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  • Quand la barque de l'Eglise prend l'eau...

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    Une émission de RCF :

    La crise de l'Église peut-elle altérer la foi des catholiques ?

    Présentée par Antoine Bellier

    LE TEMPS DE LE DIRE - LUNDI 17 JUIN À 9H03 - DURÉE ÉMISSION : 55 MIN

    La crise de l'Église peut-elle altérer la foi des catholiques ?

    © Guillaume POLI/CIRIC - Juin 2018 : Homme assis dans l'église Saint-Sulpice à Paris (75), France.

    Confrontée à des crises multiples : des scandales de pédophilie à la baisse de la pratique religieuse, de quelle manière l'Église peut-elle encore continuer à vivre et annoncer l’Évangile ?

    "En ces heures particulièrement tumultueuses, c'est à vous que je pense, prêtres, laïcs, diacres et consacrés qui animez le quotidien de l'Église... Dans la tempête actuelle, vous tenez bon. Vous aimez les personnes qui habitent les lieux de vie où sont édifiées vos églises. Vous compatissez à leurs peines. Vous vous réjouissez de leurs joies.

    Vous êtes les « catholiques » de chaque instant dans l'accueil, l'animation, la célébration, la gestion et tant de choses encore. Vous ne renâclez devant aucune tâche ingrate, inaperçue et pourtant vitale. En ce moment, la "barque Eglise" est battue par tant de vents !"
    Extrait d'une chronique de Mgr Bernard Podvin, "Quand la barque prend l'eau", La Croix du Nord, 19 mars 2019

    La barque de l'Église prend l'eau, écrit Mgr Podvin. Et cela touche éveille chez les croyants catholiques une profonde inquiétude. Si l'Église, du fait de graves manquements de ses membres, est atteinte, est-elle perdue tout entière ? On sait que depuis 2.000 ans, "quelqu’un de plus grand et de plus intérieur anime cette vie ecclésiale", comme le dit encore l'évêque. Confiance n'est pas passivité : quelle attitude adopter face à la crise ? Comment croire quand tout incite au doute ? Pour nous aider dans ces temps difficiles, et alors que l'Église catholique a entamé un important travail d'écoute auprès des victimes d'agressions sexuelles et d'emprise spirituelle, Antoine Bellier reçoit deux théologiens. Robert Cheaib, auteur de "Au-delà de la mort de Dieu - La foi à l'épreuve du doute" (éd. Salvator) et Agnès Desmazières, auteure de "Le dialogue pour surmonter la crise - Le pari réformateur du pape François"

    CRISE INSTITUTIONNELLE OU CRISE SPIRITUELLE ?

    Crise de l'institution, crise spirituelle : Agnès Desmazières rappelle que selon le pape François les deux sont liées. "Peut-on être qu'on a du mal à voir le lien entre les deux et c'est ça le chemin que nous invite à parcourir le pape François".Réforme de l'Église et conversion personnelle vont de pair : c'est la position que défend le souverain pontife

    QUITTER L'ÉGLISE

    "Ils s’éloignent de l'Église sur la pointe des pieds" titrait le journal La Croix (17/06/2019). Agnès Desmazières se montre optimiste : "Je pense que c'est une crise qui nous pousse à voir où est notre amour de l'Église, où est notre amour du prochain, qu'est-ce qu'on veut construire ensemble." Pour elle l'appel du pape Fançois à "plus de cohérence" est "entendu".

    LA CRISE ET LA FOI

    Au moment où on est tenté de renoncer à l'Église en tant qu'institution, on se heurte au besoin de tout croyant de partager sa foi avec la communauté des fidèles. Une foi qui est nécessairement en tension, puisque, comme le dit Robert Cheaib, "la foi n'est pas une certitude mathématique", mais "un cheminement" qui se fait "entre les consolations de Dieu et les tentations du monde". 

    INVITÉS

    • Robert Cheaib, théologien, enseignant à l’Université pontificale grégorienne (Rome), membre du dicastère pour les laïcs, la famille et la vie
    • Agnès Desmazières, historien, théologien, maître de conférences au Centre Sèvres

    BIBLIOGRAPHIE

    • Le dialogue pour surmonter la crise - Le pari réformateur du pape François

    Agnès Desmazières (éd. Salvator (2019)

    • Au-delà de la mort de Dieu - La foi à l'épreuve du doute

    Robert Cheaib, trad. Robert Kremer (éd. Salvator (2019)

  • Le prochain synode sur l'Amazonie : une assemblée décisive pour le pontificat de François

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    De Marie-Lucile Kubacki sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    Synode sur l’Amazonie : l’heure du bilan pour le pape François

     
	27 mai 2019 : Le pape François reçoit en audience privée le chef indigène de l’Amazonie Raoni Metukire, leader du peuple Kayapo et sa délégation. © VaticanMedia-Foto/CPP/CIRIC

    27 mai 2019 : Le pape François reçoit en audience privée le chef indigène de l’Amazonie Raoni Metukire, leader du peuple Kayapo et sa délégation. © VaticanMedia-Foto/CPP/CIRIC

    Le Vatican a rendu public lundi 17 juin le document de travailinstrumentum laboris ») en vue du prochain synode sur l’Amazonie, qui se tiendra du 6 au 27 octobre prochain. Et, déjà, le texte positionne cette prochaine assemblée comme décisive pour le pontificat.

