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  • Obama et la promotion des comportements LGBT

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    NEW YORK, 20 janvier (C-FAM)

     (…) Le président Obama a annoncé en décembre dernier que la promotion en faveur du comportement lesbien, gay, bisexuel et transgenre (LGBT) était une de ses priorités de politique étrangère, et que cela s’appliquait à l’armée américaine à l’étranger. Au même moment, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton délivrait un important discours à l’ONU, où elle donnait au statut LGBT un statut d’égale importance à la religion. Le Département d’Etat demandait à ses ambassadeurs du monde entier de reconnaître un « mois de la gay pride », et publiait une liste « d’œuvres accomplies » par les Etats-Unis, parmi lesquelles la chronique d’un ambassadeur des Etats-Unis faisant l’apologie de l’agenda LGBT au nom des Etats-Unis.

    Mari Carmen Aponte, ambassadrice temporaire au Salvador, a publié un essai assimilant la désapprobation du comportement homosexuel à de l’ « hostilité brutale » et une « agression » par « ceux qui incitent à la haine » (…).Plus de trois douzaines de politiciens d’Etats d’Amérique Latine ont fait des reproches à l’ambassadrice. Dans une déclaration publiée dans un journal salvadorien, ils accusaient la représentante des Etats-Unis de « faire peu de cas de nos valeurs chrétiennes profondes, ancrées dans le droit naturel Ces personnalités publiques ont aussi envoyé une lettre aux sénateurs américains pour protester contre la nomination de Mme Aponte. Les Salvadoriens ont (…)  lancé un site internet exposant « les politiques étrangères malhonnêtes d’Obama ». Ce site retrace au jour le jour la campagne des fonctionnaires américains visant à faire la promotion de l’homosexualité, et la  contre campagne menée par les latino-américains. 

    Le Washington Times, un des principaux quotidiens de Washington DC, a publié une lettre des politiciens américains avertissant que la promotion agressive des droits homosexuels constitue une « guerre de religion ». L’Administration Obama a placé des fonctionnaires dans d’autres Etats « en première ligne », affirme la lettre, « rabaisse notre culture et insulte nos valeurs ». Ils écrivent : « Nous soutenons les droits de l’homme légitimes de tous nos citoyens. Nous ne soutenons pas des ‘droits homosexuels’ construits de toute pièce. Nous n’apprécions pas qu’un ambassadeur d’un pays étranger vienne dans notre pays nous fasse un sermon. Nous avons bien l’intention de défendre nos valeurs morales et de préserver nos familles ».

    Au Pakistan, l’ambassade des Etats-Unis a accueilli une réception LGBT appelée « pride celebration » (fête de la [gay] pride ) en juin, qui a provoqué des protestations dans plusieurs villes. Un dirigeant de l’un des rallies affirmait : « L’Amérique a déclenché une tempête de valeurs immorales » et « nous résisterons coûte que coûte ». L’ambassadeur des Etats-Unis en Serbie a soutenu une marche des droits homosexuels en octobre dernier qui a provoqué des émeutes explicitement antioccidentales ». Voir ici :La politique LGBT d’Obama confrontée à de fortes oppositions

     

