De Thinkerview :
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Tsunami financier, désastre humanitaire ? (Gaël Giraud)
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La fin du mandat présidentiel de Donald Trump rappelle le déclin de la République romaine
De David Engels sur le site de Valeurs Actuelles :
La fin de la présidence Trump ou l'ombre du déclin de la République romaine
25/01/2021
La fin du mandat présidentiel de Donald Trump rappelle le déclin de la République romaine, au Ier siècle avant Jésus-Christ, estime l'historien et essayiste belge.
Déjà au début de la présidence de Trump, j'avais comparé son mandat aux dernières années de la République romaine, quand des tribuns de la plèbe tels que Catilina ou Clodius s'étaient rebellés contre l'oligarchie sénatoriale romaine (et ses liens étroits avec l'élite financière), dans un mélange de démagogie, de réformisme et de véritable préoccupation sociale - et échouèrent lamentablement. La fin de la présidence de Trump confirme cette hypothèse. La terreur des émeutes de Black Lives Matter, la chaotique prise d'assaut du Capitole, le 6 janvier 2021, et le contrôle total que son adversaire vient d'obtenir sur toutes les institutions de la République rappellent de manière dramatique ces affrontements sanglants entre Clodius, l'enfant terrible du patriciat romain, et son adversaire Milon, dont la terreur fut systématiquement promue par l'oligarchie sénatoriale afin d'éliminer Clodius et ses partisans.
De Rome à Washington
Certes, le populiste Clodius, contrairement à Trump, était loin de poursuivre un programme culturel conservateur et l' optimas Milon n'aurait probablement jamais tourné en dérision sa propre histoire culturelle comme le fait la cancel culture. Mais les parallèles morphologiques entre hier et aujourd'hui restent stupéfiants : l'érosion des antagonismes idéologiques entre les partis traditionnels par la formation de cartels ; l'exclusion systématique et donc la radicalisation politique de toute opposition interne ; l'incapacité d'un système caractérisé par une polarisation sociale inouïe à se réformer par lui-même ; et enfin l'instrumentalisation politique de la rue - et ce précisément non seulement par les populistes, mais aussi par les partis établis, qu'il s'agisse des voyous de Milon ou de l'antifa.
Mais ce qui est encore plus éclairant, c'est la conséquence politique ultime de la brève aventure populiste romaine, à savoir la volonté croissante d'une élite politique menacée de réaliser exactement ce dont elle accuse ses adversaires : l'instrumentalisation de l'état d'urgence. Ainsi, l'assassinat de Clodius, en 52 avant Jésus-Christ, fut suivi par la nomination de Pompée comme consul unique, fait inédit dans l'histoire de Rome, car négligeant un élément central de la séparation des pouvoirs et anticipant l'Empire. Pompée, bien qu'il ait secrètement alimenté le conflit entre Clodius et Milon, se présente comme un “médiateur” impartial entre populares et optimates ; mais sous prétexte de combattre les “fauteurs de troubles” par des forces de police spéciales et des tribunaux extraordinaires, il se débarrasse rapidement de ses propres adversaires. Et il faut s'attendre à ce que Joe Biden, lui aussi, sache tirer bon parti de ces sinistres listes des “trumpistes” compilées par ses supporters, tout comme il est à supposer qu'en Europe également, nous assisterons bientôt à une répression politique croissante du populisme conservateur.
Un flou idéologique salvateur ?
Cependant, quiconque croit que la victoire imminente de l'establishment politique sera définitive se trompe : les “déplorables” américains ainsi que les “gilets jaunes” français ou les “Wutbürger” allemands continueront à représenter un puissant capital politique précisément en raison de leur flou idéologique ; capital qui sera facilement accessible à tous ceux qui auront compris que la lutte politique de l'avenir ne sera plus décidée par des élections et des institutions, mais, tout comme dans la Rome républicaine tardive, par le charisme, le contrôle de l'opinion publique, le pouvoir financier et la pression de la rue. Dans la Rome antique, le bref calme imposé par Pompée fut rapidement suivi par la révolte de César, qui, en 49, entraîna le début de plus de vingt ans de guerre civile ouverte ou larvée, jusqu'à ce que les antagonistes fatigués se soumettent finalement au compromis impérial d'Auguste. D'où viendra le César européen ?
