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  • RDC : un pays où les ordinations sacerdotales ne manquent pas

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    Pour un peu changer de la morosité des statistiques  belges, quelques images d’une chrétienté vivante : ici à Muanda (au diocèse de Boma) dans le Bas-Congo, on fête les ordinations (avec la présence du gouverneur en prime).



    L’Afrique est certainement loin d’être parfaite et on a même dit qu’elle était « mal partie ». Mais il y a une chose que l’Europe peut à coup sûr lui envier : pour les fils de ce continent aujourd’hui « il fait Dieu » de la même façon que l’on constate qu’ « il fait soleil » un beau jour sans pluie: c’est une évidence qui rayonne sur leur foi et l’éloge qu’en fit Benoît XVI lors de sa visite au Bénin en 2011 n'est pas surfait :  « L’Afrique représente un immense 'poumon' spirituel pour une humanité qui semble en crise de foi et d’espérance.  Cette fraîcheur du oui à la vie qu’il y a en Afrique, cette jeunesse qui existe, qui est pleine d’enthousiasme et d’espérance, et aussi d’humour et de joie, nous montre qu’ici il y a une réserve humaine, il y a encore une fraîcheur du sens religieux et de l’espérance. Je dirais donc qu’un humanisme frais qui se trouve dans l’âme jeune de l’Afrique, malgré tous les problèmes qui existent et qui existeront, montre qu’ici il y a encore une réserve de vie et de vitalité pour l’avenir, sur laquelle nous pouvons compter ».

    D’une certaine façon, cette joie spontanée pourrait s'apparenter à celle des premiers chrétiens lorsque le message évangélique les libéra du destin aveugle que les croyances antiques ont fait peser sur les hommes et les dieux. C’est une chose que les vieilles chrétientés bimillénaires ne mesurent pas à sa juste valeur. JPSC

  • Une once de vérité dans l'opposition au pape ?

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    Du site aleteia.org :

    Le pape François dit prier pour ceux qui le traitent d’hérétique

    Lors de son dernier voyage au Chili et au Pérou, le pape François s’est entretenu longuement avec des jésuites. Des échanges d’une grande richesse dont le journal italien Corriere Della Sera a publié quelques extraits. On y découvre notamment que le souverain pontife prie pour ceux qui l’accusent d’être un hérétique.

    Du 15 au 21 janvier, le pape François s’est rendu au Chili et au Pérou. Un voyage au cours duquel il a pu dialoguer avec les jésuites des deux pays sur différents sujets tels que les joies et les peines de son pontificat, la solitude des personnes âgées, les abus sexuels et… les résistances qu’il rencontre, au quotidien. Le quotidien italien Corriere Della Sera en a publié quelques extraits ce mercredi.

    Au sujet des oppositions auxquelles il doit faire face quotidiennement, le souverain pontife explique ainsi qu’il essaye de faire preuve de discernement et de prendre du recul car « il est facile de dire qu’il y a de la résistance sans se rendre compte que dans cette opposition, il peut aussi y avoir une once de vérité ».

    Quand une solide résistance apparaît, le pape François avoue avec humilité être « désolé ». « Certaines personnes me disent qu’il est normal qu’il y ait de la résistance quand quelqu’un veut changer les choses. Le fameux “ça a toujours été comme ça” règne partout, c’est une grande tentation que nous avons tous vécue », explique-t-il encore.

    « Quand je n’arrive pas à faire preuve de bonté spirituelle envers eux, je prie simplement pour eux »

    « Les résistances après Vatican II, encore présentes, tendent à relativiser, à diluer le Concile. Je suis encore plus désolé quand quelqu’un s’engage dans une campagne de résistance. Et c’est avec tristesse que je le constate. […] Il y a une résistance doctrinale », souligne le pape François qui fait ici référence à une opposition qu’il rencontre… chez des chrétiens.

    « Quand je perçois des résistances, j’essaie de dialoguer quand le dialogue est possible ; mais certaines résistances viennent de gens qui croient détenir la vraie doctrine et vous accusent d’être un hérétique. Quand je n’arrive pas à faire preuve de bonté spirituelle envers eux, je prie simplement pour eux, explique le pape François. Je suis désolé, mais je ne peux pas m’attarder pas sur ce sentiment ».

  • Le pape souhaite que le prochain Synode consacré aux jeunes permette un réveil des vocations sacerdotales et religieuses

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    SALUT DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS AUX MEMBRES DE L'ASSOCIATION « PRO PETRI SEDE »

    Salle Clémentine - Vendredi 16 février 2018 (source)

    Chers amis,

    C’est avec joie que je vous accueille aujourd’hui, membres de l’Association Pro Petri Sede, alors que vous êtes venus en pèlerinage au tombeau de l’apôtre Pierre pour raffermir votre foi et vous renouveler dans votre mission de charité envers le prochain.