  • L’éléphantiasis des conférences épiscopales

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    À ce propos, Jeanne Smits signale sur son blog « une interview de Mgr Bux publiée mercredi par La Bussola quotidiana (dont Frédéric Mounier, de La Croix, a donné quelques extraits un peu atténués par sa traduction, ici) »  Mgr Bux qui est théologien et consulteur à la Congrégation pour la doctrine de la Foi pose son diagnostic dans les termes suivants: « L'autocéphalie est une sorte de virus qui devient un principe de destruction de l'Eglise, et par malheur il s'est attaqué aussi à l'Eglise catholique. Il suffit de penser à l'éléphantiasis des conférences épiscopales (nationales, régionales, territoriales) qui veulent pratiquement dicter des lois, y compris au Siège apostolique de Rome. Le risque est grave : la réalité – elle n'est pas d'aujourd'hui – est qu'il existe une tentative de la part de certaines conférences épiscopales de se constituer en alter ego du Saint-Siège, oubliant que les conférences épiscopales ne sont pas d'institution divine. Ce sont des organismes ecclésiaux qui ont, de ce fait, toutes les limites des organismes humains. Même l'autorité d'un seul évêque ne peut être supplantée par une conférence épiscopale. Mais aujourd'hui c'est ce à quoi on assiste, à la sape lente et directe de l'autorité de l'évêque individuel de la part des conférences épiscopales. Celles-ci, entre autres choses, n'ont pas de prérogatives doctrinales, mais malgré cela, nous voyons très fréquemment des prises de position quasi contestataires par rapport à l'autorité de l'évêque de Rome, sans laquelle l'autorité des organismes collégiaux ne subsiste pas non plus. Comme l'enseigne le Concile Vatican II, le collège des évêques n'existe jamais sans sa tête. Si nous n'essayons pas de soigner rapidement ce virus, nous courons le risque de nous trouver, nous aussi, dans des situations analogues – et je dirai à chaque fois plus difficiles – à celles de ceux qu'on appelle les frères séparés. » Mgr Bux pense notamment ici à l’autocéphalie des Eglises orthodoxes.

    Voir sur ce sujet  le blog de Jeanne Smits : Les excès des conférences épiscopales : une interview de Mgr Nicola Bux

     

  • La fréquentation de belgicatho

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    A la demande de certains visiteurs, voici un tableau de la fréquentation du site durant l'année écoulée (chiffres fournis par hautetfort.com)

                  Visiteurs uniques     Visites    Pages     Pages/jour(Moy/Max) Visites/jour

    Jan.2011         873                 1 408     5 448     286 / 524              74/141
    Fé. 2011        3631                 7614     20512     732/1517              271/653
    Mars 2011      5056               11590     28521     920/1251              373/549    
    Avril 2011      6117               12795     26674     889/1352              426/548    
    Mai 2011        7018               18143     39467     1273/2204            585/791
    Juin 2011       6270                15845    31372     1045/1567            528/728
    Juillet 2011    5984                16374     36155     1166/2710            528/690
    Août 2011      8112                21337    49581     1599/3496             688/897    
    Sept. 2011     6671                16789    45692     1523/2001             559/717
    Oct. 2011       7973                20441    58304     1880/2612             659/832
    Nov. 2011      7514                18919    55310     1843/4856             630/777
    Déc. 2011       6941               18818    56180     1812/2593             607/775
    (Jan. 2012      5734                14925   40356      1921/2673             710/973)

  • La liturgie latine s’est-elle « enrichie » aujourd’hui d’un nouveau rite?

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    CITE DU VATICAN, 20 JAN 2012 (VIS). Le Conseil pontifical pour les laïcs a rendu public le décret du 8 janvier approuvant les célébrations contenues dans le directoire catéchistique du Chemin néocatéchuménal. En voici la substance: Par son décret du 11 mai 2008, ce Conseil "a définitivement approuvé les statuts du Chemin néocatéchuménal. Puis, après consultation de la Congrégation pour la doctrine de la foi, il a autorisé par décret du 26 décembre 2010 la publication du directoire catéchistique" du mouvement. "Par conséquent, vus les articles 131 et 133,1 - 2 de la Constitution apostolique Pastor Bonus relative à la Curie Romaine, et avec l'avis favorable de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, ce même Conseil approuve les célébrations du Directoire non encore fixées par les livres liturgiques de l'Eglise".

  • Intervention du Vatican à propos du spectacle de Castellucci.

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    Le Secrétariat d’Etat répond à un théologien : « Le Pape souhaite que chaque manque de respect suscite une réaction ferme et décisive de la part de la communauté chrétienne ». Le Père Lombardi réagit aussi.

    Article de Andrea Tornielli, dans Vatican Insider, traduit par notre amie B.T.

