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  • L’un des journaux catholiques les plus importants du Canada cesse de paraître

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    Lu sur Signis.net :

    Fermeture de l’un des journaux catholiques les plus importants du Canada

    Edmonton, 11 octobre 2016 (WCR). L’une des publications catholiques les plus importantes du Canada cesse ses activités. Le Western Catholic Reporter, fondé il y a 51 ans, a publié son dernier numéro le 26 septembre.

    C’est l’éditeur de l’hebdomadaire, l’archevêque d’Edmonton, Mgr Richard Smith, qui a annoncé la triste nouvelle dans une lettre expliquant sa vision des communications et de la presse en général.

    Il a expliqué que, « pendant plus de 50 ans, le Western Catholic Reporter a fourni des actualités et des commentaires au peuple de Dieu au sein de son archidiocèse et au-delà. »

    Il a ajouté que durant toutes ces années « le monde des communications a énormément changé » et qu’il « était nécessaire de toujours chercher de nouvelles manières pour impliquer notre public, où qu’il soit dans son chemin spirituel ».

    L’hebdomadaire s’arrête donc, et sera remplacé par une plateforme en ligne, présentant « les actualités quotidiennes, les réseaux sociaux, une newsletter et quelques produits papier ».

    Mgr. Smith explique que « ce changement constitue une réponse à l’appel du pape François adressé à l’Église, en 2013, pour la conversion pastorale dans son Exhortation apostolique Evangelii Gaudium ». L’évêque rappelle que cette demande ne concerne pas seulement les fidèles mais aussi les organisations de l’Église. C’est pour cette raison que le bureau des communications du diocèse sera réorganisé entièrement avec une nouvelle vision, un nouveau mandat et une nouvelle structure.

    Avec la disparition de ce titre, le Canada ne compte plus que trois publications d’informations catholiques importantes  : le Catholic Register, le BC Catholic et le Prairie Messenger.

  • Le nouveau général des jésuites compte travailler à la réconciliation

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    De zenit.org (Marina Droujininarome) :

    Travailler à la «réconciliation», une priorité pour le p. Arturo Sosa

    Première rencontre du nouveau général de la Compagnie de Jésus avec la presse

    Le travail pour la « réconciliation » est un défi principal pour les jésuites dans un monde actuel, estime le nouveau général de la Compagnie de Jésus, le père Arturo Sosa.

    Il a rencontré quelque soixante-dix journalistes rencontrés le 14 octobre, peu après son élection, dans la salle de la congrégation, à Rome. La rencontre a été introduite par le P. Federico Lombardi SJ, qui a présenté le nouveau général comme un ami de longue date, selon un communiqué de la Compagnie publié le 18 octobre 2016. Le P. Lombardi a souligné que c’était le premier général non européen, d’Amérique latine.

    Selon le père Arturo Sosa, les réflexions des jésuites faites avant la 36e Congrégation qui travaille présentement à Rome, mènent à la nécessité de travailler pour la « réconciliation ». C’« est un mot le plus récurrent » qui apparaît dans « les  réponses reçues de toutes les provinces du monde, a-t-il dit. Dans toutes les régions du monde est sentie cette blessure profonde de la division du conflit et de la violence sur la création ».

    En soulignant que la Congrégation, après son élection, entre dans une phase délibérative, le p. Sosa a dit que « le sens de la mission » des jésuites « aujourd’hui » serait redéfini comme un « service de la foi et de la promotion de la justice, en tenant compte de la diversité culturelle et du dialogue ».

    « La 35e Congrégation générale avait déjà identifié certaines priorités qui restent en cours, a-t-il ajouté, telles que le dialogue interreligieux, la question des réfugiés et des migrations, des situations de crise dues aux modifications des conditions économiques, le rôle des maisons internationales à Rome. »

    En commentant son élection, le père Sosa a dit qu’il était « très surpris et en même temps reconnaissant au Seigneur » et qu’il aurait « besoin d’aide : ce n’est pas quelque chose que je peux faire seul ».

    À propos de sa vocation, p. Sosa a raconté qu’il avait rencontré les jésuites dans un collège au Venezuela, où la Compagnie était présente depuis 1916. « Plus que des prêtres, ce sont des frères jésuites qui m’ont particulièrement frappé, a-t-il dit,  j’ai été émerveillé par la profondeur de leur sainteté. »

    Le nouveau général estime qu’« il est facile d’entrer dans la communication amicale avec le pape François ». Il l’avait rencontré à la 33e Congrégation ainsi qu’à d’autres occasions en tant que délégué des maisons internationales de la Compagnie qui sont directement liées au pape lui-même.

    Quant à l’expression de « pape noir », le général a répondu qu’elle ne faisait pas partie de la mission des jésuites : « Nous essayons de travailler à un autre niveau de service, aidant le pape et les évêques ».

    Répondant à une question sur la présence des jésuites en Chine, le père Sosa a déclaré que la Compagnie travaillait en Chine continentale, où environ 12 jésuites étrangers enseignaient dans les universités (principalement les langues, les sciences économiques et sociales). Le gouvernement est conscient de leur présence, a-t-il affirmé. Les jésuites  sont autorisés à enseigner et à faire un travail pastoral à Taiwan, Hong Kong et Macao où, en particulier, la formation théologique et spirituelle d’une centaine de séminaristes se poursuit.

    Le nouveau général a remercié son prédécesseur, P. Adolfo Nicolàs, en expliquant qu’il était « prêt à une nouvelle mission » : après « une brève période de repos en Espagne », le père Nicolàs reviendra aux Philippines, où il sera « le père spirituel dans un centre pastoral ». « Sa liberté et son désir de poursuivre sa mission en tant que « simple » jésuite me touche beaucoup », a confié le père Sosa.

