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  • Messes interdites pour cause de santé publique : «Les restrictions à la liberté de culte reposent sur une appréciation éminemment subjective »

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    Décryptage de Jean-Baptiste Chevalier sur le site web d’ « Aleteia »

    mass-italy-covid-illustration.jpg« Dans son décret du 29 octobre 2020 prescrivant les mesures requises pour faire face à l’épidémie de covid-19, le gouvernement [français] a décidé de limiter l’exercice du culte. L’article 47 prévoit l’autorisation de l’ouverture des églises, mais l’interdiction de « tout rassemblement ou réunion à l’exception des cérémonies funéraires dans la limite de trente personnes ». La proportionnalité de ces restrictions fait l’objet de critiques qui ont déjà donné lieu à plusieurs référés-liberté. Alors que les présidents de groupes parlementaires de l’opposition demandent au président de la République d’accepter un exercice du culte sécurisé et contrôlé, Maître Jean-Baptiste Chevalier, avocat au barreau de Rennes, répond aux questions d’Aleteia sur la cohérence juridique des mesures décidées.

    Aleteia : Mgr Dominique Rey a écrit à propos du reconfinement adopté dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire que « la liberté de culte n’est pas négociable ». La formule est forte : sur quels arguments juridiques s’appuie-t-il ?

    Me Jean-Baptiste Chevalier : Mgr Rey a raison dans la mesure où la liberté de culte est une liberté fondamentale, protégée par la Convention européenne des droits de l’homme et par la Constitution française. C’est une liberté qui, aux côtés de la liberté de conscience ou de la liberté d’expression, fait partie des « assises de nos sociétés démocratiques », selon les termes de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Elle n’est pas négociable parce qu’elle fait partie de ces libertés qui sont une frontière entre les sociétés démocratiques et les sociétés totalitaires, qui la bafouent. C’est ce qui distingue les cultes des activités sportives ou des activités de loisir. 

    La liberté de culte peut-elle néanmoins faire l’objet de restrictions pendant cet état d’urgence sanitaire ?

    La liberté de culte, comme les autres libertés, peut être limitée, mais à la condition que ces limitations soient justifiées par des raisons impérieuses d’intérêt général, qu’elles soient nécessaires et proportionnées. En cette période de crise sanitaire, la justice administrative admet ainsi que ces libertés puissent faire l’objet de restrictions, justifiées par la « sauvegarde de la santé publique » et par le « droit au respect de la vie ».

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  • Eglise de Belgique : plus mou que ça...

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    Du site de la RTBF :

    31 octobre 2020

    Coronavirus : l'Eglise attristée mais compréhensive quant à la suspension des célébrations religieuses

    L'Eglise de Belgique se montrait samedi à la fois attristée et compréhensive de la décision du comité de concertation de suspendre dès lundi, et à travers tout le pays, l'exercice collectif du culte afin de lutter contre l'épidémie de coronavirus. S'il est prématuré de déjà s'avancer, elle se veut "remplie d'espérance" quant à la période de Noël et à la possibilité de tenir symboliquement des messes en petit comité, selon les mots de Tommy Scholtès, porte-parole francophone de la conférence épiscopale.

    Le week-end de la Toussaint est marqué par un système hybride, avec des célébrations déjà interdites en Région bruxelloise mais toujours autorisées, moyennant le respect des protocoles sanitaires stricts, en Flandre et en Wallonie.

    Seulement les funérailles peuvent avoir lieu

    Dès lundi, plus aucune cérémonie religieuse ne pourra avoir lieu à travers tout le pays, à l'exception des funérailles, avec maximum 15 personnes, et de l'enregistrement et la diffusion d'une messe par internet, avec la seule présence des personnes nécessaires d'un point de vue technique.

    "On pouvait s'attendre à cette décision, qui nous attriste", commente Tommy Scholtès. "Car nous ne pourrons pas accompagner spirituellement les fidèles en cette période de Toussaint ni les familles des défunts." Il accepte toutefois la mesure car il s'agit de résister "ensemble", dans un esprit de "solidarité", au virus, souligne-t-il.

