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Actualité - Page 1594

  • La Flandre qu'on aime et celle qu'on n'aime pas

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    Les récentes élections communales ont laissé apparaître, sans véritable surprise, le succès des positions les plus extrêmes dans le nord de notre pays, avec des nuances toutefois. Il faut bien reconnaître que l'extrémisme flamand a beau jeu de dénoncer la sclérose de la vie politique en Wallonie où l'on ne parvient pas à se dépétrer de la domination d'un parti socialiste qui, malgré toutes les casseroles qu'il traîne derrière lui, conserve une emprise déterminante. Pour autant, cela ne rend pas plus attirants les réflexes antipathiques du repli nationaliste qui caractérise certaines formations politiques flamandes... Or :

    La Flandre que nous aimons,

    c’est la Flandre chaleureuse et familière, avec sa vieille tradition d’hospitalité généreuse;

    c’est la Flandre intimiste et réservée mais qui a tôt fait de vous ouvrir des trésors jalousement gardés ; 

    c’est la Flandre où les envols des mystiques se conjuguent avec les célébrations charnelles, les plus débridées parfois ;

    c’est la Flandre qui sait être rugueuse et douce à la fois ;

    c’est la Flandre de tous les clichés convenus et de toutes les audaces les plus folles…

    Mais la Flandre que nous n’aimons pas,

    c’est la Flandre aigrie et agressive, macérant dans ses vieilles rancœurs ;

    c’est la Flandre au ras des witloofs, reniant ses racines chrétiennes pour succomber au matérialisme le plus plat ;

    c’est la Flandre des nouveaux riches, jalouse de sa prospérité, et qui a horreur du partage et de la solidarité ;

    c’est la Flandre arrogante et pleine d’elle-même, qui affectionne l’arrivisme et le mauvais goût ;

    c’est la Flandre malade de son nationalisme viscéral et qui éructe en disant sa haine de l’autre.

  • Quand le "Tradiland" s'émiette

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    L'abbé Guillaume de Tanoüarn, sur Métablog, analyse les divisions qui affectent la galaxie "tradi"

    Diviseurs et divisions : la fatalité

    L'Institut du Bon Pasteur se déchire publiquement depuis trois mois et demi. La Fraternité Saint Pie X a pris le même chemin, avec l'éviction programmée (non encore actée à ce jour) de Mgr Williamson et la fondation par l'abbé Chazal d'une "Fraternité Saint-Pie X" (bis) aux Etats unis. Mauvais temps sur le Tradiland. 

    On peut évidemment se dire : ils sont fous ces tradis, mais quelle mouche les a piqués ? On peut aussi penser, comme moi, que les tradis ne sont pas pires que les autres et essayer d'expliquer le "syndrome Caïus Detritus" (pour ceux qui connaissent leurs classiques) qui a saisi le milieu. 

    "Existe-t-il une communion sans transcendance ? " se demandait Malraux dans la préface qu'il a donnée à L'enfant du rire de Pierre Bockel. Il laissait la question pendante, comme pour répondre par la négative : non il n'existe pas de communion sans transcendance. Personnellement je répondrait par l'affirmative avec René Girard : lorsqu'il n'y a pas de transcendance positive et enthousiasmante qui puisse cimenter une unité, on peut avoir une unité négative, celle dans laquelle on découvre que si différents que l'on soit les uns des autres, on est tous contre. Contre quoi ? Peu importe. Il faut seulement que cette commune opposition relève d'une forme d'évidence. Ainsi à la FSSPX, on était tous contre le Concile. Et puis Benoît XVI nous explique que le Concile, c'est plus compliqué que cela, qu'il y a la lettre (positive) et l'esprit (négatif), que pour tout le reste c'est l'inverse, la lettre tue mais l'esprit vivifie, mais pour le Concile, il importe d'être conciliaire à la lettre et de vomir l'esprit (un faux esprit) du Concile. Bref ça devient très compliqué. Il y en a qui sont tout à fait d'accord avec lui, d'autre partiellement, d'autres encore pas du tout. Et voilà l'unité perdue. 

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  • Quand l'expansion islamique s'invite au synode...