    Le Pape "souhaite que chaque manque de respect envers Dieu, les Saints et les symboles religieux suscite une réaction ferme et décisive de la communauté chrétienne, éclairée et enseignée par ses guides spirituels (pasteurs)". Voilà la réponse du Secrétariat d’Etat du Vatican à la lettre  envoyée au Pape le 8 janvier par le Père Dominicain Giovanni Cavalcoli du couvent Saint Dominique de Bologne.  Dans cette lettre adressée au nom d’une communauté, le Père Cavalcoli exprime leur ressenti à propos du spectacle « Représentation du visage du Fils de Dieu » de Romeo Castellucci annoncé au programme du Théâtre Parenti de Milan. La réponse du Vatican date du 16 janvier et est signée par l’Adjoint au Secrétariat l’Américain Brian B. Wells.

    Le Père Cavalcoli définit « indigne et blasphématoire » le spectacle de Castellucci la qualifiant d’œuvre « gravement offensante envers la personne de notre Divin Sauveur Jésus-Christ ».  « Nous sommes particulièrement attristés et conscients que cet acte d’une impiété inqualifiable blesse même indirectement Votre Sainteté en tant que Vicaire du Christ. »

    Le Père Cavalcoli fait observer que l’évènement ne représente pas un phénomène occasionnel, isolé et sans fondement » mais s’insère dans «  une hostilité croissante envers le christianisme qui va se répandant à travers le monde, mais est aussi l’expression d’un malaise et d’une crise spirituelle profonds et répandus depuis quelques dizaines d’années déjà, même en Italie, en partie à cause d’une mauvaise ou mal comprise application du Concile Vatican II ».

    Après avoir cité les forces qui dans l’Eglise « agissent contre » le Pape, le Père Cavalcoli affirme que des épisodes comme le controversé spectacle de Castellucci « sont rendus possibles non seulement par les attaques de la soi-disant « christianophobie » mais aussi par de graves manques (vides) doctrinaux et éducatifs qui ne sont pas nécessairement corrigés par les personnes directement responsables.

    « Nous pensons particulièrement – écrit le dominicain faisant référence aux cas de pédophilie du clergé – au scandale subi par des enfants, à l’égard des auteurs de ces crimes le Seigneur a des paroles d’extrême sévérité. »  «  Nous sommes préoccupés – conclut Père Cavlacoli – pour ceux qui comme Castellucci essayent de tirer profit d’une situation qui exigerait une plus grande vigilance des autorités civiles et ecclésiastiques. »

    Huit jours après l’envoi du courrier et donc dans les justes délais de la poste, voici donc la réponse du Secrétariat d’Etat. Cette réponse cite la lettre du père dominicain qui parle de la pièce de théâtre « offensante à l’égard de Notre Seigneur Jésus-Christ et des chrétiens. »  « Sa Sainteté, poursuit la lettre vaticane signée par l’adjoint au Secrétariat M.Wells, remercie vivement pour ce geste de proximité spirituelle, souhaite que chaque manquement de respect envers Dieu, les saints et les symboles religieux suscite une réaction ferme et décisive de la communauté chrétienne éclairée et enseignée par ses guides spirituels (pasteurs), souhaite à l’expéditeur tout le bien pour son ministère et lui adresse de tout cœur la bénédiction apostolique. »

    Le texte original de la lettre vaticane est mis en ligne par le Père Cavalcoli sur le site "Riscossa Cristiana" et par le comité Saint Charles Borromée.

    Dans la soirée, le porte-parole du Vatican, le Père Lombardi intervient directement à propos de l’évènement: «  Le sens de la lettre de la Secrétairie d’Etat est très clair – explique en détail le père Lombardi – prenant acte du fait qu’il s’agit d’une œuvre qui offense les convictions religieuses des chrétiens; la lettre souhaite que chaque manque de respect de cette sorte rencontre une réaction ferme et décisive de la communauté chrétienne, éclairée et enseignée par ses pasteurs.

