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  • Monsieur le Premier Ministre, laissez les croyants et les citoyens célébrer, prier et se rassembler dans leurs églises

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    Le Gouvernement vient de donner ce vendredi 27 novembre l’autorisation de rouvrir les commerces dits « non essentiels », les musées et les piscines; il a évoqué des règles drastiques pour les fêtes de fin d’année et a maintenu le couvre-feu en vigueur. Ce Comité de concertation n’a rien dit de l’essentiel pour des millions de belges : les cultes.
     
    Dans ce cadre, des prêtres ont souhaité interpeller notre Premier Ministre dans une carte blanche qui sera publiée dans la presse nationale belge cette semaine. Nous souhaitons les aider à trouver de nombreuses signatures de prêtres, de moines, de religieux, de religieuses, de fabriciens et de laïcs. A ce jour (2 décembre), plus de 6000 personnes ont apposé leur signature au bas de cet appel.
     
    Pourriez-vous faire circuler largement cette carte blanche, et si vous acceptez de la signer, faire parvenir, avant le 02/12/2020 10h00, à cette adresse avec votre prénom, nom.
    => Pour les prêtres, religieux, religieuses, moines, précisez votre église, votre paroisse, votre couvent, votre monastère, votre titre éventuel;
    => pour les fabriciens, précisez  le nom de votre Fabrique.

     

    Monsieur le Premier Ministre,

    Prêtres en ville ou à la campagne, aumôniers, religieuses et religieux, responsables de Fabriques d’église et chrétiens, nous vous demandons de ne pas discriminer les millions de croyants de notre pays. Le Gouvernement vient de donner ce vendredi 27 novembre l’autorisation de rouvrir les commerces dits « non essentiels », les musées et les piscines, a évoqué des règles drastiques pour les fêtes de fin d’année et a maintenu le couvre-feu en vigueur. Ce Comité de concertation n’a rien dit de l’essentiel pour de très nombreuses personnes en Belgique : les cultes. 

    Ainsi, dès ce mardi on pourra aller faire ses courses de Noël ou aller à la piscine le dimanche matin mais on ne pourra pas assister à la messe ! Ni même à celle de Noël ! Ne prenant pas la peine de parler des cultes et des célébrations de Noël, anniversaire de la naissance du Christ, cette nouvelle décision montre un réel manque de connaissance des spécificités de la vie de nombreux croyants alors qu’un protocole strict, en dialogue avec les autorités, a été précisé par les évêques de Belgique. Ce silence  sonne comme un mépris de la foi qui fait vibrer les cœurs d’un grand nombre de nos concitoyens. Nous en sommes plus qu’étonnés .

    Comme tous les Belges et avec tous nos paroissiens, nous nous sommes impliqués depuis le 18 mars dans la lutte contre la Covid-19. L’engagement des catholiques a été plein et entier dans la lutte contre cette épidémie comme notre volonté de servir le bien commun de notre société. Des protocoles rigoureux ont été mis en œuvre dans chaque chapelle, église ou cathédrale, en s’adaptant aux dimensions des lieux, de manière à respecter les consignes édictées (port du masque, distanciation, gel, etc.) . Nous avons été prudents, loyaux et vigilants. 

    Pour contribuer à l’effort national, nous avons accepté de fêter la Semaine Sainte, Pâques, la Pentecôte, l’Ascension, la Toussaint confinés. Nous avons reporté des mariages et des baptêmes. Nous avons célébré des enterrements en comités restreints. Ce fut pour tous les fidèles, et pour nous prêtres et religieux, une véritable épreuve, un véritable sacrifice.

    En période de crise, il faut mobiliser toutes les ressources du pays. Annoncer la reprise du culte, c’est aussi renforcer la capacité de résilience du pays. Noël n’est pas une fête uniquement commerciale, ni purement familiale. Son âme est chrétienne ! 

    Pour nous, les prêtres, religieuses et religieux, accompagner et servir les fidèles à vivre cette période de l’Avent qui prépare à la naissance du Christ, leur donner les sacrements* fait partie intégrante de notre mission. Et pour nous, les fidèles, pouvoir vivre ces sacrements est essentiel. Pour nous tous, c’est quelque chose de fondamental qui, nous l’avons si souvent constaté, contribue fortement au bien commun, même si c’est de manière moins immédiatement évidente pour certains.