    Le synode sur l’Amazonie ouvrira-t-il la porte à l’ordination d’hommes mariés ? Jusqu’à présent, la plupart des analyses se sont focalisées, non sans raison, sur cette question assez épineuse et clivante qui, si elle venait à être tranchée par la positive, marquerait une inflexion majeure. Et dans le document de travail qui vient d’être rendu public, elle n’est pas évacuée. Afin de mieux répondre aux besoins des peuples amazoniens, la possibilité de nouveaux ministères est ainsi envisagée : « Considérant que le célibat est un don pour l'Église, nous demandons que, pour les zones les plus reculées de la région, la possibilité d'ordination sacerdotale d'anciens, de préférence autochtones, respectés et acceptés par leur communauté, soit étudiée, même s'ils ont déjà famille établie et stable, afin de garantir les sacrements qui accompagnent et soutiennent la vie chrétienne. »

    Nous demandons que, pour les zones les plus reculées de la région, la possibilité d'ordination sacerdotale d'anciens, de préférence autochtones, respectés et acceptés par leur communauté, soit étudiée.

    Bien sûr, la question des viri probati est liée à l’impossibilité pour les prêtres en présence de couvrir un territoire aussi immense et de permettre une pratique sacramentelle régulière. Avec cette quadrature du cercle théologique : comment maintenir l’affirmation que l’eucharistie fait l’Église si les ministres ordonnés viennent à manquer ? Mais la philosophie qui sous-tend cette réflexion est aussi celle de l’inculturation, chère à François, déjà présente dans le document d’Aparecida (2007). L’idée que les peuples autochtones qui prêchent aux autochtones sont d’autant mieux capables de communiquer le message de l'Évangile qu’ils le font avec « une connaissance approfondie de leur culture et de leur langue ». C’est la condition sine qua non pour passer d’une « Église qui visite » à une « Église qui reste », qui accompagne et qui est présente à travers des ministres issus de ses propres habitants. Dans cette perspective, sont également envisagés un type de « ministère officiel » pouvant être attribué aux femmes, mais aussi des manières de renforcer la coresponsabilité, en formant les laïcs.

    Pourtant, on ignore de quelle manière le synode tranchera ce point sensible. Et ce d’autant plus que le pape a récemment déclaré, dans le vol retour du Panama, qu’il ne s’imaginerait pas digne de se présenter devant Dieu en ayant pris la décision de rendre le célibat optionnel, tout en évoquant les discussions actuelles concernant des endroits très reculés. Une formule qui rend impossible le fait de savoir si pour lui la porte est définitivement fermée ou très légèrement entre-ouverte. Et la question ne doit pas cacher la forêt du synode. En effet, dès l’introduction, cette assemblée apparaît comme un « bilan », presque un « testament » - au sens étymologique de témoignage - du pontificat, non pas au sens où il s’agirait du dernier acte de François, mais dans la mesure où il fait la synthèse de tout ce qui a été mis en place par le pape depuis son élection, jetant un éclairage déterminant sur les six années qui viennent de s’écouler.

    « Suivant la proposition du Réseau ecclésial panamazonien (REPAM), est-il ainsi annoncé en prologue, le document est structuré sur la base des trois conversions auxquelles le pape François nous invite : la conversion pastorale à laquelle il nous appelle par le biais de l'exhortation apostolique Evangelii gaudium (voir-écouter) ; la conversion écologique à travers l'encyclique Laudato si', qui donne l’orientation du chemin (juger-agir) ; et la conversion à la synodalité ecclésiale à travers la Constitution apostolique Episcopalis communio, qui structure la marche ensemble (juger-agir). » Ainsi, François, qui depuis le début de son pontificat martèle qu’il est pécheur - et dont le tout premier geste a été de s’incliner devant la foule pour inviter chacun à prier pour lui - et qui n’a de cesse de promouvoir le sacrement de réconciliation, confirme à travers ce synode la volonté placer son pontificat sous le signe de la conversion.

    François, qui depuis le début de son pontificat martèle qu’il est pécheur, confirme la volonté placer son pontificat sous le signe de la conversion.

    Conversion écologique, car la maison brûle : « Le changement climatique et l'augmentation des interventions humaines (déforestation, incendies et modifications de l'utilisation des terres) amènent l'Amazonie à un point de non retour », un « tournant » vers la désertification. Ce tournant dramatique est pourtant un « moment de grâce », un kaïros, et dans ce contexte, le synode peut devenir « un signe d’espérance pour le peuple amazonien et toute l’humanité ». Conversion pastorale et ecclésiologique, pour « répondre avec honnêteté et style prophétique au cri des peuples en faveur de la vie et de la terre amazonienne ». Dans ce contexte, « de nouveaux espaces sont ouverts pour recréer des ministères adaptés à ce moment historique ». Il est temps, martèle le document, « d'écouter la voix de l'Amazone et de réagir en tant qu'Église prophétique et samaritaine ».

    C’est tout le paradoxe de ce synode : premier synode local initié par François - il se focalise sur une ère géographique précise -, il pourrait bien être le plus représentatif du pontificat et le plus universel. Comme le pape l’a déjà dit, l’Amazonie est une sorte de laboratoire du monde et de l’Église. Voilà pourquoi la question de l’ordination de viri probati est si complexe, car on imagine mal qu’elle puisse être traitée uniquement comme une « exception locale », sachant que d’autres Églises locales, en Allemagne notamment, sont particulièrement actives sur le sujet. Cela illustre la complexité de la réforme ecclésiale souhaitée par le pape, qui passe par une plus grande autonomie des Églises locales. Comment trouver la juste mesure entre la dimension universelle, la catholicité de l’Église, et les dynamiques locales, les logiques d’inculturation ? Ce synode sur l’Amazonie s’annonce à la fois comme un temps de bilan et une heure de vérité du pontificat.

