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Actualité - Page 1137

  • Le pape rappelle aux nouveaux prêtres « ce don de la Parole que le Seigneur vous a fait par votre mère, votre grand-mère »

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    De zenit.org (O. Le Gall) :

    Ordinations: « Ce don de la Parole que le Seigneur vous a fait par votre mère, votre grand-mère »

    Ce dimanche 17 avril, 53e Journée mondiale de prière pour les vocations et dimanche du Bon Pasteur, le pape François a ordonné onze nouveaux prêtres de son diocèse de Rome, en la basilique Saint-Pierre.

    Voici notre traduction complète de son homélie.

    Homélie du pape François

    Mes biens chers frères,

    Nos fils et frères ont été appelés à l’ordre sacerdotal. Comme vous le savez, le Seigneur Jésus est le seul Prêtre Suprême du Nouveau Testament, mais en Lui, tout le saint peuple de Dieu forme un peuple sacerdotal. Néanmoins, parmi tous ses disciples, le Seigneur Jésus veut en choisir certains en particulier, pour qu’en exerçant publiquement dans l’Église, en son nom, la fonction sacerdotale en faveur de tous les hommes, ils continuent sa mission personnelle de maître, prêtre et pasteur.

    Après mûre réflexion, nous voici prêts à élever au rang de prêtres nos frères ici présents, pour qu’en se mettant au service du Christ, maître, prêtre et pasteur, ils coopèrent à l’édification du Corps du Christ qui est l’Eglise au sein du peuple de Dieu et Temple sacré de l’Esprit.

    Ceux-ci seront en effet configurés au Christ prêtre suprême et éternel, c’est-à-dire qu’ils seront consacrés comme véritables prêtres du Nouveau Testament et, à ce titre, qui les unit dans le sacerdoce à leur évêque, ils seront les prédicateurs de l’Évangile, les pasteurs du Peuple de Dieu, et ils présideront les actes du culte, en particulier pendant la célébration du sacrifice du Seigneur.

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  • Maredsous, 23 avril : Rassemblement National des Equipes Notre-Dame (mais ouvert à tous) avec Anne-Catherine Juliand et l'abbé Grosjean

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    De Tommy Scholtes S.J. :

    Viendrez vous au rassemblement national des Equipes Notre Dame à Maredsous ce samedi 23 avril ? Anne Catherine Juliand, l'abbé Grosjean, moi-même, on aura plein de choses à dire, à partager, à vivre...non seulement là mais aussi en Equipe, et si vous n'êtes pas équipier, bienvenue quand même! mais svp inscrivez vous... Totem nous fera chanter et prier. Vous pourrez aussi acheter l'exhortation apostolique Amoris Laetitia!

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  • Présentation des JMJ à Liège ce dimanche 24 avril à 19h00

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    3d90d542-9318-48e9-a6b1-561d626b986d.jpgPrésentation des JMJ à Liège ce dimanche 24 avril à 19h00

    Les JMJ, ça transforme ta vie !

    Déjà inscrit ? En réflexion ? Envie de découvrir ?
    Participez à une heure de présentation des JMJ ce dimanche 24 avril dans la région de Liège
    Vidéos, témoignages, rencontre de participants et des responsables.

    Rejoignez les 270 inscrits de nos routes vers Cracovie.

    Dimanche 24 avril 19h00-20h00
    Lieu
    Chemin du Frise 46, 4671 Saive, 04 374 23 74 - famille@galloy.be
    Animation: Françoise et Jean-Hubert Mordant, (de Thimister, +32 (87) 44 72 03) couple responsable des inscriptions pour la route 16-17
    Laurence et Jacques Galloy, (de Saive) couple responsable de la route 18-30

    La communauté de l'Emmanuel propose 2 routes pour la Belgique francophone, avec 3 temps particuliers pour vivre à fond ces Journées Mondiales de la Jeunesse et pour découvrir la Pologne.