    Les églises restent tout de même ouvertes

    Les églises restent ouvertes pour y prier, s'y recueillir ou y allumer une bougie, insiste toutefois le porte-parole de la conférence épiscopale. "Elles doivent rester ouvertes et vivantes et montrer que l'Eglise est là. Mais nous allons devoir contrôler la présence des fidèles afin qu'ils n'y soient pas en trop grand nombre en même temps, en particulier dans les églises de ville", prévient-il.

    à comparer avec le tweet de Mgr Rey :

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  • Cet éclair rouge qui zèbre le ciel polonais

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    Du site "Benoît et moi" :

    L’éclair rouge, et la Pologne dans le chaos

    La décision récente de la Cour Constitutionnelle polonaise d’abolir l’avortement eugénique (cf. D’où vient la haine?) a littéralement déchaîné les feux de l’enfer. Préfiguration de ce qui attend les Etats-Unis en cas de victoire de Trump?
    Des manifestations se déroulent un peu partout avec églises profanées, fidèles menacés et rues prises d’assaut. La cible (comme à Nice!), ce sont les catholiques. Et l’épiscopat lance un appel. Comme c’est presque toujours le cas, il n’y a pas grand-chose de spontané dans ces protestations, et l’on fait plus que deviner derrière la longue main de Soros, qui du reste ne s’en cache même pas. Explications de la NBQ.

    éclair-rouge.jpgl’éclair rouge, « logo » de la protestation

    La Pologne dans le chaos, la régie occulte et l’argent de Soros

    Roberto Marchesini
    La NBQ
    30 octobre 2020
    traduction de Benoît et moi

    Après la décision de la Cour suprême d’interdire l’avortement eugénique, les Polonais assistent depuis plusieurs jours à de violentes manifestations : églises profanées et rues prises d’assaut. Un véritable chaos, alimenté par une régie occulte qui a organisé la manifestation par SMS et à grâce aux inévitables financement explicites de Soros.

    Nous l’avons écrit il y a quelques jours : la Pologne n’a plus de loi autorisant l’avortement. La loi de 1993 a été déclarée inconstitutionnelle par la Cour constitutionnelle. Certainement par la faute du rédacteur de l’article, mais je crois qu’en Italie [et en France!] nous n’avons pas saisi la portée énorme de l’information. Par contre, ce qu’on a perçu, c’est cela: la réaction a été violente et massive.

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  • Newsletter du directeur du service de presse du diocèse de Liège : Un nouveau grand carême…

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    Schmeder 10374843423_97719e28a5_z.jpg« Sans mauvais jeu de mot, on peut dire que cette newsletter du mois de novembre tombe « à pic », au lendemain des nouvelles mesures gouvernementales pour combattre la pandémie du coronavirus. Dès ce lundi, les cultes, dont l’Eglise catholique, retombent dans le régime du confinement du printemps, avec la suppression de (presque) toutes les célébrations en présentiel (voir communiqué de notre vicaire général).

    Vu l’accroissement démesuré des infections ces dernières semaines, ces mesures étaient prévisibles et probables. Et pourtant, je dois vous avouer que mon cœur de prêtre et de chrétien est plutôt divisé. D’un côté, il me semble normal que les catholiques, dont le souci des autres fait partie des valeurs principales, acceptent aussi leur sacrifice pour endiguer la propagation du virus. N’oublions pas que la majorité de nos pratiquants font partie des groupes à risque.

    D’un autre côté, en pensant au protocole des Eglises mis en place avant les vacances et renforcé encore entre-temps (p.ex. garder le masque pendant toute la célébration), je me permets de poser la question si effectivement, beaucoup de personnes ont été contaminées par l’assistance à un office religieux. Le soutien spirituel dont beaucoup de nos paroissiens ont bénéficié pendant les eucharisties ne valait-il pas la peine de courir ce petit risque pour aider à « garder le moral des troupes » ?

