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  • Chine : est-il mort ou vivant ? On est sans nouvelles, depuis 25 ans, de Mgr James Su Zhimin, évêque de Baoding

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    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    James Su Zhimin, l’évêque chinois dont on est sans nouvelle depuis 25 ans

    15/02/21

    Évêque du diocèse de Baoding, dans la province chinoise de Hebei, Mgr James Su Zhimin a été arrêté par les autorités en 1996. Aucune information concernant son lieu d’emprisonnement ou son état de santé n’a filtré à son sujet depuis vingt-cinq ans.

    Mgr James Su Zhimin est-il mort ou bien en vie ? Évêque du diocèse de Baoding, dans la province chinoise de Hebei, il a été arrêté et emprisonné en 1996 lors d’une procession religieuse peu de temps après avoir écrit une lettre ouverte au gouvernement chinois appelant à respecter la liberté religieuse ainsi que les droits fondamentaux de chacun. Son crime ‘officiel’ ? Avoir participé à des activités religieuses « non enregistrées », Mgr James Su Zhimin ayant refusé de rejoindre l’Association patriotique catholique chinoise sous contrôle de l’État et faisant donc de facto partie de l’Église souterraine.

    Si son cas est loin d’être isolé en Chine, il est particulièrement grave. Depuis son arrestation, il n’a pas été jugé, sa famille n’a jamais été autorisée à lui rendre visite et les autorités ont continuellement refusé de dire où il était détenu. « On ne sait pas où il se trouve et je ne sais même pas s’il est encore vivant », confiait son neveu, bouleversé, en 2019 à UCA News. Parmi le peu d’éléments dont dispose la commission des droits de l’Homme du congrès américain, on peut lire que sa famille l’a retrouvé une fois, par le plus grand des hasards en novembre 2003 dans un hôpital de Baoding. Mais elle n’a pas pu l’approcher et, depuis, c’est le silence.

    Emprisonné à huit reprises

    Avant son arrestation en 1996, il avait déjà été arrêté huit fois et emprisonné par intermittence près de vingt-cinq ans en prison, dans des camps de travail forcé ou assigné à résidence.

    En septembre 2018, lorsque le Vatican et la Chine ont annoncé un accord provisoire sur la nomination des évêques (reconduit depuis), sa famille espérait avoir de ses nouvelles. Mais il n’en a rien été. « Qu’il soit en prison, gardé secret dans un autre endroit ou mort personne ne le sait vraiment », avait regretté un mois après la signature de cet accord l’évêque de Hong Kong, Mgr Michael Yeung, auprès Reuters, assurant que son diocèse priait pour sa libération. Aujourd’hui encore, soit vingt-cinq ans après son arrestation, personne ne sait si Mgr James Su Zhimin est encore vie.

  • Devenir mère au foyer : un choix qui demande de tordre le cou à des clichés bien ancrés dans notre société

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    De Linde Declercq (*) sur didoc.be :

    Quelques fausses « bonnes » raisons de ne pas vouloir être mère au foyer

    16 février 2021

    Jusqu’il y a une vingtaine d’années, le parti écologiste flamand Groen s’appelait Agalev : Anders Gaan Leven (changer sa façon de vivre). Aujourd’hui, les femmes au foyer pourraient créer un syndicat sous le nom Agaden : Anders Gaan Denken (changer sa façon de penser).

    En effet, choisir de devenir mère au foyer demande de tordre le cou à certains clichés bien ancrés dans notre société. Cet article se propose de réfuter cinq « bonnes » raisons pour une mère de ne pas se consacrer à plein temps à sa famille.

    1. Un diplôme décroché pour rien

    Un diplôme universitaire jeté à la poubelle ? Des études qui coûtent cher à la société, mais qui ne lui rapportent rien parce que les connaissances acquises ne sont pas directement exploitées ? Un titre universitaire qui dévalue à mesure que l’on tarde à réintégrer le marché de l’emploi ?

    Tout dépend de la perspective que l’on adopte.

    Les études universitaires ne servent pas nécessairement à « apprendre un métier » ; elles peuvent aussi répondre à une aspiration à s’instruire et à se cultiver, sans viser des résultats immédiats.