    Votre visite se situe au début du Carême, temps propice pour se recentrer sur le cœur de la foi catholique et sur la mission de l’Eglise, à laquelle chaque baptisé doit prendre part. Devant le constat d’un monde en proie à l’indifférence, à la violence, à l’égoïsme, au pessimisme, il est utile de se demander aujourd’hui s’il ne souffre pas d’un déficit de charité, que ce soit dans les cœurs comme dans les relations avec Dieu et avec les autres. C’est la question que j’ai posée dans le Message pour le Carême 2018: La charité s’est-elle éteinte dans nos cœurs ? ». Il vaut la peine de regarder la vérité en face ! Et d’utiliser des remèdes donnés par Dieu lui-même dans l’Eglise. La prière nous remet sur le chemin de la vérité sur nous-mêmes et sur Dieu ; le jeûne nous fait communier à la situation de tant de personnes confrontées aux affres de la faim et nous rend plus attentifs au prochain ; L’aumôneest une occasion bénie pour œuvrer avec la Providence de Dieu pour le bien de ses enfants. Aussi je vous invite à faire de l’aumône, un style de vie, et à persévérer dans l’aide concrète à ceux qui sont dans le besoin. Votre engagement vous demande d’être toujours attentifs à apporter, en plus de l’aide matérielle, la chaleur de se sentir accueilli, la délicatesse du respect et la fraternité sans lesquelles personne ne peut reprendre courage et espérer à nouveau en l’avenir.

    Je vous renouvelle mon appréciation et mes encouragements pour votre mission, vous invitant à la porter chaque jour dans la prière, personnelle et commune, à l’intention des personnes que vous soutenez. Les confier au Seigneur fait aussi partie de votre mission, et vous construisez ainsi la communion ecclésiale, car nous sommes tous enfants d’un même Père. Par l’offrande généreuse que vous apportez au Successeur de Pierre, vous contribuez à la mission de l’Eglise de soutenir toutes personnes, particulièrement les plus pauvres et celles qui ont tout perdu en raison des migrations forcées. Je vous remercie donc chaleureusement en leur nom pour votre aide et votre proximité spirituelle.

    Chers amis, demandons au Seigneur de convertir notre cœur afin que grandisse la charité sur notre terre et qu’enfin cessent les conflits, causes de maux innombrables. Puisse ce pèlerinage faire grandir en vous la charité ainsi que le désir de confesser chaque jour votre foi et d’en témoigner là où vous vivez ! Je vous invite aussi à prier pour les jeunes afin que le prochain Synode qui leur est consacré permette en particulier un réveil des vocations sacerdotales et religieuses dans vos pays.

    Confiant chacun de vous et vos familles, ainsi que les membres de votre association à l’intercession de la Vierge Marie, à saint Pierre et aux saints de vos pays, je vous accorde de grand cœur la Bénédiction apostolique. Et je vous le demande, n’oubliez pas de prier pour moi.

    Ce réveil des vocations sacerdotales serait particulièrement souhaitable dans le BENELUX : "Pays d’origine de l’association, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg souffrent d’une pénurie de vocations. En 1960, la Belgique comptait un peu plus de 10’000 prêtres. Ils ne sont plus que quelque 3’000 en 2015. Par ailleurs, parmi la centaine de séminaristes qui étudiaient il y a trois ans dans le royaume, plus de quarante étaient étrangers." (source)

  • A Esneux, la citoyenneté remplace la religion

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    C’est la lutte finale…

    Ce 14 février, mercredi des Cendres, l’hebdomadaire Vlan (édition Ourthe-Amblève) se fend en première page d’un énorme titre : « A l’athénée d’Esneux, la citoyenneté a remplacé la religion ». La suite du texte nous apprendra qu’elle a également remplacé le cours de morale…

    « Si, dans nombre d’établissements scolaires, le cours de philosophie et de citoyenneté (CPC) a quelque difficulté à trouver sa place dans les grilles horaires, c’est loin d’être le cas à l’athénée d’Esneux. Depuis cette année scolaire, tous les élèves de 4e, 5e et 6e secondaires, tant dans l’enseignement général qu’en technique ou en professionnel, ont en effet opté pour les deux heures de CPC au détriment des cours de morale et de religion. ‘Et nous sommes un des seuls, sinon le seul établissement où c’est le cas’ note Philippe Halleux, professeur de morale à l’athénée d’Esneux depuis 1999 et par ailleurs président de l’Aphil, l’Association des Philosophes Issus de Liège. ‘Chez nous, ça représente environ 300 élèves ‘.

    Théoriquement, tous les élèves doivent suivre une heure de CPC obligatoire. Pour la deuxième heure, ils ont le choix : CPC toujours, religion ou morale. Un modèle que voudraient voir évoluer les membres de l’Aphil, qui plaident quant à eux pour le passage automatique à deux heures de CPC et la mise en place d’un cours de religion optionnel. Et l’exemple d’Esneux semble leur donner raison. ‘Tout est plus facile pour tout le monde, continue M. Halleux. A Esneux en tout cas, tout le monde s’en félicite : les horairistes, les professeurs, les élèves…’

    Impossible toutefois aujourd’hui d’exporter le modèle esneutois sans la collaboration des parents. C’est eux en effet qui ont le dernier mot dans le choix des options de leurs enfants […] Tous les parents ont opté pour le cours de philosophie et de citoyenneté. ‘Avec ma collègue qui donne le cours de religion, Delphine Jordant, nous avons écrit une lettre à tous les parents d’élèves fin de l’année dernière pour leur annoncer que nous donnerions désormais tous les deux CPC. S’ils voulaient garder leurs professeurs, nous leur suggérions donc d’opter pour le cours de citoyenneté. Mais si une seule personne avait voulu garder religion, il aurait évidemment fallu organiser ce cours […] Dans les faits, il n’y avait déjà plus trop de différences entre nos deux cours, mais maintenant on peut parler de choses communes et on organise des sorties en commun. Tout ça va vraiment dans le sens de ce qui était voulu par le parlement : la mixité et le vivre-ensemble’.