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    Le spectacle de nos rues où la présence musulmane se fait de plus en plus manifeste interpelle. La fécondité évidente des couples immigrés venant de pays islamiques contraste avec la raréfaction des naissances dans la société européenne "de souche". Certains y voient un processus d'invasion qui devrait nous submerger à très court terme. Du coup, les messages d'alerte se multiplient avec des outrances que l'on peut difficilement accepter. On n'imaginait pas qu'un cardinal prendrait l'initiative de présenter aux pères du synode une video sensationnaliste à ce sujet. Cela a peut-être le mérite de déclencher une prise de conscience salutaire et la volonté de prendre la mesure de ce phénomène, en toute sérénité et toute objectivité. Zenit.org rend compte de cette projection et des réactions qu'elle a suscitées :

    LE DIALOGUE AVEC L'ISLAM, SELON LE SYNODE

    Une vidéo peu crédible qui a le mérite de faire réagir

    Anita Bourdin

    ROME, lundi 15 octobre 2012 (ZENIT.org) – Le synode appelle à la conversion des chrétiens pour qu’ils soient « cohérents » avec l’Evangile qu’ils annoncent, et se refuse à entrer dans une dynamique de « peur » face à l’islam.

    En effet, une vidéo anonyme, en anglais, de 7 mn 32, en libre accès sur YouTube, sur la « démographie musulmane » (« Muslim demographics ») en Europe de l’Ouest (France, Grande-Bretagne, Allemagne, Belgique, Hollande, Espagne et Italie), au Canada et aux Etats-Unis, a été visionnée par les participants du synode sur la Nouvelle évangélisation, samedi dernier, 13 octobre, en marge du programme officiel du synode, pendant l’heure d’échanges « libres », à l’initiative du cardinal Peter Kodwo Turkson, Ghanéen, président du Conseil pontifical « Justice et Paix ». 

    Partant du principe qu’en-dessous d’un certain seuil de fécondité (2,11 enfants par femme), une civilisation disparaît, la vidéo annonce à échéance de 15, 25 ou 50 ans, l’islamisation de l’Europe (dont les contours ne sont pas délimités : on ne sait si l’on parle de l’Union européenne ou de l’Europe de l’Atlantique à l’Oural…) et de l’Amérique du Nord.

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  • Elections communales: particratie à la belge

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    Voici la dernière recette du « meltingpot » à la sauce bruxelloise (selon belga) :  

    « Il n'y a pas de négociations en cours pour constituer un accord de majorité Olivier à Molenbeek-Saint-Jean, a-t-on appris lundi à bonne source. Les différents partis étudient pour le moment les diverses possibilités d'alliance.

    Dimanche soir, la liste du bourgmestre Philippe Moureaux (PS), le cdH-CD&V (chrétiens-humanistes, ndb) et Ecolo-Groen ont pourtant annoncé qu'ils allaient commencer dès lundi des pourparlers en vue de constituer une majorité dans la commune bruxelloise.

    Lundi midi, les rumeurs ont toutefois commencé à courir, qui faisaient état de suspension de ces négociations. La façon dont le PS a sorti le cdH de la majorité à la Ville de Bruxelles, le maintien de Philippe Moureaux, bourgmestre depuis plus de 20 ans, et les exigences de celui-ci en termes de compétences semblent avoir provoqué des crispations dans les rangs des futurs partenaires. Le socialiste n'est pas considéré par certains comme susceptible d'apporter le changement réclamé dans cette commune sous les feux de l'actualité ces derniers mois.

    De plus, ces négociations seraient liées à une discussion de la majorité à Uccle, où le MR pourrait remplacer son partenaire PS par le cdH.

    Selon certaines sources fiables, il nous revient que des discussions sont donc en cours entre Ecolo, le cdH et le MR à Molenbeek. Si ces trois partis devaient parvenir à un accord, cela signifierait que Philippe Moureaux serait déchu de son poste de bourgmestre.