  • Evangéliser ? Les réflexions de notre ami Jean-Pierre Snyers

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    Faut-il évangéliser?

    Suite à ma petite réflexion sur l'existence de Dieu, par laquelle j'ai tenté de montrer que la raison rejoint la révélation faite à Moïse: "Je suis celui qui suis" (c'est à dire: l'Etre), j'aimerais proposer de réfléchir sur le fait de savoir s'il est possible d'en dire davantage au sujet de Dieu (qui est Celui qui est), et s'il vaut la peine, dans le cas de l'affirmative, de la faire connaître.

    Bon. Donc, rationnellement parlant, il est possible d'en arriver à la conclusion que Dieu est. Quoi encore? Qu'Il est ambivalent. Car, en regardant le créé, nous constatons que celui-ci est à la fois bon et mauvais. Certes, la trajectoire de l'univers dans le sens d'une complexité de plus en plus grande (de l'amibe à Einstein, il y a quand même une sérieuse évolution), l'amour dont sont capables les êtres humains et la beauté d'une fleur ou d'un papillon, nous amènent à croire que Dieu serait effectivement bon.

    Cependant, la loi de l'extermination des faibles par les forts, les cataclysmes naturels ou la maladie et la mort, inviteraient à penser le contraire. Face à ces deux constatations, une conclusion semble logique: le Créateur du monde n'est, ni entièrement bon, ni entièrement mauvais.

    A partir de là, impossible d'en savoir plus. Impossible, sauf si cet Etre  a pris l'initiative de se communiquer à l'homme à travers une Parole. Si oui, laquelle? Beaucoup de religions en seraient dépositaires. Donc, étant donné qu'elles se contredisent sur les points fondamentaux, il reste à discerner celle qui correspondrait le plus à ce qui nous est révélé par la raison et à ce qui, tout en étant digne d'un Dieu, pourrait rejoindre les trois questions fondamentales de l'homme: "D'où venons-nous? Qui sommes-nous? Où allons-nous?". Certains diront: "C'est celle-ci!".

    D'accord, mais pour l'affirmer, encore faut-il avoir des arguments solides qui puissent démontrer qu'elle le serait. On le voit, dans le cas où on considère que le christianisme serait celle-là, l'apologétique est plus que nécessaire. Je ne vais pas passer en revue tout ce qui indique que la foi chrétienne est crédible, en énumérant toutes les raisons d'y croire. Assez de livres abordent ce sujet. 

    Je me limiterai donc à me demander si, dans le cas où elle le serait (crédible) il vaut la peine oui, ou non, de la faire connaître à nos semblables. Une constatation: les apôtres l'ont fait à temps et à contretemps. Pourquoi? Parce qu'ils pensaient que, le Christ s'étant présenté, non pas comme étant une vérité plurielle, mais comme étant l'unique vérité et le seul chemin vers le Père, il faut se convertir à Lui pour accéder dans l'au-delà au Paradis.

    Comme on le voit, cette prédication apostolique n'a strictement rien à voir avec une vision humaniste qui, en faisant abstraction de toutes les différences entre les croyances, viserait à bâtir une société plus juste et plus fraternelle, dans laquelle finalement, tout homme de bonne volonté, peu importe sa religion, se retrouverait. Par exemple, un dialogue inter-religieux qui viserait pas la conversion au christianisme en vue du salut de l'âme, serait profondément infidèle à ce qu'ont demandé le Christ et les apôtres. Si dès le commencement de l'ère chrétienne, on avait considéré qu'il ne s'agit que de croire en l'amour, en une fraternité universelle, tout en laissant s'infiltrer toutes les hérésies qui menaçaient de détruire la foi apostolique, il ne serait resté du christianisme que quelques valeurs partagées par le plus grand nombre.

    Dès lors, un un mot comme en cent, il importe de soumettre sans cesse, nos propres convictions sur ce que doit être la foi chrétienne et l'Eglise, à ce que les apôtres ont fait et dit. Et si on ne le fait pas, si on fait passer une idéologie avant ce qu'un saint Paul nous affirme clairement, inévitablement, on trahit le Message laissé par l'Ecriture.

    Ce n'est pas le tout d'avoir des convictions. Encore faut-il que nous nous interrogions sur le fait de savoir si celles-ci ne ratent pas l'essentiel; si elles sont fidèles à l'esprit du monde ou à la Prédication apostolique.  Et c'est précisément sur ce fait que je me demande si aujourd'hui, l'Evangile qui nous est présenté est encore celui que nous trouvons dans les versets 1 à 5 du chapitre 15 de la première épître de saint Paul aux Corinthiens. Et s'il ne l'est pas, alors s'applique ce mot qu'il écrit dans son épître aux Galates (1, 9): "Si quelqu'un vous annonce un évangile s'écartant de celui que vous avez reçu, qu'il soit anathème!".

    Jean-Pierre Snyers, 4190 Ferrières, Belgique. Adresse blog:jpsnyers.blogspot.com  

  • Un nouveau livre consacré à Marie, Mère de miséricorde à Beauraing

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    Du site du Diocèse de Namur (C.B.) :

    couverture-fioretti-e1473345486639.jpgMarie, Mère de miséricorde à Beauraing, un livre signé de l'abbé Christophe Rouard

    Ecrire, chez l'abbé Christophe Rouard, c'est tout simplement un besoin. Besoin d'investiguer, de mener des recherches. D'ici quelques jours, il publie aux éditions Fidélité, Marie, Mère de miséricorde à Beauraing. Il a (re)lu les témoignages de ceux et celles venus dans la cité mariale et qui y ont reçu des grâces. Ils sont le point de départ de cette nouvelle publication. Chaque témoignage est accompagné d'un texte qui nous replonge dans la Bible et d'une prière. Une véritable catéchèse d'aujourd'hui.