    • 1- Des pre-JMJ adaptées à l'âge, dans le cadre de Forums Internationaux de l'Emmanuel, en collaboration avec le diocèse de Czestochowa pour les 18-30 ans et à Paray pour un Forum spécial 16-17 ans en français.
    • 2- Lors du transfert vers Cracovie, trek nature de 2 jours pour les 18-30 et trajet en autocar pour les 16-17, chaque fois avec visite d'un camp de concentration pour essayer de comprendre la miséricorde. Auschwitz est à 120 km de Cracovie et est contemporain du message de la Miséricorde Divine comme l'a expliqué Saint Jean-Paul II.
    • 3- Les 6 journées à Cracovie avec le festival de la jeunesse, en collaboration avec les diocèses et le week-end final en apothéose avec le pape François.

    Visitez notre site internet avec présentation des JMJ, de la Pologne, des routes, de l'opération Cracovia ! jmj.emmanuelyouth.be.

    Découvrez ce fantastique pays qu'est la Pologne. Cracovie est une ancienne ville royale où a vécu Saint-Jean-Paul II, contemporain de Sainte Faustine, messagère de la miséricorde et de Saint Maximilien Kolbe, martyrisé à Auschwitz.

    Vivre les JMJ dans l'esprit de l'Emmanuel: en frat de 7-8 jeunes, louange, joie, partages, célébrations vivantes, veillées thématiques, grands témoins, repas partagé avec d'autres pays ! Accompagnement personnel de prêtres, soeurs, célibataires et couples engagés.

    "Haha, je me suis déjà inscrit. Et toi? Il faut allumer cette étincelle de la grâce de Dieu et transmettre au monde ce feu de la miséricorde". Pape François

    Page d'infos et d'inscription en ligne pour les    16-17 ans
    Page d'infos et d'inscription en ligne pour les    18-30 ans

    Toutes les infos sur jmj.emmanuelyouth.be
    Site officiel des JMJ: http://www.krakow2016.com/fr/
    Site des jmj de l'Eglise de Belgique: www.jmj.be

  • La reconnaissance civile de l'enfant né sans vie : une menace contre l'avortement ?

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    BELGIQUE : RECONNAISSANCE CIVILE DE L’ENFANT NÉ SANS VIE, UNE MENACE CONTRE L’AVORTEMENT ?

    En Belgique, le débat délicat sur le statut civil des « enfants mort-nés » est cette année encore à l’agenda de la commission Justice de la Chambre, laissant prévoir la possible adoption d’un texte avant l’été. Il inquiète certains partisans de l’IVG qui considèrent cette reconnaissance comme une menace.

    Dans la législation belge actuelle, un enfant né sans vie fait, à partir de six mois de grossesse (180 jours), l’objet d’une déclaration de naissance et de décès à la commune : l’article 80bis du Code civil oblige à un acte de déclaration, avec mention éventuelle du prénom. En deçà, il n’y a rien. Dans les textes actuellement en discussion, dont l’objectif premier est « d’adapter la législation sur les enfants nés sans vie aux progrès de la néonatalité », il est question d’abaisser ce seuil à 140 voire 85 jours. Juste après la limite du délai légal d’avortement qui, en Belgique, peut-être pratiqué jusqu’à 84 jours.

    Pour Sylvie Lausberg, directrice du département Etudes et Stratégies du Centre d’action laïque, ces propositions de loi constituent une menace pour l’avortement puisque si elles étaient adoptées, cela équivaudrait à reconnaître l’embryon comme un enfant : « Si on met dans la loi qu’à 85 jours, on peut avoir un acte de naissance et un nom de famille, cela signifie qu’on parle d’enfant ». Elle ajoute : « Cela veut dire que si vous avortez à douze semaines, c’est en sachant que le lendemain votre embryon serait un enfant. Psychologiquement, c’est atroce ».

