Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • Présidentielles françaises : Jacques Attali sur LCI le 21 avril …2016

    IMPRIMER

    JPSC

  • Qui déclenche les guerres ? La Civilta Cattolica ne rejoint pas les analyses du pape

    IMPRIMER

    De Sandro Magister, traduit sur l'excellent site diakonos.be :

    Qui déclenche les guerres. « La Civiltà Cattolica » contredit le pape

    Les véritables et seuls coupables de cette « guerre mondiale par morceaux » dénoncée sans arrêt le pape François ce sont – d’après lui – « ceux qui fabriquent et trafiquent des armes » et qui « font du profit avec le sang des hommes et des femmes ».

    Il s’agit d’une explication très matérialiste et économiste aux relents vaguement marxistes.  François l’a pourtant réitérée à de nombreuses reprises en l’appliquant également aux actes terroristes, encore dernièrement pendant la semaine sainte.

    Curieusement pourtant, la revue qui d’habitude reflète le plus sa pensée, « La Civiltà Cattolica » dirigée par le jésuite Antonio Spadaro qui est également son conseiller et son écrivain fantôme, a récemment publié un article remarquable sur les « conflits armés en Afrique » et surtout sur « l’échec des méthodes traditionnelles d’analyse » qui ignore complètement la fabrication et le trafic d’armes dans les causes de ces conflits et pointe au contraire des motivations très différentes.

    Dans la dizaine de pages que compte cet article, le mot « armes » n’apparaît d’ailleurs qu’une seule fois, de façon marginale et sans lien de cause à effet.

    L’auteur, Arsène Brice Bado, est un jésuite de Côte d’Ivoire qui a étudié à l’Université de Yale aux Etats-Unis et à l’Université de Laval au Canada et qui a réalisé des recherches sur le terrain dans plusieurs pays africains impliqués dans des conflits.

    La thèse de départ de son analyse c’est que « la difficulté de la communauté internationale à contribuer à mettre un terme aux conflits » en cours en Afrique découle en réalité de « la mauvaise compréhension » de l’un ou l’autre conflit, « de ses causes, de ses acteurs, de son évolution et des questions qui sont en jeu ».

    Et il écrit, au terme de son exposé: « Toutes les explications fournies ont dans le fond une part de vérité.  Toutefois, aucune d’entre elles ne parvient à rendre compte intégralement de la complexité des conflits armés qui éclatent dans le contexte africain.  D’où la nécessité de privilégier une approche holistique qui soit en mesure d’intégrer le mieux possible les différents aspects des conflits ».

    En outre, poursuit Brice Bado, un « élément supplémentaire de complexité » réside dans le fait que « les causes et les motivations initiales subissent des changements et se transforment au cours du conflit » comme cela s’est produit, par exemple, en République Centrafricaine que le Pape a visitée en 2015 et qui est secouée par « un conflit aux connotations interconfessionnelles avec l’émergence de nouveaux acteurs dont les ‘anti balaka » ou ‘milices chrétiennes' ».

    Pour réaliser une analyse « holistique et dynamique » des conflits – soutient l’auteur – il faut donc combiner « les causes structurelles, les facteurs amplificateurs et les éléments déclencheurs des conflits armés ».

    Parmi les « causes structurelles » et les éléments amplificateurs respectifs, Brice Bado pointe « aussi bien la position de l’Afrique dans le système international que la fragilité institutionnelle des Etats africains au niveau politique, économique, socio-démographique et environnemental ».

    Mes ces causes ne suffisent généralement pas:

    « Pour qu’un conflit finisse par éclater, il faut qu’il y ait des activistes capables de mettre idéologiquement en action l’état conflictuel latent à travers des événements que nous pourrions qualifier de ‘catalyseurs’.  Par exemple, au Niger un fait de violence de la part de l’armée contre trois anciens Touaregs a suffi a déchaîner une guerre civile entre les communautés Touareg d’une part et l’armée et le reste de la population nigérienne d’autre part, dans un conflit qui a duré de février 2007 à octobre 2009.  La révolte Touareg, née au Niger, a été à l’origine de la guerre civile du Nord du Mali en 2009.  Au Kenya, la guerre civile de 2007 a éclaté suite à un conflit sur le résultat des élections.  La même chose s’est passée en Côte d’Ivoire à l’occasion des élections de 2010.  Le cas de Mohamed Bouazizi en Tunisie est un autre exemple parlant: le suicide de ce vendeur ambulant a déchaîné une vague de protestations qui ont à leur tour contribué à déclencher le ‘printemps arabe’ de 2011 ».

    Pas un mot donc, sur le rôle ces « seigneurs des armes » comme moteurs des guerres africaines.  L’auteur de l’article reste également très prudent quant aux motivations économiques.  « La priorité des questions économiques ne fait actuellement pas consensus » chez les analystes, écrit-il.  Et de citer l’exemple du Libéria et de la Sierra Leone où le « commerce des diamants a surtout servi à financer la guerre et ne constituait en rien la cause initiale » et « ce constat vaut également pour la Côte d’Ivoire, la République Centrafricaine, l’Angola, le Mozambique, etc. ».  A la rigueur, poursuit Brice Bado, elles ont pu jouer un rôle ça et là dans l’éclatement de conflits civils autour du contrôle des ressources comme la terre et l’eau.

    Dans son dernier numéro « La Civiltà Cattolica » est revenue sur le génocide Rwandais dans un article d’un jésuite originaire de ce pays d’Afrique, le père Marcel Uniweza.