    Marie, Mère de miséricorde à Beauraing débute par un mea culpa celui de l'abbé Christophe Rouard, vice-recteur de ces sanctuaires. Il reçonnaît “avoir mis une certaine distance avec la piété populaire.''Dans l'introduction de cette nouvelle publication, il écrit encore: ''Non seulement j'ai jugé cette piété, mais en plus je suis passé à côté de Dieu, sans le voir. Dieu est là, dans les Sanctuaires, et il y agit d'une matière comparable à la façon dont il a agi pour les grands personnages bibliques.''

    D'où l'idée de consacrer un livre à ces hommes et à ces femmes qui, au fil des années sont venus se confier à la Vierge, la prier, lui demander d'intervenir dans leur vie... De véritables récits qui touchent la famille, la naissance, le travail, les enfants.... Des témoignages d'une profondeur, d'une intensité inouïe qui devraient en toucher plus d'un.

    Les bénéficiaires de ces grâces reçues ont en effet tenu à témoigner, à écrire leur récit dans les registres installés aux sanctuaires. L'abbé Rouard les a feuilletés avec beaucoup d'émotion. Tout comme d'ailleurs les cahiers qui regorgent d'intentions de prière.

    Ce que l'auteur apprécie avant tout, c'est la qualité théologique de ces récits. ''On voit que les miracles qui sont racontés dans la Bible continuent à se vivre aujourd'hui. Dieu est très actif. C'est la réponse au scepticisme de certains, à leurs erreurs. On m'a fait croire que les miracles ont été les plus nombreux au temps de Jésus avant de diminuer. En fait, croire cela c'est s'aveugler sur la réalité, ne pas prendre en compte ce qui se passe dans les sanctuaires.''

    Secrets dévoilés

    Ces récits sont accompagnés d'une réflexion qui ramène à la Bible. Il y a encore, pour chacun, une prière écrite, elle aussi par l'abbé Rouard. Un livre composé d'une vingtaine de fioretti et qui a incontestablement un but pastoral.

    Ce livre dévoile quelques secrets encore. On pensait pourtant que tout avait été dit, écrit sur la cité mariale. Les révélations touchent les familles des enfants qui ont été les témoins des apparitions de la Vierge. On y lit que les époux Voisin avaient bien des difficultés à fonder une famille. Après une neuvaine à Notre-Dame de Bonsecours et un pèlerinage, Mme Bonvoisin a eu trois enfants. Fernande, Albert et Gilbert ont vu la Vierge. Et puis un témoignage encore celui de celle qui n'était encore qu'une adolescente lorsqu'elle a croisé la route de Michel Fourniret. Celui-ci avait tenté de l'enlever à Ciney. Son récit précis aura permis d'interpeller cet homme qui a répondu de sept homicides, de viols commis entre 1987 et 2003. Profondément croyante, elle avait prié Notre-Dame Beauraing jusqu'à ce qu'elle réussisse à sortir de la camionnette où elle était enfermée.

    Dans la préface, Mgr Vancottem écrit: ''Ce petit livre est une invitation à faire pèlerinage à Beauraing, à remercier Marie pour tant de grâces reçues et à nous confier à sa maternelle protection.''

    Marie, Mère de miséricorde à Beauraing sort le 21 octobre prochain et sera vendu 13,50€

  • Belgique : mettre en œuvre des réformes permettant de donner les cours de religion ou de morale non-confessionnelle plébiscités à plus de 90% par les parents

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    Déclaration des chefs de culte religieux: Plus de 90 % des parents souhaitent l’organisation d’un cours de religion ou de morale non-confessionnelle. Ne méritent-ils pas le respect ?

    Plus de 90 % des parents souhaitent l’organisation d’un cours de religion ou de morale non-confessionnelle.

    Aujourd’hui,  parents comme  enseignants lancent des cris d’alarme. Ils demandent que tout soit mis en œuvre pour que ces cours puissent être donnés dans les meilleures conditions. Tant pour la qualité de l’enseignement des religions que pour celui de la citoyenneté.  Au nom même  du  sens de la responsabilité sociale qui habite les enseignants comme les parents.

    Chaque enseignant de religion assume en ce moment de lourdes charges d’ajustement, y compris par des pertes d’heure temporaires. Divers ajustements dans les écoles sont encore attendus pour relever ce défi.  Ainsi, il nous revient que certains maîtres de religion doivent assurer leurs cours  dans 14 écoles (!) ou se voient imposer des horaires impraticables ! Certains d’entre eux n’ont pas encore reçu leurs attributions et leurs élèves attendent.

    Pour le bon déploiement de la réforme, et le maintien des dynamiques nouvelles, toutes ces difficultés doivent être résorbées rapidement.   Par ailleurs, il apparaît qu’en certains lieux ces difficultés relèvent davantage de stratégies de pourrissement ou d’hostilité de certains PO. Nombre de parents ou d’enseignants  ont subi des pressions.

    De telles situations, heureusement exceptionnelles, doivent être dénoncées comme inconstitutionnelles, et plus encore comme trahissant un esprit inconciliable avec la citoyenneté. Nous demandons à nouveau que la mise en œuvre des réformes permette effectivement de donner les cours de religion ou de morale non-confessionnelle   –  plébiscités à plus de 90% par les parents – en veillant à des articulations créatrices des horaires  pour les uns et les autres. Les parents le demandent pour leurs enfants !