    Pour elle, cette reconnaissance impliquerait qu’on ne puisse « plus jamais toucher [pour réduire les limites] aux délais pour avorter », puisqu’il « s’agirait de tuer un enfant, donc d’un homicide ». Selon elles, les demandes des familles qui voudraient que cette possibilité soit reconnue afin de les aider à faire leur deuil ne sont pas si nombreuses, et ne doivent pas normaliser la « violence terrible à l’égard des femmes » qui résulterait de la reconnaissance du statut civil des « enfants mort-nés » : la femme qui souffre d’avoir fait une fausse couche « subira une double peine si la loi lui dit qu’elle peut donner un nom, un prénom et obtenir un acte de naissance » manifestant la perte d’un enfant, et celle qui voudrait avoir recours à un avortement médicamenteux se sentira coupable d’avoir tué un enfant.

    Claire Rommeleare, juriste, assistante à la Faculté de droit et membre du Centre de bioéthique de l’Université de Namur, estime qu’il s’agit d’une « reconnaissance sociale importante pour les parents en deuil ». « Il ne s’agit pas d’une mode ou d’une volonté actuelle de 'tout psychologiser' », car « la souffrance causée par une perte périnatale […] a toujours existé ». Reconnaissant que les nouvelles techniques de surveillance de la grossesse participent certainement à donner une dimension nouvelle à cette souffrance, puisqu’il est désormais possible par exemple dès douze semaines de voir à l’échographie « un profil humain miniature », elle affirme que « l’acte de déclaration d’enfant sans vie est une reconnaissance sociale de cet enfant pour ses parents ». Ramener le seuil de 180 à 140 jours lui paraît « pertinent d’un point de vue scientifique ».

    Elle ajoute que cette reconnaissance civile ne doit pas être confondue avec une reconnaissance de la personnalité juridique que le droit belge réserve aux enfants nés vivants et viables, et estime que cette modification ne s’oppose pas à l’avortement...

    Sources: La Libre (20/04/2016)

  • 130 jeunes Belges seront présents à Rome ce dimanche lors du jubilé de la miséricorde des 13-16 ans

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    De zenit.org :

    Jubilé des 13-16 ans: 70 000 jeunes ce dimanche à Rome
    Logo officiel de la délégation belge

     

    70.000 jeunes adolescents, autour du Pape François, ce dimanche dont 130 Belges, pour leur jubilé de la miséricorde

    C’est une grande première pour un jubilé, un jubilé pour les jeunes de 13 à 16 ans est proposé aux jeunes. Une espèce de JMJ pour les plus jeunes.  Toute la ville de Rome sera réservée ou presque pour les jeunes de cette génération.  Toutes les grandes places de la ville proposeront des animations pour les jeunes autour des œuvres de la miséricorde. La via della conciliazone et la place St-Pierre accueilleront les pèlerins pour la démarche jubilaire et les confessions.  Chaque groupe a reçu son voucher pour passer la porte sainte dans la journée du samedi.  Samedi soir, les jeunes vivront une grande veillée au Stade Olympique. Dimanche, c’est le Pape François qui accueillera les 70000 jeunes pour la messe dominicale et l’angélus sur la Place St-Pierre.

    Guettez les drapeaux Belges ! Les 130 jeunes et animateurs de la délégation belge viennent de Laeken, Molembeek, Huy, Court-Saint-Etienne, Chastre, Villers-la-Ville… Ils seront logés et accueillis au Collège belge, ils logeront sous la tente. Le jardin du Collège sera terrain de camping.  Il y aura de l’ambiance et de la vie du côté de la station de Metro Cornelia ce week-end.   Les Pastorales des jeunes avaient fait le pari un peu fou de proposer aux jeunes de Belgique de répondre à l’appel du Pape.  Le pari était un peu fou, nombreux, ils ont répondu  « oui » à l’invitation du Pape François.

