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Actualité - Page 763

  • Plus de 4 300 chrétiens ont été tués dans le monde en 2018 en raison de leur foi

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    Lu sur le site du Parisien :

    Plus de 4 300 chrétiens tués dans le monde en 2018 en raison de leur foi

    Ils sont 40% de plus à être morts à cause de leur religion l’année dernière qu’en 2017.

    La situation s’est nettement aggravée en un an. Plus de 4 300 chrétiens ont été tués dans le monde en 2018 «en raison de leur foi», selon l'ONG Portes ouvertes.

    Ce bilan est en nette hausse, pour la sixième année consécutive, Le nombre de chrétiens tués est ainsi passé de 3 066 à 4 305 entre novembre 2017 et octobre 2018, soit une hausse de 40%, affirme cette organisation protestante qui publie ce mercredi son index 2019 des 50 pays où les «chrétiens sont le plus persécutés».

    L’immense majorité (90%) des victimes sont recensées au Nigeria : 3 731 chrétiens y sont morts l’an dernier, contre 2 000 en 2017. Dans ce pays, «les chrétiens font face à une double menace», le groupe djihadiste Boko Haram et les éleveurs peuls, note l'ONG. Le deuxième pays où le plus de chrétiens sont morts sur cette période est la Centrafique, avec 146 victimes recensées.

    Un chrétien sur 9 subit des persécutions

    Par ailleurs, un total de 245 millions de chrétiens (catholiques, orthodoxes, protestants, baptistes, évangéliques, pentecôtistes, chrétiens expatriés, convertis) sont persécutés, soit «1 chrétien sur 9», contre 1 sur 12 l'année dernière, ajoute-t-elle. Celle-ci entend par «persécution» à la fois les violences commises, mais aussi une oppression quotidienne plus discrète.

    En un an, «le nombre d'églises ciblées (NDLR : fermées, attaquées, endommagées, incendiées) a presque doublé, passant de 793 à 1 847», précise Michel Varton, directeur de Portes ouvertes. «Le nombre de chrétiens détenus passe de 1 905 à 3 150» sur la même période.

    La Corée du Nord figure de nouveau, comme les années précédentes, en tête de ce classement annuel, qui prend en compte les persécutions au sens large et pas les seules personnes décédées. S'il n'est pas possible de connaître, faute de «données fiables», le nombre de morts dans ce pays, l'ONG relève que «des dizaines de milliers de chrétiens (y) sont enfermés dans des camps de travaux forcés». Elle évoque une fourchette allant de 50 000 à 70 000 individus.

    Des églises attaquées en Inde

    L'Afghanistan, la Somalie, la Libye, le Pakistan, le Soudan, l'Erythrée, le Yémen, l'Iran, l'Inde et la Syrie arrivent après la Corée du Nord dans ce classement. L’Inde y apparaît pour la première fois assez haut, à la 10e place, en raison «des attaques contre une centaine d'églises». En Chine, «davantage de chrétiens y ont été emprisonnés que dans tout autre pays : 1 131 contre 134 l'année précédente».

    Les 5 pays les plus durs pour les chrétiens

    Portes ouvertes, partenaire d'Open Doors international (qui agit dans 60 pays), prévient que ses chiffres, qui ne concernent que les assassinats «prouvés de manière certaine» sur la foi d'informations recoupées émanant du terrain, de la presse et d'internet, sont «en dessous de la réalité». Cette association, qui «apporte un soutien spirituel, moral et humanitaire» aux chrétiens persécutés, existe en France depuis 1976.

  • Derrière le véganisme, un projet de société parfaitement déconstructeur

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    Lu sur "La Sélection du Jour" :

    DES CONTRE-OFFENSIVES AUX DIKTATS VÉGANES ET ANTISPÉCISTES

    Un vent de folie traverse les sociétés occidentales saisies par une nouvelle forme de catharisme. Comme l’indique leur nom, les cathares se voulaient des « purs » et étaient manichéens : ils se rangeaient dans le camp du Bien absolu opposé au Mal en soi. Aujourd’hui, végétariens (qui excluent la viande de leur alimentation), végétaliens (qui proscrivent tout produit d'origine animale) et végans (qui étendent cet interdit aux vêtements et le théorisent au nom des droits qu’ils prêtent à l’animal) se disputent la palme de la pureté écologique, les derniers se montrant les plus radicaux, au point de sombrer dans la violence. Un couple végan et antispéciste (c’est-à-dire déniant à l’être humain tout droit et supériorité sur l’animal) vient d’être condamné à Lille à de la prison ferme pour avoir saccagé ou incendié une quinzaine de boucheries, restaurants ou commerces dans les Hauts-de-France. De l’autre côté de la frontière, en Belgique, un couple, propriétaire d’un magasin biologique, encourt 18 ans de prison pour avoir provoqué la mort de son bébé par malnutrition et déshydratation, en s’obstinant à ne le nourrir que de « lait » végétal malgré les mises en garde répétées du pédiatre.