    L’anecdote suivante que m’a rapportée une amie, elle-même fille de professeur universitaire, en fournit une illustration éloquente.

    Son arrière-grand-père estimait que ses filles, qui étaient appelées à élever leurs enfants et à prendre soin de leur foyer, devaient faire des études universitaires pour mener à bien leur mission d’éducatrices, tandis qu’il souhaitait que ses fils aillent à une haute école pour apprendre un métier. En 1923, sa fille aînée fut l’une des premières étudiantes à s’inscrire à l’université de Louvain…

    Quel est en fin de compte le but de notre système éducatif ? S’agit-il de forger l’âme et l’esprit ou de préparer les jeunes à intégrer le marché du travail ?

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  • Huit idées de retraites en ligne pour le carême 2021

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    Du site du journal La Croix (Eve Guyot) :

    Carême 2021 : sept idées de retraites en ligne

    Alors que la crise sanitaire bouleverse depuis un an la vie et la pratique des fidèles, les propositions de retraites en ligne prennent un sens nouveau à l’approche du Carême, qui commence mercredi 17 février. La Croix en propose une sélection.

    15/02/2021

    Pour le Carême 2021, marqué par la crise du coronavirus, plusieurs propositions de retraites en ligne sont possibles.

    ► Carême dans la ville : « Je t’aime, Seigneur, ma force »

    Par les dominicains de la province de France

    Pionniers en matière de retraites en ligne – ils en proposent depuis 2003 –, les dominicains invitent les nouveaux inscrits au « Carême en ville » à se rassembler autour de l’amour de Dieu, alors que l’éloignement physique auquel nous contraint la période actuelle se traduit souvent par un manque d’affection et de tendresse. Leur parcours propose chaque jour une méditation offerte par des frères, sœurs et laïcs, avec lesquels les inscrits sont aussi invités à partager leurs questions ou leurs intentions de prières.

    Les internautes trouveront chaque jour un mail contenant une méditation et l’office des vêpres chanté par les sœurs dominicaines de Beaufort ; chaque samedi, une vidéo sur saint Dominique ; et toute la première semaine, un éclairage théologique en vidéo sur les 7 péchés capitaux.

    Site : careme.retraitedanslaville.org

    ► Le parcours « Promesse de résurrection »

    Par Prions en église

    La revue Prions en église (éditée par Bayard, tout comme La Croix), propose de suivre un calendrier de Carême axé sur les sept lectures de la veillée pascale qui retracent l’histoire du salut. Ce parcours propose de découvrir que tous nos lieux de vie, au sens large (notre histoire, notre descendance, nos libérations et nos enfermements, etc.), sont en attente de résurrection. Il se déclinera selon une double proposition, à la fois de méditation spirituelle autour de la Parole de Dieu et d’atelier pour passer à l’action.

    → TÉMOIGNAGES. Ils s’approprient la Parole de Dieu pour mieux la goûter

    Chaque jour, les internautes recevront un mail contenant des propositions de méditations, prières, commentaires ou œuvres d’art en lien avec l’une de ces lectures.

    Site : prionseneglise.fr/careme

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  • France : le nombre des ordinations sacerdotales au plus bas en 2020

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    De Jean-Pierre Maugendre sur le site "Renaissance catholique" :

    Nouvelle baisse des ordinations sacerdotales en 2020

    L’année 2020 marque un point bas jamais atteint du nombre des ordinations sacerdotales en France avec 91 prêtres français ordonnés. C’est sans doute un des renseignements les plus précieux que nous livre le site, très documenté : La Vérité des Chiffres. http://www.laveritedeschiffres.net/.( lien direct en bas de ce post) Ces 91 prêtres se répartissent entre 46 prêtres pour les diocèses et 45 rattachés à des ordres religieux ou à des fraternités sacerdotales. A ces prêtres il convient d’ajouter les 31 prêtres étrangers ordonnés en France et destinés à y rester. Soit un total de 122 prêtres ordonnés pour exercer leur apostolat en France. La méthode de calcul ici adoptée est sensiblement différente de celle utilisée par la Conférence des Evêques de France qui arrive à un total de 126 ordinations, en comptant les prêtres étrangers ordonnés en France mais destinés à retourner dans leur pays d’origine et en excluant les prêtres français ordonnés à l’étranger en particulier dans des Instituts où se célèbre la messe traditionnelle (Ecône, Gricigliano,etc.) Dans le même temps

    il meurt de l’ordre de 800 prêtres par an.

