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  • Signez la lettre contre l'inacceptable Guide EVRAS (éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle)

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    Signer la lettre contre l'inacceptable Guide EVRAS (éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle)

    Signer ici https://forms.gle/TdHra44hUg7J8eNc

    Guide EVRAS :

    On y trouve p. 63, dès 9 ans : « Prendre conscience qu’on peut choisir librement ses partenaires

    P. 161, dès 5 ans : « Consolider sa propre identité de genre » et «Identifier et exprimer son identité de genre »

    P. 162, dès 9 ans : « Se sentir libre de questionner les normes et stéréotypes de genre pour trouver son point de confort » « Il s’agit de l’ensemble des éléments pouvant être mis en place par une personne transgenre afin de favoriser le sentiment de bien-être par rapport à sa propre identité de genre : adopter une démarche différente (ou pas), changer sa façon de s’habiller (ou pas), prendre des hormones (ou pas), recourir à des opérations chirurgicales (ou pas)... »

    P. 191, dès 9 ans : « Reconnaître que les partages de sextos et/ou de nudes peuvent être excitants et être source de plaisir, dans un cadre de confiance et de consentement avec l’autre. Se sentir libre d’envoyer des sextos et/ou des nudes dans le consentement »

    Voir l'info ci-dessous et le texte de la lettre ouverte sur le site de la Libre : https://www.lalibre.be/debats/opinions/2022/12/13/non-a-lhypersexualisation-de-nos-enfants-653B6VFIFRFFVAPCK4OOWGOLOQ/

    Le nouveau guide EVRAS contient certains conseils éducatifs tout à fait inadéquats et qui comprometteraient la santé mentale des enfants et adolescents qui y seraient confrontés au travers des professionnels EVRAS formés à cette éducation. 

    Nous vous invitons à lire une "lettre ouverte" et à la co-signer avant le mercredi 14 décembre 18h afin de la faire parvenir à la presse le plus rapidement possible. 

    Voici le lien sur lequel cliquer pour intégrer votre signature: https://forms.gle/ TdHra44hUg7J8eNc7

    Pour consulter ce guide, vous pouvez cliquer ici:  https://drive.google. com/file/d/ 1vFmKgGq0yPCLJS6VV52wbAorWMMVg 8rp/view?usp=sharing

    En France, une demande similaire lancée par des spécialiste de la santé mentale, dont Maurice Berger, a été rédigée en 2018. 

    http://petitionpublique.fr/ PeticaoVer.aspx?pi=P2017N49527

    Vous pouvez visionner, en cliquant sur les liens ci-dessous :

    - le reportage de Chantal Monet passé sur RTL ce mardi 6 décembre au JT du soir. https://www.rtl.be/info/ belgique/societe/le-prochain- guide-d-education-sexuelle- distribue-aux-jeunes-enfants- serait-dangereux-et-inadequat- selon-une-pedopsychiatre- 1419673.aspx?dt=21:15

    - l'interview live du professeur Jean-Yves Hayez le lendemain sur LN24 : https://www.ln24.be/2022-12- 07/face-face-y-t-il-un-age- pour-parler-sexualite

    A faire suivre.

    Sophie Dechêne, MRCPsych, Pédopsychiatre

    Diane Drory, Psychologue-Psychanalyste

    Serge Dupont, Docteur en Psychologie

    Nicole Einaudi, Pédopsychiatre

    Catherine Jongen, Thérapeute de couple, Sexothérapeute

    Jean-Pierre Lebrun, Psychiatre, Psychanalyste

    Beryl Koener, Pédopsychiatre  et Docteur en Neuropsychopharmacologie

    Muriel Meynckens-Fourez, Pédopsychiatre

  • Comment se célèbre concrètement la messe de Vatican II ? (Liturgie 29 par Denis Crouan)

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    Liturgie 29 : Comment se célèbre concrètement la messe de Vatican II ? (71 mn) 

    https://youtu.be/p5wg3yjym8o  

    Le docteur Denis Crouan aborde maintenant, de manière concrète et simple, comment mettre en pratique la liturgie eucharistique restaurée à la suite de Vatican II dans une paroisse qui dispose de ce qu’il faut (des moyens somme toute assez simples) pour que tout soit fait dans le respect de ce que demande aujourd’hui l’Église. Il est frappant de voir le respect et la solennité qui entoure cette réforme liturgique. On est loin de ce qu’il s’est, hélas, réellement passé. 

    Voici le lien qui mène aux deux fascicules (un sur la liturgie, l’autre sur la crise) édités par « Librim Concept ».  

    https://www.librim.fr/18-collection-liturgie-et-priere 

     

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • Tu posséderas tout ce que ton coeur demande

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    De saint Jean de la Croix (fêté ce 14 décembre)

    Vous ne m'enlèverez pas, ô mon Dieu, ce que vous m'avez déjà donné en votre Fils Unique, Jésus-Christ. J'ai reçu en lui tout ce que je désire, et c'est pourquoi si j'espère, je pourrai me réjouir de votre prochaine venue. Et puis, pourquoi, mon âme, recourir à ces espérances ? Dès ce moment ne peux-tu pleinement aimer Dieu dans ton cœur ?

    Les cieux sont à moi, la terre est à moi ; à moi les nations, à moi les justes, à moi les pécheurs. Les anges sont à moi, la Mère de Dieu et toutes les choses créées sont miennes ; Dieu lui-même est à moi et pour moi, puisque Jésus-Christ est à moi et tout entier pour moi ! Qu'as-tu donc à demander et à chercher, ô mon âme ? Tout cela n'est-il pas à toi et pour toi ?