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Le film évènement "Unplanned" disponible en DVD et VOD
De Pauline Destais sur le site Aleteia.org :
"Unplanned", le film évènement disponible en DVD et VOD
24/01/21
"Unplanned" (Non plannifié), film inspiré du récit autobiographique d’Abby Johnson et son cheminement de pro-choix à pro-vie, est disponible en DVD et VOD depuis le 23 janvier.
Basé sur le récit autobiographique d’Abby Johnson, le film « Unplanned » (Non planifié) est désormais disponible en DVD et VOD, a annoncé Saje Production. En 2019, année où l’histoire vraie d’Abby Johnson, ex-directrice d’un centre d’avortement aux États-Unis, est porté à l’écran, le succès est immédiat. Mais comme une bombe à retardement, qui pourrait briser le silence sur l’expérience de l’avortement, les Français ont attendu l’automne 2020 pour pouvoir le visionner.
Afin de ne pas susciter de polémique autour de la question de l’avortement, sujet délicat, intime et particulièrement clivant, Saje Distribution a choisi de ne pas projeter ce film dans les salles, encourageant des projections privées, en ligne sur sa plateforme, suivies autant que possible d’échanges avec des personnes ayant une solide expérience d’accompagnement sur la question de l’avortement. Chacun peut désormais le visionner grâce à sa diffusion en DVD et VOD sur lefilmchretien.fr, mais également en ligne surLa Boutique SAJE et sur des plateformes grand-public (Itunes, Google Play, Microsoft).
De quoi parle ce film ? C’est l’histoire vraie d’Abby Johnson, d’abord bénévole au Planning Familial, puis employée brillante et enfin directrice d’une de leur clinique pour accompagner les femmes, des questions de sexualité jusqu’aux pratiques d’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG). C’est en tant que directrice qu’elle assiste à une opération d’avortement chirurgical par aspiration d’un fœtus de treize semaines. À partir de cette treizième semaine de grossesse, le fœtus, dont le coeur bat, a les traits physiques définis. C’est en voyant ce petit être se débattre avant d’être aspiré sur le moniteur de contrôle du chirurgien, qu’Abby prend brutalement conscience qu’il s’agit d’un être vivant. « Je l’ai vu. Et il a bougé. C’était comme s’il se tordait et se battait pour survivre. C’était un tout petit bébé, un bébé parfait, et tout à coup il est mort, on l’a tué. »Dès lors, elle s’incrimine d’être la complice de chaque avortement entreprit sous sa direction et devient une des plus ferventes défenseuses du droit à la vie.
Lire aussi :
Unplanned, un film dont on ne peut sortir que bouleverséLien permanent Catégories : Actualité, Débats, Défense de la Vie, Ethique, Films, Médias, Politique, Société, Témoignages 0 commentaire -
Biden divise l'Eglise; la liberté, oui, mais pour quoi faire ?
Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso en traduction française sur Diakonos.be :
Joe Biden aussi divise l’Église. Liberté oui, mais pour faire quoi ?
La couverture du « Times » reproduite ci-dessus date du 12 décembre 1960. Le mois précédent, John F. Kennedy avait été élu en tant que premier président catholique des États-Unis. Et le jésuite de la couverture, John Courtney Murray, y apparaissait comme le grand théoricien d’une vision catholique de la liberté religieuse finalement compatible avec le pluralisme de la société américaine.
C’était à Murray que l’équipe de Kennedy avait demandé conseil pour rédiger le célèbre discours que le futur président allait adresser à Houston devant une assemblée de pasteurs protestants, pour dissiper les craintes – à l’époque très présentes dans la société américaine – d’une subordination de sa part aux diktats d’une hiérarchie catholique hostile aux libertés modernes.