    A Molenbeek, la liste du bourgmestre est sortie en tête du scrutin avec 29,2% (seize sièges), devant le MR (27,3%, quinze sièges), le cdH (11,6%, six sièges) Ecolo-Groen (9%, quatre sièges). Le PTB, les FDF, la N-VA et islam recueillent chacun quelque 4% des voix et un siège.

    La liste Islam, qui se présentait dans trois communes de la région de Bruxelles-Capitale, avec à chaque fois seulement un candidat par liste, a décroché un siège de conseiller communal à Molenbeek-Saint-Jean et un autre à Anderlecht.

    Islam a ainsi obtenu 4,12% des voix à Molenbeek et 4,13% à Anderlecht. A Bruxelles-ville, cette liste n'a recueilli que 2,9% des votes, ce qui ne lui permet pas de décrocher un siège au conseil communal. »

    Voir ici:  Alliance MR/cdH/Ecolo contre Moureaux à Molenbeek? et lire aussi pour le fun :  Molenbeek: des sympathisants de Moureaux auraient influencé des électeurs en arabe . Feuilleton à suivre.

    Pendant cet amusant spectacle bruxellois, style quatrième république revu et corrigé par Toone, le leader de la Flandre nationaliste nous offre à Anvers une grande parade rétro au parfum des années trente. Mais en Wallonie, tout va bien. Là, c’est encore la Belgique profonde : on prend toujours les mêmes et on recommence. À peu de choses près.

    Et le bien commun dans tout cela ?

  • France : l'Académie nationale de médecine se prononce sur l'euthanasie

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    Fin de vie : l’Académie nationale de médecine se prononce (genethique.org)

    Dans un entretien au quotidien La Croix, le Pr Denys Pellerin, président honoraire de l’Académie nationale de médecine expose la position que soutiendra l’Académie lorsqu’elle sera auditionnée par la mission Sicard sur la fin de vie.

    En premier lieu, interviewé sur la position exacte de l’Académie nationale de médecine, le Pr Denys Pellerin explique qu’ "A l’heure actuelle, on parle de ‘fin de vie’, mais personne n’est dupe : la question posée à la mission Sicard est de savoir s’il faut ou non dépénaliser l’euthanasie en France. […] Autrement dit" ajoute-t-il, "demander à un médecin de donner la mort à une personne sous certaines conditions".       
    A cette question, le Pr Denys Pellerin précise que "la position de l’Académie est claire : elle est formellement opposée à toute évolution de la loi qui viserait à dépénaliser un tel geste. Nous considérons en effet qu’un médecin qui donne la mort n’est pas un médecin. Son rôle est de soigner et d’accompagnerLes conséquences d’une telle dépénalisation seraient très graves : tout d’abord, cela engendrerait une perte de confiance du patient dans le personnel soignant ; ensuite, l’assistance médicalisée pour mourir ouvrirait une dangereuse brèche, menaçant en premier lieu les personnes les plus vulnérables. Il est de notre devoir de dénoncer le risque d’une grave dérive pour notre société".

    En second lieu, à la question de savoir si la loi Léonetti de 2005 suffit à résoudre les situations de fin de vie difficiles qui perdurent aujourd’hui, le président honoraire de l’Académie nationale de médecine précise que la loi de 2005 "est une loi remarquable, qui a marqué un grand progrès dans la prise en charge de la fin de vie", ajoutant que "comme toute loi dans ce domaine, elle ne pouvait qu’instaurer un cadre" et "qu’il n’est pas possible de légiférer de façon précise car la fin de vie de chacun est nécessairement unique et singulière. Elle a donc maintenu un flou nécessaire qui a toutefois rendu son appropriation difficile. […] Ce qui explique qu’il reste des situations apparemment inextricables".

