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Actualité - Page 317

  • La mort d'Elizabeth II ou quand la monarchie fait rêver la France et l'Occident

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    De sur le site "l'Incorrect" :

    MORT D’ELIZABETH II : QUAND LA MONARCHIE FAIT RÊVER LA FRANCE ET L’OCCIDENT

    La mort d’Elizabeth II a fait l'objet d'une étonnante fascination dans tout l'Occident, à commencer par la France. C'est que la monarchie, et c'est son grand avantage, est le régime de la légitimité, de l'unité et du sacré. De quoi nous donner des idées ?

    Quelle étonnante cérémonie que celle que dont nous furent témoins jeudi dernier. Saisi d’effroi, un pays tout entier se trouvait suspendu aux fragiles respirations de sa monarque. Toutes les activités étaient arrêtées net, les journalistes déjà se paraient de noir, la BBC ouvrait son canal à l’international pour partager les derniers instants de la femme la plus célèbre au monde. Et avec la Grande-Bretagne, c’est l’Occident tout entier qui retenait son souffle, transi d’émotions et tout en prière pour la royale mourante, qui s’interrogeait sur ce que serait le monde demain, car, non qu’Elizabeth soit indispensable, mais personne ou presque n’a jamais vu ce monde sans elle. Tous avions conscience d’assister à la fin de l’un de ces miracles de perpétuité et de majesté que seule la monarchie peut offrir. Tous comprenions qu’une page de l’histoire vieille de 96 ans était sur le point d’être tournée, page qui débuta quand Vincent Auriol et Edgar Faure gouvernaient la France, page qui dura près du tiers de l’histoire américaine et qui fut parcourue par les plus illustres noms de l’histoire contemporaine, page essentiellement marquée par l’ère de paix et d’abondance issue de la Seconde Guerre mondiale dont on sait qu’elle est en train de s’éteindre. Tous assistions au fond à la rupture du dernier grand lien qui nous arrimait au siècle précédent.

    Émotion et gravité universelles donc, pour la royale défunte. Pluie d’hommages en tout genre et issus de tout rang. Inédit à pareille échelle, le phénomène est merveilleux, au pied de la lettre, tant il échappe comme nul autre phénomène à la politique légale-rationnelle que la modernité croyait imposer à la terre entière alors même qu’elle n’épouse pas le quart du phénomène politique en son entièreté. Car cette séquence nous rappelle – par-delà la caducité politique du roi de Grande-Bretagne – que la tradition et le sentiment, l’invisible et l’imaginaire sont des données essentielles de la vraie et grande politique. Et la cérémonie funéraire qui s’annonce exceptionnelle – deux semaines de deuil national, quatre jours de veillée funèbre qui devraient voir défiler près de 500 000 sujets, processions réunissant le million de personnes, funérailles en grande pompe qui plongeront le pays dans un silence total – et qui sera suivi sur tout le globe, ne fera que le confirmer : il est décidément dans le politique quelque chose qui dépasse de très loin le constructivisme rationnel, et que la monarchie incarne mieux qu’aucun autre régime.

    Petite leçon de légitimité

    Car n’ayant jamais versé dans le contractualisme républicain à la française, et c’est heureux pour elle, la monarchie britannique peut se prémunir d’une légitimité toute traditionnelle, selon les catégories de Max Weber. Et l’on a pu en admirer les fruits : tirant sa légitimité de l’hérédité et de la prescription, et fort de la juste place accordée à l’étiquette, à la pompe et au mystère, le monarque est doté d’une espèce de majesté qu’on peine à définir mais qui n’a pas besoin de l’être car personne ne peut la méconnaître. Et de fait, le plus fieffé des progressistes s’est ému devant ce morceau d’histoire qui s’éteignait.

    Et ce sont bien les institutions, plus que la personnalité de la reine en question, qui sont en jeu. Marquées du sceau de l’immémorial et de l’éternel, parées des mille mérites de la famille à leur tête, les institutions monarchiques produisent en propre de la légitimité, et ce d’autant qu’elles s’imposent sans que personne n’ait prise sur elles. Ainsi Novalis expliquait dans l’opuscule Foi et Amour (1798) : « C’est la distinction caractéristique de la monarchie de reposer sur la foi en un homme de naissance supérieure, sur la libre adhésion à un personnage idéal. Parmi mes égaux, je ne puis me choisir un supérieur ; je ne puis en rien m’en remettre à quelqu’un qui en est au même point que moi. Le système monarchique a ceci d’authentique, de vrai, qu’il s’attache à un centre absolu, qu’il est lié à un être n’appartenant pas à l’État, mais à l’humanité. Le roi est un être humain élevé au rang de fatum terrestre ». Au fond, la politique est une affaire de pure autorité, et c’est alors seulement qu’elle se pétrit de sacré – qui n’est pas le résultat du décorum, comme certains ont pu le répéter, car si la République s’y connaît en faste, elle n’a versé que dans le mauvais pastiche dès qu’elle s’est essayée à la transcendance.

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  • L'accord du Vatican avec le Parti communiste chinois ignore les réalités négatives

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    Les analystes de la Chine affirment que l'accord du Vatican avec le Parti communiste chinois ignore les réalités négatives

    Le pape François et son secrétaire d'État, le cardinal Pietro Parolin, soutiennent le renouvellement de l'accord malgré l'absence d'avantages tangibles pour les fidèles locaux.

    22 septembre 2022

    Alors que le Saint-Siège se prépare à renouveler son accord provisoire avec la République populaire de Chine, les récentes remarques du pape François et de son secrétaire d'État, le cardinal Pietro Parolin, ont été critiquées par les observateurs et les experts de la Chine comme étant naïves et déconnectées de la réalité à laquelle sont confrontés les catholiques en Chine et à Hong Kong. 

