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Actualité - Page 753

  • Pourquoi ces jeunes qui marchent pour le climat ne sont pas des soixante-huitards

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    De Guillaume Dos Santos en opinion sur le site du Vif :

    Marche pour le climat 2019 : l'anti Mai 68?

    L'image d'une jeunesse qui se rebelle contre un système en place a quelque chose d'intemporel, de quasi mythique. Que signifie être jeune, sinon cette impétuosité candide et cet idéalisme brouillon qu'on retrouve à la base de la plupart des mouvements de contestation portés par la jeunesse?

    On peut critiquer à l'envi le manque de cohérence de ces jeunes qui manifestent le jeudi matin pour retrouver l'après-midi les habitudes de consommateurs grégaires qu'on attend d'eux. On pourrait ergoter sans fin aussi sur le fait que cette manifestation ait lieu pendant les heures de cours -et je crois sincèrement que c'est une critique qui est légitime et dont on aurait tort d'abandonner le monopole aux réactionnaires grincheux. Mais on ne devrait pas oublier que c'est le propre de la jeunesse que de se montrer prompte à la désobéissance, et que c'est aux adultes qu'il appartient de l'éduquer à la cohérence et à la rationalité.

    C'est par souci de cohérence, et dans une quête de rationalité, que j'ai voulu m'intéresser à l'essence du message des marches pour le climat. Un mouvement dont il convient de saluer la persévérance, quand l'époque est au pessimisme et au découragement ; l'idéalisme, quand le pragmatisme macronien et l'obsession du chiffre sont constitutifs de l'esprit de notre temps ; l'engagement, enfin, qui répond au chacun pour soi festiviste et individualiste des décennies passées. "Chacun chez soi, et les hippopotames seront bien gardés" était l'injonction d'hier, mais les jeunes qui marchent aujourd'hui à Bruxelles et ailleurs ont compris que nous habitions tous une maison commune.

    Ce qui distingue Mai 68 et les marches de 2019 : le concept de limite

    Certains ont pu comparer ce mouvement à Mai 68, à tort selon moi. En 68 comme aujourd'hui, on entend une certaine remise en cause de l'ordre établi, la critique d'un système qualifié de capitaliste et d'un mode de vie consumériste. Mais la ressemblance s'arrête plus ou moins là.

    La réaction du monde politique, en elle-même, est assez révélatrice de l'esprit du temps : répression en 68, récupération en 2019. La jeunesse de 68 bloquait les universités et jetait des pavés sur les CRS, tandis qu'aujourd'hui les écoles ne sanctionnent pas les absences répétées des élèves et que toute l'élite actuelle cherche à s'associer au mouvement en cours, non sans se faire gronder face caméra par une adolescente de 16 ans.

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  • C'est dans les pays musulmans que se produisent majoritairement les persécutions des chrétiens

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    De Yves Mamou sur le site du Figaro Vox :

    Yves Mamou: «Les persécutions de chrétiens ont lieu en majorité dans des pays musulmans»Yves Mamou: «Les persécutions de chrétiens ont lieu en majorité dans des pays musulmans»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Selon l'ONG américaine «Open Doors», qui a classé les pays où l'on recense le plus grand nombre d'actes antichrétiens, il s'agit, dans la plupart des cas, de pays musulmans, explique Yves Mamou.


    Yves Mamou est un ancien journaliste du Monde. Il a également collaboré au Canard Enchaîné, à Libération et à La Tribune. Collaborateur régulier du site américain The Gatestone Institute, il est l'auteur de nombreux ouvrages dont «Hezbollah, dernier acte» (éd. Plein jour, 2013) et «Le Grand abandon. Les élites françaises et l'islamisme» (éd. L'Artilleur), paru en septembre 2018.


    Début janvier 2019, l'ONG évangélique américaine Open Doors a publié sa World Watch List 2019 (WWL), un index des 50 pays où les chrétiens sont les plus persécutés. L'étude porte essentiellement sur les pays où les chrétiens sont une minorité.

    38 des 50 pays où des chrétiens sont le plus persécutés sont à majorité musulmane, selon l'étude de l'ONG.