    Pour mémoire en 1901, il y avait eu 1733 ordinations pour le clergé diocésain, et encore 646 en 1965- date de clôture du concile, à donc mettre en regard des 46 ordinations ci-dessus mentionnées. Plus que d’une crise il s’agit là d’un véritable effondrement, concrétisé par la fermeture, en 2019, des séminaires de Lille et Bordeaux. Les ordinations diaconales de 2020 permettent d’anticiper les ordinations sacerdotales de 2021 soit : 36 diocésains français- dont 10 pour Paris et Versailles- et 54 autres français dont 27 à la communauté Saint Martin et 12 selon la Forme Extraordinaire du Rite Romain.

    Vers une Eglise sans prêtres ?

    Affinant son analyse La vérité des Chiffres explore la situation diocèse par diocèse. Logiquement, en fonction des chiffres précédents, de nombreux diocèses doivent se préparer à une quasi extinction de leur presbyterium, cela d’autant plus que le nombre déjà faible d’ordinations est concentré sur très peu de diocèses. Essentiellement Paris, Versailles et Toulon. Cependant les situations de ces trois diocèses sont très différentes. En effet il convient de distinguer le nombre des vocations originaires d’un diocèse, qui reflètent surtout la vitalité chrétienne des familles, et le nombre d’ordinations diocésaines, qui manifestent plutôt l’attractivité de l’évêque et de son presbyterium. Ainsi sur la période 2010- 2021 :

    les diocèses de Paris et de Versailles ont perdu, respectivement, 64 prêtres sur 147 ordinations et 84 prêtres sur 137 ordinations alors que le diocèse de Toulon dégageait un solde positif de 14 prêtres ordonnés pour le diocèse mais non originaires du diocèse.

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  • Le carême a-t-il encore un sens ?

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    Sur le site « FigaroVox », l’abbé Pierre Amar, prêtre du diocèse de Versailles et rédacteur du padreblog.fr, note une reprise de la pratique du carême parmi les catholiques et donne ce commentaire (archive 2016) :

    « Il fut un temps peu éloigné où, pendant les quarante jours qui précédaient Pâques, les cinémas et les théâtres fermaient, faute de clients… Le mardi gras et le carnaval étaient des moments d'autant plus festifs! Alors que l'Église catholique entre en carême, et avec elle son milliard de croyants, faut-il reparler de ce moment où les catholiques semblent curieusement vouloir se faire mal? 

    L'objectif est simple : il est toujours bon de se « désencombrer » de soi.

    Les quarante jours du carême sont en effet un moment où il faut se priver de plein de bonnes choses: le chocolat est la pénitence classique, la privation d'Internet est apparue, 21ème siècle oblige, la fermeture du meuble télé permet quant à elle un jeûne… cathodique ...! et arrêter de fumer reste certainement la pénitence la plus difficile. Il faut l'avouer, tout cela n'est peut-être pas très motivant car personne n'aime se faire mal. Pourtant, chaque année, l'Église propose à tous les hommes de bonne volonté de faire un peu le tri dans leurs vies, de revoir la place de certaines choses, de certains désirs qui peuvent nous ligoter et nous empêcher d'être vraiment libres. L'objectif est simple: il est toujours bon de se «désencombrer» de soi. Faites donc l'essai: supprimez quelque chose que vous aimez pendant quarante jours. L'expérience est très instructive et on apprend beaucoup de choses sur soi- même! Car, très vite, une interrogation apparaît: ma vie ne vaut-elle pas plus que ce que je consomme? Une question qui a la saveur d'un slogan alter-mondialiste!