    Mgr. J. De Kesel, Archevêque de Malines-Bruxelles
    Le Métropolite Athenagoras, Eglise Orthodoxe en Belgique
    Ph. Markiewicz, Président du Consistoire Central Israélite de Belgique
    Mr. Salah Echallaoui, Président de l’Exécutif des Musulmans de Belgique
    Pasteur S. Fuite, Président de l’Eglise Protestante Unie de Belgique
    Dr. Geert Lorein, Président du Synode Fédéral des Eglises Protestantes et Evangéliques,
    Chanoine Jack McDonald, Président du Comité Central de l’Eglise anglicane  de Belgique,

    Contacts presse : P. Tommy Scholtes, 0475 67 04 27

    Et les responsables presse de chaque signataire.

  • Open Doors alerte sur les agressions de réfugiés chrétiens en Allemagne

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    D'Eugénie Bastié sur le site du journal "Le Figaro" :

    Une ONG alerte sur les agressions de réfugiés chrétiens en Allemagne

    Un rapport de l'association évangélique Open Doors affirme qu'au moins 743 migrants chrétiens ont été victimes d'agressions à caractère religieux entre février et septembre 2016 dans des camps allemands.

    «Nous avons sous-estimé le rôle de la religion», confiait le ministre de l'intérieur allemand Thomas de Maizières le 20 septembre dernier lors d'une conférence à Berlin au sujet de l'accueil des migrants. C'est à ce constat qu'invite également le nouveau rapport de la branche allemande de l'ONG évangélique Open Doors, qui alerte sur les attaques violentes dont seraient victimes les minorités religieuses, notamment chrétiennes et yazidis, dans les camps de réfugiés en Allemagne.

    Selon ce rapport, fruit de centaines d'entretiens menés auprès de réfugiés dans toute l'Allemagne entre mai et septembre et publié le 17 octobre, 743 réfugiés chrétiens ont signalé des attaques à motif religieux, ainsi que 10 Yazidis. Un premier rapport avait été publié en mai recensant 231 attaques documentées entre février et avril. «Ce deuxième rapport n'est que le sommet de l'iceberg du nombre d'attaques à motivations religieuses contre des réfugiés chrétiens. On doit avoir à l'esprit qu'il y a un grand nombre de cas non signalés.» précise l'ONG, spécialisée dans le combat contre la persécution des chrétiens dans le monde.

    Les mêmes réfugiés ont fait l'objet de multiples agressions. Ainsi, 617 (83 %) ont fait état d'agressions multiples, 314 (42 %) de menaces de mort, 416 (56 %) d'agressions physiques, 44 (6 %) d'agressions sexuelles. 91 % des attaques ont été commises par d'autres réfugiés, 28 % par des agents de sécurité et 34 % par d'autres personnes. «Ce qui rend la situation encore plus difficile», écrivent les auteurs du rapport, «c'est que beaucoup de réfugiés avaient déjà des expériences négatives avec les autorités et la police dans leur pays d'origine à cause de leur foi. Ils sont habitués à être traités comme des citoyens de seconde zone, et maintenant ils se rendent compte qu'on ne les protège pas en Allemagne.» Ainsi ce réfugié chrétien iranien, qui témoigne dans l'enquête: «J'étais choqué! Que ce genre de chose arrive en Iran, soit, mais je n'aurais jamais pensé vivre cela en Allemagne. Cela a ébranlé ma confiance.»

    Vers une séparation dans les centres d'accueil?

    «Ils mettent en permanence des prières islamiques très bruyantes et des versets du Coran sur leurs portables. En plus, ils m'envoient des enfants pour me demander: ‘pourquoi es-tu chrétienne, pourquoi ne couvres-tu pas tes cheveux?'» témoigne une chrétienne syrienne. Ou encore cet homme, venu d'Irak: «Les musulmans de mon foyer ont découvert que j'étais chrétien parce que je lisais la Bible. J'ai reçu des menaces de mort. Ils voulaient me convertir à l'islam. Personne n'a rien pu faire pour moi, j'ai dû changer de logement.»

    L'association déplore la vision relative du phénomène par les autorités allemandes, qui évoquent des «cas isolés» et préfèrent traiter la question au cas par cas. Fin août, La Croix évoquait déjà ce sujet des persécutions de réfugiés chrétiens.

    L'ONG se défend de tout agenda politique ou volonté de stigmatiser les musulmans. «Certains ont attiré l'attention sur le fait que ce genre de publication pourrait nourrir les conflits religieux et la xénophobie.» écrivent les auteurs. «Nous croyons que la banalisation, la dissimulation, ou le détournement de cette injustice, pour des motifs politiques ou autres, donnerait un encouragement pour leurs auteurs et augmenterait la souffrance des victimes.»

    Open Doors évoque plusieurs pistes pour résoudre le problème: sensibiliser le personnel qui gère les sites d'accueil des réfugiés, inclure une mention explicite sur l'égalité et le traitement égal des religions dans les brochures «Welcome to germany» qui sont distribuées aux migrants, favoriser la remontée des plaintes… La séparation des migrants selon la religion pourrait-elle être une solution? Les autorités allemandes la refusent par principe, préférant faire du cas par cas. Les Églises catholiques et protestantes du pays ont affirmé dans un communiqué fin juillet leur refus d'une séparation, sauf en cas de violence avérée «Oui, il faut dire clairement les choses: l'idéal d'une coexistence pacifique entre des gens de milieux différents ne doit pas conduire certains demandeurs d'asile ou groupes spécifiques de réfugiés à être exposé à des attaques. Si la protection de minorités ne peut être garantie dans un centre, le logement séparé peut être une solution appropriée.»