    La Corée du Nord, où la personnalité du dirigeant fait office de religion, occupe la tête de liste du classement des pays qui persécutent activement les chrétiens. Mais les persécutions dans des pays musulmans forment le gros du peloton: «L'oppression islamique continue de frapper des millions de chrétiens». Par conséquent, «pour des millions de chrétiens, (…) suivre le chemin de Jésus peut avoir des conséquences douloureuses. Ces convertis sont traités en citoyens de seconde classe, discriminés dans leur recherche d'emploi et même violemment attaqués».

    Six pays musulmans figurent dans le «Top 10» des nations où l'on persécute des chrétiens (2-Afghanistan, 3-Somalie, 4-Libye, 5-Pakistan, 6-Soudan, 7-Érythrée, 8-Yémen, 9-Iran). Et 38 pays du «Top 50» sont à majorité musulmane. Tous persécutent les chrétiens soit parce que la charia est inscrite dans la Constitution comme l'Afghanistan, soit parce que des dispositifs légaux comme les lois anti-blasphème au Pakistan offrent de commodes instruments de persécution.

    Dans de nombreux autres pays musulmans où des prédicateurs prêchent l'intolérance religieuse, ce sont des foules musulmanes elles-mêmes qui attaquent spontanément les chrétiens, brûlent les églises, voire les tuent (plus de 4 000 personnes assassinées en 2018 en raison de leur foi). Au Nigéria, ce sont les bergers Peuls qui, au gré de leur itinérance, font régner la terreur dans les villages d'agriculteurs chrétiens.

    Open Doors a mis en 2019 l'accent sur une forme de persécution particulièrement révoltante, les violences faites aux femmes. «Très souvent, elles font l'objet d'une «double persécution» - en tant que chrétiennes et en tant que femmes», souligne l'étude. «La persécution des femmes représente un moyen essentiel de détruire la communauté chrétienne minoritaire»

    De manière surprenante, la Russie où les chrétiens orthodoxes forment pourtant la majorité de la population, se classe au 41e rang de la WWL. «C'est dans les régions de Russie ou l'islam est dominant que le niveau de persécution est le plus élevé», estime la WWL.

    Ces chiffres impressionnants contrastent avec le silence gardé en France sur ces actes antichrétiens dans le monde. Le déni prévaut. Comme si nommer les choses risquerait de les empirer. Or l'expérience démontre l'inverse: le silence n'est pas seulement moralement condamnable, il encourage la continuation de ces actes odieux.

  • Les Belges prêts à arrêter de soigner les plus de 85 ans ? Mise à jour

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    Du site du quotidien le Soir :

    Santé: 40% des Belges sont pour l’arrêt des soins pour les plus de 85 ans

    Ce sont des résultats qui étonnent : selon une étude, seuls 35 % des Belges s’opposent à ce qu’on arrête les soins vitaux pour les plus âgés.

    C’est une nouvelle stupéfiante : selon plusieurs études, menées au Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE), à la Fondation Roi Baudouin et au cœur de l’Inami (dans un rapport secret), 40 % des Belges (et davantage de Flamands que de Wallons) songent sérieusement à conserver l’équilibre de la Sécu « en n’administrant plus de traitements coûteux qui prolongent la vie des plus de 85 ans ». On devine la suite : on aurait rapidement une médecine à deux vitesses, entre les patients qui doivent se contenter de la Sécu et ceux qui ont les moyens de se payer les médicaments non remboursés ou les opérations auxquelles ils n’auraient plus accès. Aux Pays-Bas, on ne place déjà plus de stimulateur cardiaque aux plus de 75 ans… l’appareil dépassant de loin le patient en espérance de fonctionnement.

    Par comparaison, seuls 17 % se prononcent pour ne plus rembourser les frais de maladie ou d’accident qui sont la conséquence d’un comportement personnel (tabac, obésité), une solution contre laquelle 46 % des Belges s’élèvent. Bien davantage que les 35 % qui s’opposent à ce qu’on arrête les soins vitaux pour les plus âgés.

    Au demeurant, la solidarité du groupe est fortement dépendante des perspectives du patient. Ainsi, si 69 % des Belges estiment légitime de dépenser 50.000 euros pour un traitement vital, ils ne sont que 28 % à conserver cette opinion si le patient a plus de 85 ans. S’il s’agit d’un appareil cardiaque, les deux groupes s’équilibrent (50 %-40 %). Et si la personne est dans le coma et que le traitement n’apporte qu’un an de vie, trois Belges sur dix sont d’accord, sauf chez les plus de 85 ans, la moitié des Belges estimant que « cela ne doit jamais être possible, quel que soit l’âge ». Les néerlandophones sont beaucoup plus enclins à exclure les personnes âgées de plus de 85 ans des soins plus onéreux. « Ces pourcentages en faveur de l’exclusion sont choquants », note le professeur Elchardus, qui a mené l’enquête pour l’Inami.