Cette même année 1960, Murray avait en fait publié un livre qui visait directement à vaincre ces appréhensions, ce qui apparaît déjà dans son titre, calqué sur l’introduction de la Déclaration d’Indépendance des États-Unis d’Amérique de 1776 : « We Hold These Truths. Catholic Reflections on the American Proposition » [« Nous croyons en ces vérités. Réflexions catholiques sur le ‘principe américain’ »].
Ce livre a eu un certain retentissement. En 1964, en plein Concile Vatican II, il fut traduit en Italie par Morcelliana, cette maison d’édition de Brescia chère au Pape Paul VI. Et Murray, qui avait déménagé à Rome en tant qu’expert des évêques américains, fut le principal inspirateur et rédacteur de la déclaration conciliaire « Dignitatis humanae », approuvée le 7 décembre de la même année, qui avait constitué un tournant historique sur la liberté religieuse.
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"Tout visage pâle devrait reconnaître dès la maternelle son privilège et s’en excuser"
Du Figaro Vox via artofuss.blog :
P. Bruckner: «La seule identité encore autorisée pour les blancs est l’identité de contrition»
ENTRETIEN – L’écrivain et philosophe, qui vient de publier Un coupable presque parfait. La construction du bouc émissaire blanc (Grasset, 2020), analyse le succès des théories indigénistes et décoloniales auprès de nombreux people aussi bien qu’à l’université et dans une partie des médias.
Par Eugénie Bastié
20/01/2021
LE FIGARO. – La chanteuse Camélia Jordana a déclaré dans une récente interview à L’Obs: «Si j’étais un homme, je demanderais pardon.» Comment expliquer que la vulgate féministe et décoloniale, qui fait du mâle blanc le coupable de tous les maux, soit désormais reprise par tant de membres de l’intelligentsia artistique?
Pascal BRUCKNER. – Camélia Jordana est une chanteuse de talent mais sa croisade antimasculine me laisse perplexe. Le prétexte de ses diatribes, une collision en trottinette avec un chauffeur de taxi grossier, me paraît mince. Lilian Thuram, dans un débat, m’avait aussi opposé ce même argument du taxi pour souligner le racisme indécrottable des Français. Pardon de les contredire: bien que moi-même vieux mâle blanc, j’ai été souvent refusé par des taxis en maraude et obligé de rentrer à pied en pleine nuit. On est à Paris, que diable, cette profession a ses humeurs même si l’immense majorité des chauffeurs est courtoise. Camélia Jordana appelant à déconstruire le système masculin, c’est un peu «Martine fait de la trottinette en citant Jacques Derrida». Le showbiz a de ces coquetteries qui laissent rêveur: une idée venue tout droit des États-Unis, l’homme blanc est coupable de tous les malheurs du monde, rencontre chez nous un succès inattendu chez les comédiens et chanteurs (eux-mêmes plébiscités pourtant par des hommes ou des femmes blanches). Ils trouvent dans cette doctrine une simplicité qui les enchante.
À LIRE AUSSI :Pascal Bruckner: «Le “privilège blanc” est une notion dangereuse et mensongère»
Je pose une question: l’homme doit-il demander pardon parce qu’il est un homme- alors la moitié de l’humanité est coupable d’être née – ou certains hommes doivent-ils s’excuser pour ce qu’ils ont fait? Cela change tout. Les petits garçons, surtout s’ils sont blancs, seraient donc déjà marqués du signe de Caïn? N’est-ce pas la définition même du racisme que de déduire une faute ou une infériorité de la couleur de peau ou du sexe? On a changé de héros et de vilain, mais c’est toujours la même idéologie qui domine avec des personnages différents. Enfin si les hommes doivent demander pardon, les femmes doivent-elles s’excuser de vivre plus longtemps et de mieux résister au Covid que leurs compagnons masculins?
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Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce matin du dimanche 24 janvier 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) de ce 3e dimanche après l’Épiphanie :
Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur
Chants grégoriens : propre de la messe « Adorate Deum »; Kyriale de la messe XI « Orbis factor » (XIVe s.); Credo I (XIe s.);
Orgue : Patrick Wilwerth
Pour suivre la messe, cliquez ici :
Comme tous les dimanches de ce cycle de l’épiphanie, l’introït s’inspire d’une sainte joie et d’une allégresse reconnaissante envers Dieu. Il emprunte son antienne intercalaire au psaume 96.