    Là non plus, on ne trouve aucune référence aux « seigneurs des armes » comme cause du massacre qui en à peine trois mois l’année 1994 a causé la mort de presque un million de tutsis et de hutus modérés massacrés pour des raisons de divisions ethniques.

    Et dans ce cas également les armes furent inutiles.  Les machettes et le feu ont suffi.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

  • Belgique : oui, l'avortement d'un enfant presque à terme est bel et bien pratiqué

    IMPRIMER

    L’avortement d’un enfant presque à terme est bien possible

    En droit belge, il est possible d’avorter un enfant à la veille de sa naissance. C’est le constat douloureux qui alimente la polémique dans les médias suite aux propos de la porte-parole de la Marche pour la Vie, Constance du Bus. La jeune demoiselle n’a en effet pas hésité à déclarer dimanche que la loi sur l’avortement est interprétée largement, et que des avortements tardifs se pratiquent parfois pour des motifs légers, tels une surdité ou des doigts manquants, « jusqu’au jour avant l’accouchement ». Des propos, qui n’ont pas manqué de faire réagir, violemment parfois à l’encontre de la jeune femme. La RTBF s’en est vivement emparé puis a partiellement rectifié son propos[1].     

    Un examen de la loi nous apprend que « Au-delà de 12 semaines, l’interruption volontaire de grossesse ne pourra être pratiquée que lorsqu’il est certain que l’enfant à naître sera atteint d’une affection d’une particulière gravité ET reconnue comme incurable au moment du diagnostic »[2]. La loi ne fixant pas de limite maximale au-delà de 12 semaines pour ces cas, l’interruption volontaire de grossesse est donc possible tant que l’enfant n’est pas né.

    Reste l’affirmation la plus contestée des déclarations de Mme du Bus, à savoir si de tels motifs pourraient donner lieu à un avortement pour raisons médicales, lesquels seraient réservés uniquement « à des cas très graves ».

    La loi prévoit qu’il doit être certain que l’enfant sera atteint d’une affection grave et incurable, ces trois critères étant cumulatifs. Ces critères sont aujourd’hui, contrairement au texte de loi, pris de façon isolée, la Commission d’évaluation de la loi sur l’avortement parlant elle-même « d’affection grave OU incurable ». Et cela change tout !

    Une affection peut être grave, mais parfaitement curable, une autre sera incurable, mais pas nécessairement grave, et beaucoup d’autres seront possibles, mais non certaines. De plus, si l’incurabilité est facile à objectiver, le législateur n’a pas jugé bon de spécifier ce qu’il entend par une « affection d’une particulière gravité ». Or, ce qui est « grave » pour l’un ne l’est pas pour l’autre, et certainement pas pour la totalité des médecins. Il n’existe aucune liste des pathologies pouvant justifier un avortement jusqu’au 9ème mois (une telle liste serait légitimement perçue comme stigmatisante par les patients atteints de ces affections). Il appartient donc à chaque patient et médecin d’en décider, ce dernier ayant l’obligation de demander un deuxième avis.

    Les rapports de la Commission d’évaluation de la loi sur l’avortement détaillent les raisons invoquées pour justifier un avortement pour raisons médicales au-delà de 12 semaines (et donc théoriquement sans délai maximum). Le rapport 2006[3] mentionne bel et bien la surdité congénitale parmi les motifs invoqués. Un enfant de ma famille proche, atteint de ce type de surdité, a été opéré il y a quelques années dans un hôpital bruxellois. Accompagné par des parents et une équipe formidable, aujourd’hui il entend, est joyeux, bilingue et excelle à l’école, même si certains sports lui sont interdits. Autres motifs relevés en 2012 : l’absence du bras gauche, motif pour lequel l’avortement n’est pourtant pas autorisé en France en raison des grands progrès en matière de prothèses ; l’hémophilie, de mieux en mieux prise en charge ; des infections au cytomégalovirus (dont 90% sont asymptomatiques à la naissance, et 75% asymptomatiques au cours de la vie de l’enfant), etc…

    Qu’en est-il des chiffres ?

    Le rapport de la « Commission avortement » mentionne qu’en 2011, 95 avortements pour affections graves ou incurables ont été déclarés.

    Or les chiffres du réseau EUROCAT[4], réseau européen qui a pour but de surveiller l’occurrence des malformations congénitales dans différentes régions d’Europe - dont trois provinces belges - démontrent que la plupart des avortements tardifs ne sont pas déclarés.  On pourrait même aller jusqu’à estimer à plus de 360 avortements[5] pour cause d’affections graves ou incurables chez l’enfant. La différence est significative.

    EUROCAT nous apprend aussi que si la plupart des avortements sont effectués avant 24 semaines, un nombre significatif sont exécutés entre 24 et 25 semaines, et même au-delà de 26 semaines. Comment justifier un avortement à 7 mois de grossesse, là où un prématuré de 6 mois serait protégé de l’infanticide? Sans vouloir entrer dans le débat sur le bien-fondé de l'avortement, ne faudrait-il pas au moins fixer pour cette pratique des repères plus précis et établir un contrôle plus rigoureux?

    Par ailleurs, même si la plupart des médecins aident les patients par leur expérience et leurs conseils bienveillants dans certains cheminements douloureux, il me semble urgent de mener une réflexion approfondie sur l’accueil et l’accompagnement du handicap et de la différence en Belgique. Il en va de l'égalité des chances pour tous. Nous pouvons saluer l’audace et le courage d’une nouvelle génération qui aujourd’hui nous le rappelle.