    Nous ne voulons pas plus que les autres. Il est cependant profondément injuste d’être moins bien traités. Et ce d’autant plus que la liberté de culte est un droit fondamental dans notre pays aussi bien collectif et public que privé. Nous demandons donc que vous nous fassiez confiance comme vous le faites aux autres.. Nous aussi nous voulons le bien du pays. 

    Il est possible, comme nous l’avons déjà  fait, de vivre nos célébrations en mettant en place des mesures strictes qui respectent les règles sanitaires autant que dans les commerces non-essentiels, les musées ou les piscines. Nos grandes unités pastorales ou paroisses comptent de nombreuses voire de très nombreuses personnes qui viennent à la messe chaque dimanche ! Nous sommes prêts à multiplier les messes et à être créatifs si vous nous en donnez les moyens et que vous vous ouvrez aux solutions alternatives (célébration en extérieur pour Noël par exemple).

    Monsieur le Premier Ministre, dans une crise, chacun doit être à sa place et faire ce qu’il a à faire. Les soignants soignent. Les forces de l’ordre contrôlent et protègent. Les commerçants font du commerce. Les enseignants enseignent. Les élèves étudient. Les agriculteurs cultivent … Laissez les croyants et les citoyens célébrer, prier et se rassembler dans leurs églises.

    * Les sacrements du baptême, de la confirmation, de l’eucharistie, de la réconciliation, des malades, du mariage et de l’ordre.

  • Le rite zaïrois : une «voie prometteuse» pour un rite amazonien

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    De Vatican News :

    Le Pape présente le rite zaïrois comme une «voie prometteuse» pour un rite amazonien

    La LEV (Libraire Éditrice Vaticane) publie un livre intitulé "Le Pape François et le Missel romain pour les diocèses du Zaïre", rédigé par sœur Rita Mboshu Kongo, professeur de Théologie spirituelle et de formation à la Vie consacrée à l’Université Pontificale Urbanienne. La préface du Pape François lui donne l’occasion de développer sa vision de l’inculturation dans le domaine liturgique.

    Ce livre qui sortira en librairie (en italien) le 9 décembre et qui est présenté ce mardi après-midi à 15h30 en Salle Marconi au Vatican, explore différents aspects du Missel Romain pour les diocèses du Zaïre, approuvé en 1988 par la Congrégation pour le Culte divin. Il y a exactement un an, le dimanche 1er décembre 2019, le Pape François avait ouvert le temps de l’Avent en célébrant une messe en rite zaïrois à la basilique Saint-Pierre, à l’occasion du Jubilé de l’aumônerie congolaise de Rome.

    Dans sa préface de ce livre, qui a pour sous-titre «un rite prometteur pour d’autres cultures», le Pape François présente le rite zaïrois comme «un exemple d’inculturation liturgique» qui pourrait donc représenter une source d’inspiration pour d’autres aires géographiques, comme l’Amazonie. Dans son exhortation Querida Amazonia, le Pape argentin invitait à intégrer dans la liturgie «beaucoup d’éléments propres de l’expérience des indigènes dans leur contact intime avec la nature et à favoriser des expressions autochtones en chants, danses, rites, gestes et symboles. Déjà, le Concile Vatican II avait demandé cet effort d’inculturation de la liturgie chez les peuples autochtones, mais plus de cinquante ans se sont écoulés et nous avons fait peu de progrès dans cette ligne», reconnaissait le Pape dans ce texte.

    Reconnaître et intégrer les spécificités culturelles

    Mais dans cette préface, le Pape écrit que «le cas du rite zaïrois suggère une voie prometteuse également pour l'élaboration éventuelle d'un rite amazonien, dans la mesure où les besoins culturels d'une zone spécifique du contexte africain sont pris en compte, sans bouleverser la nature du Missel romain, comme garantie de continuité avec la tradition ancienne et universelle de l'Église».