Dans la collecte nous présentons humblement à Dieu nos vœux, le priant d’étendre sa main puissante pour nous aider.
Dans la lecture (Rom., XII, 16-21), saint Paul insiste sur la nécessité du pardon réciproque des offenses, montrant que le meilleur moyen de faire valoir notre droit foulé aux pieds, est de s’en remettre tranquillement au jugement de Dieu, vengeur incorruptible de toute injustice.
Le répons-graduel est pris au psaume 101. Le Seigneur s’est revêtu de puissance en réédifiant Sion, et il a répandu la crainte en tous les monarques de la terre.
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Les évêques américains réagissent à une déclaration "profondément dérangeante" de Biden sur le "droit à l'avortement"
Du National Catholic Register :
Les évêques américains demandent au président Biden de rejeter le droit à l'avortement après une déclaration "profondément dérangeante"
La réponse de la conférence des évêques du 22 janvier a mis l'accent sur l'enseignement de l'Eglise sur l'avortement et a déclaré que les catholiques ne peuvent pas soutenir l'avortement. Leur déclaration a également souligné la responsabilité des politiciens de rejeter un droit à l'avortement.
L'échographie d'un bébé est montrée pendant le troisième trimestre. L'USCCB a souligné le 22 janvier que l'enseignement de l'Église considère la vie à naître comme sacrée. (photo : Andy Halford / Shutterstock)23 janvier 2021
La déclaration du président Joe Biden en faveur de l'avortement légal à l'occasion de l'anniversaire de l'affaire Roe v. Wade a suscité une réaction rapide de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis.
"Nous demandons instamment au président de rejeter l'avortement et de promouvoir une aide vitale aux femmes et aux communautés dans le besoin", a déclaré le 22 janvier l'archevêque Joseph Naumann de Kansas City (Kansas), qui dirige le Comité des évêques américains pour les activités pro-vie.
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Le patrimoine chrétien de Turquie en péril
De Miriane Demers-Lemay sur le site canadien d'information catholique "Présence" :
Urgence pour sauver le patrimoine chrétien en Turquie
Une touriste québécoise admire les ruines d'une église près de Göreme en Cappadoce, en mars 2020. Les églises troglodytes comme celle-ci ont été abandonnées lorsque les dernières communautés chrétiennes de la région ont été forcées de quitter le pays en 1923. (Présence/Miriane Demers-Lemay)2021-01-20La Turquie possède l’un des plus riches patrimoines chrétiens en dehors de la Terre sainte. Or ces lieux sont peu à peu oubliés, détruits ou convertis. Une course contre la montre s’amorce pour sauver le patrimoine turc chrétien, qui s’efface peu à peu des mémoires et du paysage.
La route de terre est trouée de cratères. Dans un lourd nuage de poussière, des camions roulent vers une carrière de pierres nichée dans les montagnes arides de l’Anatolie. Des villageois nous dévisagent avec surprise; peu de visiteurs viennent dans ce hameau, situé à quelques kilomètres seulement de la ville de Şanlıurfa.
Il y avait ici un village arménien, autrefois. À présent, des chèvres broutent les herbes autour des quelques bicoques ayant survécu à l’histoire. Les ruines du village et d’une chapelle jonchent le sol, leurs pierres ayant vraisemblablement été utilisées pour construire de nouvelles maisons. L’imposante église Germüş tient encore debout, décapitée de son clocher. Peu de traces de travaux de restauration sont visibles entre la nef qui tombe en morceaux et les décombres jonchant le sol. À quelques mètres seulement, on a construit une mosquée toute neuve, comme un rappel de la religion dominante en Turquie. L’église fera les manchettes quelques semaines après notre passage, après qu’un homme décide d’y organiser une soirée barbecue diffusée sur les réseaux sociaux.
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Covid 19 et confinement abusif des cultes en Belgique: vox clamantis in deserto ?