    Ce qui m’a attristé aussi en suivant la conférence de presse et les commentaires dans les différents médias depuis hier soir, c’est que, une fois de plus, les décisions au sujet des cultes n’ont presque pas été signalées. C’est comme si la santé d’une société dépendait uniquement du fonctionnement de ses infrastructures médicales, de l’enseignement et de l’économie… On peut se féliciter du fait que, cette fois-ci, on a veillé à ne plus isoler totalement les personnes les plus fragilisées, âgées et malades. C’est un progrès humaniste par rapport au printemps ; néanmoins, les besoins spirituels des personnes ne semblent pas faire le poids dans la balance de lutte contre le virus.

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  • Belgique : les messes suspendues du 2 novembre au 13 décembre

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    Messes catholiques publiques en Belgique suspendues jusqu’au 13 décembre 2020

    ➡️ Les lieux de prière restent ouverts mais aucun service religieux. Rassemblements de maximum quatre personnes dans le bâtiment, moyennant port du masque et respect des distances.
    ➡️ Funérailles avec maximum 15 personnes présentes, interdiction d’organiser un repas ou une réception après la cérémonie.
    ➡️ Les mariages n’ont lieu qu’en présence des époux, des témoins et des officiers de l’état civil.
    Via info églises
    L’image contient peut-être : texte qui dit ’Suspension des messes présentielles du lundi 2 novembre au dim 13 décembre partout en Belgique. Horaires messes média et internet sur: Egliseinfo.be Hrine h RIE Taa LEIeD inasaphnn’
    Messes #Toussaint 1 novembre permises puis ⚠️ #suspension jusqu’au 13 décembre.
    ⏰ Horaires des messes média et internet sur www.egliseinfo.be
  • Sacraliser le droit au blasphème ?

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    De Guillaume de Premare, en tribune, sur Aleteia.org (publié le 23 octobre, avant l'attentat de Nice) :

    Terrorisme islamique : l’impasse du droit au blasphème

    La guerre contre le terrorisme islamique se heurte à une impasse, si elle se mène au nom d’une sacralisation laïque du droit au blasphème. La fermeté dans la sécurité doit s’accompagner d’une bataille culturelle positive.

    Depuis la terrible décapitation du professeur d’histoire Samuel Paty par un réfugié tchétchène islamiste, le débat public s’articule autour de deux grandes catégories de questions : les questions de principe et les questions opérationnelles. Parmi les questions de principe : faut-il montrer les caricatures de Charlie Hebdo à l’école ? Comment éduquer les enfants, notamment musulmans, à la laïcité, à la tolérance et aux « valeurs de la République » ? Comment faire aimer la France aux enfants issus de l’immigration ? Comment intégrer voire assimiler les immigrés ? Comment protéger la liberté d’expression et défendre le « droit au blasphème » ? Comment faire émerger un « islam des lumières » ?

    Empêcher de nuire

    Parmi les questions opérationnelles : comment identifier et mettre hors d’état de nuire les individus radicalisés et dangereux présents sur notre sol ? Comment reprendre le contrôle d’enclaves aujourd’hui tenues par les trafiquants ou les fanatiques ? Faut-il revoir notre politique d’asile et les critères d’attribution et de retrait des titres de séjour ? Faut-il durcir les conditions d’accès à la nationalité française et élargir les motifs de déchéance de la nationalité ? D’une certaine manière, les questions opérationnelles de sécurité intérieure et de politique migratoire sont prioritaires parce qu’il y a une urgence très concrète : des combattants du Djihad sont sur notre sol — et arrivent encore sur notre sol — pour tuer avec rage et sauvagerie. Le premier devoir de l’État est de les identifier et de les mettre hors d’état de nuire, d’empêcher de nouveaux « soldats de Dieu » de poser le pied dans notre pays et de lutter contre les prédicateurs fanatiques qui arment idéologiquement et spirituellement les djihadistes.

    Le blasphème est-il une valeur ?