     

    Jeanne Smits, sur son blog, y va de son analyse et se montre très pessimiste...

  • Les 19 missionnaires belges assassinés à Kongolo en 1962 bientôt béatifiés ?

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    De Kerknet.be :

    19 missionnaires belges assassinés bientôt béatifiés ?

    Dans le diocèse congolais de Kongolo, une procédure de béatification a été engagée pour les pères assassinés le jour du Nouvel An 1962.

    19 missionnaires belges pourraient être béatifiés. Ce sont les "martyrs de Kongolo", qui ont été torturés et assassinés par l'armée gouvernementale le 1er janvier 1962 lors de la lutte pour l'indépendance du Katanga. Ils faisaient tous partie de la congrégation du Saint-Esprit ("spiritains"). Le 31 décembre 1961, ils ont été agressés par un groupe de soldats. Le lendemain, ils sont morts d'une mort atroce. Leurs corps mutilés ont été jetés dans la rivière.

    "A l'époque, notre congrégation à Rome avait immédiatement demandé la béatification, mais comme la raison de leur mort était trop difficile à comprendre, cela n'a pas été possible", a déclaré le père Joseph Burgraff à la Gazet van Antwerpen. Burgraff dirige le centre de Gentinnes où résident les spiritains. "Le pape François a changé la procédure en 2017. Pour être béatifié en tant que martyr, il n'est plus nécessaire d'être assassiné par haine de la foi. Les personnes qui sont restées au service de la population, même si elles savaient que leur vie était en danger, sont également éligibles. Toutefois, la procédure ne peut être démarrée qu'à partir de Kongolo. Mgr Ngoy, évêque de Kongolo, s'est récemment rendu à Gentinnes et entamera à nouveau la procédure de béatification. "

    Sur le mur de la chapelle de la mémoire en Brabant wallon, Gentinnes porte les noms des 217 spiritains assassinés au Congo. "Le martyre fait partie du fait d'être missionnaire", a déclaré Burgraff à Tertio il y a quelques années. "C'est une conséquence de notre fidélité à Jésus et au peuple."

  • Comme ma mère autrefois...

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    De Jean-Pierre Snyers :

    Comme ma mère autrefois...

    Mes yeux ne te contemplaient pas et mon esprit ne te saisissait pas, en ces neufs moi où tu me portas, endormi dans ta paix fragile.

    Je vivais, mère, au fond de ton être, ne connaissant de toi que les battements de ton coeur ou de furtives impressions par lesquelles je te devinais un peu. Mais ta présence me restait imprécise, au point que j'en doutais parfois. 

    Un jour, contre toute attente, quand vient mon heure de naître au temps, ton visage jusque là inconnu, doucement s'est penché sur moi.

    Alors, mes yeux se sont éclairés, j'ai vu avec éclat que je ne m'étais pas trompé, que ta vie timidement perçue était vraiment réalité...

    Vierge Marie, Mère du ciel, jamais je ne t'ai vue.Tu sais combien très pauvrement, malgré mes doutes et mes échecs, j'essaye de te deviner par ma prière indocile et les signes discrets que tu donnes.

    Mais un jour viendra, je le sais, quand sonnera l'heure de l'éternité, où je verrai ton visage. Telle ma mère autrefois, sur mon corps encore chaud, tendrement tu te pencheras et d'un sourire tu l'enveloppera. Alors, tremblant de joie je te dirai: Mère, dans ma nuit je te pressentais, mais aujourd'hui mes yeux te voient et mon coeur te reconnaît bien.

  • L'Orient se vide de ses chrétiens

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    Du site de L'Orient-Le Jour :

    Le synode patriarcal maronite sonne l’alarme: l’Orient se vide de ses chrétiens

    Les évêques maronites du monde entier, réunis au siège patriarcal de Bkerké. Photo Michel Akl.

    Les évêques maronites du monde entier, réunis au siège patriarcal de Bkerké. Photo Michel Akl.

    Le synode annuel de l’Église maronite (5 au 8 juin et 10-15 juin) s’est conclu samedi sur un constat grave : le Moyen-Orient, hormis le Liban, qui offre un cas spécial, se vide de ses chrétiens.

    Abordant avec la réserve qui s’impose ce thème de leurs travaux, qui se sont tenus au siège patriarcal de Bkerké, les évêques maronites ont parlé dans leur communiqué final publié samedi des « signaux graves » que les évêchés maronites de Syrie, de Jordanie, de Terre sainte, d’Égypte et de Chypre « émettent », et des « besoins croissants auxquels ils font face, en raison d’une accumulation de crises ». En d’autres termes, c’est l’hémorragie humaine dans ces pays qui préoccupe le synode. Pour reprendre les termes d’un évêque qui a requis l’anonymat, « il n’y a plus personne à Alep, à Damas, en Terre sainte, à Chypre. Bon, il y en a à Lattaquié, mais ça reste une mince compensation ». On sait qu’à Alep, pour prendre un exemple, il reste à peine 10% des 400.000 chrétiens qui y habitaient avant que n’éclate la guerre en Syrie 2013.