    Cette forme de célébration met en valeur «une culture et une spiritualité animées par des chants religieux au rythme africain, le son des tambours et autres instruments de musique qui constituent un réel progrès pour l'enracinement du message chrétien dans l'âme congolaise». Toujours attaché à la piété populaire, François souligne que chaque peuple ayant rencontré Jésus-Christ doit pouvoir chercher à «invoquer Dieu, qui s'est révélé par Jésus-Christ avec ses paroles, avec son langage religieux, poétique, métaphorique, symbolique et narratif».

    Le christianisme peut s’enraciner dans plusieurs cultures

    En référence à l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium, le Pape rappelle que «le christianisme n'a pas un modèle culturel unique», mais «restant pleinement lui-même, dans une fidélité totale à l'annonce de l'Évangile et à la tradition ecclésiale, il apportera aussi le visage des nombreuses cultures et des nombreux peuples dans lesquels il est accueilli et enraciné».

    Ainsi, dans les différents peuples qui font l'expérience du don de Dieu selon leur propre culture, «l’Église exprime son authentique catholicité» et montre «la beauté de ce visage multiforme». Ainsi, «l'Esprit Saint embellit l'Église en lui montrant les nouveaux aspects de la Révélation et en lui donnant un nouveau visage».

  • La furie islamiste fait des victimes chrétiennes en Indonésie

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    De Marie Duhamel sur Vatican News :

    Indonésie : l’Église condamne l’attaque perpétrée contre des chrétiens sur l’île de Sulawesi

    Les extrémistes islamistes du Mujahidin Indonesia Timur, liés au groupe État islamique, sont soupçonnés d’avoir tué de manière extrêmement brutale quatre chrétiens dans un village isolé de l’île de Sulawesi vendredi dernier. Les catholiques ont exprimé leur soutien aux victimes et aux autorités pour que soit éradiqué le terrorisme et défendue l’unité au sein du plus grand pays musulman au monde.

    Vendredi matin, plusieurs hommes armés de sabres et d'armes à feu sont arrivés dans le village isolé de Lewono Lembantongoa, dans le centre de l'île de Sulawesi. Ils ont mis le feu à une demi-douzaine de maisons, y compris à un lieu de prière, et ont tué quatre hommes, des membres de l’Armée du Salut. L’un d’eux a été décapité, un autre brûlé vif.

    L’Armée du Salut a confirmé ce bilan sur twitter et appelé à la prière par la voix de son directeur international, le général Brian Peddle: «J’appelle tous les salutistes à prier pour chaque personne qui a été affectée, pour le témoignage continu de notre peuple et pour la guérison dans les communautés. Je demande à notre communauté mondiale de se joindre à nous dans cette prière et je crois que lorsque la paix trouvera sa place, le mal sera vaincu. En tant que général, j’assure notre peuple en Indonésie de notre profond amour et de nos prières».

    Prière pour la paix, appel à l'harmonie

    La communauté catholique du pays, elle aussi sous le choc après ce massacre, assure de sa prière et de sa profonde solidarité les communautés touchées par le terrorisme et, en ce temps de l'Avent, promet d'intensifier sa prière pour la paix.

    Dès le lendemain de l’attaque, l'Organisation des femmes catholiques indonésiennes, l'Association des intellectuels catholiques et l'organisation de la Jeunesse catholique ont fait part de leur consternation et de leur préoccupation. Ils ont demandé aux institutions de réagir et à l’ensemble de leurs concitoyens de «briser la chaîne de la violence et de l'intolérance» pour «sauver la nation de dangereux actes de terreur».

    Dans un message publié hier, le président de la conférence épiscopale et archevêque de Djakarta, Mgr Ignatius Suharyo Hardjoatmodjo, a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et «encourage vivement toutes les parties sociales à tisser de bons rapports interreligieux et à cultiver le dialogue, la coexistence et l'harmonie», des caractéristiques typiques de la culture du peuple indonésien dans le respect de la devise nationale ‘unité dans la diversité’, souligne l’agence Fides.

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  • Les évêques de Belgique et le lockdown : plus mou que ça...