    Dire que cela est urgent et prioritaire ne signifie pas que les questions de principe soient de peu d’importance. Deux grandes options émergent dans le débat public : promouvoir et organiser un « islam des lumières » ; et entrer dans le combat culturel en affirmant nos « valeurs » face au fanatisme. Ces deux options se recoupent sous certains aspects. Il faut évaluer sérieusement ce qu’elles impliquent.

    Il existe différentes manières de vivre l’islam, lequel est traversé par de grandes fractures. Mais il existe un corpus commun qui veut que — sauf quelques intellectuels ou responsables religieux occidentalisés, coupés de la vox populi musulmane —, l’islam ne tolère ni le blasphème ni l’apostasie.

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  • France : la Fraternité Saint Pierre saisit le Conseil d'Etat contre le Gouvernement

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    COMMUNIQUE DE LA FRATERNITE SACERDOTALE SAINT-PIERRE

    https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/9b/FSSP_emblem.svg/800px-FSSP_emblem.svg.png

    En lien avec l’association l’AGRIF, l’Institut-du-Christ Roi, l’Institut-du-Bon-Pasteur, la communauté Saint-Vincent-Ferrier et l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre dépose aujourd’hui une requête en référé-liberté devant le Conseil d’Etat contre le décret du 29 octobre 2020 interdisant toute célébration religieuse publique dans les églises, alors que les écoles, les transports en commun et de nombreux commercent restent ouverts. Depuis le début de la crise sanitaire, les catholiques français ont eu à cœur de respecter fidèlement les précautions sanitaires imposées par le Gouvernement, de sorte qu’on n’a jamais entendu dire que les églises aient été des lieux de contamination. L’absence de considération, de la part du Gouvernement, pour la dimension spirituelle de l’homme et la pratique religieuse, nous montre, une fois de plus, que notre société a escamoté toute transcendance et considère la religion à l’égal du tourisme ou des loisirs. Face à ce que nous estimons être une atteinte grave à la liberté de culte, dont le Conseil d’Etat avait pourtant rappelé l’importance lors de l’arrêté du 18 mai 2020, il nous semble juste de réagir pour que les catholiques français puissent, le dimanche, assister à la messe dans le respect scrupuleux des mesures sanitaires afin de protéger les plus fragiles d’entre nous.

    Notre démarche est soutenue par les associations Notre-Dame de Chrétienté, Renaissance Catholique, Oremus, le blog Le Salon Beige et le journal L’Homme Nouveau.

  • Mgr Le Gall, archevêque de Toulouse, est opposé à la diffusion des caricatures religieuses

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    De  , sur France Bleu Occitanie Toulouse :

    VIDÉO - L'archevêque de Toulouse contre la liberté de blasphémer les religions et crée une polémique

    Sur France Bleu Occitanie ce vendredi matin, et au lendemain de l'attentat terroriste de Nice, Monseigneur Le Gall s'est déclaré contre la liberté de blasphémer les religions en France. Il est contre la diffusion des caricatures religieuses. Ses propos ont fait réagir, y compris nationalement.

    Monseigneur Robert Le Gall sur France Bleu Occitanie

    Monseigneur Robert Le Gall sur France Bleu Occitanie © Radio France - FBO

    Rares sont les archevêques de France à faire publiquement ce genre de déclaration. Au lendemain de l'attentat au couteau à Nice et après l'assassinat du professeur Samuel Paty, Monseigneur Robert Le Gall s'est dit contre la liberté de blasphémer les religions en France. L'archevêque de Toulouse s'oppose à la diffusion de caricatures religieuses comme celles du prophète Mahomet, ayant entraîné l'assassinat du professeur dans les Yvelines.

    "On ne se moque pas impunément des religions, vous voyez le résultat que ça donne." — Mgr Robert Le Gall

    Pour Mgr Le Gall, montrer à des enfants notamment des caricatures de Mahomet, c'est jeter "de l'huile sur le feu", et il ajoute : "On ne peut pas se permettre de se moquer des religions". L'archevêque défend "la liberté d'être ensemble, de parler ensemble, la liberté d'être des frères ensemble, mais pas de s'invectiver".