    Pour remédier à ces difficultés, le Pr Denys Pellerin explique qu’il faut distinguer quatre situations très différentes : "les deux premières ont trait à la fin de vie proprement dite, soit en raison d’une maladie devenue incurable […] soit du vieillissementDans ces situations, la loi actuelle est parfaitement suffisante, à la condition qu’elle soit appliquée et donc connueLe texte de 2005 dit : ‘pas d’obstination déraisonnable’ ".         
    Il ajoute : "Mais cela signifie aussi qu’il ne faut pas être dans un excès déraisonnable de prise en charge, même dans le cas où le patient ne dépend plus de thérapeutiques actives : est-il raisonnable, lorsqu’une personne est en phase terminale d’une maladie, qu’elle n’a plus aucune sensation de faim, de vouloir la nourrir artificiellement à tout prix ?". Dans ces situations, le Pr Denys Pellerin explique que "l’une des pistes de réflexion" que propose l’Académie est "d’introduire dans le code de déontologie médicale la notion ‘d’obstination de soins’ quand les soins devenus inutiles et disproportionnés sont imposés au patient".

    Les autres situations à prendre en compte sont liées "à l’arrêt de la vie, plutôt qu’à la fin de vie", englobant ici les accidents tels que les AVC, mais aussi la néonatalogie, "lorsqu’il s’avère qu’en dépit de tous les efforts médicaux, la personne – ou le grand prématuré – est victime de séquelles gravissimes et irréparables". Dans ces cas, le Pr Denys Pellerin précise que "L’Académie s’interroge sur le ‘triomphalisme médical’ et considère qu’une réflexion sur le sujet mérite d’être lancée", ajoutant que "là encore, la notion d’obstination de soins peut être évoquée".

  • Des profanations, encore et encore...

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    • Profanation de l’église abbatiale de Marmoutier

    Dans la nuit du 7 au 8 octobre 2012, l’église abbatiale de Marmoutier, dont les orgues datant de 1710, connues dans le monde entier, sont les deux seules que l’ont ait conservées du célèbre facteur d’orgues André Silbermann, a été profanée.


    Les portes sécurisées ont été fracturées, le tabernacle a été profané, les hosties jetées au sol et éparpillées, et sept calices dorés ont été dérobés. ...


    (Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info)

    • ...et en Mayenne :

    Dans la nuit de samedi à dimanche, des individus se sont introduits dans deux églises situées dans les cantons de Grez et Meslay. Dans le lieu de culte de la cité meslinoise, les intrus ont fracturé une porte secondaire avant de s’emparer de plusieurs cierges, d’ouvrages religieux et d’une statue de la Vierge Marie. Laissés à l’abandon sur le bord de la route jusqu’au rond point de Bergault, les objets ont tous été retrouvés par les gendarmes en plus ou moins bon état. Les individus ont ensuite récidivé à quelques kilomètres de là en s’attaquant à l’église du Bignon-du-Maine aux alentours de minuit. Les intrus ont cependant été interrompus par l’arrivée d’un riverain qui a déclenché leur fuite. Des mégots de cigarette ont été retrouvés dans l’enceinte et sont analysés par la gendarmerie. (Source : Haut Anjou)

    Via l'Observatoire de la christianophobie

  • 15 regards sur les Apparitions de Beauraing

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    couverture livre.jpgPrésentation par l'auteur : 15 regards sur les apparitions de Beauraing

    Le livre du quatre-vingtième anniversaire

    Depuis un peu plus de quatre ans, les apparitions de Beauraing habitent ma vie. Le livre du quatre-vingtième, 15 regards sur les apparitions de Beauraing, est le fruit de ma prière, de mon expérience de terrain aux sanctuaires, de mes réflexions personnelles, de mes lectures et de nombreuses heures d’écoute de dizaines de conférenciers dont les propos, tenus à Beauraing ces vingt-cinq dernières années, ont été accueillis dans un cœur, j’espère, à la fois hospitalier et à l’écoute de la voix de Dieu. Une bonne trentaine d’entre eux sont cités au fil des quinze regards que je pose sur le message des apparitions de la Vierge au cœur d’or. Ils sont de sensibilités variées.

