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  • 17 religieuses espagnoles martyres dans la tourmente de la Guerre Civile

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    (zenit.org) Le martyrologe romain fait aujourd'hui mémoire de la bienheureuse Angèle de Saint-Joseph et de ses seize compagnes, vierges et martyres à Valence, à l'époque de la Guerre civile, en Espagne (†1936).

    Françoise Lloret Marti, en religion, Mère Angèle de Saint-Joseph, supérieure générale, et ses seize compagnes, religieuses espagnoles de la Congrégation de la Doctrine chrétienne, durent abandonner leur maison de la Calle Maestro Chapí nº 7, le 19 juillet 1936, lorsqu'éclata la Guerre civile.

    Certaines d'entre elles étaient très âgées. Ensemble, elles rejoignirent d'autres consœurs qui n'avaient pas de famille pouvant les accueillir et elles formèrent une communauté improvisée. Presque chaque jour, elles étaient tourmentées par des perquisitions.

    La prière continuelle fut leur règle, ainsi que la charité: elle allèrent jusqu'à tricoter des lainages pour les miliciens républicains.

    Deux d'entre elles furent incarcérées puis exécutées le 26 septembre. Mère Angèle et ses autres compagnes passèrent devant le peloton d'exécution le 20 novembre. La dernière mourut en lançant: "Vive le Christ Roi!"

    Elles ont été béatifiées par le bienheureux Jean-Paul II, le 1er octobre 1995.

  • Le long déclin de la natalité dans l'Hexagone

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    France : le long déclin de la natalité

    16 Nov, 2021

    François Bayrou s’exprimait lors de la Conférence des familles, les 5 et 6 octobre 2021. Il a rappelé que « les familles sont vitales pour notre société », notamment pour « assurer un renouvellement des générations ». En effet, ce dernier est indispensable à « la pérennité du modèle social français ». Ce « pacte démographique » doit « assurer durablement le financement de la couverture maladie des retraites ». Mais, le Projet de loi de Financement de la Sécurité sociale (PLFSS), voté pour 2022, ne va pas en ce sens (cf. Des députés veulent promouvoir la natalité).

    La natalité avait « décroché » durant le quinquennat de François Hollande, en raison d’une série de mesures, telles que les baisses répétées du quotient familial, la modulation des allocations familiales, ainsi que le congé parental partagé. Cette politique a perduré durant le mandat d’Emmanuel Macron avec la baisse du complément mode de garde et la faible revalorisation de l’ensemble des allocations destinées aux familles (cf. Des députés français veulent relancer la natalité).

    A cela s’ajoute la banalisation par les médias de l’idée selon laquelle « avoir des enfants apparaît comme un frein à l’épanouissement de soi ou comme du militantisme écologique ». Il ressort de ce « choix délibéré », que « les occidentaux ne doivent plus faire d’enfant » (cf. Etats-Unis : la natalité au plus bas depuis un siècle).

    « Le bilan démographique est grave » et chiffré à 100 000 naissances de moins chaque année en France (cf. Natalité : la France passe « sous la barre symbolique des deux enfants par femme »).

    De plus, les parents font face à un manque de mode de garde pour leurs enfants. 15 000 places en crèche ont seulement été créées ces cinq dernières années, au lieu des 30 000 prévues. Parallèlement, le nombre d’assistantes maternelles a diminué.

    La baisse de la natalité permet, dans un premier temps, de diminuer les coûts de la Sécurité Sociale, grâce à la diminution du nombre d’ayants-droits. Cependant, les comptes de la sécurité sociale seront affectés par ce déclin démographique dès 2030. En septembre 2020, le rapport Cyrulnik proposait d’aider les parents à « concilier responsabilités familiales et engagement professionnel ». Il préconisait notamment l’allongement du congé de maternité, « un développement de la flexibilité du travail », « un congé parental bien rémunéré ». Mais ces mesures, peu couteuses, ont été remises à plus tard (cf. Baisse de la démographie, le nouveau fléau ?).