    Ouvrir les églises

    Au lendemain de l'attaque de Nice, le président du Conseil français du culte musulman a demandé l'annulation des festivités de la fête de Mawlid et la fermeture des mosquées. Monseigneur Le Gall donne lui la consigne de laisser les églises ouvertes : "J'ai donné la consigne aux prêtres d'ouvrir au maximum les églises, avec prudence bien évidemment. Plus que jamais on a besoin d'espaces de paix, de prières et de recueillement qu'il s'agisse des mosquées ou des églises".

    "Plus que jamais on a besoin d'espaces de paix." — Mgr Robert Le Gall

    (...)

  • Arzoo Raja : l'arrêt inique d'un tribunal pakistanais

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - Vibrantes protestation de l'Eglise et de la société civile après la justification de l'enlèvement de la jeune catholique de la part d'un tribunal

    2020-10-29
    Karachi (Agence Fides) - « Nous demandons aux autorités du gouvernement du Sindh, aux fonctionnaires de police et à la magistrature justice et procès équitable ainsi que des mesures sévères destinées à bloquer la vague croissante d'enlèvements et de conversions et mariages forcés de jeunes filles appartenant aux minorités religieuses du Pakistan. En ce moment, les citoyens des minorités ne se sentent pas en sûreté et ne se considèrent pas comme disposant de l'égalité des droits ». C'est ce qu'indique, dans un message envoyé à l'Agence Fides, S.Em. le Cardinal Joseph Coutts, Archevêque de Karachi, intervenant à propos du cas de la jeune catholique Arzoo Raja, enlevée, convertie à l'islam et contrainte à se marier avec un musulman à Karachi (voir Fides 21, 22 et 24/10/2020).

    Le Père Saleh Diego, Vicaire général de l'Archidiocèse de Karachi et Président de la Commission diocésaine Justice et Paix, a conduit une manifestation de plus de 300 personnes – chrétiens, hindous et musulmans – à l'entrée de la Cathédrale Saint Patrick en date du 28 octobre. Le Père Diego a déclaré : « Nous demandons justice pour la mineure Arzoo Raja, qui n'a que 13 ans. L'ordonnance du tribunal qui a de facto légitimé l'enlèvement a attristé la communauté chrétienne du Pakistan. Selon cette ordonnance, la jeune fille devra cohabiter avec son ravisseur et la police assurera leur protection ». Le Père Diego indique : « La jeune fille enlevée se trouve déjà en compagnie de son ravisseur depuis deux semaines et le tribunal a délibéré en faveur de ce dernier ce qui est terrible. Pour lui rendre justice, nous ferons tous les efforts possibles ».

    Arzoo Raja a été enlevée le 13 octobre dernier par un musulman dénommé Ali Azhar, qui habitait dans les environs de l'habitation de la jeune chrétienne. Le jour même de l'enlèvement, la jeune fille s'est convertie à l'islam et s'est mariée avec lui.

    L'ordonnance du tribunal, émise le 27 octobre, affirme qu'Arzoo Fatima (le nom musulman) est signataire et consentante auprès de la Cour. La décision mentionne également le fait qu'elle était initialement de religion catholique mais que, au fil du temps, elle aurait réalisé que l'islam est la religion universelle et a demandé à ses parents et à d'autres membres de sa famille d'embrasser l'islam, ce qu'ils ont catégoriquement refusé de faire. Arzoo Raja a par la suite accepté l'islam de sa propre et libre volonté et contracté un mariage avec un musulman, Ali Azhar, son ravisseur.

    La même ordonnance invite la police à n'effectuer aucune arrestation en rapport avec la plainte déposée au sens de l'article 364-A du Code pénal pakistanais – enlèvement de personne de moins de 14 ans – lui faisant même l'obligation de protéger la jeune femme à peine mariée.