    Pour l’occasion le Pape François a publié le 6 janvier dernier, un message aux adolescents. «Misez sur les grands idéaux, sur les grandes choses. Nous chrétiens nous ne sommes pas choisis par le Seigneur pour de petites bricoles, allez toujours au-delà, vers les grandes choses. Jouez votre vie pour de grands idéaux !» partage le Pape François avec force à tous les jeunes adolescents.

    Suivez les jeunes sur la page Facebook JeunesCathos.

    Au programme pour les jeunes

      • Vendredi 22 avril collège Belge Accueil, installation du camping et prière
      • Samedi 23 avril Matin : introduction au Jubilé au Collège Belge Midi : Passage de la porte Sainte à la Basilique St-Pierre pm : visite de la ville de Rome soir : grande veillée au Stade Olympique.
      • Dimanche 24 avril Messe à la place St-Pierre présidée par le Pape François et rencontre avec le Pape

    Contact  : Pastorale des Jeunes Fr.  Coordinatrice, Claire JONARD 0473/966858

    www.jeunescathos.org / coordination@jeunescathos.org / Facebook : JeunesCathos

  • Et si Donald Trump roulait pour Hilary Clinton ?

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    Et si Trump était l’allié d’Hillary ?

    Les primaires de New York  ont confirmé que, sauf événement extraordinaire, c’est bien Hillary Clinton et Donald Trump qui s’affronteront pour la Maison Blanche. En apparence les relations sont très mauvaises entre les deux candidats… Mais ce n’est peut-être qu’une apparence, un article du Figaro rappelle ce matin que les Trump et les Clinton se sont longtemps fréquentés.

    Les Clinton invités au mariage de Donald Trump.

    Les Clinton invités au mariage de Donald Trump.

    Le Figaro publie une belle photo prise sur un terrain de golf, on y voit une dizaine de quinquagénaires américains, visiblement assez aisés, qui posent le club à la main après une partie qu’on imagine  sympa. Au milieu Bill Clinton,  et à sa droite coiffé d’une casquette rouge, Donald Trump !  Photo prise en 2008, sur un green qui d’ailleurs appartient au milliardaire.

    Des voisins New yorkais.

    Donald Trump a longtemps côtoyé les Clinton en bon voisin dans la haute société new yorkaise. Il était d’ailleurs à l’époque un des soutiens les plus fidèles du parti démocrate, oui, oui, démocrate ! Le parti des Clinton. Donald Trump a fait cinq dons d’un montant total de 4.100 dollars à la campagne d’Hillary Clinton pour le Sénat, où elle a représenté New York de 2001 à 2009. Sur le site de la fondation Clinton, l’ONG humanitaire fondé par Bill après son départ de la maison blanche, le nom de Donald J. Trump apparaît dans la liste des donateurs qui ont donné entre 100 000 et 250 000 dollars. Cerise sur le gâteau, en 2005, les époux Clinton ont assisté en Floride au mariage de Donald Trump avec son épouse actuelle Mélanie…

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  • La Pologne est et restera fidèle à son héritage chrétien

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    Lu sur le blog d'Yves Daoudal :

    Ci-après ma traduction du discours d’Andrzej Duda, président de la République de Pologne, le 15 avril dernier, à l’occasion du 1050e anniversaire du baptême de Mieszko Ier, le premier souverain polonais. Discours prononcé lors d’une session extraordinaire du Parlement, tenue à Poznan, devant les parlementaires, le Premier ministre et le gouvernement, un légat apostolique, le nonce apostolique, le primat et les évêques, de nombreux prêtres, des représentants de Parlements étrangers, des ambassadeurs… Un discours qui montre qu’il y a encore une Europe catholique.