    Selon le secrétariat d'état allemand aux migrations et aux réfugiés, en 2015, 73.1 % des demandes d'asile émanaient de musulmans, 13.8% de Chrétiens, et 4.2 % de Yazidis.

    Rapport Refugies 2016 by bastie on Scribd

  • France : les crèches autorisées dans les bâtiments publics

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    D'Alexis Feertchak en "Entretien" sur Figaro Vox (le figaro.fr) :

    Crèches dans les lieux publics : la laïcité n'est pas contre les traditions françaises

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Le rapporteur public du Conseil d'Etat recommande d'autoriser, sous conditions, les crèches dans les bâtiments publics. Pour le professeur Guillaume Drago, cette conception fort ancienne de la laïcité est légitime.

    Guillaume Drago est professeur de Droit public à l'Université Panthéon-Assas (Paris II) et directeur du Centre d'études constitutionnelles et politiques.

    FIGAROVOX. - Concernant les crèches dans les mairies, le rapporteur public du Conseil d'Etat recommande d'autoriser, sous conditions, les crèches de Noël dans les bâtiments publics, au nom du principe de laïcité. Comment comprenez-vous cette annonce?

    Guillaume DRAGO. - Je crois que c'est une volonté de la pacification du débat public qui guide le rapporteur public du Conseil d'État. Cette attitude est celle du Conseil d'État depuis toujours, particulièrement depuis la loi de 1905 de Séparation des Églises et de l'État. Il faut bien comprendre que ce type d'affaires met en jeu des principes qui doivent coexister: laïcité, neutralité des services publics, interdiction «d'élever des emblèmes religieux sur les bâtiments publics» (art. 28 de la loi de 1905, ici en débat), ordre public local mais aussi, liberté des cultes, liberté de conscience, - liberté tout court ai-je envie de dire! - et «traditions locales». Le juge administratif a toujours mis en balance ces différents principes pour permettre le respect de la laïcité et l'exercice des libertés, fondées en l'espèce sur des traditions anciennes, autant culturelles que religieuses, «pourvu que ces manifestations ne troublent pas l'ordre public établi par la loi», comme le dit l'article 10 de la Déclaration de 1789.

    Le rapporteur public, Aurélie Bretonneau, a déclaré: «Nous ne croyons pas que le contexte de crispation sur la laïcité vous impose d'instruire par principe le procès de la crèche». Si cet avis est suivi, la jurisprudence devrait donc se situer dans un cadre assez libéral. Cela vous étonne-t-il?

    Non, on retrouve ici une conception ouverte de la laïcité dont le Conseil d'État a été le défenseur depuis longtemps. Sa jurisprudence sur les processions, les convois mortuaires, les sonneries de cloches, dans les années 1910, illustre ce souhait de conciliation. Les collectivités publiques, locales particulièrement, doivent assurer le libre exercice des cultes et respecter les traditions locales, qu'elles s'expriment par des processions ou aujourd'hui encore par des crèches au moment de Noël. Par exemple en 1924 (CE 4 juillet 1924, Abbé Guerle), le Conseil d'État dit que si un maire peut réglementer les manifestations religieuses extérieures, il doit aussi «garantir le libre exercice des cultes, sous les restrictions que commande l'intérêt de l'ordre public et ne porter atteinte aux traditions locales que dans la mesure strictement nécessaire au maintien de l'ordre». C'est une position sage que pourrait reprendre le Conseil d'État d'aujourd'hui. Ajoutons que le Conseil constitutionnel s'est placé dans la même logique en 2013 à propos des particularités religieuses de l'Alsace-Moselle.

    Plus politiquement, on assiste à une certaine crispation autour de la laïcité. Le droit est-il aussi là pour pacifier ces passions politiques?

    C'est le rôle du droit que d'organiser les relations sociales comme de poser les principes de la société politique. La crispation autour de la laïcité vient de revendications communautaristes et d'une idée brouillée qu'ont les Français de leur identité, de leur histoire, de leurs traditions qui sont éminemment chrétiennes. C'est refuser de le voir et de le dire qui entraîne les crispations actuelles.

    Les défenseurs des crèches considèrent que celles-ci appartiennent au patrimoine culturel du pays, certes marqué par le christianisme... S'agit-il au fond vraiment d'une question de laïcité?

    Encore une fois, le juge administratif a su trouver l'équilibre entre le «cultuel» et le «culturel», dont les crèches sont une bonne illustration. La question est celle des libertés qui doivent l'emporter sur une réglementation tatillonne. Mais, plus profondément, c'est une question culturelle. Quand on veut nier l'identité de la France, par une laïcité agressive, on sème la discorde alors que les Français réclament unité et concorde. Les politiques de tous bords feraient bien d'y penser pour le bien commun de notre pays.

  • « L’adieu aux frères », le témoignage d'un franc-maçon qui a quitté la Loge et renoué avec la foi

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    Du site de "La Croix du Nord" :

    Christophe Flipo : de la franc-maçonnerie à l'Église

    Un témoignage étonnant que celui de Christophe Flipo qui a quitté la franc-maçonnerie et renoué avec la foi.

    D’emblée et dans un sourire contagieux, il prévient : « Je suis l’homme le plus heureux que vous ayez rencontré. » Parce qu’il a une femme et quatre enfants formidables et parce qu’il a renoué avec la foi.

    Comment vous présenter en quelques lignes ?