    présentation.jpgCes quinze regards sont autant de méditations spirituelles, théologiques et philosophiques sur quinze thèmes qui, à mon sens, structurent le déroulement des apparitions de Beauraing, dont je montre le fil rouge : de la peur à la confiance en Dieu, le lieu des apparitions et le sens de la vie, la sagesse, l’Immaculée Conception, creuser en soi le désir de Dieu : l’Avent, « une chapelle », « Je suis la Vierge Immaculée », « qu’on vienne ici en pèlerinage », présence plus brillante et absences plus parlantes, « parlez, nous vous écoutons », le cœur d’or de Marie, « priez, priez beaucoup, priez toujours ! », « Je convertirai les pécheurs », « Je suis la Mère de Dieu, la Reine des Cieux » et enfin l’amour. En ces années où nous allons fêter le cinquantième anniversaire du concile Vatican II, j’ai voulu, en particulier, citer des extraits de ce dernier concile œcuménique qui a changé le visage de l’Eglise et que nous avons à lire ou à relire aujourd’hui. Chaque méditation est suivie de pistes pastorales liées au thème médité, à vivre à Beauraing et, parfois, dans tout autre lieu de dévotion.

    Mon propos est précédé par une préface du cardinal Julien Ries, du diocèse de Namur, qui nous raconte comment il a vécu les apparitions de Beauraing alors qu’il était enfant et nous livre quelques réflexions sur les événements de 1932-33 et leur reconnaissance par l’Eglise. Il est suivi par deux témoignages oubliés de Gilberte et Fernande Voisin, deux des cinq voyants, témoignages qu’elles ont écrits dans les semaines qui ont suivi immédiatement les apparitions. Ces deux textes intéresseront au plus haut point les pèlerins !

    Le livre, de 248 pages, est publié aux éditions Fidélité et peut être acheté dans les librairies religieuses ainsi que sur internet. Bonne lecture !

    Abbé Christophe Rouard

  • Le témoignage d'un nouveau prêtre

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    Les "nouveaux prêtres" que l'on ordonne aujourd'hui n'ont vraiment plus rien à voir avec ceux qui ont désolé Michel de Saint-Pierre dans les années soixante. On s'en rendra compte en lisant le témoignage d'Edmond, ordonné hier à Lyon  publié sur 20minutes.fr :

    Église : Quatre jeunes, dont Edmond, ont été ordonnés dimanche à Eurexpo

    Enfant, Edmond Barbieux se rêvait avocat. Mais à 25 ans, sa maîtrise de droit en poche, c'est une toute autre voie qu'il décide d'épouser. Celle du Seigneur. « J'ai changé le code civil contre la bible », explique ce jeune Béarnais de 33 ans, ordonné prêtre dimanche à Eurexpo comme trois autres jeunes hommes, lors d'une immense fête organisée par le diocèse de Lyon à l'occasion des cinquante ans du concile de Vatican II. Tout un symbole en cette journée festive, célébrant l'ouverture de l'Eglise au monde. « Il est évident qu'avec la crise des vocations que connaît la prêtrise, le cardinal Philippe Barbarin a voulu donner un signal fort, en montrant qu'il y a encore des jeunes qui donnent leur vie pour l'Eglise », explique Pierre Durieux, chargé de la communication du diocèse. Signe de cette « crise de foi », en 2010, un seul prêtre a été ordonné à Lyon, huit en 2011 et quatre cette année.

    Appelé en lisant la Bible

    Edmond, fils unique de parents « peu pratiquants » a reçu l'appel de Dieu, « la plus grande surprise de sa vie », dit-il, à la lecture de la Bible. « Lors de mes études dans le public, mes enseignants m'ont incité à lire ce livre formidable. J'ai été touché par ce message », ajoute Edmond, qui en entrant au séminaire à Lyon, n'a pas eu le sentiment de sacrifier sa vie. Le célibat des prêtres ? « Cela fait partie des règles du jeu, répond le jeune homme. Cela permet d'être disponible pour ses paroissiens. Et puis dans nos emplois du temps chargés, la solitude nous permet de nous reposer, de nous recentrer », explique Edmond, qui doute que cette question ait un rôle majeur dans la désaffection des jeunes pour la vie sacerdotale. « Les protestants ont le droit de se marier et connaissent la même crise », explique le prêtre qui officiera à la paroisse Saint-Paul en Roannais. Avec le même dévouement que ces aînés pour transmettre la foi, mais « des outils plus modernes », précise le prêtre qui, s'il n'est pas encore sur Facebook, est branché sur le Net. « C'est un moyen dont on ne peut pas se passer pour permettre la nouvelle évangélisation ».