    Shema Kirmani, une activiste musulmane des droits fondamentaux, a déclaré à Fides : « Nous condamnons fermement de tels actes qui sont accomplis au nom de la religion. Aucune religion ne permet de contraindre quelqu'un à se convertir et à se marier avec son ravisseur. Il s'agit d'enlèvement et de viol ». Elle ajoute par ailleurs : « Selon le Child Marriage Act de la province du Sindh, il n'est pas possible de permettre de se marier à moins de 18 ans. Les autorités doivent arrêter et punir les coupables ».

    Ghazala Shafiq, activiste chrétienne pour les droits fondamentaux et les droits des femmes, dans le cadre d'un entretien accordé à Fides remarque : « Cette ordonnance du tribunal accepte la conversion forcée d'Arzoo Raja, une jeune de 13 ans. Le juge n'a pas même demandé de certificat de naissance pour démontrer son âge et ne lui a pas permis non plus de rencontrer ses parents. Il s'agit d'un ordre injuste dans le cadre duquel n'est pas accordée de priorité aux documents présentés par les parents lesquels démonte l'âge réel de la jeune fille ». (AG-PA) (Agence Fides 29/10/2020)

  • La peur, pire que le Covid

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    De Christophe Geffroy sur le site web du mensuel « La Nef » :

     " L’épidémie de Covid-19 qui a rapidement touché une grande partie de la planète en quelques mois n’est assurément pas un cas banal semblable aux grippes saisonnières. Certes, le virus est peu mortel pour la plupart d’entre nous, mais il a un taux de contagiosité très élevé et devient dangereux pour les populations à risques, les personnes âgées notamment. Il était donc normal et légitime d’essayer de les protéger. Face à une situation de crise inédite, il est plus facile de donner des leçons a posteriori que de prendre les justes décisions sans avoir tous les éléments de discernement. Mon propos n’est donc pas ici de critiquer le confinement du printemps dernier, même s’il y aurait beaucoup à dire sur les invraisemblables atermoiements du gouvernement (le masque qui, d’abord, ne sert à rien, puis devient obligatoire en toutes circonstances) et l’idéologie égalitaire qui l’a conduit à confiner de la même façon des régions gravement touchées par l’épidémie et d’autres largement épargnées, mettant ainsi tout un pays à l’arrêt pendant plus de deux mois, avec des conséquences catastrophiques pour l’économie, le lien social, l’équilibre psychique des individus…

    Le levier de la peur

    Le pire, cependant, est le levier sur lequel s’appuient nos autorités – gouvernement, scientifiques labélisés par ce dernier, médias – pour imposer et justifier leurs mesures restreignant nos libertés : la peur ! Et la pire des peurs : la peur de l’autre, la peur du prochain, celui-là même dont l’Évangile nous invite à nous préoccuper ! On a ainsi créé un climat anxiogène délirant qui fonctionne d’autant mieux que notre société matérialiste essaie à tout prix d’oublier la mort et de la bannir de notre horizon – comme si la mort des plus âgés n’était pas dans l’ordre des choses –, alors que cette pandémie est loin d’être l’une des plus mortelles que l’humanité ait connues. La peur a tellement pénétré les esprits qu’on a vu resurgir les dénonciations visant les récalcitrants aux « gestes barrières » !

    Cette peur, visiblement bien assimilée par une majorité de la population intoxiquée par les médias, permet de faire accepter d’importantes restrictions de liberté au nom d’un « bien sanitaire » qui n’a rien d’évident et que l’on ne cherche pas à mettre en balance avec les maux qu’elles engendrent. Tout cela revient à traiter la population comme des enfants immatures incapables d’agir de façon responsable. Beaucoup l’ont déjà montré, nous avons là les ingrédients d’un contrôle toujours plus étroit des citoyens qui, par cette crainte bien entretenue, acceptent trop facilement de s’en remettre aveuglément à l’État pour tout régler : cela n’augure rien de bon pour l’avenir de notre démocratie déjà bien malade.