    La semaine dernière, le pape a déclaré aux journalistes, alors qu'il rentrait du Kazakhstan, que le dialogue bilatéral entre le Vatican et le gouvernement communiste chinois "se déroulait bien", mais "lentement, car le rythme chinois est lent, ils ont une éternité pour avancer", et parce qu'ils sont un peuple "d'une patience infinie". Le pape a également déclaré qu'il "n'avait pas envie" de caractériser la Chine comme "antidémocratique parce que c'est un pays tellement complexe, avec ses propres rythmes."  

    Le Saint-Père a évoqué le cas du cardinal Joseph Zen Ze-kiun, âgé de 90 ans, qui a été jugé cette semaine à Hong Kong, accusé avec d'autres personnes de ne pas avoir enregistré un fonds de soutien pro-démocratique. Le pape a commenté de manière ambiguë que le cardinal Zen "dit ce qu'il ressent, et vous pouvez voir qu'il y a des limites." Et le Saint-Père a notamment omis d'offrir des mots d'encouragement ou d'empathie pour le cardinal, qui a plaidé non coupable, et a souligné qu'il essaie lui-même de "soutenir la voie du dialogue." , 

    Le pape a appelé les fidèles à ne pas "perdre patience", ajoutant qu'il faut beaucoup de patience "mais nous devons poursuivre le dialogue." 

    Des experts chinois et d'autres personnes ont exprimé leur perplexité face aux remarques du pape. À propos de son commentaire selon lequel la Chine se déplace lentement et de son appel à la patience, Benedict Rogers, fondateur de Hong Kong Watch, une organisation caritative qui promeut les droits de l'homme, les libertés et l'État de droit dans le territoire administré par la Chine, a souligné que le Parti communiste chinois "peut se déplacer rapidement quand il le souhaite."  

    "La rapidité et l'intensité du génocide des Ouïghours, et la répression à Hong Kong, montrent qu'il peut agir remarquablement vite lorsqu'il décide d'une ligne de conduite particulière", a déclaré Rogers, qui a lui-même été interdit d'entrée dans le pays en 2017 en raison de son travail en faveur des droits de l'homme.  

    Le pair catholique britannique Lord David Alton a interprété l'appel à la patience comme un "apaisement" et a rappelé les conséquences d'une telle approche à l'approche de la Seconde Guerre mondiale et la politique d'après-guerre du Vatican envers le communisme soviétique, l'Ostpolitik.  

    "Nous savons à quelles conséquences épouvantables l'apaisement a conduit", a-t-il déclaré.  

    Le vice-président des groupes parlementaires multipartites sur les Ouïghours du Royaume-Uni est également révolté par le silence du Vatican face à l'oppression des Ouïghours par le PCC, une approche fondée sur le dialogue que Lord Alton a qualifiée d'"incroyable". 

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  • Pour qu'il n'y ait plus de "juges Soros" à la CEDH

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    Du site de l'European Centre for Law & Justice :

    Pour qu'il n'y ait plus de juges Soros à la CEDH


    Madame, Monsieur

    L’ECLJ poursuit son action afin de restaurer la garantie de l’impartialité des juges de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH).

    Depuis trop d’années, la CEDH fait preuve d'activisme en matière notamment de politiques migratoires et promeut un “wokisme juridique” en contradiction avec la Convention européenne elle-même : avortement, euthanasie, bioéthique, féminisme, etc.

    Cet activisme est causé notamment par les liens existants entre des juges de la Cour et des ONG gauchistes financées par George Soros : Open Society FondationsHelsinki CommitteesAmnesty InternationalHuman Rights Watch, etc. Dans des dizaines d'affaires, ces juges ont siégé en situation de conflit d'intérêts.

    Ces conflits d’intérêts que l’ECLJ a mis en lumière de manière flagrante ont obligé la Cour à réviser son règlement d'éthique judiciaire, comme nous vous l’expliquions ici

    Cependant, de nombreuses recommandations émises par l’ECLJ dans son rapport n’ont pas encore été prises en compte. 

    Signez la pétition pour mettre fin aux conflits d’intérêts à la CEDH

    ­Avec le soutien de nombreux membres de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, nous allons enfin remettre la pétition que beaucoup d’entre vous ont déjà signée, mercredi 12 octobre 2022, à la suite d’une réunion organisée dans l’enceinte de l’Assemblée. 

    La fermeture du Conseil de l'Europe durant le coronavirus nous a empêchés de déposer cette pétition plus tôt au Bureau de l’Assemblée. Mais ce retard est aussi dû à l'obstruction du Président de l’Assemblée, le Néerlandais d’extrême gauche Tiny Kox, qui empêche tout débat sur cette question importante. 

    Ce n’est pas étonnant : il est un ancien membre du bureau du Comité Helsinki des Pays-Bas, une des ONG impliquées dans les conflits d’intérêts à la CEDH. Il n’est donc pas pressé de nous voir tenir une conférence sur ce sujet et de déposer notre pétition pour mettre fin aux conflits d’intérêts à la CEDH, déjà signée par plus de 56.000 personnes.

    Cette obstruction de Tiny Kox renforce notre détermination pour améliorer le fonctionnement de la Cour européenne des droits de l’homme. 

    Signez et partagez notre pétition avant le 11 octobre, afin de donner autant de légitimité que possible à notre réunion à l’APCE le lendemain :

    Mettre fin aux conflits d’intérêts à la CEDH

    Pour aller plus loin :

    le Rapport (27 pages) et l’explication en vidéo (6 minutes):

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  • Un parcours en ligne inédit pour aimer et suivre le Christ

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    De Mathilde de Robien sur Aleteia.org :

    « Connaître Jésus », un parcours en ligne inédit pour aimer et suivre le Christ

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     23/09/22

    J-6 avant le lancement du parcours "Connaître Jésus". Porté par Aleteia, Magnificat, Mame et Famille chrétienne, ce parcours gratuit et en ligne démarre le 30 septembre. Une occasion exceptionnelle pour mieux aimer le Christ et le faire aimer.