    Les évêques ne baissent pas les bras pour autant et affirment dans leur communiqué qu’ils défendront la cause de ces populations forcées à l’exode par la guerre, l’insécurité, le besoin économique ou les pressions idéologiques, auprès des instances arabes et internationales, afin qu’ils « préservent leur identité culturelle, et que leurs pays retrouvent leur place dans la communauté arabe et internationale ».

    Parler en espérance

    Parle-t-on en espérance ? Sans doute. Certes, les évêques sont sincères dans leur plaidoirie, mais ils n’en constatent pas moins que l’exode des populations chrétiennes du Moyen-Orient est, dans une certaine mesure, irréversible, et qu’il génère un phénomène de vases communicants, puisque l’Orient qui se désemplit se déverse dans les pays d’émigration.

    Du reste, le synode en prend acte. Dans son communiqué final, il affirme avoir examiné « la situation des évêchés de la diaspora, ainsi que l’augmentation du nombre de leurs fidèles et de leurs besoins pastoraux, notamment en prêtres ». Selon le communiqué, les évêques se sont penchés sur le diocèse de France, celui de l’Afrique occidentale et centrale, les communautés en Afrique du Sud, en Europe occidentale et en Europe du Nord, ainsi qu’en Amérique centrale, en Colombie, au Pérou et en Équateur. Les diocèses du Liban principal réservoir maronite de prêtres, ont été sollicités d’accorder « la priorité » à la formation de prêtres missionnaires « et d’aider financièrement les communautés en cours de croissance qui en ont besoin ».

    Facteurs d’unification

    Abordant le volet de la réforme liturgique au sein de l’Église maronite, le synode a par ailleurs insisté sur la liturgie comme facteur d’unification des maronites. Une attention particulière est également accordée, pour son rôle unificateur, au programmes en vigueur dans les quatre séminaires de préparation au sacerdoce : Ghazir, Karm Saddé, Washington et Rome, avec insistance particulière sur « l’accompagnement » à tous les stades de la formation sacerdotale, pour écarter les candidats incompatibles avec la mission de l’Église.

    Par ailleurs, le synode a accordé une attention particulière aux tribunaux religieux maronites et à la pastorale du mariage. Il a souhaité que l’on se dirige vers des juges à plein temps, et à la formation de prêtre qui se spécialiseraient dans le droit canonique, non sans se féliciter des bons résultats des efforts déployés ces dernières années pour développer des centres d’écoute et de réconciliation, d’accompagnement et de préparation au mariage.

    La présence des réfugiés syriens au Liban, leur nombre et leur distribution géographique ont fait l’objet de l’attention du synode. A cet effet, les évêques ont pris connaissance d’une rapport détaillé établi par la Fondation maronite dans le monde.

    Les écoles et le logement

    Les catastrophes sociales qui se sont abattues sur le Liban ces dernières années, n’étaient pas non plus absentes du paysage, notamment celui écoles catholiques ( qui scolarisent 70% des élèves du Liban ), qu’une loi sur la majoration des salaires dans le secteur (46/2017), a saigné et mis en crise, au point d’obliger certaines d’entre elles à fermer.

    Le synode n’a pas oublié d’encourager l’État libanais à reprendre son programme de prêts –logements, suspendu en raison d’un affaiblissement des capacités directrices de la Banque centrale. Pour le synode, boucher aux jeunes couples l’horizon sur ce plan, équivaut à les pousser à l’exode et accentue l’hémorragie humaine du pays.

    Enfin, les évêques ont adjuré la classe politique à instaurer un climat de confiance dans le pays, et à préserver l’esprit du vivre-ensemble et de « l’équilibre » au niveau des grands rouages de l’appareil d’Etat.

    Élections

    Sur le plan des élections, le vicaire et auxiliaire patriarcal Boulos Abdel Sater a été élu archevêque de Beyrouth, à la place de Mgr Boulos Matar. Il est remplacé par le P. Antoine Aoukar, haut responsable de l’Ordre des Antonins.

    Le vicaire et auxiliaire patriarcal Youhanna Rafic Warcha, lui, est nommé représentant du patriarcat auprès du Saint-Siège et président du Collège maronite, en remplacement de Mgr François Eid, parvenu à l’âge de la retraite. Il est remplacé, au sein de la curie patriarcale par le chorévèque Peter Karam responsable de l’évêché maronite Notre-Dame du Liban, à Los Angeles. 

  • Le document de la Congrégation pour l'éducation catholique sur l'idéologie du genre vivement critiqué

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    Du blog de Jeanne Smits :

    Critique cinglante du document de la Congrégation pour l’éducation catholique sur l’idéologie du genre par le Pr Gerard van den Aardweg

    La récente publication par la Congrégation pour l’éducation catholique d’un document intitulé “Il les créa homme et femme” ; pour un chemin de dialogue sur la question du “genre” dans l’éducation a suscité quelque enthousiasme du fait d’une certaine critique de l’idéologie du genre qu’on y trouve.

    Ce document non-magistériel, publié le 10 juin, a suscité une vague de protestations dans le monde « LGBT », notamment parce qu’il affirme clairement que les personnes humaines sont soit mâles, soit femelles. D’aucuns accusent le Vatican d’en être resté à « l’âge des ténèbres, faisant la promotion d’un enseignement erroné qui repose sur le mythe, la rumeur et les mensonges ».