    Le cœur de l'homme, boîte à désirs

    Nul besoin d'être un grand psychologue pour se rendre compte que le cœur de l'homme est une grosse boîte à désirs. Des bons, certes, mais aussi des moins bons. Le carême est un temps de remise en cause de tous ces désirs. Un ménage intérieur en quelque sorte, alors que l'hiver touche à sa fin! Ce ménage de printemps ne fait pas que nettoyer les choses. Il crée aussi de l'espace. En acceptant de ranger mes désirs, de repérer si je suis ligoté avec telle ou telle chose, je fais de la place au plus profond de mon existence. Moins centré sur moi-même et sur mes petits plaisirs, je vais logiquement être plus attentif à l'extérieur. Les chrétiens pensent qu'ils seront d'abord disponibles à l'Autre, Dieu lui-même, mais aussi les autres, ceux qui vivent tout autour d'eux, à commencer par les plus pauvres et les plus délaissés qui avaient peut-être été un peu oubliés. En ce sens, si la privation permet de vivre en hommes libres, le partage permet de vivre en frères. Beaucoup de communautés chrétiennes lancent ainsi cette année des collectes de carême en faveur des chrétiens persécutés de Syrie ou d'Irak. 

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  • Le message du Pape pour le Carême 2021

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    « Voici que nous montons à Jérusalem… (Mt 20,18) » : message du Pape pour le Carême 2021

    (source)

    Le message du Saint-Père pour le Carême 2021 publié le vendredi 12 février 2021 : « Voici que nous montons à Jérusalem… (Mt 20,18) ». Le Carême, un temps pour renouveler notre foi, notre espérance et notre charité.

    Chers Frères et Sœurs,

    En annonçant à ses disciples sa Passion, sa mort et sa résurrection, accomplissant ainsi la volonté de son Père, Jésus leur révèle le sens ultime de sa mission et il les appelle à s’y associer, en vue du salut du monde.

    En parcourant le chemin du Carême, qui nous conduit vers les célébrations pascales, nous faisons mémoire de Celui qui nous a aimés « devenant obéissant jusqu’à la mort et la mort de la croix » (Ph 2,8). Dans ce temps de conversion, nous renouvelons notre foi, nous puisons « l’eau vive » de l’espérance et nous recevons le cœur ouvert l’amour de Dieu qui fait de nous des frères et des sœurs dans le Christ. Dans la Nuit de Pâques, nous renouvellerons les promesses de notre baptême pour renaître en hommes et femmes nouveaux par l’intervention du Saint Esprit. L’itinéraire du Carême, comme l’itinéraire chrétien, est déjà entièrement placé sous la lumière de la résurrection, qui inspire les sentiments, les attitudes ainsi que les choix de ceux qui veulent suivre le Christ.

    Le jeûne, la prière et l’aumône, tels que Jésus les présente dans sa prédication (cf. Mt 6, 1-18) sont les conditions et les expressions de notre conversion. Le chemin de la pauvreté et du manque (le jeûne), le regard et les gestes d’amour vers l’homme blessé (l’aumône), et le dialogue filial avec le Père (la prière), nous permettent d’incarner une foi sincère, une vivante espérance et une charité active.

    1. La foi nous appelle à accueillir la Vérité et à en devenir des témoins, devant Dieu et devant tous nos frères et sœurs.

    Pendant ce temps du Carême, recevoir et vivre la Vérité manifestée dans le Christ c’est avant tout se laisser toucher par la Parole de Dieu et qui nous est transmise, de générations en générations, par l’Eglise. Cette Vérité n’est pas une construction de l’esprit qui serait réservée à quelques intelligences supérieures ou séparées. Elle est un message que l’on reçoit et que l’on peut comprendre grâce à l’intelligence du coeur ouvert à la grandeur de Dieu qui nous aime, avant que nous-mêmes en ayons conscience. Cette Vérité c’est le Christ lui-même, qui, en assumant pleinement notre humanité, s’est fait Voie – exigeante, mais ouverte à tous – conduisant à la plénitude de la Vie.

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  • Quand l'avortement s'invite à l'émission de "The Voice" et bouleverse Vianney

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    De Rachel Molinatti sur aleteia.org :

    « The Voice » : une chanson sur l’avortement bouleverse Vianney

    Capture d'écran / TF1

    15/02/21

    Lors des auditions à l'aveugle de la dixième saison de "The Voice", le 13 février 2021, une chanson sur l'avortement a bouleversé le chanteur Vianney.

