisions, du nombre de croyants par sondage, de la cohorte des nouveaux prêtres et des baptêmes chaque année. L’Eglise est catholica, universelle, parce que son message l’est : nous ne serions plus que deux, elle demeurerait prospère.

    La crise, c’est l’hubris scientiste et post rationnel de l’athéisme qui a fabriqué tant de technique, tant de matériel, que l’homme occidental et notamment européen se découvre nu, dépourvu de tout, même de conscience parce qu’il ne sait plus à quoi se rattacher : le jugement sera terrible, le bienheureux père de Foucauld l’a dit, les Evangiles l’ont annoncé « Le fils de l’Homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? »[1]. Le psy, le toubib, le gourou, le sex partner, l’iPod…  que les gens qui parlent de crise de l’Eglise aillent à la rencontre des catholiques ; ils partagent les souffrances et les doutes de tout un chacun, mais ils ont Dieu, la famille, l’Amour. Ils l’ont comme Trésor non pas hérité, car la Foi catholique ne se transmet pas, mais comme fondement inaltérable de leurs Devoirs vis-à-vis de leurs frères et sœurs.

    Le plus inexpliqué, le plus masqué, le plus craint, ce n’est pas la crise de l’Eglise en Europe, mais le fait qu’elle renaisse sous un format réduit, de combat, pour ne pas dire missionnaire, trempée dans une foi forte, et que tout cela n’était non seulement pas prévu par la génération de nos pères, mais que de surcroit nous le voulions. Combien de fois avons-nous pu dire que nous n’étions pas formatés, mais au contraire attachés à notre foi et que celle-ci est incompréhensible à ceux, évidemment majoritaires, que la Grâce n’a pas touchés ? L’Eglise, en effet, n’est présentée que comme une institution vieillissante, figée : l’Evangile est travaillée depuis 1500 ans, que les donneurs de leçons se rendent bien compte que le meilleur de l’Homme, celui qui pense, continue à les faire vivre…

    Alors, quand on croise dix familles et 40 enfants à une sortie de messe, cela fait mal à la vieille Europe rabougrie, laïcarde, qui croyait avoir flingué l’Infâme… oui, pas mécontent de dire que parce que nous croyons en la Vie, nous croyons que le Christ vaincra. Présenté ainsi, c’est plus court, même si, à n’en pas douter, cela me fera passer pour un horrible catholique pas seulement messalisant (quelle expression ridicule, dit-on du musulman pratiquant qu’il est mosquisant ????) mais intégraliste !!!

    Un livre écrit par un Pape n’est pas une conviction personnelle, mais un enseignement et un élément de la Foi. Un athée ne peut le comprendre. L’élaboration des textes du Magistère serait secrète ? Mais Rome ne commande pas aux évêques comme un général ! Là encore la Curie est confondue avec l’Empire romain ou l’Etat napoléonien. L’Eglise n’est pas une démocratie mais l’assemblée de ceux qui croient, et dont la Foi est le « certificat » : que vient faire la démocratie là dedans qui est un système de gouvernement ? N’ont-ils pas lu (dans les Evangiles) que l’Homme a été fait libre et égal, par Dieu ?[2]) Evidemment à ne lire que Golias, on risque de ne rien comprendre… opposer la foi du Christ et l’intégralisme ? Parce que la foi et l’Eglise seraient des systèmes totalitaires ? La liberté de penser existe dans l’Eglise.

    Les signes cultuels de la civilisation catholiques, effectivement disparaissent. Pèlerinages, bannières mariales, divisions de servants de messe, pompe, … nous en reviendrons. Et ils reviendront. Il n’y a que les taupes qui ne voient pas, elles sont nombreuses, c’est vrai. Une messe moderne peut se célébrer partout, et sa simplicité dépouillée est une vivante image du Christ. Mais qui n’a pas vécu une adoration, assisté sincèrement à une messe tridentine a raté quelque chose de la Beauté catholique. Si un dernier signe devait être montré de la crise non pas de l’Eglise (dont la participation au Quattrocento devrait calmer les artistes pisse-vinaigre sortis de l’urinoir de Duchamps) mais de la Modernité, c’est bien justement le nihilisme sordide, abscond, inintelligible de l’art contemporain et de sa représentation du Beau. Lisez attentivement une encyclique d’un pape allemand, et vous y verrez une douceur, une beauté contemplative et simple de la sensibilité de l’Homme de Dieu au Beau qui est bien loin de la crise de conscience que l’on prête à l’Eglise.