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    Prolongation du lockdown des célébrations religieuses publiques dans les lieux de culte – Réaction des Évêques de Belgique

    Communiqué de presse :

    Prolongation du lockdown des célébrations religieuses publiques dans les lieux de culte – Réaction des Évêques de Belgique

    Les Évêques de Belgique ont pris connaissance de l’Arrêté Ministériel du 29 novembre qui prolonge jusqu’au 15 janvier 2021, le lockdown des célébrations religieuses publiques dans les lieux de culte.

    Les Évêques expriment à nouveau leur solidarité par rapport aux mesures du Gouvernement pour contrer la pandémie, éviter un maximum de victimes et soulager la pression sur notre système de santé.

    Les Évêques tout comme de nombreux croyants, ressentent toutefois ce lockdown des célébrations religieuses publiques dans les églises, comme une limitation au vécu de leur foi.

    Les Évêques veulent reprendre le dialogue avec les services gouvernementaux compétents pour se concerter sur la reprise des célébrations religieuses publiques, reprise encadrée de protocoles qui garantissent une sécurité maximale.

    Les Évêques réitèrent leur appel aux responsables des paroisses pour une ouverture maximale des églises durant le lockdown. Les croyants y seront les bienvenus, seuls ou entourés de leur bulle familiale, pour une prière individuelle, un moment de réflexion ou de contemplation, pour allumer une bougie ou offrir un don pour les plus démunis.

    Ils demandent également aux responsables des paroisses de permettre une visite de la crèche dans l’église, les jours de Noël, ce dans le respect des mesures de protection contre le Covid-19. Et en particulier, d’être solidaires vis-à-vis de ceux qui traversent une période particulièrement difficile, suite à la crise actuelle.

    Même en lockdown, restons en communion.

    Le Service de presse de la Conférence des Évêques de Belgique
    SIPI – Mardi, 1er décembre 2020

    Ce communiqué ne satisfera sans doute pas l'auteur de ce coup de gueule publié par L'Avenir (courrier des lecteurs) :

    Où sont les évêques ?

    Le concile Vatican II a, dans de nombreux textes, identifié l’évêque et décrit son rôle éminent à travers de nombreux titres : successeur des apôtres, héraut de la foi catholique, témoin du Christ parmi les hommes, pasteur du troupeau chargé du soin habituel et quotidien de ses brebis. Il doit assurer la présence du Christ parmi les croyants. Grand-prêtre du troupeau, il est le promoteur et le gardien de toute vie liturgique et sacramentelle.

    C’est en raison de ces responsabilités sacrées que l’archevêque de Paris, suivi par d’autres collègues fermement décidés à désobéir, a fustigé, à l’instar des prophètes, sans ménagement, les autorités publiques qui voulaient limiter à trente le nombre de participants à l’eucharistie. La dénonciation a été si vive que le Conseil d’Etat a prié le gouvernement français de revoir sa copie.

    En Belgique, l’ordre et le silence règnent. Aucun héraut n’a élevé la voix. Aucun témoin du Christ n’a bousculé les caciques qui barrent l’entrée du temple. Aucune demande ou protestation n’a été émise contre l’interdiction scandaleuse, injustifiable de tout culte. Aucun pasteur n’a guidé le troupeau affamé, l’eucharistie paraissant sans doute moins essentielle que les commerces non essentiels ou le toilettage des chiens.

    Où sont les évêques ? En France.
    C. Callens
  • La vie la plus ancienne de l'évêque Lambert de Maastricht (feuillet pour le temps du confinement)

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  • Introduction aux contes et nouvelles de Joseph Malègue (feuillet pour le temps du confinement)

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  • Chine : des églises catholiques réprimées et sécularisées dans tout le pays

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    De Shen Xinran sur Bitter Winter :

    Chine : églises catholiques réprimées et sécularisées dans tout le pays

    11/30/2020

    Bien que les catholiques qui refusent de rejoindre l'Église patriotique soient les plus durement touchés par les persécutions, les lieux de culte gérés par l'État sont également de plus en plus malmenés.

    Tout au long de cette année, le gouvernement du PCC a multiplié les attaques contre les catholiques, refusant de rejoindre l'Association catholique patriotique chinoise (CPCA), en prévision du renouvellement de l'accord Vatican-Chine de 2018 fin octobre.