    J’ai 57 ans, je suis originaire de Roubaix mais réside à Lille et suis ravi d’habiter en ville. J’ai une femme exceptionnelle et très belle. Nous avons eu quatre enfants. Je m’occupe de la stratégie informatique du groupe britannique Kingfisher qui a racheté Castorama et Brico Dépôt. Je passe donc la moitié du temps en Grande-Bretagne. Je suis ingénieur, de formation, diplômé d’HEI mais j’ai tout oublié !

    En février 2015, vous avez publié un premier livre. Pourquoi ce témoignage ?

    Ce livre intitulé « La meilleure part » retrace une expérience hors du commun que j’ai vécue, accompagné de mon épouse. J’explique comment, après plus de 20 ans de franc-maçonnerie, et ayant occupé de nombreux grades à la Grande Loge traditionnelle et symbolique, je me suis tourné vers Dieu.

    Le ton n’est ni amer, ni revanchard…

    Non, je n’avais pas de comptes à régler et n’ai pas rencontré de difficultés après mon départ. Je n’attendais pas un coup de pouce pour ma carrière professionnelle dans la franc-maçonnerie. Je recherchais une spiritualité. En fait, j’étais en quête de lumière depuis très longtemps. Enfant, je me destinais à être prêtre mais j’aimais les filles… À partir de 16 ans, je me suis éloigné de l’Église.

    Avez-vous trouvé cette lumière ?

    J’ai mené des travaux très intéressants et cette activité ne me déplaisait pas. Mais je n’ai connu que des simulacres de spiritualité. Seulement des réunions empruntant des rites aux païens, Grecs et Égyptiens.

    Comment vous en êtes-vous aperçu ?

    Le chemin a été long. Je travaillais avec une collègue volage à qui je disais que sa vie n’avait pas de sens. Je lui ai alors conseillé de se rendre à Rocamadour, alors que moi-même je n’allais plus à la messe. Cette collègue est revenue totalement bouleversée, la foi lui était tombée dessus ! Elle s’est mariée et assiste désormais tous les jours à une messe.

    Comment avez-vous réagi ?

    J’ai décidé à mon tour de découvrir le sanctuaire de Rocamadour avec mon épouse. J’ai reçu de nombreux signes et figurez-vous que j’ai rencontré un ange ! J’ai repensé à cette parole de l’Évangile adressée à Philippe : « Comprends-tu ce que tu lis ? » Avec ma femme, nous nous sommes donc rapprochés de l’Église. J’ai quitté la franc-maçonnerie à la demande de mon épouse. Aujourd’hui, je m’aperçois que c’était le bon choix. Nous avons par ailleurs rejoint la Fraternité dominicaine.

    Foi et franc-maçonnerie ne sont pas compatibles pour vous ?

    Non, en étant franc-maçon, on ment. On ment pour cacher qu’on se rend aux tenues, c’est-à-dire aux réunions de la loge. On ne parvient pas à partager avec sa famille ce qu’on y vit. En tant que franc-maçon, on construit son édifice dans son coin. On s’égare. Les rites de la franc-maçonnerie s’appuient sur des symboliques de cultures paganistes. Ils forment un immense syncrétisme. À mon sens et pour ces raisons, il n’est pas possible de concilier foi et franc-maçonnerie.

    Votre deuxième livre, paru en juin 2016, est l’objet d’un témoignage supplémentaire. Qu’apporte-t-il par rapport au premier ouvrage ?

    Dans « L’adieu aux frères », j’aborde davantage la franc-maçonnerie, j’explique ses fondements. J’ai l’ambition d’éclairer les prêtres et les chrétiens. Je me devais d’expliquer que les croyants ne trouveraient pas ce qu’ils cherchaient dans la franc-maçonnerie. Il n’y a pas de présence dans les rites de la franc-maçonnerie. L’homme est fait pour aimer, être aimé et être transcendé par Dieu. On devient franc-maçon par hasard, on devient chrétien par cheminement. L’Église est bien plus spirituelle que je le pensais. Je continue d’ailleurs de témoigner en participant à des conférences ou salons du livre. Je ne refuse jamais une invitation.

    « L’adieu aux frères », de Christophe Flipo, les éditions du Cerf, 14 euros. Les bénéfices sont reversés au sanctuaire de Rocamadour et au diocèse de Lille.

  • Pour l'archevêque de Paris, Amoris Laetitia nécessite un "immense effort de formation au discernement"

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    D'Anne-Bénédicte Hoffner sur le site du journal La Croix :

    Pour le cardinal Vingt-Trois, Amoris laetitia implique « un immense effort de formation au discernement »

    Une journée d’études était organisée lundi 17 octobre à l’Institut catholique de Paris sur les enjeux de l’exhortation apostolique Amoris laetitia (La joie de l’amour) et plus particulièrement sur « le discernement et la maturation des consciences ».

    Invité à s’exprimer à l’ouverture, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président délégué de la deuxième assemblée du synode sur la famille, a souligné les « déplacements » auxquels ce texte invite les acteurs de la pastorale familiale et la nécessité d’une formation au discernement.

    Mettre en œuvre l’exhortation apostolique Amoris laetitia (La joie de l’amour) – publiée « il y a sept mois tout juste » – implique désormais un « immense effort de formation au discernement », estime le cardinal André Vingt-Trois.

    Pour l’archevêque de Paris qui ouvrait lundi 17 octobre une journée d’études à l’Institut catholique de Paris (ICP) destinée justement à aider les acteurs de la pastorale familiale à « approfondir les enjeux d’Amoris laetitia », ce texte du pape, consécutif au Synode sur la famille, est un « appel à un déplacement de nos réflexes spontanés ».