    En même temps le communiqué de l’Office de Communication Sociale du diocèse de Milan daté du 14 janvier, précise le père Lombardi, demandait que soit reconnue et respectée la sensibilité des citadins Milanais qui voient dans le Visage du Christ l’Incarnation de Dieu, la plénitude de l’être humain et la raison de sa propre existence. » Le message continue rappelant qu’au moment de la programmation du spectacle, la direction du Théâtre Parenti aurait pu être plus attentive à la « dimension sociale de la liberté d’expression » et conclut en observant que «  la prière pour manifester son propre désaccord ne peut s’accompagner d’excès de quelque type que ce soit, même si uniquement verbaux. » Il y a assez d’éléments, conclut le père Lombardi, pour orienter l’évaluation de l’œuvre, sa programmation et la façon adéquate de manifester son désaccord. »

    Il apparaît évident que le Père Lombardi a l’intention d’éviter des interprétations déviantes de la lettre vaticane, mettant en évidence la concordance entre le Saint Siège et la curie milanaise.

  • Exécutif musulman : le blocage

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    Dans « La Libre » de ce jour, sous la signature de Christian Laporte :

    « La nouvelle ministre des Cultes avoue à son tour son impuissance dans le dossier.

    D’aucuns avaient imaginé que la nouvelle ministre des Cultes, Annemie Turtelboom (Open VLD) allait vite trouver une solution aux inextricables dysfonctionnements de l’Exécutif des Musulmans après le “surplace” permanent de Stefaan De Clerck. C’est raté ! Interpellée jeudi au Sénat par Richard Miller (MR), la ministre a bien dû avouer qu’elle ne pouvait, dans l’état actuel du dossier, rien faire de plus que son prédécesseur. Annemie Turtelboom, comme De Clerck hier, a certes expliqué que des contacts étaient en cours entre son administration et la direction de l’EMB à propos des propositions soumises par ce dernier pour sortir de l’imbroglio mais elle s’est dit impuissante face aux putschs à répétition qui traversent l’exécutif de l’Organe chef de culte de l’islam en Belgique. C’est qu’une intervention de sa part serait considérée comme une immixtion dans le fonctionnement d’un culte reconnu. La ministre n’ignore plus rien du nouveau rebondissement ayant à la fois été informée par la majorité et par son président Semsettin Ugurlu et par la minorité réunie au sein de l’Alternative démocratique des musulmans de Belgique autour d’Isabelle Praile-Soumaya, vice-présidente évincée vendredi dernier. Ne cachant pas sa bonne volonté, Mme Turtelboom veut aussi un vrai dialogue entre les parties en cause.

    Richard Miller n’a pu cacher son trouble car “cet Exécutif, qu’on le veuille ou non, est désormais un rouage important du fonctionnement de la société belge qui sur quelque onze millions d’habitants ne compte pas moins de 600 000 personnes, réparties en 295 communautés, de confession musulmane” . Déjà “le fait de n’avoir pas pris de décision pour résoudre ses difficultés a eu pour conséquence de réduire les moyens de fonctionnement de l’Exécutif” . Or pour Miller “il faut savoir ce que l’on veut : si le législateur a confié des missions importantes à cet Exécutif, il doit pouvoir fonctionner convenablement dans le respect de la législation belge et en visant l’efficacité. Mais il faut aussi le préserver de toute dépendance, financière ou autre, d’influences extérieures, si celles-ci sont attentatoires à la sécurité publique”. Le sénateur montois attend donc “une attitude ferme et juste à l’instar sans nul doute des citoyens belges de confession musulmane” .  Voir ici : Exécutif musulman : le blocage

    L’Islam n’est pas un culte comme les autres parmi les 7 cultes  (laïcité comprise) que reconnaissent  (et subsidient à ce titre) les pouvoirs publics belges. Selon la théorie chrétienne classique des deux glaives, le pouvoir spirituel de l’Eglise qui commande et ordonne le bien commun surnaturel, et le pouvoir temporel de la société civile, qui commande et ordonne le bien commun naturel, sont distincts même s’ils se complètent et doivent s’aider mutuellement. Rien de tout cela dans l’Islam: pas d’Eglise, pas de hiérarchie véritable, pas de distinction entre la société civile et la société religieuse : tout est dans tout et réciproquement dans une (joyeuse ?) confusion. Le choc des cultures ?