    Dans la même veine, « De Standaard » du 16 février laissait Bart Maddens, politologue à la KUL, exprimer les idées suivantes.

    Dans les années à venir, l’offensive de la libre-pensée ne deviendra que plus intensive. Il l’illustre par la discussion au sujet de la diffusion de services religieux sur la VRT, la place de la religion à l’école et le traitement des prêtres. Les catholiques sont de plus en plus contraints à la défensive. Les libres penseurs deviennent plus assertifs, pour ne pas dire agressifs. Selon Maddens, dans les années à venir, le camp des non-catholiques essaiera de réaliser ses vœux de laïcisation.

    Concluons par ce principe énoncé par Tocqueville : « Plus un phénomène tend  à disparaître d’une société, plus son reliquat est perçu comme intolérable ».

    P.L.

  • La victoire posthume des martyrs coptes en Égypte

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    Trois ans jour pour jour après la mise à mort de 21 coptes égyptiens, le 15 février 2018, une église dédiée à leur mémoire a été inaugurée en Égypte. De Paul de Dinechin sur le site « Aleteia » :

    martyrs coptes.jpg

    Les images avaient fait le tour de monde : le 15 février 2015, 21 otages coptes, en combinaison orange sur une plage libyenne, étaient assassinés par les djihadistes du groupe État islamique, après avoir été enlevés quelques semaines auparavant.

    Mais en voulant théâtraliser leur crime, les islamistes n’ont pas anticipé qu’ils allaient contribuer à semer un tout autre sentiment chez les chrétiens : l’admiration. Et à développer une vertu : l’Espérance. Cette graine du martyre, trois ans plus tard, a produit un fruit durable : une grande église copte, en hommage à ces martyrs « de la foi et de la Patrie », a été érigée dans le village d’al Our, non loin de la ville de Samalut dans la province de Minya. Treize des vingt-et-une victimes étaient originaires de cette région, à 200 kilomètres au sud du Caire.

    Lire aussi : D’où vient le courage des coptes en Égypte ?

    Jeudi 15 février, à la date anniversaire du martyre des vingt-et-un coptes, après des mois de construction, la nouvelle église dite « de la foi » a été inaugurée en présence de la famille des victimes, mais aussi de certains officiels du pays, ainsi que des autorités locales et religieuses. La date choisie correspond également à la fête de la Présentation de Jésus au temple dans le calendrier copte.

    Victimes glorieuses

    Ainsi, pour tous les Égyptiens, cette mort innocente et acceptée des martyrs les a de fait élevés au rang de héros. Religieux en premier lieu, car selon Mgr Kyrillos William Samaan, évêque du plus grand diocèse copte catholique du pays, le martyre représente « le plus haut degré » de la sainteté. Ces 21 chrétiens ont accepté de mourir plutôt que de renier le Christ. En 2015, par décision de Tawadros II, Patriarche copte orthodoxe, leur nom a ainsi été inscrit au livre des martyrs de l’Église copte.

    Héros nationaux également, puisque l’État égyptien a décidé de montrer sa sollicitude envers les coptes, en finançant les travaux de l’église. Selon Mgr Samaan, cette inauguration — la cinquième dans son diocèse — se révèle dès lors hautement symbolique. Elle constitue la consécration d’une promesse « bienveillante » de la part du président égyptien qui avait « ordonné » de la construction de cette église.

    Lire aussi : Attentat en Égypte : Pourquoi les Coptes sont-ils visés ?

    Ainsi, au-delà du souvenir que ce lieu de culte ravive dans la mémoire collective, elle devient un symbole pour « l’espérance » et encourage les chrétiens à persévérer dans leur foi. « Même si cela nous demande de verser notre sang », rajoute Mgr Samaan.

    Face à leurs bourreaux, les victimes avaient prononcé le nom de « Jésus-Christ ». Avec détermination, ils avaient accepté cette mort avec une foi profonde. Au moment où ces paroles étaient prononcées, elles scellaient paradoxalement leur victoire sur les terroristes islamistes. 

    Ref. La victoire posthume des martyrs coptes en Egypte

    JPSC

  • Carême : le Christ au désert, homélie

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    Lu sur le site du Père Simon Noël, moine de l’abbaye de Chevetogne:

    ethiopie_2_web.jpgJésus après son baptême s'est rendu au désert. Dans le jeûne il s'est préparé à sa mission publique. Il a certainement longuement prié et vécu dans l'intimité de son Père. Il a aussi affronté Satan et a triomphé des tentations et des suggestions diaboliques. En ce carême, nous sommes invités à aller au désert en compagnie du Christ pour y rencontrer Dieu et vaincre les forces du mal.