    Terrain de combat

    Déplacement pour passer d’une « vision relativement craintive ou pessimiste vers une vision optimiste » de la famille. Car « trop souvent », l’Église aborde cette question « comme un terrain dangereux ou, au moins, problématique, quand ce n’est pas purement et simplement un terrain de combat ».

    Et, deuxième déplacement, les acteurs de la pastorale familiale doivent « entrer profondément dans la perspective fondamentale de la démarche du pape » qui « ne vise pas simplement à rappeler les convictions dogmatiques de l’Église sur la famille, ni à établir un catalogue de règles générales que nous devrions et que nous pourrions appliquer en toutes circonstances » mais au contraire à « nous impliquer dans un véritable travail qui consiste à reprendre et méditer le message du Christ et de la tradition chrétienne sur la famille et à chercher comment ce message peut nous aider à accompagner les familles dans les défis auxquels elles sont confrontées aujourd’hui ».

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  • Catholiques de Chine : des négociations papales qui embrouillent la situation

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    Le schisme va-t-il changer de camp ? Lu sur le site de « La Croix » : 

    « Depuis quelques jours, le web catholique chinois s’agite autour de l’apparition publique de Mgr Paul Dong Guanhua, « évêque » de Zhengding, un diocèse numériquement important de la province du Hebei.

    Selon des informations qui circulent sur la Toile, explique l’agence Églises d’Asie dans un article du 19 octobre, le P. Paul Dong Guanhua a annoncé le 22 mai dernier qu’il avait été secrètement ordonné évêque il y a onze ans, en 2005, par Mgr Casimirus Wang Milu, évêque jusqu’en 2003 de Tianshui, un diocèse de la province du Gansu. À cette date, rappelle Églises d’Asie, le Vatican lui avait demandé de quitter la direction de son diocèse en 2003 en raison de sa santé mentale.

    > À lire : Rome reconnaît officiellement un évêque en Chine

    Selon l’agence d’informations, lorsque Rome a eu vent de cette ordination menée sans son assentiment préalable, il fut demandé au P. Dong d’observer la plus grande retenue et de ne pas exercer un quelconque ministère épiscopal. Le P. Dong s’est conformé à ces instructions jusqu’à ces derniers mois. Dimanche 11 septembre, il est en effet apparu lors d’une messe, portant la mitre et la crosse épiscopales.

    La réponse de l’évêque légitime de Zhengding, Mgr Julius Jia Zhiguo, qui lui-même est un évêque « clandestin » nommé par le pape mais non reconnu comme tel par Pékin, n’a pas tardé : deux jours plus tard, Mgr Jia a publié un communiqué annonçant l’excommunication « latae sententiae » du P. Dong pour avoir accepté la consécration épiscopale sans mandat pontifical.

    Ordinations sans mandat pontifical d’évêques « clandestins »

    De son côté, le P. Dong affirme que son ordination épiscopale est licite et légitime car menée selon les dispositions spéciales accordées par Rome aux évêques chinois dans les années 1980. Ces dispositions prévoyaient qu’en cas de persécution, les évêques pouvaient nommer et ordonner leurs successeurs sans en référer au préalable au pape ; ils pouvaient aussi nommer l’évêque d’un diocèse voisin sans pasteur. Ces dispositions ont toutefois été révoquées en 2007 par la Lettre aux catholiques chinois du pape Benoît XVI.

    À l’agence Ucanews, le P. Dong a précisé qu’il avait lui-même ordonné le 7 septembre dernier un évêque âgé de 51 ans, mais que l’identité de ce dernier ne pouvait être dévoilée car l’intéressé était « surveillé par le gouvernement ».

    Selon les informations d’Églises d’Asie, entre cinq et dix évêques ont été ordonnés ces dernières années au sein des communautés « clandestines » de Chine sans que le pape n’ait donné son assentiment à ces ordinations. Ils viennent s’ajouter aux trente évêques « clandestins » jusqu’ici dénombrés en Chine continentale.

    Craintes des catholiques « clandestins »

    Selon le site spécialisé, la décision de Mgr Dong de révéler son épiscopat pourrait s’expliquer par l’approche, de sources ecclésiales concordantes, d’une nouvelle session de négociations entre Rome et Pékin. Depuis juin 2014, les délégations du Saint-Siège et de la Chine se sont réunies plusieurs fois pour trouver des solutions à la situation complexe de l’Église en Chine ; elles devraient se rencontrer à nouveau d’ici à la fin de ce mois d’octobre.

    Or, il semblerait que les négociateurs évoquent la clôture de l’Année de la miséricorde – qui sera célébrée le 20 novembre prochain – comme une date possible pour que le pape François accorde son pardon aux huit évêques « officiels » illégitimes.

    Dans l’esprit d’une partie des catholiques « clandestins », il est très difficile d’imaginer que le pape réintègre dans la communion de l’Église ces huit évêques « officiels » sans faire de même pour les évêques « clandestins » qui ont été ordonnés sans mandat pontifical.

    Ces catholiques craignent que Rome n’accepte de conclure un accord avec Pékin qui ne suffise pas à garantir le degré de liberté religieuse auquel ils aspirent pour l’Église en Chine.

    > À lire : Le cardinal de Hong Kong confirme un accord entre Rome et Pékin sur le processus de nomination des évêques

    Ref. En Chine, de nouvelles tensions autour de la nomination des évêques

    JPSC

  • Chrétiens d’Orient : l’armée irakienne entre dans Qaraqosh

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    Lu sur le site web de "Famille chrétienne"

    liberation-qaraqosh_article.jpgEnfin ! Plus de deux ans après la prise de Qaraqosh par les hommes de Daech, la ville où résidaient près de 50 000 chrétiens est en partie libérée.