    Comment aimer Jésus si on ne le connaît pas ? Le nouveau parcours « Connaître Jésus » vient justement combler ce besoin de formation autour de Jésus, en nous le faisant découvrir sous différentes facettes : celui qui pardonne, celui qui enseigne, celui qui envoie…

    Mettre en lumière la figure centrale qu’est le Christ pour toucher les cœurs et redynamiser sa foi. C’est le pari du parcours « Connaître Jésus ». Après le succès du Mooc de la Messe et du Mooc des catéchistes qui ont réuni plus de 60.000 participants, voici une nouvelle formation gratuite et en ligne qui s’adresse à tous, catholiques convaincus, chercheurs de sens, catéchumènes… Quels que soient l’âge et l’itinéraire de chacun, ce parcours est conçu pour tous ceux qui ont envie de découvrir qui est Jésus ou d’approfondir sa relation avec Lui, à son rythme. Les séances sont en effet accessibles 24 heures sur 24 et il est possible de revenir sur les contenus publiés précédemment.

    A travers sept séances, composées d’enseignements, de reportages vidéos et de quiz, à suivre seul ou en groupe, « Connaître Jésus » donne la parole à de nombreux et éminents intervenants. Mgr Jean-Philippe Nault, évêque de Nice, et Agnès de Lamarzelle, bibliste et professeur au collège des Bernardins, apporteront notamment leur expertise. Participeront également l’historien Jean-Christian Petitfils, le psychanalyste Jean-Guilhem Xerri, le comédien Mehdi…

    Un contenu de grande qualité, des intervenants passionnants, un accès gratuit pour tous : « Connaître Jésus » est une initiative remarquable qui peut vraiment contribuer à nourrir spirituellement des milliers de personnes, croyantes ou non, des paroisses, des écoles, des aumôneries… Un livret, spécialement conçu pour la formation, contient les textes à étudier, des espaces pour prendre des notes, les quiz, des prières. Il permet ainsi de conserver une trace du parcours.

    Les inscriptions sont ouvertes. Il suffit de cliquer ici, c’est gratuit.

  • Les évêques belges et la lutte pour l'héritage de François

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    D'Ed. Condon sur The Pillar :

    Les évêques belges et la lutte pour l'héritage de François

    Le projet des évêques flamands de bénir les couples de même sexe est au cœur de la lutte pour l'héritage réformateur du pape, même si celui-ci est toujours en fonction.

    21 septembre 2022l

    Les évêques flamands de Belgique ont publié mardi un texte sur la pastorale des catholiques qui s'identifient comme LGBT, incluant une prière pour "l'amour et la fidélité" des couples de même sexe largement comprise comme un texte à utiliser pour la bénédiction des relations homosexuelles. La partie francophone de la conférence épiscopale de Belgique devrait bientôt publier sa propre version du texte.

    Comme on pouvait s'y attendre, la prière est controversée, ses détracteurs y voyant une répudiation des directives du Vatican sur le sujet.

    Le pape François interviendra-t-il sur cette question ? Ce n'est pas encore certain.

    Mais sa publication pourrait marquer le début d'une bataille publique dans l'Église sur l'héritage du pape François. Et la question de savoir si le pape interviendra pour définir lui-même cet héritage reste incertaine, mais pressante.

    Il y a un peu plus d'un an, l'ancienne Congrégation pour la doctrine de la foi a publié un document expliquant que l'Église n'a pas le pouvoir de bénir les unions homosexuelles, tout en soulignant la dignité de toutes les personnes, y compris les catholiques, qui s'identifient comme homosexuels. Le document visait à répondre à l'Église d'Allemagne, où les premiers documents du processus de la "voie synodale" avaient demandé des révisions de l'enseignement de l'Église sur la sexualité humaine, et appelé à la bénédiction des unions homosexuelles dans les églises. Le texte de la CDF (maintenant DDF) n'a pas été accueilli favorablement par l'assemblée synodale allemande, et le clergé allemand a organisé une journée de protestation massive, bénissant liturgiquement des centaines d'unions homosexuelles dans les églises du pays. Mais les évêques allemands ont pour l'essentiel accepté les instructions de Rome - pour l'instant - tout en promettant de poursuivre le débat sur leur programme synodal.

    C'est en fait en Belgique que la réponse de la CDF (Congrégation pour la Doctrine de la Foi) a rencontré la réaction la plus provocante. L'évêque Johan Bonny d'Anvers a déclaré que le texte lui faisait "honte de mon Église". L'évêque a qualifié le bureau doctrinal du Vatican d'"arrière-boutique idéologique" et a accusé le principal signataire du texte, le cardinal Luis Ladaria Ferrer, d'être, en fait, dépassé par les événements : "Intellectuellement, cela n'atteint même pas le niveau du lycée", a déclaré Bonny.

    Un an plus tard, les évêques belges semblent avoir montré que leur mépris pour le désormais DDF n'est pas que de la rhétorique. Le document prévoyant la bénédiction des relations homosexuelles a été publié quelques semaines seulement avant la visite ad limina des évêques à Rome, leur première depuis plus de dix ans. Pendant leur séjour à Rome, ils rencontreront, comme le font tous les évêques en visite, tous les grands services curiaux, y compris le DDF (Dicastère pour la Doctrine de la Foi en remplacement de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi).