    Lors des auditions à l’aveugle de la saison 10 de l’émission « The Voice », sur TF1 le 13 février, le chanteur Vianney, qui fait partie des nouveaux membres du jury, a été bouleversé par la prestation de l’un des candidats, Tarik, 21 ans, étudiant en kinésithérapie. Après l’avoir entendu sur un texte de Grand Corps Malade, le jury lui avait en effet demandé d’interpréter l’une de ses propres compositions.

    Le jeune homme a choisi un slam intitulé « Mon chéri », qui a arraché des larmes à Vianney. Le texte dit la détresse d’une mère qui avorte et crie sa douleur, s’adressant à son enfant disparu. « Mon chéri c’est moi, j’aimerais te parler », lance-t-elle en préambule. « Tu es mon fils, mon sang, la chair de ma chair. […] Je suis vide sans toi, j’ai peur de dire adieu ». La mère évoque tous les rêves avortés avec la disparition de son enfant et les mots sont d’une grande puissance : « Mon fils je te regarde, mais doucement tu disparais, alors je m’accroche à toi et au rêve que tu étais. Car oui tu n’es pas né et je ne te verrai jamais. Mon fils ne m’en veux pas, mais je vais devoir t’avorter ».

  • Un pape autocratique au possible qui ne cesse pourtant de réclamer un gouvernement synodal de l'Eglise

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso en traduction française sur Diakonos.be :

    Tous les synodes du pape François.  Mais pas un ne fonctionne

    François est le pape le plus autocratique du siècle dernier, le plus enclin à tout faire et défaire par lui-même, et pourtant il ne cesse de réclamer sans arrêt un gouvernement synodal de l’Église.  Et peu importe que sur les trois grands synodes qu’il a convoqués jusqu’ici, deux n’aient débouché sur rien en pratique – celui sur les jeunes et sur l’Amazonie – ni qu’un autre, celui sur la famille, ait été sans vergogne piloté d’en haut.  Le prochain synode, à l’agenda en 2022, il a voulu le consacrer précisément à la question de la synodalité dans l’Église.

    Et puis, il y a les synodes à l’échelle nationale, eux aussi réclamés avec force par le pape François.  Mais là aussi avec des résultats nuls ou extrêmement dangereux.

    Le premier cas, celui du synode qui n’existe pas, concerne l’Italie, dont le pape est le primat.  Depuis 2015, François houspille sans arrêt les évêques italiens, en personne ou via ses porte-paroles, les jésuites Antonio Spadaro et Bartolomeo Sorge.  Mais sans résultat.  Jusqu’à ce que, le 30 janvier dernier, il perde visiblement patience et exprime à la conférence épiscopale italienne non plus un souhait mais un ordre, leur intimant de « lancer un processus de synode national, communauté par communauté, diocèse par diocèse ».

    Le problème c’est que personne ne sait très bien comment configurer un tel synode pour qu’il soit « du bas vers le haut et du haut vers le bas », une autre formule chère à François, et « communauté par communauté ».  Faut-il le faire en un seul bloc ou le décliner dans un éventail d’assemblées à différents niveaux et à différentes dimensions ?  C’est d’autant plus vrai que le cardinal Gualtiero Bassetti, président de la CEI, en faisant mine d’obéir au pape dans le journal « Avvenire » du 3 février, a en réalité déclaré que oui, dans l’Église il y a de grands conciles, il y a les synodes, les vrais, mais qu’il y a également une manière de se rassembler qui, en Italie, est celle des conférences nationales organisées tous les dix à onze ans depuis 1976, d’abord à Rome et ensuite à Lorette, Palerme, Vérone et Florence.  C’est comme ça qu’on a fait et c’est comme ça qu’on continuera à faire, a-t-il fait comprendre, et c’est suffisant.

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  • Herve : un doyenné dans la pandémie

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    De l'émission "Vitamine C" sur RCF :

    Le doyenné de Herve dans la pandémie

    Présentée par Ralph Schmeder

    VITAMINE 

    JEUDI 11 FÉVRIER À 16H03

    DURÉE ÉMISSION : 27 MIN
    Vitamine C

    A l'évêché de Liège, on souhaite une reprise progressive des activités dans les paroisses, dans le respect des règles sanitaires. Fabrice de Saint-Moulin, doyen de Herve, nous dit ce qu'il en pense et comment il organise la pastorale dans ses communautés.