    Ainsi, chaque jour, les médias s’époumonent à crier au danger de l’épidémie qui reprend. Pourtant, au moment où j’écris (le 22 septembre), si le nombre de cas de Covid est en effet en hausse (c’est toujours cette courbe qui est mise en avant), ce qui s’explique notamment par le plus grand nombre de tests réalisés, celui du nombre d’hospitalisations et, plus encore, de morts, n’a connu qu’une légère élévation (nous étions à 600 morts par jour au pic de la mi-avril, nous sommes actuellement à environ 50 morts par jour, très majoritairement des personnes âgées). Bref, sans doute faut-il demeurer vigilants et appliquer les mesures de protection là où elles s’imposent vraiment (foule dans un endroit clos), mais cesser de vivre dans la psychose de la contamination et essayer, autant que faire se peut, de reprendre une vie normale.

    Des bouleversements néfastes

    En effet, les mesures gouvernementales ont, depuis mars dernier, profondément bouleversé la vie de la plupart des Français (et de nos voisins). Pendant un temps, on pouvait espérer quelques effets bénéfiques comme modérer nos modes de vie consuméristes, revenir au local pour la production, aussi bien alimentaire qu’industrielle, ou restaurer une certaine souveraineté des nations européennes… mais ce n’était malheureusement qu’illusion et ce qui est patent aujourd’hui, ce sont les répercussions néfastes des mesures « sanitaires » : le chômage s’est envolé et les perspectives ne sont guère réjouissantes ; le lien social, déjà bien anémié, s’est encore distendu, le plus proche étant désormais vu comme un danger potentiel ; masque, télétravail, tendent à renfermer les gens sur eux-mêmes, sans parler de la misère de ne plus voir le visage complet de nos contemporains, dans la rue, dans les transports, les magasins et jusqu’au travail, alors que tant passe par une expression ou un sourire : c’est un appauvrissement dramatique des relations humaines qui ne peut pas être sans dommage pour chacun d’entre nous et toute la société.

    Il n’y a sans doute pas de solution miracle pour sortir de cette crise, sinon, peut-être, de cesser de voir la mort comme une fin absolue, comme un immense néant digne, en effet, d’une compréhensible frayeur. On en revient toujours au même point : notre principal problème est d’avoir chassé Dieu de notre horizon…"

    Christophe Geffroy

    © LA NEF n°329 Octobre 2020

    Ref. La peur, pire que le Covid

    À PROPOS CHRISTOPHE GEFFROY:

    Fondateur et directeur de La Nef, auteur notamment de Faut-il se libérer du libéralisme ? (avec Falk van Gaver, Pierre-Guillaume de Roux, 2015), Rome-Ecône : l’accord impossible ? (Artège, 2013), L’islam, un danger pour l’Europe ? (avec Annie Laurent, La Nef, 2009), Benoît XVI et la paix liturgique (Cerf, 2008).

    Ref. La peur, pire que le Covid

    In medio virtus: la peur peut en effet dégénérer en pathologie attisée par la communication médiatique anxiogène des experts ou des gouvernants mais la négation de la pandémie d’un virus mal connu et difficile à maîtriser serait tout aussi contre-productive…

    JPSC

  • La réaction du président de la Conférence des évêques de France à l'attentat de Nice

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    Intervention exceptionnelle de Mgr de Moulins-Beaufort

    29/10/2020

    De retour de Nice avec le président de la République Emmanuel Macron, Mgr Eric de Moulins-Beaufort invite à faire face à la colère, la haine, la peur ou le désespoir...

    Le président de la Conférence des évêques de France adresse un message aux catholiques, mais aussi aux musulmans.

    Il confie également sa prière au soir de l’attentat qui a coûté la vie à 3 catholiques dans la Basilique Notre-Dame de l’Assomption.

    Entretien exceptionnel animé par Philippine de Saint Pierre.

    "Il faut que la peur et la colère se transforment en une énergie pour le plus grand bien ". 

    A retrouver sur www.ktotv.com.

    Le message des évêques de Belgique aux évêques de France