    Au deuxième jour de l'offensive visant à reprendre Mossoul des mains des islamistes, l'armée irakienne a pénétré dans Qaraqosh, située à une dizaine de kilomètres à l'est de Mossoul. « Ce n'est qu'après 17 h 30 que des éléments plus clairs nous parviennent enfin. L'armée irakienne a réussi à s'ancrer dans plusieurs points des quartiers périphériques de la ville après un affrontement avec des éléments de Daech au sud de Qaraqosh. Plusieurs témoignages font état de la présence de tireurs embusqués dans la ville » peut-on lire sur le site de Fraternité en Irak, association humanitaire qui suit en direct l'avancée de l'offensive.

    « Les jeunes dansaient de joie ! »(photo) raconte Ibrahim Lallo, le directeur adjoint du camp de déplacés chrétiens d'Ankawa 2, situé en périphérie d'Erbil. C'est ici que des milliers de chrétiens sont réfugiés depuis l'été 2014 et attendaient le moment de la libération. « Les jeunes se sont retrouvés sur le terrain de football du camp, ils chantaient, ils dansaient. Les autres ont de nouveau un peu d'espoir. Ils ne pensent plus à quitter l'Irak mais veulent rester pour voir comment la situation va évoluer. Tout le monde est content de cette nouvelle ».

    ︎ À lire aussi : La bataille de Mossoul est lancée

    Peu d'informations circulent concernant l'état de Qaraqosh. « On dit qu'il n'y a pas beaucoup de maisons détruites. Ce qui est une bonne chose : les églises seraient debout. Il n'y aurait pas eu beaucoup de bombardements » rapporte Ibrahim Lallo, ajoutant que « les spécialistes de l'armée travaillent à enlever les mines et les pièges ».

    Si la ville de Qaraqosh est sur le point d'être totalement libérée, il ne faut pas s'attendre à un retour rapide des populations déplacées. L'expérience montre que Daech a l'habitude de piéger et de miner les maisons, les rues ou les champs. « Ça prendra quelques mois. Trois, quatre ou six… Mais ici, on pense que même s'il faut attendre 6 mois, c'est bien. C'est une telle joie de savoir Qaraqosh libérée » s'exclame le directeur adjoint du camp d'Ankawa 2.

    Dans un communiqué, Mgr Gollnisch, directeur de l'Œuvre d'Orient, appelait, lundi 17 octobre, à une « libération rapide et totale des villes chrétiennes de la plaine de Ninive […] Cela redonnera aux chrétiens qui le souhaitent l'espoir de pouvoir rentrer chez eux. Cependant, cela suppose d'assurer, sans délai, le déminage et le dépiégage de cette zone ainsi que le rétablissement des infrastructures de base. »

    La vaste offensive visant à reprendre Mossoul et sa région est menée principalement par les forces irakiennes et kurdes, aidées de l'aviation occidentale. La coalition compterait environ 30 000 hommes tandis que le nombre d'islamistes à Mossoul est évalué à 5 000.

    Ref. L’armée irakienne entre dans Qaraqosh

    JPSC

  • Toutes nos condoléances à Christian Laporte

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    Si vous doutez encore des réelles sympathies qu'entretient le chroniqueur religieux de la Libre, il vous suffira de jeter un oeil sur le panégyrique qu'il commet aujourd'hui à l'occasion de la disparition de Roger Lallemand. Rappelons que ce sénateur fit inscrire dans le droit belge la loi dépénalisant l'avortement et collabora également à l'adoption de celle qui légalisa l'euthanasie...

    Pour notre journaliste - pour lequel la cause du respect de la vie humaine n'est visiblement pas une priorité - le disparu est "une immense personnalité de la politique mais aussi de la société belge tout court", doté d'une "personnalité humaniste très ouverte à l'autre et plus particulièrement aux plus faibles de la société" (sauf les enfants à naître, bien entendu), un "grand militant de la cause laïque mais en même temps esprit très ouvert qui avait des amis dans tous les courants religieux pour autant qu'il s'agisse aussi d'hommes et de femmes de bonne volonté" (du type Christian Laporte, par exemple).

    Ainsi le journaliste fait-il chorus avec Elio Di Rupo évoquant "une personnalité hors normes qui a fait faire des bonds de géants à notre notre pays dans tous les domaines éthiques". Laporte poursuit : "homme politique brillant mais quelque peu égaré dans un environnement trop carriériste à ses yeux, Roger Lallemand était aussi un intellectuel comme on n'en croise hélas plus que très rarement dans nos contrées. Ami de Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, il avait notamment défendu, comme avocat, Régis Debray, détenu en Bolivie pour avoir soutenu Che Guevara en 1967. Avant d'être un des auteurs de la loi sur l'IVG, il avait aussi été été l'avocat du Dr Willy Peers, figure du monde médical à la pointe du combat pour l'avortement en Belgique qui avait été emprisonné pour avoir pratiqué des avortements mais il fut aussi le conseil d'une dizaine d'autres médecins eux aussi poursuivis pour des interruptions volontaires de grossesse."

    Ce qui rend également sympathique le cher défunt aux yeux du journaliste, ce sont ses affinités avec le chanoine de Locht avec lequel il avait publié un livre à l'époque du débat sur l'euthanasie. Bref, le chroniqueur n'a pas assez de mots pour célébrer le défunt chantre de "l'autonomie de la personne". Vous pouvez donc adresser vos condoléances à Christian Laporte qui pleure un "homme de dialogue qui fit beaucoup pour le vivre ensemble en Belgique" et qu'il retrouvait "souvent dans des débats où croyants et non-croyants entendaient vraiment faire progresser la société". On imagine en quels lieux...