Changement de cap après une première attitude de soumission sans nuance qui a désorienté leurs fidèles : « les cultes » veulent maintenant « plus de dialogue et d’adaptation » écrit Nancy Goethals sur le site web interdiocésain cathobel . Une demande bien tardive des autorités religieuses a été faite le 20 janvier 2021 au ministre de la Justice de proportionner la norme d’accueil des fidèles (actuellement un numerus clausus de 15 personnes) à la taille des bâtiments (**). Ce revirement soudain demeure pour l'instant sans écho: dans sa réunion du 22 janvier, le comité interfédéral belge de lutte contre la pandémie de coronavirus a beaucoup parlé des coiffeurs, des salons de beauté et autres métiers «de contact» non médicaux mais n’a pas soufflé mot de la culture et, moins encore, des cultes sans doute assimilés à un sous-produit des divertissements culturels (JPSC) :
« Vendredi dernier, les représentants des différents cultes (*) ont adressé une lettre commune au ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne. L’initiative vient de la conférence épiscopale qui a estimé « qu’il ne servait à rien d’œuvrer tout seul », explique Mgr Harpigny, signataire de la lettre.
Les responsables des différents cultes se concertent régulièrement. Tommy Scholtes, le porte-parole de la conférence épiscopale, explique que cette lettre fait écho « aux réflexions entendues à droite et à gauche et aussi à nos propres convictions. J’avais déjà évoqué dans les médias à l’occasion de Noël que la norme de la proportionnalité de 1 personne pour 10 m² serait mieux reçue que la limitation à 15 personnes ». Pour rappel, cette norme avait été prise lors du déconfinement de l’été.
En décembre dernier, à l’appel des responsables des cultes, le Conseil d’Etat avait permis une légère ouverture, rendant les lieux de célébrations accessibles à 15 personnes. Cela permettait les mariages juifs et une assistance minimale pour les funérailles. Cependant, tous cultes confondus, les fidèles ont mal accepté cet arrêt qui ne tenait pas compte de la taille des lieux (églises, synagogues, mosquées…). « C’est pourquoi l’ensemble des chefs de culte a décidé de faire cette demande au ministre de la justice », explique Tommy Scholtes.
Renouer le dialogue
Certes, ils sont bien conscients qu’il faut avant tout préserver la santé. Les évêques rappellent d’ailleurs qu’ils ont été les premiers – avant même les autorités – à prendre des mesures pour les célébrations. Par ailleurs, Koen Geens, le ministre de la justice de l’époque avait pris contact avec les autorités religieuses pour dialoguer sur les mesures à prendre en fonction de l’évolution de la situation.
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Le Honduras modifie sa Constitution pour y sceller l’interdiction de l’IVG et du mariage homosexuel
Une synthèse de presse de gènéthique.org :
Le Honduras ancre l’interdiction de l’IVG et du mariage homosexuel dans sa Constitution
22 janvier 2021Le Parlement du Honduras a voté hier une modification de sa Constitution, pour y sceller l’interdiction de l’IVG et du mariage homosexuel. « La pratique de toute forme d’interruption de la vie de l’enfant à naître, dont il faut respecter la vie à tout moment, est considérée interdite et illégale, peut-on lire désormais à l’article 67. Les dispositions légales qui seraient créées après l’entrée en vigueur du présent article et qui établiraient le contraire seront nulles et non avenues ». Le premier article modifié donne au fœtus « le même statut juridique qu’une personne ». Le second stipule que le mariage civil « ne peut être qu’entre un homme et une femme ».
Ces deux interdictions étaient déjà présentes dans la Constitution, mais une réforme restait possible « avec le vote des deux tiers des 128 parlementaires ». Une « super majorité » des trois quarts des voix sera désormais obligatoire pour toute modification. « La législation établit ce que nous appelons un verrou constitutionnel », explique Mario Pérez, député du Parti National, qui est à l’origine de l’initiative.
L’objectif affiché du gouvernement est de stopper « la vague de réformes constitutionnelles dans des pays d’Amérique latine, encouragées par des gouvernements de gauche, destinées à légaliser l’avortement, comme cela a eu lieu en Argentine récemment » (cf. L’Argentine légalise l’avortement). Le Honduras fait partie des six pays d’Amérique du Sud à interdire l’avortement, avec le Salvador, le Nicaragua, la République dominicaine, Haïti et le Suriname. La pilule du lendemain y est interdite au même titre que l’avortement.