    Le baptême de Mieszko Ier est l'événement le plus important de toute l'histoire de l'Etat polonais et de la nation polonaise. Je ne dis pas : ce fut, je dis : c’est, car la décision prise par notre premier souverain historique a prédéterminé tout l'avenir de notre pays. Notre héritage chrétien continue de façonner les destinées de la Pologne et de chacun d'entre nous, nous le peuple polonais, jusqu'à ce jour. C’est ce que Saint-Père Jean-Paul II avait en tête quand il a observé : « Sans le Christ, on ne peut pas comprendre l'histoire de la Pologne. »

    La tradition veut que le baptême du chef des Polanes eut lieu le samedi saint 14 avril 966. Et c’est alors, à ce moment-là, que la Pologne est née. Elle a émergé des eaux baptismales pour une nouvelle vie chrétienne. Elle est née pour le monde, sortant de l'ère préhistorique pour entrer dans l'arène de l'histoire européenne. Elle est également née pour elle-même : en tant que communauté nationale et politique, puisque l'adoption du rite latin du baptême a défini notre identité polonaise. Depuis lors nous avons commencé à penser et à parler de nous-mêmes en tant que « Nous, les Polonais ».

    À cette époque, nous avons dit « oui » à la liberté et à l'autodétermination. Nous avons démontré que nous étions capables de construire notre nation et notre propre Etat soucieux de son bien-être. La construire, la défendre, et mourir pour elle. Il n'était pas prédéterminé que cette œuvre allait réussir, qu'une communauté se formerait. Et pourtant, le travail a été couronné de succès. Une communauté s’est construite avec succès sur le fondement de la foi qui a poussé inextricablement depuis lors dans notre identité, se trouvant souvent dans notre histoire comme le principal et ultime bouclier de liberté et de solidarité. En se faisant baptiser, nos ancêtres ont défini le noyau autour duquel la magnifique nation polonaise se formerait. Et aux moments les plus sombres, quand nos ennemis essayaient de détruire l'Église pour que s’effondrent les bases de notre identité polonaise, le peuple polonais défiait cet objectif et se massait dans les temples, poursuivant dans son sens de la communauté, et témoignant ainsi de la sagesse éternelle de la décision prise jadis par nos ancêtres.

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  • La famille est-elle naturelle ou culturelle ?

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    De Chantal Delsol sur le site Cyrano.net , cette réflexion qui vient à son heure :

    Reunion-de-famille-Frederic-Bazille-1867-660x330.jpeg« La question que vous posez « La famille est-elle naturelle ou culturelle ? » revient à poser la question de la légitimité de nos arguments. Car en face de nous, nous avons des gens qui arguent du caractère circonstanciel de la famille que nous défendons. Des gens qui nous disent : mais la famille que vous défendez n’existe ni partout ni toujours ! Les humains ont pu et peuvent être heureux autrement. Vous érigez en modèle universel une particularité à laquelle vous êtes habitués… Autrement dit : pourquoi faudrait-il défendre la famille telle que nous l’avons toujours connue ?

    A cela je répondrai : ils ont raison. Le type de famille que nous défendons n’est pas universel. Ce qui est universel, c’est la famille comme lieu d’éducation et de transmission des enfants, mais il existe dans l’histoire et la géographie toutes sortes de familles.

    Alors pourquoi faudrait-il défendre la famille telle que nous l’avons toujours connue ? Non parce qu’elle est naturelle : elle ne l’est pas. Mais en raison de la culture qu’elle porte.

    La question de la validité des modèles de famille n’est pas une question d’anthropologie, mais d’anthropologie culturelle.

    Dans son ouvrage L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’Etat (1884), Engels s’appuyait sur les travaux de l’ethnologue Morgan pour souligner que les plus anciennes formes de familles sont polygames et polyandres, et que le mariage que nous connaissons apparaît récemment dans l’histoire. Les temps anciens se caractérisent à la fois par le mariage de groupe et la propriété collective. Le mariage apparaît avec la propriété privée et correspond à une expression de la domination masculine. Engels, et le marxisme à sa suite, justifie l’abolition de la famille bourgeoise par son caractère aliénant, mais il va plus loin : il justifie la possibilité de cette abolition en établissant que cette forme de famille est apparue historiquement, après d’autres formes qui pourraient donc réapparaître.