    « Derrière le véganisme, il y a un projet de société qui est parfaitement déconstructeur et nous voulons nous élever contre cela ! » a déclaré sur RTL le 25 avril Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat. Ceux-ci viennent de publier un livre blanc « Adieu veau, vache, cochon couvée » pour prendre la défense des éleveurs, des bouchers, d’une culture et d’un art de vivre dont la gastronomie est l’une des premières expressions. « Notre société mondialisée, de plus en plus citadine et coupée du monde rural, serait prête à sacrifier ses liens avec les animaux, sans vraiment réaliser l’ampleur d’un tel projet, et à leur conférer des droits inhérents à l’espèce humaine » alerte Jean-Noël Cardoux, sénateur (LR) du Loiret, Président du groupe d’études Chasse et pêche du Sénat. « Une telle démarche, non seulement ne serait pas protectrice de l’animal (…) mais porterait un coup fatal à nos traditions, à l’économie, à notre santé, pire fragiliserait in fine l’équilibre de la biodiversité. » Ce livre blanc recense les principaux liens d’interdépendance entre l’homme et l’animal depuis des millénaires, et rappelle aussi, à partir de données chiffrées, l’enjeu économique de ces activités.

    Une autre contre-offensive contre le végétarisme et le véganisme vient d’être lancée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Au prix d’un certain revirement, l’OMS vient de désapprouver l'étude que la Commission "EAT-Lancet" sur l'alimentation a publié en janvier 2019 pour défendre l'idée d'un régime alimentaire universel dans une perspective écologique. Ni la santé, ni l'économie, notamment celle des pays pauvres, ne trouveraient leur compte dans un tel projet de planification mondiale, constate l’OMS. La privation organisée de certaines productions animales provoquerait une grave crise alimentaire et sociétale dans des pays au faible PIB/habitant, estime l’organisation. Par-dessus le marché, souligne l’OMS, un tel plan ne pourrait être mis en œuvre que par un gouvernement autoritaire … La dictature des « purs », n’est-ce pas au fond ce à quoi aspirent les extrémistes véganes ?

  • Ces convertis de l'islam qui dérangent

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    De Jean-François Chemain sur aleteia.org :

    Ces convertis de l’islam dont on ne parle pas

    L’auteur du livre "Ils ont choisi le Christ" a rencontré ces convertis de l’islam dont on ne parle pas. Pour eux, la rencontre avec Dieu a été un choc. Un choc qui peut réveiller les chrétiens habitués.

    Pourquoi et comment ai-je été appelé à m’intéresser aux convertis de l’islam au catholicisme ? Il y a de cela une douzaine d’années, ma femme et moi avons proposé à notre paroisse nos services pour préparer des adultes au baptême. La première catéchumène qu’on nous confia était une ancienne musulmane. Deux autres suivirent les années suivantes, jusqu’à représenter plus tard la moitié des candidats au baptême que nous préparâmes. Leur origine, leur parcours, étaient bien différents, mais c’était toujours le même enthousiasme. Et les mêmes difficultés.

    Les blasés et les bouleversés

    Nous autres chrétiens de naissance, sommes souvent blasés par ce que nous avons reçu sans avoir à le chercher, et sans pour cela risquer notre vie. Nous croyons volontiers que Jésus s’est donné à nous, et qu’Il nous a laissé un message dérangeant, que nous entendons volontiers à l’occasion de la messe dominicale, en sachant que nous pouvons en prendre et en laisser un peu, nous serons toujours pardonnés de notre faiblesse. Il est venu pour cela, après tout. Un confort que la stupeur, la ferveur, la frénésie parfois de ces convertis de l’islam devant la Parole vient vite remettre en question. Ce qui nous paraît acquis, connu, évident, presque banal, les bouleverse ! Comme s’ils l’avaient cherché depuis toujours sans jamais parvenir à le trouver.

    Une convertie témoigne dans Ils ont choisi le Christ de ce que c’est son éducation musulmane même qui, lui donnant cette soif de Dieu, l’a préparée à Le rencontrer. Ainsi Jésus s’est donné à des chrétiens qui ne le cherchent pas, tandis que les musulmans le cherchent sans se permettre de le trouver : en islam, en effet, Dieu s’est une fois pour toutes révélé par le Coran. Alors quand Il se présente à eux, quel bouleversement ! Et l’on ne peut que repenser à cette phrase d’André Frossard : « J’ai rencontré le Christ comme on rencontre un platane. »

    Lire la suite sur aleteia.org

    Ils ont choisi le Christ, ces convertis de l’islam dont on ne parle pas, Jean-François Chemain, Artège, 2019, 168 pages, 14,90 euros

  • La liberté religieuse à l’aune des défis contemporains

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    De Vatican News :

    La liberté religieuse analysée à l’aune des défis contemporains

    Avec l’approbation du Pape François, la Commission Théologique Internationale a rendu public ce 26 avril un document intitulé "La Liberté religieuse pour le bien de tous. Approche théologique des défis contemporains". On y rappelle que la liberté religieuse ne doit pas favoriser une hégémonie ou des privilèges, mais le bien de tous. Une analyse du martyre chrétien est également proposée.
     

    Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

    Ce document de 37 pages constitue avant tout une mise à jour de la déclaration conciliaire Dignitatis humanae sur la liberté religieuse, publiée en 1965 «dans un contexte historique significativement différent du contexte actuel».

    Diverses questions d’actualité sont abordées, telles que le droit des personnes et des communautés à la liberté religieuse, le lien existant entre l’État et la liberté religieuse, la contribution de celle-ci à la coexistence entre les peuples et à la paix, ainsi que son rôle dans la mission de l’Église.

    Les paradoxes de la neutralité de l’État

    Le document évoque d’abord le thème brûlant du fondamentalisme. La «radicalisation religieuse actuelle qualifiée de “fondamentalisme” (…) ne semble pas être un simple retour plus “observant” à la religiosité traditionnelle», mais relève souvent «d’une réaction spécifique à la conception libérale de l’État moderne, en raison de son relativisme éthique et de son indifférence envers la religion».