     

  • Vatican II superdogme ? la réponse de l’évêque de Bayonne

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     Lu sur  Le Salon Beige

    A la veille du consistoire du 18 février, qui verra la création de 22 nouveaux cardinaux, Benoît XVI a convoqué l'ensemble du collège cardinalice pour discuter des sujets touchant la vie de l'Eglise. Il est fort probable que celui concernant la régularisation canonique de la Fraternité Saint Pie X soit abordé. De quoi donner de l'urticaire aux observateurs superficiels.

    Dans La Vie, Mgr Aillet déclare à propos de l'adhésion au Concile Vatican II :

    "Il est légitime que le pasteur de l’Église universelle ait le souci d’une réconciliation pour tous les fils et filles de l’Église. Une partie de cette réconciliation porte sur la réception de Vatican II. Est-ce qu’on ne risque pas de crisper les choses en faisant de l’adhésion à Vatican II la condition de la communion ? Le principe même d’adhérer au Concile est source de malentendu, car il en existe des interprétations qui s’opposent, et pour cette raison, il vaudrait mieux dire : “J’adhère à l’enseignement de l’Église dont Vatican II est la dernière expression solennelle, que je reçois dans le cadre de la tradition bimillénaire catholique, sous la conduite du pontife romain, et en harmonie avec les assemblées synodales qui se sont réunies depuis 40 ans.”

    Il est vrai qu’il y a une nouveauté de Vatican II par rapport aux 20 conciles précédents, qui avaient défini des énoncés de foi ou condamné des erreurs. Ce n’est pas le parti qu’a pris Jean XXIII, qui voulait présenter la foi de manière plus accessible à un monde éloigné de Dieu. Les textes ont donné lieu à des formulations équilibrées qui ont rencontré une quasi-unanimité à l’époque dans les votes des Pères. Ces textes sont une interprétation autorisée des énoncés de foi, sur laquelle il n’est pas utile de se crisper. Dans l’Église, on peut avoir des sensibilités spirituelles différentes tout en étant en communion, et il doit exister la possibilité de discuter tel ou tel point du Concile sans que cette communion soit en danger. L’important est donc d’adhérer à ce qui me semble être la meilleure interprétation globale, celle qu’en fait Benoît XVI, celle de la réforme et du renouveau dans la continuité de l’unique sujet qu’est l’Église."

    Il paraît bien difficile d'adhérer à des textes en laissant ouverte la question de leur sens: "hic iacet lepus", comme on disait jadis au collège...

     

     

  • La semaine de prière pour l’unité des chrétiens (18-25 janvier)

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    Sur son blog, le chanoine Eric de Beukelaer, Doyen de Liège-rive gauche, explique son approche de l’œcuménisme. Extraits :

    « (…) Des siècles durant, catholiques, orthodoxes et protestants se sont forgés une identité par opposition à l’autre (…). Depuis près de cent ans, le mouvement œcuménique renverse cette tendance (…mais il)  bute cependant aujourd’hui sur des obstacles d’ordre dogmatique et disciplinaire : sens des sacrements, culte marial, communion des saints, rôle du pape, critères d’accès aux ministères ordonnés, etc. Je ne vois pas comment ces divergences théologiques pourraient être surmontées – du moins pour l’instant. Pour ne pas faire du surplace, l’élan œcuménique est donc invité à également explorer d’autres chemins (…)

    Je ne prône pas un syncrétisme qui créerait l’unité chrétienne sous la forme d’un melting pot, empruntant quelque chose à chaque tradition. Il s’agit plutôt pour chaque baptisé de se mettre en condition d’accueil et d’émerveillement devant d’autres réalités chrétiennes et de se laisser ainsi convertir par ce que l’Esprit y révèle. En tant que catholique romain, je crois que la plénitude de l’Esprit subsiste dans mon Église, mais cela ne signifie pas que pareille plénitude y soit toujours à l’œuvre. En scrutant avec discernement la vie des autres Églises et communautés chrétiennes, je pourrais fort bien découvrir de vastes trésors spirituels que le poids des habitudes ou du péché a fait oublier au catholique que je suis.(…).