    Mais il ne s’agit pas là d’une garantie d’orthodoxie. Le psychiatre néerlandais Gerard van den Aardweg(membre de la nouvelle Académie Jean-Paul II pour la vie humaine et la famille), auteur d’ouvrages sur la tromperie du mariage des couples de même sexe et des revendications du lobby LGBT, estime au contraire que la Congrégation pour l’éducation catholique a publié un texte « idéologique » qui se refuse à rappeler clairement l’enseignement de l’Eglise sur la sexualité et le mariage, n’apportant aucun conseil vraiment utile aux parents catholiques qui ont le devoir d’éduquer leurs enfants aux « vertus nécessaires à la vie chrétienne ».


    Comment « dialoguer », en effet, avec les tenants d’une idéologie aussi radicalement contraire à la vérité que la « théorie » (ou plutôt, l’idéologie) du genre, en opposition frontale avec la doctrine de l’Eglise, cherchant en même temps à pervertir le sens des réalités et les exigences objectives de la loi naturelle ?


    Diane Montagna, correspondante de LifeSiteNews à Rome, a interrogé le Pr van den Aardweg à propos du document. Ça décape… Traduction par mes soins. – J.S.



    Diane Montagna : Dr van den Aardweg, quelle impression générale vous a laissée le nouveau document du Vatican sur la théorie du genre ?

    Gerard van den Aardweg : Il s'agit essentiellement d'un document idéologique. Il n'est pas spécifiquement catholique, en dépit de quelques vœux pieux. Il s'agit essentiellement d'un plaidoyer en faveur d'une sorte d'éducation sexuelle athée, humaniste et socialiste, présentée comme plus ou moins catholique. Il s’extasie sur les avantages d'un modèle social d'éducation sexuelle contrôlé par des « experts professionnels » sur le fondement d'une vision de la sexualité de la part des sciences humaines actuelles qu’il suppose naïvement toujours plus approfondie. Ce document est un exemple du genre de discours illusoire et sentimental sur l'éducation et l'« affectivité » caractéristique de la psychologie humaniste immature et superficielle des années 1960 : la voici élevée au rang de « sagesse supérieure » par une Congrégation du Vatican dont les membres ont cinquante ans de retard. On en revient une nouvelle fois au « dialogue », a l’« écoute », à l’« ouverture ». Mais il n’est pas question d'écouter les enseignements divins de l'Eglise catholique sur la sexualité, le mariage et la famille (car ceux-ci semblent avoir besoin d'une « restructuration »). Enseigner et prêcher ces enseignements à un monde paganisé ne serait pas, semble-t-il, la voie à suivre. Le grand rêve est celui d’une « alliance » avec le néo-paganisme qui caractérise l'idéologie sexuelle, conjugale et familiale de l'ONU et des pays européens anti-chrétiens.

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  • Binche : l'église du Saint-Sacrement est à vendre pour un euro

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    D'après le commentaire envoyé par un de nos lecteurs, l'information reprise ci-dessous serait déjà ancienne même si elle a été diffusée récemment sur C-News...

    Du site de C-News :

    UNE ÉGLISE BELGE À VENDRE POUR UN EURO

    L'église connaîtra dimanche 10 juin sa dernière messe. [capture d'écran Youtube ]

    Huit siècles après sa fondation, l'église du Saint-Sacrement de Binche, en Belgique, vit ses dernières heures comme lieu de culte. Mise en vente un euro, elle pourrait accueillir un hôtel ou des logements, si le propriétaire en a les moyens.

    Dressée en plein coeur de la ville médiévale située à une cinquantaine de kilomètres de Bruxelles, l'église connaîtra dimanche 10 juin sa dernière messe. Une «action de grâce» pour rendre hommage à toutes les communautés religieuses qui s'y sont succédé depuis sa fondation en 1186.

    «L'église a été donnée en 1976 à la paroisse par les soeurs de la congrégation du Très-Saint-Sacrement pour un franc belge symbolique lorsqu'elles ont quitté les lieux. Mais c'était un cadeau empoisonné», a expliqué à l'AFP le dynamique doyen local, Michel Diricq.

    «Sans subsides, une paroisse comme la nôtre n'a pas les moyens de s'occuper de l'électricité, des assurances, de refaire la toiture, les vitraux ou les gouttières. Il faudrait au bas mot 100.000 euros. Nous avons donc décidé de la vendre, même pour un euro», a-t-il ajouté.

    «J'ai pleuré en apprenant la nouvelle, parce que toute ma vie, je suis venue dire ma prière ici», confie Marie-Ange Thauvoye, une fidèle paroissienne de 80 ans.

    «Je n'aimerais pas qu'on en fasse n'importe quoi, mais c'est un voeu pieux. Celui qui l'achètera pourra en faire un dancing et on n'aura rien à dire», regrette, plus fataliste, l'ancien curé des lieux, Jean-Pierre Marcq.

    L'actuel doyen espère lui aussi que le futur propriétaire «en fera bon usage», en précisant avoir déjà reçu des offres pour «toutes sortes de projets», dont des salles de spectacles, une bibliothèque, des lofts ou un hôtel. Il assure qu'il tranchera avant la fin de l'été.

    UN MARCHÉ COUVERT, UN HÔTEL DE LUXE  

    Si le sort de l'église a ému à Binche, son cas est loin d'être unique en Belgique ou en Europe.