    Le texte belge sera sans aucun doute évoqué, mais il s'agira probablement d'un sujet plus embarrassant pour Ladaria, jésuite et nommé par François, que pour ses visiteurs. Les évêques sont bien conscients de l'enseignement de l'Église et de ce que le DDF a dit à ce sujet. Ils semblent tout aussi clairs sur le fait que l'enseignement de l'Église doit changer, et qu'il n'y a rien que le département de Ladaria puisse faire pour les empêcher d'essayer.

    Au cours des décennies et des siècles précédents, l'autorité finale du Vatican sur les questions de foi et de morale était à la fois comprise et explicite - mais cette compréhension était sous-tendue par l'attente de toutes les parties que, passé un certain point, le pape interviendrait, de manière décisive si nécessaire. Ce fut le cas au cours des dernières décennies, lorsque l'archevêque de Seattle, Raymond Hunthausen, s'est retrouvé l'objet d'une visite apostolique dans les années 1980, et que saint Jean-Paul II lui a assigné un évêque coadjuteur pour vérifier et corriger efficacement les enseignements de l'archevêque.

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  • Belgique : regard extérieur sur une Eglise sinistrée

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    L'Église catholique belge : en perte de vitesse mais toujours influente

    Le catholicisme belge subit une forte déperdition. Alors pourquoi continue-t-il à alimenter l'actualité catholique ?

    22 septembre 2022

    L'Église catholique de Belgique fait la une des journaux cette semaine, après que les évêques ont publié un texte pour la bénédiction des couples de même sexe. Mais ce n'est pas seulement cette semaine que le pays a attiré l'attention des cercles catholiques - le catholicisme belge jouit depuis longtemps d'une influence considérable au sein de l'Église mondiale, surtout depuis le concile Vatican II. Pourtant, la Belgique n'occupe que la 28e place sur la liste des pays ayant la plus grande population catholique, derrière la République dominicaine et le Kenya.

    Alors pourquoi le pays continue-t-il à alimenter l'actualité catholique ? Le Pillar y jette un coup d'œil.

    Un cardinal, le Conseil et la coresponsabilité

    La Belgique n'est pas un pays facile à comprendre. Pendant des siècles, cette bande de terre stratégique a été le "champ de bataille de l'Europe". La nation, qui a déclaré son indépendance des Pays-Bas en 1830, est composée de deux grands groupes ethniques : les Flamands, majoritaires, qui parlent un dialecte néerlandais, et les Wallons, minoritaires, qui parlent français.

    La Belgique compte 11,5 millions d'habitants et a des frontières communes avec les Pays-Bas, l'Allemagne, le Luxembourg et la France. Sa capitale, Bruxelles, est le centre de l'Union européenne, une alliance politique et économique de 27 États membres. Le pays est relativement prospère, mais les étrangers le considèrent souvent comme profondément divisé sur le plan culturel et son gouvernement comme dysfonctionnel, le surnommant "l'État en faillite le plus réussi du monde". (...)

    On dit souvent qu'il n'y a pas de Belges célèbres, mais en fait, le pays a produit des saints légendaires tels que saint Jean Berchmans et saint Damien de Molokai.

    Peu après l'indépendance de la Belgique, un important centre d'érudition catholique a été établi dans la ville de Louvain. (L'université catholique de la ville s'est divisée dans les années 1960 selon des lignes linguistiques, ce qui a alors entraîné l'effondrement d'un gouvernement belge).

    Les prouesses académiques de l'Église belge ont eu une influence lorsque le pape Jean XXIII a convoqué les évêques du monde entier à Rome pour un Conseil œcuménique en 1962. Les théologiens et les évêques belges contribuèrent vigoureusement aux sessions de Vatican II, et le cardinal Leo Jozef Suenens fut le premier à le faire. Selon sa nécrologie parue dans le New York Times, Suenens a contribué à influencer l'orientation du concile en envoyant au pape une critique des documents préparatoires. Avec le soutien de Jean XXIII, le cardinal a présenté une vision alternative lors de la première session du Conseil. Le pape a ensuite nommé Suenens à une commission chargée de rationaliser l'ordre du jour du Conseil. Paul VI l'a ensuite nommé l'un des quatre modérateurs du Conseil.

    Le New York Times a décrit Suenens comme un champion de la "modernisation des vêtements et du style de vie des religieuses catholiques, de l'élargissement des responsabilités des laïcs, de l'ordination d'hommes mariés comme diacres, de la retraite obligatoire des évêques et du renouvellement des liens avec les autres branches du christianisme et avec le judaïsme". Quelques années après Vatican II, Suenens a publié un livre largement discuté dans lequel il affirmait que le Vatican revenait sur l'engagement du Concile en faveur de la "coresponsabilité des laïcs".

    Bonnes œuvres, petites congrégations

    Le rapport annuel de l'Église belge est une publication colorée et brillante d'une centaine de pages. Avec ses photos excentriques de jeunes et ses pages mettant en avant les œuvres de charité, le rapport suggère que le catholicisme belge est bien vivant. Mais au milieu de la publication, il y a une section statistique. Et là, le tableau commence à s'assombrir. Le rapport note que 1 261 personnes ont demandé à être rayées des registres de baptême en 2020. Cette année-là, 33 paroisses ont été fermées et 17 églises sont tombées en désuétude (dont deux données à d'autres communautés chrétiennes). Il n'y a eu que quatre ordinations sacerdotales dans le pays, tandis que trois prêtres diocésains ont quitté le ministère. Plus de la moitié des prêtres diocésains restants en Belgique sont âgés de plus de 75 ans.