    Elisa Riberry-Frisullo

    La plus grande fête depuis trente ans

    Près de 20 000 fidèles du Rhône et du Roannais ont assisté dimanche à la fête célébrant le concile de Vatican II, événement marquant de l'histoire de l'église catholique au XXe siècle. Du jamais-vu à Lyon depuis la venue du pape Jean-Paul II en 1986, qui avait alors célébré une messe à Eurexpo.

  • Newman au Concile Vatican II

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    De Gérard Leclerc sur le site de « France Catholique » :

    « Jean Guitton avait remarqué un jour que Vatican II avait été inspiré par un grand théologien, un peu comme le concile de Trente au XVIe siècle avait été guidé par la pensée de saint Thomas d’Aquin. Et pourtant le nom de ce théologien ne figurait dans aucun des textes du dernier concile. Il s’agissait du cardinal John-Henry Newman, béatifié par Benoît XVI lors de son voyage en Grande-Bretagne. Cette belle figure de l’Église du XIXe siècle a, en effet, marqué le renouveau de la théologie à l’âge moderne. Les principales thématiques de Vatican II peuvent se recommander de son œuvre, notamment les questions d’ecclésiologie et celles qui concernent la Révélation. Sur un point particulier, abondamment débattu, la liberté religieuse elle-même liée à la liberté de conscience, le recours au cardinal Newman est particulièrement suggestif. Il a toujours défendu la dignité et la liberté de la conscience, mais nullement dans le sens redouté par les traditionalistes, qui ont toujours craint un dérapage du côté relativiste. Pour Newman, la conscience est la voix impérative qui commande d’obéir à ce qui est vrai et à ce qui est bien, non sans crainte et tremblement. Par ailleurs, dans son apologie, qui constitue son autobiographie spirituelle, et notamment le récit de son passage de l’anglicanisme au catholicisme, il souligne que ses adversaires ont toujours été les « libéraux ». Les libéraux au sens théologique, ceux qui s’opposaient à sa recherche de la cohérence de la Tradition chrétienne.

    On retrouve dans la déclaration Dignitatis Humanae ces deux dimensions newmaniennes : l’accent mis sur la conscience personnelle qui est à l’origine de l’acte de foi et en même temps l’insistance sur l’obligation d’être en règle avec la vérité. La liberté religieuse, ce n’est pas la mise à égalité du vrai et du faux, du bien et du mal, c’est la capacité d’être en règle avec la voix de sa conscience. Et celle-ci ne saurait être l’objet d’une coercition extérieure qui viendrait se substituer à sa règle propre. « La vérité, dit le concile, ne s’impose que par la force de la vérité elle-même qui pénètre l’esprit avec autant de douceur que de puissance. » Newman se serait reconnu spontanément dans une pareille formule ! »

    Ici: Newman au Concile Vatican II

    Cette déclaration conciliaire constitue-t-elle en soi une doctrine nouvelle ?

    Relisons les textes de Dignitatis Humanae  : «  La personne humaine a droit à la liberté religieuse. Cette liberté consiste en ce que tous les hommes doivent être exempts de toute contrainte de la part tant des individus que des groupes sociaux et de quelque pouvoir humain que ce soit, de telle sorte qu’en matière religieuse nul ne soit forcé d’agir contre sa conscience ni empêché d’agir, dans de justes limites, selon sa conscience, en privé comme en public, seul ou associé à d’autres.  Ce droit à la liberté religieuse a son fondement réel dans la dignité même de la personne humaine telle que l’ont fait connaître la Parole de Dieu et la raison elle-même . Ce droit de la personne humaine à la liberté religieuse dans l’ordre juridique de la société doit être reconnu de telle manière qu’il constitue un droit civil. »