    Ne te rapetisse pas, ne t'attarde pas aux miettes qui tombent de la table de ton Père ; sors de ta bassesse et glorifie-toi en ta gloire ; cache-toi en elle pour y trouver tes délices et tu posséderas tout ce que ton cœur demande.

    source

  • Non à l’hypersexualisation de nos enfants au nom d’un soi-disant progressisme !

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    Une lettre ouverte cosignée par 2500 personnes publiée sur le site de cathobel.be :

    OPINION: « Non à l’hypersexualisation de nos enfants au nom d’un soi-disant progressisme ! »

    Très inquiets concernant le contenu du nouveau guide EVRAS, pour l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle, des spécialistes de l’enfance et de nombreux parents cosignent une lettre ouverte, rassemblant plus de 2500 signatures.

    Parmi les co-signataires de la lettre, des pédopsychiatres, inquiets de certaines positions défendues dans le nouveau guide EVRAS. Mais aussi sur leur temporalité. Doit-on aborder certaines questions liées à la sexualité dès l’âge de 5 ans? Leur grande inquiétude concerne notamment le principe d’autodétermination. Peut-on dire à un enfant de 8 ans qu’il a le droit de choisir son genre? S’ils ne rejettent pas l’ensemble du guide, les spécialistes émettent donc de sérieuses réserves.

    Lire aussi: Edito – Oui à l’EVRAS. Mais pas à celle-là ! et Doit-on s’inquiéter de la future éducation affective et sexuelle de nos enfants à l’école?

    « Lettre ouverte » adressée aux parents et à Madame la Ministre de l’Education de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Caroline Désir

    Protégeons nos enfants qui, dès 5 ans, se verront bientôt « éduqués » dans les balises du nouveau guide Evras.

    En tant que professionnels de la santé mentale des enfants et des adolescents, nous avons pris connaissance du «Guide pour l’EVRAS, Balises et apprentissages (1) – A destination des acteurs et actrices de l’éducation à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle en milieu scolaire. Une approche basée sur les besoins des jeunes » (2).

    Interpellés par certaines positions défendues par ce guide, nous avons proposé une rencontre, fin novembre 2022, avec Madame la Ministre de l’Education. Il n’y a pas été donné suite. Voici pourquoi nous recourons à cette « Lettre ouverte » afin de pouvoir espérer nous faire entendre, nous, les professionnels inquiets pour les enfants et adolescents qui risquent d’être soumis à cette éducation.

    Nous dédions notre lettre à tous les parents, eux qui sont les premiers éducateurs de leurs enfants, en particulier en matière d’affectivité et de sexualité.

    Un référentiel obligatoire

    Depuis le 12 juillet 2012, l’Education à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle (Evras) fait partie des missions de l’enseignement obligatoire et doit donc être intégrée au programme tout au long de la scolarité. Afin de coordonner sa mise en œuvre, la Communauté française, la Région wallonne et la Commission communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale ont conclu un protocole d’accord en juin 2013.

    Un nouveau protocole d’accord est attendu pour fin 2022 avec comme objectif de labelliser les seuls et uniques acteurs ‘Evras’ qui devront utiliser ce nouveau guide comme référentiel obligatoire. Jusqu’à ce jour, la liberté est certes encore laissée aux pouvoirs organisateurs et aux directions d’écoles d’organiser l’Evras de la manière qu’ils pensent être la plus adéquate. Mais une « Commission Education » au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles se tiendra le 13 décembre prochain pour discuter notamment de cette liberté.

    «Se sentir libre d’envoyer des sextos et/ou des nudes dans le consentement» (3) (dès 9 ans) Ce recueil de 303 pages est divisé en plusieurs thématiques, (relations interpersonnelles, identité de genre, expressions de genre et orientations sexuelles, les violences, …), déclinées à chaque fois en tranches d’âge. Il se veut « inclusif » et « non-hétéronormatif». Les auteurs refusent, en d’autres mots, le : « Principe de considérer le fait d’être hétérosexuel comme étant la norme, allant de soi, comme la référence par défaut et de marginaliser tout ce qui en sort (4)». Il comprend des pistes pédagogiques pour aborder ces questions avec les élèves.

    Dans la thématique : « Identité de genre, expressions de genre et orientations sexuelles», dès 5 ans :
    « Prendre conscience que son identité de genre peut être identique ou différente, se rapprocher, s’éloigner, correspondre, ne pas correspondre, différer, osciller, … de celle assignée à la naissance (5)».

    Toujours dès 5 ans : « Consolider sa propre identité de genre » et « Identifier et exprimer son identité de genre (6) ».

    Dès 9 ans, il est proposé de : « Se sentir libre de questionner les normes et stéréotypes de genre pour trouver son point de confort ». « Il s’agit de l’ensemble des éléments pouvant être mis en place par une personne transgenre afin de favoriser le sentiment de bien-être par rapport à sa propre identité de genre : adopter une démarche différente (ou pas), changer sa façon de s’habiller (ou pas), prendre des hormones (ou pas), recourir à des opérations chirurgicales (ou pas)… ». Dès 9 ans : « Se questionner sur son identité de genre (7)».