    Les débats d’aujourd’hui sur les formes de familles s’établissent sur les mêmes postulats. L’ouvrage de l’ethnologue Cai Hua sur les Na de Chine (Une société sans père ni mari, PUF, 1997) décrit une société matriarcale vivant aujourd’hui dans la province du Yunnan, et dans laquelle prévaut le « système de visite », système sexuel à la fois polygame et polyandre. La conclusion de l’auteur est éloquente : « Le mariage n’apparaît plus comme le seul mode de vie sexuelle institutionnalisée possible. Sans mariage, une société peut parfaitement se maintenir et fonctionner aussi bien que les autres » (p.360), « le cas Na témoigne du fait que le mariage et la famille ne peuvent plus être considérés comme universels, ni logiquement ni historiquement » (p.359).

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  • Pologne : un bébé de vingt-quatre semaines survit à un avortement et provoque le débat

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    De la synthèse de presse bioéthique de genethique.org :

    EN POLOGNE, UN BÉBÉ DE 24 SEMAINES SURVIT À UN AVORTEMENT ET RELANCE LE DÉBAT

    Alors qu’en Pologne une proposition de loi visant à restreindre l’avortement a été déposée (Synthèse Gènéthique du 30 mars 2016), Gènéthique revient sur les raisons pour lesquelles le sujet de l’avortement revient sur le devant de la scène polonaise. 

    Republika Television rapporte qu’à la suite d’un avortement bâclé, les médecins et le personnel médical de l’hôpital de la Sainte Famille à Varsovie ont laissé un bébé de 24 semaines pleurer pendant une heure avant de mourir. L’enfant, né vivant le 7 mars 2016, était atteint de trisomie 21. Interrogé par les médias, l’hôpital se défend en arguant que l’avortement s’est déroulé dans le respect de la loi et des procédures médicales. 

    Plusieurs associations polonaises appellent le procureur à poursuivre l’hôpital dans la mesure où l’enfant né vivant était devenu un patient et à ce titre aurait du recevoir un soutien médical. Mi-mars, le Ministère de la Santé, face à l’ampleur émotionnelle de l’évènement, a lancé un contrôle de l’hôpital de la Sainte Famille. 

    Depuis, le Parlement polonais travaille sur une proposition de loi visant à rendre illégal l’avortement dans tous les cas, sauf lorsque la vie de la mère est en danger (Synthèse Gènéthique du 30 mars 2016). 


    Sources: 
  • L'exhortation "Amoris Laetitia" suscite des interrogations auxquelles il faudra bien répondre

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    De Thibaud Collin sur le site de l'Homme Nouveau :

    Amoris Laetitia : des interrogations en attente de réponse

    L’exhortation apostolique post-synodale Amoris Lætitia est un long document de plus de 250 pages divisées en neuf chapitres. Je vais me concentrer ici sur le seul chapitre 8 intitulé « Accompagner, discerner et intégrer la fragilité » puisque c’est le passage qui a d’emblée attiré le plus de remarques et qui traite du sujet pour lequel le Pape François a manifestement voulu ces deux synodes de 2014 et 2015 sur la famille. 

    Ce texte est ambitieux car sans vouloir remettre en cause la doctrine antérieure, il veut insuffler une nouvelle manière de considérer ce qu’il nomme les« situations irrégulières » relativement au sacrement de mariage et à ses exigences morales et spirituelles. Une partie des discussions depuis la publication de ce texte cherche à répondre à la question suivante : cette nouvelle approche pastorale n’implique-t-elle pas des modifications doctrinales ? Et si oui, lesquelles ? Pour le dire autrement, peut-on lire ce chapitre comme on doit le lire, c’est-à-dire selon une herméneutique de la continuité ? Je n’entre pas ici dans la discussion sur le statut de ce texte et sur son autorité doctrinale. Je me situe comme un lecteur soucieux de recevoir ce que le Saint-Père dit aux fidèles d’aujourd’hui afin de vivre pleinement l’appel à la sainteté et à l’évangélisation de mes contemporains.