  • Quel avenir pour l'Eglise et l'Occident ? Regardons le présent et l’avenir avec les yeux de Jean-Paul II

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    De George Weigel sur le site de la Nef :

    Église et Occident : quel avenir ?

    Jean-Paul II avait longuement réfléchi à l’avenir de l’Église et de la civilisation occidentale. George Weigel développe ici une puissante réflexion en analysant la situation avec les yeux de Jean-Paul II afin de dégager les grands axes de ce qu’il faudrait faire pour bâtir l’Église de la nouvelle évangélisation.

    Nous avons célébré en 2020 le centenaire de la naissance de Karol Wojtyla, le pape Jean-Paul II. À cette occasion, beaucoup ont jeté un regard en arrière, ce qui est compréhensible. Mais je pense que saint Jean-Paul II aimerait que nous fassions autre chose. J’ai longtemps été préoccupé par le fait que l’on regarde beaucoup trop en arrière, par-dessus son épaule, et pas assez en avant, à travers les yeux de Jean-Paul II.

    Je comprends les sentiments qui poussent tant de personnes à regarder Jean-Paul II avec tant d’affection et même de nostalgie. La place énorme qu’il occupe dans l’imagination catholique est tout à fait compréhensible. Et pourtant, je crois qu’il serait bien plus satisfait si nous regardions vers l’avenir, avec une vision façonnée par son exemple et son enseignement, et si nous envisagions nos responsabilités de cette manière.

    Permettez-moi donc, à travers les yeux de Jean-Paul II, de regarder vers deux avenirs : l’avenir de l’Église catholique et l’avenir du projet de civilisation occidentale ou, plus précisément, l’avenir de la démocratie occidentale. Ces deux avenirs se croisent, comme je le suggérerai à la fin de cette chronique. Toutefois, permettez-moi pour l’instant de traiter séparément chacun de ces avenirs.

    I – L’AVENIR DE L’ÉGLISE

    Commençons par l’avenir de l’Église, vu à travers les yeux de Jean-Paul II. Comment voudrait-il que nous envisagions l’Église catholique des cent prochaines années ?

    En fait, il nous a dit très clairement comment il nous ferait penser au catholicisme de l’avenir. Il nous l’a dit dans l’encyclique Redemptoris Missio de 1990 ; il nous l’a dit à nouveau tout au long du Grand Jubilé de 2000 ; et il nous l’a dit de manière très spécifique dans la lettre apostolique clôturant le Grand Jubilé, Novo Millennio Ineunte.

    Dans Redemptoris Missio, tout au long du Grand Jubilé, et dans Novo Millennio Ineunte, Jean-Paul II a résumé l’enseignement de son pontificat et sa vision de l’avenir catholique : il l’a fait sous la rubrique « L’Église de la nouvelle évangélisation ». Comme j’ai essayé de le démontrer dans mon livre The irony of modern catholic history (2019), cette idée centrale de l’enseignement de Jean-Paul II est le point culminant d’une évolution complexe et souvent controversée qui a commencé avec le pape Léon XIII, qui a pris en 1878 la décision audacieuse et stratégique que l’Église catholique ne se contenterait plus de résister au monde moderne, mais qu’elle s’engagerait dans le monde moderne afin de convertir le monde moderne.

    Les énergies créées par cette décision léonine se sont répercutées sur l’Église mondiale pendant quelque 80 ans, et c’est pour rassembler et concentrer ces énergies que le pape Jean XXIII a convoqué le concile Vatican II. Jean XXIII a convoqué Vatican II pour que l’Église catholique puisse faire une nouvelle expérience de la Pentecôte, une expérience de ce feu du Saint-Esprit qui a conduit l’Église primitive à aller convertir une si grande partie du monde méditerranéen. En tant que jeune évêque auxiliaire à Cracovie, puis en tant qu’archevêque de la ville, Karol Wojtyla a vécu le concile Vatican II comme ce que Jean XXIII voulait qu’il soit : un événement dans lequel l’Église catholique se rassemblait pour une nouvelle énergie évangélique et missionnaire, alors qu’elle entrait dans son vingt-et-unième siècle et son troisième millénaire.