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  • Une neuvaine pour les nouveaux évêques de Belgique

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    Communiqué de presse

    Neuvaine pour les nouveaux évêques de Belgique

    Récemment quatre évêques ont atteint la limite d’âge et ont remis leur démission au Saint-Père.

    Il s’agit de Mgr Jean-Luc Hudsyn, évêque auxiliaire pour le Brabant wallon, du cardinal Jozef De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai, Mgr Pierre Warin, évêque de Namur.

    Il revient à présent à Mgr Franco Coppola, nonce apostolique près le Royaume de Belgique, de proposer des candidats au pape François pour leur succéder dans ces quatre diocèses.

    Il s’agit de décisions importantes qui vont orienter la vie de nos diocèses pour les années à venir.  Des fidèles de ces différents diocèses proposent de prier spécialement à cette intention afin que l’Esprit Saint éclaire tous ceux qui travailleront au choix de ces quatre successeurs des apôtres.  

    A ce titre, ils seront docteurs de la foi, chargés de l’enseigner et de la transmettre avec fidelité.  Ils dispenseront aux croyants les sacrements, ils guideront le peuple de Dieu.  Ils donneront à de nouveaux membres par le sacerdoce, la charge de porter l’Evangile à tous.

    Que Dieu, par son Eglise, donne les pasteurs dont notre pays a tant besoin.  

    Concrètement, ils proposent à tous les fidèles qui le souhaitent de prier  une neuvaine à cette intention pendant la visite ad limita des évêques de Belgique au Vatican qui se déroulera la semaine prochaine.  La neuvaine commencera le vendredi 23 septembre et  se terminera le 1er octobre, dernier jour de la visite des évêques.

    En pratique, chaque jour les participants à cette neuvaine recevront chaque jour un texte biblique, un petit commentaire, une oraison et la prière à l’Esprit Saint (du Cardinal Mercier, ancien cardinal et primat de Belgique).

    Ceux qui veulent se joindre à cette prière, peuvent le faire de plusieurs façons :

    1. Le site Hozana : https://hozana.org/communaute/11192-pour-les-futurs-eveques-de-belgique
    2. Un groupe WhatsApp : communiquez votre numéro au mail :  neuvaine.eveques@gmail.com
    3. Par email : neuvaine.eveques@gmail.com

    Christian Boland, Braine-l’Alleud

    Pieter en Maylis Laureys, Brussel

    André et Claire Bourguignon, Marche-en-Famenne

    Wivine Muret, Bruxelles

    Christophe et Aude Plumier, Ath

    Bernard de la Croix, Bruxelles

  • Le patriarche Kirill menace les ennemis de la Russie de les déporter en Sibérie

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    De Massimo Introvigne sur Bitter Winter :

    Le patriarche Kirill menace les ennemis de la Russie de les déporter en Sibérie

    22/09/2022

    Il a visité les mines de Norilsk et a suggéré d'y amener des "épouvantails", afin qu'ils "réfléchissent à deux fois s'il vaut la peine d'offenser les Russes ou non".

    Après son refus de participer au 7e congrès des religions mondiales et traditionnelles au Kazakhstan, où il aurait rencontré le pape François, rien n'indique que le patriarche Kirill pourrait modérer quelque peu son attitude vis-à-vis de la guerre en Ukraine.

    Les 17 et 18 septembre, Kirill s'est rendu à Norilsk, une ville sibérienne située à 300 km au nord du cercle polaire. La ville est célèbre pour ses mines de nickel et de palladium, leaders mondiaux, qui ont une importance stratégique en temps de guerre. Elle est également célèbre pour la vie difficile et dangereuse des 80 000 mineurs qui y travaillent.

    Le 17 septembre, Kirill a visité les mines et, le 18 septembre, il a consacré à Norilsk une nouvelle église en l'honneur de Sainte-Barbe, qui est la patronne des mineurs tant pour les catholiques que pour les orthodoxes.

    Dans son sermon, il a raconté que la veille, il était "descendu à une profondeur de deux kilomètres et avait vu le travail des mineurs là-bas, à cette profondeur. C'est un travail vraiment héroïque". "Vous êtes dans une zone où il fait déjà chaud à cause de la chaleur qui est à l'intérieur de la Terre, a dit le patriarche, vous comprenez à quelle profondeur vous êtes, où vous sentez un manque d'oxygène, et vous comprenez que les conditions sont très, très difficiles. Et là, à cette profondeur, les gens travaillent..."

    Kirill a également salué ceux qui servent dans l'armée russe, accomplissant "le devoir de servir la patrie, mais, plus important encore, le devoir de préserver la foi orthodoxe. Car le pouvoir du peuple est toujours lié au pouvoir de la foi. Lorsque la foi s'affaiblit, alors le peuple s'affaiblit".

    Il n'y a bien sûr rien d'inhabituel pour un chef d'Eglise à réconforter ceux qui travaillent dans des circonstances extrêmes, et saluer l'esprit religieux de l'armée n'est pas rare non plus dans l'Église orthodoxe russe.

    Cependant, Kirill a décidé d'inclure dans son sermon une référence menaçante aux circonstances internationales. Quand on voit les mines de Sibérie, on comprend combien sont vaines toutes les tentatives pour effrayer notre pays, ce que l'on constate aujourd'hui dans la sphère des relations internationales. Ces épouvantails devraient être amenés ici et placés dans les conditions dans lesquelles vous travaillez... Pour qu'ils réfléchissent à deux fois si cela vaut la peine d'offenser les Russes ou non."

    Ayant reçu quelques critiques, le Patriarcat a expliqué que Kirill voulait dire que les détracteurs de la Russie devraient se rendre à Norilsk et voir la volonté de fer des mineurs russes. Toutefois, ses propos ressemblaient à une menace et correspondent à l'attitude générale de défi qu'il a affichée depuis le début de la guerre en Ukraine.