    Chaque personne est en chemin…

    Le Pape François est sensible au devenir de l’existence chrétienne. Chaque personne est en chemin vers le but, dénommé « idéal » : « Le mariage chrétien, reflet de l’union entre le Christ et son Église, se réalise pleinement dans l’union entre un homme et une femme, qui se donnent l’un à l’autre dans un amour exclusif et dans une fidélité libre, s’appartiennent jusqu’à la mort et s’ouvrent à la transmission de la vie, consacrés par le sacrement qui leur confère la grâce pour constituer une Église domestique et le ferment d’une vie nouvelle pour la société. » (n. 292) Le fait que nous soyons en chemin vers cet idéal implique que nous pouvons nous trouver à des étapes différentes. Il y a donc des degrés : « D’autres formes d’union réalisent au moins en partie et par analogie » cet idéal. Il s’agit alors pour les pasteurs non pas de souligner la discontinuité mais de « valoriser les éléments constructifs dans ces situations qui ne correspondent pas encore ou qui ne correspondent plus à son enseignement sur le mariage » (idem). Le but pastoral est de valoriser la continuité pour conduire les couples en situation irrégulière à « une plus grande ouverture à l’Évangile du mariage dans sa plénitude » (n. 293). Le Pape François reprend le thème de la gradualité en citant Familiaris consortio (n. 34) : l’être humain « connaît, aime et accomplit le bien moral en suivant les étapes d’une croissance ». Le Saint-Père explicite qu’il s’agit donc de la« gradualité dans l’accomplissement prudent des actes libres de la part de sujets qui ne sont dans des conditions ni de comprendre, ni de valoriser ni d’observer pleinement les exigences objectives de la loi. » (n. 295)

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  • Bernie Sanders, un adepte de la doctrine sociale de l'Eglise ?

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    Lu sur lavie.fr :

    Bernie Sanders loue la doctrine sociale de l’Église

    Le candidat démocrate à l’élection présidentielle américaine, qui était au Vatican à l’occasion d’un congrès pour le 25e anniversaire de l’encyclique sociale de Jean Paul II Centesimus Annus, a également rencontré le pape François

    « Il existe peu d’éléments dans la pensée moderne capables de rivaliser avec la profondeur et la perspicacité de la doctrine sociale de l’Eglise dans le domaine de l’économie de marché », a affirmé Bernie Sanders. Le candidat démocrate à l’élection présidentielle américaine était au Vatican les 15 et 16 avril, à l’occasion d’un congrès pour le 25e anniversaire de l’encyclique sociale de Jean Paul II Centesimus Annus, rapporte l’agence Apic.

    L'homme politique américain a cité à cet effet l’encyclique du pape Léon XIII Rerum novarum (1891), dont celle du pape polonais marquait, en 1991, le 100e anniversaire. Ce texte de Léon XIII a décrit les problèmes posés par « l’immense richesse de quelques uns en opposition à la pauvreté des masses », a rappelé Bernie Sanders. « À notre époque, où un si petit nombre possède tant de biens et où tant de personne ont si peu pour vivre, nous devons rejeter les fondations de cette économie contemporaine, qui est immorale et non durable. »

    Le pape, « contre le désespoir et le cynisme »

    Le sénateur a cité à plusieurs reprises le pape François, mettant notamment en garde contre les « nouvelles idoles » que représentent en particulier l’argent et le pouvoir. En face de la corruption financière, Bernie Sanders a assuré que le pape François représentait un exemple « contre toute velléité de baisser les bras, contre le désespoir et le cynisme ». « Il a ouvert les yeux du monde une fois encore aux appels de la miséricorde, de la justice et des possibilités de créer un monde meilleur. Il inspire le monde à trouver un nouveau consensus global pour notre maison commune », a salué le candidat à la primaire démocrate.