    Eléonore Delwaide, juriste

    Présidente de l’Institut Européen de Bioéthique

    Ancien membre de la Commission d’évaluation de la loi sur l’avortement

    [1] https://www.rtbf.be/info/societe/detail_en-belgique-on-avorte-meme-la-veille-de-l-accouchement-quand-la-porte-parole-de-la-marche-pour-la-vie-raconte-n-importe-quoi?id=9564854

    [2] Loi du 3 avril 1990 relative à l’interruption de grossesse

    [3] Rapport 2006, p.42 : http://www.ieb-eib.org/fr/pdf/rapport-20080801-com-avortement-part-4-annexes-p.pdf

    [4] http://www.eurocat-network.eu/pubdata et aussi

    http://www.eurocat-network.eu/prevdata/resultsPdf.aspx?title=A6&datefrom=2011&dateto=2011&allanom=false&allregf=&allrega=&anomalies=1&registriesf=2&registriesa=&winx=1342&winy=628

    [5] Pour les seules provinces du Hainaut et Namur : 57 avortements pour raison médicale en 2011. Si l’on extrapole ce nombre pour l’entièreté de la Belgique, on arrive à environ 360 avortements pour affection grave et incurable chez l’enfant à naître (en admettant que le comportement des parents face à l’annonce d’un handicap soit le même dans tous les provinces belges).

  • Pour comprendre le pari perdu de François Fillon

    IMPRIMER

    De Samuel Pruvot sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Pourquoi François Fillon a perdu son pari

    Avec 20 % des suffrages, François Fillon n’a pas pu se qualifier pour le second tour de la présidentielle. Un véritable choc pour la droite qui doit en chercher les causes profondes.

    « Je serai au second tour.» François Fillon n’a pas été capable de tenir sa promesse téméraire. Jusqu’au bout pourtant, cet amateur de sport automobile a voulu croire au miracle de Jacky Ickx remportant les 24 Heures du Mans en déjouant tous les pronostics. Le candidat sarthois n’avait-il pas remporté haut la main la primaire de la droite contre tous les barons de son camp ?

    La disqualification est donc un vrai choc. « Sa défaite est le résultat d’un pari raté, explique Matthieu Chaigne, politologue auteur de ‘La France en face’ (Rocher). François Fillon pensait que son programme serait plus fort que les symboles. Mais son échec à la présidentielle démontre que sa faute morale, au lendemain du Pénélope Gate, a été perçue comme trop importante. Il a cru que les électeurs de droite finiraient par retourner au bercail parce qu’il incarnait un programme de rupture. » En réalité François Fillon a rassemblé le socle des militants LR mais pas au-delà.

    Comment expliquer cette élimination du candidat de la droite qui devait naturellement incarner l’alternance ? Pour Matthieu Chaigne, le ver était dans le fruit depuis la primaire. « François Fillon a payé le 24 avril une campagne des primaires hémiplégique. Sa victoire a été le résultat de la mobilisation d’un électorat de retraités CSP+. » Autrement dit, depuis le début l’adhésion des catégories populaires il a fait défaut à François Fillon. « Dans toutes les études, précise Matthieu Chaigne, le candidat a toujours plafonné sous la barre des 10% auprès des ouvriers et des employés. Ces derniers lui reprochaient un programme trop dur avec les plus faibles. »

    Son absence au second tour de la présidentielle révèle aujourd’hui une erreur de perspective ancienne : « François Fillon a imaginé que les Français étaient prêts pour des réformes radicales. Mais ces réformes sociales n’ont jamais été acceptées par les catégories populaires. La preuve, le premier décrochage de François Fillon a eu lieu avant le Pénélope Gate à propos de l’Assurance maladie… » Matthieu Chaigne estime que ce blocage s’est manifesté à l’occasion de la loi El Khomri. « Cette loi de gauche a effrayé les états majors de droite. Pourquoi ? Parce que les projets de réforme se heurtent toujours à une majorité de Français. »  La réforme est perçue comme une menace pour les salariés et les petits tandis que l’Etat apparait comme le seul bien qui reste quand on n’a plus rien. Matthieu Chaigne conclut sur ce point : « François Fillon s’est adressé à un électorat de la transmission des valeurs et des richesses. Des populations convaincues qu’il faut assainir l’Etat et en finir avec la purge fiscale. Cela a marché pour les primaires mais pas pour la présidentielle. »

    Pour le sociologue Jean-Pierre Le Goff la défaite de François Fillon traduit aussi une déception d’ordre symbolique. « J’ai été sidéré d’apprendre que François Fillon avait fait appel au journaliste Joseph Macé-Scaron pour écrire certains discours. Cet homme incarne selon moi la caricature du relativisme et de l’air du temps postmoderne ! Comment Fillon a-t-il pu solliciter un homme sans éthique qui a défendu le mariage gay ?! C’est l’autre face de Fillon… aux antipodes de l’image du notaire de province et du chrétien austère. » Dommage estime Jean-Pierre Le Goff car François Fillon était de loin le candidat le plus crédible face au « gauchisme culturel ».

    Au final, son image de candidat « ultra libéral » a été fatale aux yeux de Jean-Pierre Le Goff. « Sa défaite provient d’un déficit de politique sociale. On n’a rien vu dans ce domaine sinon quelques miettes. François Fillon n’a pas réussi à briser l’image d’une droite repliée dans un monde qu’elle ne comprend plus. Le volet économique a fini par occulter les valeurs. » Il précise : « Fillon a promis de vaincre le chômage. Mais cette promesse remonte à Raymond barre ! Cela supposait un libéralisme de choc et des recettes empruntées à l’étranger. Les Français ne pouvaient pas marcher. » Le fait de proposer au peuple français de s’aligner sur la réussite d’un autre pays n’a pas été mobilisateur. « Pour les jeunes générations, cela ne fait pas rêver de prendre la place de l’Allemagne ! Nous ne sommes plus à l’époque du général de Gaulle. La France ne peut plus rejouer les mêmes cartes que dans les années 60... » Est-ce à dire que le gaullisme n’est plus une matrice féconde dans une France qui se cherche ?