    Sources : Le Figaro, Tribune collective (15/11/2021) ; Causeur, Louis Favrot (15/11/2021)

  • Quand la menace du terrorisme islamique vient des Balkans

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    Lorenza Formicola, sur la Nuova Bussola Quotidiana, analyse la menace que représente pour l'Italie, mais aussi pour toute l'Europe occidentale, le foyer de terrorisme islamique que constituent certains pays des Balkans :

    Terrorisme islamiste, la menace vient des Balkans

    18-11-2021

    L'arrestation à Milan d'une jeune femme de 19 ans d'origine kosovare affiliée à Isis ouvre une fenêtre sur le phénomène du terrorisme islamiste en provenance des Balkans, notamment de Bosnie, du Kosovo, d'Albanie et de Macédoine. C'est l'héritage d'abord de la guerre des Balkans, puis de la guerre civile en Syrie : le plus grand nombre de combattants étrangers est parti des Balkans. qui, après leur retour, se tournent maintenant vers l'Europe occidentale.

    L'arrestation de Bleona Tafallari

    Le matériel (images, vidéos et textes) saisi sur le téléphone portable de Bleona Tafallari, la jeune femme de dix-neuf ans d'origine kosovare arrêtée hier à Milan pour terrorisme, montre non seulement l'adhésion intime de la femme à l'idéologie du djihadisme, mais aussi une revendication d'appartenance à Isis.

    Elle avait un rôle de propulseur au sein d'un réseau féminin grâce à des relations directes, toujours par chat, avec des épouses de prisonniers pour actes terroristes ou avec des épouses de combattants hors d'Italie. Elle faisait partie du groupe "Lions of the Balkans", une côte d'Isis, qui s'est rendu célèbre pour ses contacts avec Komron Zukhurov, un citoyen tadjik de 24 ans arrêté en avril 2020 à Tirana, en exécution d'un mandat d'arrêt international émis par l'Allemagne pour avoir fait partie de la cellule d'Isis susmentionnée, soupçonnée d'avoir planifié des attaques terroristes contre les forces militaires des États-Unis en Europe. Les "Lions des Balkans" sont basés au Kosovo, en Albanie et en Macédoine, et l'arrestation de la jeune femme de 19 ans en Italie remet en lumière un phénomène qui a été quasiment ignoré. 

    Les Balkans occidentaux, les Républiques nées de la dissolution de l'ex-Yougoslavie, plus l'Albanie, sont la région d'Europe avec la plus grande concentration de combattants étrangers revenus de Syrie et d'Irak : pivot d'un djihadisme en forte expansion et qui frappe aux portes de l'Italie.

    Dans la période d'après-guerre, comme l'a analysé le livre d'enquête Qatar Papers, les Balkans se sont transformés en un théâtre de prosélytisme, opposant des ONG islamiques financées par des pays du Golfe rivaux. L'Arabie saoudite et le Qatar restent les deux principaux acteurs de ce conflit, qui se joue à coups de millions d'investissements et d'"œuvres de bienfaisance". En arrière-plan, la Turquie tente d'entrer dans la danse, en soutenant le Qatar dans le cadre de la dialectique anti-saoudienne. L'association Qatar Charity a contribué à la construction de la plus grande mosquée du Kosovo, à Pristina : cette mosquée de cinq étages peut accueillir 2 500 fidèles et est associée à plusieurs centres commerciaux. L'objectif pour tous est un daʿwa aussi silencieux que violent. 
    Le président français Emmanuel Macron a risqué un incident diplomatique avec la Bosnie-Herzégovine début novembre 2019 lorsque, lors d'une interview avec le magazine The Economist, il a qualifié le pays des Balkans de "bombe à retardement", en référence claire au problème des djihadistes et des personnes radicalisées. 

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  • Les pronoms trans « iel, iels, ielle, ielles » font leur entrée dans Le Robert...

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    16 Nov 2021

    Le pronom trans « iel » et ses diverses déclinaisons viennent de faire leur apparition dans le dictionnaire Le Robert, rapporte notamment Front populaire.

    Le Petit Robert, dictionnaire que l’on pensait être une référence, vient d’intégrer sur son site les mots « iel, ielle, iels, ielles ». Ses auteurs sont donc les militants d’une cause qui n’a rien de Français : le #wokisme. J’ai écrit à l’Académie française. #LePetitRobert pic.twitter.com/ixFIP7s0It

    — François Jolivet (@FJolivet36) 16 novembre 2021

    À en croire certains, les théories « woke » n’existeraient pas — ou si peu qu’elles ne mériteraient en rien l’écho qu’elles suscitent dans la société. Pourtant, l’une de leurs plus célèbres déclinaisons langagières vient de faire son entrée dans le dictionnaire Le Robert — une référence dans le domaine du vocabulaire et de l’évolution du langage français. Depuis la fin du mois d’octobre, rapporte Front populaire, le pronom inclusif « iel », qui sert à désigner une personne sans faire mention de son genre, a effectivement fait son entrée dans Le Robert web — en compagnie de plusieurs nouveaux mots tels que « passe sanitaire » ou « antivax ». « On a constaté que ce mot prenait de l’ampleur et nous l’avons intégré », explique Marie-Hélène Drivaud au Figaro, qui s’inquiète de voir « l’idéologie woke à l’assaut du dictionnaire ».

