L'Avenir consacrait, ce jeudi 29 mars, tout un dossier à la gestion des églises, censée constituer un calvaire pour les communes. L'évêque de Liège, Monseigneur Jousten, a été interviewé à cette occasion. La détermination de l'évêque nous réjouit même si nous sommes toujours en attente d'un grand projet pastoral susceptible de réformer nos diocèses et de revivifier la foi dans nos contrées. Nous observons également que lorsque quelques croyants déterminés passent aux actes, il y a moyen de sauver une église comme le prouve l'histoire de l'église du Saint-Sacrement à Liège dont le sort a été pris en main par l'asbl "Sursum corda". En revanche, certaines églises meurent lorsqu'elles sont littéralement abandonnées par les responsables pastoraux; les exemples ne manquent pas, malheureusement.
"Mgr Jousten est ouvert à la fusion des fabriques d’églises, en douceur. Mais pas question de fermer les églises et/ou de les désacraliser.
Mgr Jousten, vous êtes évêque de Liège et en charge des églises en Wallonie. Que comptez-vous faire ?
Pendant longtemps en Wallonie, on n’a pas accordé d’importance à la beauté des lieux. La prise de conscience est récente. Entretenir un bâtiment, lui rendre sa beauté, c’est un acte politique. Je trouve que certains bâtiments, ne pas les restaurer, c’est un péché. Je ne parle pas que d’églises.
L’état de certaines églises est préoccupant.
Il y a une série d’églises dans un état déplorable, rien qu’au niveau propreté ou peinture. Dans certains endroits, la commune met le paquet. Mais l’église relève de la fabrique d’église. Il faut qu’ils assument leurs responsabilités.