    ... mais il s'agirait d'une FAKE NEWS qui tourne et tourne dans nos médias :

    en effet, les rapports dont il est question datent de 2014 et ne sont PAS secrets...Ils sont en ligne sur le site de l'INAMI.

    La question est intéressante de savoir pourquoi le journaliste reprend du "vieux" pour en faire du "nouveau".

    La question de la prise en charge des personnes âgées est essentielle. Pourquoi ne pas en parler, et re-parler, en effet ?

    Surtout après la déclaration de la députée GroenLinks aux Pays-Bas, qui voudraient que dans le cadre des négociations gouvernementales et des élections européennes, le gouvernement hollandais décide de limiter certains traitements et soins aux personnes de plus de 70 ans.

    L'écologie passerait-elle par là aussi ? Agisme ? Eugénisme ?

    Par contre cela vaut la peine de se pencher sur la "Charte européenne de l'avancée en âge" pour faire toute leur place aux personnes âgées dans la société.

  • France : une mobilisation face à l'inflation des profanations de lieux de culte chrétiens

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    De Louis Lecomte sur le site de l'Incorrect.org :

    INFLATION DES PROFANATIONS DE LIEUX DE CULTE CHRÉTIENS : TROIS QUESTIONS AU PRÉSIDENT DE LA SPERO

    © DR

    L’inflation violente des profanation de lieux de culte chrétiens est très préoccupante. Trois questions au président de la SPERO, une jeune association qui milite pour sortir de l’omerta et du déni.

    En quelques mots, qui est la SPERO ?

    C’est une association qui est composée d’une dizaine de personnes catholiques, engagée par ailleurs dans diverses structures et engagements. Nous sommes réunis par le désir de faire quelque chose de concret, en mettant notre énergie et compétences au service d’une parole catholique. Mais différemment de ce qui se fait jusqu’à présent : pas uniquement dénoncer, ou proposer des formations : avec une vraie action militante.

    Concernant votre pétition, quel a été l’élément déclencheur ?

    L’indignation germait depuis longtemps. Depuis un an il y a presque deux profanations par jour. Il fallait bien se lancer. Lorsqu’il y a quelque chose contre une mosquée ou une synagogue les medias et les politiques s’indignent : pour une église, rien. Mais la joue gauche a bon dos : il faut réagir ! Ça ne concerne pas que les cathos, cette tension qui monte est l’affaire de tous.

    Quel est l’objectif de cette pétition ?

    Exiger une réaction officielle du ministre des cultes Christophe Castaner. Il doit a minima reconnaître qu’il y a une vague d’actes antichrétiens, et la condamner vigoureusement.

    La pétition en ligne : https://www.spero-asso.fr/stop-profanations-eglises/

    À propos de SPERO

    « Défendez vos clochers, ouvrez vos cœurs »
    SPERO est l’association de défense des Chrétiens et du patrimoine culturel chrétien en France.

  • Le martyre de 7 évêques roumains tués en haine de la foi sous le régime communiste roumain est reconnu

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    De zenit.org :

    Causes des saints : martyre de sept évêques roumains

    Et d’un prêtre italien missionnaire en Birmanie

    L’Eglise reconnaît le martyre de sept évêques gréco-catholiques roumains : Valeriu-Traian Frentiu, Vasile Aftenie, Ioan Suciu, Tit-Liviu Chinezu, Ioan Balan, Alexandru Rusu et Iuliu Hossu.

    Au cours d’une audience le 19 mars 2019 avec le cardinal Angelo Becciu, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le pape François a en effet autorisé la promulgation d’un décret reconnaissant que ces évêques avaient été « tués en haine de la foi », en divers lieux de la Roumanie sous le régime communiste, entre 1950 et 1970.

    Il a également autorisé un décret reconnaissant le martyre d’un prêtre italien de l’Institut pontifical pour les missions étrangères, Alfredo Cremonesi (1902-1953). Missionnaire en Birmanie, il a été assassiné dans le village de Donoku.