    Une démarche politique

    Pour autant, l’ajout d’un tel pronom si parfaitement contraire aux usages de la langue française relève bien plus, chez Le Robert, d’une démarche politique que de la prétendue prise en compte de l’ampleur du mot, qui reste encore très peu utilisé. « Tous nos dictionnaires sont inclusifs depuis plusieurs années », assume Marie-Hélène Drivaud. « On a revu toutes les fois où il y avait écrit ­“homme” pour le remplacer par “humain” », se souvient-elle. Ainsi, note le Figaro, la définition de « cheveu » ne correspond plus à « poil sur le crâne d’un homme ». À la place, Le Robert préfère parler de « poil sur le crâne d’un humain ».

    Une offensive woke, vraiment ?

    Le pronom « iel », pour l’heure seulement intégré de manière probatoire au dictionnaire web du Robert, devrait faire son entrée dans la version papier dès 2022, même s’il n’est utilisé que par une partie ultra-minoritaire de la population, de surcroît très rarement à l’oral. Pourtant, note Front populaire, il n’en reste pas moins qu’il connaît un certain succès dans de nombreuses organisations officielles. Le trimestriel souverainiste fondé par Michel Onfray cite notamment certaines universités publiques, comme à Toulouse ou à Lille, plusieurs municipalités ou partis politiques de gauche (essentiellement chez EELV, ainsi qu’au PS et chez LFI). Quelques médias, comme Libération ou Médiapart, l’ont également autorisé — ainsi que le reste des usages de l’écriture inclusive — sans toutefois en systématiser l’utilisation. L’État, lui, en a interdit l’usage dans son administration en février 2019, sur décision d’Édouard Philippe.

    63 % des sondés désapprouvent l’écriture inclusive

    Pour le Front Populaire, il est difficile de le nier : l’introduction du pronom « iel » dans le dictionnaire s’inscrit dans une démarche militante visant à faire évoluer lentement ce langage dont pourtant les Français ne veulent pas. Ils étaient 63 % à en désapprouver le principe, dans un sondage IFOP/Express du 2 mars 2021. Une part importante (42 %) n’en avait même pas entendu parler, preuve en est qu’il ne s’agit là que d’un gadget élitiste, militant et hors-sol. Au-delà de la féminisation des noms, sont désormais plébiscités l’accord de genre, la règle de proximité, l’utilisation systématique du masculin et du féminin. Mais surtout, d’autres règles (tout aussi irritantes) sont mises en avant comme l’utilisation du point médian, véritable vecteur de discriminations pour les mal voyants et dyslexiques — un paradoxe désolant qui prouve que ceux qui l’utilisent n’ont cure de la prétendue inclusion. Et enfin, la création de pronoms dits « inclusifs », censés refléter la vaste diversité des genres auxquels on peut désormais s’identifier.

    Au fond, le Robert ne fait que participer à cette dynamique d’américanisation et d’asservissement des usages qui a désormais les faveurs de la gauche « woke ». Cette gauche qui semble pourtant si minoritaire dans la représentativité nationale (Jadot –Mélenchon – Hidalgo – Poutou – Kazib ne cumulent qu’environ 20 % des voix au premier tour de la présidentielle 2021, d’après les récents sondages) ne remportera sans doute pas la guerre politique. Mais elle pourra se consoler avec ce genre de victoires dérisoires qu’elle fera ensuite subir à l’ensemble des Français.

  • « Traditionis custodes » : un camouflet lancé à la figure du pape émérite Benoît XVI ?

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    De Denis Crouan sur ProLiturgia.org :

    Les fidèles attachés aux rites liturgiques en usage avant Vatican II vont un peu vite lorsqu’ils affirment que le Motu proprio « Traditionis custodes » du pape François est un camouflet lancé à la figure du pape émérite Benoît XVI. Ces fidèles oublient, en effet, que pour Joseph Ratzinger il a toujours été très clair que « l’église romaine ne devra avoir qu’un seul rite » et que « célébré en latin ou en langue populaire. » (Cf. Lettre du Cardinal Ratzinger au prof. Barth, juin 2003.)