Avant d’être promulguée, cette modification devra encore faire l’objet d’un second vote en novembre prochain.
Sources : le Monde, Angeline Montoya (22/01/2021) ; Gustavo Palencia, David Alire Garcia et Shri Navaratnam (22/01/2021)
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Le roi Babar : raciste et colonialiste ?
Du site "Pour une école libre au Québec" :
L’éléphant Babar accusé de faire l’apologie du colonialisme
D’après la radio publique française France Culture, les premiers Babar réalisés dans les années 1930 seraient considérés comme racistes et faisant l’apologie du colonialisme.
Babar a fêté son anniversaire, mais il aurait peut-être mieux valu s’en passer… À l’occasion des 90 ans de la fameuse histoire de l’éléphant en costume vert, France Culture a pointé du doigt la morale et les messages des livres pour enfants. La radio s’est, en effet, interrogée jeudi 21 janvier : « Babar est la bonhomie incarnée. Mais derrière l’éléphant tiré à quatre épingles, faut-il lire une apologie du colonialisme ? »Dans une vidéo du média, l’anthropologue Gilles Boëtsch a assuré qu’il était important de « dire que ces livres pour enfants ne sont plus forcément pour enfants aujourd’hui ». Cette histoire est sortie en 1931. La période a été marquée par la montée du nazisme en Europe et… par le colonialisme. Gilles Boëtsch a rappelé qu’en 1931 « l’exposition coloniale a eu lieu au bois de Vincennes », afin d’y exposer les prouesses de la France et présenter « les peuples qu’on avait colonisés ». Le livre « Babar en voyage » serait considéré comme « raciste » selon France Culture. Des Africains y seraient dépeints comme « des vilains cannibales sauvages ». Un passage supprimé plus tard, rappelle la radio.« Ça rappelle les populations colonisatrices » Or, l’histoire de Babar ne ferait que reprendre les codes de la société de 1931 dans lesquels vivaient les deux auteurs parisiens : le couple Jean et Cécile de Brunhoff. Alors qu’il n’est encore qu’un éléphanteau, Babar est chassé de sa forêt par un braconnier. Il se retrouve en ville et adopte les coutumes des humains. Il rentre ensuite dans sa forêt et devient le roi. Babar apprend alors aux autres éléphants à se « civiliser » comme il l’a fait. « Il fait penser à un Africain qui serait allé en France et qui aurait assimilé la culture française, donc la culture “coloniale” par rapport à l’Afrique, et qui serait revenu au pays avec le costume trois pièces etc », a commenté Gilles Boëtsch sur France Culture. « Babar va construire des villes » dont Célesteville, avec des théâtres et ses soirées mondaines et « tous les éléphants en costumes ». Gilles Boëtsch en a ainsi conclu : « Évidemment ça rappelle les populations colonisatrices, ça c’est évident ».
Source : V ALien permanent Catégories : Actualité, Culture, Débats, Enseignement - Education, Jeunes, Livres - Publications, Société 0 commentaire -
Promotion de l'avortement : Biden et Harris ne perdent pas de temps
Du National Catholic Register :
Biden et Harris déclarent leur soutien à l'avortement à l'occasion de l'anniversaire de "Roe v. Wade"
La foule se rassemble à Washington pour la 44e Marche annuelle pour la vie. Le rassemblement annuel pro-vie a lieu le jour ou à proximité de l'anniversaire de la décision de la Cour suprême "Roe v. Wade" qui a légalisé l'avortement aux États-Unis (photo : Jeff Bruno / CNA)
Catholic News Agency
22 janvier 2021
Le président Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris ont déclaré leur engagement en faveur de l'avortement à l'occasion de l'anniversaire de l'arrêt Roe contre Wade, vendredi.