    La reconnaissance de leur martyre ouvre la voie à leur béatification, aucun miracle n’étant requis par ailleurs.

  • Sur KTO : un entretien exclusif avec le cardinal Barbarin dont la démission a été refusée par le pape

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    De KTO :

    Entretien exclusif avec le cardinal Barbarin

    Après avoir été reçu par le pape François le 19/03/19, qui n´a pas accepté sa démission, le cardinal Philippe Barbarin a annoncé prendre un temps de recul et confie l´administration de son diocèse à un vicaire général. Il répond aux questions d´Étienne Loraillère, dans un entretien exclusif accordé à KTO.

  • L'Eglise a aussi sa justice

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    Après le concile Vatican II, il était de bon ton de s’interroger, dans le climat post-soixante-huitard, sur l’opportunité pour l’Eglise d’avoir encore un code de droit canonique. Une version revue et largement corrigée de l’édition de 1917 vit néanmoins le jour en 1983. Mais qu’en est-il dans ce nouveau contexte de l’exercice réel du droit de punir ?  Une réflexion de Denis Sureau sur son blog « Chrétiens dans la Cité » :

    « La difficulté de la hiérarchie à sanctionner les comportements de ses membres révèle une méconnaissance du rôle de la justice dans l'Eglise.

    Un magistrat retraité, Denis Salas, vient de déclarer que le juge est « le garant de la morale commune, sans laisser aucune autre institution se substituer à lui. Y compris l’Église. » Et d’ajouter : « ce n’est pas à l’Église d’apprécier la gravité des fautes commises par ses membres, ni de définir ce qui est prescrit et ce qui ne l’est pas » (La Croix, 6 mars). C’est son point de vue, mais certainement pas celui de l’Église. En effet, l’Église dispose de son propre droit pénal, de sa propre justice, qu’elle exerce sur ses membres, et cela depuis ses origines. C’est l’enseignement même du Christ : si un frère vient à pécher et refuse d’écouter la communauté, c’est à l’Église de l’exclure, elle qui a reçu pouvoir de lier et délier (cf. Mt 18,15-18). Face à un cas d’un chrétien incestueux, saint Paul demande aux Corinthiens qu’il soit jugé et excommunié : Enlevez le mauvais du milieu de vous (1Co 5,13).

    Or c’est une leçon qui n’a pas été retenue par les évêques qui, confrontés aux scandales sexuels du clergé, ont cru pouvoir se passer de la justice canonique et préféré étouffer les affaires. Cette politique contraire à la discipline de l’Église s’est révélée fort imprudente et se retourne aujourd’hui contre eux. Le cas du pédophile Père Bernard Preynat est ici exemplaire : bien que dénoncé dès 1991, Mgr Albert Decourtray s’était contenté de le mettre à l’écart un semestre avant de lui confier d’autres ministères, y compris auprès d’enfants ; son procès canonique n’a été ouvert que 25 ans plus tard et – pis encore – gelé en attente du jugement civil.

    Pourtant l’Église dispose de ressources judiciaires adaptées à ce type de péchés : les manquements au célibat sacerdotal sont visés par Code de droit canonique (canon 277), qui précise notamment que l’évêque doit « porter un jugement sur l’observation de cette obligation ». En effet, « L’Église a le droit inné et propre de contraindre par des sanctions pénales les fidèles délinquants » (can. 1311). Au fil des siècles (la corruption des clercs ne datant pas d’hier), les tribunaux ecclésiastiques ont mis en œuvre toute une série de mesures : suspense, enfermement dans des monastères pour faire pénitence, privation de ressources, renvoi de l’état clérical, excommunication… Et s’il fallait aller plus loin, l’Église livrait le coupable au bras séculier afin que l’autorité civile le punisse à partir de ses propres lois. Où l’on voit que la justice de l’Église n’est pas exclusive de celle de la cité. Mais elle est toutefois première : saint Paul reproche vertement aux Corinthiens de faire appel, pour trancher leurs litiges, aux tribunaux païens, des gens que votre Église méprise. Plus encore, saint Paul écrit que ce sont les saints qui jugeront le monde (cf. 1Co, 6). Autrement dit : c’est à l’Église de juger le monde et non l’inverse. Prétention que lui refuse évidemment l’État séculier.