    On ne saurait donc nier que le Motu proprio « Traditionis custodes » - quoi qu’on puisse penser de son style et de la méthode employée par François - est parfaitement dans la ligne qu’avait tracée Joseph Ratzinger avant qu’il ne devienne pape et qu’il suivra après son accession sur le trône de saint Pierre.

    Relisons bien la lettre au professeur Lothar Barth : « Le rite romain de l’avenir devrait être un seul rite ». C’est exactement ce qui est sous-entendu dans la lettre aux évêques de Benoît XVI qui accompagne « Summorum pontificum ». Il y est question de « manifester, dans la célébration de la Messe selon le Missel de Paul VI, cette sacralité qui attire de nombreuses personnes vers le rite ancien « et de faire en sorte que « le Missel de Paul VI puisse unir les communautés paroissiales ».
    Pour Benoît XVI, l’union des communautés paroissiales n’est donc pas envisagée sous l’angle d’une coexistence de deux « formes » du rite romain l’une, l’ « extraordinaire », étant respectée tandis que l’autre, l’ « ordinaire », étant sans cesse livrée à la fantaisie des célébrants avec la tacite approbation des évêques. Elle n’est pas davantage assurée par l’emploi du Missel de saint Pie V.

    D’autre part, on lit toujours sous la plume de représentants du courant attaché à la forme « extraordinaire » que « la diversité des rites fait la richesse de l’Église ».

    La « diversité des rites », oui sans aucun doute (elle n’a d’ailleurs jamais été remise en cause) ; mais tout autre chose est la « diversité d’un même rite ».

    Celui qui étudie sérieusement l’histoire de la liturgie sait qu’au cours des siècles, le souci d’unifier le rite romain a été constant dans l’Église : il fut le souci de saint Pie V qui voulut mettre fin à l’ « atomisation » de la liturgie usuelle des paroisses et il fut, au XIXe siècle, le souci de Dom Guéranger qui, avant de restaurer Solesmes, avait vu dans quelles impasses conduisait la « diversité » du rite romain engendrée par les multiples usages diocésains.

  • Marthe Robin : une imposture ?

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    Marthe_Robin_2.jpgEn huit mois, quatre ouvrages ont été publiés sur Marthe Robin, deux l’accusant de fraude et d’imposture, deux prenant la défense de celle que l’Église a déjà proclamée « vénérable ». De l’historien Yves Chiron (*), sur le site web du mensuel « La Nef » (n°341 Novembre 2021) :

    « La controverse n’est pas anodine, parce que Marthe Robin [1902-1981], la mystique stigmatisée de Châteauneuf-de-Galaure, co-fondatrice des Foyers de Charité, a eu, de son vivant, une réputation de sainteté qui dépassait largement la France et, surtout, parce que sa cause de béatification a déjà été étudiée par la Congrégation pour la Cause des Saints. Ceux qui portent de graves accusations contre elles contestent donc sa pratique héroïque des vertus que l’Église a pourtant proclamée le 7 novembre 2014.

    L’ouvrage qui a lancé la controverse a retenu d’emblée l’attention parce qu’il reprenait et développait un rapport rédigé lors de la phase diocésaine du procès de béatification de Marthe Robin. En 1988 le Père Conrad De Meester, un carme belge, dont les études sur les écrits de sainte Thérèse de Lisieux et de sainte Élisabeth de la Trinité font autorité, avait été chargé d’examiner les lettres et les écrits laissés par Marthe Robin. Il avait remis son volumineux rapport – plus de 300 pages – l’année suivante. Il est mort en 2019 et c’est à titre posthume qu’est paru l’ouvrage tiré de son rapport, sous un titre propre à attirer la curiosité des lecteurs (1). Le terme « fraude » a été choisi à dessein. Toutes les démonstrations de l’auteur visent à établir que Marthe Robin aurait trompé, pendant toute sa vie, son entourage et les innombrables visiteurs qui venaient à son chevet : elle n’était pas paralysée de tous ses membres ni complètement aveugle, elle écrivait elle-même des textes soi-disant dictés à des secrétaires, et ces textes, – qui sont des méditations, des prières, des récits de la Passion du Christ – sont pour beaucoup recopiés d’auteurs mystiques. Les démonstrations du Père De Meester, recourant à la graphologie tout autant qu’à l’analyse comparative des textes, sont impressionnantes. Il a même remis en cause le caractère surnaturel de la stigmatisation.