    Lire aussi : http://www.hommenouveau.fr/2015/politique-societe/la-victoire-de-hollande-2-0-.htm

    et aussi : http://www.magistro.fr/index.php/template/lorem-ipsum/du-cote-des-elites/item/3088-l-election-de-macron-sonnerait-le-glas-de-la-democratie

  • L’Eglise a tellement besoin de martyrs, de témoins, c’est-à-dire de saints de tous les jours, parce que ce sont les saints qui perpétuent l’Eglise

    IMPRIMER

    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    L’Eglise a besoin de saints « de la vie ordinaire » et de témoins « jusqu’à la mort »

    Homélie du pape à Saint-Barthélémy en l’honneur des nouveaux martyrs (Traduction intégrale)

    De quoi l’Eglise a-t-elle besoin aujourd’hui ? De saints « de la vie ordinaire » mais aussi « de ceux qui ont le courage d’accepter la grâce d’être témoins jusqu’à la fin, jusqu’à la mort », a déclaré le pape François lors d’une « Liturgie de la Parole » en mémoire des « Nouveaux Martyrs » des XXe et XXIe siècles le 22 avril 2017, en la basilique Saint-Barthélémy sur l’île Tibérine à Rome.

    Les martyrs « nous enseignent que, avec la force de l’amour, avec la douceur, on peut lutter contre les abus, la violence, la guerre et que l’on peut réaliser la paix avec patience », a souligné le pape au cours de la célébration avec la communauté de Sant’Egidio, à laquelle l’église est confiée depuis 1993.

    Il a aussi rendu hommage aux « martyrs cachés, ces hommes et ces femmes fidèles à la force douce de l’amour, à la voix de l’Esprit-Saint, qui dans la vie de tous les jours cherchent à aider les frères et à aimer Dieu sans réserve ».

    La basilique romaine, située au milieu du Tibre, abrite un mémorial des « Nouveaux Martyrs » des XXe et XXIe siècles depuis le Jubilé de l’an 2000. En octobre 2002, une grande icône dédiée à ces martyrs – puisant dans le symbolisme du livre de l’Apocalypse – a été installée au-dessus du maître-autel.

    Voici notre traduction intégrale de l’homélie que le pape François a prononcée pour l’occasion, à la veille du Dimanche de la Miséricorde divine, octave de Pâques.

    Homélie du pape François

    Nous sommes venus comme pèlerins dans cette basilique de Saint-Barthélémy de l’Ile Tibérine, où l’antique histoire du martyre s’unit à la mémoire des nouveaux martyrs, de tant de chrétiens tués par les folles idéologies du siècle dernier, et encore aujourd’hui, tués seulement parce que disciples du Christ.

    La mémoire de ces témoins héroïques, anciens et récents, nous confirme dans la conscience que l’Eglise est Eglise si elle est Eglise de martyrs. Et les martyrs sont ceux qui, comme nous l’a rappelé le Livre de l’Apocalypse, « viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau » (7,14). Ils ont eu la grâce de confesser Jésus jusqu’à la fin, jusqu’à la mort. Ils souffrent, ils donnent leur vie, et nous recevons la bénédiction de Dieu par leur témoignage. Et il existe aussi de nombreux martyrs cachés, ces hommes et ces femmes fidèles à la force douce de l’amour, à la voix de l’Esprit-Saint, qui dans la vie de tous les jours cherchent à aider les frères et à aimer Dieu sans réserve.

    Si nous regardons bien, la cause de toute persécution est la haine, la haine du prince de ce monde envers ceux qui ont été sauvés et rachetés par Jésus dans sa mort et dans sa résurrection. Dans le passage de l’Evangile que nous avons écouté (cf. Jn 15,12-19), Jésus emploie un mot fort et effrayant : le mot “haine”. Lui, qui est le maître de l’amour, qui aimait tant parler d’amour, parle de haine. Mais il voulait toujours appeler les choses par leur nom. Et il nous dit : “Ne craignez pas ! Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu’il en a eu d’abord contre moi ”.

    Jésus nous a choisis et nous a rachetés, par un don gratuit de son amour. Par sa mort et sa résurrection, il nous a rachetés au pouvoir du monde, au pouvoir du diable, au pouvoir du prince de ce monde. Et l’origine de la haine est celle-ci : le prince de ce monde ne veut pas que nous soyons sauvés par Jésus, il nous hait et suscite la persécution, qui depuis l’époque de Jésus et de l’Eglise naissante continue jusqu’à nos jours. Combien de communautés chrétiennes aujourd’hui sont objet de persécution ! Pourquoi ? A cause de la haine de l’esprit du monde.