    « L’Église doit être une contre-discipline face à la discipline du monde », affirme le théologien américain William Cavanaugh, qui a finement analysé l’affaiblissement de la visibilité de l’Église comme corps social, la tentation de la réduire à un pur royaume spirituel. Face aux scandales sexuels, l’épiscopat a été inspiré par un mauvais anti-juridisme. Dans la catéchèse, la notion même de jugement a été évacuée, comme si l’Église n’enseignait pas l’existence après la mort d’un double jugement : particulier puis général. Or si les sanctions pénales ont dans l’Église pour but de rétablir la justice (rendre à chacun ce qui lui est dû : ce qui implique de ne pas oublier les victimes), elles ont aussi une valeur médicinale : d’inciter le pécheur au repentir, à la réconciliation nécessaire au salut. La sanction la plus grave qu’est l’excommunication formelle revient moins à exclure le pécheur notoire de l’Église que de manifester qu’il s’est lui-même exclu, tout en offrant la possibilité de se réconcilier, moyennant des actes de pénitence. Cette séparation conforte ainsi la visibilité de l’Église. Pour sortir du bourbier où elle se trouve avec l’accumulation de scandales sexuels en tous genres, elle doit à nouveau affirmer et pratiquer son droit. »

    Ref. L'Eglise a aussi sa justice 

    Avec sa clarté d’expression coutumière, Benoît XVI déclarait ceci dans « Lumière du monde », l’un de ses derniers livres d’entetiens avec le journaliste Peter Seewald :

    « Ce ne sont pas seulement les abus qui bouleversent. C'est aussi la manière dont on a procédé avec eux. Les faits eux-mêmes ont été tus et camouflés pendant des décennies. C'est une déclaration de faillite pour une institution qui a inscrit l'amour sur sa bannière.

    À ce sujet, l'archevêque de Dublin m'a dit quelque chose de très intéressant. Il a dit que le droit pénal ecclésiastique avait fonctionné jusqu'à la fin des années 1950 ; il n'était certes pas parfait — il y a là beaucoup à critiquer — mais quoi qu'il en soit : il était appliqué. Mais depuis le milieu des années 1960, il ne l'a tout simplement plus été. La conscience dominante affirmait que l'Église ne devait plus être l'Église du droit mais l'Église de l'amour, elle ne devait pas punir. On avait perdu la conscience que la punition pouvait être un acte d'amour. Il s'est produit aussi à cette époque, chez des gens très bons, un étrange obscurcissement de la pensée.

    Aujourd'hui, nous devons de nouveau apprendre que l'amour pour le pécheur et l'amour pour la victime sont maintenus dans un juste équilibre si je punis le pécheur sous une forme possible et adaptée. Il y a eu dans le passé une altération de la conscience qui a provoqué un obscurcissement du droit et masqué la nécessité de la punition. En fin de compte est aussi intervenu un rétrécissement du concept d'amour, qui n'est pas seulement gentillesse et amabilité, mais qui existe aussi dans la vérité. Et que je doive punir celui qui a péché contre le véritable amour fait aussi partie de la vérité. »

    JPSC

  • Ordonner des hommes mariés ?

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    De l'abbé Philippe Laguérie sur son blog :

    Ordinations d’hommes mariés ?

    Constat de faillite

    samedi 16 mars 2019par Abbé Philippe Laguérie

    Je connais assez bien Mgr Wintzer, Archevêque de Poitiers, dans le diocèse duquel j’ai habité presque deux ans. Portant beau, avec son mètre quatre-vingt-dix, affable et souriant, Il avait dû m’accueillir contraint et forcé parce que, SDF à l’époque, j’étais néanmoins en règle avec la République. Quoique baptisé et chrétien, confirmé et prêtre de Jésus-Christ bien avant lui, il avait donc précisé qu’il m’accueillait « comme citoyen français ». Vous allez comprendre pourquoi mais je lui en garde quand même une belle reconnaissance… Il m’avait même donné les facultés, ainsi qu’à mon secrétaire notre sympathique abbé Billot, mais uniquement dans la maison que j’occupais ; je pouvais donc confesser partout sur la terre, sauf à Rome où il faut une faculté spéciale, et dans le diocèse de Poitiers, à l’exception de cette bénie maison.