    Le rapport De Meester, établi en 1988-1989, n’est qu’un des vingt-huit rapports demandés dans le cadre de la cause de béatification. Ces rapports portaient, chacun, sur des questions bien précises et furent rédigés par un spécialiste de la discipline concernée (histoire, théologie, médecine, psychologie, psychiatrie, littérature, démonologie et graphologie). Tous les problèmes et questions soulevés par ces différentes expertises ont été examinés ensuite par la Congrégation pour la Cause des Saints et résolus par elle.

    Réponses au Père De Meester

    En réponse à l’ouvrage du Père De Meester, le Père Bernard Peyrous publiait quatre mois plus tard : Le vrai visage de Marthe Robin (2). Ancien postulateur de la cause de béatification de Marthe Robin (3), déjà auteur d’une Vie de Marthe Robin (2006), il retrace l’histoire du procès en canonisation pour réfuter les accusations de l’expert carme.

    Sur l’accusation principale portée par le Père De Meester – le plagiat –, le Père Peyrous expose comment « un travail de plusieurs années » a été nécessaire pour réfuter cette accusation et mettre en lumière « la méthode de travail » de Marthe Robin : « Les textes de Marthe sont tout sauf un plagiat et un emprunt. Elle maîtrise bien les textes qu’elle utilise et en connaît des parties entières par cœur. Cela ne doit pas étonner. Nous savons que Marthe Robin avait une mémoire extraordinaire. Beaucoup de témoignages l’ont confirmé. […] De plus, constatant qu’elle perdait peu à peu la vue, Marthe a dû fournir un grand effort pour apprendre des textes par cœur, en particulier grâce à sa mémoire visuelle qui, nous l’avons dit, était très développée. Marthe Robin n’avait aucune connaissance des habitudes universitaires qui demandent que les citations soient mises en évidence et restituées à leur auteur. »

    De façon plus générale, le Père Peyrous montre une disproportion factuelle : le rapport hostile du Père De Meester est à mettre en regard avec le « déluge de témoignages favorables à Marthe Robin et convaincus de sa sainteté : huit cents témoins au procès, vingt-six experts sur vingt-huit, deux instances confirmatives : le tribunal diocésain et la Congrégation pour la Cause des Saints à Rome ».

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  • Le Saint-Siège sacrifiera-t-il Taiwan demain comme il a déjà sacrifié Hong Kong ?

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    Après Hong Kong, le Pape abandonnera-t-il Taïwan ?

    Par ses silences, le Pape François a sacrifié Hong Kong sur l’autel liberticide de la Chine. Mais à Taïwan aussi, on craint d’être abandonné par lui face aux menaces de Pékin de faire main basse sur l’île.

    Le Saint-Siège est désormais le dernier État, en Europe et en Amérique du Nord, à entretenir des rapports diplomatiques avec Taïwan, à l’instar du Paraguay, du Guatemala, du Nicaragua, du Honduras, du Bélize, d’Haïti et de huit micro-États des Caraïbes et du Pacifique. Mais le 21 octobre dernier, une source anonyme de la Secrétairerie d’État du Vatican a déclaré au « Corriere della Sera » que « la Chine voudrait que nous rompions les relations diplomatiques avec Taïwan, en nous promettant en retour d’inaugurer celles avec nous ».  Et ceci précisément au moment où la Chine est en train d’intensifier les opérations navales et aériennes autour de l’île, avec une arrogance telle qu’elle a poussé le président américain Joe Biden à assurer, pour la seconde fois en quelques mois, que les États-Unis seront prêts à défendre Taïwan en cas d’attaque.

    Il est vrai que tout de suite après, cette même source vaticane a déclaré que « nous avons toujours répondu que dans un premier temps, Pékin doit nous permettre d’ouvrir une nonciature apostolique dans la capitale » et que donc « ce n’est qu’à ce moment que nous pourrions revoir nos rapports avec le gouvernement de Taipei ».

    Mais en juillet 2020 déjà, une source vaticane anonyme avait déclaré, cette fois au « South China Morning Post », que « Taïwan ne devrait pas s’offenser si l’ambassade [vaticane] à Taipei était déménagée à son adresse d’origine à Pékin ».