    D'abord ce carême est un temps où nous devons revenir à Dieu de tout notre cœur. Le carême est le temps liturgique par excellence de la retraite de l’Église. Voici ce qu'on peut lire dans le prophète Osée : Maintenant je vais la séduire ; je la conduirai au désert et je parlerai à son cœur. Dieu ici parle à son peuple, personnifié par l'épouse infidèle. Le carême doit être pour chacun d'entre nous un temps de solitude et de silence. Nous devons passer ce temps dans la solitude de la prière, un cœur à cœur avec le Seigneur. Nous devons cultiver le silence intérieur afin d'entendre la voix de Dieu qui nous parle au plus intime de notre conscience. Le cardinal Sarah, venu visiter récemment notre pays, a écrit un livre intitulé La Force du silence. Si nous ne savons pas faire taire en nous toutes les voix du monde et de la chair, nous ne serons pas capables de communier avec Dieu dans l'écoute de sa Parole. Or c'est ce que Dieu veut pour nous, que nous puissions l'entendre nous dire l'essentiel, l'éternel. Cet essentiel est qu'il nous aime et veut nous donner le vrai bonheur, la vraie vie, la vie éternelle. Et qu'il attend de nous en retour notre amour et notre fidélité.

    Une chose particulièrement recommandée durant le carême, c'est de méditer et de contempler la Passion du Christ. Relisons les récits de la Passion dans les 4 évangiles. Prions et méditons. Accompagnons le Sauveur dans les différentes phases de ses souffrances, depuis son agonie à Gethsémani jusqu’à sa mise au tombeau. Prenons le temps de nous arrêter pour contempler l'amour que Jésus a eu pour nous en souffrant pour nous sauver et nous obtenir le salut et le bonheur éternel. Apprenons ainsi à haïr le péché qui a été la cause de tant de souffrances pour le Fils de Dieu.

    Mais dans ce temps de désert qu'est le carême, il est fort à parier que nous aussi nous rencontrerons la tentation. Si nous cherchons à nous rapprocher de Dieu, cela va exciter le diable contre nous. Jésus a été tenté juste après son baptême. Dans notre cas, le baptême ne nous préserve pas des tentations de la vie. Au contraire la vie du chrétien est une lutte permanente contre les convoitises de la chair et des séductions du monde. Voici selon l'épître aux Galates, une série de tentations qui menacent tout chrétien et ne croyons pas trop vite que cela ne nous concerne pas : Les œuvres de la chair sont bien connues : c'est l'impudicité, l'impureté, la débauche, l'idolâtrie, les maléfices, les haines, les discordes, l'envie, les emportements, les querelles, les divisions, les cabales, les jalousies, l'ivrognerie, les orgies et les choses semblables. Saint Paul ajoute ce grave avertissement : Je vous en avertis, ceux qui font pareille chose n'hériteront pas du Royaume de Dieu. Par contre voici comment le même saint Paul décrit la vie chrétienne : Quant au fruit de l'Esprit, c'est la charité, la joie, la paix, la longanimité, l'affabilité, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance.

    Le carême est un temps de prière et de combat spirituel, afin de nous préparer à la fête de Pâques, en ressuscitant avec le Christ à une vie nouvelle, une vie selon l'Esprit et non selon la chair. C'est un temps favorable, un temps de grâce pour travailler à la rédemption de notre âme. Nous sommes nés dans le péché mais Dieu nous offre sa grâce pour nous racheter et nous amender. Puisque nous sommes encore au début de ce temps, si nous ne l'avons pas encore fait, examinons soigneusement où nous en sommes dans notre vie spirituelle, notre vie de relation avec Dieu, et quels sont les efforts précis que nous avons à faire pour vivre davantage notre vocation chrétienne. Prenons des résolutions bien pratiques et bien concrètes, en nous demandant en conscience ce que Dieu attend de nous, au point où nous en sommes dans notre vie. Que notre fervente prière nous obtienne la grâce de ne pas nous décourager et de persévérer tout au long du carême, pour que la fête de Pâques soit pour nous celle de la victoire et du triomphe ».

    Le plus long « trait » de l’année liturgique (psaume 90) se chante au 1er dimanche de carême (à écouter, demain 18 février 2018 à 10h.00, en l’église du Saint-Sacrement à Liège et interprété ci-dessous en "vieux romain"). Le trait se substitue à l’alléluia durant les temps de pénitence:

    Qui habitat in adjutorio Altissimi, in protectione Dei caeli commorabitur

    Celui qui se repose sur le secours du Très-Haut, sous la protection du Dieu du Ciel demeurera!

    Dicet Domino: susceptor meus es, et refugium meum, Deus meus: sperabo in eum.

    Il dira au Seigneur: "mon asile et mon refuge, c'est toi, mon Dieu": j'espérerai en lui.

    Quoniam ipse liberavit me de laqueo venantium et a verbo aspero.

    Car c'est lui qui m'a libéré du filet des chasseurs, et de la parole haineuse.

    Scapulis suis obumbrabit tibi, et sub pennis eius sperabis.