    Combien de fois, dans des moments difficiles de l’histoire, on a entendu dire : “Aujourd’hui la patrie a besoin de héros”. Le martyr peut être pensé comme un héros. Mais le fondement du martyr est qu’il a été un « grâcié », c’est la grâce de Dieu, non pas le courage, qui nous rend martyrs. De la même façon nous pouvons nous demander : “De quoi l’Eglise a-t-elle besoin aujourd’hui ?” De martyrs, de témoins, c’est-à-dire de saints de tous les jours, parce que ce sont les saints qui perpétuent l’Eglise. Les saints : sans eux, l’Eglise ne peut continuer. L’Eglise a besoin des saints de tous les jours, ceux de la vie ordinaire, vécue avec cohérence ; mais aussi de ceux qui ont le courage d’accepter la grâce d’être témoins jusqu’à la fin, jusqu’à la mort. Tous ceux-là sont le sang vivant de l’Eglise. Ce sont les témoins qui font avancer l’Eglise ; ceux qui attestent que Jésus est ressuscité, que Jésus est vivant, et qui l’attestent par leur cohérence de vie et par la force de l’Esprit-Saint qu’ils ont reçu en don.

    Je voudrais, aujourd’hui, ajouter une icône de plus dans cette église : une femme. Je ne connais pas son nom. Mais elle nous regarde du Ciel. J’étais à Lesbos, je saluais les réfugiés et j’ai rencontré un homme, d’une trentaine d’années, avec trois enfants, qui m’a regardé et m’a dit : « Père, je suis musulman. Ma femme était chrétienne. Dans notre pays, des terroristes sont arrivés, ils nous ont regardés, nous ont demandé notre religion, et ils l’ont vue avec le crucifix et lui ont demandé de le jeter par-terre. Elle ne l’a pas fait. Ils l’ont égorgée devant moi. Nous nous aimions tant ». C’est l’icône que j’apporte aujourd’hui comme un cadeau ici. Je ne sais pas si cet homme est encore à Lesbos ou s’il a réussi à aller ailleurs. Je ne sais pas s’il a eu la possibilité de sortir de ce camp de concentration. Parce que beaucoup de camps de réfugiés sont des camps de concentration pour la foule de gens qui sont laissés là. Et les peuples généreux qui les accueillent, doivent aussi porter ce poids, parce qu’il semble que les accords internationaux soient plus importants que les droits humains. Et cet homme n’avait pas de rancoeur : lui, musulman, avait cette croix de souffrance portée sans rancœur. Il se réfugiait dans l’amour de sa femme, « grâciée » par le martyre.

    Faire mémoire de ces témoins de la foi et prier en ce lieu est un grand don. C’est un don pour la Communauté de Sant’Egidio, pour l’Eglise à Rome, pour toutes les Communautés chrétiennes de cette ville, et pour les nombreux pèlerins. L’héritage vivant des martyrs nous donne aujourd’hui paix et unité. Ils nous enseignent que, avec la force de l’amour, avec la douceur, on peut lutter contre les abus, la violence, la guerre et que l’on peut réaliser la paix avec patience. Et nous pouvons alors prier ainsi : O Seigneur, rends-nous de dignes témoins de l’Evangile et de ton amour ; répands ta miséricorde sur l’humanité ; renouvelle ton Eglise, protège les chrétiens persécutés, accorde bientôt la paix au monde entier. A toi, Seigneur, la gloire et à nous, Seigneur, la honte (cf. Dn 9,7).

    A la fin de la rencontre, le pape François a rencontré des familles de réfugiés aidées par San’Egidio. Puis sur le parvis de la basilique, il a adressé ces paroles :

    Je vous remercie de votre présence et de votre prière, en cette église des martyrs. Pensons à la cruauté, la cruauté, qui aujourd’hui s’acharne sur tant de personnes ; l’exploitation des personnes… Des personnes qui arrivent en bateaux et puis restent là, dans les pays généreux, comme l’Italie et la Grèce qui les accueillent, mais ensuite les Traités internationaux ne les laissent pas… Si en Italie on accueillait deux, deux migrants par commune, il y aurait de la place pour tous. Que cette générosité, du sud, de Lampedusa, de la Sicile, de Lesbos, puisse contaminer un peu le nord. C’est vrai : nous sommes dans une civilisation qui ne fait pas d’enfants, mais nous fermons aussi la porte aux migrants. Cela s’appelle du suicide. Prions !

    Traduction de Zenit, Anne Kurian

  • Les pièces de monnaie figurant sur le Suaire de Turin datent de Ponce Pilate

    IMPRIMER

    Du site aleteia.org :

    Les monnaies du linceul de Turin définitivement identifiées ?

    Interrogé par RCF Liège, le numismate Agostino Sferrazza est revenu sur l’énigme des pièces de monnaies que l’on pense avoir identifiées sur les yeux de l’homme du Saint-Suaire, qui pourrait être le Christ. Selon ses conclusions, elles dateraient bien de Ponce Pilate, ce qui serait un signe supplémentaire de l’authenticité du linceul de Turin.

    C’est en 1976 qu’apparaît l’hypothèse de la présence de pièces de monnaie sur les yeux de l’homme du linceul. En effet, en développant en 3D la mystérieuse image, les scientifiques constatent la présence de renflements sur les orbites, ne pouvant correspondre à une particularité morphologique. On songe alors à des boutons, puis rapidement à des « leptons » : ces piécettes de faible valeur répandues en Palestine du temps des Romains.

    Des dessins et des lettres

    Les observations sont poussées plus loin. En utilisant des technologies avancées, les chercheurs pensent pouvoir observer des dessins et inscriptions sur les pièces supposées. Sur l’œil droit, on croit pouvoir observer un « lituus » ou crosse d’astrologue. Et sur l’œil gauche une coupe sacrificielle. Ceux qui réfutent l’authenticité du linceul ne manquent pas de réfuter vigoureusement cette théorie, estimant que ses tenants ont « voulu » voir l’empreinte d’une pièce là où ne s’entrelacent que de simples fibres.