    Concrètement? Chacune des trois grandes traditions chrétiennes met davantage en relief certains aspects de la vie en Esprit. A nous de les découvrir et d’en tirer les leçons qui s’imposent (…)Appliquons le discernement œcuménique à notre situation concrète de catholiques occidentaux. Je trouve que – trop souvent – nous nous épuisons dans un débat sur les structures. Combien de fois est-ce que je n’entends pas dire : « je rêve d’une Eglise plus démocratique ? ou – au contraire – plus centralisée autour de Rome » ? A cela, je réponds : « Je rêve d’une Eglise où tout baptisé se sent acteur de l’Evangile, où les laïcs prient en famille, partagent la Parole de Dieu, demandent à leur clergé : parlez-nous de Dieu… et où ce clergé répond à cette légitime demande ». La fréquentation de nos frères protestants nous rappelle que toute vie chrétienne trouve sa source dans la rencontre spirituelle avec le Ressuscité, aidé en cela par la rumination de l’Ecriture sainte. La rencontre de nos frères orthodoxes nous enseigne que pareille expérience conduit à la célébration et à l’adoration du Dieu trois fois saint. Avec les protestants, apprenons donc à d’abord « rechercher le Royaume de Dieu et sa justice » (Matthieu 6, 33) ; avec les orthodoxes « poussés par l’Esprit, crions vers le Père en l’appelant : Abba! » (Romains 8, 15) et ceci avec notre corps, cœur et esprit. Bref, en écoutant ce que l’Esprit dit à nos frères protestants et orthodoxes, peut-être découvrirons-nous mieux ce que l’unique Esprit murmure en ce début de XXIe siècle, aux catholiques occidentaux que nous sommes. « Celui qui a des oreilles, qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Églises »  (Apocalypse, 2, 11).

     Tout le « post » ici : Semaine de Prière pour l’Unité des Chrétiens: « Ce que l’Esprit dit aux Églises » (Apocalypse, 2, 11)

     

  • Cinquante ans de controverses : comment lire ou relire Vatican II ?

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    C’est la question examinée par Sandro Magister sur son site « Chiesa ». Voici quelques raccourcis du document :

    ROME, le 19 janvier 2012 – Lorsqu’il a proclamé une Année de la foi qui coïncidera avec le cinquantième anniversaire de l'ouverture du concile Vatican II, Benoît XVI a insisté une fois encore sur la nécessité d’une "juste herméneutique" de cet événement. (…). Dans un long essai qui a été publié en deux parties par "La Rivista del Clero Italiano" [La Revue du clergé italien], Gilles Routhier professeur à l’Université Laval (Québec) a reconstitué tout le parcours de la controverse entre Rome et les Lefebvristes. Il en a analysé les rapprochements, les ruptures, les changements de ligne. Pour en arriver à cette conclusion : l'herméneutique "de la discontinuité et de la rupture", aussi bien que celle "de la continuité", qui ont été toutes les deux soutenues, à des moments différents, par les Lefébvristes et par d’autres courants traditionalistes, restent invinciblement éloignées de l'herméneutique "de la réforme" qui est proposée par Benoît XVI, avec sa conception dynamique de la tradition.(…) 

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  • L'euthanasie en Belgique, une "pratique palliative" ?

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    Source : Synthèse de presse de genethique.org (jeudi 19 janvier)

    En Belgique début janvier 2012, la mise en place d'une "initiative" a été annoncée et les résultats d'une étude auprès des médecins belges ont été publiés autour du sujet de l'euthanasie.