    A Bruxelles, l'église Sainte-Catherine, en plein centre-ville, devrait être bientôt transformée en marché couvert, tandis qu'un bar-resto-discothèque branché, inspiré d'un exemple new-yorkais, a vu le jour en 2010 dans une église désaffectée du quartier d'Ixelles.

    Les futurs propriétaires de l'église de Binche pourront aussi s'inspirer d'un exemple venu de Flandre. A Malines, un hôtel cossu s'est ouvert en 2009 dans l'ancien couvent des Frères mineurs.

    «L'objectif, c'était de préserver un patrimoine culturel et religieux. C'est une église néogothique dans laquelle nous avons réussi à intégrer 56 chambres sur cinq étages», explique la gestionnaire du "Martin's Paterhof", Huguette Martin.

    L'église des Frères mineurs étant classée, les autorités belges ont «exigé le maintien notamment de la rosace à l'entrée, qui est absolument somptueuse, ou des vitraux, que nous avons préservés dans chacune des chambres».

    Selon la patronne de l'hôtel, «les anciens paroissiens sont enchantés de pouvoir venir y prendre un café et d'échanger leurs souvenirs de première communion ou de mariage...».

    PAS D'OPPOSITION DE PRINCIPE  

    L'Eglise catholique de Belgique, qui ne souhaite pas dévoiler le nombre d'églises qui pourraient subir le même sort, ne s'oppose pas par principe à leur reconversion.

    «Dans certains quartiers, qui ont par exemple aujourd'hui une majorité de population musulmane, il est assez compréhensible que les églises soient moins fréquentées, donc on va peut-être leur trouver une autre affectation», explique le porte-parole des évêques belges, le père Tomm Scholtes.

    «Si l'on en fait des bibliothèques, je le sens tout à fait bien. Mais une boîte de nuit ou quelque chose de tout à fait lucratif, ce serait moins heureux», ajoute-t-il.

  • Voir ou revoir la messe célébrée à Notre-Dame de Paris le 15 juin

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    et de Samuel Pruvot sur le site de Famille Chrétienne :

    Messe à Notre-Dame de Paris : le symbole d’une Église vivante qui avance parmi les ruines

    messe cathédrale notre-dame de Paris après l'incendie

    Messe célébrée à Notre-Dame de Paris le 15 juin 2019 - ©KTO TV

    Ces images resteront dans les annales. En France, on n’avait jamais vu un archevêque de Paris célébrer dans sa propre cathédrale comme dans un champ de bataille. Un casque blanc sur la tête. Avec aussi le « casque (invisible) du salut » dont parle saint Paul. Il a prié non loin des restes calcinés d’un incendie dont les images ont fait le tour du monde. Les fameuses poutres de l’époque de saint Louis entassées dans un noir amoncellement. Avec au-dessus d’elles un trou béant.

    La date n’était pas choisie au hasard. Dans le calendrier liturgique, la fête de la dédicace d’une cathédrale est une solennité. Elle rappelle le jour où une église, construite par la main des hommes, a été investie par Dieu. Depuis ce jour, la cathédrale a un parfum d’éternité plus fort que les cendres. Notre-Dame est pour toujours l’humble tabernacle d’une gloire indicible.

    ► À LIRE AUSSI : Reconstruction de Notre-Dame : comment l’Église monte la garde

    Mais qu’arrive-t-il quand ce tabernacle brûle et menace de s’effondrer sur lui-même ? Rien, pas même les pires catastrophes, ne peuvent altérer la présence de Dieu au milieu de nous. « La cathédrale est toujours vivante » a rappelé Mgr Michel Aupetit en ouvrant la célébration. Dieu reste à nos côtés au milieu des ruines, au cœur d’un chantier gigantesque. C’est d’ailleurs le sens originel de la fête de la dédicace dans la Bible. C’était en 165 avant notre ère. Juda Maccabée vainqueur des païens vient de reprendre la ville de Jérusalem. Sa première urgence consiste à purifier le Temple et à restaurer le culte.

    Cette messe avec le casque et la mitre est une parabole qui n’échappe pas aux catholiques. Le casque, c’est le symbole d’une Église de France qui ne tient plus vraiment debout. Les sociologues comme Yann Raison du Cleuziou ou Jérôme Fourquet ont dessiné, à grands traits, la possible disparition du catholicisme en France à l’horizon 2050. Ils ont mesuré son recul inédit depuis l’après-guerre. La mitre, c’est le signe d’une autorité apostolique qui ne redoute pas d’avancer au milieu des ruines. Les ruines engendrées par les abus dans l’Église évidemment mais aussi par la perte de ce que l’historien Guillaume Cuchet appelle le sens de l’eschatologie. Oui, les catholiques sont faits pour attendre le retour du Christ dans la gloire. Quand ils s’installent confortablement sur la terre et s’embourgeoisent avec des pensées mondaines, tout s’écroule. Les catholiques, frappés par les rhumatismes de l’âme, ne tiennent plus sur leurs pieds.