    Le 25 octobre dernier, le ministère des affaires étrangères de Taïwan a publié un communiqué pour réaffirmer que les déclarations rapportées par le « Corriere della Sera » ne remettaient pas en cause « la forte amitié et la solidité des relations entre Taïwan et le Vatican », en citant comme preuve les aides réciproques à l’occasion de la pandémie de coronavirus, les bons vœux du Pape pour la fête nationale du 10 octobre et surtout la nature « pastorale » et non pas politique des accords entre le Vatican et Pékin, dans l’espoir que « les fidèles en Chine puissent véritablement jouir des valeurs universelles de liberté religieuse et de protection des droits humains fondamentaux ».

    À l’été 2020 également, le Vatican avait eu des propos rassurants envers Taïwan. Mais ce même mois de juillet, pourtant, le Saint-Siège s’était abstenu d’adhérer à l’appel pour que Taïwan puisse participer à l’assemblée de l’Organisation Mondiale de la Santé sur le coronavirus, une participation empêchée par le vote chinois.

    L’année suivante, le 31 juillet 2021, le Pape François a paru remédié à cet appel manqué en nommant comme membre de l’Académie pontificale des sciences le taïwanais Chen Chien-jen, qui est un catholique fervent et un épidémiologiste de renommée internationale, ancien ministre de la Santé et ensuite vice-président de l’île entre 2016 et 2020.

    Mais là encore, il faut noter que deux ans auparavant, le 13 octobre 2019, quand Chen, qui était alors vice-président en exercice, était à Rome pour assister à des canonisations, François avait eu l’occasion de le saluer avec son épouse après la cérémonie. Mais la photo de cette rencontre – celle que nous reproduisons en tête de cet article -, fut rapidement supprimée de tous les médias du Vatican, pour ne pas irriter les autorités chinoises.

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  • Le cours de religion catholique relégué en 4ème place dans le réseau officiel

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    Lu sur Sud Presse (13 novembre, p. 13) :

    Religion catholique et morale en perte de vitesse 

    De plus en plus d’élèves francophones du réseau officiel optent pour le cours de philosophie et de citoyenneté. Un cours qui est appelé à prendre encore plus de place à l’avenir. … Dans l’officiel, en 2020-2021, plus d’1 élève sur 6 a opté pour les deux heures de CPC en secondaire (17,22 %) et un peu moins en primaire (14,88 %). Des inscriptions en augmentation qui se font principalement au détriment des cours de morale et de religion catholique. C’est en secondaire que ce dernier chute le plus : alors qu’il était le 2 e cours le plus choisi en 2015-2016, il est désormais relégué à la 4e  place, derrière la morale, la religion islamique et le CPC. D’après le rapport 2020 de l’Observatoire des religions et de la laïcité, qui compile ces chiffres communiqués par l’administration générale de l’Enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles, la baisse des effectifs du cours de religion catholique « s’observait déjà avant l’introduction du CPC », et le CPC n’a fait « que l’accentuer ». Pour ce qui est du cours de morale, par contre, la fréquentation « était stable avant cette introduction ». « Les deux cours procèdent de logiques pédagogiques très proches », indique le rapport. « Les parents ont donc logiquement préféré la cohérence d’un enseignement de deux heures par semaine avec un seul professeur. »

  • Vers un "François II" ? Un vaticaniste italien se penche sur le prochain pontificat dans un nouveau livre

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    Un vaticaniste italien se penche sur le prochain pontificat dans un nouveau livre

    L'ouvrage de Francesco Grana intitulé "What Remains of the Papacy" sera lancé le 18 novembre, en présence du cardinal Matteo Zuppi, l'un des principaux "papabile".

    Cardinal Matteo Zuppi
    Cardinal Matteo Zuppi (photo: Edward Pentin)

    "Il est évident que les factions [sont] déjà en train de s'organiser pour ne pas être prises au dépourvu lorsque la sede vacante commencera", peut-on lire dans la description de l'éditeur d'un nouveau livre italien sur l'avenir de la papauté.

    Intitulé Cosa resta del papato ("Ce qui reste de la papauté", publié par Edizioni Terrasanta) par le vaticaniste italien Francesco Antonio Grana, le livre se penche sur le prochain conclave, examinant "l'avenir de l'Église après Bergoglio" et se demandant si la papauté est "encore une institution valide" ou "perçue comme complètement anachronique". 

    Il sera lancé à Rome le 18 novembre, avec le concours du cardinal Matteo Zuppi, archevêque de Bologne, en tant qu'orateur principal. 

    La présence du cardinal originaire de Rome est significative, car depuis des mois, il est présenté par les vaticanistes, notamment Sandro Magister, comme un papabile de premier plan et le candidat favori que Magister cite comme l'une des factions pré-conclave qui "s'organisent" - celle de la communauté laïque de Sant'Egidio. 