    Mais la réfutation n’est pas si simple. Car outre les dessins, on croit aussi pouvoir observer les lettres UKAI, qui seraient la partie visible du mot « TIBERIOUCAIKAROS », soit la version grecque de Tiberius Cesar, l’empereur Tibère. Un précieux indice qui correspond à des monnaies comparables de l’époque romaine et qui atteste qu’il s’agirait bien de pièces frappées précisément peu avant la passion de Jésus.

    Frappées en l’an 29

    Dans l’entretien qu’il a accordé mardi à RCF Liège, le numismate Agostino Sferrazza soutient pour sa part la théorie de l’authenticité des pièces et les date de l’époque de Ponce Pilate. Il s’appuie notamment sur les images produites par l’informaticien Nello Balossino, professeur associé à la Faculté des sciences de Turin, qui est parvenu à faire ressortir de manière saisissante la coupe sacrificielle figurant sur la pièce de l’œil droit. Selon Agostino Sferazza, il n’y a aucun doute : ces pièces auraient été frappées en 29 après Jésus-Christ.

    Voir aussi :

    http://www.belgicatho.be/archive/2017/04/08/athee-un-professeur-de-l-universite-de-liege-est-convaincu-que-le-suaire-de.html

  • L'étonnant corps glorieux du Christ; prédication du père Michel-Marie Zanotti-Sorkine pour le 2e dimanche de Pâques

    IMPRIMER

    Prédication (archive du 1er mai 2011) pour le 2e dimanche de Pâques (Dimanche de la Miséricorde) par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Jn 20, 19-31).

    http://www.delamoureneclats.fr / http://www.unfeusurlaterre.org

    Évangile : Apparition du Christ huit jours après Pâques (Jean 20, 19-31) (http://aelf.org/)

    C'était après la mort de Jésus, le soir du premier jour de la semaine. Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs. Jésus vint, et il était là au milieu d'eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m'a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : « Recevez l'Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. » Or, l'un des Douze, Thomas (dont le nom signifie : Jumeau) n'était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d'eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d'être incrédule, sois croyant. » Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » 1l y a encore beaucoup d'autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas mis par écrit dans ce livre. Mais ceux-là y ont été mis afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et afin que, par votre foi, vous ayez la vie en son nom.

  • Paroisses bruxelloises : il y a de la restructuration dans l'air...

    IMPRIMER

    De : INFOS PAROISSE [mailto:ndg.infosparoisse@skynet.be]
    Envoyé : vendredi 21 avril 2017 15:54
    À : INFOS PAROISSE
    Objet : MESSAGE IMPORTANT : SOIRÉE D'INFORMATION AVEC MGR JEAN KOCKEROLS SUR L'AVENIR DE L'UNITÉ PASTORALE

    Un grand changement dans notre Unité pastorale : Soirée d'information avec Mgr Jean Kockerols

    Chers amis de l'Unité pastorale de la Woluwe,

    Des changements importants dans notre Église de Bruxelles se dessinent à l'horizon de cette fin d'année pastorale,

    et plus spécialement chez nous, dans l'Unité pastorale de la Woluwe, où une restructuration a été pensée et souhaitée par le Conseil Vicarial.

    Cela impliquera des modifications en profondeur pour notre travail et notre cheminement en Unité.

    Monseigneur Jean Kockerols nous convie pour une soirée d'information, qui se tiendra le mardi 2 mai à 20h15 en l'église St Lambert.

    Il nous expliquera le pourquoi et les modalités de ces changements. Nous aurons ensuite l'occasion de poser nos questions et de lui faire part de nos réactions.

    Tout ceci aura bien sûr un retentissement certain sur le travail de nos équipes et de tous les bénévoles impliqués dans nos paroisses.

    C'est pourquoi nous vous prions de nous rejoindre pour entendre le message de Mgr Jean Kockerols et sa vision de l'avenir de nos Unités.

    Toute personne investie dans une équipe ou un service est concernée par le sujet.

    N'hésitez donc pas à transmettre ce message aux membres de vos équipes : nous espérons vous retrouver nombreux pour cette soirée.

    Bien cordialement à tous,

    Frère Benjamin Kabongo ofm, Responsable d'Unité, avec toute l’Équipe pastorale d'Unité :

    Ivan Colsoul, Istvan Havas, Ildephonse Ndimina, Christian Buffoni, Giovanni Battista Bettoni,

    Claire Buxin, Cécile et Benoit Nyssen, Magali Dallemagne, Yves Gautier, Jean-Luc Baukens.

  • Liège, 29 avril : translation du corps de la bienheureuse Marie-Thérèse Haze, fondatrice des Filles de la Croix

    IMPRIMER

    Une sacrée liégeoise !

    Avec les Filles de la Croix qu'elle a fondée à Liège au 19ème siècle, elles ont créé plus de 30 écoles en Belgique et dans le monde ! Plus de 10.000 jeunes liégeois sont dans une de leurs fondations: Ste Véronique, St Barthélemy, HELMo Ste Julienne, HELMo Ste Croix, Thérèse d'Avila, HELMo St Martin etc. et plus de 60.000 élèves dans le monde en dehors de la Belgique (Inde, Pakistan, Californie, Angleterre etc).

    Cliquez sur l'image ci-dessous pour visionner l'annonce vidéo:

    Samedi 29 avril 14h00 : grand cortège pour la translation du corps de la bienheureuse Marie-Thérèse Haze, fondatrice des Filles de la Croix, depuis leur Maison Mère, rue Hors-Château 49, jusqu'à la cathédrale de Liège. Tous ceux qui le désirent peuvent participer au cortège, qui partira à 14 h de la rue Hors-Château et sera précédé de tambours et de lanceurs de drapeaux. Ils pourront suivre le char contenant les reliques de la bienheureuse Marie-Thérèse Haze, derrière le groupe des Filles de la Croix, le groupe du clergé et des centaines d'enfants scolarisés dans une des écoles qu'elles ont fondées.