    Les auteurs se montrent également critiques envers l’État libéral, lorsque celui-ci, sous couvert de neutralité, «ne semble pas en mesure d’éviter la tendance à considérer la foi professée et l’appartenance religieuse comme un obstacle pour la reconnaissance de la pleine citoyenneté culturelle et politique des individus». Il s'agit d'«une forme de “totalitarisme morbide”» propice «à la diffusion du nihilisme éthique dans la sphère publique».

    Cette «prétendue neutralité idéologique» vise en fait à marginaliser, voire à exclure l’«expression religieuse de la sphère publique». Or «une culture civile qui définit son propre humanisme à travers la suppression de la composante religieuse de l’humain, se trouve contrainte à supprimer aussi des parties décisives de sa propre histoire: de son propre savoir, de sa propre tradition, de sa propre cohésion sociale», pointent les auteurs. Cette «faiblesse humaniste du système» justifie aux yeux de certains «un fanatisme désespéré», prenant la forme de l’athéisme ou de la théocratie. «L’attraction incompréhensible exercée par des formes violentes et totalitaires d’idéologie politique ou de militance religieuse (…) doit nous interroger de manière nouvelle et avec une plus grande profondeur d’analyse», est-il affirmé.

    Puis, en des termes tout aussi vigoureux, le document dénonce le fait qu’un État «moralement neutre» puisse devenir «éthiquement autoritaire», «lorsqu’il commence à contrôler le domaine de tous les jugements humains», en décidant de «l’orthodoxie et l’hérésie de la liberté au nom d’une vision politico-salvifique de la société idéale».

    Un troisième millénaire religieux

    Les auteurs démentent par ailleurs la «thèse classique qui prévoyait le recul de la religion comme un effet inévitable de la modernisation technique et économique». Au contraire, on assiste aujourd’hui à un «retour de la religion sur la scène publique», parfois motivé, cependant, par «la recherche du bien-être psycho-physique et des constructions pseudo-scientifiques de la vision du monde».

    Le document aborde ensuite des aspects doctrinaux, à la lumière de Dignitatis humanae et du magistère pontifical, de saint Jean-Paul II à l’actuel Souverain Pontife. Puis il rappelle la position de l’Église concernant l’objection de conscience, décrit les obstacles et les mauvais traitements opposés à l’exercice de la liberté religieuse dans certains pays, évoque différentes facettes de l’évangélisation.

    Le témoignage des martyrs chrétiens, ferment de liberté

    Enfin le texte laisse une large place au thème du martyre, «suprême témoignage non-violent d’une fidélité personnelle à la foi, devenue objet de haine spécifique, d’intimidation et de persécution». Il est le symbole de cette «liberté d’opposer l’amour à la violence et la paix au conflit»«Dans de nombreux cas, est-il écrit, la détermination personnelle du martyr de la foi dans l’acceptation de sa mort est devenue semence de libération religieuse et humaine pour une multitude d’hommes et de femmes, jusqu’à obtenir la libération de la violence et le dépassement de la haine». Les martyrs «ont résisté à la pression des représailles, en annulant l’esprit de vengeance et de violence par la force du pardon, de l’amour et de la fraternité».

    Le document mentionne aussi «le martyre blanc». Il s’applique aux personnes qui «doivent subir des comportements profondément offensants, qui les tiennent aux marges de la vie sociale: exclusion des lieux publics officiels, prohibition indiscriminée de leurs symboles religieux, exclusion de certains bénéfices économiques et sociaux». Ces personnes ne sont pas tuées en raison de leur foi, mais leur témoignage «ne doit pas être atténué, comme s’il s’agissait d’un simple effet collatéral des conflits pour la suprématie ethnique ou la conquête du pouvoir». «La splendeur de ce témoignage (…) nous instruit sur le bien authentique de la liberté religieuse d’une façon plus limpide et efficace», soutiennent les auteurs.

    Ainsi, «le martyre de la foi chrétienne n’a rien à voir avec le suicide-homicide au nom de Dieu: une telle confusion est déjà en elle-même une corruption de l’esprit et une blessure de l’âme», est-il rappelé.

    Ce 29e document de la Commission Théologique Internationale se conclut en redisant la prééminence de la liberté et de la grâce dans l’annonce de l’Évangile et la transmission de la foi par l’Église. Quand elle accomplit cette mission, l’Église reste «absolument respectueuse de la liberté individuelle et du bien commun. Ce style, loin d’amoindrir la fidélité à l’évènement salvifique (…) doit rendre encore plus transparente sa distance vis-à-vis d’un esprit de domination, intéressé par la conquête du pouvoir comme une fin en soi».

    Voir aussi : https://fr.zenit.org/articles/la-liberte-religieuse-pour-le-bien-de-tous-nouveau-document-de-la-commission-theologique-internationale/

  • RDC : Revendication de circonstances ou implantation durable de l’Etat islamique au Congo ?