    N’encombrons pas le psychisme de l’enfant avec un référentiel sexuel adulte

    Nous ne rejetons certainement pas l’ensemble du guide. Il accompagne les élèves dans des questions importantes et promeut la lutte contre les discriminations et les violences sexuelles, notamment via les réseaux sociaux, des combats que nous soutenons dans notre pratique. Cependant, de nombreux choix et positions nous inquiètent dans la mesure où ils risqueraient d’amener des préoccupations troublantes voire traumatiques chez les enfants.

    L’autodétermination de l’enfant s’avère être une des clés de voûte soutenant la rédaction de ce guide. Littéralement, cela signifierait que, ipso facto, l’enfant saurait, mieux que personne, ce qui est bon pour lui. Son propre ressenti serait son seul guide. N’oublions pas qu’un enfant a, surtout, le droit d’être éduqué. Il a bel et bien le droit à de la transmission, tout comme il a le droit au respect des étapes de son développement.

    Force est de constater qu’entre autres choses, ce module éducatif supprime la période dite de latence : à savoir cette période bien connue du développement de l’enfant, essentiellement axée sur la construction de sa socialisation et d’une compréhension plus large du monde. Travail psychique rendu possible lorsque l’enfant n’est précisément pas stimulé sexuellement, sachant qu’entre 6 et 11 ans, en moyenne, ses questionnements sur la sexualité sont alors partiellement refoulés.

    Ce refoulement a une fonction capitale malheureusement de plus en plus souvent réduite à cause de l’hypersexualisation (8), tous azimuts, de notre société. Il est donc plus que jamais indispensable de respecter les étapes du développement psychique d’un enfant.

    Notre société, notamment via les réseaux sociaux, impose un questionnement sur le quoi et le comment de la sexualité des enfants et des adolescents. Il serait donc utile que ce guide, au lieu d’imposer une compréhension «technique » des différents aspects de la sexualité, soutienne et protège les enfants contre une confrontation à des thématiques pour lesquelles ils ne sont pas prêts.

    Car les jeunes sont aujourd’hui victimes d’une espèce d’acharnement tant la société impose ses questions, ses affirmations et insiste lourdement sur le devoir d’absolument tout expérimenter. Ces diktats sont des intrusions psychiques, source de souffrances inutiles.

    Nous entendons dans les écoles secondaires, mais aussi dans nos cabinets, l’insistance avec laquelle les jeunes exercent ouvertement des pressions entre eux pour aller toujours plus loin dans l’exploration de la sexualité considérée comme un divertissement au même titre qu’un jeu ou un sport.

    En conclusion, souvenons-nous que l’enfant n’est pas un adulte en miniature. Il convient donc de toujours bien faire la distinction entre l’enfant qui est sexué, l’émergence de la sexualité juvénile, et enfin la sexualité adulte. Cette distinction peine à se faire sentir tout au long du guide. Que les enfants apprennent la sexualité selon un rythme adéquat, voilà qui est souhaitable, mais ils n’ont pas à y être exposés de force.

    Une vision idéologique : Parents, réveillez-vous !

    Qu’en est-il in fine de l’autorisation que vous accordez, vous parents, à ce que ces thématiques si délicates soient abordées avec vos enfants de façon aussi technique où si peu de place est faite aux sentiments, aux émotions ou tout simplement à l’amour ? Le guide ne propose pas quelques balises, comme il le prétend ; il défend une vision idéologique de l’éducation sexuelle et affective, où chaque enfant jongle avec son genre et sa sexualité, selon son bon désir, pour peu qu’il y ait consentement mutuel entre partenaires (à partir de 9 ans…). Aucune place n’est laissée aux autres sensibilités sur ces sujets, aux valeurs familiales et culturelles et à leur transmission.

    Ce que nous réclamons d’urgence

    Rien moins qu’un moratoire sur l’imposition de ce tout nouveau guide Evras, le tout dans un esprit constructif et afin de le retravailler, cette fois-ci tous ensemble, et de manière réellement démocratique, en veillant notamment à inclure les parents ou autres gardiens, et pas seulement les enfants et les associations censées les représenter.

    Premiers signataires :
    Sophie Dechêne, MRCPsych, Pédopsychiatre
    Diane Drory, Psychologue-Psychanalyste
    Serge Dupont, Docteur en Psychologie
    Nicole Einaudi, Pédopsychiatre
    Catherine Jongen, Thérapeute de couple, Sexothérapeute
    Beryl Koener, Pédopsychiatre, Docteur en Neuropsychopharmacologie
    Jean-Pierre Lebrun, Psychiatre, Psychanalyste
    Muriel Meynckens-Fourez, Pédopsychiatre

    Consulter la liste complète des signataires

    Les co-signataires invitent à rejoindre leur appel en signant la lettre via le lien suivant :

    https://forms.gle/TdHra44hUg7J8eNc7

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    Références
    1.https://drive.google.com/u/0/uc?id=1vFmKgGq0yPCLJS6VV52wbAorWMMVg8rp&export=download