    L'hôpital UZ Brussel met en place avec l'Academisch Medish Centrum Wemmel "une initiative pour encadrer les patients terminaux ou incurables", ainsi que ceux souffrant de troubles psychiatriques. Le but est d'organiser une consultation de seconde ligne par des médecins et infirmiers formés à la pratique de l'euthanasie. Cette initiative ferait suite à un quadruple constats : la méconnaissance des législations relatives à la fin de vie, l'appel souvent trop tardif aux soins palliatifs, l'existence de cas d'acharnement thérapeutique et les demandes d'euthanasie de patients non terminaux ou atteints de troubles psychiatriques jugés "pas suffisamment entendus".

    L'Institut européen de bioéthique appelle cependant à la vigilance, mettant en parallèle les résultats d'une étude récente sur la non-déclaration, par les médecins, des euthanasies pratiqués, à la Commission de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie. Elle révèle que pour certains médecins, l'euthanasie peut être aujourd'hui considérée comme une "pratique palliative". De plus, cette étude s'intéresse aux motifs pour lesquels les médecins de Flandre négligent l'obligation de déclarer l'euthanasie à la Commission de contrôle : à 30% ils invoquent des procédures administratives et légales trop fastidieuses ou non respectées, 9% déclarent que l'euthanasie est une affaire privée entre médecin et patient et dans 2% des cas, les médecins veulent éviter d'éventuelles poursuites judiciaires.

    Les résultats d'une autre étude ont montré que les 3/4 des médecins belges interrogés pensent que "l'euthanasie à la demande du patient peut constituer une forme adéquate de soins palliatifs". De plus, la moitié d'entre eux estiment que "le médecin doit pouvoir décider, en concertation avec son équipe en charge des soins, d'administrer des substances létales à un patient atteint d'une maladie incurable en proie à des souffrances insupportables et qui n'est pas en mesure de prendre lui-même des décisions". 10% d'entre eux estiment cependant que "la loi relative à l'euthanasie nuit au bon développement des soins palliatifs".

    La majorité des médecins souhaitent élargir la loi aux mineurs, près de la moitié veulent l'étendre aux patients devenus incurables mais qui ne sont pas en fin de vie si ils en font une déclaration anticipée écrite. Pour finir, 25% estiment que l'euthanasie est une affaire privée entre médecin et patient et qu'elle ne doit plus être soumis au contrôle de la Commission d'évaluation.

  • Un imprimatur pour les publications électroniques ?

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    Le bimensuel « L’Homme Nouveau » a interrogé le Vicaire Général du diocèse de Paris sur cette idée qui a germé dans l’appareil épiscopal :

     « Mgr Michel Aupetit est vicaire général du diocèse de Paris. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont le dernier en date est L'Homme, le sexe et Dieu (éditions Salvator). Il a bien voulu nous accorder un entretien après la circulation sur Internet d'une déclaration concernant l'abbé Pagès et plus largement la prise de parole sur Internet au nom de l'Église.

      Vous avez souligné, dans une déclaration du 15 décembre sur l'abbé Pagès, les difficultés liées à l'absence d'imprimatur pour les documents circulant sur Internet, spécialement les vidéos. Tout d'abord, qu'est-ce que l'imprimatur ? Par qui est-il délivré et en quoi se distingue-t-il du nihil obstat ?

     L'imprimatur, c'est l'autorisation de l'autorité hiérarchique pour imprimer un ouvrage. Le nihil obstat indique simplement que dans le texte rédigé il n'y a rien de contraire à la foi. Ce sont des théologiens désignés par l'évêque et sous l'autorité de celui-ci qui les délivrent.

     Quelles sont les difficultés que pose cette prolifération de documents fournis par des catholiques soucieux, pour beaucoup, de transmettre leur foi ?

    On peut tout d’abord se réjouir de cette prolifération qui montre l’intérêt croissant du public pour la question religieuse et la volonté des fidèles d’évangéliser avec les outils modernes mis à leur disposition. La difficulté essentielle est la même que pour tous les documents publiés sur Internet. Elle concerne la validité et la fiabilité de ce qui est ainsi proposé et la manière dont une personne de bonne volonté va pouvoir exercer son jugement dans cette abondance.