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    L’Etat islamique (EI) revendique sa première attaque en République démocratique du Congo (RDC) et s’attribue la responsabilité d’un assaut contre une caserne de l’armée congolaise. De Christophe Rigaud sur le site Afrikarabia :

    Monusco-Beni-1024x628.png« Revendication de circonstances ou implantation durable de l’Etat islamique au Congo ? Deux messages de l’agence Amaq, l’organe de propagande du groupe terroriste, affirment que des « combattants de l’État islamique » ont participé à l’attaque d’une caserne de Bovata, près de Beni, dans le nord de la province du Nord-Kivu. Une première en République démocratique du Congo (RDC), qui deviendrait, selon l’Etat islamique une nouvelle zone de son « califat » en Afrique centrale. Une attaque a bien été identifiée par l’ONU dans la nuit du 16 au 17 avril dans la même zone, et les assaillants ont été identifiés comme des miliciens ADF (Allied Democratic Forces), une rébellion ougandaise. Et depuis plusieurs années, experts et chercheurs s’interrogent sur de possibles liens entre la milice musulmane ougandaise, largement « congolisée » depuis, et l’organisation Etat islamique – voir notre article.

    Des connexions avec l’islamisme radical

    La connivence entre les rebelles ougandais des ADF et des groupes terroristes étrangers n’est pas une information nouvelle. Ce groupe, présent en RDC depuis les années 1995, a été dirigé par un chrétien converti à l’islam, Jamil Mukulu, qui a été arrêté en 2017. En lutte contre le président ougandais Museveni, les ADF se sont enracinés dans l’Est du Congo, faute de pouvoir déstabiliser le régime de Kampala. En 2012 déjà, un rapport d’International Crisis Group (ICG) se demandait si les ADF ne représentaient pas « une menace islamique en Afrique centrale ».

    Suite aux attentats d’Al-Shebab à Kampala en 2010, l’ONU et les services de sécurité ougandais et congolais faisaient état « de la présence de Somalis au sein des ADF ». Plus récemment, en 2018, le Groupe d’études sur le Congo (GEC) avait eu accès à de nombreuses vidéos des ADF et établissait des connexions avec l’Etat islamique. En juillet 2018, Waleed Ahmed Zein est arrêté à Nairobi. On découvre que ce kenyan, qui est considéré comme le trésorier de Daesh en Afrique, sert d’intermédiaire financier entre l’EI et plusieurs groupes armés, dont les ADF au Congo.

    Daesh et ADF, deux groupes en perte de vitesse

    Les liens directs entre Daesh et les ADF ne sont pourtant toujours pas établis formellement. Il s’agit pour l’instant de deux groupes distincts dont le niveau de collaboration reste encore très flou. Cette revendication intervient au moment où les deux mouvements terroristes sont en perte de vitesse. Les ADF sévissent dans la région de Beni depuis 2014. C’est dû moins ce qu’affirme l’armée congolaise (FARDC), qui lui attribue régulièrement les différentes attaques dans cette zone du Nord-Kivu. Des attaques cruelles, à l’arme blanche, qui se concentrent surtout sur des cibles civiles. On estime à plus de 2.000 le nombre de victimes en 5 ans, autour de la ville de Beni.

    Cette revendication de l’Etat islamique intervient alors que Daesh a perdu tout contrôle territorial en Syrie et en Irak, et se cherche de nouvelles terres de conquête. L’Afrique constitue clairement un objectif affiché depuis plusieurs années par le patron de l’EI lui-même, Abou Bakr al-Baghdadi. Et la zone du Nord-Kivu est un terrain tout trouvé. Une cinquantaine de groupes armés pullulent encore dans la région depuis plus de 25 ans et les ADF constitue le groupe le plus structuré et le plus violent de l’Est du Congo… un allié idéal pour l’Etat islamique, en quête de relais en Afrique centrale. Du côté des ADF, cette alliance est une aubaine pour « remotiver les troupes », alors que le groupe peine à s’imposer sur le terrain, face à la traque de l’armée congolaise et des casques bleus de l’ONU.

    Tshisekedi en première ligne

    On reste cependant étonné que cette revendication intervienne sur une attaque d’aussi faible ampleur (2 ou 3 morts selon les sources). Mais la présence du tout nouveau président Félix Tshisekedi dans le Nord-Kivu pour un déplacement sur les questions de sécurité, explique peut-être cette précipitation. Le chef de l’Etat, qui doit partager le pouvoir avec l’ancien président Joseph Kabila qui reste majoritaire à l’Assemblée nationale et au Sénat, cherche à reprendre la main sur l’armée congolaise, accusée d’être passive au Nord-Kivu.

    Pire, certains officiers FARDC sont accusés de connivence avec les ADF. Plusieurs enquêtes des experts des Nations unies et du Groupe d’Etude sur le Congo (GEC) ont pointé la responsabilité de l’armée congolaise, et principalement celle du général Muhindo Akili Mundos, comme complice et co-auteur de certains massacres de masse dans la région de Beni – voir notre article. Cette revendication tombe donc à point nommé pour le président Tshisekedi, qui peut désormais exiger « un grand ménage » dans l’armée. Le chef de l’Etat peut également profiter de cette revendication pour demander un appui renforcé des casques bleus de la Monusco dans la région, et pourquoi pas… une aide extérieure.

    L’éradication des ADF et une stabilisation de la région de Beni, à feu et à sang depuis 2014, serait une importante victoire pour le président Tshisekedi, toujours en quête de légitimité après son élection contestée. La revendication de circonstance et très virtuelle de Daesh, constitue pour l’instant une opportunité pour le président Tshisekedi de réussir son premier coup politique : reprendre la main sur l’armée dans l’Est du pays. Mais attention, si la collaboration entre l’Etat islamique et les ADF venait à prendre de l’ampleur, la région pourrait rapidement redevenir une zone incontrôlable et menacer Kinshasa comme ont pu le faire de nombreux groupes armés par le passé.