    1. L’éditeur responsable est l’ASBL O’Yes, ‘Safe, Sex and Fun’, producteur de la chaîne « Moules frites » et la Fédération Laïque de Centres de Planning familial. La « Déclaration des droits sexuels » de l’IPPF (Fédération Internationale des Plannings Familiaux) (2008) et la publication des « Standards européens d’éducation à la sexualité » (2010) sous l’égide de l’OMS élaborés par divers lobbies, sont à l’origine du déploiement par nos décideurs politiques wallons d’une nouvelle forme d’ «éducation à la sexualité » destinée aux mineurs à partir de la maternelle.
    2. P.191
    3. P.25
    4. P.160
    5. P.161
    6. P.163
    7. « On sait bien qu’on pourrait bloquer l’accès à beaucoup de sites pornographiques en exigeant un paiement par carte… mais personne ne se décide à le faire » M. Berger, Les Dangers de l’éducation à la sexualité pour les enfants et les adolescents p.17. Au lieu de cette mesure, les Standards européens ont comme but « de leur apprendre à composer avec le sexe dans les médias »…
  • L'éthique que promeut l'Académie Pontificale pour la Vie est contraire à la morale catholique

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    De Luisella Scrosati sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Académie pour la vie, l'éthique contre la morale catholique

    13-12-2022

    Le texte de base de l'Académie Pontificale pour la Vie est incompatible avec l'encyclique Veritatis Splendor de 1993 de St Jean Paul II. Le nouveau cours de l'Académie pontificale pour la vie réfute l'affirmation selon laquelle il existe des actions qui ne peuvent jamais devenir bonnes. Aller au-delà de ces absolus moraux conduit à renverser tout l'enseignement de l'Église sur le péché, sur le mérite, sur la réalité de l'enfer, sur le sens de la création et de l'incarnation rédemptrice. Et aussi sur le martyre, dont le sens disparaît. Réflexions en conclusion de la conférence Une réponse à l'Académie pontificale pour la vie.

    Le texte de base, esquissé pour le séminaire d'étude (30 octobre - 1er novembre 2021) promu par l'Académie pontificale pour la vie, récemment publié dans le volume Éthique théologique de la vie, est à toutes fins utiles un renversement de Veritatis Splendor. La preuve la plus claire en a été fournie au cours de la conférence de trois jours intitulée "A Response to the Pontifical Academy for Life's Publication : The Theological Ethics of Life. Écriture, tradition, défis pratiques", qui a vu, entre autres, la participation de Mgr Livio Melina, doyen de l'Institut Jean-Paul II depuis dix ans, et du père José Granados, actuellement professeur de théologie du sacrement du mariage au même institut.

    "Je ne peux pas oublier que Franz Böckle, alors parmi les principaux théologiens moralistes de langue allemande, [...], en vue des décisions possibles de Veritatis Splendor, a déclaré que si l'encyclique avait décidé qu'il y a des actions qui doivent toujours et en toutes circonstances être considérées comme mauvaises, contre cela il aurait élevé la voix de toutes ses forces. Le bon Dieu lui a épargné l'accomplissement de son dessein ; Böckle est décédé le 8 juillet 1991. L'encyclique a été publiée le 6 août 1993 et contenait en fait la déclaration selon laquelle il existe des actions qui ne peuvent jamais devenir "bonnes". C'est ainsi que Benoît XVI s'était exprimé dans les fameuses "notes" publiées en 2019 dans le Klerusblatt. L'encyclique de Jean-Paul II avait vraiment été publiée dans l'intention spécifique de blinder l'affirmation des absolus moraux face à des arguments qui trouvaient de plus en plus d'espace dans la théologie morale académique; des positions qui voulaient souligner la présence de circonstances et de situations pouvant conduire à des exceptions à la règle morale générale (VS, 56). L'encyclique les avait à l'esprit, tout comme elle avait à l'esprit les "solutions dites "pastorales"", le "créateur" herméneutique, une idée de l'option fondamentale dissociée des choix individuels concrets (VS, 65), "de fausses solutions, liées notamment à une compréhension inadéquate de l'objet de l'action morale" (VS, 75), de facture proportionnaliste et conséquentialiste. Veritatis Splendor les avait présentés et explicitement condamnés.

    La conférence a mis en évidence cette incompatibilité irrésoluble entre le Texte de base (TB) et l'encyclique de 1993, entre l'anthropologie qui sous-tend les thèses du premier et celle portée par l'encyclique. On ne peut passer sous silence le fait que VS exprime l'enseignement du Magistère de l'Église de manière positive et "négative", avec la condamnation explicite de certaines erreurs ; on ne peut non plus passer sous silence le fait que l'encyclique elle-même considère "la question de la moralité des actes humains" et, en particulier, "l'existence d'actes intrinsèquement mauvais" comme des aspects décisifs, car en eux "se concentre en un certain sens la question même de l'homme, de sa vérité et des conséquences morales qui en découlent" (VS, 83).

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  • Hymne d'Avent tiré de l'anthologie des Grecs

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    source

    HYMNE TIRÉE DE L’ ANTHOLOGIE DES GRECS.

    Bethlehem , prépare-toi, Eden est ouvert à tous ; réjouis-toi , Ephrata , car dans la grotte l'arbre de vie a fleuri au sein de la Vierge. Ce sein est devenu un Paradis spirituel, où nous trouvons la plante divine, de laquelle ayant mangé nous vivons ; car désormais nous ne mourrons plus comme Adam : le Christ naît pour relever son image tombée aux premiers jours du monde.

    Le Christ daigne venir lui-même pour servir ; il prend, lui créateur, la forme de l'œuvre de ses mains ; riche de sa divinité et plein de miséricorde, il apporte à Adam misérable une création et une naissance nouvelles.