    La province de Hebei, au nord de la Chine, le cœur catholique du pays, a été l'une des principales cibles de cette persécution.

    Le 31 mai, le gouvernement du canton de Jiehedian, dans la ville de Handan, a fermé une église catholique non enregistrée et a jeté la plupart de ses biens à la poubelle.

    The removed crosses from the Xingdi village church were piled up in a corner.
    Les croix enlevées de l'église du village Xingdi ont été empilées dans un coin.

    Un mois plus tôt, le 28 avril, des croix, des images religieuses et le podium avaient été enlevés d'une église catholique non enregistrée du village Xingdi, dans le comté de Jize, à Handan. Les villageois ont dit à Bitter Winter que l'opération avait commencé vers 1 heure du matin après que l'alimentation électrique de la moitié du village ait été coupée, et que les routes y menant aient été bloquées pour empêcher les croyants des villages environnants de venir aider à protéger l'église. Le personnel a gardé les portes des résidences autour de l'église, interdisant aux gens de quitter leur domicile. Le lendemain, les fidèles ont installé une nouvelle croix, mais les fonctionnaires l'ont à nouveau enlevée, menaçant de démolir l'église si la croix était réinstallée.

    Un lieu catholique non enregistré dans la ville de Shijiazhuang à Hebei a reçu l'ordre de ne plus organiser de rassemblements en août. Le panneau "Consolation des Affligés" sur le linteau au-dessus de la porte du lieu a été remplacé par "L'harmonie dans une famille fait que tout réussit". Le slogan "Photo de Jésus Bon Pasteur" sur le mur a été caché derrière une peinture de paysage.

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  • Délire criminel des islamistes au Nigeria : 110 morts

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    Dépêche de Fides.org :

    AFRIQUE/NIGERIA - Au moins 110 morts et un prêtre enlevé dans le cadre d'une attaque de Boko Haram

    30 novembre 2020

    Abuja (Agence Fides) – L'ONU a déclaré que plus de 110 agriculteurs avaient été tués par les rebelles de Boko Haram le 28 novembre dans le village de Zabarmari, communauté de cultivateurs de riz de la zone de Jere, dans l'Etat du Borno, au nord du Nigeria.

    « Le 28 novembre en début d'après-midi, des hommes armés se présentant en motocyclettes ont conduit une brutale attaque contre les civils qui travaillaient dans les champs de Koshobe et d'autres communautés rurales de la zone du gouvernement local de Jere » indique dans une déclaration Edward Kallon, coordinateur humanitaire des Nations-unies au Nigeria. Selon lui, différentes personnes ont été blessées dans le cadre de cette attaque sans pitié et de nombreuses femmes pourraient avoir été enlevées par les hommes de Boko Haram.

    Le sanglant assaut pourrait constituer des représailles contre l'arrestation de la part d'un groupe d'agriculteurs d'un membre de Boko Haram qui a par la suite été remis aux agents de sécurité locaux.
    Entre temps, S.Exc. Mgr Ignatius Ayau Kaigama, Archevêque d'Abuja, s'est plaint du fait que le gouvernement nigérian exclut l'Eglise des programmes d'aide aux populations victimes du terrorisme de Boko Haram.

    « L'Eglise catholique, avec son expérience consistant à demeurer avec et pour les pauvres, et son soutien aux victimes de terrorisme et d'autres catastrophes n'est pas incluse, de manière surprenant, dans la répartition des aides fournies par les gouvernements étrangers » a déclaré l’Archevêque dans une déclaration reprise par l'Aide à l'Eglise en Détresse. Il a ensuite ajouté : « De même, en constituant par exemple la Commission pour le développement du nord-est, zone dans laquelle sévit Boko Haram, le gouvernement n'est pas parvenu à inclure un représentant de l'Eglise alors que son département Justice, développement et paix a promu de manière significative des activités spirituelles et psychologiques outre à fournir un soutien matériel à des milliers de personnes touchées par les violences terroristes ».