    Le catholicisme populaire ? La manifestation de l’Eglise rejetée : les belles âmes qui hier bouffaient du patronage, des contraintes dominicales imposées à la génération de 68, de l’Eglise des coutumes et des dévotions semi populeuses à chaque coin de rue ne veulent plus de l’Eglise qu’ils ont façonnée ? Les groupes de paroles, la psychologie collective de bazar les lassent ? Que serait leur Eglise populaire ? Celle qui est exportée par les Evangélistes américains ? Non merci. Celui de l’Action catholique, des missions que les évêques mirent en place pour enrayer la transformation en classe dangereuse des légions d’ouvriers qu’elle ne voulait pas voir passer au Marxisme. Dans sa forme la plus achevée, celle des Jeunesses, qui ne visaient pas seulement l’évangélisation, mais aussi l’adhésion à l’Eglise politique. Le résultat fut sublime, puisqu’ils furent communistes et catholiques… cherchez l’erreur…

    Plaquer le populaire sur l’Eglise, c’est vouloir conditionner son audience, sa valeur par des critères de performance modernes qui sont ceux de la démocratie et de la politique, le nombre de divisions, comme dirait le maréchal camarade Staline. L’Eglise ne fut pas populaire, mais la France fut catholique. C’est fini. Dire que c’est une crise… la crise en démocratie a besoin de signes visibles : dans vingt ans à peine, et cela, nous, catholiques, le savons, le nombre de paroisses aura encore fondu. Des cités de 40 000 habitants n’auront plus qu’un prêtre et un seul clocher. Les campagnes n’auront plus que le blanc manteau d’Eglises vides. Le démocratisme de foire en accuse aujourd’hui Rome ou, suivant les cas, le « refus de la modernité ». Or l’effondrement spirituel européen en est la seule cause. La Franc-maçonnerie a gagné, un temps du moins : disparition de la scène publique des militaires et des curés. Ils rigoleront moins avec l’effondrement de la cléricature démocratique, l’affaissement moral des professeurs déjà criblés de flèches.

    L’Eglise renaît, hors d’Europe. Elle renaîtra, bientôt, en Europe. Mais ses communautés actives seront semblables à la mission évangélisatrice, dépouillée de l’introspection mortifère développée depuis quarante années. Tant mieux.

    *

    Cet article d’Esprit est fouillé et sans raccourcis. Il est pourtant tout entier placé sous le sceau d’un déterminisme et d’un pessimisme que Lubac, esprit trempé, avait dénoncé comme étant une impasse pour des Lumières qui prétendent libérer l’Homme. Mais ce papier ne fait guère référence à l’apport de l’Eglise à la capacité de la civilisation européenne et la catastrophe que serait, pour employer un terme issu de la Guerre Froide, la « normalisation » de l’attitude de l’Eglise.

    Par Corbulon • 14 oct, 2010 • Catégorie: Réflexion faite sur "le temps d'y penser"


    [1] Luc, XVIII, 8.

    [2] St Thomas d’Aquin, « L’Homme libre est celui qui s’appartient à soi même […] Ainsi quiconque agit spontanément agit librement […] Celui là donc qui évite le mal non parce que c’est un mal, mais en raison d’un précepte du Seigneur, n’est pas libre. […]Or c’est là ce qu’opère le Saint Esprit […] et de la sorte il est libre, non qu’il ne soit pas soumis à la loi divine, mais parce que son dynamisme intérieur le porte à faire ce que prescrit la loi divine ».