    Il aurait pu envisager d’utiliser ces deux nouveaux résidents prêtres pour quelque apostolat dans un diocèse sinistré, non point par lui d’ailleurs mais par une kyrielle de ses prédécesseurs. Point du tout. Il avait déjà dans son diocèse une douzaine de prêtres en soutane qui le tracassaient fort. Ou encore recréer le séminaire diocésain disparu de belle date ? On sait depuis qu’il est plus facile, dans certains diocèses de France (que je ne nommerai pas) d’obtenir une paroisse si vous êtes un criminel prédateur que si vous célébrez en latin…

    Il fallait pourtant trouver une solution à la désertification sacerdotale effrayante des diocèses de province ; et ce souci honore l’Archevêque de Poitiers puisque son proche voisin académicien attendait de ses vœux une église sans prêtres. C’est à présent chose faite, ou à faire rapidement, il faut envisager rapidement d’ordonner des hommes mariés : telle est la trouvaille de Mgr Wintzer. Du moins est-il le premier à dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas depuis longtemps.
    Attention aux mauvaises langues ! Il ne s’agit nullement de pouvoir marier des prêtres déjà ordonnés. Ils ont signé, promis, juré ; ils n’avaient qu’à réfléchir avant, ne pas entreprendre de bâtir une tour dont ils n’avaient les ressources nécessaires. N’allons pas donner à ces pauvres âmes, déjà travaillées par toute sorte de phantasmes (Cf. ci-dessous) l’espoir chimérique de convoler en justes noces. Pas de cela chez nous, pour l’heure du moins.

    Car cette première restriction est très inconfortable, j’allais dire intégriste, notons-le. S’il n’y a aucune objection dans le sacerdoce lui-même à ce qu’on soit uniment prêtre et marié, pourquoi admettre qu’on soit ordonné étant marié et refuser qu’on se marie étant prêtre ? C’est donc simplement un déroulé historique malchanceux. « Le temps ici, monsieur, ne fait rien à l’affaire » aurait dit notre vieux Molière. Si l’on peut ordonner des gens mariés pourquoi ne pas marier les prêtres. « Ils ont promis », dit l’Archevêque de Poitiers qui feint d’ignorer que l’Eglise aurait parfaitement le pouvoir de les délier de cette contrainte ; comme elle le fait déjà trop souvent, hélas… Mais venons-en au fond.

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  • Monseigneur Barbarin: l'itinéraire hors norme d'un évêque pas comme les autres

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    De Jean-Marie Guénois, sur le site du Figaro :

    Philippe Barbarin: l'itinéraire hors norme d'un évêque pas comme les autres

    Philippe Barbarin: l'itinéraire hors norme d'un évêque pas comme les autres

    Archevêque de Lyon depuis 2002, cardinal depuis 2003, primat des Gaules, Mgr Philippe Barbarin est considéré comme le plus haut dignitaire de l'Église de France.

    Le prélat qui s'est présenté ce lundi devant le Pape pour lui remettre sa démissionest un cardinal original au vu de ses frères du même rang, beaucoup plus conformistes. Évêque inclassable de 68 ans, il venait au conclave à vélo et continue de courir ses 5 kilomètres par jour. Il ferait presque jeune homme dans le corps cardinalice, où l'heure de la retraite sonne à 80 ans. Dans l'hypothèse où le Pape accepterait un jour sa démission, où pourrait-il le nommer?

    «Il est capable de tout», témoigne, à propos de Philippe Barbarin, un prélat qui le connaît bien. On retrouve ici cette apparente désinvolture qui lui aura coûté cher dans la gestion de Bernard Preynat. Cette impression qu'il donne de ne pas accorder d'importance aux choses du monde. Un côté très détaché mais tranchant toutefois, car le primat des Gaules est également un homme d'action qui aime déblayer le terrain si nécessaire.«Être capable de tout» voudrait aussi dire - et même en ayant été archevêque de Lyon - repartir à zéro, notamment comme fantassin de la mission d'annonce de l'Évangile, le seul sujet de sa vie. Jeune prêtre déjà bien lancé, il avait étonné en filant à Madagascar comme missionnaire pendant quatre ans.

    On enferme aussi volontiers cet évêque français dans une image de conservateur étroit et rigide parce qu'il avait osé défiler contre le mariage pour tous. Ils étaient effectivement moins d'une dizaine - sur une centaine - à avoir eu le courage de descendre dans la rue. Ce serait mal connaître la liberté du personnage.