    Bernie Sanders, qui logeait à la maison Sainte-Marthe – où réside le pape – comme la plupart des participants de cette rencontre, selon le National Cartholic Reporter (en anglais), a par ailleurs rencontré François. « C’était un moment extraordinaire et j’ai pris beaucoup de plaisir à échanger avec lui », a affirmé Bernie Sanders à CNN (en anglais). « Je voulais simplement lui exprimer mon affection et lui dire combien il joue un rôle extraordinaire dans le monde, en éveillant les consciences sur les inégalités abyssales de revenus et de richesses. »

    Une rencontre rapide, dont le pape a tenu à préciser qu’elle n’avait aucune nature politique. « Je l’ai salué, lui et sa femme (…). Tous les membres exceptés les deux présidents participants, déjà dans leur ambassade, sortaient de Sainte-Marthe. Je les ai salués, une poignée de main et rien de plus. Cela s’appelle l'éducation et non s’immiscer en politique. Si quelqu’un pense que donner une salutation c’est s’immiscer en politique, je lui recommande de trouver un psychiatre ! » s’est-il exclamé, selon l’agence Apic.

    ... dommage que Monsieur Sanders ne mette pas autant d'enthousiasme à défendre le droit à la vie des petits d'homme en gestation, lui qui est partisan du maintien de l'avortement légalisé et du versement de subventions au Planned Parenthood. "En 1993 déjà, le sénateur du Vermont avait co-parrainé le Freedom of Choice Act, une proposition de loi visant à permettre aux femmes de mettre un terme à leur grossesse à tout moment, que ce soit pour des raisons personnelles ou de santé." (source)

  • Le pape et les réfugiés musulmans : une concession à l'air du temps ?

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    De Jean-François Colosimo sur Figaro Vox (lefigaro.fr) :

    Pape François et les réfugiés musulmans : derrière la provocation, une posture prophétique

    FIGAROVOX/TRIBUNE - A l'occasion de son déplacement d'une journée sur l'île de Lesbos, le pape François a ramené au Vatican douze réfugiés musulmans. Pour Jean-François Colosimo, la provocation du Saint-Père n'est pas une concession à l'air du temps.


    Jean-François Colosimo est écrivain et essayiste. Président du Centre national du livre de 2010 à 2013, il dirige désormais les éditions du Cerf. Son dernier livre, Les Hommes en trop, la malédiction des chrétiens d'Orient, est paru en septembre 2014 aux éditions Fayard.


    Sa prédication, le pape François la mène en actes et en personne. Il se rend à Lesbos, au milieu des migrants, et en revient avec douze d'entre eux qui sont des «musulmans» de naissance, de milieu ou d'adhésion. Scandale! Pourquoi aucun chrétien? Cette question même montre l'incompréhension de son magistère qui, comme la crise actuelle, est d'abord d'ordre spirituel.

    Le communiqué final, résolument œcuménique, qu'ont cosigné le patriarche Bartholomée de Constantinople, figure tutélaire des chrétiens d'Orient, et l'archevêque Hieronymos d'Athènes, primat d'une Grèce à la souffrance, dément tout angélisme béat ou laxisme bêtifiant. L'impuissance des puissants à imposer la paix par les armes au Levant, à y réprimer les nouveaux esclavagistes qu'ils soient djihadistes, trafiquants, ou les deux, à sécuriser la Méditerranée devenue un cimetière, y est clairement dénoncée. Dans la suite de son discours devant le parlement européen à Strasbourg en novembre 2014, François fustige implicitement le troc entre l'Union de Merkel-Hollande et la Turquie d'Erdoğan: une rançon de milliards d'euros contre un très hypothétique cadenas anti-réfugiés ne relève pas seulement du leurre politique, mais aussi de la faute historique. Plus gravement encore, un tel abandon souligne cette «culture du déchet» que le Vieux Continent substitue toujours plus à sa prétention d'être le «berceau des droits de l'homme».

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