  • Monseigneur Léonard au Cercle de Lorraine

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    40760000_01_facace Merode.jpgSous la signature de Christian Laporte, la Libre Belgique de ce jour se fait l’écho de la causerie que Monseigneur Léonard a faite ce jeudi midi au très huppé Cercle de Lorraine face au palais de justice de Bruxelles.  Le Primat de Belgique y fut introduit par le Grand rabbin de Bruxelles face à une salle comble où figurait notamment l’ancien ministre Mark Eyskens.

    Quelques traits à retenir :

    L’archevêque a dit chercher une « complicité avec la base » : depuis un an, il a visité l’ensemble des doyennés de Bruxelles et a entamé le tour de ceux du Brabant flamand. Une belle occasion "de créer une complicité avec la base". Elle devrait continuer croître avec les trois nouveaux évêques auxiliaires.

    Comme  à Namur, Mgr Léonard cherche et veut former des prêtres et les résultats ne se sont pas fait attendre : il ne put cacher sa fierté qu’alors qu’à son arrivée, voici à peine un an il n’y avait que 4 séminaristes (dont un ordonné depuis lors !) alors qu’ils sont 21 aujourd’hui. Certes 12 d’entre eux, proches du Chemin néocatéchuménal, ne sont pas Belges, mais il les a engagés à devenir très vite bilingues, au sens national du mot s’entend En espérant que les autres séminaristes autochtones, si l’on ose dire, se perfectionnent aussi dans nos deux langues nationales.

    Parmi ses chantiers, l’archevêque entend aussi mettre l’accent sur l’importance du mariage qui concerne "la cellule fondamentale de la société". Notamment en permettant aux couples unis de se redire oui lors de rassemblements cette année à Bruxelles et à Montaigu. Interpellé sur le mariage homosexuel, Mgr Léonard a rappelé que sur le plan politique, on mettait sur le même pied mariage traditionnel et mariage homosexuel. "D’accord que l’on prévoie pour les couples de même sexe une certaine sécurité économique mais pour moi, parler de mariage reste un abus de langage et un abus démocratique. Le Parlement n’a quand même pas une autorité métaphysique et anthropologique !"

    Mgr Léonard, évoquant enfin les persécutions faites aux chrétiens partout dans le monde, a déploré "la grande timidité des autorités occidentales". Il s’est réjoui de ce que l’Union européenne sorte enfin de sa léthargie mais son grand espoir est "que les chrétiens de chez nous prennent mieux conscience de leur identité, notamment dans la confrontation avec d’autres courants de pensée comme la laïcité ou l’islam..."

  • Le pape cherche trois théologiens…

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    240211_card_ruini.jpgPour la sortie en librairie, le 11 Mars, du second volume du livre de Pape dédié à Jésus de Nazareth et à son entrée à Jérusalem jusqu'à la Résurrection, il y a non seulement l'attente du grand public (le 10 Mars, aura lieu une présentation au Vatican en présence du préfet des évêques, le cardinal Marc Ouellet, et de l'écrivain Claudio Magris); il y a aussi celle de la Fondation vaticane Joseph Ratzinger-Benoît XVI.

    Par la volonté du Pape lui-même, la toute nouvelle fondation poursuit le but que satisfait le livre par le seul fait d'être publié: promouvoir la compréhension et l'étude de la théologie. La fondation est née grâce à l'argent que la Libreria Editrice Vaticana (LEV) a gagné par la vente des livres de Ratzinger depuis qu'il a été élu au trône de Pierre. Au total, près de deux millions et demi d'euros laissés par le Pape comme capital de base d'une fondation qui fait de la recherche de Dieu sa raison d'être.