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    Ce que Mgr Aupetit a fait aujourd’hui est une leçon magistrale. « Avons-nous honte du Christ et de la foi de nos ancêtres ? » a demandé l’archevêque sans langue de buis. « Peut-on séparer la culture et le culte ? Je le dis avec force : une culture sans culte devient une inculture ! » Et de fustiger « l’ignorance religieuse abyssale de nos contemporains au nom d’une laïcité qui exclut toute dimension religieuse visible. » Il a parlé au-delà du cercle trop étroit des fidèles assidus à la messe dominicale. « La dédicace veut dire consécration au culte divin. La raison profonde pour laquelle Notre-Dame a été construite, c’est pour manifester l’élan de l’homme vers Dieu. » C’est avec raison que l’archevêque de Paris a évoqué « l’enthousiasme des ouvriers » qui s’affairent pour la remettre d’aplomb. Mgr Aupetit a parlé à ces millions de Français émus aux larmes le jour de l'incendie de Notre-Dame. Dans les flammes, ils ont retrouvé confusément leur baptême et ce feu de l’Esprit qui ne s’éteint pas malgré le climat hostile de la sécularisation. Ne croyons pas que Notre-Dame vivra sans les chrétiens. Ne croyons pas aux valeurs chrétiennes qui, sans le Christ, deviennent vite folles, comme le dit le prophète Chesterton. 

    « Cette cathédrale est née de l’espérance chrétienne. Elle a été construite en se projetant sur plusieurs générations, un esprit de communion qui dépasse chacun. Il ne s’agit pas de laisser un nom mais d’œuvre pour le service de tous. C’est le futur qui se construit toujours. » Un futur qui ne peut se bâtir sans la foi : « Il y a une pierre angulaire qui est le Christ. Si nous retirons cette pierre, la cathédrale serait une coquille vide, un corps sans âme. »

    Homélie prononcée par Mgr Michel Aupetit

    Dédicace vient de dédicatio qui signifie consécration. La dédicace est la consécration d’une église au culte divin. Ce que nous célébrons par la dédicace chaque année, c’est la raison profonde pour laquelle la cathédrale Notre-Dame a été édifiée : manifester l’élan de l’homme vers Dieu.

    La cathédrale est née de la foi de nos aïeux. Elle manifeste la confiance en la bonté du Christ, son amour plus fort que la haine, de sa vie plus forte que la mort ainsi que la tendresse de nos parents pour la Vierge Marie, sa mère, qu’il nous a confiée comme son bien le plus précieux juste avant de mourir sur la croix.

    Cette cathédrale est née de l’espérance chrétienne qui perçoit bien au-delà d’une petite vie personnelle centrée sur soi pour entrer dans un projet magnifique au service de tous, en se projetant bien au-delà d’une seule génération.

    Elle est née aussi de la charité, puisque ouverte à tous, elle est le refuge des pauvres et des exclus qui trouvaient là leur protection. D’ailleurs, l’Hôtel-Dieu, qui fût toujours associé à la cathédrale, était le signe de cet accueil inconditionnel des pauvres et des malades.

    Avons-nous honte de la foi de nos ancêtres ? Avons-nous honte du Christ ?
    Oui, cette cathédrale est un lieu de culte, c’est sa finalité propre et unique. Il n’y a pas de touristes à Notre-Dame, car ce terme est souvent péjoratif et ne fait pas droit à ce mystère qui pousse l’humanité à venir chercher un au-delà de soi. Ce bien cultuel, cette richesse spirituelle, ne peuvent être réduits à un bien patrimonial. Cette cathédrale, œuvre commune au service de tous, n’est que le reflet des pierres vivantes que sont tous ceux qui y pénètrent.

    Peut-on vraiment par ignorance ou par idéologie séparer la culture et de culte ? L’étymologie elle-même montre le lien fort qui existe entre les deux. Je le dis avec force : une culture sans culte devient une inculture. Il n’est qu’à voir l’ignorance religieuse abyssale de nos contemporains en raison de l’exclusion de la notion divine et du Nom même de Dieu dans la sphère publique en invoquant une laïcité qui exclut toute dimension spirituelle visible.

    Comme tout édifice, la cathédrale comprend une pierre angulaire qui porte l’ensemble du bâtiment. Cette pierre angulaire, c’est le Christ. Si nous retirions cette pierre, cette cathédrale s’effondrerait. Elle serait une coquille vide, un écrin sans bijou, un squelette sans vie, un corps sans âme.

    La cathédrale est le fruit du génie humain, c’est le chef-d’œuvre de l’homme. La personne humaine est le fruit du génie divin. C’est le chef-d’œuvre de Dieu.
    Quand les deux se rejoignent en la personne de Jésus Christ, vrai Dieu et vrai homme, s’accomplit alors véritablement l’Alliance entre le transcendant et l’immanent (Ciel et terre). C’est ici et maintenant dans cette cathédrale, à chacune de nos eucharisties célébrées, que se réalise cette Alliance, quand la chair du Christ partagée par tous, nous ouvre à la vie éternelle. 
    C’est peu de dire que nous sommes heureux de célébrer cette messe pour rendre à Dieu ce qui est à Dieu et à l’homme sa vocation sublime.

  • Michel Gabriel Raphaël et les Autres; Récits des créatures célestes

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    Le nouveau livre d’Arnaud Dumouch 
     
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    d'Arnaud DUMOUCH 

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    Arnaud Dumouch, agrégé en théologie, est le recteur De l'Institut Docteur Angélique, un institut de philosophie et de théologie catholique sur Internet avec plus de 39 000 abonnés.

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  • Liturgie : quel enrichissement mutuel ?