    Ref. Revendication de circonstances ou implantation durable de l’Etat islamique au Congo ?

    L’implantation de l’Islam au Congo est plus que marginale. Les vieux souvenirs esclavagistes du XIXe siècle font partie de la mémoire historique des populations implantées dans ce qui deviendra le Congo tel que nous le connaissons aujourd’hui. Déjà, sous la colonisation belge, les « arabisés » -ambulants ou implantés- dans l'Est de la colonie suscitaient une méfiance « belgo-congolaise » latente...

    JPSC

  • De l’écran à la croix : des films inspirants pour méditer et prier

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    SAJE2.pngSur le site web du bimensuel « L’Homme Nouveau », ce billet rédigé par Adélaïde Pouchol, suite à un entretien avec Hubert de Kerangat (photo), responsable marketing de SAJE Distribution le 20 avril 2019 :  

    « Qui n’a pas vu au moins un film distribué par Saje ? Des Cristeros à Cristina Noble en passant par Dieu n’est pas mort, la société de distribution propose depuis 7 ans maintenant des films d’inspiration chrétienne. Aujourd’hui, SAJE anime également une communauté de prière sur Hozana.org, un moyen de créer un lien encore plus fort entre culture et foi.

    Pouvez-vous présenter SAJE Distribution en quelques mots ?

    SAJE Distribution est une société de distribution de films d’inspiration chrétienne au cinéma, en DVD, VOD et télévision. Notre métier est d’importer des films d’inspiration chrétienne produits à l’étranger, en France et plus généralement dans les pays francophones. Nous sommes également une agence de marketing communication pour d’autres distributeurs ou producteurs qui travaillent sur des films/spectacles qui touchent à la foi. Nous nous appuyons notamment sur les réseaux de paroisses partout en France. 

    Et s’il fallait résumer le travail de SAJE en trois chiffres (nombre de films distribués depuis le début, etc…) ?

    15 films distribués au cinéma qui ont cumulé plus de 460 000 entrées.

    Plus de 50 DVD à notre catalogue.

    Une plateforme VOD qui propose plus de 60 titres différents.

    SAJE anime une communauté de prière et de réflexion sur la plateforme chrétienne Hozana.org, en lien avec les thématiques des films que vous distribuez. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce que vous proposez à travers cette communauté de prière ?

    Notre souhait est d’avoir une communauté de priants qui nous soutienne spirituellement. Notre désir est avant tout d’annoncer la Bonne Nouvelle au grand public. Si nous oublions le moyen le plus puissant pour y arriver, nous mettons de côté l'essentiel. À ce jour, plus de 1800 personnes sont liées à cette communauté. Nous proposons 1 à 2 fois par mois une réflexion de fond sur un film que nous sortons au cinéma ou bien encore en DVD. C’est également l’occasion pour la communauté de prier pour des intentions particulières. Nous sortons des films sur des thèmes variés comme le pardon, l’Église, la Bible, la foi etc. Tous ces thèmes peuvent rejoindre personnellement les membres de la communauté de prière.

    L’ADN de SAJE, c’est de faire le lien entre culture et foi. Pensez-vous qu'un film puisse nous rendre plus saint ?

    Oui, c’est notre conviction profonde. Les films que nous sélectionnons sont souvent édifiants, et beaucoup des histoires vraies que nous diffusons sont celles de grands saints. Rien de tel que la fréquentation des saints pour se sanctifier, n’est-ce pas ?  

    Et pour finir, si vous deviez choisir un coup de cœur parmi les films distribués par SAJE ces derniers mois, quel serait-il ?

    Tout simplement, le film de fiction inédit que nous sortons en ce moment sur Popieluzko. C’est un film bouleversant qui retrace avec une grande fidélité le destin de ce martyr du communisme. Le film ne pouvait malheureusement pas sortir en salle car il a déjà 10 ans. Mais nous le proposons de manière exclusive en projections publiques sur grand écran, éventuellement suivies d’un débat, dans le cadre de séances « Ciné Cult’ ». Ces projections s’organisent à la demande des paroisses, des établissements scolaires, ou des associations, dans leurs locaux via un vidéo projecteur équipé d’une bonne sono. Le film est projeté à partir d’un DVD que SAJE envoie à l’équipe qui organise la séance. Nous préconisons que la séance soit payante, comme au cinéma, parce qu’en général, ce qui est gratuit est sans valeur. Nous proposons pour cela une billetterie en ligne. Comme avec une salle de cinéma, SAJE partage les bénéfices de la soirée avec l’association qui organise la projection, ce qui permet de rémunérer non seulement les producteurs et distributeurs du film, mais aussi l’association organisatrice pour qui ce type d’événement peut devenir un moyen d’élargir son réseau et de récupérer des ressources supplémentaires. Très concrètement, pour organiser une projection de Popieluzko près de chez soi, il suffit de nous contacter, via notre site ou directement en passant par Aude : sajedistribution@gmail.com - 01 58 10 75 01.

    Ref. De l’écran à la croix : des films inspirants pour méditer et prier

    JPSC

  • Notre-Dame : oublier Viollet-le-Duc ?

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    Lu sur "La Sélection du Jour" :

    FAUT-IL VIOLER VIOLLET ?