  • "C'est la Parole de Dieu elle-même, confiée aux apôtres, qui est rejetée." (cardinal Pell)

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    Du cardinal George Pell sur First Things :

    DEBOUT AVEC LA PAROLE DE DIEU

    22 septembre 2022

    Il y a longtemps, pendant son séminaire, un jeune prêtre de mes amis a assisté à un cours d'introduction sur la Révélation et les Écritures. La conférencière a dit à la classe qu'il y a une distance considérable entre le message et les instructions réels de Dieu et les textes que nous avons dans l'Ancien et le Nouveau Testament. La conférencière ne disait pas, comme le supérieur général des Jésuites, que nous ne savons pas ce que le Christ a enseigné parce qu'ils n'avaient pas d'enregistreurs à l'époque, pas de téléphones pour capturer le moment. Mais elle allait dans cette direction.

    Mon ami a demandé innocemment si le Concile Vatican II avait dit quelque chose à ce sujet. La conférencière, confiante dans son expertise, a expliqué que oui. Quel était le titre du document ? La réponse fut rapide comme l'éclair : "Dei Verbum", la Parole de Dieu. Ce n'est que lorsqu'elle s'arrêta pour sourire et apprécier sa contribution que la conférencière réalisa qu'elle avait été court-circuitée. Les Écritures sont les paroles de Dieu pour nous, écrites sous différentes formes et styles et à différentes époques par des auteurs humains. Bien qu'elles n'aient pas été dictées par l'archange Gabriel, comme le prétendent les musulmans pour le Coran, elles restent pour nous la Parole de Dieu.

    Les deux grands thèmes qui ont traversé les quatre sessions du Concile Vatican II à Rome (1962-1965), dans une tension créative, étaient l'"aggiornamento", ou mise à jour des choses, et le "ressourcement", ou retour aux sources pour l'inspiration. Ces deux termes recouvrent bien sûr une multitude de sens. Nous lisons les signes des temps pour mettre l'Église au goût du jour. Mais, comme le demandait le théologien protestant suisse Karl Barth au Pape Paul VI : actualiser avec quoi ? À quelle époque et dans quels lieux se trouve la vérité ?

    Pour les catholiques, quelles sont les sources ? Contrairement aux protestants, les catholiques avaient fait explicitement appel, comme l'avait enseigné le Concile de Trente, à la fois à l'Écriture et à la Tradition. Dei Verbum, ou la Constitution dogmatique sur la Révélation divine, élaborée au cours des quatre sessions, a été l'une des meilleures contributions du Concile, résolvant de nombreuses tensions intellectuelles au sein de l'Église et au niveau œcuménique. Le Dieu de la Bible n'est pas une création humaine, ni un oppresseur, mais se révèle lui-même et son message de salut à travers Jésus-Christ, "le médiateur et la somme totale de la révélation".

    L'Écriture et la Tradition sont liées entre elles, proviennent de la même source divine et tendent vers le même but. La Tradition transmet la Parole de Dieu, qui a été confiée aux apôtres par le Christ Seigneur et l'Esprit Saint. " La Sainte Tradition et la Sainte Écriture constituent un unique dépôt sacré de la Parole de Dieu " (Dei Verbum, 7-8). Ces perspectives ont été réaffirmées à la quasi-unanimité lors du Synode romain de la Parole de Dieu en 2008.

    En ces temps post-conciliaires, l'Église catholique, comme les autres Églises et dénominations en Occident, est confrontée à quelque chose de nouveau dans son histoire. Elle vit dans des pays où beaucoup, parfois une majorité, sont irréligieux, quand ils ne sont pas anti-religieux. Les anciens païens de l'époque romaine n'étaient pas irréligieux - la plupart étaient superstitieux, croyant en de nombreuses divinités. Tous ceux qui aiment le Christ et leurs communautés chrétiennes s'affligent de l'incroyance occidentale, mais sont souvent amèrement et fondamentalement divisés sur la meilleure façon de renverser cette situation.

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  • Le cardinal Müller condamne fermement l'initiative des évêques flamands

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    Du Cardinal Müller sur LifeSiteNews :

    22 septembre 2022

    "Demeurer dans l'Esprit de Vérité" (Jn 14,17). Une correction fraternelle des évêques de Flandre/Belgique.

    Par Gerhard Card. Müller

    Les évêques flamands ont publié le 20 septembre 2022 une déclaration sur la pastorale des personnes homosexuelles. Ils proposent également une sorte de liturgie avec des prières de bénédiction pour les personnes de même sexe vivant ensemble dans le mariage. Ils pensent pouvoir se référer à l'exhortation apostolique Amoris laetitia du pape François. Ce faisant, ils prennent la plus haute autorité de l'Église pour cautionner une pastorale dite inclusive sans se détourner du péché. Or, une telle approche est diamétralement opposée à la Parole de Dieu sur le mariage, la famille et la création de l'homme en tant qu'homme ou femme. Cependant, l'intention bien intentionnée de souligner la dignité inconditionnelle de chaque être humain, quel que soit son comportement, bon ou mauvais, est renversée par les contradictions flagrantes contre les principes herméneutiques et le contenu de la foi révélée de l'Église.

    Le magistère du pape, des conciles œcuméniques ou des assemblées épiscopales régionales " n'est pas au-dessus de la Parole de Dieu, mais il la sert, n'enseignant rien d'autre que ce qui a été transmis, parce qu'il entend la Parole de Dieu avec révérence par mandat divin et avec l'assistance de l'Esprit Saint, la gardant sainte et l'interprétant fidèlement, et parce qu'il tire de cet unique trésor de la foi tout ce qu'il propose de croire comme révélé par Dieu ". (Dei verbum 10 ; cf. Lumen gentium 25). Ainsi, la déclaration de l'épiscopat flamand et les efforts similaires dans d'autres parties du monde constituent une transgression formelle de la compétence à l'égard de l'Église universelle et une opposition hérétique à la vérité révélée de la bénédiction spécifique (bénédiction) du Créateur sur le mariage d'un homme et d'une femme (Gn 1,28).