    Il incline les cieux, et, habitant dans la Vierge, il approche revêtu de notre chair. Il va naître en la grotte de Bethlehem, ainsi qu'il a été écrit ; il va paraître comme un enfant, celui qui donne la vie aux enfants dans le sein des mères; allons tous au-devant de lui avec un cœur ardent et joyeux.

    Le Seigneur plein de sagesse vient naître comme étranger en son propre domaine ;  recevons-le, afin que, devenus les hôtes du Paradis de délices, nous y puissions habiter de nouveau par la miséricorde de celui qui naît dans l'étable.

    Déjà les portiques de la divine Incarnation du Verbe s'ouvrent pour tous. Cieux, réjouissez-vous ; Anges , tressaillez d'allégresse ; que la terre et ses habitants se livrent à une joie spirituelle avec les Bergers et les Mages.

    La Vierge s'avance portant un vase d'albâtre tout rempli d'un parfum spirituel ; elle l'introduit d'une manière mystique en la grotte pour l'y répandre avec prudence, et remplir nos âmes de sa bonne odeur.

    Accourez , Vertus angéliques, vous qui habitez Bethlehem ; préparez la crèche, car le Christ va naître ; la Sagesse s'avance. Reçois, ô Eglise, les félicitations ; peuples , disons pour réjouir la Mère de Dieu : Béni soit celui qui vient, notre Dieu.

    Le Christ notre Dieu paraîtra au grand jour ; il s'avance, il va venir, et ne tardera pas ; il apparaîtra issu d'une Vierge intacte ; dans quelques jours il reposera dans la grotte; et toi, crèche d'animaux privés de raison, reçois, pour être en toi enveloppé de langes, celui que le ciel ne peut contenir, qui d'une parole répare nos coupables folies.

    Mène le chœur, ô Isaïe! signale-nous le Verbe de Dieu ; prophétise-nous comment le buisson de la Vierge Marie est en feu sans se consumer. Orne-toi, Bethléhem, d'une splendeur de Divinité ; Eden, ouvre tes portes ; Mages, mettez-vous en chemin pour voir le Salut enveloppé de langes en la crèche ; c'est lui qu'a désigné l'astre mystérieux s'arrêtant au-dessus de l'étable, l'auteur de la vie, le Seigneur qui vient sauver le genre humain.

  • Ni mère ni déesse : même le chant grégorien est contre la nouvelle idolâtrie de la terre

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, traduction française de Diakonos.be :

    Ni mère ni déesse. Même le chant grégorien est contre la nouvelle idolâtrie de la terre

    (S.M.) Plus encore en ce temps de l’Avent, la grande liturgie de l’Église catholique est littéralement aux antipodes de la nouvelle religion de la nature à la mode, avec la terre comme déesse mère.

    Que les cieux « pleuvent le Juste » et la terre « s’ouvre et germe le Sauveur ». Voilà ce que l’Église chante et espère, comme elle le fera dans quelques jours dans l’admirable introït grégorien « Rorate caeli » du quatrième dimanche de l’Avent. La nature et l’homme ne trouvent d’autre raison ultime qu’en Dieu leur créateur et Sauveur.

    Le chant grégorien est l’expression parfaite de cette vision biblique et chrétienne de la terre. Et c’est ce qu’explique dans ce dossier de Settimo Cielo le maître Fulvio Rampi, grand expert passionné de ce chant séculaire qui ne fait qu’un avec la liturgie catholique, une liturgie dont l’actuel obscurcissement est en grande partie dû précisément à l’impardonnable abandon du grégorien.

    Maître Rampi enseigne la pré-polyphonie au Conservatoire de Turin et dirige les « Cantori Gregoriani » et le « Coro Sicardo » de Crémone où il a également été maître de chapelle de la cathédrale. C’est l’un des plus grands grégorianistes au monde, il est l’auteur d’ouvrages importants et a dirigé et enregistré une quantité considérable de chants, on peut suivre ses cours sur son site web personnel, en italien et en anglais.

    Bonne lecture et bonne écoute des huit pièces musicales insérées dans le texte !

    *

    L’écologie selon le chant grégorien

    de Fulvio Rampi

    Ce qui identifie chaque chant grégorien – ce « son de la Parole » que l’Église latine a défini comme étant son chant propre – c’est avant tout sa position à un moment précis de la célébration, qui est à son tour nécessairement et intimement connoté sur le plan esthétique par des textes propres et par un caractère stylistico-formel bien spécifique.

    À cela s’ajoute la dimension diachronique, tout aussi essentielle, c’est-à-dire l’appartenance à un temps célébratif qui situe chaque pièce dans la vie d’un parcours christologique rythmé par l’année liturgique.

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  • Sainte Lucie ou sainte Odile ?

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    Sur missel.free :

    Du "choix" entre Sainte Lucie et Sainte Odile

    Chaque année, le curé qui accorde de l’importance au sanctoral est mis en demeure de choisir entre sainte Lucie et sainte Odile et, quelle que soit celle qu’il choisit de présenter, il s’attire la déception d’une partie de ses paroissiens qui ont de bonnes raisons, familiales ou régionales, de célébrer l’autre.