    Grâce aux prières de rue et au zèle des pompiers, le feu du lundi saint épargna les tours de Notre-Dame. Hermès s’était calmé mais le dieu du vent n’alla point jusqu’à retenir son souffle : le doigt de la Vierge Marie pointé vers le ciel, la fameuse flèche de Viollet-Le-Duc, lui fut offert en sacrifice. Le symbole vécut 160 ans, ce qui n’est pas rien, surtout à une époque de fer et de feu marquée par trois invasions germaniques, une émeute communarde très ravageuse, et le plus terrible de tous, le baron Haussmann, le Ceaucescu du Paris médiéval. Cette flèche avait gagné ses galons au feu des passions humaines et cela lui valait bien un hommage digne. Quand lundi saint, les flammes la dévorèrent goulûment sous l’œil des caméras impuissantes, l’image si spectaculaire d’un monde ancien en fusion s’imprima avec une telle force que de nos instincts et de notre cœur jaillit en retour une seule résolution : la reconstruire au plus vite.

    Oui mais comment ?

    Prompt à retourner l’actualité en sa faveur, Emmanuel Macron fit flèche de tout bois : deux jours après le sinistre, le 17 avril, le président de la République plaida pour « un geste architectural contemporain » et, emporté par son élan, s’enquit de lancer un concours d’architectes international. Il n’en fallut pas davantage pour rallumer le brasier. De la cathédrale qu’il avait quittée, l’incendie gagna alors les esprits. La ferveur unitaire un peu surjouée par les chaînes d’info continue céda la place à un revival de la querelle des anciens et des modernes.

    Les premiers n’ont qu’un seul mot à la bouche : « à l’identique ! », un peu comme on disait « à Berlin ! » en 1914, c’est-à-dire sans l’ombre d’une hésitation. La plateforme de droite identitaire Citizen Go affiche 50.000 signatures et sa petite sœur des causes humanitaires, Change.org, en revendique 5.000. Ce n’est pas énorme au vu du retentissement médiatique. Ici, le Zorro du patrimoine, Stéphane Bern, fait chorus avec la tête de liste LR aux européennes, François-Xavier Bellamy. L’animateur royaliste et l’intello conservateur souscrivent aux arguments des « anciens » :

    la fidélité : « nous souhaitons vous rappeler que la cathédrale est un lieu de culte », souligne la pétition de Citizen Go qui sera adressée au duo Macron/Philippe. Autrement dit, le cahier des charges ne laisserait aucune part « aux délires de certains architectes », selon les mots de Stéphane Bern sur France Info. Pas si sûr. Cet argument fait l’impasse sur l’époustouflante créativité architecturale issue de Vatican II. Par exemple, la forme très singulière de la cathédrale d’Évry (Essonne) prouve que le lieu de culte ne répond pas à des normes extérieures intangibles. Que fera Mgr Michel Aupetit ? S’alignera-t-il sur les choix avant-gardistes de ses pairs et de ses prédécesseurs comme Mgr Jean-Marie Lustiger ? L’archevêque de Paris sera associé au tour de table de la reconstruction pilotée par le général Jean-Louis Georgelin. Le profil des deux hommes devrait rassurer les partisans de l’identique. L’exécutif macronien, peu enclin à écouter qui que ce soit, passera-t-il outre toute opposition qui pourrait s’exprimer ? Tout dépend du projet que médite Jupiter et que nul autre que lui ne connaît aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, l’attitude de l’archevêque sera décisive ;

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  • Nations Unies : le Saint-Siège défend le droit à la vie des enfants nés de viols de guerre

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    De Vatican News :

    ONU: le Saint-Siège défend le droit à la vie des enfants nés de viols de guerre

    Le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé mercredi 24 avril une résolution contre le viol comme arme de guerre, un fléau répandu dans les conflits armés qui touchent en premier les femmes et les enfants. Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège près de l’ONU à New York, est intervenu en particulier au sujet des enfants.
     
    La question des enfants conçus par des viols de guerre a été l'un des sujets abordés par Mgr Bernardito Auza, Observateur permanent du Saint-Siège, lors du débat qui a précédé le vote et auquel le secrétaire général António Guterres, et les lauréats du prix Nobel de la paix, Nadia Murad et Denis Mutwege, ont pris part.Mgr Bernardito Auza a réitéré sa ferme condamnation de ces «atrocités inacceptables» commises par des bandes armées, des terroristes, mais également des armées régulières, y compris, dans certains cas, des militaires envoyés par les Nations Unies «au service de la noble cause de la paix et de la sécurité».L’observateur permanent a également attiré l’attention sur le problème des enfants résultant de violences sexuelles dans les zones de conflit: «Les droits humains de ces enfants doivent être respectés et garantis, Selon le Saint-Siège, ces jeunes vies innocentes devraient être accueillies, aimées, non stigmatisées ni rejetées. On ne devrait pas non plus leur refuser le droit de naître», a-t-il soutenu.

    Aider les victimes à trouver la guérison et l'espoir

    Mgr Auza a ensuite conclu en souhaitant que l'attention évoquée par le débat ouvert à l'ONU sur ce thème dramatique puisse aider les survivants et les victimes à trouver la guérison et l'espoir et à servir «la mise en place de mécanismes plus solides permettent de traduire en justice ceux qui ont commis cette violence ».Après cette déclaration le Conseil de sécurité des Nations Unies a approuvé une résolution visant à lutter contre le viol en temps de guerre par 13 votes favorables. La Chine et la Russie se sont abstenues. Dans ce projet figurait un paragraphe impliquant d'offrir «une gamme complète de soins de santé, notamment sexuelle et procréative» prévoyant l'avortement après un viol. Après échanges, le texte a finalement été adopté sans référence abortive.
  • France : Vincent Lambert condamné à ne plus vivre par le Conseil d'Etat

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    VINCENT LAMBERT : L'ARRÊT DES SOINS VALIDÉ PAR LE CONSEIL D'ETAT

    Le Conseil d'Etat a décidé de valider aujourd’hui la décision médicale « d'interrompre les traitements » de Vincent Lambert qui est en état végétatif depuis dix ans, contre l'avis de ses parents. Il s’agit en réalité de l’ « arrêt définitif » de l’ « alimentation et l’hydratation ».