    2. L'intimité de l'eros, du sexus et de l'agapè ne vient, dans l'ordre de la création et de la rédemption, selon la sainte volonté de Dieu, qu'à un homme et une femme qui se sont librement donné le mot "oui" pour toute la vie et en toutes circonstances.

    L'autorité de Dieu révélée en Jésus-Christ ne doit pas être relativisée et brisée en fonction de la sagesse religieuse passagère et des intuitions philosophiques des "personnes qui font autorité" (Karl Jaspers) dans l'histoire du monde. Car Jésus-Christ est la Révélation eschatologique de Dieu en personne. Dans le Logos fait chair, toute la Vérité de Dieu est contenue. La Vérité révélée de Dieu, que l'Église a consignée telle quelle et sans altération dans "l'enseignement des apôtres" (Ac 2,42), ne peut être dépassée, complétée ou corrigée par aucune science spéculative ou empirique issue de la raison créée de l'homme. Et c'est pourquoi seul le Fils de Dieu et l'unique Sauveur du monde a pu, au-delà des adaptations pragmatiques (des "pharisiens" d'alors et d'aujourd'hui) aux faiblesses de la nature humaine déchue, revenir à la volonté originelle du Créateur pour le mariage de l'homme et de la femme. Le Fils de Dieu, qui seul connaît le Père et nous révèle sa volonté (cf. Mt 11, 27 ; 28, 18-20), nous rappelle la nature du mariage avec les caractéristiques de monogamie, d'indissolubilité et d'ouverture aux enfants que Dieu leur a donnés. Seuls un homme et une femme peuvent devenir "une seule chair" (cf. Mt 19, 6). Et Lui seul pouvait élever le mariage au rang de sacrement de la Nouvelle Alliance, qui participe à l'unité du Christ et de l'Église et la signifie réellement (cf. Ep 5, 21-32 ; 1 Co 7, 39 ; He 13, 4).

    Ainsi, les évêques flamands, en rapprochant le partenariat homosexuel du mariage de l'homme et de la femme institué par Dieu, obscurcissent les enseignements du Christ et de son Église. Ils vont à l'encontre du renouvellement de l'homme par le Christ notre Sauveur. Ils capitulent devant la logique du vieux monde, qui veut limiter de façon pragmatique les conséquences de la Chute uniquement selon le raisonnement humain, au lieu de "revêtir l'Homme nouveau, créé à l'image de Dieu dans la justice et la sainteté véritables." (Ep 4,24). Aussi bien le monde païen d'avant le Christ que le monde d'aujourd'hui, qui ne connaît pas le Christ (Rm 1,26-32) ou qui s'est encore détourné de lui, ou les chrétiens qui font avec lui un compromis paresseux, relativisent le caractère unique du mariage de l'homme et de la femme. Ils trahissent sa dignité en dégradant le mariage de l'homme et de la femme comme étant une forme arbitraire parmi d'autres d'intimité et de satisfaction des désirs sexuels.

    3. La pastorale de l'Église a pour tâche de conduire les hommes à Dieu à la manière du Christ, le Bon Pasteur. Cela inclut l'invitation à surmonter, avec l'aide de la grâce, nos penchants égoïstes et nos tentations de pécher, et à vivre une vie telle qu'elle est agréable à Dieu et donc aussi telle qu'elle est bonne pour nous et nous rend heureux en Dieu (cf. Rm 12,2).

    Les évêques flamands, en revanche, induisent en erreur les personnes confiées à leur soin pastoral qui sont affectées par des penchants homoérotiques, ainsi que leurs parents et leurs connaissances. En effet, ils leur proposent, pour apaiser leur conscience, une prétendue "prière de bénédiction" pour les partenariats homosexuels, comme une sorte de placebo, qui éveille en eux l'illusion que les actes homosexuels ou les contacts sexuels hors mariage sont licites devant Dieu et ne constituent pas un péché grave comme les autres transgressions des 6e et 9e commandements du Décalogue (cf. Rm 1,26s ; 1 Co 6,9). La véritable pastorale se préoccupe de l'être humain individuel dans ses espoirs et ses besoins, ses possibilités et ses échecs, et n'est pas aveuglée par les fausses apparences des idéologies politiques et des hérésies anthropologiques qui promettent le salut mais plongent des millions de personnes dans la misère.

    4. En ce temps de confusion, qui touche même les pasteurs et les enseignants de l'Église, chaque évêque devrait méditer la parole de l'Apôtre [saint Paul] à son collaborateur et successeur Timothée, qui s'applique aussi à lui et devient un jugement : " Je t'adjure par Dieu et par Jésus-Christ, le Juge à venir des vivants et des morts... Prêche la parole, tiens-toi debout, que cela te convienne ou non... Car les temps viendront où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine, mais chercheront des maîtres selon leurs propres désirs, pour chatouiller leurs oreilles... ". Mais sois sobre en toutes choses, supporte les souffrances, fais ton travail de prédicateur de l'Évangile, accomplis fidèlement ton ministère." (2 Tim 4:1-5).