    Il ne manquerait plus que les bretons veuillent fêter leur saint roi Josse qui se fit ermite, ou que les artésiens entendent célébrer leur saint évêque Aubert qui sauva leurs pères de la famine, que les nivernais veuillent rappeler la dédicace de leur cathédrale, que les auvergnats veuillent honorer la sainte recluse Vitalène dont saint Grégoire de Tours raconta la vie, ou que les cadurciens veuillent entendre la messe de leur saint évêque Ursize, voire que les gens d’Ile-de-France se souviennent la sainte moniale de Chelles, Elisabeth-Rose, qui fonda l’abbaye de Rozoy ; heureusement que la fête de sainte Jeanne-Françoise  Frémyot de Chantal a été avancée d’un jour et que sont encore bienheureux les autres français montés sur les autels comme Ponce de Balmey, évêque de Belley, et le dominicain Jean Chauveneau que les protestants martyrisèrent.

    Pourquoi ne pas célébrer ensemble sainte Lucie et sainte Odile ? En effet, pendant que l’Eglise chemine à travers l’Avent vers le fulgurent avènement du Soleil de Justice, toutes les deux sont, de singulière façon, les témoins de la lumière du Christ qui éclaire les nations, auquel elles ont parfaitement offert leur vie, l’une dans l’éclatant martyre sanglant et l’autre par l’obscure observance monastique. La brune vierge de Syracuse, Lucie, dont le nom est dérivé du latin lux (la lumière), qui préféra s’arracher les yeux pour goûter la lumière céleste plutôt que de jouir de la lumière terrestre annonce la blonde jeune fille d’Alsace, Odile, qui recouvra la vue lorsque, rejetée par ses parents des honneurs du monde, elle reçut, dans le baptême, la lumière de la foi. Si, pour la fête de la sicilienne, on allume des cierges qui annoncent l’approche du solstice et de la naissance du Christ, dans les attributs de l’alsacienne, on place un coq qui annonce le lever du jour et le triomphe de la lumière du Christ sur les ténèbres de la mort. Quand le propre de Syracuse, par l’intercession de sainte Lucie, nous fait demander à Dieu, d’être délivrés de tout aveuglement de l’esprit et du corps pour mériter plus facilement de contempler les biens célestes, le missel de Frissingue, par l’intercession de sainte Odile, supplie la clémence divine, de nous accorder la grâce de la lumière terrestre et la gloire de l’éternelle clarté. Jadis, au temps ténébreux de l’occupation allemande, l’Alsace espérait la lumière libératrice de la prière de sainte Odile qu’elle priait sur sur sa montagne, tandis que la Lorraine se confiait à sainte Lucie dont elle gardait les reliques à Ottange.

    Prions donc  ensemble sainte Lucie et saint Odile qui ne seront pas trop de deux, pour nous aider à bien recevoir le Divin Enfant de Noël. Puisse leur commune intercession nous obtenir davantage de grâces pour les pieux exercices de l’Avent : que leurs prières nous aident mieux voir les vérités que le Seigneur nous a révélées, à mieux observer les commandements qu’il nous a donnés et à mieux goûter les secours qu’il nous a préparés.

  • Bernanos, lueurs d’espoir et vertu d’espérance

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    « Heureusement, l’espérance » deux mots laissés par le père du réalisateur Yves Bernanos, sur un bout de papier, retrouvé quelques semaines après sa mort. Comment faire exister et transmettre l’espérance, dans un monde où elle semble s’être retirée ? Cette question est au centre de la vie et de l’oeuvre de de ce grand-père écrivain Georges Bernanos. Véritable quête, ce documentaire s’incarnera à travers les souvenirs biographiques de son père qui fut le témoin direct mais aussi, à son tour, le passeur de cette espérance. Une histoire de famille diffusée par KTO :

    Une coproduction Crescendo Media Films/KTO 2022 - Réalisée par Yves Bernanos

  • L'évêque d'Anvers fait une déclaration remarquée sur la perspective de l'abolition du célibat ecclésiastique

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    De Patrick Vincent sur la Gazet van Antwerpen de ce mardi 13 décembre, p.12 :

    L'évêque Johan Bonny fait une déclaration remarquable sur la perspective de l'abolition du célibat

    "Le pape n'écarte pas ce sujet, quelque chose est sur le point de se produire"

    L'évêque Johan Bonny a fait une remarquable déclaration sur le célibat. Aujourd'hui, il donne plus d'explications à ce sujet. "Il y a deux semaines, nous avons passé, avec les évêques belges, deux heures avec le Pape, parlant entre autres de l'abolition de l'obligation du célibat. François est ouvert à l'idée."

    "Les hommes mariés vont bientôt être ordonnés prêtres. Si Rome ne l'autorise pas, cela se produira spontanément !" C'était une déclaration remarquable de l'évêque Johan Bonny pendant la visite d'une maison de soins résidentiels à Gravenwezel, la semaine dernière. Cette déclaration a évoqué des images de la désobéissance de l'église, comme les sept femmes qui se sont laissées ordonner prêtres en 2002 sur un bateau de croisière sur le Danube par un évêque d'Amérique latine. "Cette affaire a fait grand bruit au Vatican à l'époque", déclare Hildegard Warnink, doyenne de la faculté de droit canonique de la KU Leuven. "Rome était si outragée qu'ils ont même adapté le droit pénal de l'Eglise. Depuis lors, c'est frappé de la plus haute sanction : l'excommunication. Non seulement pour les femmes, mais aussi pour l'évêque lui-même."