    L'insécurité frappe également la capitale fédérale, Abuja. « La semaine passée, dans l'une des Paroisses de notre Archidiocèse d'Abuja, derrière le presbytère, ont été enlevés cinq enfants d'une même famille et le lendemain a également été enlevée une femme qui se préparait pour son mariage à l'église. Ils n'ont pas encore été retrouvés » dénonce Mgr Kaigama.

    Un prêtre, le Père Matthew Dajo, se trouve par ailleurs encore entre les mains de ses ravisseurs. Il a été agressé et enlevé par des hommes armés le Dimanche 22 novembre à son domicile, dans la Paroisse Saint Antoine de Yangoji, à Abuja. « Un de mes prêtres a été enlevé et se trouve encore prisonnier. Je vous demande de bien vouloir prier pour sa libération » a demandé Mgr Kaigama. (L.M.) (Agence Fides 30/11/202)

  • Daniel Hamiche R.I.P. (mise à jour 1er décembre)

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    De Riposte Catholique :

    Sur Le Salon Beige, Michel Janva publie l’avis de décès de notre confrère Daniel Hamiche. Daniel Hamiche était également le porte-parole de Riposte Catholique (dont il avait été le rédacteur en chef). A Dieu cher Daniel nous prions pour vous !

    J’ai la douleur de vous faire part du décès ce matin de mon confrère Daniel Hamiche. Il était entré voici quelques jours dans un service de soins palliatifs.

    Né le 1er octobre 1947, Daniel fut journaliste, blogueur, essayiste, éditeur… Engagé au sein du courant légitimiste, il rejoint, quelque jours après, le baron Pinoteau (décédé le 24 novembre).

    Ancien maoïste, convertit au catholicisme au début des années 1980, il devint royaliste, fonda la revue Bourbons Magazine et la Feuille d’Information Légitimiste, devenue par la suite Le Légitimiste. Il est notamment l’auteur de La Passion de Mel Gibson de A à Z (Sicre, 2004), le traducteur de Kinsey le corrupteur, et d‘Être consommé de William Cavanaugh (Éditions de L’Homme Nouveau, 2007). Il travaillé pour plusieurs journaux, dont L’Homme nouveau, Famille chrétienne, Le Choc du mois, Monde & Vie…

    Fondateur du blogue Americatho, sur l’actualité religieuse aux États-Unis, il a été rédacteur en chef de Riposte-catholique ainsi que de l’Observatoire de la christianophobie. Il fut également président fondateur de l’« Amitié catholique France-États-Unis » et secrétaire-général de l’association Les Amis de Chesterton.

    De 1993 à 2007, Daniel Hamiche assista régulièrement Serge de Beketch dans son Libre Journal de la France courtoise, sur Radio Courtoisie, avant de prendre la direction du Libre journal de Chrétienté.

    Adieu Daniel Hamiche : rendez-vous au Ciel… (Philippe Maxence sur l'Homme Nouveau)

    RIP Daniel Hamiche… A Dieu, camarade ! (Jeanne Smits sur son blog)

  • La piété populaire crée «un espace de rencontre avec Jésus-Christ et une manière d'exprimer la foi de l'Église»

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    De Alessandro Gisotti sur Vatican News :

    Les Papes et la piété populaire: la foi des simples, un atout pour l’Eglise

    Vatican News se fait l’écho ici d’un article paru dans Donne, Chiesa, Mondo, le supplément féminin mensuel de l’Osservatore Romano, quotidien du Saint-Siège. Ce texte porte sur la piété populaire dans le magistère des Papes de Paul VI à François.

    Le Pape François marche seul, le pas lent empreint de souffrance, dans les rues du centre de Rome. Il se rend à l’église de San Marcello al Corso, où se trouve un crucifix datant du XIVe siècle que les Romains considèrent comme miraculeux depuis plusieurs générations. Personnes ne l’attend ou ne le salue sur le bas-côté de la rue. Nous sommes en pleine période de confinement. Seuls quelques agents de la gendarmerie l’accompagnent. Une «procession» solitaire qui, de ce fait, acquiert une force symbolique extraordinaire.