    La translation sera suivie de l'eucharistie à la cathédrale à 15h30 et de l'installation des reliques dans l'autel de la chapelle St-Joseph. Un verre de l'amitié sera servi dans le cloître de la cathédrale après la célébration.

    http://filles-de-la-croix-de-liege.be/A suivre en direct sur RCF Liège dès 15h30 - 93.8 FM ou www.rcf.be

  • Les Soeurs de l'Abbaye de Clairefontaine ont mandaté un avocat

    IMPRIMER

    Vu sur le site de RTL :

    Les Soeurs de l'Abbaye de Clairefontaine, sommées de quitter les lieux: elles ont mandaté un avocat


    L'Ordre des Trappistes aurait décidé de fermer l'abbaye de Cordemois

    Que va devenir l'Abbaye de Cordemois à Bouillon ? Rome a décidé a décidé de la fermer, pour cause, dit-on, de « graves tensions dans la communauté». Depuis, les religieuses qui, semble-t-il, posaient problème ont quitté l'endroit. Aujourd'hui, celles qui restent, et de nombreux habitants, ont donc décidé de se battre pour empêcher cette fermeture.

    Les Soeurs de l’Abbaye de Clairefontaine de Bouillon ont reçu l'ordre de quitter leur couvent situé à Bouillon. L’Ordre Cistercien a, en effet, publié un communiqué de presse en rapport avec la décision de fermeture de l’Abbaye de Clairefontaine à Bouillon. Dans ce communiqué, il est indiqué "qu'après de nombreux échanges et consultations, la Congrégation romaine responsable des communautés religieuses est arrivée à la conclusion qu’une vie communautaire conforme aux Constitutions de l’Ordre n’est plus possible à l’Abbaye de Clairefontaine. Elle a donc décidé sa fermeture et a confié à l’Ordre d’engager le processus de fermeture."

    Cette décision concerne 21 Soeurs. Dix d'entre elles ont déjà quitté les lieux et ont été relogées dans d'autres monastères. Onze nonnes, âgées de 61 à 92 ans, sont toujours sur place. Cette décision est d'autant plus incomprise, que les Soeurs en désaccord ont quitté l'abbaye, il y a 3 ans.

    Sur la page Facebook de cette destination bucolique, certains habitués ont tenu à exprimé leur soutien à la congrégation, comme c'est le cas de Patricia: "Cet endroit est tellement formidable qu'il serait triste de ne plus vous y voir et de ne plus y manger notre bon cramique", déplore-t-elle.

    Marc confie qu'il soutient les Soeurs "dans les épreuves qu'elles passent".

    Francis Jourdan, le directeur de l'institut Sainte-Marie regrettait également cette fermeture dans le RTLinfo 13H: "Quand on a appris cette nouvelle très désagréable, nous espérions que cette décision ne soit finalement pas prise et que le monastère puisse survivre. Les Soeurs soutiennent les gens de Bouillon, elles soutiennent les écoles comme elles l'ont toujours fait".

    Conformément à leur engagement religieux, elles ne souhaitent pas s'exprimer publiquement, mais elles ont mandaté un avocat pour le faire. 

    Maître Paul Muylaert, s'exprimait au nom des nonnes dans le RTLinfo 13H : "Ces dissensions n'existent plus depuis 3 années. Il y a une série de Soeurs qui ont quitté la communauté. Et la communauté comme elle est composée actuellement, fonctionne parfaitement, comme cela apparaît dans les nombreux témoignages que j'ai reçus".

    Les Soeurs espèrent une annulation de la fermeture décidée à Rome mais il semble qu'à ce stade, seul, le pape peut faire marche arrière.

    Voir la pétition : 

    http://www.belgicatho.be/archive/2017/04/18/signer-une-petition-contre-la-fermeture-de-l-abbaye-de-corde-5934293.html

  • Le nouveau décalogue du catholique postmoderne

    IMPRIMER

    Lu sur diakonos.be :

    Les 10 commandements du catholique postmoderne

    Une contribution externe d’un fidèle lecteur du site

    I. Tu croiras en Dieu en te laissant conduire par un principe général de satisfaction subjective, individuelle ou communautaire, propice à ton développement personnel, dans le respect de la sensibilité de chacun et le souci de la solidarité entre tous

    Le rapport à soi : tu te laisseras conduire par un principe général de satisfaction subjective, individuelle et/ou communautaire, dans ta foi en Dieu, qui est avant tout propice à ton développement personnel, dans le respect de la sensibilité de chacun et le souci de la solidarité entre tous.

    II. Tu t’adapteras aux idées des autres et tu t’ouvriras sur les valeurs des autres, sauf sur celles des catholiques « inadaptés » ou « fermés », « légalistes » ou « rigoristes »

    Le rapport à l’autre : tu vivras dans l’adaptation bienveillante, presque sans limites, aux idées de l’autre, et dans l’ouverture conciliante, quasiment sans réserves, sur les valeurs de l’autre, catholique ou non, chrétien ou non, croyant ou non, sauf, évidemment, si l’autre est un catholique « inadapté » ou « fermé », « légaliste » ou « rigoriste ».