    Etudier Dieu. Promouvoir des rencontres sur lui. Et enfin, récompenser des chercheurs qui se sont distingués par leurs mérites particuliers dans l'activité de publication, et dans la recherche scientifique. C'est le sens de cette fondation unique au sein de l'enceinte sacrée. Une institution qui reflète en profondeur l'un des centres du pontificat de Ratzinger: la primauté de Dieu dans la vie de l'Église. Le clou (en français dans le texte) des mois à venir sera quand, avant la fin de l'année, Ratzinger récompensera trois chercheurs (dont beaucoup au Vatican attendent avec curiosité de connaître les noms) qui se sont distingués dans les études bibliques, patristiques et dans le domaine de la théologie fondamentale.

    Si autrefois, le Pape récompensait les meilleurs théologiens en leur concédant la pourpre cardinalice - c'est ainsi que furent nommés cardinaux Hans Urs Von Balthasar, mort sur la route qui le menait à Rome pour le Consistoire, Henri-Marie de Lubac et Yves-Marie-Joseph Congar - aujourd'hui , afin de pouvoir récompenser aussi des théologiennes et des laïcs appartenant à l'inivers académique théologique, on a choisi cette nouvelle voie, dont Mgr Giuseppe Scotti, président de la Lev et secrétaire du Conseil pontifical pour les Communications sociales, est le bras de manœuvre. Et Georg Gänswein, Camillo Ruini, Tarcisio Bertone, Angelo Amato, Jean-Louis Bruguès et Luis Francisco Ladaria ceux qui sont chargés de fournir un soutien scientifique adéquat.

    Le 10 Juin dernier, le Pape, sur la place Saint-Pierre, répondait aux questions des prêtres. Il a parlé d'une mauvaise théologie "qui vient de l'arrogance de la raison, qui veut tout dominer et fait passer Dieu de sujet à objet". Et il y a une bonne théologie, attachée à la foi de l'Église "sans se soumettre à toutes les hypothèses du moment".C'est vers cette théologie que le Pape regardera pour récompenser les plus méritants. Source :Benoit et moi et E. S. M. -

  • Découvrez le "lipdub" des aumôneries catholiques de Rennes

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    Lipdub des aumôneries Catholiques de Rennes
    envoyé par HHTV. - Plus de vidéos de blogueurs.

    Chacun réagira selon sa sensibilité. "Il y a beaucoup de demeures dans la Maison du Père", dit Jésus.

    La sensibilité venue des groupes charismatiques déteint assez fort sur ce type de message. Cela insupporte certains "tradis" qui y voient une influence venue de groupes charismatiques protestants (d'Outre-Atlantique souvent) et qui se caractérise par beaucoup d'exaltation et par un certain manque de "contenu".

    Il ne s'agit pas ici de trancher mais on peut souhaiter que la foi s'articule avec un travail de la raison pour ne pas déraper dans un type d'expression qui toucherait essentiellement la sensibilité et moins l'intelligence.

    Ceci dit, les groupes charismatiques ou apparentés cultivent l'adoration eucharistique, sont attachés à l'Eglise et au pape, suscitent des vocations, ... Certains reprocheront  pourtant à ces groupes de se cantonner exclusivement dans le domaine de la foi (fidéisme) et de ne pas être suffisamment présents dans les réalités de terrain pour y agir aussi politiquement et socialement; or cet engagement sur le terrain est attendu de la part des laïcs chrétiens.

    On a pu voir, avant-hier, sur nos écrans de télévision, des jeunes issus de communautés nouvelles se livrer à des témoignages dans la rue, dans le métro, etc. L'intention des concepteurs de l'émission et de ceux qui filmaient ces jeunes n'était évidemment pas objective; il s'agissait de mettre en évidence leurs côtés naïfs, parfois un peu ridicules ou même assez peu supportables. Mais il n'empêche que cela suscite des interrogations sur la pertinence de certains moyens utilisés, de certaines démarches effectuées... Peut-on forcer quelqu'un à accepter de recevoir un chapelet? Peut-on împoser des témoignages et des chants aux passagers d'une rame de métro? Peut-on tenter de "récupérer"  en les forçant quelque peu les propos d'un SDF? Autant de questions qui viennent à l'esprit devant cette façon de concevoir la "nouvelle évangélisation". On souhaiterait plus d'intelligence et de réflexion, moins de démonstrations susceptibles de susciter l'agacement et, in fine, de détourner les gens qui hausseront les épaules plutôt que de les séduire...