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  • Indonésie : un signal clair sur le port du hijab dans le pays musulman le plus peuplé du monde

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    De Ludovic Lavaucelle sur la Sélection du Jour :

    Revers des islamistes sur le port du voile en Indonésie

    Les écoles indonésiennes n’ont plus le droit d’imposer le port du hijab. Le gouvernement, par la voix du Ministre de l’Education, a envoyé un signal clair la semaine dernière sous peine de sanctions. Un scandale a éclaté suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant une jeune fille chrétienne de 16 ans à qui on intimait l’ordre de porter le hijab dans son école de Padang (Sumatra occidental). Jusqu’alors, 20 des 34 provinces du pays imposaient le port de ce vêtement religieux pour toutes les élèves et enseignantes de leurs écoles publiques. Des millions d’Indonésiennes, y compris celles issues de minorités non musulmanes, faisaient l’objet d’intimidations, voire étaient menacées d’expulsion, si elles s’opposaient à cette règle. Les écoles ont maintenant un mois pour adapter leurs règlements intérieurs.

    Le hijab est devenu un phénomène de société dans un certain nombre de pays musulmans au début des années 80, rappelle Kunwar Khuldune Shahid, correspondant pakistanais du magazine britannique « The Spectator » (en lien ci-dessous). La rivalité entre Saoudiens et Iraniens pour imposer leurs visions respectives d’un islam « pur », a eu des répercussions dans tout le monde musulman. Les Saoudiens ont massivement investi dans les pays de l’Asie du Sud-Est, important même leur architecture de mosquées et gagnant une indéniable influence politique. Ce conflit entre sunnites et chiites est toujours brûlant. Plusieurs chefs d’Etats sunnites, tels Recep Tayyip Erdogan (Turquie), Mahatir Mohamed (jusqu’à peu Premier Ministre malaisien), et Imran Khan (Pakistan) ont fait preuve de jusqu’au-boutisme, important un extrémisme qui nuit avant tout aux femmes non musulmanes. Côté chiite, l’Iran impose le voile depuis la révolution de 1979. La résistance d’activistes ne s’est jamais éteinte, et celles qui ne se plient pas à la règle sont accusées « d’incitation à la prostitution », avec peines de prison et coups de fouet à la clé. L’actuel leader iranien, Sayyid Ali Khamenei, ne donne aucun signe de fléchissement. Il a d’ailleurs cette semaine affirmé que « les femmes iraniennes n’avaient jamais connu meilleur sort qu’aujourd’hui ».

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  • Transsexualité et consentement : la manipulation des enfants

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    D'Arnaud Dumouch :

    Transsexualité et consentement : la manipulation des enfants (8 mn)

    Il est frappant de voir qu'il a fallu 50 ans pour que la génération de mai 68 et les abus de la "révolution sexuelle" nous soient manifestés en plein visage. En France, l'affaire Olivier Duhamel et ses abus sur son beau-fils de 12 ans semblent être le début d'une vaste manifestation. Il est probable que les Jack Lang, Daniel Cohn-Bendit font en ce moment le dos rond en espérant passer entre les gouttes, eux qui signèrent en 1977 la fameuse pétition du journal Libération visant à légaliser la pédophilie.

    Mais revenons à ce qui se vit aujourd'hui : 
    L'idéologie du genre, en train de se répandre en Europe et accompagnée par la bienveillance de parents sans repères, constitue une vraie manipulation des enfants. Elle aboutit à une multiplication de l’hésitation des enfants sur leur sexe. Mais elle ne déstabilise pas que leurs esprits. Elle conduit de plus en plus, avant 18 ans, à des traitements hormonaux ou pire, à des opérations. 

    Faudra-t-il de nouveau attendre 50 ans pour que les adultes se rendent compte de leur folie ? Car les plaintes viendront, c'est certain, lorsque devenus adultes, ces enfants jugeront à leur tour de la manipulation et du faux consentement. 

    Lire aussi : Aux USA, le Planned Parenthood propose des transitions de genre en série aux adolescents