    « Il n’est pas en fin de vie. Il n’est pas sous assistance respiratoire ni cardiaque (…) Ses parents qui le visitent chaque jour voient bien qu’il n’est pas le légume décrit par les médias et beaucoup de médecins le constatent avec eux », a dénoncé Jean-Marie Le Méné, le président de la Fondation Jérôme Lejeune qui défend le maintien en vie de Vincent Lambert. « Condamner à mort Vincent Lambert, c’est signifier aux personnes handicapées que leur vie n’a aucune valeur aux yeux de la société », a-t-il ajouté.

    La décision d'arrêter l'alimentation et l'hydratation artificielles de Vincent Lambert, en accompagnant l'interruption de ce traitement d'une sédation profonde et continue, a été validée le 31 janvier dernier par le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne (Marne), alors que l’expertise médicale était contestée par 55 médecins en charge des personnes en état végétatif ou pauci-relationnel (Cf. Affaire Vincent Lambert : le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne favorable à l'arrêt des soins).

    Les avocats des parents, Maîtres Jean Paillot et Jérôme Triomphe, ont informé avoir saisi « la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) et le Comité international de protection des droits des personnes handicapées (CIDPH) de l'ONU » afin « de faire respecter les conventions internationales bénéficiant à Monsieur Vincent Lambert et qui ont été gravement méconnues ». « La décision du Conseil d'État n'est donc pas définitive et la décision de provoquer la mort de Vincent Lambert ne peut pas être exécutée », ont-ils souligné.

    L'avocate au Conseil d'Etat des parents, Maître Claire Le Bret Desaché, a ajouté que cette décision « ne parle pas du rapport des experts de novembre 2018, qui disaient dans leurs conclusions qu'il n'y avait pas d'obstination déraisonnable, ce qui est une condition posée par la loi ».

    Sources:

    Communiqué de la Fondation Jérôme Lejeune - Vincent Lambert, handicapé, va être euthanasié ; Jean-Yves Nau - Vincent Lambert : sera-t-il «euthanasié» ou ses «traitements» vont-ils être «interrompus» ?

  • # C’ESTPASLAMORT : une campagne publicitaire pour les soins palliatifs

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    # C’ESTPASLAMORT : une campagne publicitaire pour les soins palliatifs

    Une campagne publicitaire relayée par l’hashtag « #C’ESTPASLA MORT » et sous-titrée « 10 euros pour redonner le sourire à quelqu’un qui souffre » est diffusée partout en France depuis le 10 avril dernier.

    Cette campagne d’appel aux dons pour les soins palliatifs est une initiative de l’incubateur de projets « Fonds pour les soins palliatifs ». Il s’agit de la première campagne d’affichage nationale d’un tel genre. « En invitant au don, le Fonds pour les soins palliatifs rappelle la contribution essentielle que chacun peut avoir dansl’amélioration de la qualité de vie et du bien-être des personnes gravement malades ainsi que de leurs proches. » a indiqué le Fonds dans un communiqué de presse.

    Le Fonds pour les soins palliatifs existe depuis 2011 et soutient différents projets pour promouvoir et développer les soins palliatifs. Il développe des partenariats entre d’une part des grandes entreprisesmécènes et d’autre part des acteurs engagés en soins palliatifs (médecins, hôpitaux…) qui ont besoin de moyens pour mettre en place leurs projets. La collecte de dons se fait également auprès des particuliers. 76 projets ont pu être ainsi développés depuis 2011.

    Source :  Fondssoinspalliatifs.fr

  • Mettre fin aux « expériences transgenres » sur les enfants

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Des cliniciens appellent à mettre fin aux « expériences transgenres » sur les enfants

    La clinique Tavistock and Portman NHS Trust (Londres) et son « Service de Développement de l’identité de genre » (GIDS) font l’objet d’une forte critique de la part de scientifiques, dont 5 cliniciens qui l’ont quittée en raison de désaccords par rapport aux traitements subis par des enfants présentés comme transgenres.

    Le programme d’expérimentation fut lancé en 2010 : on injecta chez 50 enfants de 10 à 16 ans, supposés présenter une « dysphorie de genre », des substances pour bloquer leur puberté (i.e. desagonistes de l'hormone de libération des gonadotrophines, qui agissent sur la glande pituitaire de façon à empêcher la production d’œstrogène ou de testostérone). Ce blocage a pour but de faciliter, dans un second temps, l’attribution de l’autre sexe, par voie hormonale ou chirurgicale.

    Selon ces cliniciens alors chargés de décider à quels enfants administrer des bloqueurs hormonaux, des enfants éprouvant des difficultés au niveau de leur sexualité sont erronément diagnostiqués comme transgenres par le centre Tavistock.