  • Grossesses : le Souffle de Vie au service des femmes et des couples

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    Le Souffle de Vie a pour but d'aider à long terme toute femme, tout couple, dont la grossesse peut être remise en question par une détresse quelle qu'elle soit.

    Solitude, adolescence, rejet familial, abandon du père…
    Risque de handicap ou handicap de l'enfant à naître…
    Handicap mental, physique ou social des parents…
    Alcoolisme, toxicomanie, pauvreté, Sida…

     

    Aider la femme (le couple) à prendre elle-même la décision qui lui semble la plus appropriée quant à la grossesse qu'elle vit en ayant cherché avec elle tous les éléments qui lui permettraient de poser un choix le plus objectif possible, en connaissance de cause.

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    Le Souffle de Vie propose son aide à toute personne, quels que soient sa nationnalité, son âge, sa conscience philosophique.

    Antenne générale :

    Jacques et Micheline PHILIPPE
    Avenue de Fré, 204
    B-1180 Bruxelles
    Belgique

    Tel : 0032/2/375.95.04
    Fax : 0032/2/375.57.36
    E-mail : info@souffledevie.be

  • Enseignement : des "faits divers" dérangeants

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    Un professeur de religion a présenté sa démission à l'Institut Jean XXIII de R., après avoir fait des commentaires à caractère sexuels à propos d'une élève de deuxième secondaire avec qui il chatait sur Facebook, relate SudPresse. "Bandantes, tes photos": voilà les propos graveleux que l'enseignant aurait tenu sur le physique de la jeune fille. "Quand il s'est présenté, lundi passé, à mon bureau, il a tout de suite annoncé qu'il avait dérapé et nous a expliqué la teneur de ses propos", indique le directeur de l'Institut. "Il connaissait la famille de la jeune fille bien avant son arrivée dans notre établissement scolaire. Mais ses parents ont découvert le contenu de ces dialogues. Le jeune professeur s'est rendu alors compte qu'il avait dérapé", ajoute-t-il. Le prof de religion a quitté l'établissement scolaire et le directeur a organisé une session d'informations pour les parents sur les dangers de Facebook ce jeudi soir à l'Institut. (vt) (24/2/2011) (7sur7)

    Une "jeune fille" de deuxième secondaire...

    Jusqu'où ira le n'importe quoi? On peut ajouter cet autre "fait divers" :

    "Un enseignant a eu un bébé avec une élève de 16 ans

    Le prof a été suspendu de ses fonctions avec une retenue sur salaire de 50%. Il porte plainte contre la Communauté française, relate La Dernière Heure. L'homme de 39 ans, qui enseigne en secondaire, a entretenu une relation avec une de ses élèves, âgée de 16 ans seulement, de laquelle est né un enfant. Une situation qui a provoqué l'émoi dans l'établissement mais surtout une sanction de la part de la Communauté française: six mois de suspension avec retenue de traitement de 50%. (...) L'enseignant a pris ses responsabilités en tant que parent et a continué à assurer ses cours. Quant aux parents de la jeune fille, loin d'être choqués, ils ont même fait savoir au préfet qu'ils étaient "heureux" de la situation." (7sur7)

  • Vous y comprenez quelque chose, vous?