    C'est un catholique classique, disciple du grand jésuite Henri de Lubac et du théologien Hans Urs von Balthasar, qui est attaché mordicus au concile Vatican II et à une Église proche, miséricordieuse et ouverte à tous. Impossible donc de l'enfermer dans une case de «tradi». Ce prêtre de Jésus-Christ, souvent en sandalettes, tient de Jean-Paul II, qui le promut cardinal, et de François, dont il est proche et ami. Ceux qui voudraient le catégoriser à droite devraient regarder son dialogue constant dans la région lyonnaise avec les autorités musulmanes et juives.

    Ce grand amateur de Tintin n'est donc pas le monstre protecteur de prêtres pédophiles que l'on veut dépeindre. Il a stoppé avec efficacité tous les prêtres suspects sous ses mandats même s'il a eu le tort, dans l'affaire Preynat, de se fier au jugement de ses prédécesseurs et de ne pas écouter - quand il aurait fallu, pour réaliser la gravité de la situation - ses victimes qui frappaient à sa porte.

    C'est le côté insaisissable de ce prélat hors norme, qui n'entend pas toujours ce qu'on lui dit. Le 7 mars, le juge lui a d'ailleurs reproché son «inertie». La complexité d'une intelligence brillante cohabite chez lui avec le cœur simple d'un homme qui a donné sa vie à Dieu. Et qui vit dans une sorte d'abandon total, préparant rarement ce qu'il a à dire. Tant en homélie, où il prêche d'inspiration tel un protestant évangélique, Bible à la main. Qu'en conférence de presse, où il formule de remarquables raccourcis comme des reparties catastrophiques: Ainsi le «Dieu merci, les faits sont prescrits», à propos des victimes, qu'il lâcha, à Lourdes, devant micros et caméras.

  • Le cardinal Barbarin a été reçu par le pape pour présenter sa démission; et maintenant, que va-t-il se passer ?

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    D'aleteia.org :

    Le pape François a reçu le cardinal Barbarin 

    La rédaction d'Aleteia | 18 mars 2019

    Le cardinal Barbarin a été reçu ce lundi 18 mars par le souverain pontife afin de lui présenter sa lettre de démission. Le pape François pourrait se donner plusieurs semaines avant d’accepter, ou non, cette démission.

    Le rendez-vous était fixé à 10h ce lundi 18 mars. Le cardinal Barbarin a été reçu en audience par le pape François afin de lui remettre sa démission. Aucune communication n’a pour le moment été faite par le Vatican mais ce tête-à-tête devrait avoir duré une trentaine de minutes, le souverain pontife ayant un autre rendez-vous à 10h30. Le successeur de Pierre ne devrait pas prendre immédiatement sa décision d’accepter ou non cette démission.

    Si le Vatican a confirmé cette rencontre, il n’a pas donné plus de détails. Trois possibilités s’offrent désormais au chef de l’Église catholique. Tout d’abord, il pourrait accepter la démission du cardinal français. À l’inverse, il pourrait la refuser, notamment le temps que le jugement en appel soit rendu. Troisième possibilité, le pape François pourrait nommer un administrateur apostolique sede plena pour l’archidiocèse de Lyon. Le cardinal Barbarin conserverait alors son titre et son poste, mais serait déchargé de la gestion des affaires courantes de cet important siège épiscopal. L’usage veut que le Pape statue dans les trois mois suivant la présentation d’une démission. Habituellement, si rien n’est annoncé dans ce délai, c’est que la démission a été refusée.

    Pour mémoire, en mai 2016, le pape François avait considéré qu’accepter la démission de l’archevêque de Lyon avant la fin des procédures judiciaires « serait un contresens, une imprudence ». Or, la défense du cardinal Barbarin a annoncé son intention de faire appel de sa condamnation. Les avocats du cardinal Barbarin ont ainsi rédigé une note juridique sur sa condamnation le 7 mars dernier à six mois de prison. Ils y exposent les perspectives d’un jugement en appel. Un document traduit en espagnol à l’attention du pape argentin. Le parquet de Lyon a également annoncé ce dimanche 17 mars avoir fait « appel incident » de la condamnation de l’archevêque de Lyon.