    Ces deux images, qui ont émergé en cette période dramatique de pandémie, resteront probablement à l’esprit de millions de personnes.

    Pour François, la dévotion populaire est un acte d’évangélisation

    Il faut noter que ces deux moments, si intenses spirituellement, sont liés à cette dévotion populaire chère au Pape François. Le premier geste public de l’évêque de Rome après son élection fut de rendre hommage à la Vierge dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, où il est retourné des dizaines de fois pour placer ses voyages apostoliques sous sa protection. Cette dévotion vient de loin. Depuis ses années de ministère à Buenos Aires en Argentine, Jorge Maria Bergoglio a toujours valorisé la dévotion des simples. Pour le futur Pape, marcher avec le Peuple de Dieu vers les sanctuaires – et en particulier celui de la Vierge de Lujan- a toujours été un mode privilégié pour que les pasteurs sentent l’odeur des brebis, comme cela se doit pour tous les bons pasteurs. Cette manière de se mettre en chemin avec le peuple pour participer à des manifestations de piété populaire est, selon l’expérience de Jorge Maria Bergoglio, autant un acte d’évangélisation qu’une impulsion missionnaire.

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  • Chine : quand Pékin dame le pion à Rome dans la nomination des nouveaux évêques

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo); traduction de Diakonos.be :

    Dans la nomination des nouveaux évêques chinois, Pékin dame le pion à Rome.  Le cas du Fujian

    Les « pauvres ouïgours » que le Pape François a cité pour la première fois parmi les persécutés dans un passage de son dernier livre qui sortira en plusieurs langues le 1er décembre, ont monopolisé ces derniers jours l’information concernant les rapports entre le Vatican et la Chine.

    En effet, la réaction immédiate et polémique du gouvernement chinois – qui a rejeté l’accusation du Pape, la qualifiant de « privée de matérialité dans les faits », étant donné la « plénitude des droits d’existence, de développement et de liberté de croyance religieuse dont jouissent tous les groupes ethniques » en Chine a mis a nu les raisons de la Realpolitik d’un si long silence aussi bien de François que des plus hautes sphères de l’Église sur l’une des persécutions religieuses à grande échelle la plus systématique qui est actuellement à l’œuvre en Chine (sur la photo, un camp de « rééducation ») ; un silence qui n’a jusqu’ici été rompu que par les dénonciations isolées des cardinaux Joseph Zen Zekiun, évêque émérite de Hong Kong, et de Charles Maung Bo, archevêque de Yangon.

    Cependant, le coup de tonnerre sur la question des musulmans ouïgours a occulté une autre information importante : la première nomination d’un évêque catholique advenue selon les modalités de l’accord secret ratifié entre le Saint-Siège et la Chine le 22 septembre 2018 et prorogé le mois dernier pour deux années supplémentaires.

    C’est Thomas Chen Tianhao, 58 ans, qui est l’évêque nouvellement nommé.  Il a été placé à la tête du diocèse de Qingdao, dans la riche province côtière du Shandong.

    Ce diocèse était vacant depuis juin 2018, après le décès à 94 ans de son prédécesseur, Joseph Li Mingshu, un évêque reconnu aussi bien par le Saint-Siège que par les autorités de Pékin mais qui était ouvertement soumis à ces dernières et en particulier à l’Association patriotique des catholiques chinois, l’instrument de contrôle le plus intrusif de l’Église catholique en Chine, dont le chef suprême a été pendant des décennies Antoine Liu Bainian, qui était lui aussi originaire du Shandong.

    La consécration du nouvel évêque s’est déroulée le 23 novembre en la cathédrale de Qingdao.  Elle a été présidée par l’évêque de Linyi, Jean Fang Xingyao, qui est également président de l’Association patriotique et vice-président du Conseil des évêques, une conférence épiscopale fantoche qui ne réunit que les évêques reconnus par le régime et à laquelle revient – en vertu des disposition des l’accord secret pour autant qu’on puisse le deviner – le choix et la proposition au pape de tout nouvel évêque, moyennant une « élection » téléguidée de ce dernier dans son diocèse respectif, par des représentants du clergé, des religieuses et des laïcs encartés au parti unique.

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