    Le Dr Michael Biggs, professeur de sociologie à Oxford, a mis en évidence l’absence de preuves quant aux résultats positifs et aux effets à long-terme de ces « expérimentations ». Notamment, leur réversibilité fait débat, au niveau physique et psychologique, en terme d’influence sur les hormones sexuelles, le cerveau et le développement de l’identité de l’enfant. Ces doutes sont appuyés par le pédiatre Russel Viner : « Si vous supprimez votre puberté pendant trois ans, les os ne se renforcent pas au moment où ils devraient, et on ne sait absolument pas ce que cela peut provoquer sur le développement du cerveau. »

    Une annexe de rapport au Bureau des Directeurs de Tavistock, révèle que parmi les enfants traités avant 2010, seulement un cas reçut une issue positive, trois cas aboutirent à une augmentation de problèmes émotionnels et comportementaux, et dans certains cas, les parents constatèrent une diminution du bien-être physique de l’enfant, jusqu’à favoriser des envies suicidaires où l’enfant essayait délibérément de se blesser ou de se tuer. Aucune information n’existe quant à ces personnes une fois passés leurs 18 ans…

    Trois ans après les premiers essais, le centre Tavistock avait prescrit des bloqueurs de puberté pour un total de 800 adolescents, parmi lesquels 230 enfants en dessous de 14 ans. En 2018, ils arrivaient à 300 prescriptions par an, alors que la page web du programme GIDS indique que « les preuves scientifiques de l’efficacité du traitement offert sont encore limitées ». Peut-on encore parler d’expérimentations avec une telle augmentation d’enfants traités ?

    L’injection de bloqueurs de puberté chez des enfants et adolescents troublés au niveau de leur sexualité est de plus en plus répandue dans les pays comme la Belgique, la France, les Etats-Unis, ou l’Italie, où l’Agence du médicament a décrété le médicament entièrement remboursable par le Service de santé national, le 25 février dernier. Pour le Centre d’études Livatino, Alberto Gambino livre une analyse approfondie sur le sujet, soulignant que maintenir l’enfant dans sa condition physique pré-pubertaire peut également cristalliser sa propre confusion, et induire un décalage entre développement physique et cognitif. Il pose aussi la question du consentement libre et volontaire d’un pré-adolescent atteint de dysphorie de genre.

     Sources : The Times (8/4/2019), Transgendertrend.com (5/3/2019), Centro Studi Livatino (5/11/2018).

  • Quand l'émission "Affaires étrangères" (France Culture) prétend dévoiler "les affres du Vatican"

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    L'avant-dernière émission "Affaires étrangères" de Christine Ockrent sur France Culture consacrée aux "affres du Vatican" (toujours "podcastable" sur https://www.franceculture.fr/emissions/affaires-etrangeres/les-affres-du-vatican) a dépassé les limites du supportable. Paul Vaute a adressé au producteur de l'émission la missive suivante :

    Monsieur Moneghetti,

            Le présent courrier a pour objet l'émission Affaires étrangères de Christine Ockrent, sur France Culture du 13 avril dernier, intitulée "Les affres du Vatican".

            L'orientation unilatérale de cette émission et de ses invités a choqué non seulement le catholique que je suis, ce qui ne serait pas bien grave (nous avons l'habitude!), mais aussi le journaliste professionnel que j'ai été pendant une longue carrière qui vient juste de s'achever. Pas un seul intervenant qui représente l'institution ecclésiale ou qui défende sa cause, est-ce comme cela qu'on "nous raconte le monde", un monde où "rien ne peut nous rester étranger" (cfr la présentation générale d'Affaires étrangères) ?

            S'il s'agissait seulement d'opinions, je ne viendrais pas vous déranger. Mais il est des contre-vérités tellement flagrantes, qu'elles aient été proférées consciemment ou non, qu'on ne peut les laisser sans réponse. Je ne vais pas les relever toutes, ce serait trop long, alors je le suis déjà assez (désolé). Pour m'en tenir à trois points:

            1) Il a été dit à vos auditeurs, dans une belle unanimité, que l'Eglise est, depuis le XIXè siècle, "obsédée par la sexualité" et qu'elle en a même fait un mode de contrôle de ses fidèles. Qu'il y ait en la matière un enseignement et un idéal exigeants, qui ne plaisent pas à tout le monde dans nos sociétés occidentales libertaires avancées, c'est indéniable. Que des excès de puritanisme aient pu se développer à la base, c'est aussi indéniable. Mais parler d'obsession, c'est être tout simplement ignorant, totalement "étranger" (justement) au monde catholique. Le Credo que répètent les croyants pratiquants à chaque célébration ne contient pas une ligne sur ces sujets. Dans le Catéchisme de l'Eglise catholique (édition 1992, supervisé par Jean-Paul II et le futur Benoît XVI), les questions touchant à l'amour humain, à la famille, à la fidélité dans le mariage, au respect de la vie humaine, aux vocations à la chasteté... représentent 51 pages sur 581 (pp. 341-353 et 450-487). Soit 8,8 % pour ceux qui aiment les statistiques. Le moins qu'on puisse dire de cette prétendue "obsession" est qu'elle n'est guère envahissante. Sur les quatorze encycliques publiées par Jean-Paul II, deux concernent l'enseignement moral et la valeur de la vie humaine. Les douze autres ont trait à l'enseignement social de l'Eglise, à la miséricorde, à l'Esprit Saint, à l'oecuménisme... Benoît XVI a publié pour sa part deux encycliques essentiellement sociales et une sur l'espérance. Et des deux encycliques de François, une est consacrée à la foi chrétienne et l'autre à l'écologie.

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