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    Aujourd’hui, 16 juin, commençait à Liège la semaine dédiée à l’Eucharistie , préparant la célébration de la Fête-Dieu: les fidèles des deux messes dominicales bien suivies à l’église du Saint-Sacrement y participaient : l’une à 10h00 célébrée selon la forme extraordinaire du rite romain, l’autre à 11h15 selon la forme ordinaire du même rite. Toutes deux  sont chantées en grégorien, avec le même soin porté au respect des normes  prescrites par leurs missels respectifs et pratiquant, l ’une et l’autre, la réception de l’eucharistie par les fidèles agenouillés au même banc de communion pour un public paisible, sans aucun esprit « identitaire » : au point qu’il soit possible de réunir leurs représentants au sein d’un même conseil pastoral autour des trois prêtres desservant cette église, qui sont tous bi-ritualistes.  Enrichissement mutuel ? Un témoignage à mettre au dossier de la réflexion publiée par Christophe Geffroy dans le mensuel « La Nef » du mois de juin 2019 : Benoît-XVI-Sixtine-2008©Alamy-620x330.jpg

    « La réforme liturgique de 1969 a créé une situation inédite où l’ancien « rite » s’est d’abord maintenu par la résistance d’une minorité de chrétiens pour être finalement reconnu par Rome comme n’ayant jamais été aboli, Benoît XVI expliquant qu’il n’y avait qu’un unique rite romain décliné en deux formes et invitant à un enrichissement mutuel entre elles. Où en est-on aujourd’hui ?

    Le nouvel Ordo de la Messe, fruit de la réforme liturgique voulue par le concile Vatican II (1962-1965), a été promulgué le 3 avril 1969 par le pape Paul VI. Dans toute l’histoire de l’Église, c’est assurément une première, jamais le rite de la messe n’avait connu des changements aussi importants et aussi rapides. En réalité, la physionomie de la messe a commencé à évoluer dès 1964, début du chantier de la réforme (suppression progressive du latin, retournement des autels…), pour aboutir cinq ans plus tard à ce que l’on a appelé la « messe de Paul VI » (1).

    Si, dans la pratique, la réforme liturgique a été d’une grande brutalité, le mouvement qui l’a portée remontait loin dans le passé. En effet, le Mouvement liturgique qui s’est développé d’abord sous l’égide de Dom Guéranger (1805-1875) au XIXe siècle, puis derrière Dom Lambert Beauduin (1873-1960) au XXe siècle, a fourni une somme immense de connaissances et de réflexions sur la liturgie latine dans laquelle l’Église a largement puisé pour mener à terme la réforme des années 1960. L’un des aspects centraux était de donner vigueur à la « participation » des fidèles au culte liturgique. Surtout, au début du concile Vatican II, la totalité des évêques présents était favorable au principe d’une réforme de la messe, y compris dans la frange la plus traditionnelle. Et le texte sur la liturgie qui donnait les grandes lignes de cette réforme, Sacrosanctum concilium (1963), a été le texte voté à la plus forte majorité (seulement 4 votes contre et 2147 votes pour). Et Mgr Lefebvre lui-même n’était pas le moins favorable au changement, puisque lorsque le missel dit de 1965 a été promulgué, il l’a salué comme un progrès (2). Cela montre bien qu’il y avait à l’époque un consensus liturgique pour juger une réforme nécessaire.

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  • Missa Gloria tibi Trinitas (John Taverner, 1490-1545)

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    JPSC

  • La Sainte Trinité

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    trinite1c3.jpgDu Père Joseph-Marie Verlinde (Famille de saint-Joseph) sur homelies.fr

    Le mystère de la Trinité est un des trois principaux mystères de la foi chrétienne - avec le mystère de l’incarnation et celui de la rédemption. C’est le mystère le plus englobant, celui qui nous révèle l’origine et la fin de toutes choses ; mais nous ne pouvons nous élever à une telle hauteur qu’en nous appuyant sur les deux autres. Car tout ce que nous affirmons de Dieu, nous l’apprenons de son Fils Jésus Christ. « Dieu » est un concept philosophique qui désigne, dans toutes les cultures, la Cause première et ultime, celle qui par définition est au-delà de tout, et demeure par conséquent inconnaissable, ineffable. Mais sorti de ces généralités sur lesquelles les avis convergent, les différences entre les conceptions du divin vont s’accumuler au point de conduire à des doctrines totalement incompatibles entre elles. Ce qui prouve bien que l’homme est incapable de remonter à la Source par ses propres efforts.

    C’est pourquoi Dieu lui-même est sorti de son silence et est venu au-devant de nos efforts pour nous révéler son identité. Dans un premier temps, par le ministère des hagiographes de la première alliance, il affirme à la fois sa transcendance et son caractère personnel. Dieu ne se confond pas avec la nature ; les puissances qui s’y manifestent ne sont pas divines : la puissance et la sagesse que l’on contemple dans ce monde témoignent de la toute-puissance et de la suprême sagesse du Créateur, qui donne à chaque instant « la vie, le mouvement et l’être » à tout ce qui existe. En outre, le Dieu transcendant n’est pas une Energie impersonnelle : il a créé l’homme afin d’engager un dialogue avec lui ; en vue de l’alliance d’amour qu’il voulait sceller avec lui, il l’avait doté d’intelligence, de volonté et de libre disposition de soi. Lorsque Dieu révèle aux hommes son Nom, ce n’est pas sa puissance qu’il met en avant, ni même sa justice, mais sa tendresse et sa miséricorde : « Le Seigneur, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de fidélité ».

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