    Un jour plus tard, l'évêque Bonny a déclaré qu'il ne voulait certainement pas faire quelque chose d'analogue. "Ma déclaration n'était pas un déclaration de politique officielle, elle est tombée dans une conversation ouverte avec des personnes âgées résidant dans la maison de retraite, qui m'ont posé des questions très raisonnées et intelligentes sur l'avenir de l'Eglise, notamment sur le célibat. Dans une telle conversation, je ne veux pas tourner autour du pot, mais répondre honnêtement."

    Avec ses collègues belges, l'évêque d'Anvers a été reçu par le pape il y a quinze jours à Rome. Pendant deux heures ils ont pu parler à François. Et notamment du célibat obligatoire. "Nous avons remarqué que le Pape n'hésite pas à aborder le sujet. Au contraire, cette question est devenue négociable et nous pensons que quelque chose est sur le point de se produire."

    C'est pourtant admis en Europe de l'Est et en Inde

    Le sujet n'a jamais complètement disparu, affirme le professeur Warnink. "Dans les années 1960 et 1970, la discussion faisait également rage. Je me souviens de l'époque où étaient ordonnés des diacres à St Paul, ma paroisse à Deurne-Nord, dans le plein exercice de leurs fonctions en croyant qu'ils pourraient se marier quelques mois plus tard. L'Eglise en était proche à ce point à l'époque, mais ça ne s'est pas produit à la fin. On dit que le pape Paul VI avait l'intention d'abolir le célibat obligatoire, mais qu'il ne voulait pas rester dans l'histoire comme l'homme qui avait ça sur sa conscience."

    Cependant, même aujourd'hui, il existe des prêtres catholiques mariés. Des pasteurs protestants ou des prêtres anglicans qui se sont convertis à l'Église catholique et sont ordonnés prêtres ne doivent pas renoncer à leur mariage. Et dans les églises catholiques orientales sous l'autorité du pape (principalement en Europe de l'Est, au Moyen-Orient, dans le nord-est de l'Afrique et l'Inde), les prêtres mariés sont en effet autorisés depuis des siècles. "Dans notre diocèse, nous avons cinq prêtres mariés : un biélorusse, deux Ukrainiens et deux Chaldéens", dit l'évêque Bonny. "Et bien sûr, je reçois parfois des questions d'autres prêtres : "Pourquoi eux et pas nous ?"

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  • "Nous espérons garder François quelques années de plus, ses successeurs achèveront ses réformes" (cardinal Kasper)

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    Eclairant et inquiétant :

    De Franca Giansoldati sur Il Messaggero :

    "Nous espérons garder François quelques années de plus, ses successeurs achèveront ses réformes", déclare le cardinal Kasper.

    11 décembre 2022

    "Le succès du pontificat actuel sera décidé par les successeurs de la papauté actuelle. J'espère seulement que le pontificat actuel n'est pas un accident mais le début d'une nouvelle ère" et que "nous pourrons le conserver encore quelques années". Le théologien allemand Walter Kasper, l'un des cardinaux qui ont le plus contribué à l'élection de Bergoglio lors du conclave de 2013, parle de l'action réformatrice que le pape François a initiée au cours de ces dix années et qui, sur le papier, est destinée à changer la relation entre l'Église et le Magistère. La prédiction de Kasper est basée sur une analyse de grande envergure.

    Selon lui, la poussée innovatrice qui pourrait changer la doctrine sur l'homosexualité, la fin de vie, l'avortement, le célibat des prêtres et la représentativité dans l'Église ne sera certainement pas terminée par François. "Un tel processus de transformation ne peut pas être accompli du jour au lendemain, mais nécessite du temps et une longue respiration. Cela ne peut se faire en un seul pontificat, il faudra deux ou trois pontificats". En effet, le chemin de la réforme est semé d'embûches et il faut beaucoup de temps pour opérer un changement culturel durable. Pour Kasper, le concept de désinodalité " signifie la fin de l'ancien cléricalisme hiérarchique ". L'analyse du théologien allemand a été faite au Latran lors d'une réunion organisée par l'Ordine dei Giornalisti del Lazio consacrée à la papauté de François. " François est un pape évangélique, non pas au sens confessionnel mais au sens premier du terme. La priorité absolue pour lui n'est pas la doctrine, mais l'Évangile, le message vivant de Dieu le Père miséricordieux, qui nous a rachetés par son Fils et qui est présent en permanence dans l'Église dans l'Esprit Saint. Or, dans le Praedicate evangelium, le dicastère de l'évangélisation prime sur le dicastère de la doctrine de la foi. Il ne prêche plus le Dieu qui menace, condamne et punit, mais le Dieu qui accueille, accepte, pardonne et réconcilie tout le monde dans l'amour. C'est un ton nouveau, qui est bon pour l'Église, mais qui ne plaît pas à tout le monde et qui est aussi parfois mal compris comme du "relativisme".

    Kasper ne cache pas les difficultés du pontificat et même les erreurs commises jusqu'à présent. Il espère qu'elle durera encore quelques années : "Chaque pape a donc ses points forts, mais aussi des aspects qu'il doit laisser à son successeur. J'ai voulu parler des points forts du pontificat ; je laisse aux journalistes le soin de parler des déficits qui existent aussi et deviennent évidents au fur et à mesure que le pontificat s'allonge. Néanmoins, j'espère que, si Dieu le veut, nous pourrons garder ce pape pendant quelques années encore". 