    Faut-il envisager un élargissement du droit canonique concernant un imprimatur puisqu’il ne porte actuellement que sur certains imprimés, comme son nom l’indique d’ailleurs ?

    On peut toujours imaginer un élargissement de reconnaissance de la valeur théologique des différentes productions. Aujourd’hui, on assiste à des controverses via internet qui finissent sur le bureau de l’official du diocèse, délégué par l’évêque pour exercer la juridiction contentieuse. Dans l’état actuel, il me semble exagéré de recourir à l’officialité quand il s’agit seulement d’une « disputatio », aucun des auteurs ne pouvant se dire, malgré ses titres et son savoir, représentant attitré du magistère.

    Comment, sur le plan purement pratique, un tel « label de catholicité » pourrait-il être mis en place et qui pourrait donner ce fameux label ?

    Actuellement, il est difficile d’envisager la mise en place par l’évêque d’une équipe capable de visionner et d’étudier l’abondance des productions sur le web. Ce qui serait souhaitable n’est pas toujours possible.  Il faudra donc pour tous ceux qui souhaitent éclairer leur intelligence de la foi, consulter les documents officiels comme, par exemple, le Catéchisme de l’Église catholique.

    Au-delà des difficultés pratiques, comment cette idée pourrait-elle être recevable alors qu’elle contredit l’esprit de liberté d’expression qui caractérise Internet ?

    Chacun est absolument libre de s’exprimer comme il le veut. Mais dans ce cas, il donne une opinion personnelle, parfaitement respectable, mais qui n’engage que lui et en rien la foi de l’Eglise. Celle-ci repose sur la foi de Pierre et des Apôtres du Seigneur et de leurs successeurs, à savoir les évêques chargés de sa transmission et de son intégrité (Mt, 16, 18 ; Lc, 22, 32 ; Eph 4, 11 ; Col 2, 7 ; 1 Tm 4, 6). Retour ici.

    Un label « catholique garanti » délivré  par les autorités ecclésiales à certains sites ou productions électroniques qu’elles ne contrôle pas ?  Sur base de quels critères : la soumission à la ligne d’un évêché ou d’une conférence épiscopale, à moins de créer une commission de contrôle doctrinal au sein de la congrégation romaine de la doctrine de la foi?… Bonne chance dans la jungle. Et si on vérifiait déjà ce qui sort de certaines officines médiatiques appartenant aux structures de l’Eglise ?

  • Vœux pieux pour l’année de la foi ?

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    Lu sur le site « Riposte Catholique » :

    « C’est une demande répétée de la Congrégation pour la doctrine de la foi dans la note envoyée aux évêques pour l’Année de la Foi :

    Il est souhaitable de vérifier les catéchismes locaux et les différents instruments de travail catéchétiques en usage dans les Églises particulières, pour assurer leur pleine conformité avec le Catéchisme de l’Eglise catholique. Au cas où certains catéchismes ou instruments de travail pour la catéchèse ne seraient pas en plein accord avec le Catéchisme ou manifesteraient des lacunes, on commencera à en élaborer de nouveaux, éventuellement selon l’exemple et avec l’aide d’autres Conférences épiscopales qui ont déjà pris le soin d’en rédiger.

    Et juste après :

    En collaboration avec la Congrégation pour l’Éducation Catholique, qui est compétente, il sera opportun de vérifier la présence des contenus du Catéchisme de l’Eglise catholique dans la Ratio de formation des futurs prêtres et dans le cursus de leurs études théologiques.

    Et au cas où l’on n’aurait pas bien compris :

    Il sera opportun de vérifier la réception du Concile Vatican II et du Catéchisme de l’Église catholique dans la vie et la mission de chaque Église particulière, surtout dans le domaine de la catéchèse. Pour ce faire, on espère que, soutenus par les Commissions des Conférences épiscopales pour la catéchèse, les Services diocésains de la catéchèse, qui ont le devoir de veiller à la formation des catéchistes sur le plan des contenus de la foi, feront un nouvel effort. »

     Référence ici : L’année de la foi verra-t-elle des catéchismes catholiques dans nos diocèses ?