  • Rétropédalage des évêques flamands peu clairs sur leurs intentions

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    Lu sur le site SpectrumNews1.com :

    Les évêques belges proposent une prière pour les couples homosexuels, mais pas pour le mariage

    20 septembre 2022

    Les évêques belges ont publié mardi une proposition de texte pour une liturgie de prière pour les couples homosexuels qui comprend des prières, des lectures bibliques et des expressions d'engagement, malgré une directive du Vatican de 2021 interdisant les bénédictions de l'Eglise pour les couples homosexuels.

    Les évêques flamands ont souligné que le "moment de prière" ne s'apparentait en aucun cas à un mariage sacramentel, qui, selon la doctrine catholique, est une union à vie entre un homme et une femme. Ils ont plutôt déclaré que leur proposition s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'Église belge pour être plus à l'écoute de ses membres homosexuels et pour "créer un climat de respect, de reconnaissance et d'intégration". Ils ont cité l'appel du pape François pour que l'église soit plus accueillante envers les gays.

    La publication du texte, rapportée pour la première fois par le journal néerlandais Nederlands Dagblad, marque la dernière salve en date des efforts déployés par les églises les plus progressistes pour s'ouvrir davantage aux homosexuels, avec en tête l'Eglise allemande et son processus "synodal" controversé de dialogue avec les laïcs allemands.

    L'enseignement catholique considère que les gays doivent être traités avec dignité et respect, mais que les actes homosexuels sont "intrinsèquement désordonnés". L'année dernière, le bureau de la doctrine du Vatican a décrété que l'Église ne pouvait pas bénir les unions homosexuelles "car Dieu ne peut pas bénir le péché".

    La cérémonie belge proposée comprend un "mot d'ouverture, une prière d'ouverture, une lecture des Écritures" ainsi que les textes de deux prières proposées - l'une engageant les deux parties pour elles-mêmes et l'autre, une prière de la communauté pour le couple - et se termine par "la prière du Notre Père, une prière de clôture et une bénédiction."

    Tommy Scholtes, porte-parole de la conférence des évêques de Belgique, a nié que la proposition équivalait à une "bénédiction" et encore moins à un mariage sacramentel. Il a déclaré que cette proposition s'inscrivait dans le cadre de la décision des évêques belges de créer, dans chaque diocèse, des personnes de contact chargées de la pastorale des homosexuels. Avec la création de tels "points de contact", Scholtes a déclaré qu'il y aura "une opportunité pour les couples homosexuels de prier ensemble, et d'autres pourront également prier pour eux." "Mais il n'y a pas de bénédiction, pas d'échange de consentement, il n'y a rien qui ressemble à un mariage", a-t-il déclaré à l'Associated Press.

    Le texte de la prière d'engagement proposée suggère que le couple remercie Dieu de leur avoir permis de se trouver et s'engage à être là l'un pour l'autre tout au long de leur vie. La communauté répond ensuite par sa propre prière, demandant à Dieu la grâce de "rendre leur engagement mutuel fort et fidèle".

    Le révérend James Martin, qui s'est fait le champion d'une plus grande ouverture de l'Eglise à la communauté LGBTQ, a déclaré que le texte en langue flamande suggère une bénédiction. Si la prière s'adresse à un couple de même sexe, "alors vous demandez à Dieu d'accompagner les partenaires de même sexe non seulement dans le foyer qu'ils partagent, mais aussi dans ce que la prière appelle leur "engagement"", a déclaré M. Martin. "Donc, à moins que je ne manque quelque chose dans la traduction, bien que la prière ne soit pas une ratification formelle du mariage homosexuel, lorsque vous invoquez la miséricorde de Dieu sur quelqu'un, vous demandez à Dieu de le bénir."

    Lire également : La « vraie-fausse » bénédiction des couples de même sexe par les évêques flamands. Les auteurs de cet article (paru sur le site de La Vie) affirment "qu'il s’agit bien d’une reconnaissance accordée aux couples homosexuels, de la part d’évêques catholiques, avec l’accord du cardinal-archevêque de Malines-Bruxelles, Jozef De Kesel. Ce dernier, âgé de 75 ans, la limite fixée par Rome pour le mandat épiscopal – quoique assouplie par le pape François – et ayant une santé que l’on dit déclinante, ne fait pas mystère de sa sensibilité progressiste : a-t-il voulu effectuer un ultime geste avant de quitter la scène ?"

    Lire aussi, sur le site de Famille Chrétienne : Simple prière ou vraie bénédiction des couples homosexuels ? Les évêques belges entretiennent le flou. Le "flou" de la position des évêques flamands y est souligné : "dans le texte pastoral des évêques de Flandre, on peut bien lire à la fin du déroulé de célébration proposé : « bénédiction ». Le père Scholtes tient à préciser qu’il ne s’agit pas là d’une « bénédiction nuptiale » mais d’une bénédiction clôturant une prière. C’est là que pointent d’importantes divergences d’interprétation avec d’autres personnes ayant travaillé sur ce dossier. Willy Bombeek, à qui les évêques de Flandres avaient confié la mission de travailler sur la pastorale des personnes homosexuelles, expliquait mardi à I.Media que cette célébration visait à « bénir leur union, cet amour, cette fidélité ». Il y voyait d’ailleurs une importante victoire pour la communauté LGBT. « C’est la première fois que l’Eglise flamande envoie le message aux personnes LGBTI croyantes qu’elles sont les bienvenues. Et qu’elles sont bien comme elles sont », a-t-il confié à la chaîne de télévision VRT.

    De fait, au vu de ce qui précède dans le document, il n’est pas si aisé d’interpréter qu’il s’agirait d’une bénédiction individuelle et non d’une bénédiction commune de leur union. La lecture spontanée laisse plutôt penser à une bénédiction commune, puisque les étapes qui précèdent cette « bénédiction » impliquent les deux personnes concernées ensemble, et non individuellement, devant Dieu et la communauté."