    III. Tu approuveras que chacun puisse se tourner vers toute idée de Dieu correspondant à sa sensibilité et à sa subjectivité, et non vers le seul vrai Dieu, Père, Fils, Esprit

    Le rapport à Dieu : non seulement tu accepteras, mais en outre tu approuveras que chacun puisse ne pas se tourner, ou se tourner, vers Dieu, comme il l’entend, c’est-à-dire avant tout voire seulement en fonction de sa sensibilité et de sa subjectivité, et tu le feras dans le plus grand respect pour chaque identité, évolution, orientation, individuelle ou communautaire, mais évidemment pas dans celui de la sensibilité catholique « conservatrice » ou « traditionnelle ».

    IV. Tu fuiras toute occasion de réflexion personnelle, argumentée et documentée, qui te permettrait de devenir réaliste sur le croire-ensemble et sur le vivre-ensemble

    Le rapport à la culture et à la société : tu n’auras pas de réflexion personnelle, argumentée et documentée, notamment philosophique et théologique, susceptible de te permettre de devenir réaliste sur le bien-fondé du croire-ensemble et du vivre-ensemble, ainsi que sur les impensés et les limites du culturellement correct et du sociétalement correct.

    V. Tu n’excluras pas de traiter un jour de « nostalgiques », de « passéistes », « d’identitaires » ou de « réactionnaires » les catholiques qui se réfèrent, d’une manière explicite et spécifique, à la Tradition de l’Eglise catholique

    Le rapport au christianisme catholique : tu accepteras, et même approuveras, de n’avoir le choix qu’entre « ne pas être contre » et « être pour » l’auto-dépassement du christianisme catholique, dans la rénovation permanente jusqu’à la liquidation progressive, et tu n’excluras pas a priori de traiter un jour de « nostalgiques », de « passéistes », « d’identitaires » ou de « réactionnaires » les catholiques qui se réfèrent, d’une manière explicite et spécifique, à la Tradition de l’Eglise catholique.

    Lire la suite

  • Droits de l’homme et ‘bricolage procréatif’ : quand la CEDH est saisie par les deux "mères" d'un même enfant

    IMPRIMER

    De Priscille Kulczyk et Grégor Puppinck sur zenit.org :

    Europe: la CEDH saisie par les deux «mères» d’un même enfant

    « Droits de l’homme et ‘bricolage procréatif’ »

    La Cour européenne des droits de l’homme, dans l’affaire R.F. et autres c. Allemagne a été saisie d’une affaire ayant trait à la filiation d’un enfant conçu artificiellement par deux femmes vivant en couple.

    Le Centre européen pour le Droit et la Justice a été autorisé par la Cour européenne des droits de l’homme à déposer des observations écrites dans cette affaire.

    En l’espèce, l’une des deux ressortissantes allemandes unies par un partenariat civil a mis au monde un enfant en ayant recours à la PMA en Belgique, car l’Allemagne réserve cette technique aux couples hétérosexuels souffrant d’infertilité. L’enfant a été conçu au moyen d’un ovocyte prélevé dans l’une des partenaires, fécondé in vitro par un homme anonyme, et implanté dans l’utérus de l’autre femme. Les deux femmes et l’enfant se plaignent devant la Cour du refus des juridictions allemandes d’enregistrer automatiquement la partenaire de la femme ayant accouché comme mère légale et second parent de l’enfant. Elle a néanmoins pu adopter l’enfant pour être reconnue comme telle. Les requérants soutiennent que le droit au respect de leur vie privée et familiale a été violé (CEDH art. 8) et qu’ils ont été victimes d’une discrimination prohibée fondée sur leur orientation sexuelle (CEDH art. 8 et 14 combinés).

    Cette affaire s’inscrit dans la ligne des jurisprudences Gas et Dubois c. France (n° 25951/07) et X. et autres c. Autriche (n° 19010/07) en matière d’établissement de la filiation adoptive au sein de couples de même sexe. Elle fait encore suite à des affaires dans lesquelles la Cour a traité de la non-reconnaissance d’un des membres d’un couple de même sexe comme parent légal de l’enfant de l’autre : ainsi dans les affaires X, Y et Z c. Royaume-Uni (n° 21830/93) pour un cas de transsexualisme et Boeckel et Gessner-Boeckel c. Allemagne (n° 8017/11) pour des faits et griefs comparables à la présente espèce. Cette dernière recèle toutefois une nouveauté et se distingue donc des affaires susmentionnées en ce qu’elle traite à présent de l’établissement de la filiation biologique puisqu’existe un lien génétique entre l’enfant et la requérante qui n’a pas accouché, la requérante ayant accouché ne présentant donc pas, quant à elle, de lien génétique avec l’enfant (sous réserve de l’apport génétique des mitochondries).

    Dans ses observations écrites, l’ECLJ se prononce en faveur de la non-condamnation de l’Etat allemand dans cette affaire. Il est tout d’abord d’avis que la requête est irrecevable dès lors que les requérants ne peuvent se prétendre victimes d’une violation de leurs droits au regard de la Convention alors même qu’ils ont obtenu satisfaction par l’établissement d’un lien de filiation entre la partenaire de la femme ayant accouché et l’enfant grâce à l’adoption prévue par le droit allemand en ce cas. Il démontre en outre que le raisonnement ayant conduit la Cour à conclure à l’absence de violation de l’article 8 et des articles 8 et 14 combinés et à l’irrecevabilité de la requête pour défaut manifeste de fondement dans l’affaire Boeckel et Gessner-Boeckel c. Allemagne pourrait trouver à s’appliquer mutatis mutandis dans la présente affaire dont les faits sont similaires, et cela même en présence d’un lien biologique.

    Lire la suite