    Mais en même temps : « chacun a le devoir et, par conséquent le droit, de chercher la vérité en matière religieuse, afin de se former prudemment un jugement de conscience droit et vrai, en employant les moyens appropriés" et, à cet égard le texte précise un peu plus loin  «  les fidèles du Christ, pour se former la conscience, doivent prendre en sérieuse considération la doctrine sainte et certaine de l’Église.. De par la volonté du Christ, en effet, l’Église catholique est maîtresse de vérité ; sa fonction est d’exprimer et d’enseigner authentiquement la vérité qui est le Christ, en même temps que de déclarer et de confirmer, en vertu de son autorité, les principes de l’ordre moral découlant de la nature même de l’homme. En outre, les chrétiens doivent aller avec sagesse au-devant de ceux qui sont au-dehors, et s’efforcer « dans l’Esprit saint, avec une charité sans feinte, dans la parole de vérité » (2 Co 6, 6-7) de répandre la lumière de vie en toute assurance  et courage apostolique, jusqu’à l’effusion de leur sang. Car le disciple a envers le Christ son maître le grave devoir de connaître toujours plus pleinement la vérité qu’il a reçue de lui, de l’annoncer fidèlement et de la défendre énergiquement, en s’interdisant tout moyen contraire à l’esprit de l’Évangile. Mais la charité du Christ le presse aussi d’agir avec amour, prudence, patience, envers ceux qui se trouvent dans l’erreur ou dans l’ignorance de la foi »

    Revenons alors  aux fondamentaux: pas de foi ni d’amour sans liberté. La dignité ontologique de la personne humaine, à distinger de sa dignité "opérative" éventuellement viciée (par la faute) requiert l’absence de coercition, c'est-à-dire de contrainte physique, psychologique ou autre -ceci naturellement dans les limites de la raison, sous peine de tomber dans l’anarchie.

    C’est Saint Thomas qui l’enseigne : « le suprême degré de la dignité dans l’homme consiste à ne pas être déterminé à faire le bien par les autres, mais de le faire soi-même » (Commentaire de l’Epître aux Romains, 2, 14) En d’autres termes, cela signifie que, per se, la dignité de l’homme consiste à faire le bien de soi-même et non en étant mû par un autre. Il y a là une réflexion très profonde. Dieu a en effet donné à l’homme la capacité de faire le bien librement, à l’inverse des autres créatures qui ne peuvent qu’accomplir la volonté de Dieu sans autre possibilité. De même donc que la liberté a été donnée à l’homme pour faire le bien, malgré la possibilité de faire le mal, de même la liberté religieuse est accordée à l’homme pour adhérer à la Vérité, malgré la possibilité d’adhérer à l’erreur. Si l’on poursuit la comparaison, on voit par là que ce que vise Dieu en accordant la liberté à l’homme c’est n’est pas que l’homme fasse le mal, c’est qu’il se détermine librement à faire le bien. C'est une contre partie absolument nécessaire, car Dieu ne peut pas faire une liberté qui ne défaille pas par nature. Comme l’ a écrit justement le cardinal Journet, Dieu « tient tant à ce libre amour de préférence qu’il passe dessus le risque d’être refusé. » Analogiquement, il en est de même pour la liberté religieuse. Ce qui est visé, c’est la libre adhésion de l’homme à la vérité religieuse, libre adhésion qui implique l’absence de toute forme de coercition aussi bien celle qui force à agir contre sa conscience que celle qui empêche d’agir contre sa conscience.

    Dans cette perspective, l’adhésion à l’erreur n’est pas le but de la liberté religieuse, mais le risque qu’implique une adhésion véritable à la Vérité.

    Est-ce si difficile à comprendre ?

    JPS

  • Nouvelle évangélisation, quézaco ?

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    De l'abbé Guillaume de Tanoüarn, sur Metablog :

    La nouvelle évangélisation est le grand refrain que nous allons entendre cette année. Il faut aller au monde, il faut partir en eau profonde (duc in altum) : n'ayez pas peur ! On connaît ces invitations libératrices du pape Jean-Paul II. Sont-elles suffisante ?

    Je suis frappé de ce que la teneur du discours dominant en ce moment (je viens d'entendre sur le sujet un membre éminent de l'Opus Dei) soit l'idée que la nouvelle évangélisation, c'est uniquement un appel à la sainteté.