    De ses ailes, il te couvrira et sous ses plumes tu espéreras

    Scuto circumdabit te veritas eius: non timebis a timore nocturno,

    Sa fidélité t'entourera d'un bouclier: tu n'auras rien à craindre de la terreur de la nuit,

    a sagitta volante per diem, a negotio perambulante in tenebris, a ruina et daemonio meridiano

    de la flèche qui vole pendant le jour, du complot qui se trame dans les ténèbres, de l'assaut que livrera le démon du plein jour.

    Cadent a latere tuo mille et decem millia a dextris tuis: tibi autem non appropinquabit

     Il en tombera mille à ton côté, et dix mille à ta droite; mais l'ennemi ne gagnera rien sur toi.

    Quoniam angelis suis mandavit de te, ut custodiant te omnibus viis tuis.

    Car à ses anges il a recommandé pour toi qu'ils te gardent en toutes tes démarches.

    In manibus portabunt te, ne unquam offendas ad lapidem pedum tuum.

    Sur leurs mains ils te porteront, pour que jamais tu ne heurtes la pierre avec ton pied.

    Super aspidem et basiliscum ambulabis, et conculcabis leonem et draconem.

    Sur l'aspic et le basilic tu marcheras et tu fouleras aux pieds le lion et le dragon.

    Quoniam in me speravit, liberabo eum: protegam eum, quoniam cognovit nomen meum

    Parce qu'en moi il a mis son espérance, je le délivrerai: je le protégerai parce qu'il connaît mon Nom

    Invocabit me et ego exaudiam eum: cum ipso sum in tribulatione.

    Il m'invoquera et moi je l'exaucerai: je suis avec lui dans la tribulation.

    Eripiam eum et glorificabo eum: longitudine dierum adimplebo eum, et ostendam illi salutare meum.

     Je le délivrerai, je le glorifierai: d'une longue suite de jours, je l'assouvirai et je lui ferai voir mon salut.

     

    Ref. Carême : le Christ au désert, homélie

    JPSC

  • Samedi 24 mars 2018 à 17h00 : concert du chœur universitaire de Liège à la Cathédrale Saint-Paul

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    concert choeur universitaire.jpg

    Ici, à titre d'illustration, un extrait des hymnes du couronnement (Coronation Anthems) composées par Georg Friedrich Haendel

    (interprétées par l’ Ensemble The Sixteen) :

  • Vendredi 23 février 2018 : journée de prière et de jeûne pour la paix

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    Le vendredi 23 février 2018, l’Eglise catholique propose une journée de prière et de jeûne pour la paix

    Les évêques de Belgique s’associent à cet appel 

    Lors de l’Angélus du dimanche 4 février, le Pape François a annoncé officiellement l’organisation d’une journée de prière et de jeûne pour la paix, ce vendredi 23 février prochain.  Cette journée sera consacrée en particulier au retour à la paix en République Démocratique du Congo et dans le Sud-Soudan.  Les évêques de Belgique invitent à leur tour, les catholiques de notre pays et tous ceux qui se sentent concernés, à s’associer à cette initiative.  Les évêques proposent également une prière spéciale à l’occasion de cette journée.

    De grandes parties du monde sont touchées par la tragédie de la guerre et de situations de conflits. C’est dans ce contexte que le Pape, lors de l’angélus du dimanche 4 février, a invité la communauté catholique à s’associer à une journée mondiale de prière et de jeûne pour la paix, le 23 février prochain. 

    Lors de cette journée, le Pape demande une attention spéciale pour les populations de la République Démocratique du Congo et du Sud-Soudan.

    L’Eglise catholique joue un rôle important dans la poursuite de la paix dans ces pays. Le 23 novembre dernier, le Pape avait déjà demandé une attention spéciale pour la souffrance de ces populations, entre autres par une célébration de prière à la basilique Saint-Pierre.

    Œcuménique et interreligieux

    Comme en d’autres occasions, le Pape François invite non seulement les fidèles catholiques mais aussi les frères et sœurs non catholiques et non chrétiens à s’associer à cette initiative.  Il lance un appel pressant pour que chacun écoute le cri de ceux qui souffrent et se demande : “Que puis-je faire, moi, pour la paix ?”  Il faut prier et jeûner mais aussi dire concrètement non à la violence, “parce que les victoires obtenues avec la violence sont de fausses victoires, alors que travailler pour la paix fait du bien à tout le monde !”, conclut le Pape François.

    Prière

    Les évêques de Belgique invitent les catholiques et tous ceux qui sont concernés par cette initiative, à s’associer à cette journée de prière et de jeûne pour la paix. Ils proposent une prière spécialement écrite à l’occasion de cette journée.

    Seigneur Jésus,

    Tu as dit à tes apôtres :  

    “Je vous donne ma paix”

    Ouvre nos cœurs à ta présence

    qui apporte la paix au milieu de la haine et de l’angoisse.

    Ne permets pas que nos yeux se détournent de nos frères et sœurs

    qui ploient sous la violence et la guerre,

    en particulier au Congo et au Sud-Soudan

    Fais que les gouvernements soient attentifs au bien-être de leur peuple

    et anime tous ceux qui œuvrent pour la paix.

    Nous te prions pour que la violence s’arrête

    et que la voix de la raison puisse se faire entendre ;

    que la rancœur fasse place à la miséricorde

    et que le pardon l’emporte sur la haine.