Dans une déclaration marquant le 48e anniversaire de l'arrêt Roe v. Wade - la décision de la Cour suprême du 22 janvier 1973 qui a légalisé l'avortement dans l'ensemble des États-Unis - le nouveau président et la vice-présidente ont déclaré qu'ils étaient "déterminés" à codifier l'arrêt Roe dans la loi et à nommer des juges fédéraux pro-avortement.
"L'administration Biden-Harris s'est engagée à codifier Roe v. Wade et à nommer des juges qui respectent les précédents fondamentaux comme Roe", peut-on lire dans leur déclaration. "Au cours des quatre dernières années, la santé reproductive, y compris le droit de choisir, a été l'objet d'attaques extrêmes et incessantes", ont déclaré Biden et Harris. Biden, qui est catholique, a promis pendant la campagne électorale qu'il codifierait la décision de 1973 s'il était élu président.
La codification de Roe vise à garantir que, si la Cour suprême devait annuler l'arrêt Roe, la loi fédérale maintiendrait l'avortement légal selon les termes de Roe. L'arrêt a reconnu l'avortement légal pratiqué avant la "viabilité" de l'enfant à naître, mais a permis aux États d'interdire les avortements après la viabilité. Biden a également soutenu l'avortement financé par les contribuables, notamment en demandant l'abrogation de l'amendement Hyde en 2019. Cette politique, promulguée chaque année comme un avenant aux projets de loi budgétaire, interdit le financement fédéral des avortements. Il a également promis d'annuler d'autres protections contre les avortements financés par le contribuable ou la promotion de l'avortement, notamment en abrogeant la politique de Mexico ; cette politique interdit le financement fédéral des ONG étrangères qui pratiquent ou promeuvent l'avortement comme méthode de planification familiale.
L'abrogation ou le rétablissement de cette politique est traditionnellement l'une des premières mesures prises par un nouveau président dès son entrée en fonction. Jeudi, le Dr Anthony Fauci, conseiller médical en chef de COVID-19 à la Maison Blanche, a déclaré aux membres du conseil d'administration de l'Organisation mondiale de la santé que l'administration allait abroger cette politique dans les "prochains jours". Vendredi après-midi, Biden n'avait pas encore annoncé officiellement l'abrogation de la politique
Lors de sa campagne présidentielle en 2020, M. Biden a également déclaré que son plan de santé inclurait la couverture de l'avortement, dans des plans de santé subventionnés offerts sur une option publique.
En outre, vendredi, Biden et Harris ont tous deux promis de travailler pour "accroître l'accès à la contraception". En tant que vice-président de 2009 à 2017, Biden a présidé au mandat contraceptif de l'administration Obama qui a finalement amené les Petites Sœurs des Pauvres et les diocèses catholiques devant les tribunaux. Le mandat exige que les employeurs couvrent les contraceptifs, les stérilisations et certains médicaments qui provoquent des avortements précoces dans les plans de santé des employés. Biden, en tant que candidat à la présidence, a déclaré qu'il supprimerait les exemptions religieuses au mandat qui ont été accordées par l'administration Trump aux Petites Soeurs et à d'autres - ce qui pourrait annoncer de futures batailles judiciaires avec les soeurs.
Le jour de l'inauguration de Biden en tant que président, l'archevêque José Gomez de Los Angeles, président de la conférence des évêques américains, a déclaré qu'il priait pour Biden et a noté les points d'accord et de désaccord entre les évêques et Biden. "Les évêques catholiques ne sont pas des acteurs partisans dans la politique de notre nation", a-t-il déclaré dans un communiqué. "Nous sommes des pasteurs responsables des âmes de millions d'Américains et nous sommes les défenseurs des besoins de tous nos fidèles." Pour les évêques de la nation, l'injustice continue de l'avortement reste la "priorité prééminente", a-t-il dit, ajoutant que "prééminent ne signifie pas "seulement"," et qu'il y a une grande variété de défis et de "menaces à la dignité humaine auxquels le pays est confronté aujourd'hui". L'archevêque Gomez a déclaré que les évêques américains s'engageront avec Biden dans le but d'entamer "un dialogue pour aborder les facteurs culturels et économiques compliqués qui poussent à l'avortement et découragent les familles".
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