    En tant que cofondateur et ancien curé de la communauté, le cardinal Zuppi, 66 ans, est connu non seulement au sein de l'Église, mais aussi au-delà du monde catholique, en raison du travail humanitaire et de paix international bien connu de l'organisation. 

    L'ascension fulgurante du cardinal Zuppi pour devenir un papabile de premier plan a été soulignée cette semaine par des informations selon lesquelles il est pressenti pour devenir le prochain président de la conférence épiscopale italienne l'année prochaine, un chemin que le cardinal Jorge Bergoglio a emprunté avec la conférence épiscopale argentine sur son chemin vers la papauté.

    Grana, qui est le correspondant au Vatican du quotidien italien Il Fatto Quotidiano, a déclaré au Register le 5 novembre qu'il avait invité le cardinal Zuppi à assister au lancement de son livre parce qu'il pensait que le cardinal et deux autres orateurs de l'événement allaient "illustrer efficacement la signification révolutionnaire de la papauté de François" et qu'ils pourraient également "examiner les pontificats de ses prédécesseurs immédiats". 

    Grana est favorable à une telle vision révolutionnaire de l'Église, la considérant comme nécessaire pour que l'Église puisse "se réajuster aux changements profonds et radicaux de l'époque." Le vaticaniste italien a déclaré avoir été incité à écrire son livre en raison du souhait du pape François, exprimé dans son exhortation apostolique Evangelii Gaudium (La joie de l'Évangile) de 2013, d'une "conversion de la papauté" loin d'une "centralisation excessive [qui] complique la vie de l'Église et son rayonnement missionnaire" - un objectif du concile Vatican II et de son accent sur la "collégialité" qui, selon le pape, n'a pas encore été réalisé.

    Ce n'est donc peut-être pas une coïncidence si le cardinal Zuppi a des aspirations similaires. 

    Dans mon livre The Next Pope (Sophia Institute Press), j'explique comment la "préoccupation de toujours du cardinal Zuppi pour les pauvres et les marginaux, forgée par ses liens étroits avec la communauté de Sant'Egidio" l'a révélé "comme un véritable fils de l'esprit de Vatican II, quelqu'un qui cherche à s'engager constamment dans le monde moderne et à mettre en œuvre le "changement profond" qu'il croit que le Concile voulait pour l'Église".

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  • Durcissement romain contre la liturgie et les rites séculaires de la Tradition catholique

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    De sur Riposte catholique :

    Rome: interdiction des autres sacrements traditionnels dans les paroisses tridentines

    10 NOVEMBRE 2021

  • Charles de Foucauld sera proclamé saint le 15 mai 2022

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    Du site de Radio Notre-Dame :

    Charles de Foucauld sera canonisé le 15 mai 2022

    Le religieux français et célèbre ermite du désert, Charles de Foucauld, mort au début du XXè siècle dans le Sahara algérien, sera canonisé le 15 mai 2022, a annoncé le Saint-Siège.

    Le Pape François avait « autorisé la publication de huit décrets reconnaissant plusieurs miracles et martyres », en mai dernier comme le rapportait le bureau de presse du Vatican. Le Saint-Père avait ainsi reconnu l’attribution à Charles de Foucauld un deuxième miracle, ouvrant la voie à sa canonisation.

    « Mon Père, je m’abandonne à toi, fais de moi ce qu’il te plaira », écrivait Charles de Foucauld dans sa prière d’abandon. Volonté de tout donner, de tout laisser pour être à la « dernière place », comme Jésus. Charles de Jésus est mort le 1 er décembre 1916 après 30 ans d’une perpétuelle conversion.

    Né Charles Eugène de Foucauld de Pontbriand à Strasbourg le 15 septembre 1858, Charles a une soeur Marie. Ils seront tous les deux élevés par leur grand père, le colonel Beaudet de Morlet après la mort de leur parent. Piètre étudiant, et lecteur de livre « léger », il s’éloigne de la foi « à 17 ans j’étais tout égoïsme, tout vanité, tout impiété, tout désir du mal, j’étais comme affolé » dira-t-il plus tard. St Cyr ne lui réussit guère plus où il vit de beuveries et d’orgies. Il sort tout de même avec le grade d’officier et part pour l’Algérie où il connaitra la prison pour désobéissance.