    Seigneur Jésus, donne-nous ta paix !

    Amen.

     

  • L'accès aux églises interdit aux mineurs chinois

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    D'Anne Dolhein sur Réinformation.TV :

    Les églises catholiques interdites aux mineurs en Chine depuis le 1er février

    églises catholiques interdites mineurs Chine février

    « Laissez venir à moi les petits enfants », dit le Christ. « Interdit aux mineurs », répond le pouvoir communiste en Chine où, depuis le 1er février, les parents ont été sommés de ne plus amener leurs enfants à l’église, sous peine de provoquer la fermeture des édifices religieux où l’on contreviendrait à cette règle. Dans certaines provinces, les autorités locales ont déjà demandé aux prêtres d’afficher des avis en ce sens sur les portes des églises. Telle est la « liberté religieuse » en Chine aujourd’hui, à l’heure où le Vatican compose avec le gouvernement pour passer l’Eglise clandestine, fidèle à Rome, sous le contrôle de l’Eglise nationaliste. 

    C’est en application des nouvelles réglementations des affaires religieuses décidées par le gouvernement de Xi Jinping, partisan du renforcement idéologique du marxisme-léninisme dans le Parti et dans l’éducation, que cette approche est adoptée dans de nombreux endroits en Chine. Un prêtre de la province de Hebei – qui a choisi de rester anonyme, et on comprend pourquoi – a ainsi expliqué à ucanews.com qu’en diverses localités de la région, les prêtres ont été invités à afficher l’interdiction aux mineurs sur l’ensemble des églises, lieux de prière et autres édifices religieux.

    La nouvelle réglementation met les églises sur le même pied que les clubs et les bars Internet ou l’entrée des mineurs est interdite.

    Depuis le 1er février, la surveillance des catholiques s’accroît en Chine

    Un catholique de Chine centrale, Peter, confirme avoir vu les écriteaux et se plaint de ce qu’ils instaurent des interdictions pour lesquelles il n’y a « aucune base légale » en Chine : la constitution ne stipule-t-elle pas que les citoyens ont droit à la liberté religieuse, tandis que les lois ont mis en place la protection des mineurs faces aux discriminations en raison de leurs croyances religieuses ? L’histoire montre pourtant que les garanties constitutionnelles affichées par les pouvoirs communistes à travers le monde n’ont guère de réalité concrète.

    Le même croyant, indigné de ce que la police détourne les yeux lorsque des mineurs entrent dans des bars internet mais semble vouloir appliquer très rigoureusement la surveillance des églises, invoque la Déclaration universelle des droits de l’homme et le droit qui y est reconnu aux parents d’élever leurs enfants conformément à leurs croyances religieuses. Encore une garantie très jolie sur le papier mais qui n’est guère prise au sérieux en dictature communiste…

    En fait, les catholiques de Chine aujourd’hui sont exposés à une sorte de loterie, attendant de savoir de quelle manière seront mises en œuvre les nouvelles règles en matière religieuse, beaucoup étant laissé à l’appréciation des fonctionnaires communistes de tout rang. Ainsi un prêtre désigné par son seul prénom, Thomas, a-t-il indiqué que tout dépendra des relations entre les églises et les gouvernements locaux. Pour sa part, il est en discussion avec l’administration étatique pour les affaires religieuses afin d’obtenir des garanties de liberté pour assurer la « survie » de l’Eglise, de telle sorte qu’elle puisse être, avec son « personnel », préservée des attaques, pour que « la foi de l’Eglise soit préservée ».

    Les églises catholiques interdites aux mineurs : c’est bien la transmission de la foi qui est visée

    Ces réglementations touchent l’Eglise patriotique de plus en plus soumise au contrôle du parti communiste central. « Tous les sites religieux doivent être enregistrés ; il est interdit de se livrer à des activités religieuses en dehors de ces lieux enregistrés ; les clercs non enregistrés sont interdits de célébration d’office religieux ; les membres du parti et des mineurs ont également interdiction d’entrer dans une église. L’espace de vie de l’Eglise ne cesse de se rétrécir », a commenté le prêtre.

    Un prêtre de l’église clandestine du nord est-de la Chine, le P. John, dont la communauté refuse quant à elle de s’enregistrer auprès du gouvernement, a été interpellé par les autorités à propos des nouvelles règles applicables : on lui a clairement signifié que le pouvoir ne veut plus voir les catholiques demeurer dans la clandestinité. « Ils perdraient notre trace et ne sauraient plus où nous sommes. Si notre foi ne se met pas en travers, tout ira bien. Si le bureau des affaires religieuses et celui de la sécurité publique nous entendent, ils ne s’inquiéteront pas. Si réellement nous nous livrons à des activités clandestines, nous constituerons un vrai problème pour eux. » La pression monte.