    PROGRESSISTES

    Cette situation complexe est due à une combinaison de facteurs, notamment le fossé qui s'est creusé dans l'Église entre réformateurs et conservateurs. "Le pape François se trouve dans une situation difficile. D'un côté les conservateurs fondamentalistes, de l'autre les progressistes idéologiques, qui sont aussi devenus entre-temps des détracteurs. Entre les deux, il y a une grande zone intermédiaire qui est satisfaite et heureuse ou souvent indifférente. Les conservateurs fondamentalistes ont été les critiques du pontificat depuis le début. Ils n'ont jamais aimé ce pape. "Il ne se comporte pas et ne parle pas comme un pape devrait le faire." Mais la critique du style n'est que la forme extérieure. C'est profond : ils demandent : Est-il encore vraiment catholique ? En même temps, en étant catholiques, ils prennent en partie des formes identitaires, ils font une fixation sur l'avortement et contre les parades et les homosexuels, comme l'a fait aussi le patriarche Kirill". 

    De l'autre côté, à "gauche", il y a les critiques progressistes. "Ils disent : ce pape ne veut pas de réformes. En fait, il fait beaucoup de réformes, pour la droite même trop, mais il ne veut pas toutes les réformes libérales comme dans la voie synodale allemande. Il n'est pas un réformateur libéral, mais un réformateur radical qui veut réformer l'Église à partir de la racine (radix), c'est-à-dire à partir de l'Évangile". 

    L'Église, selon le cardinal Kasper, est confrontée à une crise d'identité : "Le changement est synonyme de désordre et entraîne une crise, et il serait malhonnête de ne pas le dire ouvertement : l'Église est en crise profonde. On peut même parler d'une crise d'identité. Qu'est-ce qui est encore valable dans le processus de transformation dans lequel nous nous trouvons, qu'est-ce qui doit rester valable et qu'est-ce qui doit être réformé de toute urgence ? "

  • Une encyclique condamnant la théorie du genre s'impose d'urgence

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    De Mgr Willem Jacobus Eijk, cardinal et archevêque d'Utrecht, sur la Nuova Bussola Quotidiana:

    Une encyclique condamnant le genre s'impose d'urgence

    12-12-2022

    La théorie du genre contredit gravement la nature de l'homme et a de graves implications pour la proclamation des fondements de la foi chrétienne en sapant le rôle du père, de la mère, du mariage et de la relation entre les enfants et les parents. De nombreux fidèles et évêques estiment qu'il est urgent de rédiger un document exposant la vision de l'Église catholique.

    Le terme "genre" fait référence aux deux catégories, mâle et femelle, dans lesquelles les humains et la plupart des êtres vivants sont divisés sur la base de différences anatomiques et physiologiques dans les organes reproducteurs et les caractéristiques sexuelles secondaires. Le terme "genre" a été introduit dans les années 1950. Il s'agit principalement des rôles sociaux des hommes et des femmes. L'idée est que dans le passé, le rôle (le genre) des hommes et des femmes était imposé par la société. Dans la société occidentale actuelle, avec son hyper-individualisme et l'éthique autonome qui lui est associée, on suppose que l'individu n'accepte pas un rôle imposé par la société, mais choisit son propre genre.

    Ce rôle que l'individu se choisit est appelé identité de genre. L'individu peut choisir un genre indépendamment de son sexe biologique. En fonction de son orientation ou de ses préférences sexuelles, l'individu peut décider d'être hétérosexuel, homosexuel, lesbien, transgenre ou non binaire. Non-binaire signifie qu'une personne ne veut pas encore être un homme ou une femme. Un transsexuel est une personne qui est convaincue que son identité de genre ne coïncide pas avec son sexe biologique. Par exemple, un homme peut avoir l'impression d'être une femme, alors que biologiquement il est un homme, ou vice versa. Lorsqu'une personne est malheureuse et se débat avec son sexe biologique pour cette raison, on parle de dysphorie de genre.

    Une personne transgenre est un transsexuel qui a l'intention de changer son sexe biologique pour celui correspondant à son identité de genre ou qui l'a déjà fait grâce à des traitements médicaux et des procédures chirurgicales. Parallèlement à la théorie du genre, il existe la théorie dite "queer", selon laquelle il n'existe pas d'identités de genre fixes, mais des frontières fluides entre elles. Par exemple, il y a des jeunes qui ont parfois des relations avec une personne du même sexe et d'autres fois avec une personne du sexe opposé, selon les sentiments et l'humeur du moment.

    Les organisations internationales, telles que les Nations Unies, encouragent la mise en œuvre de la théorie du genre au niveau mondial dans les entreprises, les organisations gouvernementales et les établissements de santé. Ils le font également par le biais de programmes éducatifs qui encouragent les enfants et les jeunes, dès l'école primaire, à réfléchir à l'identité de genre qu'ils souhaitent choisir ou qui les attire.

    Chez les enfants qui ne sont pas sûrs de vouloir devenir transgenres, l'administration d'un agent hormonal, la tryptoréline, peut ralentir le début du développement pubertaire dans le but de donner à l'enfant le temps de réfléchir à cette question. Tout d'abord, cette hormone peut provoquer des effets secondaires graves. En outre, il convient de rappeler que les adolescents et les jeunes gens doutent souvent de leur identité sexuelle pendant un certain temps. Cependant, dans la plupart des cas, la dysphorie de genre passe sans problème. En outre, de nombreuses personnes transgenres se repentent après avoir changé de sexe biologique. Cependant, surtout après un changement chirurgical du sexe biologique, il n'y a pas de retour en arrière possible.

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