    Qu'est-ce que la sainteté ? La naissance en nous de l'homme nouveau, vivant de la vie de Dieu, de la divine charité et  non des concupiscences qui forcément agitent l'animal humain. Voilà ce que nous savons de notre sainteté, parce que c'est ce que nous enseigne saint Paul à longueur d'épîtres... Mais, sur notre sainteté, il y a tout ce que nous ne savons pas. Et ce que nous ne savons pas et ne pouvons pas savoir de notre sainteté est plus grand, plus important que ce que nous en savons. La sainteté, c'est la réalisation de soi selon Dieu. La sainteté, c'est la volonté de Dieu sur chacun d'entre nous. Nous en savons quelque chose, nous ne savons pas tout sur elle.

    Alors... Chercher à être saint ? Gare aux postures... qui sont toujours des impostures. Chercher à être un saint, c'est croire que nous savons ce que Dieu attend de nous et c'est poser... oui comme on pose pour son portrait en pied, "tel qu'en lui-même enfin l'éternité le change" dit le Poète... C'est devancer l'éternité, et le Jugement... et Dieu. Devancer Dieu ? Aïe...

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  • Islamisme : quand l'Occident fait preuve de naïveté et de maladresse

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    François Martin, sur Liberté Politique, commente cette video du Père Boulad :

    "Parmi les nombreux intellectuels qui tentent de mettre en garde les opinions occidentales contre leurs erreurs d’appréciation par rapport à l’islamisme, et le piège dans lequel nos peuples s’enferment en ce moment peu à peu, le Père Henri Boulad n’est pas le moindre. Jésuite égyptien né à Alexandrie,  ancien professeur de théologie au Caire et ancien provincial des Jésuites du Proche Orient, il a écrit une trentaine de livres. Il a écrit au Pape Benoît XVI en 2009, pour demander rien moins qu’une réforme théologique et catéchétique, une réforme pastorale et un renouveau spirituel. Très au fait des questions de l’islam évidemment, il est aussi sensible au dialogue des religions et aux aspirations des peuples qu’il est critique vis-à-vis des fondamentalismes religieux. Ce n’est donc pas n’importe qui, et c’est aussi un homme profondément au fait de la question, et légitime pour nous donner son avis. ..."

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  • Le Père Zanotti et les personnes portant en elles "le désir de similitude"

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    Nous tâchons, sur ce blog, d'éviter les discours "carrés" sur l'immigration, l'Islam, l'homosexualité, etc., et nous évitons de relayer les appels de mouvements qui semblent ne pas toujours bien distinguer le prochain de ses erreurs ou de ses fautes. La lecture de ces paroles fortes du Père Zanotti-Sorkine dans une interview que nous avons recensée rendent un son très évangélique et nous y souscrivons pleinement.

    "Ces personnes, qui portent en elles le désir de «l'amitié de similitude», terme qu'employaient les grecs et que je préfère à celui d'homosexualité, sont des enfants de Dieu et ne sont pas laissées en bord de route. Elles ne sont pas condamnées non plus à ne pas aimer. Leurs vies, en toutes leurs composantes, peuvent être réussies, surtout dans la mesure où leurs cœurs se tourneraient vers Jésus et Marie qui les aiment comme ils aiment tous les hommes de la terre, sans faire de différence aucune, s'adaptant à leur être sans doute plus que nous, rêvant de les guider sur un chemin juste et beau. Voilà ce que je crois que nous devrions dire avant toute autre considération, nous qui, normalement, à cause du Christ, estimons chaque personne au-delà de ses caractéristiques particulières. Si tous les hommes se regardaient entre eux avec le regard profond du Christ, personne ne se sentirait exclu, floué dans ses droits, et chacun serait heureux de la place qu'il occupe sans rêver d'en occuper une autre qui, en l'occurrence, ne lui va pas. Mais dans ce débat, ce qui me révolte aussi c'est de voir les êtres se définir ou être définis en fonction d'une tendance, fût-elle déterminante! A bas les groupes, à bas les chapelles! Vive les hommes qui se ressemblent beaucoup plus qu'on ne le croit!"