    Le pouvoir communiste en Chine veut marginaliser la pratique religieuse

    Et c’est ce que dénonce un prêtre dont il n’est pas précisé s’il est « patriotique » ou clandestin : « D’aucuns peuvent dire que si les relations entre l’Eglise et les fonctionnaires chargés de faire respecter la loi sont bonnes, l’Eglise peut être traitée de manière indulgente. Mais en disant cela ils ne font rien d’autre que de nous tromper. Alors que le gouvernement central exige une application stricte, les fonctionnaires locaux vont faire respecter les règles de manière encore plus stricte. »

  • 9 - 10 mars : 24 heures pour Dieu

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    Vingt-quatre heures pour Dieu les 9 et 10 mars (source)

    Dans son message pour le Carême 2018, le pape François a invité à réitérer l'opération « 24 heures pour le Seigneur » : deux jours d'adoration et de confessions, dans au moins une église par diocèse.

    "J’invite tout particulièrement les membres de l’Église à entreprendre avec zèle ce chemin du Carême, soutenus par l’aumône, le jeûne et la prière. S’il nous semble parfois que la charité s’éteint dans de nombreux cœurs, cela ne peut arriver dans le cœur de Dieu ! Il nous offre toujours de nouvelles occasions pour que nous puissions recommencer à aimer.

    L’initiative des « 24 heures pour le Seigneur », qui nous invite à célébrer le sacrement de réconciliation pendant l’adoration eucharistique, sera également cette année encore une occasion propice. En 2018, elle se déroulera les vendredi 9 et samedi 10 mars, s’inspirant des paroles du Psaume 130 : « Près de Toi se trouve le pardon ». Dans tous les diocèses, il y aura au moins une église ouverte pendant 24 heures qui offrira la possibilité de l’adoration eucharistique et de la confession sacramentelle."

  • Nous serions à l’heure des premières conversions massives de musulmans au christianisme

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    La conversion des musulmans au christianisme serait le fait des… islamistes

    Pour le Père Mitch Pacwa S.J., c’est une certitude, « Nous sommes à l’heure des premières conversions massives de musulmans » au christianisme. Le National Catholic Register qui a mené l’interview, n’est pas allé chercher un quidam pour cette assertion, mais un prêtre jésuite, multilingue, expert sur le Moyen-Orient (co-auteur du livre Inside Islam : A Guide for Catholics). Et c’est pour lui la violence de l’islam abouti, sous sa forme la plus poussée, celui des islamistes, qui serait à l’origine de ces défections individuelles qui se multiplient.

    Et qui arrivent souvent dans des pays où toute abjuration équivaut à une mise à mort.

    Conversions : « Dieu fait un travail puissant parmi eux » – et les islamistes

    Le Père Pacwa raconte qu’il a commencé à entendre parler de ces conversions au christianisme vers 2005 sur Al-Jazeera, la chaîne de télévision la plus regardée du monde arabe qui cumule plusieurs dizaines de millions de téléspectateurs – une chaîne pourtant souvent jugée trop favorable aux islamistes, comme quoi tout arrive.

    « Ils faisaient des reportages sur les conversions massives de Musulmans – jusqu’à 6-8 millions – en Afrique subsaharienne, et, chaque année, ils répétaient cet avertissement (…) Je l’ai confirmé avec des Africains que je connais qui m’ont fait part, à plusieurs reprises, de conversions dans des endroits comme le Nigeria, l’Ouganda, le Mali…

    « C’est la raison pour laquelle Boko Haram est devenu si actif. Ils essayent de les terroriser. Mais l’acte même de terroriser les gens a fini par les rendre dégoûtés par l’islam ». Comme l’a dit un dirigeant évangélique soudanais, « Les gens ont vu le véritable islam ». Le Père Pacwa soupçonne la religion musulmane d’être au bord d’un effondrement, au moment même où on ne l’a jamais autant vu sur le devant de la scène.

    Tortures et peines de mort

    Et pourtant, les menaces pour les convertis sont bien réelles. Les Américains chrétiens capturés dans les pays musulmans sont généralement expulsés mais pour les autochtones, c’est différent…

    « Les vendredis après les prières de midi sont le jour où ils coupent les mains et les têtes des voleurs, les adultères – les femmes seulement – et les gens qui commettent le blasphème, qui inclurait la conversion au christianisme (…)

    « J’ai lu l’histoire d’un garçon esclave qui s’est échappé pour prier le Vendredi Saint et qui a été crucifié pour cela (…) J’ai aussi entendu parler de deux servantes philippines qu’on a attrapées en possession du Nouveau Testament et qu’on a décapitées ».

    Près de 10 millions de musulmans convertis au christianisme aujourd’hui

    Malgré cette réalité, les pays fondamentalistes abritent des conversions. Un article publié dans le Journal interdisciplinaire de recherche sur la religion a affirmé récemment que les musulmans ont quitté la foi depuis les années 1960 à des taux croissants. Les données « montrent clairement une augmentation de moins de 200.000 [chrétiens qui se sont convertis de l’islam] dans le monde en 1960, à près de 10 millions aujourd’hui. »

    Mieux, comme l’a montré un rapport, en 2013, du « Center for the Study of Global Christianity », 11 des 20 pays qui ont le pourcentage AAGR (note moyenne annuelle de croissance du christianisme) le plus élevé, sont musulmans... Les autres sont hindouistes ou bouddhistes.