  • Du shintoïsme à la vie consacrée : la conversion de Sœur Piermaria Kondo Rumiko, une religieuse japonaise

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    Du site des Missions Etrangères de Paris (Eglises d'Asie) :

    Du shintoïsme à la vie consacrée : la conversion d’une religieuse japonaise

    Sœur Piermaria Kondo Rumiko, une religieuse de la congrégation des Filles de Saint-Paul, est née dans une famille adepte du shintoïsme, une religion polythéiste et animiste traditionnelle japonaise. Ce sont les livres et la découverte de la Bible qui, à 24 ans, l’ont amenée à se convertir. Originaire de la préfecture d’Ehime, dans le nord-ouest de l’île de Shikoku, la religieuse témoigne de son parcours, du shintoïsme à la vie consacrée.

    Sœur Piermaria Kondo Rumiko confie qu’elle est « chrétienne et religieuse par la grâce du Seigneur ». Née dans une famille shinto, elle a rejoint les Filles de Saint-Paul (sœurs paulines) après sa conversion. Fille d’un menuisier, sœur Piermaria est née dans la préfecture d’Ehime, dans le nord-ouest de l’île de Shikoku. Sa famille est adepte du shintoïsme, une religion polythéiste et animiste traditionnelle japonaise. « Quand je suis née », a-t-elle confié à MattersIndia. « Mes parents m’emmenaient souvent au temple. Comme beaucoup de Japonais, je me rendais au temple shinto le premier jour de l’année. À neuf ans, j’ai dansé lors d’une fête shinto pour un rite d’initiation », explique-t-elle. Quand elle était petite, sœur Piermaria était également marquée par sa grand-mère, poursuit la religieuse. « Elle était une shinto et une bouddhiste fervente. Elle priait le Bouddha à chaque fois qu’elle voyait une statue. Cela m’a transmis un fort sentiment d’amour envers Dieu. » Elle est devenue chrétienne à l’âge de 24 ans, après avoir traversé la maladie et plusieurs difficultés personnelles. Sœur Piermaria confie également être une bibliophile passionnée.

    « Depuis que j’aime lire, je parcours souvent les librairies », explique-t-elle. « J’y suis allée pour trouver quelque chose à lire qui puisse m’apaiser et me donner une forme d’encouragement dans ma vie. J’ai trouvé un livre de Carl Hilty appelé ‘Pour les nuits blanches’. Le livre contenait beaucoup de citations de la Bible. J’ai trouvé les versets de l’Évangile particulièrement réconfortants, donc j’ai commencé à lire la Bible », raconte-t-elle. « J’ai compris que Jésus ne m’abandonne jamais quoi qu’il puisse m’arriver dans ma vie. J’ai ressenti cela quand j’ai lu un passage de l’Évangile selon saint Jean : ‘Tous ceux que me donne le Père viendront jusqu’à moi ; et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors.’ J’aimais aussi un chant protestant, il me semblait que j’entendais l’appel de Jésus à travers ce chant. » La jeune femme a donc commencé à se rendre dans une église protestante.

    « J’ai alors ressenti l’inspiration de me donner au Seigneur pour la vie, entièrement. J’en ai parlé au pasteur. Il m’a suggéré de contacter une église catholique, puisqu’il n’y avait pas l’équivalent dans l’église protestante pour ceux qui voulaient suivre une vie consacrée. » Elle a finalement rencontré une femme travaillant à l’accueil d’une paroisse catholique, qui est devenue sa marraine. « Je lui ai parlé de mon désir d’être religieuse, et elle m’a guidée et encouragée. Après deux années de catéchuménat, j’ai reçu le baptême. Ma marraine avait deux amies au sein des Filles de Saint-Paul, elle m’a donc conseillé de les rejoindre. » En 2012, elle a prononcé ses vœux perpétuels. Sœur Piermaria confie que bien que ses parents n’approuvaient pas, « ils m’ont laissée partir ». La religieuse ajoute qu’elle ne ressentait pas le besoin d’essayer de les convertir : « La foi est une grâce, et je pense qu’ils croient en Dieu, même s’ils le prient différemment. » Depuis, son père est décédé. « Ma mère et mon frère ne comprennent toujours pas mon choix, mais ma mère m’a dit qu’elle est heureuse de me voir épanouie dans ma vocation de religieuse. »

    (Avec Asianews)

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    Pour cette septième émission, avec l'abbé Celier, l'abbé Barthe et Daniel Hamiche, sous la direction de Philippe Maxence les sujets suivants ont été abordés :

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