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    Le voyage au Maroc

    C’est sa demande de réaffectation et la rencontre avec François-Henry Lapperine qui mettra fin sa vie de débauche. En six mois de campagne à combattre la tribune des Kroumirs du côté d’Ouran, Charles se mue en vrai chef, soucieux de ses hommes et adopte un comportement exemplaire. Il quitte donc l’armée le 28 janvier 1882. Le Maroc est interdit aux Européens, c’est donc travesti et sous une fausse identité qu’il voyagera: « je me donnais pour israélite. Durant mon voyage, mon costume fut celui des juifs marocains, ma religion la leur, mon nom le rabbin Joseph. Je priais et je chantais à la synagogue, les parents me suppliaient de bénir leurs enfants ». A travers de petits carnets, Charles va cartographier tout une partie du Maroc.  Le 23 mai 1884, il est maigre, pied nus et sale quand il se présente au poste frontière. Charles de Foucauld vient de parcourir 3000 km dans un pays encore inconnu. Son travail enthousiasmera le monde scientifique, il connait la gloire.

    A la recherche de Dieu

    Cette gloire, il n’en veut pas. Il reprend sa vie parisienne, la rencontre avec des « personnes très intelligentes, très vertueuses et très chrétiennes » le ramènera à l’église St Augustin où officie l’Abbé Huvelin. On est en 1886, Charles de Foucauld a changé sa perception de la foi. Après s’être confessé et avoir communié, il a cette révélation:  » aussitôt je crus qu’il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour Lui : ma vocation religieuse date de la même heure que ma foi: Dieu est si grand. » Il veut donner sa vie à Dieu et les moines trappistes l’attirent par leurs vies dans la pauvreté. Il entre au noviciat en 1890. Heureux, il apprend beaucoup mais ressent encore un manque. Il veut fonder une petite communauté pour « mener aussi exactement que possible la vie de Jésus: vivant uniquement du travail des mains, suivant à la lettre tous ses conseils ». 

    Le Sahara et ses amis Touaregs

    Sept après, il quitte Notre Dame des Neiges et part à Nazareth où les Soeurs Clarisses le prennent comme domestique. Il écrit la règle des Petits Frères mais il doit devenir prêtre car dit-il « ma règle est si étroitement liée au culte de la sainte eucharistie qu’il est impossible qu’elle soit observée par plusieurs sans qu’ils y aient un prêtre et un tabernacle (…) ». Devenu prêtre, il part pour Beni Abbès mais fonde avant l’Union des frères et soeurs du Sacré-Coeur mais dans sa congrégation, personne ne la rejoint. En 1903, Charles est attiré par les touaregs et leur mode de vie au sein du désert. Il les rejoint alors, vit en ermite, apprend leur langue et traduit même les évangiles. En 1914, la guerre est déclarée en Europe. Sa vie est menacée mais Charles de Foucauld refuse de partir. Il sera assassiné le 1 er décembre 1916 par des pillards.

    Son association de laïcs compte 48 membres, sa congrégation, personne. Pourtant en 1921, la publication de sa biographie par René Bazin va considérablement accroître sa notoriété. Des ermites veulent prendre sa suite. L’héritage spirituel de Charles de Foucauld vit. Aujourd’hui une vingtaine de congrégations suivent sa spiritualité et près de 6000 laïcs. Il a été béatifié par Benoît XVI le 13 novembre 2005 rappelant que Charles de Jésus est « une invitation à aspirer la fraternité universelle », et sera donc canonisé 15 mai 2022

  • Le mal serait-il toujours "systémique" ?

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    De Jean Duchesne sur Aleteia.org :

    Le mal est-il toujours « systémique » ?

    16/11/21

    La foi n’ignore pas le poids des « structures de péché », mais n’a pas la naïveté de croire que réformer les institutions suffira à empêcher l’inhumanité envers le prochain.

    Par les temps qui courent, aucune parole ne semble avoir autant d’autorité (ou du moins d’audience) que celle de victimes. Certes, celles-ci sont les mieux placées pour faire reconnaître le mal qui leur a été fait et réclamer qu’il soit réparé autant qu’il est possible et qu’on s’emploie à empêcher que le scandale se reproduise impunément. Mais, qu’il s’agisse du racisme ou de la colonisation, d’abus sexuels ou du dérèglement climatique, de guerres ou de la pauvreté et d’inégalités, le recul de la réflexion n’est pas inutile pour éviter de s’enfoncer dans une spirale stérile d’accusations et de culpabilisations.

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