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    Le charabia pédagogique des programmes de religion :

    "Le fait que le programme de religion catholique du secondaire mentionne à la fois des compétences terminales et des compétences disciplinaires est parfois source d'ambiguïtés : Lesquelles prendre en compte? Lesquelles évaluer et comment? "S'ouvrir à la culture" et "Connaître le christianisme" relève-t-il bien d'une compétence? etc. La terminologie "compétence terminale" est en fait peu pertinente : les compétences à exercer dans des séquences de cours et à évaluer au terme de celles-ci sont bien les compétences DISCIPLINAIRES. Les compétences terminales sont autant d'étapes, de balises, de phases dans le parcours pédagogique. Elles correspondent à la démarche scientifique que l'on retrouve dans bien d'autres cours (poser une question-problème ; se documenter pour y répondre ; synthétiser sa recherche et en communiquer le résultat) et sont présentées ici sous forme de "familles de tâches".

    Il s'agit de clarifier la distinction entre compétences terminales et compétences disciplinaires..."

    sur Enseignons.be

  • Evangile du jour : ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas !

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    Des pharisiens l'abordèrent et pour le mettre à l'épreuve, ils lui demandaient : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? » Jésus dit : « Que vous a prescrit Moïse ? » Ils lui répondirent : « Moïse a permis de renvoyer sa femme à condition d'établir un acte de répudiation. » Jésus répliqua : « C'est en raison de votre endurcissement qu'il a formulé cette loi. Mais, au commencement de la création, il les fit homme et femme. A cause de cela, l'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un. Ainsi, ils ne sont plus deux, mais ils ne font qu'un. Donc, ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas ! » De retour à la maison, les disciples l'interrogeaient de nouveau sur cette question. Il leur répond : « Celui qui renvoie sa femme pour en épouser une autre est coupable d'adultère envers elle. Si une femme a renvoyé son mari et en épouse un autre, elle est coupable d'adultère. »(Marc 10,1-12)

  • Madrid - JMJ 2011

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    JMJ 2011 Madrid
    envoyé par jmj2011madrid. - Regardez les vidéos des stars du web.

  • Les "Enfants de Bouaké" font appel à votre soutien

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    Enfants de BOUAKE est une association visant à soutenir l'enfance en détresse, abandonnée, en malnutrition pour cause de guerre dans la région de BOUAKE          (Côte d'Ivoire).

    Présentation de l'association

    Enfants de Bouaké est une jeune association née d'une rencontre avec une communauté d'hommes, de femmes et d'enfants vivant en brousse au Sud de la Côte d'Ivoire.
    Cette association a pour but d'aider l'enfance en détresse, en souffrance, abandonnée, en malnutrition.

    Elle souhaite :

    • Récolter divers dons : vêtements, objets utilitaires, argent, par l'organisation de manifestations diverses (concert, loto, marché de noël, brocante)
    • Créer des écoles pour l'alphabétisation des enfants.
    • Participer à la formation des mamans pour les aider à subvenir aux besoins vitaux et psychologiques des enfants.

    Enfants de BOUAKE

  • Dans les environs de Beauraing : la Marche des Mères

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    Dépêche cathobel 24/2/2011 :

    26-27 mars

    Prendre du temps pour soi, pour prier, pour se recentrer sur sa spiritualité, ... Les mères de famille (souvent nombreuse) attendent avec impatience ce week-end qui les rassemble et les nourrit.

    "Autour de toi il a fait sa demeure", tel est le thème choisi pour cette sixième édition.

    Ces deux journées se déroulent en marchant aux alentours de Beauraing. Des temps de prière, de recueillement, mais aussi de partages et de témoignages sont prévus, en alternance.

    Chacune des mamans (ou mamans en devenir) est accueillie avec son vécu, sans obligation particulière de pratique religieuse.

    Dans l'équipe organisatrice, on retrouve la communauté de l'Emmanuel, l'équipe de Rencontres pour Femmes, des membres de la communauté de Tibériade, ainsi que des mères de famille enthousiastes. C'est à Tibériade qu'aura lieu l'envoi sur les chemins, tandis que le week-end se clôturera à Beauraing même.
    Un trajet en bus est assuré, au départ de Bruxelles et Namur.

    Dates : du 26 au 27 mars 2011

    Informations : fc.decaix@gmail.com ou 02.343 87 00 - 0486. 63 35 10 ou 0494. 33 46 63