    Le site chretiens.info le rappelle, l’Afghanistan est passé de 17 convertis chrétiens en 2001 à plus de 250.000. L’Ouzbékistan, de zéro en 1990 à 350.000, selon Open Doors. L’Iran de moins de 500 chrétiens en 1979, à 200.000. L’Indonésie verrait deux millions de conversions par an. Des chiffres auxquels il faut ajouter tous ceux qui se convertissent mais gardent extérieurement les habitudes des musulmans, par peur des représailles : selon le site web Muslim Statistics, près de 350 millions de musulmans seraient des chrétiens « dans le privé ».

    « Un grand nombre de musulmans reçoivent des visions de Jésus et de la Bienheureuse Vierge Marie qui les ont conduits à se convertir » et ils en témoignent, explique le Père Pacwa. Et de citer également les prêches de ce prêtre copte orthodoxe exilé d’Egypte, le Père Zakaria Botros, probablement l’islamologue le plus célèbre du Moyen-Orient dont le programme hebdomadaire sur la chaîne Al Hayatt est suivi par quelque 60 millions de musulmans… et pour la tête duquel, Al Qaeda a promis 60 millions de dollars !

    Les chrétiens doivent faire comme les lapins, dixit la Pologne

    Pour David Garrison aussi, chrétien baptiste américain qui a parcouru le monde pendant trois ans à la recherche des convertis de l’islam, il y a un souffle dans cette maison, un souffle qui a pris de l’envergure aux XXe et XXIe siècles et qui ne fait qu’augmenter – il faut s’en réjouir.
    Mais gardons à l’esprit que la population musulmane augmente de concert, en Afrique sub-saharienne comme en Europe.

    Car ce sont eux qui gardent jusque-là, la démographie la plus forte – une étude récente du Pew Research Center le démontrait encore (s’il y a besoin de le faire). Le taux de fécondité est de 3,1 enfants par femme, dans le monde musulman, contre 2,3 pour tous les autres groupes combinés. Et les musulmans sont aussi les plus jeunes de tous les principaux groupes religieux. D’ici à 2050, on devrait compter 10 % de musulmans dans l’ensemble de l’Europe.

    Il faudra que les chrétiens se remettent à avoir des enfants…

  • Etre une minorité créative, à l'instar des chrétiens des trois premiers siècles

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    Comment être une “minorité créative” aujourd’hui. L’exemple des chrétiens des trois premiers siècles (source)

    Cher M. Magister,

    Votre article sur « le pari bénédictin » touche vraiment à une question centrale – « la » question centrale, dirais-je – du christianisme contemporain : comment vivre en chrétiens dans un monde qui ne l’est plus.

    Cela a également été le problème de l’Eglise des premiers siècles : comment vivre en chrétiens dans un monde qui ne l’est pas encore.

    Il est un facteur qui était très présent dans la conscience des chrétiens de l’époque et que l’on tend aujourd’hui à ne plus reconnaître alors qu’il est déterminant dans la façon de l’affronter : c’est celui de « krisis », c’est-à-dire du jugement qui est en mesure de « mettre en crise » la culture mondaine et de la « chrésis », c’est-à-dire la capacité d’« utiliser correctement » ce qu’une culture donnée possède mais ne sais plus utiliser correctement.

    Le soi-disant « pari bénédictin » dépasse le risque de devenir une auto-ghettoïsation si – comme je crois que l’auteur le pense – il s’arme d’une forte « capacité critique », qui est tout le contraire de la fermeture et qui constitue en fait la véritable forme de dialogue avec le monde que les chrétiens, explicitement appelés par le Christ à être le levain dans la pâte, le sel et la lumière du monde, peuvent et doivent mener.

    Je travaille sur ce thème de la « krisis / chresis » avec d’autres spécialistes des Pères de l’Eglise depuis plusieurs années.

    L’automne prochain, devrait sortir pour notre bonheur la traduction italienne de l’œuvre fondamentale de Christian Gnilka, « Chresis. Die Methode der Kirchenväter im Umgang mit der Antiken Kultur », Bâle, 2012, auquel nous consacrerons également un colloque au printemps 2019, probablement à Bologne.

    En outre, viennent de sortir aux éditions de l’Università della Santa Croce les actes de notre colloque de 2016 : A.M. Mazzanti-I. Vigorelli (dir.), « Krisis e cambiamento in età tardoantica. Riflessi contemporanei », Edusc, Rome, 2017. »

    On y trouve l’une de mes contributions qui s’intitule justement : « Cottidie obsidemur ». Vivre en chrétiens dans un monde non-chrétien : la proposition de Tertullien ».  Je pense que vous y trouverez quelque chose d’intéressant pour le débat en cours.

    Merci. Bien cordialement et avec toute mon estime,

    Leonardo Lugaresi

    *

    Cher professeur Lugaresi,

    C’est à moi de vous remercier et d’offrir aux lecteurs de Settimo Cielo l’extrait particulièrement éclairant suivant tiré de l’introduction de votre essai.

    Sandro Magister

    *

    Vivre en chrétiens dans un monde non-chrétien. La leçon des trois premiers siècles

    de Leonardo Lugaresi

    Le christianisme a été, à tout le moins pendant les trois premiers siècles de son histoire, ce qu’on peut en termes sociologiques qualifier de groupe minoritaire, même s’il était en forte croissance.

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